par Antoine Verney
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Blog consacré à la présentation de l’« Album de la guerre européenne »
constitué par René Verney (Quettehou 1881 – Littry 1958)
auquel s'associe désormais le « Carnet de route »
de Robert Tronsson (Lisieux 1893 – Bayeux 1949)

L'Album de la guerre européenne, est un document inédit d'origine familiale renfermant 650 clichés originaux annotés et classés chronologiquement par le docteur René Verney au sortir de la Première Guerre mondiale.
Par la volonté de son auteur, l’album possède une dimension collective, se présentant comme le témoignage du parcours non pas d’un homme mais d’un groupe, particulièrement le 3e groupe du 43e régiment d’artillerie de campagne et ce en raison même de la durée de son affectation dans cette unité (août 1914 - février 1918). On constate que le même esprit anime la dernière période au cours de laquelle il est successivement versé dans les 74e et 24e régiments d’infanterie (respectivement de mars à mai 1918 et de juin 1918 à février 1919).
Afin de rendre les photographies intelligibles, nous avons entrepris de les contextualiser de manière la plus documentée possible. Ce travail rédactionnel inédit que nous avons intitulé la Restitution du journal de marche de René Verney se décompose en douze chapitres consacrés aux différentes campagnes auxquelles il a pris part.
Chaque cliché y est reproduit en haute définition recalibré en contraste et luminosité, et replacé dans son contexte à partir de la lecture croisée des journaux de marches et opérations régimentaires (JMO), désormais accessibles en ligne grâce au travail conjoint de la direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives du ministère de la Défense et du Service historique de la Défense*.
Tout au long des six premiers chapitres sont intégralement retranscrites les pages du "Carnet de route" rédigé par Robert Tronsson (Lisieux 1893 – Bayeux 1949), quincailler de profession, brigadier puis maréchal des logis au 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie présent sur l'un des clichés de l'album (voir : Album R. Verney p.32). Il s'agit d'un document manuscrit également inédit d'origine familiale, qui nous a été temporairement confié afin d'en permettre sa communication et d'enrichir cette restitution. La réunion de ces témoignages personnels sur le conflit, constitués par deux hommes appartenant à la même unité, s'enrichissent en effet de manière exceptionnelle pour former un récit à quatre mains, regards croisés sur leur parcours commun du 1er août 1914 au 16 février 1917.

Carnet de route de R. Tronsson
Restitution du journal de marche de R. Verney et de R. Tronsson
I - Mobilisation, Campagne de Belgique et Bataille de la Marne 1er août - 12 septembre 1914
II - Front de l’Aisne - 13 septembre 1914 – 22 Mai 1915
III - Front d’Artois 23 mai – 25 octobre 1915
IV - Front de la Somme - 25 octobre 1915 – 28 mars 1916
V - Verdun 29 mars – 20 juin 1916
VI - Les Eparges 22 juin 1916 – 27 mars 1917
Restitution du journal de marche R. Verney
VII - Chemin des Dames 28 mars – 1er septembre 1917
VIII - Secteur de Saint-Quentin 2 septembre 1917 – 17janvier 1918
IX - Secteur de Champagne 18 janvier – 20 juin 1918
X - Offensive sur l’Aronde et le Matz 21 juin – 8 septembre 1918
XI - Offensive sur l’Aisne – Sissonne 9 septembre – 11 novembre 1918
XII - Armistice - Occupation du Palatinat 12 novembre 1918 – février 1919
Campagnes auxquelles a pris part René Verney : 43e RAC (I à IX) ; 74e RI (IX) ; 24e RI (IX-XII)
Ce blog dispose de deux index, le premier consacré aux noms de lieux cités dans les légendes des photographies (ici, lien vers l'index des noms de lieux), le second aux noms de personnes figurant dans ces mêmes légendes (ici, lien vers l'index illustré des noms de personnes). Afin de faciliter les recherches, noms de lieux et de personnes constituent autant de Tags associés aux photographies, permettant ainsi de les regrouper thématiquement.
La documentation étant particulièrement riche pour le 43e régiment d'artillerie de campagne, nous avons choisi de consacrer plusieurs pages à sa présentation. On y trouve des informations générales sur le régiment au travers de son histoire de 1911 à 1940 et de la vie de dépôt dans ses cantonnements de Rouen et Versailles, puis de Caen. Vient ensuite une présentation de sa composition et de son organisation durant tout le conflit, suivi pour le 3e groupe, d'un index nominatif des pertes (morts pour la France, disparus et blessés) réalisé d'après les JMO régimentaires. Une page est également consacrée à l'organisation et les missions dévolues à son service médical.
Le 43e RAC : de Rouen à Caen (1911-1940)
Le 43e RAC (1914-1918) avec relevé des pertes du 3e groupe
L'équipe médicale du 3/43 RAC

Bois de Gernicourt (Aisne) mars 1915.
Lampe et panoplie faites à la 9e batterie du 43e RAC avec des projectiles boches (p. 39)
Sont également proposées un ensemble de pages liées à la mise en lumière de parcours personnels, de thématiques transversales illustrées par les clichés de l'album, ou des développements liés à l'analyse croisée des JMO. L'ensemble de ces pages à caractère documentaire sont facilement accessibles dans le menu situé à droite à la rubrique : A la Une.
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Aperçu du parcours militaire de René Verney
René Verney, issu d'une famille d'agriculteurs est né à Quettehou (Manche) en 1881. Après un parcours scolaire à Montebourg puis Cherbourg, jeune bachelier de 19 ans, il devance l’appel de la Classe 1901, subdivision de Cherbourg matricule 1223 (registre p.1210), par un engagement volontaire effectué à Cherbourg le 12 novembre 1900 dans le 25e régiment d’infanterie. Dispensé au 2/3, il est mis en congé le 21 septembre 1901.

René Verney soldat 2e classe 25e RI, Cherbourg 1900-1901
Dégagé des obligations militaires, il entame ses études de médecine à l’université de Rennes pendant deux ans (1901-1903) et accomplit une première période d’exercices militaires du 11 août au 7 septembre 1903 avant de poursuivre son cursus à Paris (1903-1908). Le 22 août 1905, bénéficiant de quatre inscriptions, il est nommé médecin auxiliaire de réserve.
Il soutien sa thèse en 1908 : « Contribution à l'étude de la spondylose rhizomélique et de son étiologie blennorrhagique » (Paris - A. Michalon – 1908) » pour laquelle il obtient une médaille de bronze de la faculté de médecine de Paris. En octobre de la même année, il s’installe comme médecin à Littry (Calvados).

Littry (Calvados), 18 rue de la gare, domicile de R. Verney de 1911 Ã 1951
Il est parallèlement nommé le 5 juillet 1909 médecin aide-major de 2e classe de la réserve (3eme région militaire).

René Verney en uniforme de médecin aide-major 2e classe (vers 1909-1913)
Du 25 août au 17 septembre 1913, il accomplit une seconde période d’exercices au 119e régiment d’infanterie (casernement quartier Delaunay à Lisieux) à l’issue de laquelle il est nommé médecin aide-major de 1ère classe de la réserve le 29 décembre 1913. Il est enfin affecté dans ce grade le 18 avril 1914 au 3e groupe du 43e Régiment d’Artillerie de campagne.
Célibataire de 33 ans lors de la mobilisation, il quitte son cabinet de Littry et arrive au corps du 43e RAC, le 2 août 1914 caserne Decaen, à Caen. Du 2 août 1914 au 14 mars 1918 il participe à toutes les opérations dans lesquelles est engagé le 3e groupe du 43e Régiment d’Artillerie de campagne. Parallèlement son frère Louis (Quettehou 1883 -Quettehou 1935) participe au conflit au sein du 25e RI (voir : Introduction au journal de marche III L'Artois : mai - octobre 1915).

René Verney médecin aide-major 1ère classe, 43e RAC, été 1916
Le 14 mars 1918, René Verney est affecté toujours au grade de médecin aide-major de 1ère classe, au 74e Régiment d’infanterie 2e Bataillon.
Nommé le 23 mai 1918 Médecin Major de 2e classe, il est affecté dès le 25 mai au 24e Régiment d’infanterie en tant que Médecin chef de service. C’est dans ce grade et cette affectation qu’il reçoit son congé de démobilisation le 23 février 1919, prononcé par le service démobilisateur du service de santé du 3e corps d'armée de Rouen (durée du service : 4 ans, 6 mois et 21 jours). Dossier individuel SHD (Vincennes GR 6 YE 12957).

René Verney, médecin major 2e classe 1918
Dès la fin du conflit il regagne son cabinet de Littry, se marie en 1921, son fils Jean prenant sa succession à partir du 1er janvier 1951. Il décède en 1958 à Littry (aujourd'hui Le Molay-Littry), commune dont il est le maire pendant une trentaine d'années de 1920 à 1945 puis de 1952 à 1957.
En 1921, il est fait chevalier de la légion d’honneur par promotion exceptionnelle de la commission Fayolle au regard des distinctions reçues au cours du conflit (4 citations : 2 à l’ordre du régiment,1 de la division, 1 du corps d’armée). En 1953 il est élevé au grade d'officier de la légion d'honneur.
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Aperçu du parcours militaire de Robert Tronsson

Robert Mary Victor TRONSSON né le 11 octobre 1893 à Lisieux est fils de limonadier. Jeune célibataire, il exerce la profession de quincailler à Deauville lors de son incorporation au 43e régiment d'artillerie de campagne le 28 novembre 1913. Registre de matricule subdivision de Lisieux classe 1913 n°888 (visionneuse p.549)
Canonnier conducteur au 3e groupe, 9e batterie du 43e RAC, il est nommé brigadier le 05 août 1914, tout d'abord comme servant de pièce, puis à partir du 18 septembre 1914 comme agent de liaison des avant-trains de la même batterie.
Promu au grade de maréchal des logis le 30 septembre 1914, il prend le commandement de la 4e pièce de la 9e batterie le 2 octobre suivant et commande, tout juste âgé de 21 ans, son premier feu le 12 octobre 1914 entre Saint-Thierry et Merfy (Marne).
Le 24 avril 1918, il est détaché au Service aéronautique en tant qu'observateur, mais est blessé à Faverolles (Somme) le 17 septembre 1918 lors de sa première ascension en ballon au cours de laquelle il subit l'attaque d'un avion. Exécutant l'ordre qu'il a reçu, il saute en parachute, mais trainé au sol sur plusieurs mètres, il est affecté de plaies contuses au front et au nez ainsi que d'une entorse tibio-tarsienne à la cheville droite et doit effectuer un séjour à l'hôpital du 17 au 30 septembre 1918.
Réintégré au sein de son unité le 1er octobre 1918, il n'est envoyé en congé illimité que le 3 septembre 1919.
Croix de guerre, deux citations : ordre de la brigade (AD166) du 10/05/1917, ordre de la division (10e DI) du 11/10/1918.
Robert Tronsson maréchal des logis 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie, 1ere section
Bois de Gernicourt (Aisne) hiver 1914-1915 (Album R. Verney p. 32 détail)
Au sortir de la guerre, il regagne Deauville. Dès 1920, il s'installe à Bayeux, reprenant la quincaillerie "Aux forges de vulcain" située 34, rue Saint-Martin, en tant que successeur de P. Lauvrière. La même année, il se marie à Madeleine Louise Duval, elle-même fille de quincailler à Vire. Ils ont 3 enfants ce qui lui permet le 31 août 1939, d'être placé dans la plus ancienne classe de la 2e réserve du 1er régiment d'aérostation (Caen).

Bayeux (Calvados), 34-47 rue Saint-Martin, quincaillerie Aux forges de Vulcain
P. Lauvrière - R. Tronsson successeur.
Après son décès, survenu à Bayeux le 29 mars 1949, la gérance de la quincaillerie est assurée par son gendre Jean Grenier, auquel succède son petit fils Thierry Grenier, à qui nous devons la communication de son "carnet de route".
Voir la suite
L'album, la Restitution du journal de marche, le site
*Journaux des marches et opérations (JMO) Ministère de la défense, direction de la Mémoire du Patrimoine et des Archives (DMPA), en partenariat avec le Service historique de la Défense (SHD) consultables sur : memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr :
-5e DI artillerie divisionnaire : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N/ 270/1 et 2 (1er janvier 1917 - 31 décembre 1918)
-5e DI Service de santé : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N/ 270/11 à 20 (5 août 1914 - 19 juillet 1918)
-43e RAC : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 980/1 à 5 (2 août 1914 - 31 décembre 1916 et 11 février 1917 - 31 décembre 1918)
-3e groupe du43e RAC : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 980/22 à 24 (7 août 1914 - 31 décembre 1917)
-3e groupe du43e RAC 7 e batterie : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 982/8 à 11 (7 août 1914 - 30 septembre 1918)
-3e groupe du43e RAC 8e batterie : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 982/13 à 18 (7 août 1914 - 31 décembre 1918)
- 3e groupe du43e RAC 9e batterie : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 983/1 à 4 (2 août 1914 - 31 décembre 1918)
-24e RI : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 599/7 (1er janvier 1918 - 20 octobre 1919)
-6e DI Services de santé : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 275/4 et 5 (1er janvier 1918 – 2 août 1919)
-74e RI : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 660/16 (1er janvier 1918 – 31 décembre 1919)
#Caen 14-18 / #Rouen 14-8 / #artillerie 14-18 / #French Artillery ww1

L’aéronautique est un élément tactique novateur de la Grande guerre mais dont l’évolution au cours des premiers mois du conflit est spectaculaire. Dès le mois d’août vingt-trois escadrilles (chacune composée de six avions) sont réparties au niveau des Armées, elles constituent alors des soutiens majeurs pour les états-majors en matière d’observation, de reconnaissance et de détermination d’objectif.
Album R. Verney p. 19 cliché non légendé
[Avion biplan accidenté, 1914-1915 ?]
A ces premières missions, viennent rapidement s’ajouter, non seulement des vols destinés au réglage des tirs de l'artillerie, mais aussi des missions offensives. (Voir : Véran Francine de, Archives de l'aéronautique militaire de la Première Guerre mondiale. Répertoire numérique détaillé de la série A (1914-1919).
Au sein de l’aéronautique de la Ve armée, il est ainsi procédé dès septembre 1914, aux premiers bombardements des lignes ennemies, certains avions étant armés d'un fusil ou d'une mitrailleuse donnant lieu de sporadiques combats rapprochés, avant qu’au printemps 1915, n'y soit créée la première unité entièrement dédiée aux combats aériens.
Apparaissent alors les premiers duels aériens qui se déroulent à la vue de tous et retiennent naturellement toute l’attention des unités au sol. Ainsi les premières victoires remportées par les aviateurs français, constituent pour les artilleurs du 43e RAC des faits marquants, relatés dans les carnets intimes ou donnant lieu à des prises de vues figurant en bonne place dans les albums à l’image de celui de René Verney.
La Ve armée engagée en Belgique en août 1914, dispose à la date du 23 août de six escadrilles d’observation et de reconnaissance qui sont rassemblées à Mézières (Ardennes) et Chimay (Belgique) : escadrilles D4 et D6 volant sur Deperdussin ; N12 sur Nieuport ; R15 sur REP ; V24 sur Voisin et une CM volant sur Caudron monoplace, future CM39 (JMO Aéronautique de la Ve armée, visionneuse p. 7).
Un mois plus tard le 22 septembre, à l’issue de la bataille de la Marne, les escadrilles existantes à la Ve armée, alors stationnées à la Ville-en-Tardenois et Lhéry (Marne) ne sont plus qu'au nombre de cinq : D4, D6, N12, V24 et une CM (CM39), le QG étant installé à Romigny (Marne).
Elles ont pour mission essentielle les reconnaissances du secteur attribué à la Ve armée sur le front de l’Aisne à l’ouest de Reims, mais il doit être noté que les Deperdussin sont alors également utilisés pour le largage de « balles Bon » (fléchettes métalliques), les Nieuport et les Voisin pour le largage de bombes. Au demeurant, les nacelles des observateurs de ces deux types d’aéroplanes sont alors dotées d’une mitrailleuse permettant de combattre les avions ennemis. Dès le 10 octobre deux Voisins sont équipés de postes TSF, ce qui permet dès la fin du mois de renforcer les liaisons avec l’artillerie pour les réglages de tir, les premiers essais de photographies aériennes n’intervenant que le 20 décembre 1914 (JMO Aéronautique de la Ve armée, visionneuse p. 19 et suivantes).
Si les premières poursuites d’avions allemands sont signalées dans les escadrilles dès la fin du mois de septembre, la victoire remportée le 5 octobre 1914 par le sergent Joseph Frantz (pilote) et le caporal mécanicien Louis Quenault (tireur), volant sur le Voisin III biplace n°89 de l’escadrille V24 constitue la première victoire homologuée de l’aviation française (JMO Aéronautique de la Ve armée, visionneuse p. 27).
Le combat se déroule au-dessus de Trigny et de Prouilly, au nord de la ligne de chemin de fer reliant Muizon et Jonchery-sur-Vesle (Marne). Alors qu'il rentre d'une mission de bombardement, l’avion français, équipé d’une mitrailleuse Hotchkiss fixée sur trépied tirant vers l’avant, prend en chasse et parvient à abattre l'Aviatik B 114.14 de l’escadrille allemande FFA 18, piloté par le sergent Wilhelm Schlichting, avec comme observateur l’oberleutnant Fritz von Zangen, lui-même armé d’une carabine. Après un duel d’une dizaine de minutes, l’aéroplane allemand s’écrase en flammes près des marais de Jonchery-sur-Vesle (voir le récit de l'évènement par J. Frantz à la RTBF en 1965).

Situation du combat aérien du 05/10/1914 (Fonds de carte Ign Géoportail)


A la une du Petit Parisien n°13.858 du 8 octobre 1914
(source Gallica)
L’illustration n°3738 du 24 octobre 1914, p. 313
La presse relate naturellement l’évènement qui a déclenché l’enthousiasme des troupes présentes sur le secteur, comme en font écho les témoignages des hommes du 43e régiment d’artillerie. Si Robert Tronsson (9e batterie du 43e RAC) en position à Saint-Thierry, ne lui consacre qu’une courte note, le sous-lieutenant Marcel Jobit, (43e RA, 6e SMA du 3e corps d’armée, frère d’Eugène Jobit capitaine de la 7e batterie du 43e RAC), qui cantonne alors à Muizon, en offre dans une relation plus complète avec croquis à l’appui dans ses carnets de guerre (cote SHD 1 KT 131). Témoin direct du duel, il se rend immédiatement à bicyclette sur le lieu de la chute de l’Aviatik et, vingt jours plus tard, rend compte de sa visite à l’escadrille stationnée à Lhéry (sur M. Jobit voir Index des noms de personnes J à M et Lettres du Capitaine Eugène Jobit 1914-1915).
R. Tronsson note ainsi à la date du 5 octobre 1914 : Assistons à la poursuite d’un Aviatik par un biplan Voisin piloté par le sergent Frantz, celui-ci réussit à toucher l’appareil allemand dans ses organes essentiels qui prend feu et tombe, les officiers sont entièrement carbonisés . (voir Restitution du Journal de marche de R. Verney - II Front de l’Aisne).
La relation qu’effectue Marcel Jobit s’apparente quant à elle à un véritable reportage. Nous en devons l'aimable communication à Stéphane Breguet son arrière-petit-fils :
5 octobre 1914
Matinée mémorable. Un biplan allemand avait à des passages différents jeté deux bombes inoffensives sur nos cantonnements. Un biplan, que j’avais pris pour un Caudron, mais qui était un Voisin muni d’une mitrailleuse, apparut à une très grande distance de l’allemand, mais se dirigeant sur lui. Les deux appareils à environ 600 m.

D'après le croquis de la trajectoire des appareils durant le duel et le relevé du marquage de l’avion allemand abattu
effectués par M. Jobit et accompagnant son récit.
La poursuite qui dura dix minutes fut passionnante. L’allemand se voyant chassé baissa en A, après avoir viré. On entendait tirer la mitrailleuse française, tantôt par coups isolés, tantôt en feu roulant. L’Allemand paraissait gagner de vitesse et être intact, quand en B il vira. Son virage parut lui donner de l’avance, mais peu après il piqua un peu audacieusement du nez et le feu apparut à bord. Il tomba alors en chute assez voisine de la verticale.
Je sautai sur une bicyclette pour arriver au point de chute, en plein arbres, immédiatement au sud d’un étang qui avait sans doute attiré les aviateurs. L’appareil français suivant sa victime atterrit dans un pré au sud, et son équipe courut à pied laissant l’appareil. Ils constatèrent la mort des Allemands, l’un grillant sous l’appareil, l’autre qui pût en être retiré, et qui était blessé, de balles à la poitrine et brulé partiellement. Les aviateurs français sont Frantz, sergent aviateur et Quenault, qui manœuvrait la mitrailleuse. Ils inscrivirent leur signature sur le carnet de notre vétérinaire Gloro, accouru dans les premiers. On dégage un peu l’appareil allemand quand l’essence a fini de brûler. Je puis reconnaître le fuselage en bois, un radiateur à eau, de gros réservoirs d’essence, un appareil bizarre composé d’une série de tubes refendus enfilés à la queue-leu-leu sur une tige. Je prends un tendeur comme souvenir. Un moment après une explosion ramène l’incendie et fait voler les cendres. Apparait alors le corps du pilote, avec son masque en caoutchouc, complétement carbonisé des pieds, le haut et la tête ayant encore forme.
Mauvaise note dans cette belle victoire. On tira de terre, sans ordre, pendant la poursuite. Tous les hommes, même ceux de la garde coururent au point de chute, abandonnant leur poste. Le commandant de notre échelon, sur place se répandait en reproche affolés, parce qu’on avait tiré, … en s’adressant à la cantonade.
Les hommes arrivés les premiers sur place caquetaient comme des pies, puis poussaient des acclamations.
Ô calme, quand seras-tu dans le caractère français !
Organisation et dignité, et concision, dans les ordres, quand gagneraient vous nos chefs du 1er échelon ?
Il était facile avec quelques gendarmes et tous les hommes présents de faire rapidement un service d’ordre autour de l’appareil, de donner des instructions pour l’enlèvement des corps et de l’appareil.
Ce ne furent au lieu de cela que récriminations de notre commandant, lancées dans le vide (les autres officiers se considéraient venus là en touriste et restaient tranquilles). Aspect furieux et résultat nul. Tout étant abandonné finalement aux gendarmes, qui me parurent plutôt sans action.
Vers 2 heures passent dans les airs, au-dessus de nous deux Farman et un autre biplan, attirés par la nouvelle de l’exploit d’un des leurs.
Eh sans doute c’est là la vraie méthode contre les aviateurs allemands !
[…]
Le soir j’apprends qu’Eugène est nommé capitaine d’une batterie du 43ème. Tant-pis et tant mieux, le pays d’abord, la famille ensuite.
[…]
26 octobre 1914
Visite à l’escadrille des 6 aéros Voisin, à Lhéry. Gaudersen m’y conduit sur son camion de ravitaillement d’essence. En passant il me montre Frantz. Là -bas, je cause avec Mahieu (sous-lieutenant pilote, millionnaire, grosse maison du Nord, qui estime ses stocks de lin à 2 millions, perdus probablement) et Laporte (sergent-pilote) et avec le mécanicien.
Tout ce monde-là est jeune, convaincu, et respire l’action, surtout le mécanicien. C’est un clan de débrouillards, appareils admirablement entretenus.
A l’avant de la nacelle, le pilote confortablement assis avec le levier entre les jambes. La nacelle est fermée à l’avant et son fond en avant des pieds est transparent. La mitrailleuse surplombe la tête du pilote. Le tireur a pour lui un banc derrière le pilote. Il monte sur le banc pour manœuvrer sa mitrailleuse, qui tire en avant et en chasse jusqu’à ¾ arrière. Elle ne peut pas tirer en dessous. Les Allemands ne tirent qu’en chasse, réduits au rôle de poursuivis, ce qui les oblige à regagner leurs lignes.
L’appareil, pour viser le but que les bombes doivent atteindre, est réduit à 4 pointes situées sur le flanc de la nacelle. L’appareil à inclinaison 0, le lanceur fait passer par le but
-la ligne I.2 si le vent est nul
-ou la ligne I.3 s’il y a un fort vent debout
-ou la ligne I.4 s’il y a un fort vent arrière.
Les bombes sont des obus de 90, plein de mélinite, qu’on munit au moment du lancement :
1. d’un détonateur,
2. d’un percuteur, le tout très robuste.
Un empennage oriente le projectile qui porte le nom de bombe Canton-Unné. Bombes et moteur sont donc des mêmes inventeurs.
Les pilotes sont enchantés de leurs moteurs (130 cv Salmson). Ils les envoient en usine après 65 h de fonctionnement, ils n’ont eu que trois pannes de moteur. Toutes les fois, ils ont pu revenir en vol plané, mais une fois très juste. La chose s’explique par la hauteur à laquelle ils se tiennent au-dessus des lignes ennemies (2000 à 2500 m). Les canons allemands spéciaux peuvent les atteindre jusqu’à 1500 m. D’après leurs explications à 2000 m les appareils apparaissent encore très gros ; c’est la hauteur moyenne à laquelle passent les Allemands au-dessus de nous.
La navigation dans les nuages est affolante : on ne sait où on va. Il est impossible de maintenir sa route. On tourne tout le temps. Entrer vent debout dans un nuage, on en sort invariablement vent arrière. Le vertige est à redouter. C’est ainsi que Laporte poursuivant un aéro allemand vers Champfleury (sud de Reims) le vit entrer dans un nuage puis dégringoler en faisant trois loopings. Ils crurent à une manœuvre de sa part ; En réalité, le pilote avait été pris de vertige, dans le nuage. L’appareil tomba sur nos lignes, le pilote pris dessous. L’observateur à côté avec deux dents cassées seulement. Et nos aviateurs admirèrent la stabilité de l’Aviatik allemand, qui se redressa de lui-même des positions dangereuses.
Nos bombes sont très efficaces, et ils constatent toujours des flottements là où ils lancent. D’ailleurs les carnets de prisonniers attestent leurs ravages.
Les Voisins ont la grande cote. On en a commandé 200, et réquisitionné les autres marques pour construire des Voisins. Prix d’achat 32 000 francs.
Vu à l’escadrille de Ville-en Tardenois, un Nieuport 160 cv qu’on réexpédie. Il fait du 150 km/h, mais mal installé on ne peut utiliser sa mitrailleuse. On va le modifier.
Le tir doit se faire entre 200 et 400 m.
Le 10 octobre, le sergent Joseph Frantz (1890-1979) est décoré de la croix de la légion d’honneur et le caporal Louis Jean Eugène Quenault (1892-1958) reçoit de la médaille militaire. (JMO Aéronautique de la Ve armée, visionneuse p. 30).
Cette victoire inaugure ainsi les débuts de la chasse française qui trouve un ardent défenseur en la personne de Jean-Baptiste Marie Charles de Tricornot de Rose (1876-1916) commandant au QG de la Ve armée. Celui-ci contribue ainsi au remplacement fin février 1915, des Nieuport de l’escadrille N12 par des Morane-Saulnier type L dit « Parasol », monoplans biplaces plus rapides que la plupart des avions allemands. Le pilote y est accompagné d’un observateur armé d’une carabine pour abattre les avions ennemis. La MS12, est la première escadrille de chasse spécialisée de l’armée française.

Souvenir du 1er-2 avril 1915.
Le commandant Charles Tricornot de Rose devant un Morane Parasol avec cinq de ses pilotes. De gauche à droite : Sgt Jean Navarre, Slt Jacottet, Ltt de Bernis, Cdt Tricornot de Rose, Slt Chambre et Georges Pelletier d’Oisy. (Source : SHD-Air)
La MS12 commandée par le lieutenant puis capitaine Pons de Pierre de Bernis (1880-1945) est stationnée à Muizon (Marne) et enregistre sa première victoire le 1er avril 1915. A bord du Morane Saulnier type L n°27, le pilote, le sergent Jean Navarre (1895-1919) et son observateur le sous-lieutenant Jean Robert (1891-1916), endommagent par un tir de trois balles, l’Aviatik B n°120 qui est contraint de se poser dans les lignes françaises près de Merval (Aisne). L'équipage, composé du leutnant Engelhorn et de l'oberleutnant Wittenburg est fait prisonnier (voir Abums Valois VAL 072/136). (JMO Aéronautique de la Ve armée, visionneuse p.54 et Aviation militaire, cahiers manuscrits de comptes-rendus des activités et opérations aériennes des unités, visionneuse p.37)

Situation du combat aérien du 01/04/1915 (Fonds de carte Ign Géoportail)
Il s’agit de la 3e victoire homologuée de l’aviation française, la seconde ayant été remportée quelques heures plus tôt par le sous-lieutenant Roland Garros (1888-1918) pilote de la MS26 affectée à la VIIIe armée, également équipé d’un Morane Saulnier type L, mais armé d’une mitrailleuse tirant dans l’axe de l’avion à travers le champ de rotation de son hélice blindée. Ce dernier abat un Aviatik au-dessus de Oudekapelle à l’ouest de Dixmude (Belgique) alors qu’il collabore à un combat dans lequel est engagé le capitaine Mouchard de l’escadrille B106 (GBD2) au retour d’une opération de bombardement de l’aérodrome d’Handzame situé à l’ouest de Kortemark (Belgique) (JMO GB2 visionneuse p. 17).
Si les hommes du 43e RAC n’ont pas été les témoins directs du duel aérien impliquant la MS12 qui s’est déroulé au-dessus du Mont-de-Soissons à Serches, à l’est de Braisnes (Aisne), l’album de la guerre européenne de René Verney conserve deux clichés de l’aéroplane allemand capturé mais après démontage de ses ailes (voir l’avion muni de ses ailes sur les clichés de Jacques Philibert Pierre d'Harcourt (1891-1941), lieutenant au 41e RAC, col. Musée de l'Armée 2001.29.2.716 et 717). Ce démontage a été effectué afin de permettre le transport de l’aéroplane par route jusqu’à Muizon (voir Albums Valois VAL 006/008).


Aviatik [Merval (Aisne), Aviatik B 120 capturé le 01/04/1915] - Album René p. 19
La proximité du lieu de l’atterrissage, éloigné seulement de 8,5 km de la ferme de Longvoisin à Ventelay (Marne), où sont cantonnés les échelons du régiment d’artillerie, permettent d’expliquer la présence de ces clichés dans l’album de René Verney, qui fait probablement partie des curieux accourus ce 1er avril 1915 sur le plateau de Merval.

Ferme de Longvoisin à Ventelay où cantonnent les échelons du 3e groupe du 43e RAC
(Album R. Verney p.48)
Passant du rôle de témoins ou de simples spectateurs, les artilleurs du 43e RAC deviennent parallèlement des acteurs de l'aventure aéronautique militaire. Dès le printemps 1915 une relation particulière unit ainsi le 43e RAC et l’escadrille C4, rattachée au 3e corps d’armée, des officiers y étant en effet détachés en tant qu’observateurs tout au long du conflit. Cet aspect est ainsi également souligné dans l'album de R. Verney (voir L'Escadrille C4 - été 1915).

Au départ à Fère en Tardenois C4, 10 mai 1915. Album R. Verney p.18
En guise de conclusion, les clichés aériens du secteur de Neuville-Saint-Vaast, pris au cours de l’été 1915, sont un parfait exemple de la documentation rassemblée par les unités aéronautiques au bénéfice des unités au sol en vue de l’offensive d'Artois du mois de septembre et à laquelle participe le 43e RAC (voir Photographies aériennes, Neuville-Saint-Vaast 09/1915).

Un témoignage inédit du 43e RAC :
les lettres du capitaine Eugène JOBIT
à son frère Marcel
(26 novembre 1914 – 25 mai 1915)
Portrait du capitaine Eugène Jobit,
(document d'origine familiale, communication Stéphane Breguet)
Cette page est consacrée à la présentation du témoignage inédit et très personnel d’un officier du 43e RAC. Il s’agit de douze extraits de lettres rédigées depuis le front entre le 26 novembre 1914 et le 25 mai 1915 par le capitaine Eugène Jobit (1869-1916), commandant la 7e batterie du 3e groupe du 43e RAC, et adressées à son jeune frère, le sous-lieutenant Marcel Jobit (1873-1938), affecté au même régiment, mais alors détaché à la Société mécanique de précision à Clichy d'après son registre de matricule (Voir Index des noms de personnes J à M).
Ces fragments de correspondances forment les dernières pages de la retranscription des carnets de guerre qu’a tenu Marcel Jobit du 7 août au 7 novembre 1914, alors qu’il était affecté à la 6e section de munition d’artillerie du 3e corps d’armée. Ce document, mis en forme sous une forme dactylographiée par son gendre, Claude Breguet (1910-1989), et dont un exemplaire est conservé au Service historique de la défense (cote SHD 1 KT 131, pp. 31-38), n’a jusqu’à présent été que très partiellement exploité (voir : Roger Biot Fameux Normands, Normands fameux souvenirs d'un journaliste. Rouen, PTC-le P'tit Normand éd., 2002 ; François Cochet Survivre au front, 1914-1918, les soldats entre contrainte et consentement. Soteca/14-18, Saint-Cloud, 2005 ; voir également Premières victoires aériennes : le 43e RAC pour témoin)
Claude Breguet, qui a eu entre les mains les courriers originaux, précise : Nous avons extrait de ces lettres uniquement ce qui concernait les opérations militaires et la vie de la batterie, tout en les enrichissant de quelques notes. Il nous est apparu utile ici, de développer cette approche de contextualisation afin de mieux cerner la teneur de cette correspondance qu’il s’agisse des personnes citées, des lieux et faits évoqués et ainsi mieux apprécier la valeur de ce témoignage direct de l’état d’esprit au cours des premiers mois du conflit, d’un officier d’artillerie de réserve rappelé à l’active.
Classés chronologiquement, ils sont ici regroupés en fonction de la position occupée sur le front par l’unité du capitaine Eugène Jobit et permettent ainsi de cerner le cadre de leur rédaction. Onze lettres correspondent ainsi à la période où la 7e batterie du 43e RAC est en action sur le front de l’Aisne, successivement sur le secteur de Loivre (Marne), puis sur celui de Berry-au-Bac et Pontavert (Aisne), voir : I L'Aisne : septembre 1914 - mai 1915. La douzième lettre s’associe quant à elle, à une période de repos et d’instruction du personnel en Artois, avant la prise de position de l’unité sur le secteur de Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais), voir : II L'Artois : mai - octobre 1915.
Nous tenons à adresser nos chaleureux remerciements à Stéphane Breguet, arrière-petit-fils de Marcel Jobit, qui nous a accompagné dans ce travail et rendu possible sa publication ici.
FRONT DE L’AISNE
Le capitaine en 2e de réserve Eugène Jobit, assure sous l’uniforme du 43e régiment d’artillerie depuis l’entrée en guerre, le commandement de la 6e section de munitions d’artillerie du 3e CA au sein de laquelle est également affecté son frère le sous-lieutenant Marcel Jobit. Cette section accompagne ainsi le mouvement des 11e, 22e et 43e régiments d’artillerie de campagne, afin d’assurer leur approvisionnement en munitions.
A l’issue de la Bataille de la Marne, lors de la stabilisation du front à la mi-septembre 1914, le 43e RAC est parvenu avec la 5e DI au nord-ouest de Reims, face au fort de Brimont qui reste entre les mains des Allemands. Le 18 septembre, le 3e groupe d’artillerie du régiment prend position au sud de Saint-Thierry (Marne) d’où les hommes assistent à l’incendie de la cathédrale de Reims, qui se déclare le 19 septembre dans la soirée et dure deux jours.
C’est dans ce secteur que le 6 octobre 1914, Eugène Jobit prend le commandement de la 7e batterie du 43e RAC. Celle-ci, privée d’armement depuis le 24 août, cantonne alors à Merfy. Elle n’est dotée à nouveau de 3 pièces d’artillerie que le 23 octobre, et prend alors position à Saint-Thierry dans l’angle sud-est du parc du château (ancienne abbaye bénédictine), faisant face à la Neuvillette. La 7e batterie conserve cette position jusqu’au 31 octobre.

Positions du 3e groupe du 43e RAC 18 septembre - 9 décembre 1914
(relevé réalisé d’après les JMO des unités © verney-grandeguerre, fonds de carte Ign source :Géoportail)
L’Album de René Verney ne renferme aucun cliché de cette première période du conflit antérieure à novembre 1914 comme l’indique les introductions à la restitution de son journal de marche (voir : I Mobilisation - Campagne de Belgique - Bataille de la Marne, et II Front de l'Aisne).
Nous avons néanmoins pu signaler l’existence de tels clichés dans le fonds du Maréchal des logis Marie Charles André Roussel (Le Havre 1887 – Gournay-en-Bray 1982) qui appartient au 1er groupe du 43e RAC (Album conservé à l’Historial de Péronne).
Il en va de même de l’album du général Mangin, alors commandant de la 5e Division d’infanterie (Album conservé à la Bnf, vol I, p. 1-27), comme de celui, bien que moins riche en documents, de son chef d’escorte le lieutenant Maurice Brunet (Album conservé aux AD du Cantal, p. 2 à 6).
Secteur de Loivre (2 novembre 1914 - 9 décembre 1914)
Les 7e et 9e batteries du 43e RAC quittent Saint-Thierry le 1er novembre et se déplacent de trois kilomètres au nord-ouest, s’établissant à Hermonville face à Loivre, où elles sont rejointes le 25 novembre par la 8e batterie du régiment. Le 3e groupe ainsi reconstitué, quitte Hermonville le 9 décembre, se déplaçant de 9 km plus au nord sur le secteur de Pontavert et Berry-au-Bac attribué à la 5e DI.
Les deux premières lettres adressées par Eugène Jobit à son frère (datées du 26/11 et 05/12/1914) sont liées à cette période au cours de laquelle la 7e batterie du 43e RAC est en position dans les bois de Toussicourt à Hemonville. Depuis le 6 novembre, Marcel Jobit a quitté le front, détaché à la Société mécanique de précision (S.M.P.), établissement spécialisé dans la fabrication de roulements à billes duplex, 18 quai de Clichy à Clichy (voir insertion publicitaire dans : Revue industrielle n°28, 12/07/1913, p. 442). D'après les sources familiales il a dans les faits, rejoint à la même adresse la société FULMEN, spécialisée dans la fabrication de batteries.
Dans ces deux courriers, le capitaine Eugène Jobit rend brièvement compte des conditions dans lesquelles il exerce ses activités de commandant de la 7e batterie du 43e RAC, et où transparaît clairement le manque en munitions faute d’approvisionnement. Il se plait parallèlement à évoquer les noms d’officiers de leur connaissance, car appartenant soit aux sections de munitions du 3e corps d’armée soit aux unités d’artillerie avec lesquelles ils ont entretenu une relation durant leurs fonctions au sein de la 6e SMA. Y transparaît particulièrement les difficultés relationnelles existant entre lui-même et son adjoint, ancien sous-officier dans l’attente de sa nomination d’officier dans l’armée active, alors que sont parallèlement soulignés les liens de proximité unissant les officiers réservistes anciens élèves des grandes écoles, Ecole polytechnique et Ecole centrale des arts et manufactures, dont les deux frères sont eux-mêmes issus. Il évoque enfin les lieux dans lesquels ces derniers ont eu l’occasion de se rencontrer brièvement tout d’abord au cours du mois de septembre au château de Marzilly à Hermonville (halte de la 6e SMA) puis en octobre à Saint-Thierry (position de la 7e batterie du 43e RAC).
L’Album de la guerre européenne de René Verney ne renferme que trois clichés pouvant être rattachés à cette période, deux associés au stationnement des échelons à la lisière des bois situés au sud-est du château de Marzilly à Hermonville, le troisième étant un portrait d’un officier de la 9e batterie à son poste d’observation du fort de Saint-Thierry.

Marzilly à Hermonville (Marne), échelons du 3e groupe du 43e RAC, novembre 1914
(Album René Verney p. 22)
I / 26 novembre 1914 [écrit probablement de Toussicourt à Hermonville (Marne)]
Zierer (1) m’a écrit hier une lettre de 8 pages. Son désir serait de me retrouver dans ma batterie. Ce serait aussi mon désir, car Chevillard (2) est un avocat, en sa qualité de notaire raté doublé d’un tzigane dont il est la moitié par le sang. Je ne puis arriver à diriger ce caractère-là , ni à m’en faire obéir. Cela finira mal pour lui, car j’ai la force des galons pour le mater. Mais combien je préfèrerai Zierer.
Les tirs que nous faisons ne sont guère calés, parce que lents, très lents ; dans deux lunes, on nous promet une nourriture plus substantielle, mais on n’atteint encore que la moitié du chiffre de production que tu m’as annoncé. C’est donc que nous sommes rationnés. Bien mieux, Offroy (3) est venu hier se ravitailler chez nous : le monde renversé.
Cependant nous montons une garde sévère. Le soir par exemple, je suis en garde au PC, avec trois téléphonistes, prêts à déclencher le tonnerre. Cette semaine on l’a déclenché deux fois. Cela rassure nos fantassins et cela intimide les autres, car ils sont vraiment nez-à -nez.
La maison de Saint-Thierry, où tu m’as vu, existe encore, mais depuis notre départ, son jardin a été criblé. Les deux pièces qui étaient au coin, ont changé de place parce que ultra-bombardées le tout sans perte pour nous. C’est donc de la poudre brûlée en vain par les Boches. Depuis hier, c’est une batterie du groupe Michel (4) qui est par là . Nous sommes toujours près du château, où tu nous as vu le 16 septembre (5). Je coconne journellement avec Prevost (6), ton camarade de Condorcet, capitaine au 11ème… capitaine au Maroc, et capitaine instructeur au 13eme. Fort gentil et intelligent. Marcel Communeau (8) est également ici chaque jour … le froid est vif et il a neigé hier, mais cela se supporte bien.
II / 05 décembre 1914 [écrit probablement de Toussicourt à Hermonville (Marne)]
Hier nous avons fêté une Sainte-Barbe luxueuse, menu, linge, phono, éclairage, chants ; les Boches nous ont laissé tranquilles, malgré leur activité de la journée. Ils nous tirent des obus de rupture, avec fusée au culot. Cela ne fait pas d’effet sur la terre, 5 ou 6 éclats à peine. Nous leur avons jeté, avant-hier, à 10 000 m, cinq ou six obus de 155, qui ont fait l’effet d’un pavé dans une mare à grenouilles. Quelle panique et quels points noirs immobiles après cette ruée, s’étendant sur un carré de 1 km de côté. Voilà de superbes coups qu’ils ne réussissent jamais….
1 - [Daniel Marie René ZIERER (Louviers 1877 - Paris 1957), élève de l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures, lieutenant de réserve, mobilisé le 07/08/1914 au 43e RA, affecté à la 6e section de munition d'artillerie du 3e CA (6e SMA du 43e RAC) dont il prend le commandement le 04/10/1914 en remplacement du capitaine Jobit et ce jusqu'au 09/12/1914. Le lieutenant Daniel Zierer (cf. notes 13 et 42) a quitté temporairement le front le 05/11/1914, la 6e SMA étant renvoyée vers son dépôt de Versailles. Elle est dissoute le 16/01/1915. Portrait et sources biographiques voir : Index des noms de personnes N à Z.]
2 - [Gaston Paul Henri CHEVILLIARD (Courtenay 1884 - Paris 1951), ancien clair de notaire, lieutenant stagiaire dirigé vers le 43e RAC le 15/01/1914, affecté à la 7e batterie du 43e RAC dès le 01/08/1914. Deux fois blessé à son poste au sein de la 7e batterie (cf. notes 12, 43 et 63), il est nommé lieutenant de l’armée active le 16/09/1915. Promu chef d'escadron le 22/06/1934. Portrait et sources biographiques voir : Index des noms de personnes A à I.]
3 - (note dactylographiée : de SMA) [Robert Alphonse Marie OFFROY (Malaunay 1878 – Malaunay 1960), X promotion 1899, industriel textile (Etablissements Offroy à Malaunay, Seine-Inférieure). Lieutenant de réserve au 43e RA, 7e SMA du 3e CA le 02/08/1914, affecté à la 8e SMA le 22/07/1914. (sources : Registre de matricule bureau de Rouen Nord, classe 1898, matricule n°68 ; Dossier Léonore cote 19800035/339/45642 ; portrait : Bibliothèque centrale de l’Ecole polytechnique). La 8e SMA prélève effectivement 3 caissons aux 7e et 9e batteries le 25/11/1914 (cf. JMO de la 8e SMA).]
4 - [Il s’agit de la 5e batterie du 2e groupe du 11e d’artillerie placé depuis le 06/09/1914 sous les ordres du capitaine d’active Jean Baptiste Emile MICHEL (Varennes 1868 – Versailles 1952), ce dernier assurant auparavant le commandement de la 6e batterie du 11e RAC (Registre de matricule, bureau de Bar-le-Duc, classe 1888, matricule n°1344 ; dossier Léonore cote 19800035/94/11767). Le 25/11/1914, la 5e batterie du 11e RAC (commandée par le capitaine Benson), reprend la position occupée depuis le 18 septembre par la 8e batterie du 3e groupe du 43e RAC à la cote 97 au sud de Saint-Thierry (JMO 43e RAC et JMO 5e batterie du 11e RAC).]
5 - (note dactylographiée : Marzilly) [Le JMO de la 6e section de munitions d’artillerie du 3e CA permet de situer précisément la rencontre d’Eugène Jobit et de son frère Marcel, au château de Marzilly à Hermonville (Marne), alors PC de la 6e DI, et de cerner les circonstances dans lesquelles la 6e SMA stationne au château. Le 13/09/1914, le capitaine Eugène Jobit alors commandant de la 6e SMA, a reçu l’ordre de constituer une unité intermédiaire de ravitaillement entre les échelons de l’artillerie du 3e corps d’armée (11e RAC) et de l’artillerie de la 6e DI (22e RAC). Une première liaison de ravitaillement des batteries est ainsi effectuée les 14-15 septembre depuis Muizon, en échelon avancé à la sortie sud d’Hermonville. Une seconde liaison est opérée le lendemain 16 septembre dans les mêmes conditions mais, devant la menace du feu de l’artillerie lourde : A 16 heures, après avoir essayé d’abriter les avant-trains seuls, le capitaine juge prudent de se retirer à 800 m au Sud et de former la section en colonne dans l’allée du château de Marzilly. Les chevaux sont mis à la corde à l’ouest du château, les officiers et canonniers sont logés au château et dans les communs. Ravitaillé ce jour les groupes 2 du 11, 3 du 11 et 1 du 22e. Le 17 septembre la section ravitaille les mêmes groupes jusqu’à 13 heures, puis cède son cantonnement à la 10e SMA et se retire sur Muizon et Rosnay en deux échelons. Au départ de Marzilly, 4 hommes sont trouvés ivre morts. Ils ont forcé la porte d’un cellier isolé dans le parc, y ont trouvé de l’eau de vie et en ont cassé ou bu 50 bouteilles. Une plainte en Conseil de guerre sera déposée contre eux (JMO 6e SMA).
Le carnet de route de Marcel Jobit (cote SHD 1 KT 131), indique quant-à -lui à la date du 17 septembre : Comme je n’ai rien à faire, je décide de quitter Muizon pour aller voir Eugène… Je découvre Eugène et ses lieutenants au château de Marzilly propriété des Mazucchi, alliés des M… au moment où ils allaient déjeuner. Joyeuse concentration. Les sections continuent de déverser leurs munitions aux batteries qui tirent sans objectifs. Les Allemands faisant de même. Ô stratégie, quand approfondirons-nous tes mystères !
Lorsque qu’Eugène Jobit rejoint pour la deuxième fois Hermonville à compter du 02/11/1914, cette fois avec la 7e batterie du 43e RAC dont il assure le commandement, c’est à 1,5 km au sud-est du château de Marzilly (propriété d’Emile Mazucchi, consul d'Italie à Reims), qu’il prend position aux côtés de la 9e batterie du 43e RAC. Plus précisément les batteries s’installent à 800 m au N.O. du château de Toussicourt, qui sert alors de logement aux officiers (propriété de la famille Kafft, il a aujourd’hui entièrement disparu). Les deux batteries, rejointes sur le secteur par la 8e batterie du 43e RAC le 25/11/1914, y sont placées sous les ordres du lieutenant-colonel Audibert du 11e d’artillerie et conservent leurs positions jusqu’au 9 décembre (JMO 43e RAC, JMO 7e batterie et JMO 9e batterie).]

Positions des 7e et 9e batteries du 43e RAC Ã Hermonville du 02/11 au 09/12/1914
(relevé réalisé d’après les JMO des unités, ©verney-grandeguerre, fonds de carte Ign, source : Géoportail)

Hermonville, château de Marzilly PC de la 6e DI Hermonville, Les restes du Château de Toussicourt
appartenant au général Dubois en leur état d’après-guerre. Vue prise en 1926
(cartes postales - coll. verney-grandeguerre)
6 - (note dactylographiée : serait-ce le capitaine Roger PREVOST que Jacques BREGUET (7) rencontra le 29 août, à Landifray, en pleine bataille de Guise ?) [Roger Louis Hippolyte PREVOST, (Paris 1873 – Paris 1952), X promotion 1894, capitaine d’active affecté au 11e RAC le 09/11/1911. Capitaine commandant de la 2e batterie du 11e RAC dès le 06/08/1914 ; Promu chef d’escadron le 10/03/1916 commandant le 1er groupe du 11e RAC, puis le 3e groupe lors de la transformation du régiment en artillerie 75 montée le 23/01/1918 (Registre de matricule, 6e bureau de la Seine, classe 1893, matricule n°1614 ; JMO des unités ; historique régimentaire ; Portrait voir: Bibliothèque centrale de l’Ecole polytechnique).]
7 - [Jacques Eugène Henri BREGUET (Paris 1881 – Paris 1939), X promotion 1900, lieutenant de réserve à l’Etat- major 1er CA. Ingénieur aéronautique et fondateur avec son frère Louis Charles Breguet, de la Société d’aviation Breguet, il en assure la direction des ateliers à partir de mai 1915. La fille de Marcel Jobit, Jacqueline Jobit (1907-1984) épouse en 1936 le fils de Jacques Breguet, Claude Breguet (1910-1989) (sources : Registre de matricule, 6e bureau de la Seine, classe 1901, matricule n°2243 ; dossier Léonore LH//355/97 ; Portrait voir : Bibliothèque centrale de l’Ecole polytechnique).]
8 - [Marcel COMMUNEAU (Beauvais 1885 - Beauvais 1971), Elève de l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures, leader historique du stade de France (1906-1913), mais aussi industriel textile à Beauvais au même titre qu’Eugène Jobit impliqué depuis son mariage dans la manufacture textile de son beau-père également à Beauvais (cf. note 37). Lieutenant de réserve affecté à l’Etat-major du 11e RAC le 06/08/1914, détaché comme observateur à l'escadrille C4 du 25/04 au 20/08/1915 (cf. L'Escadrille C4 - été 1915). Portrait et sources bibliographiques voir : Index des noms de personnes : A à I.]
Secteur de Pontavert et Berry-au-Bac (10 décembre 1914 - 15 mai 1915)
Le 10 décembre 1914, la 5e division d’infanterie (3e corps d’armée), relève la 2e division d’infanterie (1er corps d’armée) face à Pontavert (Aisne), secteur s’étendant sur la rive septentrionale de l’Aisne depuis la lisière ouest du bois de Beau-marais, jusqu’au Choléra à l’ouest de Berry-au-Bac. A sa droite, est placée la 11e brigade de la 6e division d’infanterie appartenant également au 3e corps d’armée, en position sur le secteur allant de Berry-au-Bac (Aisne), jusqu’à La Neuville à Cormicy (Marne) au sud de l’Aisne. A sa gauche, à partir de Craonne et Craonnelle (Aisne) est placée la 36e DI (18e corps d’armée).
Le 43e RAC ne quitte le secteur que le 15 mai 1915 accompagnant la 5e DI vers l’Artois. C’est durant cette période de cinq mois face à Berry-au-Bac et Pontavert, qu’Eugène Jobit rédige les huit courriers dont des extraits sont retranscrits ci-dessous. Pour en mieux cerner le contenu, il est indispensable de préciser les activités de leur auteur et les évènements auxquels il est confronté (mouvement des pièces, attaques de l’infanterie, duels d’artillerie intenses).
Le JMO du 43e RAC nous renseigne en effet précisément sur l’organisation à laquelle répond les positions de ses 3 groupes de batteries sur le secteur. Les 1er et 2e groupes de l’AD5 sont positionnés sur la rive nord de l’Aisne, le 3e groupe et donc la 7e batterie du capitaine Jobit sont positionnés sur la rive sud dans les bois bordant sur cinq kilomètres le canal de l’Aisne, au pied du PC de la 5e DI établi à Roucy (Aisne) : Ce dernier groupe dont la mission est de superposer son action à celle des deux autres dans toute la zone de notre secteur, peut par des déplacements de batteries, porter ses feux dans une partie quelconque de cette zone. Les échelons sont installés à 6 km au sud dans la ferme de Longvoisin à Ventelay (Marne).

Relevé des positions du 43e RAC sur le secteur Pontavert- Berry-au-Bac 10/12/1914 - 15/05/1915
d'après les JMO de l'unité © verney-grandeguerre
(Fonds de carte source JMO de la 7e batterie : 5e Armée. Groupe des canevas de tir.
Organisation des positions de tir de l’ennemi à la date du 31 janvier 1915)

Positions du 43e RAC sur le secteur Pontavert- Berry-au-Bac 10/12/1914 - 15/05/1915
(Fonds de carte Ign source : Géoportail)
Il est ainsi possible de distinguer deux phases principales auxquelles correspondent pour la 7e batterie, des actions et objectifs militaires particuliers.
La première s’étend du 10 décembre 1914 au 3 février 1915, au cours de laquelle les pièces de la batterie sont réparties entre le bois des Geais et le bois Carré à Gernicourt et interviennent en soutien à l’action des 5e et 6e DI (depuis le secteur du Choléra jusqu’à la cote 108).
La seconde est comprise entre le 4 février et le 15 mai, les pièces étant déplacées plus à l’ouest dans le bois Savart à Concevreux, et indifféremment entre la Plâtrerie à Roucy, le bois de Gernicout, le bois de la Justice à Bouffignereux et la cote 180 à Cormicy. Elles concentrent alors leur feu sur l’ensemble du secteur dévolu à la 5e DI (depuis la sortie sud de Craonne jusqu’au Choléra à l’ouest de Berry-au-Bac).

Situation des différentes positions occupées par les batteries du 3e groupe du 43e RAC
(Fonds de carte JMO 7e batterie)
L’Album de René Verney renferme une riche collection de clichés de cette période relative aux positions du 3e groupe du 43e RAC et notamment une dizaine de prises de vues des pièces, des hommes ou des officiers de la 7e batterie (p. 5, 9, 33, 35, 37 43, 50, 53) parmi lesquelles deux photographies où figure le capitaine Jobit lui-même (p. 9 et 35) l’une prise au bois des Geais, l’autre au bois Savart.
Les albums du général Mangin commandant la 5e DI, de son chef d’escorte le lieutenant Brunet ou celui du maréchal des logis Marie Roussel du 1er groupe du 43e RAC cités plus haut, sont également riches d’intéressants compléments pour rendre compte de la vie sur le secteur.
Bois des Geais et bois Carré à Gernicourt (10/12/14 – 03/02/1915)
Six lettres correspondent à cette prise de position, cinq lui étant parfaitement contemporaines, la sixième légèrement postérieure. Les deux premières (datées du 14/12/1914) correspondent à la période d’installation sur le secteur durant laquelle il n’est procédé par la 7e batterie à aucun tir.
Les trois suivantes (datées des 23/12, 24/12/1914 et 05/01/1915) évoquent les premiers engagements de la batterie, sa deuxième section (positionnée dans le bois Carré) soutenant du 21 au 25 décembre l’action de la 6e DI au N-O de la cote 108 (attaques du 24e RI les 23 et 24 décembre 1914 sur l’écluse nord de Sapigneul).
On peut y adjoindre le sixième courrier, contemporain de l’installation de la 7e batterie au bois Savart à Commercy (daté du 15/02/1915) car il relate dans le détail les engagements des batteries avant qu’elles ne quittent ces premières positions. La première section (bois Carré) est ainsi une nouvelle fois intervenue du 21 au 25 janvier en soutien à la 6e DI, à l’occasion d’une attaque portée les 21, 22 et 23 janvier par le 28e RI sur la cimenterie de Berry-au-Bac. A partir du 7 janvier la deuxième section (bois des Geais), qui n’a pas tiré depuis le 10 décembre, change légèrement d’emplacement, réglant ses tirs sur la partie est du secteur de la 5e DI, depuis la Ville-aux-Bois jusqu’à Berry-au-Bac, qui est également la principale zone d’action du 2e groupe du 43e RAC. Elle y est contrebattue tous les jours par l’artillerie allemande. C’est le 4 février que la 7e batterie dans son ensemble prend position au bois Savart à Commercy avec seulement 3 pièces de 75, mais renforcées à partir du 11 février de deux pièces de 95, pour agir désormais sur la partie ouest du secteur de la 5e DI, depuis Craonne jusqu’à la Ville aux-Bois parallèlement dévolu au 1er groupe du régiment d’artillerie.
Dans ces lettres la relation des combats associés à des coups de mains meurtriers pour l’infanterie tient une place désormais très importante. Alors que la pluviométrie de décembre dégrade d’autant plus les conditions de vie au front, l’intensité des répliques d’artillerie ennemies ont comme conséquence directe d’incessants travaux de protection du matériel et la construction d’abris enterrés pour le personnel à proximité immédiate des pièces. Surgissent alors de nombreuses interrogations sur les tactiques adoptées par le commandement et le manque d’équipement moderne. L’attachement du capitaine Jobit à souligner la présence de membres de la « famille polytechnicienne » sur la zone des combats en constitue l’un des rares aspects positifs.
L’Album de René Verney renferme de nombreux clichés des différentes batteries du 3e groupe du 43e RAC qui rendent compte de la situation matérielle dans les bois de Gernicourt au cours de cette période. Deux seulement permettent d’illustrer précisément les positions de la 7e batterie dans le bois des Geais en janvier 1915, sur l’un d’entre eux figure le capitaine Jobit à proximité immédiate d’un abri de tir.
III / 14 décembre 1914 [écrit probablement du bois des Geais à Gernicourt (Aisne)]
Nous avons reçu l’ordre de quitter notre position et d’aller remplacer le 1er Corps d’Armée devant Berry-au-Bac (village qui est à notre infanterie). Me voici sous bois (9), avec les hausses de 850, 1125 et 1 550 m, ce qui est tout dire, du point de vue sécurité. Hier, 6 obus ont salué mon passage dans la tranchée pour aller au poste d’observation. Heureusement que l’artillerie ne tire qu’à 25 m près. Obligation pour moi de ne pas quitter le voisinage de mes pièces. J’en ai quatre, mais avec des trous dedans. Un de mes caissons ressemble à une écumoire et ses cadenas ont sauté. Je vis dans un terrier de 4 m x 1,10 m avec porte en trappe de cave. Le soir cela ressemble étrangement à un tombeau, mais c’est au contraire un anti-tombeau, puisque les 155 peuvent tomber dessus sans percer le toit…
Nous sommes (10) nez-à -nez avec l’ennemi en face le Cholera et Berry-au-Bac, ceci depuis le 15 septembre. On tire pas mal, mais les positions sont immuables. 56 cadavres prussiens et 4 français sont depuis ce moment entre les lignes et on n’ose les sortir. Monsieur Klak(11) tire chaque demi-minute sur les têtes qui dépassent. On a tué de nuit un de ces tireurs choisis qui s’étaient fait une cahute en sacs de ciment en avant de sa tranchée. On l’a cerné et embroché. Chevillard (12) va me quitter pour quelques jours et devenir observateur en aéroplane. Si Zierer (13) voulait intriguer pour avoir la place quand elle sera vide, je le demanderais volontiers…
9 - [La 7e batterie reprend les positions occupées par la 7e batterie du 41e RAC, à 150 m à l’est du village de Gernicourt (Marne), la première section (lieutenant Chevillard) dans le « bois Carré » agissant sur la cote 108 (6e DI), la deuxième section (adjudant Lepesqueur) dans le « bois des Geais », agissant sur le secteur du Cholera (5e DI). Le JMO de l’unité contient une carte du secteur permettant de situer précisément les emplacements de tir en décembre 1914 avec un léger mouvement de la deuxième section au sein du « bois des Geais » le 8 janvier.]

Emplacement des pièces de la 7e batterie à Gernicourt (10/12/1914 - 03/02/1915) d'après le JMO de l'unité
1ère section bois Carré ; 2e section bois des Geaix
(Fonds de carte JMO 7e batterie)
10 – [« Nous sommes » : comprendre « les français » ou « les troupes françaises »; il en va de même dans les phrases suivantes de ce paragraphe où l’usage du pronom « On » à caractère impersonnel renvoie, suivant le contexte soit à « l’infanterie française » soit à « l’artillerie française ».]
11 - [L’expression « Monsieur Klak », est vraisemblablement liée à la germanisation de l’onomatopée française « clac » qui traduit un bruit sec et rapide comme celui d’un tir de fusil. Les informations suivantes permettent de comprendre qu’il s’agit ici de tireurs embusqués allemands positionnés sur des lignes avancées.
12 - [Le lieutenant Gaston CHEVILLARD (cf. notes 2, 43 et 63) commande la 1ère section de la 7e batterie alors positionnée au Bois carré. Ce dernier ne sera pas observateur contrairement au lieutenant Marcel Communeau de l’état-major du 11e RAC (cf. note 8) et le lieutenant Raymond Oblin de la 9e batterie du 43e RAC détachés respectivement les 25 avril et 5 mai 1915 comme observateurs à l’escadrille C4, unité aéronautique rattachée au 3e Corps d’armée (voir : L’escadrille C4 – été 1915. ]
13 - [Le lieutenant Daniel ZIERER (cf. notes 1 et 42) est alors rentré au dépôt de Versailles. Dans l’attente de sa dissolution, qui intervient le 16 janvier 1915, la 6e SMA est logée au 137 Boulevard de la Reine, puis à partir du 13 décembre, au camp de Satory (cf. JMO 6e SMA.]
IV / 14 décembre 1914 [écrit probablement du Bois des geais à Gernicourt (Aisne)]
Il pleut et la pluie qui se concentre dans les trous d’obus (fort nombreux) nous fait prendre de sérieux bains de pied. Cependant il ne faut pas se plaindre, il fait 10 degrés à 8 h 30, il faisait beaucoup plus froid y a vingt jours….
Je fais travailler à enterrer deux pièces que l’ennemi connaît (14). Mais aujourd’hui il nous a vu y aller à 4 heures de l’après-midi (sous-bois il fait pourtant sombre) et nous a envoyé des balles. Autant jeté aux moineaux, c’est égal cela m’inquiète car nous sommes à 800 m des premiers tireurs Boches.
Je vais peut-être perdre mon lieutenant Chevillard avec lequel les rapports sont bizarres, tantôt froids, tantôt gais. Il serait observateur en aéroplane (12). Mettons-en donc mille en l’air et couvrons l’ennemi de bombes et de fléchettes. Nous n’utilisons pas les progrès de la science, je dis : nous 3e corps. Pas de projecteurs (15), des fusées moches, pas d’autocanons (16), pas de canons contre avions (17), pas d’obus incendiaires, pas d’obus éclairants. Enfin espérons que notre vaillance et nos alliés y pourvoiront.
14 - [Le JMO de l’unité à la date du 10 décembre, offre les premiers détails sur ces aménagements de protection des pièces et des hommes (cf. note 19). Dans le bois carré (1ère section) : Les abris sont organisés au moyen de claies, de forts plafonds composés de trois épaisseurs de claies et de massifs de terre. Les pièces et caissons sont enterrés de 0,90 m. Dans le bois des geais (2e section) : Les pièces sont en batterie sans autre protection que des stères de bois de chauffage les entourant. [… Les hommes] augmentent la protection des pièces en faisant des massifs de terre du côté dangereux et en refaisant entièrement les abris à l’épreuve pour servants à proximité des pièces, plus un observatoire à 50 m des pièces. (cf. JMO 7e batterie)]
15 – [La première mention d’utilisation d’un projecteur dans le cadre d’une action du 43e RAC ne remonte en effet qu’au 15 février 1915 : Action d’artillerie (75 et A.L.) à 15h et 21h sur l’ouvrage de la Plaine. Un projecteur français doit éclairer le tir de nuit : Il arrive trop tard. (JMO 43e RAC). Parallèlement, l’Album du général Mangin recèle un cliché illustrant la visite par le commandant de la 5e DI d’un « abri d’auto-projecteur » photographie non située et non datée mais réalisée à l’évidence sur le secteur de Pontavert (Album Mangin Bnf I p. 17). ]
16 - [Sur les autocanons voir Véhicules et armements motorisés 1915-1918. parallèlement, sur un cliché de l’Album du lieutenant Maurice Brunet (AD du Cantal, p. 4) on peut ainsi noter à la date du 01/01/1915 à Pontavert la présence du Lieutenant de vaisseau Clémentel « commandant une automitrailleuse pilotée par des marins » aux côtés d’officiers de la 5e DI.]
17 - [Il faut attendre le 6/03/1915 pour voir la mise en place d’une pièce de la 8e batterie pour tirer contre les aéroplanes à l’est de Roucy. Prévue sur la Butte aux marchands (JMO 43e RAC), elle est mise en position sur la « butte aux loups » sur une plateforme de circonstance permettant un tir élevé (cf. (JMO 8e batterie et clichés Album René Verney p.53-54).]

Roucy (Aisne) pièce de 75 contre avions (Album R. Verney p. 53 et 54)
V / 23 décembre 1914 [écrit probablement du bois des Geais à Gernicourt (Aisne)]
Ces jours-ci courts de l’année ne nous amènent pas le calme des longues veillées. On tire beaucoup dans le secteur, et nous encaissons parfois sérieusement. Ce fut mon tour avant hier, en réponse à ma provocation (18) et il faut voir le joli champ labouré qu’est devenu le bois autour de nos pièces et de mon observatoire. Personne de touché, car nous sommes prévenus et abrités. Rien qu’une roue et une flèche de caisson bien cassées. Nous laissons aux Boches l’illusion de nous avoir fait taire et même détruits, et restons prêts à recommencer, avec des abris encore plus forts (19). Je pense que c’est le fond réel de bien des communiqués sur les luttes d’artillerie. Nous avons le sentiment de notre supériorité dans notre coin. Mais comme les tranchées sont bourbeuses ! le fond en est constitué après chaque pluie par 5 ou 10 cm d’eau.
18 – [Tirs de réglage effectués le 21 décembre sur le secteur Nord-Ouest de la cote 108 par la 1ère section (lieutenant Chevillard, depuis le Bois carré). Il s’agit des premières salves (11 obus à balles et 8 explosifs)tirées en accompagnement d’une attaque lancée par l’infanterie de la 6e DI (3e bataillon du 24e RI) sur l’écluse Nord de Sapigneul (cf. notes 20 et 24). Riposte immédiate de l’artillerie allemande par 40 tirs d’obus percutants en fonte : Les points de chute encadrent parfaitement la position des deux pièces.

Schéma de tir du 21/12/1915 (JMO 7e batterie du 43e RAC)
19 – [Le JMO de l’unité renferme à la date du 21 décembre le schéma d’une position de tir avec description des renforts de protection : Les abris des pièces et caissons sont renforcés de manière à protéger le personnel. Il est fait autour de chaque groupe de pièce-caisson enterré de 0,90 m un rempart circulaire de 2,50 m d’épaisseur à la base clayonné à l’intérieur. Au-dessus il est placé une toiture formée de trois épaisseurs de claies, destinées à arrêter les éclats retombant d’en haut.
Ce type de protection (cf. note 14) est mis en place dans les différentes batteries du 3e groupe. Plusieurs clichés de l’Album des René Verney permettent ainsi d’illustrer ces travaux de manière générique (par exemple : Album p. 25, 26, 28, 30)
Schéma d’une position de tir (JMO 7e batterie du 43e RAC)]
Bois de Gernicourt (Aisne), janvier 1915
canon de 75 au recul, lt Oblin 9e batterie
(Album R. Verney p. 26)

Bois de Gernicourt (Aisne), janvier 1915
construction d’un abri de tir
(Album R. Verney p. 28)
VI / 24 décembre 1914 [écrit probablement du Bois des geais à Gernicourt (Aisne)]
…les tuyaux que tu nous donnes par ta lettre du 20 décembre nous expliquent certaines lenteurs. En ce moment cependant, nous sommes en alerte depuis 24 heures et en pleine action offensive (20). Nos fantassins progressent et ont déjà atteint une tête de pont au-delà du canal que tu sais. La riposte ennemie n’est pas très vive. Qu’attendent-ils pour se déclencher ? car ils existent et ils nous l’ont montré hier avant-hier. Je crois que nous allons avoir messe de minuit, réveillon avec bombes glacées et petites et… grosses marmites.
20 - [Le JMO régimentaire précise que seule la 1ère section du Lieutenant Chevillard dans le bois Carré est appelée a effectuer des tirs avec ses deux pièces de 75 (attaque de l’écluse Nord de Sapigneul par le 3e bataillon du 24e RI, 6e DI, cf. notes 18 et 24 ) : tirs de réglage le 21/12/14 et tirs de barrage le 25/12/1914. La 2e section installée dans l’angle nord-est au bois des Geais n’effectue quant-à -elle, aucun tir du 10/12/14 au 6/01/1915 (cf. JMO 7e batterie et JMO 6e DI).]
VII / 3 janvier 1915 [écrit probablement du Bois des geais à Gernicourt (Aisne)]
…Nous brûlons de recevoir ces obus extraordinaires, fussent-ils un sur cinq (21). Pour le moment nous avons en chantier une bonne attaque (22) en vue de laquelle j’ai préparé mon tir sur la carte à la boussole Peigné (22), puis fait un essai avec observateurs. Excellent résultat : les tranchées en lisière, les autres coups longs donc bons. Hausse théorique 3 050 ; vérifiée 3 100 m, nous sommes donc en mesure de faire de belle besogne, nous n’attendons plus que l’ordre.
… la situation est la même qu’au 18 septembre. Rien de connu au sujet des sismographes.
…Tu me parlais aussi de la contre-attaque allemande le lendemain de notre bon en avant de Sapigneul (24). Nos boyaux ont 10 cm d’eau et le sol n’absorbe plus rien, les Boches font de l’épuisement avec des pompes. Nous faisons écoper par des fantassins avec des pelles. Et aussitôt il se remet à pleuvoir. Il y a eu deux contre-attaques : l’une à midi, repoussée par nous, mais l’autre à 11 heures du soir menée par un bataillon, contre nous : une compagnie. Nous avons reperdu notre avance et laissé 20 ou 50 tués ou prisonniers (25). La position était intenable et il ne fallait les reprendre que comme un premier pas pour pousser plus loin. Alors pourquoi la prendre pour ne pas pousser ensuite ? La raison me parait dans le désir des états-majors de mettre quelque chose dans le communiqué – ou de fixer les Boches en France, par des attaques à coup d’épingle comme cela : mais les pertes ne justifient pas de pareils jeux. Depuis lors on a préparé deux surprises dont le moindre poilu parlait huit jours à l’avance. Aussi n’ont elles pas eu lieu. Si c’est bien pour fixer l’ennemi, c’est bien joué. Espérons que c’est voulu. Mais je reste sceptique.
Actuellement on invente de faire forer par l’artillerie, des coulées dans les fils de fer ennemis grâce à un tir de 200 coups par pièce en 40 minutes. Si les servants ne sont pas fous après un tir pareil, c’est qu’ils auront les oreilles solides. Il y a aussi à cela une difficulté : il faut pour réussir se mettre derrière nos fantassins, tirer assez haut pour ne pas écrêter sur eux, et assez bas pour agir sur les fils de fers ennemis. Alors sais-tu la solution du général commandant le 3eme corps ? (26) C’est de placer l’artillerie à 25 m de l’ennemi. Voilà l’ordre que notre 8e batterie a reçu hier sérieusement (27). Toute la journée du commandant (28) s’est passée à faire comprendre l’énormité de cette tactique antérieure à Jules César.
Il pleut.
Nous faisons user des munitions aux Boches, qui tirent avec ténacité sur tout ce qui a été une fois repéré par eux, par exemple des meules à 50 mètres d’un observatoire. Ils n’ont aucun effet sur ce dernier, mais quand notre 9e batterie tire, ils ouvrent un feu de 20 obus de 40 kilos sur la meule où ils croient les observateurs. Par ruse, nous cessons alors le feu, et les reprenons une heure après. Ils usent ainsi une demi tonne de fonte par jour à labourer un champ. Toute cette après-midi nos hommes ont travaillé à 200 m à côté de ce champ, sans se soucier de ce qui tombait…
21 - (notation dactylographiée « voir : inventions Turpin ») [Fausse rumeur du nom du chimiste Eugène Turpin (Paris 1848 – Pontoise 1927) inventeur en 1885 du procédé de stabilisation de l’acide picrique dans du coton pressé, pour le rendre utilisable comme explosif sous le nom de mélinite. Voir : DAUZAT Albert - Les Faux bruits et les légendes de la guerre. Mercure de France, n°482 - T. CXXVIII, 16 juillet 1918, 29e année p. 241-262, cf. p. 252-253 : Un des types de légendes les plus curieux est celui de la poudre Turpin, qui met en lumière toutes les caractéristiques des faux bruits et qui montre comment ceux-ci s'accréditent même parmi les milieux les plus cultivés. Le point de départ était l'offre faite par Turpin, au début des hostilités, de se mettre à la disposition du gouvernement français ; les journaux firent remarquer justement quels services pourrait nous rendre l'inventeur de la mélinite ; ils ajoutèrent qu'il avait fait de nouvelles découvertes. Sur ce canevas, l'imagination populaire eut tôt fait de broder des chimères. (à lire en ligne sur Gallica) ]
22 - [Il peut s’agir d’une nouvelle attaque programmée sur le secteur de la 6e DI et à laquelle doit contribuer la première section de la 7e batterie, mais qui n’aura lieu que les 21-23 janvier (cf. note 30)].

Gernicourt (Aisne), Bois des Geais, pièce de la 7e batterie
(2e section), Janvier 1915. Maréchal des logis Hirondeau
(Album René Verney p. 33)
23 - « boussole Peigné » [Boussole alidade de poche permettant d’effectuer des relevés topographiques de reconnaissance rapides (mesure d’un orientement rapporté au Nord magnétique et des calculs de pentes), mais relativement peu précis. Du nom de son inventeur Paul Peigné (Paris 1841 – Paris 1919) (professeur de topographie à Saint-Cyr 1867-1880, promu général de division en 1908).]
24 - (annotation dactylographiée : Près Berry-au-Bac cote 108). [Il s’agit une nouvelle fois de combats engagés par la 6e DI (3e bataillon du 24e RI) les 21-23 décembre 1915 pour la prise de l’écluse Nord de Sapigneul (cf. notes 18 et 20). Voir : JMO 24e RI et les clichés du secteur dans l’album du général Mangin (Bnf, vol. I p. 18-25).
25 - [Les pertes du 24e RI s’élèvent à 142 hommes tués, blessés ou disparus dont 117 pour le seul 3e bataillon (cf. JMO 6e DI)
26 - [Général Emile Hector HACHE (Verquin 1850 – Paris 1931), commandant le 3e corps d’armée (25/08/1914 – 22/12/1915). Portrait source RMN. ]
27 - [La position choisie pour la 8e batterie est située : à environ 1 km nord-est de la sortie nord de Pontavert. Ces travaux sont interrompus le 16 janvier, le général de division ayant renoncé à cette attaque. (JMO 8e batterie 43e RAC 08/01/1915).]
28 - [Commandant Lucien BRAUN, (Paris 1864 - Fontainebleau 1940) X promotion 1882, chef d’escadron du 3e groupe du 43e RAC (04/07/1912 au 21/12/1916). Portrait et sources bibliographiques : Index des noms de personnes A à I]
VIII / 15 février 1915 [écrit probablement du Bois Savart à Concevreux (Aisne)]
Ces jours-ci, j’ai été très occupé d’abord par les combats des 21 et 25 janvier (29), puis par des tirs plus fréquents pour moi, jusqu’au 4 février (30) où j’ai changé de position (31), ce qui ne va pas sans une forte besogne de reconnaissance, des paperasses, de marches et de démarches. Surtout quand il y a échange de matériel pour éviter des déplacements inutiles. Enfin, je me trouve à la tête de 3 cylindres de 75 mm, et de deux autres de 95 mm (32), dans un bois assez éloigné de la ligne, avec de belles hauteurs pour dominer et observer.
Je passe de royales après-midis à chercher les batteries ennemies et à les arroser, cette fois sans risque pour moi. Quand j’aurais toutes leurs hausses, il est probable que j’irai les voir de plus près, tout au bout des tranchées françaises, là où on observe au périscope primitif formé de deux miroirs ; et où l’on déclenche par téléphone à 6 500 m derrière soi un coup de canon qui siffle au-dessus de la tête, et va tomber à 200 m devant vous. Quelle drôle de conception tout de même (33).
Marchand (34), le beau-frère de Mutel (35) est sur mon chemin quand je vais ainsi aux tranchées. J’irai bientôt déjeuner avec lui : il est lieutenant à une batterie de montagne.
Dans ces parages, Bouchon (36) essaie un minenwerfer fort peu précis, mais dont le projectile est très puissant. Son 3e coup lui a valu une belle riposte qui a blessé 3 hommes sur six. Mais il a recommencé avec plus de succès ce matin.
Tu as dû avoir des récits des combats de Berry-au-Bac (37) par Marguerite (38). En voici le schéma :
Le 20, bombardement local subit et intense par les Boches, d’une zone de 100 x 100 m coupée par une gare d’eau. Nos troupiers s’abritent, et quand ils relèvent le nez, les baïonnettes Boches sont sur eux. Nous arrosons la position qu’ils ont conquise et ils ne vont pas plus loin.
Le 21, bombardement par notre groupe et une batterie d’artillerie lourde : bel ensemble. Assaut par nous sur le cimetière. Repoussés on reprend l’arrosage. Puis 2e assaut qui réussit sans aucune perte.
Ma section reçoit 100 obus venus de trois batteries : 77, 105 et 150. Pas un blessé, mais un gros trou dans nos épaulements qui enlève 2 m 50 d’épaisseur de terre sur 2 m de haut, un caisson est à nu, sans dommage. J’ai mal à la tête d’entendre les éclatements des obus qui nous encadrent et nous couvrent de terre à travers les fentes de l’observatoire.
Détail : au moment de l’assaut, mon camarade voit un groupe de 18 Boches se précipiter vers nos tranchées. Il croit à une attaque et leur envoie un explosif un peu long car nos lignes sont tout près. Or ce sont des Boches affolés par la boucherie de nos obus qui courent se rendre. On ne sait combien on en a tué, mais une compagnie entière a été détruite. Le chef, lieutenant de réserve Von Schweidnitz portait sur lui le plan des tranchées allemandes et les heures de relève.
Suite, le 22 à 19h : belle surprise d’artillerie par nous, un tir d’une minute à toute vitesse, puis plus rien. Les Boches ont riposté sur nos fantassins avec une rapidité remarquable, une minute après notre tir. Et quel luxe ! gros, petits, obus incendiaires, fusées… comme notre infanterie était garée, elle n’a pas eu un blessé, tandis que notre surprise a coûté aux Boches 12 tués et 32 blessés (tuyau d’un prisonnier).
Jamais je n’ai vu un feu d’artillerie comme ce feu de l’artillerie allemande. Il a duré un quart d’heure et cela a été tout. Nous avons assuré le silence, par quelques salves de deux heures en deux heures, mais sans riposte. On se demande si l’ennemi n’attendait pas notre attaque, ou s’il n’en préparait pas une, ce qui expliquerait sa propre riposte.
Enfin, le 23 à 18h 30, nous recommençons notre tonnerre subit, pour préparer la reprise des tranchées de gauche, négligées l’avant-veille. Le tir malgré la nuit, est si précis que lorsque nos fantassins se dressent et sautent dans les tranchées ennemies, ils n’ont que deux blessés, faits par notre dernier obus et ses éclats en retour. Mais d’ennemis plus : on trouve 6 ou 7 êtres tapis, fous de terreur, au fond des tranchées, et des morceaux de viande accrochée à tous les arbres voisins. Un seul sous-officier allemand proteste un peu quand on veut lui enlever son fusil, mais trois pointes de baïonnettes le mettent vite à la raison. Il paraît que cinq minutes plus tôt, on pinçait 5 officiers qui venaient d’inspecter les tranchées.
En tous cas, ce jour-là , on a fini de reprendre tout le terrain perdu. Le calme règne sur cette partie du front. Plus de fusillades ou mitraillades incessantes qui finissaient par tuer un ou deux hommes par jour…
Quant aux beaux et nouveaux explosifs que tu m’annonces, je désire vraiment les voir à l’œuvre, mais je n’en ai pas encore.
D’André (39), j’ai de bonnes nouvelles mais il n’est pas encore à 4 galons bien que commandant encore un bataillon. Ce qui lui assure encore un peu plus de confortable…
29 - [Les 21-25 janvier la 1ere section (lieutenant Chevillard), installée dans le bois Carré et qui n’a pas tiré depuis le 25 décembre soutient à nouveau l’action de la 6e DI du 21 au 23 janvier. Elle prend part à une action engagée par le 28e RI pour prendre la cimenterie et les tranchées entre les canaux, enlevés par les prussiens la veille. Ces combats donnent lieu à de violentes répliques de l’artillerie allemande notamment le 21 janvier où : On peut estimer à 200 le nombre d’obus qui ont atteint le bois et ses lisières (cf. JMO 7e batterie du 43e RAC). ]
30 - [Le capitaine Jobit fait ici allusion aux actions de la deuxième section de la 7e batterie qui, après n’avoir effectué aucun tir depuis le 10 décembre, change d’emplacement le 7 janvier mais toujours dans le bois des Geais afin d’accompagner les opérations programmées par la 5e DI. Jusqu’au 4 février : sous le commandement de l’adjudant Le Pesqueur et sous la direction plus spéciale du capitaine Jobit, elle règle ainsi ses tirs sur le bois des Boches (situé à 1,5 km au sud-est de la Ville-aux-Bois), le Choléra (au nord-est de Berry-au-Bac), et le moulin de Juvincourt.
La deuxième section : a été battue chaque jour du 7 janvier au 4 février par des pièces de 77 et de 150 qui battaient d’enfilade la lisière N-O du bois. Ces pièces se trouvaient au camp de César. Plusieurs obus ont éclaté à 2 m des pièces. Aussi leur a-t-on fait une protection spéciale sous casemate à trois rangs de rondins (JMO 7e batterie du 43e RAC). ]

Mouvement de la 2e section de la 7e batterie du 43e RAC (bois des Geais à Gernicourt) le 07/01/1915
(Fonds de carte JMO 7e batterie)

Bois des Geais à Gernicourt (Aisne), pièce de la 7e batterie dans son abri, janvier 1915
à gauche le capitaine Jobit (Album R. Verney p. 35)
31 – [La 7e batterie : toute entière, reçoit l’ordre (le 28 janvier), de se déplacer pour se rendre dans le bois Savart. Le mouvement qui donne lieu à des échanges de canons, caissons et avant-trains, a lieu le 4 février. La batterie n’y dispose dans un premier temps que de trois pièces de 75 au lieu de quatre, avec comme objectif la sortie sud de Craonne et toute la zone entre Craonnelle et la nationale 44 (JMO 7e batterie du 43e RAC).]

Prise de position de la 7e batterie du 43e RAC le 4 février 1915.
(Fonds de carte JMO 7e batterie)

Bois Savart à Concevreux (Aisne), 7e batterie, février 1915, (Album R. Verney p. 50)
canon caisson et abri de tir Excavation produite par un 210 boche devant la 7e batterie
32 - Le 11 févier la 7e batterie est renforcée de deux pièces de 95 sur affût de campagne accompagnées de trois caissons, mis en position dans le bois Savart à la gauche des emplacements des pièces de 75 et 25 m à l’arrière. Elles seront repoussées le 7 mars de 200 m à la lisère sud du bois (JMO 7e batterie du 43e RAC).]

Bois Savart à Concevreux (Aisne), 7e batterie, pièce de 95, février 1915 (Album R. Verney p. 53)
33 – [Dès l’arrivée sur le secteur une attention toute particulière est portée à la mise en place d’un vaste réseau téléphonique dont Le Lieutenant Petit s’occupe particulièrement. […] Plus de 50 kg de fils sont posés en quelques jours pour assurer l’indépendance de l’artillerie dans la transmission des ordres et des observations. (JMO 43e RAC) L’objectif est d’assurer la communication entre le colonel dont le PC est à Roucy, les batteries d’artillerie lourde et les commandants de groupe de 75, eux-mêmes en relation avec leurs batteries et avec le commandant d’infanterie de son secteur. Il est atteint dès le 25/12/1914, les batteries étant en liaison avec l’infanterie sur tout le front. Des observatoires d’artillerie sont installés dans les tranchées.]
34 - [Jacques Paul Louis MARCHAND (Paris 1881 – Paris 1967), X 1901, lieutenant de réserve au 1er RAL, passé au Parc d’artillerie du 3e Corps d’armée le 27/04/1915 (Sources : Registre de matricule, 6e bureau de la Seine, clase , matricule n°448 ; Dossier Léonore n°246828) et Portrait : Bibliothèque centrale de l’Ecole polytechnique). ]
35 - [André Henry MUTEL (Paris 1880 - Nancy 1914) caporal au 226e RI, mort pour la France à Nancy le 29/08/1914 (Sources : Registre de matricule, 6e bureau de la Seine, classe 1900, matricule 65 ; Mémoire des hommes). ]
36 - (annotation dactylographiée : René BOUCHON, X 1900, camarade de Jacques BREGUET qui avait été dans une SMA avec Eugène et Marcel Jobit). [Jacques BREGUET (cf. note n°7) ; René BOUCHON (Nogent-sur-Seine 1880 - 1941), X 1900, lieutenant de réserve affecté au 43e RA le 25/10/1913, passé à la 7e SMA du 3e CA le 23/09/1914. Passé à la 1ère batterie du 11e d’artillerie le 05/04/1915 (sources : Registre de matricule, bureau de Bernay, classe 1900, matricule n°15); portrait Bibliothèque centrale de l’Ecole polytechnique).
Le 43e RAC reçoit le 7 février des canons de 58 de tranchée (mortiers 58 mm T n°2) : le Lieutenant BOUCHON et le sous-lieutenant Fages (voir index des noms de personnes) organisent un emplacement dans le secteur de la Ville-aux-Bois (Bois de la mine). Le 8 février tir sur le saillant S.O du Bois des Boches, immédiatement contrebattu avec des grenades (le sous-lieutenant Fages, le maréchal des logis Babin et le pointeur Bauduin blessés) ; Le matériel de 58 très rudimentaire, sans aucune précision ni aucune rapidité, très repérable par ses fumées, n’est pas d’un modèle heureux. Il sera amélioré par la suite et tirera des obus de 25 kg d’explosif ; le 9 février : Nouveau tir du 58 sur les tranchées du bois Franco-Boche. Nombreux ratés d’étoupille. Il n’est pas contrebattu.(JMO 43e RAC). ]
37 - secteur de la 6e DI avec laquelle collabore l’AD5 (cf. JMO 6e DI). ]
38- (annotation dactylographiée : Nota : sa femme Marguerite LAINÉ, de Beauvais, qu’il venait de voir en permission à Beauvais, permission où il avait profité de mettre en route une machine à garnir les couvertures, à la manufacture de Tapis et couvertures Lainé, où il travaillait depuis son mariage). [Mariage célébré à Paris 7e le 19/11/1906 entre Eugène JOBIT et Marie Marguerite LAINÉ (Beauvais 1879 - Antibes 1959), fille de Jules Edmond Lainé (Paris 1847 - Beauvais 1917), directeur de la manufacture Edmond LAINÉ et Cie, devenue après la guerre la Manufacture Française de Tapis et Couverture (MFTC) avec laquelle s’associe en 1929 la manufacture Communeau et Cie alors dirigée par Marcel Communeau (ct. note 8).
Bien que cette permission ne soit pas portée au JMO de l’unité, il est possible qu’elle se soit déroulée durant la période d’installation de la 7e batterie au bois Savart entre le 5 et le 11 février.]

Faire-part de mariage religieux d’Eugène Jobit et Marguerite Lainé 20/11/1906
(Source : Bibliothèque Généalogique et d'Histoire Sociale de France doc. 1 ; doc. 2)

Article de presse consacré à la Manufacture Française de Tapis et Couverture (MFTC) vers 1930.
(coll. verney-grandeguerre)
39 – [André Jean Baptiste JOBIT (Lyon 1874 - Ecurie 1915), frère d’Eugène et Marcel, capitaine de la 9e compagnie du 25e RI en position avec la 20e DI (10e CA) depuis début octobre 1914, dans l’Artois, sous-secteur de Beaurain, à la périphérie sud d’Arras (cf. notes 48 et 65). Sources : Registre de matricule 4e bureau de la seine, classe 1894, matricule n°3863 ; JMO 25e RI ]

Portrait du capitaine Eugène Jobit (doc. source familiale, communication Stéphane Breguet)
Bois Savart, la Plâtrerie, Bois de Gernicourt (04/02 – 15/05/1915)
Nous avons volontairement associé à la période précédente le courrier daté du 15/02/1915 bien qu’il évoque une nouvelle prise de position dès le 4 février dans le Bois Savart à Concevreux, installation marquée par des échanges de matériel avec les autres unités qui débouche sur l’attribution de seulement trois pièces de 75, mais également à la dotation le 11 février de deux canons de 95. S’y adjoignent ici trois lettres datées du 02/03, du 01/04, et du 28/04/1915 alors que certaines pièces de la batterie se déplacent à la Plâtrerie à Roucy, dans le Bois de Gernicourt, le Bois de la Justice à Bouffignereux ou encore Cote 180 à Cormicy, en fonction des objectifs attribués à la 7e batterie sur le front de la 5e DI depuis la sortie sud de Craonne jusqu’au Choléra à l’ouest de Berry-au-Bac. Malgré un ordre reçu le 26 avril, le 3e groupe du 43e RAC ne quitte le secteur que le 15 mai pour se diriger avec l’ensemble de la 5e DI vers l’Artois.

Positions occupées par la 7e batterie du 43e RAC de février à mai 1915
(Fonds de carte JMO 7e batterie)
Cette période de trois mois s’associe à un mouvement de personnel et aux premières permissions pour les officiers. Le capitaine Jobit qui semble en bénéficier début février, assure dans ce cadre l’intérim du chef d’escadron Lucien Braun à son poste de commandant du 3e groupe du 43e RAC du 16 au 20 avril. Avec l’arrivée du printemps, l’état d’esprit des correspondances est très positif et, malgré les combats, teinté de la sérénité de la vie au grand air. Un aspect parallèlement révélé par les clichés de l’album de René Verney.

Bois Savart à Concevreux (légendé Roucy) (Aisne)
Au premier plan assis cdt Braun, derrière lui de g. à dr. lt Lavoisier, lt Jean,
lt Chevillard, cap. Jobit, cap. Garnuchot, lt Delaygue (Album R. Verney p. 9)

Bois Savart à Concevreux (Aisne), tir à la corde à 7e batterie, avril 1915 (Album R. Verney p. 43)
à l’extrême droite, l’adjudant Le Pesqueur

Bois Savart à Concevreux (Aisne), puits de la 7e batterie, avril 1915 (Album R. Verney p. 43)

Bois Savart à Concevreux (Aisne) février-mai 1915
de g. Ã d. : Dr Verney, lt Lavoisier, lt Chevillard (Album R. Verney p. 50)
L’un des points marquants alors souligné par le capitaine Jobit est l’augmentation des dotations en munitions et leur diversité en type d’explosif. Par ailleurs il fait état de la grande qualité des réseaux de communications, qui facilitent la transmission par téléphone des observations et ordres de tirs et la réception de bulletins d’information par TSF. Si les attaques de l’artillerie ennemie continuent d’être vives, y répondent désormais une stratégie de leurres dont l’efficacité débouche sur un sentiment de supériorité tactique vis à vis de l’ennemi. La seule inquiétude notable concerne les aléas de la production de munitions en termes de qualité qui augmentent potentiellement les risques pour le matériel de tir.
IX / 2 mars 1915 [écrit probablement du Bois Savart à Concevreux (Aisne)]
Rien de nouveau depuis ma dernière lettre. Nous occupons nos loisirs au moyen de tirs peu nourris, et de la contemplation d’un superbe panorama du haut de notre PC.
Nous y recevons par TSF (40) :
A 14h 30 le communiqué de Cologne
A 15h le communiqué français
A 22h celui de Berlin.
Aussi les plus tuyautés de nos journaux ne nous renseignent plus que sur des détails, qui ont bien leur importance et leur intérêt…
Nous avons encore un stock sérieux d’officiers d’artillerie de réserve, et il vient de nous arriver des petits X ou centraux reçus aux examens d’entrée et formés dans les dépôts depuis septembre (41). Ils nous suffisent pour occuper un tas de postes accessoires, observation, téléphone, reproduction de croquis, etc. Nous ne manquons que d’une chose, c’est de nos promenades en août et septembre. Zierer (42) a réalisé son but : il est passé à la 6e batterie pour remplacer un malade. Pour moi, je vois les Boches connaître de mieux en mieux les emplacements de mes tubes, et j’en ai déplacé deux avec un à propos heureux, puisque dès ce déplacement, la place de l’un d’eux a eu la visite d’un 77. C’est le moment que nous choisissons pour finir nos demeures dans le bois voisin des pièces, et abandonner nos chambres, où il y a des lits et des draps dont nous jouissons depuis un mois. Souhaitons que la précision du tir allemand soit telle que les emplacements de pièces reçoivent seuls des points d’impact.
40 - [Poste installé au Moulin de Roucy le 01/03/1915 permettant parallèlement de régler des tirs par avion (JMO 43e RAC).]
41 - [Il en va ainsi du lieutenant Jean Pierre Marie GOSSELIN, X classe 1914 arrivé le 21/02/1915 à la 9e batterie et des sous-lieutenants, élèves de l’école centrale des Arts et manufactures Louis Auguste FACKLER (classe 1912) et Pierre Eugène DEVINOY (classe 1913) affectés à la 7e batterie le 03/05/1915 (voir Index des noms de personnes A à I).]
42 - [Le lieutenant Daniel ZIERER (cf. notes n°1 et 13) est finlement affecté à la 6e batterie du 43e RAC où il arrive le 21/02/1915. Après un passage par Versailles où a été renvoyée le 05/11/1914 la 6e SMA dont il assurait le commandement pour être dissoute, il a rejoint un mois plus tard le dépôt du 43e RAC à Caen, où il a été temporairement affecté du 10/12/1914 au 19/02/1915.]
X / 1er avril 1915 [écrit probablement du Bois Savart à Concevreux (Aisne)]
Soleil radieux ; vie au grand air, nos travaux sont terminés et le tir ne nous prend que quelques minutes par jour.
Aujourd’hui, vu un avion français recevoir trois cents coups ayant l’air bien réglés et ne pas cesser son exploration. Cela est un beau culot. Les trois ou quatre batteries ont dû en piquer de rogne…
Nous faisons toujours de bonne besogne depuis 4 ou 5 jours, la mélinite, la tolite, la cheddite, la schneider…ite tombent sur les voisins d’en face avec assez d’intensité, les ripostes sont sèches mais courtes, preuve d’avarice.
Il y a eu de la casse au 11e. Le successeur de Chevillard, dans un bois, a été grièvement blessé. Tu as su que CHEVILLARD lui-même et deux de mes servants (43), l’ont été mais légèrement.
Je sens que nous avons le dessus par ici. Le voisin s’enfouit et use même du béton.
Je sais que l’on forme au 43e trois batteries de 90 (44).
43 - [L’événement s’est en fait déroulé le 09 avril, Le lieutenant Gaston CHEVILLARD (cf. notes 2, 12 et 63) légèrement touché à l’arcade sourcilière reste à son poste, il est alors proposé pour une citation par le capitaine Jobit : M. le lieutenant Chevillard a toujours payé de sa personne au feu et a acquis sur le personnel de la batterie de tir l’ascendant nécessaire pour assurer sa parfaite tenue sous le feu de l’ennemi. Les servants de la deuxième pièce, le maître-pointeur Heckmann et le 1er servant Chochat, blessés légèrement à la tête sont évacués, l’aspirant Pradeau est quant à lui commotionné (JMO 7e batterie du 43e RAC) Aucun autre blessé n’est enregistré à la 7e batterie au cours de la période (voir Cartographie II et pertes du 3/43e RAC). ]
44 - Par décision ministérielle n°2978 3/3 du 6 mars 1915, la 43e batterie du 43e RAC, dépôt de Versailles, forme avec deux autres batteries, l’une du 22e RAC et l’autre du 11e RAC un groupe équipé de canons de 90mm, groupe intégré le 1er avril 1917 au 270e RAC. (voir Le 43e RAC 1914-1918 (43e batterie de 90) ]
XI / 28 avril 1915 [écrit probablement du Bois de Gernicourt (Aisne)]
Merci de tes longues explications qui m’intéressent vivement. 130 000 par jour sont une belle quantité. C’est à diviser par 3 600, et tu vois que le quotient n’a rien d’épatant quand on réfléchit à l’efficacité qui nous est demandée. Il y a le contenant aussi à remettre en état, car la consommation en a été inouïe. Quand un gravier ou un éclat est dans le tube au départ, ce n’est pas le Boche qui assiste à l’éclatement. Eh bien c’est 116 le mois dernier à notre connaissance.
Donc turbinez bien, vous autres industriels, à en refaire des tas. Il parait que c’est l’Angleterre qui nous alimente en fonte, puisque nos hauts-fourneaux sont devenus pour les 4/5e la propriété de l’ennemi. Y crois-tu ?
Aux loups (de fabrication) dont tu me parles, il y a lieu d’ajouter pas mal de manque de soin chez les ouvriers tourneurs. Je passe moi-même la visite de mes pruneaux et il y a des défauts de tournage et de centrage visibles.
Pour mettre la note gaie à ce tableau, je te citerai un lot de 1 000 obus ordinaires que nous avons « brûlés » et où nous en avions vus mangés aux vers (tu comprends qu’il s’agit de soufflures).
J’ai reçu une carte d’Emmanuel Chauvelot (45) qui se croit un héros parce qu’il est médecin du 56e d’artillerie et qu’il va aux observatoires. Je ne sais pas s’il y va souvent, et me permets de dire que ce n’est d’ailleurs pas sa place.
Hier (je ne pose pas pour le héros d’ailleurs), j’ai eu personnellement avec mon trompette les honneurs de 6 obus de 130, un canon allemand assez rare, mais catalogué 695 m/s de Vo, 14 000 m de portée, obus de 40 kg en acier. Bref du beau matériel. On nous en a amené une batterie il y a huit jours et elle a laissé choir près de notre bois, 3 obus non explosés de 0,65 m de long qui sont superbes (46). Des aiguilles ! leur inconvénient est de se renverser parfois sans éclater. Le shrapnel vidé pèse 25 kg ; il ne reste donc que 15 kg de balles.
Donc hier, j’ai d’abord été surpris dans un bois, par un éclatement de ce shrapnel, juste au-dessus de ma tête, donc inoffensif. Renvoyé trompette et chevaux, qui ont bien failli écoper en s’en allant.
Au retour, monté à cheval, sous une pluie d’éclats d’obus de 150 qui tombaient à 200 m de là , mais dont les éclats venaient sur nous. Sorti au grand trot dans une plaine où je passe depuis deux mois. Le beau soleil nous fait voir. Heureusement je me défie et prends le grand trot. A 200 m derrière nous, voilà les éclatements par 2 de 130 qui rappliquent, heureusement perpendiculairement à notre route. Trois salves de 2 nous ont été ainsi adressées. Le seul sentiment en pareil cas, quand on connait à fond son terrain et le tir ennemi, est de se payer la tête dudit ennemi, je disais à mon trompette : « Ils ne nous aurons pas » avec la même joie qu’ont les gosses au jeu de cache-cache. Et cette joie se double pour nous de réfléchir à la consommation inutile imposée ainsi à l’ennemi.
Nous sommes sous le coup d’un départ imminent pour ?? (47)
Pas de nouvelles d’André (48) depuis un mois. Pourtant je lui ai envoyé pas mal de lettres et cartes.
Quelle joie tu aurais de vivre avec nous dans les bois qui fleurissent et bourgeonnent. Les oiseaux chantent.
On se sent vivre dans ce milieu de mort, mais au moins l’énergie y est.
45 - [Louis Raymond Emmanuel CHAUVELOT (Paris 1876 – Neuilly-sur-Seine 1950), fils d’Alfred Chauvelot et de Marie Sophie Jobit. Médecin aide-major de 1ère classe de la réserve affecté au 56e régiment d’artillerie le 23/03/1915 (Registre de matricule, 6e bureau de la Seine, classe 1896, matricule n°220). ]
46 - [Voir le cliché de l’album de René Verney (p. 5,37), portrait collectif avec au premier plan l’un de ces « obus de 150 boche » non éclatés.

Bois de Gernicourt (Aisne), avril 1915
de g. à dr. le vétérinaire Dupont, le capitaine Berntzwiller, le lieutenant Chevillard,
le médecin aide-major Neyreneuf, au ptremier plan "obus de 150 boche" (Album R. Verney p. 37).
47 - [Ordre reçu le 26 avril (associé à une revue de paquetage et de harnachement), le départ n’aura lieu que le 15 mai (cf. JMO de l’unité).]
48 – [André JOBIT, frère d’Eugène et Marcel, capitaine de la 9e compagnie du 25e RI (cf. notes 39 et 65). Il est alors toujours dans l’Artois, sous-secteur de Beaurain, à la périphérie sud d’Arras.]
FRONT D’ARTOIS
Le 22 mai 1915, le 43e RAC quitte le front de l’Aisne et se transporte vers la région d’Arras par chemin de fer, débarquant à Saint-Pol-sur-Ternoise (Somme) dès le lendemain. Le 23 mai, l’ensemble du régiment est rassemblé à Brévillers (Pas-de-Calais). Il y cantonne pour une période de repos consacrée à l’instruction du personnel, des cadres et entraînement des chevaux, les exercices se déroulant dans le parc de la propriété du Général Hippolyte Marie Ghislain Antoine Le Bègue de Germigny (Lille 1840 - 1918). Les échelons du parc d’artillerie du 3e corps d’armée sont quant à eux stationnés dans les villages voisins de Lucheux et Grouches-Luchuel. Après le départ des 1er et 2e groupes le 3 juin pour Neuville-Saint-Vaast, le 3e groupe du 43e RAC y prolonge son séjour, ne quittant Brévillers que le 15 juin via Fosseux le 16 juin, Wanquetin le 17 juin, Mingoval les 18-19 juin, pour se rendre à Beugin où il cantonne du 21 au 27 juin, puis à Olhain (commune de Fresnicourt-le-Dolmen) où il stationne du 29 juin au 4 juillet. Ce même jour les batteries entament leurs prises de positions au sud-est de Neuville-Saint-Vaast, la 7e batterie monte en ligne dans la nuit du 4 au 5 juillet au lieu-dit le Bercu, commune de Marœuil. Eugène Jobit part en permission du 12 au 19 juillet remplacé par le sous-lieutenant Fackler. Le 5 août informé de sa nomination au grade de chef d’escadron il passe le commandement de la batterie au lieutenant Delaygue venant de la 8e batterie, pour rejoindre le groupe de 95 du 28e RAC.
Le douzième courrier d’Eugène Jobit (daté du 25/05/1915) est ainsi rédigé depuis Brévillers où il vient d’arriver aux côtés de l’ensemble de l’unité. Il évoque ainsi en premier lieu ses retrouvailles avec les officiers du Parc d’Artillerie du 3e Corps d’armée et plus particulièrement avec les connaissances nouées avec son frère Marcel au cours des premiers mois du conflit au sein de la 1ère section de munitions mobilisée sous l’uniforme du 43e régiment d’artillerie.
Il note également combien dès cette période, se sont généralisés les transports de troupe par véhicules automobiles, aspect parallèlement illustré au sein de l’Album de René Verney (Voir : Véhicules et armements motorisés 1915-1918(camions de transport de troupes).
Nous ne saurions omettre les interrogations qu’il porte à nouveau quant à l’absence de nouvelles reçues de son frère André, alors qu’ils ne sont plus séparés que de 30 km, mais qu’il n’aura pas le loisir de retrouver avant la mort de ce dernier, tué à l’ennemi le 3 juin à la tête de sa compagnie alors engagée dans une attaque lancée par le 25e RI sur le secteur de Rolincourt-Ecurie.
L’Album de René Verney est riche de nombreux clichés pris au cours de cette période de stationnement du 43e RAC dans l’Artois. Le capitaine Eugène Jobit figure sur trois d’entre eux précisément localisés à Brévillers. Il pose également sur quatrième cliché, mais en tenue de mineur, photographie prise à l’occasion d’une visite effectuée par les officiers du 3e groupe aux puits d’extraction de Nœux-les-Mines vers la fin du mois de juin. Une dizaine de prises de vue illustrent enfin les positions de la 7e batterie sur le secteur de Neuville-Saint-Vaast (4 juin – 23 octobre 1915). Postérieures à l’ultime courrier adressé par Eugène Jobit à son frère, elles forment ici la conclusion illustrée de son parcours au sein du 43e RAC.

Brévillers (Somme) [parc de la propriété du général de Germiny]
officiers du 3e groupe du 43e RAC, mai 1915 :
debout de g. Ã d. lt Jacquard, Dommanget, Lavoisier, cap. Berntzwiller, Maguin, cdt Braun, cap. Garnuchot, cap. Jobit, Delaygue, Fakler, Verney ;
assis de g. Ã d. Devinoy, Jean, Ferembach, Neyreneuf, Gosselin, Dupont, Lecoq. (Album R. Verney p.11 et 59)

Brévillers (Somme), juin 1915 (p. 10 et 63)
Col Rougier, cap. Jobit, cdt Braun

Brévillers (Somme), mai-juin 1915 (Album R. Verney p. 4)
de g. Ã d. s/lt Fakler, s/lt Jacquard, cap. Garnuchot, Dr Verney, lt Lavoisier, lt Jean cap. Jobit

Fosseux (Pas-de-Calais), remise de la Croix de guerre à Allain, canonnier conducteur
à la 7e batterie du 43e RAC, 16 juin 1915 (Album R. Verney p. 58)

Mingoval (Pas-de-Calais), manœuvres à la 7e batterie, 18-19 juin 1915 (Album R. Verney p. 62)

Noeux-les-Mines (Pas-de-Calais), fosse n°7, 29 juin - 3 juillet 1915 ?
de g. à d. Dr Verney, lt Dommanget, vét. Dupont, cap. Jobit (Album R. Verney p. 6, 63)
XII / 25 mai 1915 [écrit probablement du château de Brévillers (Pas-de-Calais)]
Nous sommes tous réunis en ce moment, le régiment au complet dans un petit pays de 90 habitants (49). Il y a des arbres, de l’ombrage, du vent, un superbe soleil très chaud et pas de pluie. Aussi n’y a-t-il pas à se plaindre.
Les SMA sont tout près de nous (50), j’ai vu Lecomte (51) hier et déjeunerai avec lui demain. Drouville (52) est venu me voir ce matin et Offroy(53) prépare son passage dans une batterie. Hier j’ai croisé le colonel Bassac (54), pas changé, mais le Cpt Febvrel (55) est devenu bouffi, Eymard aussi (56). Le Cne de la Moissonnière (57) s’est fâché avec Febvrel. Ce dernier a relégué la 5e SMA à l’échelon du colonel Coblenz, (58) que j’ai vu aussi, et qui lui, n’a pas changé. Il parait que Kornorobst (59) fait un maréchal des logis de premier ordre à la Section Drouville, toujours prêt à l’heure et au courant de tout. Qui l’eut dit ? Je vois ici le Dr Bioche (60), médecin major du 2e groupe, mari de Madeleine Jubier (61), de Louviers. Il est fort gentil, amateur de cavalerie et de chasse à courre, donc très ami de la Moissonnière (57), avec lequel il a chassé.
Chevillard est définitivement disparu de la 7e, car sa balle au poignet lui a cassé l’extrémité du radius, et il en a pour six semaines à l’American Hospital du Boulevard d’Inkerman à Neuilly (62). J’en suis heureux, ayant touché un très bon sous-lieutenant sorti de Centrale en août. Ferembach (63), ton ex-camarade de Condorcet te souhaite le bonjour : c’est le chef des échelons du 3e groupe.
Je crois qu’André (64) n’est plus qu’à 25 km à l’est de moi, mais je n’ai aucune nouvelle. Il paraît qu’il en demande de moi malgré mes lettres.
L’auto permet des mouvements fantastiques. On voit des passages de 200 camions en un seul jour. C’est affolant, Morel (lieutenant) (65), qui ignorait l’auto en septembre, l’apprécie et commande une section automobile.
Dans peu de temps, nos chevaux paraîtront antédiluviens !
(66)
49 - (note dactylographiée « Quelque part dans le Pas de Calais. Neuville-Saint-Vaast ? ») [Brévillers, propriété du Général Hippolyte Marie Ghislain Antoine Le Bègue de Germigny (Lille 1840 - 1918).]
50 – [La plupart des hommes cités dans ce courrier sont des officiers appartiennent au parc d’artillerie du 3e corps d’armée et mobilisé par le 43e RAC (1er échelon). Le JMO du PA du 3e CA et le JMO de son 1er échelon en révélent précisément l’organisation au 6-8 août 1914.]
51 - [René Louis LECOMTE (Paris 1887 - 1960) X promotion 1907, sous-lieutenant de réserve à la 6e SMA. (Registre de matricule, 6e bureau de la Seine, classe 1907, matricule n°15 (indisponible) ; Dossier Léonore n°224335 ; Bibliothèque centrale de l'Ecole polytechnique)]
52 - [DROUVILLE Lieutenant de réserve commandant la 7e SMA.]
53 - [Robert Alphonse Marie OFFROY (Malaunay 1878 – Malaunay 1960), X promotion 1899, lieutenant de réserve 8e SMA (cf. note n°3). Portrait : Bibliothèque centrale de l’Ecole polytechnique.]
54 - [Robert BASSAC (Vannes 1862 – Versailles 1929), X promotion 1882. Lieutenant-colonel commandant le Parc d’artillerie du 3e corps d’armées. Dossier Léonore n°19898 ; Portrait : Bibliothèque centrale de l’Ecole polytechnique ]
55 - [Maurice Marie FEBVREL (Verdun 1873 - 1959), X promotion 1892. Capitaine commandant le 1er échelon du Parc d’Artillerie du 3e corps d’armée (Registre de matricule, 6e bureau de la Seine, classe 1893, matricule n°362 ; Portrait : Bibliothèque centrale de l’Ecole polytechnique).]
56 - [Louis Marie Maurice EYMARD (Tarascon 1867 - 1941), X promotion 1887. Ancien capitaine au 1er régiment d'artillerie lourde le 01/07/1914. Chef d'escadron au 4e régiment d'artillerie lourde depuis le 01/04/1915. Passé au 43e RAC adjoint au Lieutenant-colonel (AD5) le 25/04/1916. Chef d'escadron 25/04/1916. Promu lieutenant-colonel JO 19/02/1917 pour prendre rang le 22/01/1917 commandant le 43e RAC (portrait et sources biographiques : Index des noms de personnes A à I)]
57 - [Louis Firmin René LE PREVOST de la MOISSONNIERE (Rouen 1860 - Canteleu 1934), capitaine de réserve 5e SMA commandant la section (02/08/1914). Registre de matricule, bureau de Rouen nord, classe 1880, matricule n°229 ; Dossier Léonore n°221135).]
58 - [Adrien COBLENTZ (Salin 1866 – Paris 1928) X promotion 1886. Chef d’escadron commandant le 2e échelon du parc d’artillerie du 3e corps d’armée. Dossier Léonore n°85241 ; Portrait : Bibliothèque centrale de l’Ecole polytechnique ]
59 - [Robert Antoine KORNPROBST(Versailles 1878 - )maréchal des logis de la réserve, passé au 43e RAC le 16/01/1916 (7e SMA), nommé maréchal des logis chef le 21/04/1915 (Registre de matricule, bureau de Versailles, classe 1898, matricule n°1029).]
60-61 - [Auguste Adrien Anatole BIOCHE (Darnétal 1872 - ), Médecin aide-major du 2e groupe du 43e RAC (20/10/1914 - 16/09/1916). Marié à Louviers le 26/02/1901 à Thérèse Marie JUBIER (Louviers 1881 - Louviers 1970) cousine d’Eugène Jobit. Registre de matricule, bureau de Rouen sud, classe 1892, matricule n°166.]
62 - [Gaston Paul Henri CHEVILLARD, lieutenant à la 7e batterie du 43e RAC (cf. notes 3 et 12), grièvement blessé le 10 mai 1915 à Roucy au poignet gauche par éclat d’obus, est évacué (cf. JMO 7e batterie du 43e RAC).]
63 - [Marcel Marie FEREMBACH (Paris 1880 – Neuilly-sur-Seine1967), admis à l'Ecole centrale des arts et manufactures (1901), lieutenant de réserve, affecté en août 1914 à l’Etat-major du 3e groupe du 43e RAC commandant le groupe des échelons. Passé à l'Etat-major de l'artillerie du 3e CA le 23/03/1918 (portrait et sources biopgraphie voir : Index des noms de personnes A à I).]
64 - (Note dactylographiée : Le capitaine André JOBIT est tué le 5 juin, près d’Arras, au « Labyrinthe » dans l’assaut d’une tranchée ennemie. Porté disparu, son corps ne sera retrouvé qu’en ?) [André JOBIT, frère d’Eugène et Marcel (cf. notes 39 et 48). Le 21 mai le 25e RI a assuré la relève du 11e RI sur le secteur Roclincourt-Ecurie qui encadre la route de Lille à la sortie nord d’Arras. C’est ici que le capitaine André Jobit commandant de la 9e compagnie du 25e RI, est tué à l’ennemi le 3 juin suivant lors d’une attaque lancée par les 2e et 3e bataillons du régiment (Voir JMO 25e RI). Le 4 juillet, Eugène Jobit prend position avec sa batterie à Marœuil, au sud de Neuville-Saint-Vaast à 3 km du secteur tenu par le 25e RI (portrait et sources biographie Index des noms de personnes J à M).
Il est possible de préciser la proximité entre les positions occupées par la 7e batterie et celles du 25e RI. Le JMO de la 7e batterie contient deux calques situant précisément les positions des batteries du 3e groupe du 43e RAC sur le secteur de Neuville-Saint-Vaast (4 juillet - 23 octobre 1915) : 7e et 8e batteries positionnées au lieu-dit le Bercu, PC à la Tombelle, commune de Marœuil ; la 9e batterie à la Grande Caprelle, commune de Neuville-Saint-Vaast. Les échelons sont stationnés au bois d’Habarcq. La 7e batterie n’est ainsi éloignée que de 3 km du secteur de Rolincourt-Ecurie où André Jobit est tué le 3 juillet. Son régiment ne se retire du secteur que le 25 juillet après avoir enregistré la perte de 23 officiers et de 1 300 hommes. Le propre frère de René Verney, Louis François Armand Verney est lui-même soldat de 2e classe du 25e RI, les deux frères combattent ainsi durant vingt jours (du 5 au 24 juillet) à moins de 4 km l'un de l'autre, rien dans l'album ne témoignant de cette proximité.

Positions du 3e groupe du 43e RAC (Neuville-Saint-Vaast) et du 25e RI (Rolincourt-Ecurie) juillet 1915
(© verney-grandeguerre. Fonds de carte Ign Géoportail)

Situations comparées de la 7e batterie du 43e RAC et du 25e RI en juillet 1915 © verney-grandeguerre
(Fonds de carte JMO 7e batterie du 43e RAC 1915) (Fonds de carte JMO 7e batterie du 43e RAC 19-20/09/1915)
Secteur de Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais)
positions de la 7e batterie du 43e RAC, le Bercu, commune de Marœuil, 4 juillet - 24 octobre 1915
(Album de la Guerre européenne de René Verney médecin aide-major 3e groupe du 43e RAC)

Neuville-Saint-Vaast [Marœuil, le Bercu] (Pas-de-Calais), positions des 7e et 8e batteries,
juillet-octobre 1915 (Album R. Verney p. 88 et 90)

Neuville-Saint-Vaast [Marœuil] (Pas-de-Calais), abri des officiers de la 7e batterie, juillet-octobre 1915 (p. 89)
de g. Ã d. lt Jean, Dr Verney
Neuville-Saint-Vaast [Marœuil, le Bercu] (Pas-de-Calais), entrée et intérieur de la cagna du lt Fakler
7e batterie, juillet-octobre 1915 Album R. Verney p. 87)

Neuville-Saint-Vaast [Marœuil, le Bercu] (Pas-de-Calais), 7e batterie, juillet-octobre 1915 (p. 89)
à g. [??], Quettier, Dr Verney

Neuville-Saint-Vaast [Marœuil, le Bercu] (Pas-de-Calais), pièce de la 7e batterie, juillet-octobre 1915
de g. Ã d. [?], [?], [?], Pinel, M.P. Heckmann, [?], Mdl Estard de g. Ã d. [?], [?], Heckmann, Estard
(Album R. Verney p. 90)

Neuville-Saint-Vaast [Marœuil] (Pas-de-Calais), Chemin des pylônes, juillet-octobre 1915
Cuisiniers de la 7e batterie (Album R. Verney p. 80)
65 - MOREL lieutenant. Sur les transports par véhicules automobiles voir : Véhicules et armements motorisés 1915-1918(camions de transport de troupes.]
66 - (Note dactylographiée : Le commandant Eugène JOBIT sera tué le 4 février 1916 près de Morcourt (Somme). L’obus entré dans son PC tua également deux de ses lieutenants.) [Eugène Jobit est promu chef d’escadron le 04/08/1915, il transmet le commandement provisoire de la 7e batterie au lieutenant Delaygue (8e batterie). Le 15/08/1915 il est affecté au 28e régiment d’artillerie, commandant le groupe de 95. Il est tué à l’ennemi à L’Eclusier-Vaux (Somme) observatoire cote 93, le 04/02/1916 (Mémoire des hommes ; sources biographiques : Index des noms de personnes J à M).

Commandant Eugène Jobit (document d'origine familiale communication Stéphane Breget)
Découvrez L'hymne du 43e d'Artillerie 
Souvenir - Caen Caserne du 43e d'artillerie
(carte-photo, envoi daté de 1922
coll. verney-grandeguerre)
René Verney médecin aide-major de 1ère classe de la réserve, est affecté dans ce grade le 18 avril 1914 au 3e groupe du 43e régiment d’artillerie de campagne. Le régiment, de création récente, est tout d'abord réparti entre Versailles (camp de Satory) et Rouen caserne Jeanne d'Arc avant d'être rassemblé à Caen quartier d'artillerie Claude Decaen, son dépôt définitif où se déroule notamment sa mobilisation du 2 au 7 août 1914. Un riche ensemble de documents iconographiques, albums imprimés, cartes postales et cartes-photos, souvenirs des contingents successifs ayant composé le régiment, permettent d'en illustrer la vie de dépôt, aspect auquel cette page est consacrée.
Création du 43e Régiment d'artillerie de campagne
Le 43e RAC est une unité créée peu avant la première guerre mondiale dans le cadre de la loi du 24 juillet 1909 (JO du 31 juillet 1909, p. 8302), qui prévoit de passer de 40 à 62 le nombre des régiments d'artillerie de campagne armés de canons de 75 modèle 1897. Le nouveau régiment est composé en dix-huit mois à partir de trois groupes complémentaires de batteries formés au sein des 11e et 22e régiments d'artillerie de Versailles, encadrés d'officiers et sous-officiers issus de diverses formations (instruction du 26 août 1909 JO du 28 août 1909, p. 9028). L'opération permet au 3e corps d'armée de disposer, dès le 1er janvier 1911 (une date originellement fixée au 1er mars J.O. du 13 avril 1910, p. 3358), non plus de deux, mais de trois régiments d'artillerie de campagne.

Plan monumental de Versailles, Blondel La Rougery ed. (s.d. [1913 ?])
Situation des casernes du 11e régiment d'artillerie (Quartier de Limoges, avenue de Sceaux)
et du 22e régiment d'artillerie (Quartier Borgnis-Desbordes, avenue de Paris)
(source : Bibliothèque nationale de France - Gallica)

Versailles, Quartier de Limoges, caserne du 11e régiment d'artillerie
l'entrée Avenue de Sceaux et vue générale vers 1908.
(cartes postales coll.verney-grandeguerre)

Versailles, Quartier Borgnis-Desbordes, caserne du 22e régiment d'artillerie,
l'entrée Avenue de Paris et vue générale, vers 1908.
(cartes postales coll.verney-grandeguerre)
Dès le 06 octobre 1909, arrive ainsi à Rouen, un premier groupe de trois batteries issu des 11e et 22e régiments d'artillerie, destiné à constituer le noyau du futur 43e RAC. Pour l'instant il compose le 5e groupe complémentaire du 11e régiment d'artillerie (13e,14e et 15e batteries) placé sous les ordres du capitaine Fievet, faisant fonction de chef d'escadron (Le Journal de Rouen du 06/10/1909, p.2). Suivant le même objectif, il est rejoint à Rouen le 1er octobre 1910 par un second groupe issu du 11e régiment d'artillerie, dirigé comme le précédent caserne Jeanne d'Arc mais dont deux batteries cantonnent provisoirement caserne Philippon. Ce détachement prend alors l'appellation de 6e groupe complémentaire du 11e régiment d'artillerie (Le Journal de Rouen du 02/10/1910, p.2). Un dernier groupe complémentaire de batteries destiné à intégrer le 43e RAC et issu du 22e d'artillerie, demeure quant à lui, cantonné à Versailles.

Rouen, caserne Jeanne d'Arc (carte postale - coll.verney-grandeguerre)
Correspondance adressée le 15/10/1909 par Jules Lucien POUPARD (classe 1908 reg.matric.),
incorporé le 07/10/1909 au 11e régiment d'artillerie, 14e batterie (5e groupe complémentaire) ;
passé au 11/43e régiment d’artillerie le 01/10/1910, enfin au 43e RAC le 01/01/1911.
Les affectations des officiers d'active au 43e RAC s'effectuent parallèlement avec le 11e régiment d'artillerie de Rouen comme corps de rattachement (11/43e régiment d'artillerie) et ce jusqu'au 31 décembre 1910. Quelques exemples de nomination peuvent ainsi être relevés :
-JO 28 juin 1910, p. 5493 (création d'unités) 3e corps 11e régiment Rouen : Debarre chef d'escadron 35e RA (43e commandement groupe de batteries 7-8-9) ; Bailly capitaine section technique de l'artillerie (43e commandement 7e batterie) ; Garnuchot capitaine 10e RA (43e commandement 8e batterie) ; Berntzwiller lieutenant 8e RA (43e commandement 9e batterie).
-JO 20 août 1910, p. 7132 (nomination au grade d'aide-vétérinaire et affectation) : Calais (11/43e régiment d'artillerie) ; (affectation des lieutenants stagiaires de l'école d'application de l'artillerie et du génie) : Happe du 32e au 11/43e régiment d'artillerie.
-JO 10 septembre 1910, p. 7580 (nomination d'un vétérinaire) M. Caulle vétérinaire en 1er au 37e RA directeur du centre de remonte du Bec-Hellouin (11/43e RA, service).
-JO 11 septembre 1910, p. 7607 (formation de l'état-major) : Lieutenant-colonel Valabrègue breveté hors cadre (43e commandant par intérim) ; M. Drouault chef d'escadron au 11e RA (43e faisant fonction de Lieutenant-colonel) ; M. Lebel chef d'escadron au 11e RA (43e Major) ; M. Vielle capitaine 11e RA (43e inspecteur d'armes) ; M. Bouhet lieutenant au 11e RA (43e faisant fonction de capitaine chargé de la mobilisation) ; M. Lannes Etat-major particulier, direction de Lyon (43e trésorier).
Les affectations des officiers de réserve sont prises sur décision ministérielle dès le 25/09/1910 (Revue d'artillerie octobre 1910).
Les sous-officiers sont enfin affectés au régiment à la date exacte de création du corps le 1er janvier 1911.
Suivant les instructions portant sur la constitution de douze nouveaux états-majors de régiments d'artillerie de campagne (J.O. du 10/09/1910, p. 7583 et suiv.), lors de sa création officielle le 01/01/1911, le 43e RAC est composé de trois groupes respectivement en garnison à Versailles au camp de Satory (1er groupe : 1ère, 2e et 3e batteries) et à Rouen, caserne Jeanne d'Arc (2e et 3e groupes : respectivement 4e, 5e, 6e batteries et 7e, 8e,9e batteries).
Désormais constitué, le 43e régiment d’artillerie peut ainsi participer à Rouen, Place de l’Hôtel de ville, dès le mardi 10 janvier 1911 à la revue des troupes par le Général Meunier commandant du 3e corps d’armée (voir la recension de la cérémonie dans « Le journal de Rouen » du 11/01/1911, p. 3 : ). Le régiment y est représenté par une formation constituée d’une batterie montée à quatre pièces et quatre caissons avec l’Etat-major et les trompettes (voir « Le Journal de Rouen » du 09/01/1911, p. 2).

Formation du 43e régiment d’artillerie défilant Place de l’Hôtel de Ville de Rouen le 10/01/1911
à l’occasion de la revue des troupes par le Général Meunier commandant du 3e corps d’armée
(la formation est ici parvenue au nord de la place, à l’entrée de l’actuelle rue Louis Ricard).
(Carte-photo- coll.verney-grandeguerre)
C'est également à Rouen sur le Champs de mars face à la caserne Jeanne-d’Arc, que se déroule le 18 juillet 1911 la cérémonie de présentation de l'étendard du régiment au corps de troupe dont il est possible de lire le compte-rendu dans le Journal de Rouen du 19/07/1911, p. 2.

Cérémonie de présentation de l’étendard régimentaire au corps de troupe le 18 juillet 1911
Rouen, esplanade du Champ de Mars.
Correspondance adressée par le brigadier Pierre Georges THIROUIN (classe 1908, reg.matric.)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Rouen – Caserne Jeanne-d'Arc, présentation de l’étendard du 43e Régiment d’artillerie le 18 juillet 1911
Correspondance adressée par le brigadier Pierre Georges THIROUIN (classe 1908, reg.matric.)
Le porte-étendard (adjudant BOURGOUIN) et sa garde (maréchaux des logis GLOESER et THOURY).
(carte photo - Cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)

Rouen – L’étendard du 43e Régiment d’artillerie. Cliché Belville (carte postale coll. verney-grandeguerre)
Correspondance adressée par le brigadier James Ernest PAQUEREAU (classe 1909, reg.matric.)
Le colonel Moïse Enahem Fernand VALABREGUE (à droite), accompagnant le porte-étendard (adjudant BOURGOUIN)
et sa garde (maréchaux des logis GLOESER et THOURY).
Prise de vue réalisée à Rouen caserne Jeanne-d’Arc le 18 juillet 1911
(voir le Journal de Rouen du 19/07/1911, p.2).
Le 2 octobre 1913 les premières batteries du 1er groupe quittent Versailles et rejoignent à Caen le quartier Claude Decaen, une caserne nouvellement édifiée et à peine achevée, où le 43e RAC est progressivement rassemblé quelques mois avant le début du conflit. Les 2e et 3e groupes rejoignent Caen du 1er au 5 avril 1914 et sont définitivement remplacés à Rouen dès le 6 avril suivant, par le 11e régiment d'artillerie (Journal de Rouen du 07/04/1914, p. 2). Caen constitue ainsi, le lieu de dépôt et de mobilisation des 1 650 hommes environ, constituant l'unité d'active en tant de guerre.
Versailles reste néanmoins le lieu de mobilisation de plus de 1 800 hommes agissant également sous l'uniforme du 43e régiment d'artillerie notamment son groupe de renforcement et les sections d'approvisionnement en munitions (voir le 43e RAC : 1914 - 1918).
Ainsi peut-on noter qu'au printemps 1914, c'est vers la fraction du corps en dépôt à Versailles que sont dirigés lorsque leur demande est acceptée, les engagés volontaires sollicitant leur affectation au 43e Régiment d'artillerie. Il en va notamment ainsi des élèves des grandes écoles : Ecole Polytechnique, Ecole Centrale des Arts et Manufactures...(Instruction relative aux engagements volontaire du 07/02/1911, suspendue du 1er mai au 1er septembre 1914).


Sur cette carte adressée le 13/09/1914 par Georges Yves Danniel LE MONTREER (classe 1914 reg.matric.),
seize recrues du 43e régiment d’artillerie, 62e batterie (Versailles, août-septembre 1914) entourant leurs deux instructeurs :
quatre engagés au titre de l’admission à l’école polytechnique (X),
deux candidats et un élève de l’école centrale des arts et manufactures,
un élève de l’école de physique et chimie, un élève de l’école des beaux-arts, un élève architecte,
un instituteur, un interne des hôpitaux, et quatre autres engagés sans plus de précision.
L'interne des hôpitaux assis au second rang à droite qui "vient d'être nommé médecin auxiliaire" est
Raoul Fernand Ernest DEPRET (classe1911 reg.matric.) mort pour la France en 1916.
Le "candidat à centrale" debout au deuxième rang 2e en partant de la droite
est Pierre Georges Médard DELOR (classe 1913 reg. matric.).
Parmi les deux maréchaux des logis instructeurs assis au second rang à gauche :
Raoul Prospert CANAC (classe 1895 reg. matric.)
(Carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Durant cette période précédant le conflit, les hommes du 43e régiment d'artillerie participent à des entraînements loin de leurs cantonnements, comme par exemple dans l'Aube à Mailly-le-Camp en août 1911, ou en janvier 1913 dans la Marne au camp de Châlons (camp de Mourmelon).

Correspondance adressée de Mailly-le-Camp, datée du 19/08/1911
par le brigadier Pierre Georges THIROUIN (classe 1908, reg.matric.)
(carte postale - coll. verneygrandeguerre)

Groupe du 43e régiment d'artillerie, camp de Châlons, janvier 1913
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

Groupe du 43e régiment d'artillerie (prise de vue non située)
[Camp de Châlons ?, mai 1912 ou juillet 1914]
Au centre signalé d'une croix le brigadier Lucien André DERAIN (classe1906 reg.matric.)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Casernement à Versailles, camp de Satory.
Lors de la création du régiment le 01/01/1911, le 1er groupe du 43e régiment d'artillerie de campagne (1ère, 2e et 3e batteries) est temporairement cantonné dans les baraquements du camp de Satory à Versailles, et ce, jusqu'à ce qu'il gagne son dépôt définitif de Caen le 02/10/1913.
A la mobilisation, d'autres unités du 43e régiment d'artillerie sont encore attachées à Versailles : batteries du groupe de renforcement (21e, 22e, 23e batteries), batteries de dépôt (61e, 62e, 63e batteries), escadron territorial d'étapes, sections d'approvisionnement en munitions (Parc et Grand parc d'artillerie), réparties dans de multiples cantonnements : rue Neuve, rue d'Angiviller, rue Sainte-Sophie ou rue Sainte-Victoire. Durant le conflit certaines d'entre elles rejoignent Caen, alors que nouvelles formations plus spécialisées mais agissant sous l'uniforme du 43e RA, sont parallèlement formées à Versailles. Pour plus de détail sur le parcours de ces unités voir le 43e RAC : 1914-1918.
En dehors du cantonnement de Satory qu'un album de cartes postales spécialement dédié au 43e régiement d'artillerie présente de manière détaillée, rares sont les documents qui permettent d'illustrer la vie de quartier du régiment à Versailles.






Versailles, camp de Satory, 43e RAC (1er groupe) 1911-1913 ?
(Album carte-lettre militaire coll. verney-grandeguerre)

Versailles, Camp de Satory, Abreuvoir du 43e Artillerie
(carte postale coll. verney-grandeguerre)

Versailles, camp de Satory, artilleurs du 43e RAC 1911
Parmi les hommes placés au deuxième rang au centre, figure le maréchal des logis
Charles Laurent Adolphe BEAURAIN (classe 1910, reg.matric.)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

Correspondance adressée depuis le camp de Satory datée du 05/01/1915
par Ernest Auguste Marie POUPINEL,
canonnier engagé au 43e régiment d'artillerie le 15/10/1914 (classe 1916 reg.matric.)

Versailles, Camp de Satory, les baraquements (entre-deux-guerres)
(carte postale coll. verney-grandeguerre)

Groupe du 43e RAC appartenant à la 9e section de munition d'artillerie, Versailles 1914.
avec assis au centre portant la Légion d'honneur, l'officier commandant la section,
le capitaine Georges Henri Barbulée dit Bulot (Caen 1856 - Caen 1934)
(Carte-photo coll.verney-grandeguerre)

Correspondance depuis Versailles du 13/09/1914 adressée par Louis Auguste Bobé
43e RAC, 63e batterie (classe 1901 reg. matric.)
"Nous avons la déveine de monter au camp de satory"
(carte photo - coll. verney-grandeguerre)

Groupe de sous-officiers du 43e RA, prise de vue non située [Versailles, 1914 ?]
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

Maréchaux-des-logis du 43e RAC
Prises de vues non situées, [Versailles, 1914 ?]
(cartes-photos coll. verney-grandeguerre)

Groupe d'artilleurs du 43e et 22e artillerie et canon 155mm long de Bange,
prise de vue non située [Versailles vers 1916 ?]
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Casernement à Rouen : janvier 1911 - avril 1914
Avant leur départ pour Caen, au printemps 1914, les 2e et 3e groupes du 43e régiment d’artillerie ont comme dépôt la caserne Jeanne d'Arc à Rouen. Le cantonnement, implanté au pied de la côte Sainte-Catherine, est abrité dans le vaste corps de bâtiments de style classique construit à la fin du XVIIIe siècle (ancienne caserne Martainville ou du Pré-aux-Loups), aujourd’hui occupé par l'antenne du Conseil régional de Normandie. Face à l’entrée principale, ouvrant sur le boulevard Gambetta, se déployait le Champ de Mars qui formait alors une large esplanade publique de près de 5 ha au sud de laquelle étaient implantés les annexes du quartier d’artillerie (écuries, selleries, abris de matériels et ateliers).

Caserne Jeanne-d'Arc et Champ de Mars à Rouen
Rouen, plan L. Hermann,1918.

Rouen - Caserne Jeanne d'Arc
Façade principale et entrée donnant sur le Champ de Mars (au premier plan)
(cartes postales L. Dupré en haut, ND Phot à gauche, La C.P.A à droite - coll. verney-grandeguerre)

Rouen - Les casernes [caserne Jeanne d'Arc]
(Carte postale - LL. éditeur - coll. Verney-grandeguerre)

Rouen - 43e régiment d'artillerie, porte d'entrée du Quartier Jeanne d'Arc
(Carte postale - Vanouthsoorn éditeur - coll. Verney-grandeguerre)
De janvier 1911 (date de sa création) à avril 1914 (date du transfert du 43e RAC à Caen), la caserne Jeanne d'Arc sert ainsi de cadre à de très nombreux portraits collectifs dont nous donnons ci-dessous un aperçu, l'un des plus intéressants documents édités étant l'album souvenir régimentaire renfermant 18 planches pleine page publié en juin 1912.

Rouen, caserne Jeanne d'Arc, 43e RAC, nettoyage d'une pièce de 75, janvier 1911.
Au premier plan avec une croix, Lucien Gustave Thadée THUILLIER, maître-pointeur au 43e RAC,
mobilisé au 2e groupe, 6e batterie en août 1914 (reg. matric.)
(Carte-photo, G. Belville, 39 rue Boucher-de-Perthes - Rouen - coll. verney-grandeguerre)

Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupe d'artilleurs du 43e régiment d'artillerie,
réservistes ou territoriaux, vers 1911 ?
(Carte-photo, G. Belville, 39 rue Boucher-de-Perthes - Rouen - coll. verney-grandeguerre)

Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes), janvier 1911.
Parmi ces hommes figure le brigadier Pierre Georges THIROUIN (classe 1909 reg.matric.)
(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Album souvenir du 43eme Régiment d'artillerie
Rouen Juin 1912.
Imprimerie phototypique A. Gelly, Charleville éd.
(coll. Verney-grandeguerre)

Le Colonel [Moïse Menahem Fernand Valabrègue 1857-1926]

Les officiers Les adjudants et maréchaux-des-logis-chefs

Les sous-officiers Les trompettes

Peloton hors rang 4e batterie

5e batterie 6e batterie

2e groupe - Peloton d'instruction 7e batterie

8e batterie 9e batterie

3e groupe - Peloton d'instruction 5e batterie, école de batterie attelée

7e batterie, école de batterie Les ateliers

Les maréchaux-ferrants

Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (1911-1913)
(cartes-photos G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Le maréchal des logis figurant au centre des clichés est Joseph VALLEY
parallèlement identifié sur un des clichés de l'album de René Verney (voir index des noms de personnes).

Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913
(cartes-photos G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

Rouen, caserne Jeanne d'Arc, artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913
(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

Rouen, artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes), 1912.
Le maréchal des logis figurant au premier rang à droite est Fernand Séverin Adolphe PIERRET,
parallèlement identifié sur deux clichés de l'album de René Verney
(voir index des noms de personnes)
(Carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

Rouen, artilleurs 43e RAC (2e - 3e groupes), 1912.
(Carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

Rouen, caserne Jeanne d'Arc, Equipe de réparation du matériel de 75, Section D,1913
Parmi ces hommes figure Henri Hyacinthe Edmond TOURANT (Classe 1912, reg. matric.)
(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Au sud du Champ de Mars se déployait une enceinte de bâtiments annexée au cantonnement, où étaient notamment implantées les écuries régimentaires.

Rouen, vue Générale et vue du Champ de Mars Rouen, vue Générale
(carte postale - coll. verney-grandeguerre) (carte postale C.V. ed - coll. verney-grandeguerre)
Au second plan à droite la caserne Jeanne d'Arc et sur l'esplanade au premier plan, l'enceinte formée
par les bâtiments annexés au cantonnement, avant construction des écuries du 43e RAC.

Rouen - Les casernes le Champ de Mars et le Mont Sainte-Catherine
(Carte postale CE.L.D - coll. verney-grandeguerre)
Au premier plan la caserne Jeanne d'Arc et à l'arrière de l'esplanade du champ de Mars, l'enceinte formée
par les bâtiments annexés au cantonnement, avant construction des écuries du 43e RAC.

Rouen, Quartier d'artillerie. Vue de l'enceinte des bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc ( vers 1910)
(carte postale, ELD éditeur - coll. verney-grandeguerre)

Vue de l'enceinte des bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc pour le 43e RA (1911-1914)
avec, au second plan, les écuries.
(carte postale - Antoine Lazarus Edit., Rouen G.R. - coll. verney-grandeguerre)

Rouen - Place du Champ de Mars, avec au premier plan les écuries et à l'arrière-plan la Caserne Jeanne d'Arc.
Vue postérieure au départ du 43e RAC de Rouen.
(carte postale - coll. Verney-grandeguerre)

Rouen - Les baraquements Place du Champ de Mars ( Vue prise de la caserne Jeanne-d'Arc)
Correspondance de Prosper Armand DEMLING (classe 1910, reg. matric.) datée du 21/12/1911
(carte postale - cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)

Rouen, Place du Champ de Mars - caserne d’artillerie. (carte postale - ELD ed. - coll. verney-grandeguerre)
Vue de l'enceinte des bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc avec, au second plan, les écuries.

Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc,
43e RAC (2e - 3e groupes) pansage aux écuries 1911-1913
(cartes-photos - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc,
43e RAC (2e - 3e groupes) sellerie, janvier 1911. Canonnier LEFEBVRE ;
bourreliers Auguste Armand Jules MARCOTTE (classe 1908, voir Reg. Matric.)
et Pierre Jules ROBAC (classe 1909, voir Reg. Matric.).
(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher-de-Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc
Correspondance adressée par l'artilleur VIEVILLE du 3e groupe 8e batterie, en avril 1913
(carte-photo cliché G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc
artilleurs du 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie, Ecole à feu 1913, 1er Prix de tir
(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc
groupe d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913
(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Le Champ de Mars servait aux exercices et revues notamment du 43e RAC de 1911 à 1913 comme en témoigne plusieurs prises de vues.

Rouen, Champ de Mars, artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes), 1913
Correspondance adressée par Pierre Marie Raoul BODEY (classe 1912 reg. matric.) le 14/02/1913
(carte-photo - "Société des produits As de Trèfle" - coll. verney-grandeguerre)

Rouen, Champ de Mars, détachement monté du 43e RAC (2e - 3e groupes), 1911-1913
(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

Rouen, Manoeuvres d'artillerie au Champ de Mars
(carte postale - Cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)

Rouen - Les baraquements au Champs de Mars
(carte postale - Cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)

Carte souvenir du 43e d'Artillerie - correspondance datée du 04/01/1912, adressée depuis Rouen
par le 1er canonnier conducteur Albert Raymond MILLIARD (classe 1909, reg. matric.)
(carte-photo Novou - coll. verney-grandeguerre)
Groupe d'artilleurs avec sous-officiers du 43e RAC
Sur ce cliché figure le canonnier Joseph Henri ROGER (classe 1914 reg.matric.)
Prise de vue non située (carte-photo coll. verney-grandeguerre

Artilleurs du 43e RAC, prise de vue non située [Caen ?]
Sur ce cliché figure Aldrix Louis Alphonse LEVAVASSEUR (classe 1914 reg.matric.)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Casernement à Caen : Quartier Claude Decaen 1914 - 1940
Dès le 2 octobre 1913, trois premières batteries du 1er groupe du 43e RAC, jusqu'alors en dépôt au camp de Satory à Versailles, prennent leurs quartiers à Caen (voir L'Ouest-éclair du 19/10/1913). L'ensemble du régiment ne les rejoindra qu'au printemps suivant. Du 1er au 5 avril 1914, les 2e et 3e groupes du 43e RAC, quittent ainsi Rouen (voir Le Journal de Rouen 02/04/1914, p. 2 et L'Ouest-Eclair du 11/05/1914) pour gagner le nouveau dépôt du régiment le Quartier Claude Decaen à Caen, une caserne à peine achevée, implantée sur les hauteurs de la rive droite de l’Orne au sud du faubourg de Vaucelles (voir Les grands travaux dans L'Ouest-Eclair du 03/06/1913 et ci-dessous).

L'Ouest-Eclair du 05/11/1913
Le quartier Claude Decaen est donc le lieu de mobilisation du 2 au 6 août 1914 non seulement des hommes du 43e régiment d'artillerie de campagne, mais également des 1 600 chevaux destinés à assurer sur le front le mouvement des troupes, pièces d'artillerie, munitions et matériel, et dont le service de la remonte coordonne le regroupement par le biais de la réquisition. Les 6 et 7 août 1914, l’état-major, hommes, matériel et chevaux du 43e RAC embarquent en gare de Caen à destination de la frontière belge, et ne feront leur retour qu'en 1919. Durant toute la durée du conflit la caserne n’abrite plus qu’un contingent limité d’hommes affectés à ses batteries de réserve, d'instruction et de passage (61e, 62e et 63e et 72e batteries de dépôt), qui accueillent notamment les nouvelles recrues des classes 1915 à 1918. La vacance permet ainsi d’y abriter temporairement des unités de l’armée belge repliée avec le gouvernement en Normandie.

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, canonniers de la 2eme batterie du 43e RAC
parmi lesquels Raymond Eugène Louis DECONIHOUT (classe 1913, Reg. matric.)
rédacteur de la correspondance (décembre 1913)
(carte-photo - coll. Verney-grandeguerre)

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, 1ère batterie du 43e RAC (1914)
Pami ces hommes figure le 2e canonnier Robert Adrien TRIPOUT (Classe1912 reg. matric.) auteur de la correspondance.
Au centre la capitaine de Schacken entouré à droite du sous-lieutenant Pierret [?] et à gauche du lieutenant Tiberge [?]
(carte-photo - Photographie Royer, Caen - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, artilleurs de la 1ère batterie du 43e RAC (1914)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, artilleurs du 43e RAC (vers 1914 ?)
(carte-photo Royer, 98 rue Saint-Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

Le quartier d'artillerie Claude Decaen en cours d'édification
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Le 43e RAC bénéficie également en août 1914 (voir le Carnet de route de R. Tronsson à la date du 02 août 1914), d'une annexe au coeur de la ville de Caen : le quartier Saint-Louis installé au sein de l'ancien Hospice Saint-Louis, situé à l'angle de l’actuelle rue Arthur Le Duc et de la promenade Sévigné et doté d'un vaste jardin se développant à l'ouest de l'ancienne caserne Hamelin. Libéré par les religieuses de janvier à mars 1914 lors du transfert de l'activité hospitalière dans l'ancienne abbaye de la Trinité, il est immédiatement affecté à des fonctions militaires alors que débute parallèlement la destruction de ses bâtiments les plus vétustes. Presque entièrement rasé vers 1920, rien n’en subsiste après les destructions de 1944.

Hospice Saint-Louis. Plan et vue de de la façade orientale du XVIIe siècle donnant sur le jardin
(Planches extraites de : Abbé L. Huet - Histoire de l'Hôpial Saint-Louis de Caen
et de la Congrégation des servantes de Jésus. Caen 1926, p. 4 et 17)
Le Quartier d’artillerie Claude Decaen occupe quant à lui, le vaste quadrilatère de 14 ha compris entre les rues Guillaume Trébutien et Michel Lasne, le Boulevard Raymond Pointcarré et l’Avenue du capitaine Georges Guynemer. L’entrée principale ouvre sur cette dernière, dans l’axe de l’Avenue Albert 1er nommée en hommage au roi des Belges, le quartier Decaen accueillant durant la Grande guerre, un centre d'instruction de l'armée Belge où cantonnent jusqu'à 4 000 hommes.
La caserne se situe à proximité immédiate d’un vaste champ de manœuvre de 27 ha ou "polygone" en langage militaire, acquis en 1875 par la ville de Caen sur le territoire de Cormelles-le-Royal. Sur ce dernier qui a également servi de terrain d’aviation et d’hippodrome dans l’entre-deux-guerres, se déploie l’actuel quartier de la Guérinière intégré à la ville de Caen en 1951.
A 1 500m au sud-est du quartier d'artillerie est implantée en 1917 la « pyrotechnie militaire de Caen » manufacture dont la production d’amorces à base de fulminate de mercure ne démarre qu’en juillet 1918 et cesse dès l’armistice (site de l'actuelle usine PSA).
Sources : Photographies aériennes 1946, cartes topographiques 1950 et 2016
- IGN - Géoportail

Caen, Caserne d'artillerie - Vue générale Caen, Caserne du 43e d'artillerie - Vue générale
carte postale - phot Royer carte postale - Cappe edit.
(Vues prises depuis l'avenue Albert 1er - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Nouvelles casernes d'artillerie - L'entrée principale [vers 1915]
(carte postale - L.L. - coll. verney-grandeguerre)

L'entrée principale vers 1925-1935
(cartes postales - coll. verney-grandeguerre)
L'entrée principale donne accès à une place d'armes fermée au sud par trois vastes bâtiments abritant les quartiers, le bâtiment central étant en léger retrait. C’est au pied de ces bâtiments que sont généralement effectuées les prises de vues rassemblant tout au long de la guerre, les hommes incorporés au sein des unités de dépôt du régiment avant leur affectation au sein d'unités de combat.

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN)

Caen - Nouvelles casernes d’artillerie - Vue générale de face
(carte postale - Edition des Nouvelles Galeries N.G. - coll. verney-grandeguerre)

Caen – Caserne d’artillerie - Bâtiment est
(carte postale – Photo Royer - coll. verney-grandeguerre)

Caen – 43e régiment d’artillerie - Bâtiment central et cour d’honneur [place d'armes]
(carte postale - coll. verney-grandeguerre)

Caen – Caserne d’artillerie - Bâtiment ouest
(carte postale - Photo Royer - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, peloton du 43e RAC (cliché daté au dos d'octobre 1915),
au centre, le sous-lieutenant Henri Charles Albert Fages (voir index des noms de personnes)
(carte-photo Royer, Caen - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, pelotons du 43e RAC (1915)
Sur le cliché de droite est identifié d'une croix le canonnier Lucien Fauvel affecté à la 1ère pièce.
(cartes-photos - Photographie Royer, Caen - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen,
1er peloton d'élèves brigadiers, 1ère pièce du 11e RAC (02/1916) Peloton du 43e RAC
(cartes-photos à gauche Photographie Royer, Caen ,- coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, pelotons du 43e RAC (1917)
Sur le cliché de droite figure parmi ces hommes le canonier Alfred Maurice Féré (classe1915 reg.matric.)
(cartes-photos - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier Claude Decaen, pelotons du 43e RAC (1918)
(cartes-photos - coll. verney-grandeguerre)

Caen - 43e d'artillerie - Ensemble des bâtiments [Vue arrière]
(carte postale - Edit Cappe - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier Claude Decaen, arrière des bâtiments, décermbre 1918.
Sur le cliché figure signalé d'une croix à la fenêtre à droite Victor Charles GATEBOIS (classe 1905 reg.matric.)
(carte-photo - coll verney-gandeguerre)
Sur le côté ouest de la place d'armes sont implantées les cuisines.

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN)

Caen, Quartier Decaen, 43e RAC, Souvenir des cuisines (soldats belges 1915 ?)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Honneur aux cuisiniers du 43e RAC (non situé, non daté)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Dans l'attente de la fin des travaux, face aux cuisines sur le côté est de la place d'armes, sont implantés des baraquements provisoires en bois à usage divers, parmi lesquels on trouve l'infirmerie.

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN)

Caen, Casernes d'artillerie
(Carte postale - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Nouvelles casernes d'artillerie Caen, La caserne du 43e d'artillerie. L'entrée.
(Cartes postales - LL. - coll. verney-grandeguerre)
Au second plan à gauche, on reconnait les baraquements situés à l'est de la place d'armes

Caen, Quartier Decaen, 43e RAC, 1er groupe, infirmiers devant les baraquements provisoires (mars 1914)
au dos correspondance de Florent Emile Saint-Germain, classe 1912 (reg. matric.)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier Decaen, 43e RAC, membres de la fanfare devant les baraquements provisoires (1916)
(Photographie Royer, Caen ; Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
A l’arrière des quartiers se développe un groupe compact de bâtiments annexes abritant notamment écuries et selleries.

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN)

Caen - Caserne d'artillerie - Les écuries
(cartes postales - coll. verney-grandeguerre)

Caen - Caserne d'artillerie - Les écuries - le pansage Caen, 43e d'artillerie - l'heure du pansage
Carte postale - photo Royer Carte postale - Cappe edit.
(coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAC
peloton devant les écuries (canonniers classe 1916)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Caen, caserne d'artillerie, groupe territorial du 43e RAC
correspondance en date du 06/06/1915 de l'adjudant Pierre Albert Pinet (classe 1891 reg. matricule)
au premier plan au centre, le pied sur la brouette,
(carte-photo, photographe Royer Caen - coll. verney-grandeguerre)
A l’extrême sud de l'enceinte, de part et d’autre de l’axe central, sont implantés deux manèges couverts servant au dressage des chevaux et exercices de cavalerie montée. Les entraînements d'attelage composés de deux à huit chevaux se déroulent quant à eux à l'extérieur de l'enceinte, notamment sur le champ de manoeuvre dit "polygone" à l'emplacement de l'actuel quartier de la Guérinière (cf. correspondance ci-dessous), ces exercices d'attelage constituent parfois une véritable épreuve pour les jeunes recrues à l'image de l'accident survenu le 05/05/1914.

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN)

Caen - caserne d'artillerie - Les manèges
(carte postale - Photo Royer - coll. verney-grandeguerre)

Correspondance adressée par le cannonnier Réné Auguste Désiré Prévost (classe 1916 cf. reg. matric.)
évoquant les exercices de monte et d'attelage au 43e RAC (novembre 1916).
L'illustration intitulée "Artillerie. Sur la route du polygone" est une image générique [vue non située, non datée].
(carte postale colorisée L.V. et Cie - coll. verney-grandeguerre)
Durant le mois suivant l'armistice le 43e RAC reste en position sur l'Escaut, entre Courtrai et Gand, puis stationne dans la région de Gravelines et de Dunkerque où le maréchal Pétain accroche la fourragère au drapeau du régiment le 14 décembre 1918. Après une période d'occupation du Palatinat dans la région de Grünstadt-Frankenthal (février-juin 1919), le 43e RAC est de retour à Caen le 12 juillet 1919. Débarqué en gare à 4h, il rentre au quartier Decaen à 8h. Il y retrouve notamment les hommes du 1er groupe du 243e RAC formé à partir de son groupe de renforcement (21e, 22e et 23e batteries) et qui ont regagné le dépôt régimentaire le 5 février 1919.

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, officiers du 43e RAC (1919)
Au centre le lieutenant-colonel Léopold Charles Maison ? avec, à ses côtés à droite
un capitaine en uniforme du 243e RAC
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

Caen, quartier Claude Decaen, 1920
Officiers du 43e RAC en compagnie du lieutenant-colonel Lucien Braun, au 1er rang au centre.
Au premier rang de gauche à droite : capitaine Alfred François Louis Stouff, lieutenant-colonel Lucien Braun,
commandant Louis-Marie Garnuchot, lieutenant Eugène François Devassoud ;
Au second rang de gauche à droite : lieutenant Georges Arthur Auvray, lieutenant Fournier,
capitaine Maurice Louis Blot, commandant Jules Bonnel, capitaine Eugène Jean Abbadie ;
Au troisième rang de gauche à droite : sous-lieutenant de Billy, lieutenant Edouard Fernand Brunet,
sous-lieutenant André Jules Simon Guyochin, lieutenant Jean Euigène Salle, sous-lieutenant Boinet.
(Photographie originale - coll. verney-grandeguerre)
Le 13 septembre 1919 est organisée la cérémonie officielle du retour des Poilus du 43e d'artillerie, 36e et 236e d'Infanterie, 23e et 233e territorial, célébrée avec ferveur par toute la population (voir l'Ouest-Eclair édition de Caen du 14 septembre 1919).

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus". Arrivée du 43e RAC place Alexandre III.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus" le général Segonne place Alexandre III,
face au "Monument des mobiles"
Sur la photo de droite, l'arc de triomphe dressé en l'honneur des troupes à l'entrée de la rue Saint-Jean
(cartes-photos - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus". Place Alexandre III le "Monument des mobiles"
élevé en 1889 en mémoire des enfants du Calvados tués à l'ennemi en 1870-1871 (Arthur Le Duc statuaire).
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Pavoisement de la rue Saint-Jean pour le défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.
(cartes-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus", entrée des troupes place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)
précédées de l'abbé Balley aumônier divisionnaire et curé de Saint-Jean, encadré de sa garde d'honneur.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus", défilé des troupes d'infanterie
place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)
(cartes-photos - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus". Défilé du 43e RAC
place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Retour de l'abbé Balley aumônier divisionnaire, à l'église Saint-Jean.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Durant toute la période de l'entre-deux-guerres, le 43e régiment d'artillerie retrouve comme dépôt le quartier Claude Decaen, où il est complété d'un 5e groupe constitué de 3 batteries de quatre pièces de 155 court Schneider modèle 1917 (33e, 34e et 35e batteries). Ce dernier permet de recomposer temporairement le 243e RAC qui, parallèlement à des périodes d'entraînement au camp de Bitche (Moselle), participe en 1920-1922 à l'occupation de la Rhénanie dans le secteur de Wiesbaden (Hesse) et Mayence (Rhenanie-Palatinat), rattaché à la 37e division d'infanterie (8e groupe de l'ACD37) du 30e corps d'armée du Général Mordacq .

Dotzheim (Wiesbaden), infirmerie du 243e RAC,correspondance datée du 05/08/1920
adressée par Raymond Emile Marie Fradin (classe 1920 cf. reg.matric.)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Fanfare du 243e RAC, Wiesbaden, relève de la garde au palais impérial, résidence du général Mordacq, 1921.
Le groupe est situé sur la Schlossplatz, devant le portail de la Martkirche
avec à l'arrière-plan la Neue Tochterschule (aujourd'hui détruite)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Allemagne, Dotzheim (Wiesbaden), hommes du 243e RAC, décembre 1922
de g.Ã d. : Louis Vandergheynst, Duplessis, Prieux et [?].
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Classe 1920, équipe volante du PA/30 [Parc d'artillerie du 30e cops d'armée (Allemagne, Wiesbaden ?)]
Parmi ces hommes ont reconnait à l'extrême droite, trois canonniers issus des rangs du 243e RAC.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Hommes de la 33e batterie du 243e RAC et leurs pièces de 155 court Schneider modèle 1917.
Camp de Bitche (Moselle), novembre 1920.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Hommes de la 4e pièce (155 court Schneider modèle 1917) de la 33e batterie du 243e RAC
Camp de Bitche (Moselle), novembre 1920.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Revue du 172e RI et du 243e RAC, Camp de Bitche 14 juillet 1921
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Hommes du 243e RAC, cuisines de la 33e batterie, Camp de Bitche (Moselle), juillet 1922.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

"26e batterie de fer, 243e RAC"
[sans lieu, sans date vers 1921-1922 ?]
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Lorsque le 243e réintègre son unité d'origine, le groupe d'artillerie lourde cantonne non pas à Caen mais à Cherbourg où, dès novembre 1923, il s'installe dans l'enceinte militaire de l'arsenal Quartier Rochambeau libéré par le 2e régiment d'artillerie. En application de la réorganisation des corps de troupe de l'armée française, prévue par l'article 129 de la loi du 30 juin 1923 (J.O. du 01/07/1923), il y rejoint un groupe d'artillerie lourde issu du 104e régiment d'artillerie venu parallèlement renforcer le 43e RAC. Dans le même cadre, le 1er janvier 1924, ce dernier prend la dénomination de 43e RAD (43e régiment d'artillerie divisionnaire). Ce n'est qu'en 1935 que les batteries d'artillerie lourde rejoignent définitivement le Quartier d'artillerie Claude Decaen à Caen.

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAC
groupe d'artilleurs devant les quartiers, 1922
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

43e RAC. Corvée de quartier. Caen, vers 1923
(carte-photo -coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, 7e batterie, classe 1929, "360 au jus"
(carte-photo - Coll. verney-grandeguerre)

Groupe de brigadiers du 43e RAD, Cherbourg (vers 1930)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Groupe d'artilleurs, 43e RAD, 14e batterie de réserve, "9 au jus"
Cherbourg octobre 1933.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD
groupe d'artilleurs devant les quartiers (non daté)
A gauche canon de 75 modèle 1897, à droite 155 court Schneider modèle 1917
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD
groupe d'artilleurs devant les écuries (non daté ; vers 1930 ?)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Caserne du 43e d'Artillerie - Les cuisines [vers 1930]
(carte postale - coll. verney-grandeguerre)

Caen - Caserne du 43e d'Artillerie - Les cuisines [vers 1930]
(cartes-photos - coll. verney-grandeguerre, Ã gauche St.-Pierre, R. Delasalle, 13 rue Hamon Caen)
Le 43e RAD participe régulièrement durant l'entre-deux guerres à des manoeuvres et exercices militaires qui l'éloignent temporairement de Caen, le plus couramment vers le camp de Coëquidan (Morbihan) et plus rarement vers le camp de Sissonne (Aisne). Les déplacements régimentaires s'effectuent par voie terrestre sous la forme de convois hippomobiles qui imposent durant le trajet des cantonnements de courte durée avec logement chez l'habitant.

Caen, rue Saint-Pierre. Colonne d'artilleurs montés (43e RAC ?)
passant devant les grands magasins "La Belle fermière" situé à l'angle de la rue Froide (cliché non daté)
(photographie originale - coll. verney-grandeguerre)
La presse régionale se fait ainsi l'écho de ces importants mouvements de troupe vers Coëtquidan au cours des étés 1926, 1927, 1928, 1932, 1934, 1937 et 1939 : passage à Romangy le 2 août 1926 et cantonnement à Villers-Bocage septembre 1926 ; stationnement à Tinchebray 3-4 août 1927 et septembre-octobre 1928 ; cantonnement à Louvigné-du-Désert en août 1932 ; stationnement à Villedieu-les-Poëles en septembre 1934 et Vassy en octobre 1934 ; stationnement à Fougères août 1937, voir également l'écho de cette manoeuvre dans l'Humanité ; cantonnement à Vire et juin 1939, passage à Saint-Hilaire-du-Harcouët juin-juillet 1939 et halte avec rapine à Bréal-sur-Monfort en juin.
Une seule mention retrouvée dans la presse permet de signaler sa présence au camp de Sissonne au cours de l'été 1938 : stationnement à Pont-l'Evêque en août 1938 sur le chemin de retour.

43e RAD Coëtquidan 1-X-1925
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

43e RAD, repas champêtre tenu "Sissonne, 43e RA, 8 jours à la campagne"
à l'occasion des manoeuvres de juin 1930 (sans date)
(cartes-photos - coll. Verney-grandeguerre)

43e RAD, cliché non situé [camp de Sissonne vers 1930]
(carte-photo - coll. Verney-grandeguerre)
Groupe d'artilleurs du 43e RA Groupe d'artilleurs du 43e RAD
"Les heureux de la 2e pièce Coëtquidan" (sans date) "43e RAD, Coëtquidan, les As du 155" (sans date)
(cartes-photos coll. verney-grandeguerre)

Groupe d'artilleurs du 43e RAD
(sans lieu, sans date)
(cartes-photos coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier Claude Decaen, place d'armes, 11 mars 1933
Remise de décorations par le Général Errard commandant du 3e corps d'armée.
Les récipiendaires de g. à dr. : général Duffour, capitaine Debrabant, commandant Colin
Voir compte-rendu de la cérémonie par Pierre Moisy Ouest-Eclair du 12 mars 1933, édition de Caen
(cartes-photos coll. verney-grandeguerre)

Officiers et sous-officiers du 43e RAD, 1933
(carte-photo, coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD
groupe d'artilleurs et officiers devant les quartiers, 1934
(Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier Claude Decaen, groupes d'artilleurs du 43e RAD
devant les quartiers (non datée) devant les baraquements provisoires, 1937
(cartes-photos - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD
groupe d'officiers sur le perron du poste de commandement (non datée)
(carte-photo - Photo St-Pierre, R. Delassale, 13 rue Hamon, Caen - coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD
groupe d'artilleurs et officiers devant les quartiers (non datée)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD
groupe d'artilleurs devant le poste de garde de l'entrée principale ? (non datée)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN)

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD - l'infirmerie [ancien poste de commandement]
(carte postale - Gaby ed. - coll. verney-grandeguerre)

"Souvenir de Caen et du 43e d'Artillerie"
(carte-postale - correspondance datée du 05/05/1936 - coll. verney-grandeguerre)
Lors de la mobilisation en septembre 1939, le quartier Decaen abrite le 43e RAD auquel s'adjoint désormais le 243e RALD (régiment d'artillerie lourde divisionnaire) à nouveau composé à partir de son 5e groupe. Ces unités hippomobiles disposent, la première, de trois groupes de batteries de pièces de 75 et d'une batterie de défense antichar (10e batterie), dotée en novembre 1939 de pièces de 47 et, la seconde, de deux groupes de batteries de 155C Schneider.

La vie militaire. En batterie - Gare la secousse !!!
Carte postale adressée à sa famille par Bernard Gautier, 43e RAD 2e batterie, 1er mai 1934.
(E.R.Paris ed. - coll. verney-grandeguerre)
Les 43e RAD (chefs de corps colonel Tisne puis colonel Debroise) et 243e RALD (chefs de corps colonel Mallassinet puis commandant Le Lièvre de la Morinière), constituent l'artillerie divisionnaire de la 6e division d'infanterie (3e Armée) et s'associent ainsi au mouvement des 36e, 74e, 119e RI et de la 13e compagnie de pionniers du 119e RI. Durant la Drôle de Guerre ils sont tout d'abord dirigés depuis Novion-Porcien (Ardennes) vers le camp de Sissonne (Aisne), avant d'être positionnés sur la frontière du Nord, région d'Hirson (Aisne) de fin octobre à fin décembre 1939, puis en Lorraine sur la frontière de la Sarre, dans le secteur de Creutzwald (Moselle) de janvier à mars 1940, avant d'être placés au repos à l'est de Verdun (Meuse) de la mi-mars à la mi-mai.
Durant la Bataille de France la 6e DI est, à compter du 10 mai 1940, mise à disposition de la 2e armée (Huntziger) et vient soutenir la 3e division d'infanterie Nord-Africaine (3e DINA), stationnée sur la rive droite de la Meuse à moins de 30 km au sud-est de Sedan, en liaison avec les derniers points forts septentrionaux de la ligne Maginot implantés dans la vallée de la Chiers (secteur fortifié de Montmédy, Meuse). Du 15 mai au 10 juin 1940 les 43e RAD et 243e RALD font ainsi face aux assauts de la 71e division allemande (16e armée) dont ils contribuent à stopper la progression alors que parallèlement le front se disloque.
Tout d'abord positionnés dans le secteur de Stenay (Meuse), ils participent à la défense de l'ouvrage de la Ferté, qui résiste jusqu'au 19 mai au matin au prix de très lourdes pertes et qui tombe sans avoir capitulé. Parallèlement ils favorisent le maintien de la ligne de front entre Inor et Malandry. Le 22 mai, la 6e DI est relevée et prend une nouvelle position à une quinzaine de kilomètres à l'ouest, sur la rive gauche de la Meuse, dans le secteur de Saint-Pierrepont et Sommauthe (Ardennes), où elle relève la 6e division d'infanterie coloniale à partir du 26 mai. L'ensemble de ses unités continuent d'y opposer une forte résitance à un ennemi qui ne progresse plus et ce, jusqu'au 10 juin, jour où, sur ordre, est engagé le repli général. La retraite entraîne ainsi les 43e et 243e régiments d'artillerie jusqu'au sud de Toul (Meurthe-et-Moselle) où ils sont finalement capturés par l'ennemi le 21 juin 1940 (sur les combats de la 6e DI en mai-juin 1940 voir : Ardennes 1940 : à ceux qui ont résisté").

Le 243e RA de la 6e DI en position près de Stenay, secteur 2e armée, 20 mai 1940
Clichés ECPAD / SCA - ref. 2ARMEE 106 B1170-B1190, B1210 (source : Images défense)
Suite à l'armistice signé le 22 juin 1940, les régiments sont dissous, le quartier Claude Decaen étant rapidement transformé par l’occupant en camp d’internement. S'y déroule notamment l’exécution d’une soixantaine d’otages de 1941 à 1944. Une plaque commémorative, implantée au croisement de l’avenue Georges Guynemer et de l’avenue du 43e régiment d’artillerie, en témoigne (voir le site : sgmcaen.free.fr).

Caen, Kaserne - Quartier Claude Decaen, cliché allemand (1940-1944)
(photographie originale - coll. verney-grandeguerre)
Au sortir de la guerre, la caserne Claude Decaen préservée de la destruction, renoue partiellement avec sa vocation militaire (bâtiment ouest et partie occidentale de la cour d'honneur, une grande partie des écuries et les manèges). Près d'un tiers du quartier (dont le bâtiment central et le bâtiment est et leurs abords) est en effet réquisitionné pour servir de lieu d'accueil à plusieurs milliers de caennais sinistrés, puis aux ouvriers qui contribuent à la reconstruction de la ville. Au début des années soixante, l'installation transitoire perdure le "43" abritant encore plus de mille habitants (voir : MORVILLIERS Bertrand et AUSSANT Madeleine Notre 43. Vivre à Caen après-guerre. Cabourg, Les Cahiers du temps ed. 2014).

Le 1er septembre 1956, le 265e Bataillon d'infanterie engagé en Grande Kabilie, est transformé en 1/43e RA (1er groupe du 43e régiment d'artillerie). Intervenant en tant qu'unité à pied au sein du Corps d'armée d'Alger, il dépend de la 27e Division d'infanterie Alpine, puis de la 9e DI, auxquelles est confiée la zone opérationnelle Est-Algérois (subdivision de Tizi-Ouzou). Le I/43e est cantonné de 1956 à 1962 à Tizi-Gheniff (Willaya de Tizy-Ouzou, Algérie) et compte dans ses rangs durant cette période 35 tués. A son retour le 22 septembre 1962, le 43e RA prend pour quartier la caserne Rochambeau à Cherbourg et ce, jusqu'à sa dissolution le 31 mars 1966 (voir ensemble de sept clichés du I/43 RA à Tizi Reuift le 02/07/1957, ECPAD-SIRPA central, SIECA, DICoD ref. BLED 57-60 source : Images défense)

Insigne du 43e régiment d'artillerie Journal de marche du sergent Paul Fauchon
Arthus Bertrand - Paris vers 1960 Kabylie juillet 1956 - mars 1957
(Coll. verney-grandeguerre) présenté par Jean-Charles Jauffret - PULM ed. 1997
Le quartier Claude Decaen entièrement récupéré par l'armée mais laissé en grande partie en déshérence, est enfin cédé au deux-tiers par le Ministère de la défense à la ville de Caen en 1982, le dernier baissé des couleurs ayant lieu le 1er juillet 1985.
La requalification du quartier s'engage en 1988 par la création d'une ZAC menant à la destruction de la plus grande partie des bâtiments, et à l'édification à leur emplacement de la polyclinique du Parc, de la caserne de Gendarmerie Le Flem, de l’EHPAD Henry Dunant et divers autres immeubles.

Réaménagement de la Zac Claude Decaen, état actuel (à gauche).
L'Avenue du 43e régiment d'artillerie traverse désormais de part en part, du nord au sud
le quadrilataire formé par l'ancien quartier d'artillerie (à droite).
(doc. verney-grandeguerre, source photographie IGN Géoportail)
Le seul édifice conservé est l’ancien poste de commandement originellement implanté au nord-ouest de la place d’armes, parallèlement à l’Avenue du capitaine Georges Guynemer. Situé dans le parc Claude Decaen, il abrite désormais le " Pôle de vie de quartiers rive-droite" de la ville de Caen.

Ancien poste de commandement du quartier d'artillerie Claude Decaen aujourd'hui (cliché ville de Caen.fr)
#Caen 14-18 / #Rouen 14-8 / #artillerie 14-18 / #French Artillery ww1
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Le 43e RAC août 1914 - mars 1818
En décembre 1916 est décidée par le ministre de l’Armement et des fabrications de guerre, Albert Thomas, la création de la « Pyrotechnie militaire de Caen », manufacture spécialisée dans la fabrication d’amorces au fulminate de mercure. Rattachée à l'Inspection permanente des fabrications de l'artillerie elle est destinée à compléter la production de l'Ecole centrale de pyrotechnie de Bourges.
La « Pyrotechnie militaire de Caen » est implantée à la limite des communes de Cormelles-le-Royal et Mondeville (Calvados), à 1 500m au sud-est du quartier Claude Decaen, dépôt du 43e RAC. La brève histoire de l'entreprise, notamment révélée par la presse régionale, est ainsi indissociable de celle du régiment d'artillerie caennais (détachements, sécurisation et réaffectation du site). C'est la raison pour laquelle nous en proposons une brève restitution à laquelle s'associe le parcours d'un homme, Alfred Emile Moisy, "pyrotechnicien" du 43e RAC, notre arrière grand-père maternel. Nous proposons ainsi de rendre compte non seulement de l'essor de l'industrie d'armement liée au premier conflit, mais parallèlement, des difficultés de reconversion des sites industriels fermés dès le sortir de la guerre.
Précisons ici qu'elle ne doit pas être confondue avec un autre établissement pyrotechnique militaire situé à moins d'1,5 km au nord, "la cartoucherie" installée de 1925 à 1954 à Mondeville sur le domaine du château de Valleuil (Etablissement mécanique de Normandie, nationalisé le 15 décembre 1936 ; site affecté en 1957 au service de santé des armées et requalifié en ECMMSSA, établissement dissout en 2009), l'actuel Parc du Biez en conservant certains vestiges.
Pyrotechnie militaire de Caen à Cormelles-le-Royal - Source : Géoportail - IGN
Les travaux d’aménagement du site industriel démarrent dès le début de 1917 et donnent lieu à des découvertes archéologiques, par le capitaine Caillaud et son épouse (voir : Bulletin des antiquaires de Normandie 1917 pp.310 et 363 ; Bulletin de la Société préhistorique française 1917 et Gongrès de l'AFAS 1921). Les terrassements concernent non seulement le vaste quadrilatère de 55 ha sur lequel se déploie la fulminaterie (au sud de l’actuelle rue de l’Industrie, de part et d’autre du boulevard de l’Espérance), mais également sa desserte ferroviaire, raccordée à la ligne de chemin de fer Paris-Caen.
Dès février 1917, deux compagnies de tirailleurs malgaches casernés quartier Claude Decaen, sont ainsi affectés à la construction de l’usine, qui nécessite également le recrutement de nombreux ouvriers civils, boiseurs, cimentiers, ferrailleurs, maçons, parmi lesquels on compte un grand nombre d’étrangers notamment des travailleurs espagnols et chinois.

Ouvriers du chantier de la pyrotechnie militaire de Caen, septembre 1917
Carte-photo, légende manuscrite au dos à l'encre, en espagnol "Septiembre 1917 / obreros / Pirotecnia Caen"
(source : Delcampe Numéro d'objet: #628769968)
Soulignons que le contexte politique et social dans lequel s'inscrit le chantier de la pyrotechnie ne peut être isolé de celui, tout proche, de l'aciérie de la Société normande de Métallurgie à Mondeville (future SMN) qui emploie 6 000 ouvriers. Le parcours d'Augustin Quinton figure du syndicalisme de la métallurgie normande, en est une parfaite illustration. Serrurier à Paris lors de son incorporation en 1911, il est affecté le 28/12/1917 au 43e régiment d'artillerie et détaché à la pyrotechnie, avant de passer le 13/12/1918 au titre du 129e RI, à la Société normande de Métallurgie (cf. reg. matric.) où il poursuivra sa carrière professionnelle en tant que mécanicien-ajusteur.
On compte également des entreprises impliquées à la fois sur le chantier de la SNM et celui de la pyrotechnie militaire, tels les Bétons armés Hennebique, en charge de la conception pour cette dernière, d'un atelier de chargement (cf. dossier du Centre d'archive de l'IFA -Cité de l'architecture et du patrimoine, Objet BAH-04-1917-62067). La Société des Grands travaux en béton armés de la pyrotechnie de Caen se voit d'ailleurs pourvue, en octobre 1917, en hommes notamment issus de la réserve territoriale et affectés au 129e régiment d'infanterie, à l'image des COA (Commis et ouvriers en administration) Charles Louis Joseph Samson (classe 1899 cf. reg. matric.) et Corentin Germain Marie Le Bars (classe 1891 cf. reg. matric ; mort pour la France en 1918).
A l'occasion de leur déplacement à Caen le 19 août 1917 pour l'allumage symbolique du premier haut-fourneau de la SNM, Messieurs Albert Thomas Ministre de l'armement et Loucheur Sous-secrétaire d'Etat aux fabrications de guerre visitent le chantier de la Pyrotechnie. Ils y sont accueillis par le commandant Marie Louis Philippon à qui a été confié la direction de l'établissement, fonction qu'il assume du 19 décembre 1916 au 21 janvier 1919. Les travaux, dont l'achèvement est alors prévu pour le 1er janvier 1918, auront six mois de retard.
Visite ministérielle le 12 novembre 1916 à la Société normande de métallurgie de Mondeville.
(L'illustration du 18/11/1916 - coll. verney-grandeguerre)

En-tête de papier à lettre nominative du Directeur de la pyrotechnie militaire
Extrait du dossier de Marie Louis Philippon base Léonore

Correspondance depuis Caen en date du 08/03/1918 avec cachet de la Pyrotechnie militaire de Caen
adressée par Clovis Louis Valentin Tourneboeuf,
affecté au 43e RAC le 17/08/1917 et détaché à la pyrotechnie militaire le 25/08/1917 (cf. reg. matric.)
(carte postale - coll. verney-grandeguerre)
La production d'amorces (avec une capacité d’un million d’unités/jour) ne démarre en effet qu’en juillet 1918 (voir le rapport d'Albert Lebrun au Sénat séance du 3/12/1921, pp. 58 et 62), après le transfert par l’armée sur le site caennais, des ateliers de la « Cartoucherie française », entreprise de Survilliers (Val-d’Oise) fondée par Georges Leroy et l’ingénieur chimiste Charles Gabel, dont les ateliers de production sont alors menacés par la proximité du front.
Comme toute usine d'armement durant le conflit, la pyrotechnie militaire ou fulminaterie de Caen, emploie un important contingent féminin, une salle d’allaitement étant prévue au sein de l’entreprise.

Equipe d'ouvrières de la " Pyrotechnie militaire de Caen " - 1918
(carte-photo - cliché Antoine Junior, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Les ouvrières sont épaulées par des hommes recrutés parmi les civils (les manoeuvres étaient payés à en croire le journal " Le Populaire " 7,25 fr par jour), mais surtout par des soldats mobilisés et détachés de leur corps d’origine.
Il en va ainsi d'Alfred Emile Moisy, pyrotechnicien de profession et qui, mobilisé dès 1914, est spécialement affecté au 43e RAC en février 1918 pour cette raison.
Alfred Emile Moisy (Villers-sur-Mer 1872 - Caen 1935), pyrotechnicien du 43e RAC.
En 1899, à l’âge de 27 ans, Alfred Moisy, une fois dégagé de ses obligations militaires (Bureau de recrutement de Lisieux, Classe 1892 - n° 652 : visionneuse p.168) et après avoir tout d'abord occupé emploi de comptable à Dives-sur-Mer, débute une carrière dans l’industrie pyrotechnique civile alors en plein essor. Celle-ci est marquée avant-guerre par d’incessants mouvements qui le mènent successivement au Havre (Seine-Maritime), Sèvres (Hauts-de-Seine), Miramas (Bouches-du-Rhône), Lamarche-sur-Saône (Côte-d’Or), Héry (Yonne) et enfin Billy-Berclau (Pas-de-Calais).
Au sein de la cartoucherie Gevelot-Gaupillat des Bruyères à Sèvres (Hauts-de-Seine), où il est employé entre 1901 et 1904, il est formé aux nouveaux procédés de production du fulminate de mercure développés par Charles Gabel entre 1894-1899. Ceux-ci sont également mis en oeuvre au sein de l’usine de la Société Davey Bickford Smith et cie d’Héry-Seignelay (Yonne) où on le retrouve en 1911 et seront également adoptés dans les fulminateries militaires de Bourges et de Caen où il est affecté durant le conflit.

Placé dans l’armée territoriale depuis le 2 juillet 1907, il est rappelé à l’active lors de la mobilisation générale, rejoignant le dépôt du 20e RIT de Lisieux le 3 août 1914. Néanmoins, en raison de son emploi au sein de la « Société d’explosifs et de produits chimiques » de Billy-Berclau (Pas-de-Calais), il bénéficie d’un sursis d’appel et regagne l’entreprise à compter du 6 août. Dès le 5 octobre, il est de retour au 20e RIT, l’usine ayant fermé ses portes face à l’avancée des troupes allemandes (le village est occupé le 10 octobre).
Alfred Emile Moisy vers 1915 en uniforme du 20e RIT
(coll. verney-grandeguerre)
A compter du 25 juillet 1915, il est détaché du corps en tant qu’ouvrier militaire à l’Ecole centrale de pyrotechnie de Bourges (Cher), et versé au 37e régiment d’artillerie le 1er juillet 1917. Au cours de cette période, il est chef d’équipe à la fulminaterie de la pyrotechnie, placé sous la direction de M. Renard, officier d’administration de 1ère classe, chef d’atelier. Avec son fils Pierre (18 ans) qui travaille à ses côtés, ils sont les seuls hommes de l’équipe « Moisy », composée de 41 ouvrières parmi lesquelles figure sa fille Odette âgée de 13 ans.

Bourges, Palais Jacques Cœur. L’équipe Moisy de la fulminaterie de l’Ecole centrale de pyrotechnie – vers 1917 (coll. verney-grandeguerre)
Au premier rang, assis au centre Alfred Emile Moisy, au second rang (3e et 4e à partir de la droite) son fils Pierre Emile (18 ans) et sa jeune sœur Odette (13 ans).
« Tous ceux qui ont vécu, tous ceux qui ont vieilli, se rappellent souvent de certains faits de naguère ;
que notre amitié scellée durant la guerre, vous rappelle toujours le vieux Papa Moisy » E. Moisy Bourges.
Le 18 février 1918, Alfred Moisy est dirigé vers la pyrotechnie militaire de Caen, passant le même jour au 43e RAC. Mis en congé illimité le 9 janvier 1919, il s’installe alors définitivement avec sa famille à Caen, l’arrêt du conflit mettant fin à sa carrière de pyrotechnicien à l’âge de 47 ans.
La pyrotechnie militaire de Caen ne fonctionne en effet que quelques mois, cessant son activité dès l’armistice avant même l’inauguration, le 1er décembre 1918, d’une nouvelle ligne de Tramway électrique reliant Caen au site industriel.

Pyrotechnie militaire de Caen. Objet souvenir commémoratif réalisé par Joseph Arnal daté 15 novembre 1918
(plaque de cuivre gravée quadripode - coll. verney-grandeguerre)
La pyrotechnie militaire est définitivement fermée au début de 1919, la société "La cartoucherie française" se réinstallant à Survilliers. Les locaux sont alors remis au parc d’artillerie du 3e corps d'armée pour être utilisés comme lieu de stockage. L’avenir industriel du site « édifié à prix d’or » mais dont « l’inutilité est patente » est néanmoins incertain, aucun des projets de reconversion alors envisagés ne voyant le jour (ateliers de réparation du chemin de fer ; manufacture de céramique). Dès le mois d’août 1919 est engagée une liquidation de longue haleine des machines-outils puis des stocks de matériaux divers.
En 1920, l’établissement sert de succursale aux manufactures de tabac du Mans, comme lieu de stockage des tabacs américains abandonnés par les armées alliées, un usage qui donne lieu à une rocambolesque affaire l’année suivante, alors que le site sert de casernement aux réservistes mobilisés de la classe 1919 du 43e RAC.
Restée affectée à l’autorité militaire, durant la Seconde guerre mondiale, elle est transformée par l’occupant en camp de prisonniers français (juin 1940 - mars 1941) sous l’appellation Frontstalag 130 (voir les dessins du camp datés d'octobre et novembre 1940 par le prisonnier Charles Rabiot) avant de servir de base de ravitaillement pour la Wehrmarcht.

Cormelles-le-Royal, le camp "La vie de famille" 22.11.1940.
(Carte postale - coll.verney-grandeguerre)
Une partie des terrains restée nue est cédée en 1953 par l'Etat à la Société des aciéries de Pompey pour y édifier une nouvelle usine d'armement (AD Calvados FI/1/J/3/5 ; FI/79/F/61-64, 66-67, 69, 71) dont la production débute en octobre 1954 et atteint au début 1955, la cadence de 70 000 obus de 155 par mois destinés à l'armée américaine. Les facilités accordées à la nouvelle société par le gouvernement présidé par Joseph Laniel, alors qu'en parallèle est engagée la fermeture de l'établissement d'Etat "la cartoucherie de Mondeville" (cf. supra), donnent alors lieu à une polémique et des interpellations à la chambre des députés et au Sénat (séance du 18/03/1954 p. 465).
En 1962-1963, l'ensemble du site est enfin définitivement déclassé, les entreprises Peugeot (actuelle usine PSA), Langlois chimie (SOLVADIS) et Moulinex (actuelle SHEMA) se partageant les terrains libérés.
Ainsi, sur l'actuelle zone industrielle de l'Espérance, répartie entre les communes de Mondeville et de Cormelles-le-Royal, de la pyrotechnie militaire de Caen, il ne reste rien, si ce n'est l'héritage d'un parcellaire et les vestiges d'un raccordement ferroviaire.
Cet index regroupe les noms des 172 personnes figurant dans les légendes de l'album de R. Verney et des 129 personnes citées dans le carnet de route de R. Tronsson. Pour accéder à l'ensemble des images de l'album sur lesquelles figure l'un des hommes présents dans ce répertoire : cliquer le lien " Identifié dans les légendes de l’album " ; pour accéder à la page originale du carnet de route dans laquelle figure le nom : cliquer sur la date correspondante ; pour accéder au chapitre de la restitution du journal de marche permettant de contextualiser cliché et/ou citation retranscrite : cliquer sur le lien entre parenthèses.
Travail en cours : recherches biographiques collaborative
(corrections, compléments ou infos contactez-moi via l'onglet en haut de page)
ADDINE
43e RAC ?

Identifié dans les légendes de l’album : p. 47 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915)
ADJACENT Maurice Paul (Dives-sur-Mer 1890 - Houlgate 1962)
1er canonnier conducteur, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie. Registre de matricule bureau de Lisieux, classe 1910 n°131 (visionneuse p. 183).
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 142-143
ALLAIN Louis Raoul (Le Havre 1888 - Le Havre 1937)
Canonnier conducteur 43e RAC

Registre de matricule subdivision du Havre classe 1908 n°322 Boulanger au recrutement 06/10/1909, dirigé sur le 11e RAC 2e cannonier servant. Passé au 43e RAC le 01/01/1911. Passé dans la réserve de l'armée active le 26/03/1912, certificat de bonne conduite refusé. Rappelé sous les drapeaux, arrivé au corps le 03/08/1914. 1er Canonnier conducteur 43e RAC 2e groupe (Aisne) ; 3e groupe (Artois) ; 3e groupe 7e batterie (Chemin des Dames). Blessé à Soupir (Aisne) les 17-18 juillet 1918 par éclats d'obus au bras droit, évacué l'hôpital jusqu'au 22/11/1917 puis 30 jours de convalescence, rejoint le dépôt le 23/12/1917. Passé au 6e RAC le 23/12/1918. Proposé pour réforme temporaire n°1 avec gratification de 7e Cie 20% pour paralysie du nerf médian droit par la commission de réforme du Havre du 16/05/1919.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 58 cérémonie de remise de décoration (Artois 23/05 - 25/10/1915)
Cité à l'ordre de l'armée pour le motif suivant "Au combat du 24 août 1914, les avant-trains de sa batterie étant pris sous un feu d'artillerie très violent a, quoique simple conducteur, puissamment contribué par son sang-froid et son action à ramener l'ordre parmi les attelages. A dégarni et dégagé lui-même un certain nombre de chevaux tués ou blessés et a reconstitué les attelages de plusieurs avant-trains." Croix de guerre avec palme remise le 16 juin 1915 à Fosseux Pas-de-Calais) cf. cliché p. 58.
Réformé définitivement et proposé pour une pension de 40% pour raideur des quatre derniers doigts de la main droite par commission de réforme de Rouen du 22 mars 1923. A fait l'objet de 1927 à 1934, d'une dizaine de condamnations pour ivresse par le Tribunal correctionnel du Havre avec, à compter de la 3e condamnation, une peine systématique de prison de 2 mois assortie de 200 f d'amende et deux ans d'incapacité des droits.
Adresses connues : Le Havre, rue du Champs de foire (1912), Rouen (1912-1913), Le Havre (1914-1921), Rouen (1923), Le Havre (1929-1937).
ALMEIDA Georges Edouard d' (Colombes 1888 - Nogent-sur-Marne 1979)
Sous-lieutenant au 11e RAC, 151e batterie de 75 T (voir JMO AD5 au 01/02/1917)

Registre de matricule, 2e bureau de la Seine, classe 1908, matricule n°3917. Etudiant à l'incorporation. Engagé pour 3 ans le 16/12/1907 à la mairie de Versailles pour le 25e régiment de dragons. Arrivé le 17/12/1907, dragon de 2e classe. Brigadier le 11/08/1908, Maréchal des logis le 17/08/1909. Passé dans la réserve le 16/12/1910.
Installé en 1911 à Sheffield (GB), 119 Bailen street. De retour à Paris en 1912, 66 rue Truffaud.
Rappelé à l'active au 30e régiment de dragons, arrivé au corps le 02/08/1914. Passé au 16e régiment de dragons le 17/02/1915. Passé au 1er RAC le 25/11/1915 par décision du colonel commandant la cavalerie du 2e corps d'armée coloniale en date du 24/11/1915. Nommé adjudant le 29/02/1916.
Passé au 11e RAC le 15/04/1916, nommé au grade de sous-lieutenant (réserve) à titre temporaire le 15/05/1916 rang du 28/04/1916 (J.O. du 20/05/1916). Nommé au grade de sous-lieutenant [à titre définitif] le 01/05/1917 pour prendre rang du 20/05/1917 maintenu au 11e RA (J.O. du 09/06/1917). Nomination au grade de lieutenant à titre temporaire rang du 10/05/1917 maintenu au 11e RA, ratifiée le 24/05/1917 (J.O. du 01/06/1917). Nommé Lieutenant à titre temporaire le 20/05/1917.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 137 (Les Eparges 22/06 1916 - 27/03/1917)
Passé au 37e RA le 01/10/1917. Passé à l'état-major du 2e groupement du 177e régiment d'artillerie de tranchée. Promu au grade de lieutenant à titre définitif le 20/04/1918 rang du 28/04/1918 au 37e RA (J.O. du 28/04/1918). Mutation au 178e régiment s'artillerie de tranchée le 04/05/1918 ratifiée le 15/07/1918 (J.O. du 24/07/1918). Mis en congé illimité de démobilisation le 24/03/1919.
Affecté au 14e RAC le 21/03/1922 (J.O. du 23/03/1922). Affecté le 01/06/1922 au 43e RA (J.O. du 03/06/1922). Proposé au tableau d'avancement de 1927 pour être promu au grade de capitaine (réserve) au 43e RAC (J.O. du 19/05/1927), promu le 26/12/1927 (J.O. du 11/01/1928). Passé au centre de mobilisation de l'artillerie n°3 à Caen (J.O. du 17/05/1928). Stages au CMA 3 du 05 au 07/10/1931, du 02 au 04/08/1934 et du 07 au 10/08/1935 (maintenu dans les cadres à sa demande le 26/06/1935). ; Stage au 43e RAD du 26/09 au 20/10/1935, stage au CMA 3 du 18 au 21/08/1937.
Rappelé à l'active et arrivé au corps du 43e RAD le 02/09/1939 ; parti aux armées le 11/09/1939. Classé dans l'affectation spéciale au titre du ministère de l'air, Société Ariel (Angers) le 11/11/1939 pour une durée indéterminée. Arrivé au dépôt artillerie n°3 le 13/11/1939 et renvoyé dans ses foyers le dit jour.
Croix de guerre, 2 citations : ordre du régiment (1916) ; ordre de la division (1917) ; Médaille commémorative italienne de la Première guerre mondiale (Source : Ministère du Commerce Dossier de proposition pour la Légion d'honneur Arch. Nat. F/12/8494)
Se retire à la démobilisation à Paris, 19 rue de Sèvres. Adresses connues : Paris, 8, rue de Florence à Paris (avant 1939) ; Paris, 26 avenue de Tourville.
Administrateur de société (domaine d'activité : presse), publiciste à Paris, promu au grade de chevalier dans l'ordre de la légion d'honneur (J.O. du 27/05/1926 pas de dossier base Léonore) et dans l'ordre du mérite agricole (J.O. du 04/08/1926) ; Directeur de publication de Paris-Ciné (1968).
ARDOUIN-DUMAZET
lieutenant 118ème régiment d’artillerie
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 18 mai 1916 (Verdun 23/03 - 20/06/1916)
AUFRERE
24e RI

Identifié dans les légendes de l’album : p. 214 (Aronde et Matz 21/06-8/09/1918), p. 217 (Aisne et Sissonne 09/09-11/11/1918)
AUGUSTIN Jacques (Paris 1893 - Paris 1953)
Sous-lieutenant 43e RAC 3e groupe

Registre de matricule, 3e bureau de la Seine, classe 1913, matricule 1206. Etudiant à l'incorporation domicilié à Paris, sursis renouvelé jusqu'au 12/08/1914, arrivé le dit-jour au corps du 43e RAC. Brigadier le 01/01/1915, maréchal des logis le 16/10/1915 (maréchal des logis 6e batterie ? citation à l'ordre du régiment 1916) ayant suivi avec succès le cours de perfectionnement (9e série) à l'école Fontainebleau, nommé sous-lieutenant à titre temporaire pour prendre rang du 01/05/1917 au 43e RAC (J.O. du 29/04/1917) affecté au 3e groupe 8e batterie le 04/05/1917, fait partie des officiers de la 9e batterie au 1er juillet 1917 (source JMO régimentaires). Passé dans la réserve au grade de sous-lieutenant affecté au 43e RAC par décision ministérielle du 30/04/1918 (J.O. du 04/05/1918). Nommé sous-lieutenant à titre définitif le 24/06/1918 pour prendre rang du 01/05/1917 même affectation (J.O. du 09/07/1918) et 02/09/1918).
Identifié dans les légendes de l’album : p. 177 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917), 11, 182, 183, 186 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918), 194 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Mis à la disposition du GMA le 28/02/1919. Mis en congé illimité de démobilisation le 15/10/1919. Promu au grade de lieutenant à titre définitif le 16/05/1919 pour prendre rang du 01/05/1919 même affectation 43e RAC (J.O. du 24/05/1919). Affecté au CMA n°15 le 09/12/1932.
Croix de guerre, 2 citations : 1 à l'ordre du régiment (1916) ; 1 à l'ordre de la division (1918).
Elève de l'Ecole centrale des Arts et manufactures, marié à Paris, le 28 décembre 1920 avec Marguerite Sauvestre, 6 enfants ; adresses connues : Paris, 12 rue de Seine (1919 ; Bully, Direction des Mines (1921) ; Agence consulaire Hasselt-Beeringen (1923) ; Agence consulaire Hasselt, Paris, 12 rue de Seine (1927) ; Brommat, Le Brézon (1929) ; Malo-les-Bains, 56 rue Belle Rade (1930) ; Cannes, 42, rue du général Gallieni (1930).
BACHELER
36ème régiment d’infanterie
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 3 septembre 1916 (Les Eparges 22/06/1916 - 27/03/1917)
BADOUË
43e RAC 3e groupe, 9e batterie, 2e section

Identifié dans les légendes de l’album : p. 32 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915)
BAILLEMONT Fernand
Trompette 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 142-143
BALTUS
(43e RAC, 3e groupe, 9e batterie ?)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 142-143
BARBARAY Médéric Louis Marie (Hautot-Saint-Sulpice 1886 - Elbeuf 1965)
Brancardier 43e RAC 3e groupe

Registre de matricule, bureau de Rouen sud, classe 1906 n°1263. Encolleur à l'incorporation le 08/10/1907 au 5e régiment d'infanterie. Clairon le 25/09/1908. Envoyé dans la disponibilité le 25/09/1908. Effectue une période d'exercice au 5e RI du 27/08 au 18/09/1912. Placé dans la disponibilité et la réserve de l'armée active au 119e régiment d'infanterie. Mobilisé le 01/08/1914 arrivé au corps le 04 août. Proposé pour changement d'arme par commission de réforme de Lisieux du 10/04/1916 pour cicatrice adhérente au niveau du 4e orteil qui chevauche les deux autres. Passé au 43e RAC le 19/04/1916. Brancardier 3e groupe (y est en juin 1917). 2e canonnier servant, 9e batterie (y est en septembre 1917).
Identifié dans les légendes de l’album : p. 175 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917)
Envoyé en congé illimité de démobilisation le 02/04/1919 dépôt démobilisateur du 11e RAC Rouen. Maintenu service armé, infirmité inférieure à 10% pour amputation du 4e orteil droit. Réaffecté le 01/06/1921 au 43e RAC, classé affecté spécial à l'établissement Cantelou et Cie à Elbeuf. Rayé de l'affectation spéciale le 10/11/1927 sans affectation. Maintenu en service armé (infirmité inférieure à 10% pour amputation du 4e orteil droit, raideur du 3e orteil, aplagie plantaire) par la commission de réforme de Rouen le 15/03/1929.
Adresses connues : Caudebec-les-Elbeuf, 18 rue Lamartine (1919) ; Caudebec-les-Elbeuf, impasse Leroy (1921) ; Elbeuf, 42, rue Boucher-de-Perthes (1932).
Croix de guerre, cité à l'ordre du régiment (1917), a droit au port de la fourragère aux couleurs de la croix de guerre.
BARRIERES Eli (Saint Vite 1891 - )
Maréchal des logis 43e RAC 3e groupe, 9e batterie 1e section

Registre de matricule, bureau de recrutement d'Agen-Marmande, classe 1911 matricule n°762. Coiffeur à Londres à l'incorporation. Incoporé le 10/10/1912 au 43e RAC. Brigadier le 15/04/1913 ; Maréchal des logis le 08/11/1913. Blessé le 28/05/1915 à Brévillers (Somme), plaies multiples, résection du genou droit. Blessé le 28/05/1916 à Douaumont (Meuse) par éclat d'obus. Proposé pour une pension de retraite, 6e catégorie par la commission de réforme de Clignancourt du 21/10/1916 pour ankylose complète du genou droit, raccourcissement de la cuisse, diminution de l'acuité visuelle. Admis à une pension de retraite de 800 f par décision ministérielle du 03/03/1917.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 32 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 1er septembre 1914 (Retraite 25/08 - 05/09/1914) ; 28 mai 1916 blessé (Verdun 23/03 - 20/06/1916) ; 11 octobre 1916 (Les Eparges 22/06/1916 - 27/03/1917) ; Répertoire p. 134-135
Médaille militaire, rang du 03/06/1916 (J.O. du 01/08/1916)
Réformé définitif, se retire à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Garçon coiffeur domicilié à Paris, 20 avenue Claude Vellefaux, à son mariage avec Emilie Simmer à Paris 10e le 11/12/1917 (divorcé le 17/05/1955). Emigre une première fois aux Etats-Unis en 1925, puis en 1934 et en 1955 (reg. Ellis Island) ; Remarié à Blanche Perrier à Elkton (Maryland USA).
BASNEL ou BUSNEL
43e RAC 3e groupe

Identifié dans les légendes de l’album : p. 142 (Les Eparges 22/06/1916 - 27/03/1917)
BÂTON Antoine (Paris 1889 - Paris 1974)
Sous-lieutenant 24e RI

Registre de matricule, bureau de Versailles, classe 1909, n°1343. Ingénieur agricole à l'incorporation le 03/10/1010 au 37e RI soldat de 2e classe. Soldat de 1ère classe le 21/05/1911. Promu caporal le 24/09/1911. Envoyé dans la disponibilité le 25/09/1912.
Rappelé à l'active par suite de mobilisation générale, arrivé au corps du 5e RI (Falaise) le 03/08/1014. Passé le 10/08/1914 au 406e RI. Blessé le 15/09/1914 au Govar[h]. Nommé sergent le 11/10/1915. Passé au 24e RI le 19/08/1916. Promu sous-lieutenant de réserve à titre temporaire le 20/03/1917 rang du 16/03/1917 maintenu au 24e RI (J.O. du 25/03/1917). Blessé le 15/08/1918 (commotions et plaies multiples au visage et aux mains). Son action en tant que lieutenant est soulignée dans l'historique régimentaire (chapitre XV. - Vesle et Aisne p. 34-35) : "Dès le 3 [octobre 1918], les sapeurs de la 3/52e et les pionniers du régiment, sous les ordres du lieutenant Baton, profitent de la nuit sombre pour lancer une passerelle sur le canal, et le terrain broussailleux entre le canal de l'Aisne est exploré. L'ennemi se retire en tiraillant". Mis en congés de démobilisation le 31/07/1919.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 213 (Aronde et Matz 21/06-08/09/1918)
Nommé par décret présidentiel du 05/06/1920 (J.O. du 12/06/1920) : sous-lieutenant à titre définitif rang du 11/04/1917, lieutenant à titre temporaire rang du 10/08/1919, et promu lieutenant à titre définitif rang du 11/04/1919. Passé au centre de mobilisation d'infanterie n°21 le 01/03/1928. Dégagé des obligations du service militaire
A accompli une période obligatoire de 25 jours au 67e RI, camp de Mourmelon du 08/08 au 01/09/1932. Promu capitaine rang du 25/06/1934 affecté au CM d'infanterie n°21 le 22/06/1934 (J.O. du 24/06/1934). A accompli une période obligatoire d'instruction au 67e RI du 24/05 au 12/06/1937. Maintenu dans les cadres après la durée légale du service sur sa demande du 20/06/1928. A accompli un stage obligatoire d'information Centre de Paris service des chemins de fer du 09 au 18/06/1938. Affecté au service des chemins de fer de la 2e région le 11/08/1938.
Promu chevalier dans l'ordre de la légion d'honneur (16/10/1920, dossier base Léonore n°19800035/1247/43896 non communicable). Croix de guerre avec étoile d'argent (13/09/1918). Nombreuses citations : 1 à l'ordre de la division (1918) ; 1 à l'ordre de la brigade (1919) ; 2 à l'ordre du régiment (1918)
Marié à Paris 16e le 21/10/1926 avec Marguerite Hérard (3 enfants). Adresses connues : Hotot-en-Auge (1912) ; Argenteuil, rue nationale n°10 (1919) ; Paris, 8 rue Eugène Gibez (1926) ; Paris, 60 rue de Charenton (1937).
BEAUMONT Clément (1886 - )
Infirmier / brancardier 43e RAC

Classe 1906. Blessé à Jumigny (Aisne) le 31 août 1917
Identifié dans les légendes de l’album : p. 133 (Verdun 29/03 – 20/06/1916), 156 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917)
Cité à l'ordre du régiment (1919)
BEGUE Jean Pierre [ info Stéphan Agosto]
Lieutenant 74e RI

Appartenant au 39e RI, promu au grade de sous-lieutenant de réserve à titre temporaire et affecté au 129e RI le 26/10/1915 (J.O. du 29/10/1915). Nommé au grade de sous-lieutenant de réserve à titre définitif, 74e RI le 17/11/1916 pour prendre rang du 24/10/1916 (J.O. du 20/11/1916). Promu au grade de lieutenant de réserve à titre définitif 74e RI le 30/11/1917 pour prendre rang du 06/12/1916 (J.O. du 06/12/1917). Promu au grade de lieutenant de réserve à titre temporaire (?) 74e RI le 13/08/1918 rang du 26/10/1917 (J.O. du 18/08/1918).
Identifié dans les légendes de l’album : p. 205 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Muté du 11e RI au 129e RI le 08/10/1920 (J.O. du 16/10/1920)
BERCIER Jean Marius Fernand (Marseille 1892 – Verdun 1916)
2ème canonnier servant 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie, mort pour la France
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 21 avril 1916 , 20 mai 1916 tué à l’ennemi (Verdun 23/03 - 20/06/1916) ; Répertoire p. 142-143
BERNTZWILLER Charles Philippe Henri (Metz 1873 - )
Capitaine 43e RAC 3e groupe

Registre de matricule subdivision de Nancy classe 1893, matricule n°1340 (page 459). A refusé la dispense que lui a conféré son numéro de tirage au sort. Affecté au 8e régiment d’artillerie 2e Canonnier servant 16 novembre 1894 ; 25e régiment d’artillerie 2e Canonnier conducteur 22 novembre 1894, brigadier 16 mai 1895 ; 40e régiment d’artillerie, même grade 1er octobre 1895. Maréchal des logis 16 novembre 1895 ; Ecole militaire d’artillerie élève officier 4 avril 1899 ; 39e régiment d’artillerie sous-lieutenant 1er avril 1900. Lieutenant en 2e 1er avril 1902 ; 6e bataillon d’artillerie à pied même grade 17 mars 1903 ; 8e régiment d’artillerie 25 mars 1906, lieutenant 1ere 23 juin 1907 ; 43e RAC 9e batterie même grade 24 juin 1910, capitaine 27 mars 1911 ; Blessé à Hanzinelle le 24 août 1914 par balle qui lui a traversé l’épaule droite. Affecté à l’état-major de l’AD5 au même grade le 10 décembre 1915 ; 43e RAC 3e groupe chef d’escadron à titre temporaire 1er janvier 1917 ; 4e batterie 7 janvier 1917 ; 7e batterie 10 janvier 1917 ; 43e RAC 2e groupe chef d’escadron à titre temporaire 27 février 1919. Rentré au dépôt 4e batterie 4 mars 1919.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 4, 5, 11, 28-29, 31-32, 37-38, 41 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915), 9, 10, 59, 83 (Artois 23/05 - 25/10/1915), 11, 109 (Front de la Somme 25/10/1915 - 28/03/1916), 158, 162, 166, 177, 181 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917), 11, 182, 183, 184, 186, 190 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918), 194 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 5 août 1914 et 24 août 1914 blessé (Mobilisation, Campagne de Belgique 02-24/08/1914) ; 6 septembre 1914 (Bataille de la Marne 06-12/09/1914) ; 19 octobre 1914 , 24 décembre 1914 , 1er janvier 1915 et 24 mars 1915 (Front de l'Aisne 13/09/1914 - 22/05/1915) ; 14 décembre 1915 (Front de la Somme 25/10/1915 - 28/03/1916) ; 4 janvier 1917 (Les Eparges 22/06/1916 - 27/03/1917) ; Répertoire p. 134-135
121e régiment d’artillerie lourde chef d’escadron à titre temporaire 4 septembre 1919 ; mis en congés de 3 ans 15 février 1920 ; Classé au 62e régiment d’artillerie de campagne 24 janvier 1923 Installé à Chaumont en 1922 et Epinal 26 rue de la clef d’or en 1921-1924. Chevalier de la légion d’honneur 1914, officier 1920 (source Léonore dossier 19800035/1274/46759), Croix de guerre avec palme 4 citations : 6 à l’ordre de l’armée, 2 à l’ordre de la division.
Charles Berntzwiller est reconnaissable dans l'Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 (pour la mise en contexte voir :Le 43e RAC de Rouen à Caen)

Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 - coll. verney-grandeguerre
"Les officiers" : au troisième rang, le second à partir de la droite les bras croisés

Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 - coll. verney-grandeguerre
"9e Batterie" : au premier rang, au centre les mains jointes.
BESNARD
43e RAC 3e groupe

Identifié dans les légendes de l’album : 133 (Verdun 29/03 – 20/06/1916), 141 (Les Eparges 22/06/1916 - 27/03/1917)
BESNEL [BEYNEL Gabriel François Victor (Chanac-les-Mines 1878 - 1955)]
Abbé 6e DI - 24e RI [?]

Registre de matricule subdivision de Tulle classe 1898, matricule n°233 (page 308). Classé dans les services auxiliaires pour motif de santé : faiblesse générale et cicatrice vicieuse au bas de la face. Petit séminaire de Brive (1900, 1905) ; Curé de Ginel (1914) classé dans le service armé par la commission de réforme de Tulle le 03/11/1914. Incorporé le 17/02/1915, nommé caporal le 01/05/1915. Passé à la 3e section d'infirmiers militaires le 15/06/1917. Mis en congés illimités le 25 février 1919.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 208, 209 (Aronde et Matz 21/06-8/09/1918)
Se retire à Cublac (1927). L'abbé Victor Beynel figure en 1932 parmi les membres de l'Association amicale des anciens combattants du 24e Régiment d'Infanterie (il est alors curé-doyen de Saint-Jean-Prophète à Tulle). Chanoine honoraire, professeur puis supérieur à l'école Bossuet de Tulle. Auteur de l'ouvrage Guide pratique pour la version latine. Paris, J. de Gigord, éditeur, l930.
BEUDIN
Canonnier servant, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 6 septembre 1914 (Bataille de la Marne 06-12/09/1914) ; Répertoire p. 134-135
BIGOT Gustave Victor (Paris 1891 – Dornach 1914)
Caporal 35e régiment d’infanterie, mort pour la France, tué à l’ennemi à Dornach le 19 août 1914
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 21 novembre 1914 (Front de l'Aisne 13/09/1914 - 22/05/1915)
BIJON
(43e RAC, 3e groupe, 9e batterie ?)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 142-143
BILLARD
Aumônier titulaire affecté au G.B.D. de la 5e D.I. [info Stéphan Agosto]

Identifié dans les légendes de l’album : p. 200 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
BLOT Maurice Louis Constant (Tournedos-Bois-Hubert 1879 - Ormes 1934)
Lieutenant 43ème RAC 3e groupe, 9e batterie (puis commandant 43ème RAC, 1er groupe, 1ère batterie). Registre de matricule bureau d’Evreux classe 1899 n°515
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 23 août 1914 blessé , 24 août 1914 (Mobilisation Campagne de Belgique 02-24/08/1914) ; Répertoire p. 134-135
BOIVIN-CHAMPEAUX Jacques Alfred Marie (Paris 1892 - Paris 1954)
Sous-lieutenant 6e dragon détaché au 43e RAC 3e groupe

Registre de matricule, bureau de Lisieux, Classe 1912, matricule n°359
Présent sous les drapeaux le 02/08/1914. Sous-lieutenant de cavalerie (6e dragon) détaché en liaison d’artillerie à l’Etat-Major de l’ID5 (y est le 18/07/1917). Venant de Fontainebleau est affecté à la 9e batterie du 43e RAC le 24/04/1917, puis à la 8e batterie (y est 01/07/1917 - 01/01/1918). Nommé sous-lieutenant à titre définitif (réserve) 6e dragon (détaché au 43e RAC) rang du 01/11/1916 (J.O. du 27/09/1918). Nommé lieutenant à titre temporaire (réserve) 6e dragon (détaché au 43e RAC) rang du 17/07/1918 par décision ministérielle en date du 16/09/1918 (J.O. du 27/09/1918)
Identifié dans les légendes de l’album : p. 179-180 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917), 11, 182, 183 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918)
Croix de guerre trois citations, chevalier puis officier de la Légion d’honneur (Ministère des finances). Intègre le ministère des finances en 1919, Inspecteur des finances (1932-1940 directeur des services financiers de la Compagnie générale transatlantique, 1943 directeur du service du budget et des contrôles de la SNCF) (source Léonore dossier 19800035/5/642)
Marié à Paris le 24/04/1924 avec Suzanne Pauline Naudet, Maire de Moyaux (Calvados) et propriétaire du château de Beauchamp, un fils (Claude décédé en 2012 sans descendance). Son père Paul Louis Victor Sénateur du Calvados (1907-1925), son frère Jean Louis Sénateur du Calvados (1928-1940 et 1946-1954).
BOSC
Maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie. A effectué un stage à l'école centrale de pyrotechnie militaire du 15/01 au 15/12/1913 (J.O. du 29/11/1912)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 29 août 1916 (Retaite 25/08-05/09/1914) ; 14 septembre 1916 (Front de l'Aisne 13/09/1914 - 22/05/1915)
Cité à l'ordre du régiment (1916)
BOUCHER René Henri Fritz (Malaunay 1892 - )
Sous-lieutenant 43e RAC

Registre de matricule, bureau de Rouen nord, classe 1912, matricule 1824. Employé de commerce à l'incorporation, engagé volontaire pour trois ans le 07/03/1913 à Rouen au 43e RAC. 2e canonnier servant le 08/03/1913, 1er canonnier conducteur le 21/11/1913. Brigadier le 03/03/1914. Maréchal des logis le 07/01/1915. Sous-officier du 43e régiment d'artillerie ayant suivi avec succès le cours de perfectionnement (9e série) à l'école d'artillerie de Fontainebleau, le 12/02/1917. Nommé sous-lieutenant à titre temporaire pour prendre rang du 01/05/1917 au 43e RAC (J.O. du 29/04/1917). Affecté le 05/05/1917 à l’état-major du 3e groupe (y est encore le 01/01/1918). Promu sous-lieutenant à titre définitif décret du 14/11/1918 (J.O. du 23/11/1918).
Identifié dans les légendes de l’album : p. 164, 168, 177, 179 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917), 11, 182, 183, 186 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918), 194 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Mis en congés illimités de démobilisation le 24/08/1919 par le dépôt du de mobilisation du 103e régiment d'artillerie lourde. Se retire à Rouen.
Promu sous-lieutenant de réserve à titre définitif pour prendre rang au 17/05/1917, 43e RAC (J.O. du 16/02/1919). Nommé lieutenant de réserve à titre temporaire le rang du 01/05/19 même affectation (J.O. du 01/06/1919). Effectue une période d'exercice au 43e RAC du 27/02 au 23/03/1930.
Lieutenant au centre de mobilisation d'artillerie n°3 (1933) (J.O. du 25/05/1933). Passé au centre de mobilisation d'artillerie n°5 (J.O. du 12/04/1936).
Rappelé à l'active par mobilisation le 02/09/1939 et affecté au dépôt d'artillerie n°5 - Parc de réparation auto d'armée.
Cité à l'ordre du régiment (1916). Croix de guerre étoile de bronze. Promu chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur (J.O. du 11/071933).
Régisseur agronome au 01/06/1925. Adresses connues : Rouen, 33 rue Bihorel (1919-1920) ; Boissy-Saint-Léger, 1, rue de la carrière (1923)
BOURDET [Georges Emile (Thérouldeville 1887 - )?]
Infirmier 43e RAC

Registre de matricule, bureau du Havre, classe 1912 n°2185 ?
Identifié dans les légendes de l’album : 133 (Verdun 29/03 – 20/06/1916)
BOURNIQUEL
24e RI

Identifié dans les légendes de l’album : p. 214 (Aronde et Matz 21/06-08/09/1918)
BOUSQUET
24e RI équipe médicale (infirmier ou brancardier)

Identifié dans les légendes de l’album : p. 215 (Aronde et Matz 21/06-08/09/1918)
BOUTELIER Maurice Ferdinand Armand Léandre André (La-Roche-sur-Yon 1892 - Neuilly-sur-Seine 1961)
Médecin aide-major 2e classe au 24e RI

Registre de matricule, bureau de La-Roche-sur-Yon, classe 1912, n°113 (visionneuse p. 189). Etudiant en médecine (faculté de Paris) bénéficiant d'un sursis en 1913 et 1914. Incorporé le 11/08/1914 à la 11e section d'infirmiers militaires soldat de 2e classe. Nommé médecin auxiliaire le 25/08/1914 pour prendre rang du 11/08/1915 à la suite de la section [?]. Passé au 84e régiment d'infanterie [territoriale ?] le 21/10/1914. Passé dans la réserve de l'armée active le 11/08/1916, maintenu sous les drapeaux. Passé à la 3e section d'infirmiers militaires le 17/03/1917. Passé au 24e régiment d'infanterie le 28/03/1917. Promu Médecin aide-major 2e classe à titre temporaire (R.P.S. d'une armée) à dater du 22/05/1917 (J.O. du 15/06/1917). Blessé à Tahure (Marne) intoxiqué à l'ypérite durant l'attaque aux gaz de la nuit du 27-28/05/1918, voir Guerre des gaz, II épilogue).
Identifié dans les légendes de l’album : p. 216 (Aronde et Matz 21/06-8/09/1918)
Passé au 6e régiment de Dragons le 17/07/1919. Promu au grade de Médecin aide-major 2e classe à titre définitif (G.M.P.) à dater du 22/05/1919 (J.O. du 07/07/1919). Promu au grade de Médecin aide-major 1ere classe à titre temporaire le 25/06/1919, dirigé sur le Service de santé du GMP. Mis en congés illimités de démobilisation le 23/08/1919. Se retire à Paris, Hôpital Saint-Louis.
Promu au grade de Médecin aide-major 1ere classe (réserve) à titre définitif pour prendre rang du 23/11/1920 (J.O. du 20/10/1921). Affecté au 9e régiment de zouaves le 20/05/1921. A accompli un stage au 11e régiment d'artillerie (Vincennes) du 12/11 au 11/12/1923. A accompli une période d'instruction à l'hôpital militaire Villemin (Paris) du 02 au 16/12/1929. Promu médecin capitaine de réserve (décret du 23/06/1930) pour prendre rang du 25/06/1930. Affecté à la 11e région par décision ministérielle du 04/11/1932.
Marié (1926), médecin installé à La-Roche-Sur-Yon (1930), professeur à l'Ecole de médecine de Nantes. Voir précisions sur parcours professionnel et familial et parcours politique et culturel
Chevalier dans l'ordre de la légion d'honneur (1920), Officier (1956) (Base Léonore dossier 19800035/391/52429). Croix de guerre 4 citations : 1 à l'ordre du 84e RIT régiment (1917), 2 à l'ordre du 24e RI (1917 et 1918), 1 à l'ordre de la 6e DI (1917).
BOUTRON Auguste Henri (Villers-sur-Mer 1885 - ) ?
Brancardier 43e RAC 3e groupe (Front de l'Aisne).

Registre de matricule, subdivision de Lisieux, classe 1905, matricule 69. Serrurier ajusteur au recrutement incorporé le 07/10/1906 au 22e régiment d'artillerie. Elève musicien le 30/04/1907, soldat musicien le 01/02/1908, libéré le 25/09/1908. Placé dans la réserve de l'armée active au 22e RAC le 01/10/1908. Effectue une 1ère période d'instruction au 22e régiment d'artillerie du 21/07 au 12/08/1911. Passé au 43e RAC le 14/09/1911. Effectue une 2ème période d'instruction au 43e RAC du 22/10 au 07/11/1913. Mobilisé le 2 août 1914 arrivé au corps le 03/08/1914. Unité combattante 8e batterie du 43e RAC du 03/08/1914 au 30/06/1915.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 47 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915), p.191 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918)
Détaché du corps aux ateliers Saurer à Suresnes du 03/07/1915 au 15/04/1919.Passé au 23e régiment d'infanterie coloniale le 01/07/1917. Envoyé en congés illimités le 15/04/1919 dépôt démobilisateur du 22e RAC. Se retire à Suresnes.
Adresses connues : Villers-sur-Mer (1906) ; Puteaux, 31 rue Auguste Blanche (1909) ; Suresnes, 7 rue Emile Duclaux (1910) ; Suresnes, 139 rue de Neuilly (1913) ; Suresnes, 159 rue de Verdun (1919) ; Suresnes, 82 chemin de la fouilleuse (1935).
Médaille interalliée le 29/05/1935
BRAUN Lucien (Paris 1864 – Fontainebleau 1940)
Chef d’escadron 43e RAC 3e groupe

Registre de matricule, 2e bureau de la Seine, classe 1884, matricule n°983. Elève de l’Ecole polytechnique promotion 1882. Elève de l’école d’application de l’artillerie et du génie sous-lieutenant élève 01/10/1884. Lieutenant en 2e au 10e bataillon d'artillerie de forteresse 01/10/1886. Lieutenant en 1er au 16e régiment d'artillerie 12/09/1889. Capitaine en 2e au 5e bataillon d'artillerie à pied 26/12/1893, affecté ensuite dans le même grade au 15e bataillon d'artillerie à pied 01/11/1898, puis au 18e bataillon d'artillerie à pied 15/02/1899, enfin au 26e régiment d'artillerie 18/05/1901. Nommé avec cette affectation capitaine en 1er 18/05/1901. Affecté dans ce grade à l'état-major particulier de l'artillerie 01/09/1909, où il est nommé chef d’escadron 26/06/1911.
Affecté dans ce grade à l’Etat-major du 43e Régiment d’artillerie de campagne le 09/02/1912, chef d’escadron du 3e groupe 04/07/1912. Promu lieutenant-colonel à titre temporaire affecté à la 168e DI le 22 décembre 1916, rayé des contrôles le 4 janvier 1917. Chevalier légion d’honneur 1905, officier et croix de guerre 1916 (source Léonore dossier 19800035/449/60138)
Identifié dans les légendes de l’album : p. 3 (Introduction), 8, 49 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915), 9, 10, 59, 68 (Artois 23/05 - 25/10/1915), 10, 11, 109 (Front de la Somme 25/10/1915 - 28/03/1916), 7, 136, 137, 139, 145 (Les Eparges 22/06 1916 - 27/03/1917)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 19 octobre 1914 (Front de l'Aisne 13/09/1914 - 22/05/1915) ; 20 juin 1915 (Front d'Artois 23/05 - 25/10/1915) ; 15 avril 1916 (Verdun 23/03 - 20/06/1916) ; 4 janvier 1917 (Les Eparges 22/06/1916 - 27/03/1917)
Membre d'une famille en vue de la communauté israélite de Paris (petit-fils de Salomon Ulmann, Grand rabbin de France), il se marie le 10 avril 1894 à Paris XVIe avec Palmyre COBLENTZ (Mulhouse 1870 - ? 1942 ?), dont il aura deux fils nés à Verdun : Samuel Pierre né le 14 février 1895, et Robert né le 24 décembre 1895. Retiré à Caen (1922) (au grade de lieutenant-colonel) 21, rue de l’ancienne comédie. Il s'éteint à Fontainebleau en 1940 sans descendance directe : son aîné Samuel Pierre, lieutenant au 36e RI étant décédé des suites de ses blessures le 15 avril 1916 à Verdun, le cadet Robert, officier d'artillerie durant tout le conflit décède à Paris le 20 avril 1919 quelques semaines après avoir intégré l'école polytechnique.
Pour plus de détail voir : Braun père et fils : de Verdun à Verdun 15 avril 1916.
Le journal L'illustration publie, à la planche 434 de son Tableau d'honneur de la guerre, le portrait de Lucien BRAUN chef d'escadron du 3e groupe du 43e RAC aux côtés de celui de son fils Samuel Pierre BRAUN, lieutenant au 36e Régiment d'infanterie. Par ailleurs Lucien Braun est reconnaissable dans l'Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 (pour la mise en contexte voir :Le 43e RAC de Rouen à Caen) :

Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 - coll. verney-grandeguerre
"Les officiers" : au premier rang, le second à partir de la droite
BUSNEL voir BASNEL
CACQUERAY de
brigadier 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 3 mai 1916 (Verdun 23/03 - 20/06/1916) ; Répertoire p. 142-143
CARDIN Joseph Félix Octave (1895 Ghyvelde - Dinard 1971) [info Stéphan Agosto]
Lieutenant 74e RI 2e bataillon

Classe 1915. Appelé le 19/12/1914 et incorporé au 5e R.I. Affecté au 36e R.I. le 25/04/1915. Muté au 74e R.I. le 12/06/1915, nommé caporal le 09/07/1915 et caporal fourrier le 04/08/1915. Blessé à la tête le 27/09/1915 par éclat d’obus. Nommé sergent fourrier le 16/10/1915. Détaché comme élève aspirant à l’école militaire de Saint-Cyr le 17/05/1916, promu aspirant le 09/09/1916. Promu sous-lieutenant le 04/04/1917. Lieutenant prenant part aux activités du groupe des grenadiers l’élite du 2/74e en 04/1918, blessé le 2.05.1918 à l’œil gauche. [info Stéphan Agosto]
Identifié dans les légendes de l’album : p. 198, 205 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Désigné comme élève-observateur en avion le 15/05/1918, escadrilles d’affectation : Spad 266 (le 23/07/1918), descendu par D.C.A. allemande le 06/08/1918, près de Soissons – contusions multiples. Promu lieutenant, 74e R.I. à titre définitif. Affecté au 2e Régiment d’aviation d’observation le 05/06/1920, breveté pilote le 27/10/1920. Lieutenant au 37e Régiment d’aviation à Rabat (Maroc) en 1923. Capitaine de la Direction des Forces Aériennes de Terre en 1933. Lieutenant-colonel de l’Air, commandant le C.I.M.T. 231 (Romilly-sur-Seine) en 1947. [info Stéphan Agosto]
Deux citations durant le conflit : 1 à l'ordre de la brigade(1915), 1 à l'ordre de la division (1916) ; 3 citations postérieures au conflit (1922-1933) [info Stéphan Agosto]
CASTERA Antoine
Adjudant 43e RAC

Adjudant (active ?) au 43e RAC (y est de 1914 à 1916 cf. JMO et album), appartient au 3e groupe, 8e batterie (Verdun), passé au 336e artillerie avant la fin des hostilités.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 40 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915)
Adjudant au 336e régiment d'artillerie, nommé au grade de sous-lieutenant (armée active) le 23/07/1918 rang du 30/06/1918 (J.O. du 29/07/1918) . Sous-lieutenant à titre temporaire (armée active) muté le 05/04/1920 du 103 régiment d'artillerie (détaché au parc d'artillerie du 3e corps d'armée) au 43e RAC (J.O. du 10/04/1920). Sous-lieutenant à titre temporaire (armée active) muté le 20/08/1920 du 43e RAC (détaché au parc d'artillerie du 3e corps d'armée) au 11e régiment d'artillerie, même position (J.O. du 25/08/1920). Nommé lieutenant 11e régiment d'artillerie le 01/12/1921 (J.O. du 26/12/1921). En activité de service, 3e Région, lieutenant à titre temporaire au 11e régiment d'artillerie portée (J.O. du 16/09/1922). Militaire libéré : ex-lieutenant à titre temporaire du 11e régiment d'artillerie portée, domicilié à Surennes 64, rue Rouget-de-Lisle (J.O. du 28/12/1922 et 29/03/1923). Nommé au grade de lieutenant (réserve) parc régional d'artillerie de Vernon, maintenu (J.O. du 18/03/1923). Emploi réservé, direction des chemins de fer de l'Etat, candidat militaire nommé expéditionnaire stagiaire le 01/05/1926 (J.O. du 13/05/1926).
Croix de guerre, médaille militaire (1915 ; J.O. du 07/12/1915)
CATHERINE
brigadier, 43ème RAC, 3e groupe, 9e batterie
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 4 septembre 1914 (Retaite 25/08-05/09/1914)
CAULLE Henry Ernest (Montroty 1867 - Rouen 1930)
Vétérinaire en 1er 43e RAC 1er groupe (août 1914 au moins 1er janvier 1918)

Registre de matricule, bureau de Rouen nord, classe 1887, n°1074. Engagé conditionnel à Paris mairie du 7e le 03/11/1887. Elève vétérinaire en sursis (1888 et 1889), diplômé le 23/07/1889, Elève de l'école de cavalerie en qualité d'aide-vétérinaire stagiaire 01/10/1889-31/08/1890. 19e régiment d'artillerie aide-vétérinaire le 01/09/1890, vétérinaire en 2ème même affectation le 11/09/1894. 6ème régiment de dragons même grade (remonte de Bec-Héllouin) le 02/04/1902. Dépôt de remonte de [...] (directeur de l'annexe de remonte de Bec-Hellouin) vétérinaire en 1er le 24/12/1904. 3eme régiment de chasseurs d'Afrique (directeur de l'annexe de remonte de Bec-Hellouin) même grade le 09/06/1905. 16ème régiment de chasseurs (directeur de l'annexe de remonte de Bec-Hellouin) même grade le 26/12/1905. 37ème régiment d'artillerie (directeur de l'annexe de remonte de Bec-Hellouin) même grade le 24/09/1909. 11/43e régiment d'artillerie de campagne le 14/10/1910. 43e RAC vétérinaire en 1er le 01/01/1911.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 41 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915), 194 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Vétérinaire principal 2e classe, Directeur du service vétérinaire du 3e corps d'armée, Rouen (1921-1924).
Chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur (1911), officier (1923) base Léonore cote LH/451/67
CHAUVEL Georges Félicien Eugène Joseph (Elbeuf 1886 - Val-Saint-Germain 1962) [ info Stéphan Agosto]
Lieutenant 74e RI 2e bataillon 7e compagnie [info Stéphan Agosto]

Registre de matricule, bureau de Rouen nord classe 1906, n°968. Engagé volontaire pour trois ans le 14/11/1904 à la mairie de Rouen. Incorporé au 74e Régiment d'infanterie soldat de 2e classe, caporal le 11/06/1905, passé dans la disponibilité le 12/07/1907. Nommé sergent le 01/11/1910. Mobilisé le 04/08/1914. Passé au 129e RI le 25/09/1914, nommé adjudant le 23/11/1915. Nommé sous-lieutenant à titre temporaire J.O. du 12/05/1916 pour prendre rang au 29/04/1916. Blessé à Verdun en service commandé le 20/05/1916. Nommé sous-lieutenant à titre définitif par décret du 03/04/1917 pour prendre rang au 27/01/1917.
Passé au 74e RI par décision du général du 3e C.A. en date du 07/06/1917, avis du corps du 13/07/1917. Promu au grade de lieutenant à titre définitif J.O. du 08/05/1918 pour prendre rang au 29/04/1918. Blessé le 21/07/1918 devant Oulchy-la-Ville entorse tibio-tarsienne gauche. Mis en congé de démobilisation le 21/03/1919.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 198-199 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Passé dans l'armée territoriale au 15/09/1920, affecté au 31e RI. Affecté au 103e RI, J.O. du 19/04/1920. Passé au 171e RI, J.O. du 20/01/1924. Passé au centre de mobilisation de l'infanterie n°62. Promu capitaine et maintenu au CMI n°62, J.O. du 09/01/1931, stage de 3 jours du 13 au 15/09/1932. Rayé des cadres le 03/02/1933.
Croix de guerre, 2 citation à l'ordre de la division (1915 et 1918)
Adresses connues : Boisguillaume, puis Rouen (1909), Billancourt puis Poissy (1912), Billancourt (1914), Paris, 54 rue Lhomont (1919-1925)
Sculpteur formé à l'école des Beaux-Arts de Rouen dont la carrière s'est principalement déroulée après-guerre voir : Denise Chauvel, « Une figure elbeuvienne : Le sculpteur Georges Chauvel », dans Bulletin de la société d’histoire d’Elbeuf, no 46, 2006. Notice sur Wiki et répertoire d'oeuvres sur les bases de données Ministère de la Culture.
CHAUVIN
Maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 16 juin 1915 (Front d'Artois 23/05 - 25/10/1915)
CHEDEVILLE [Gaston Louis (Caillout-Orgeville 18896 - ) ?]
43e RAC 3e groupe

[Registre de matricule, bureau de recrutement d’Evreux, classe 1906, matricule 117 (?), Cultivateur à Caillouet-Orgeville à l’incorporation. Appelé à l’activité le 01/10/1907, arrivé au corps du 9e régiment de dragons cavalier de 2e classe le dit-jour. Envoyé en disponibilité le 25/09/1909. Certificat de bonne conduite accordé. Déclassé de la cavalerie et passé au 43e RAC le 01/10/1912. Rappelé à l’active arrivé au corps le 03/08/1914. Evacué le 09/04/1917 sur ambulance 18-6 s.p. 30 ; Hôpital temp. 4 à Amiens le 12/04/1917, sorti le 24/04/1917, rentré le 23/05/1917. Mis en congés illimités de démobilisation par le 11e régiment d’artillerie le 14/03/1919. Se retire à Boisset (Eure).]
Identifié dans les légendes de l’album : p. 40, 57 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915)
[Citation à l’ordre du régiment 1918, Croix de guerre étoile de bronze. (?)]
Père de 2 enfants le 29/09/1923 (rattaché à la classe 1902). Adresses connues : Beaumesnil (1911) ; Boisset-les-Prévanches (1911) ; Le-Plessis-Hébert (1913) ; Boisset-les-Prévanches (1919) (?)].
CHEVILLIARD Gaston Paul Henry (Courtenay 1884 - Paris 1951)
Lieutenant 43e RAC 7e batterie

Registre dematricule, bureau du Havre, classe 1904, matricule n°944. Clerc de notaire au Havre à l'incorporation. Dirigé le 10/10/1905 sur le 22e régiment d'artillerie, canonnier conducteur le dit-jour. Brigadier le 14/06/1906, maréchal des logis le 12/12/1906. Envoyé dans la disponibilité le 28/09/1907. Nommé adjudant le 22/04/1909, effectue une période d'exercice au 22e RA du 21/07 au 12/08/1909, nommé sous-lieutenant de réserve au 22e régiment d'artillerie le 20/12/1909. Affecté au 43e régiment d'artillerie le 25/09/1910 (Revue d'artillerie 15 octobre 1910). Effectue une période d'exercice au 43e RA du 01 au 27/04/1912. Promu au grade de lieutenant au 43e RA le 19/12/1913 rang du 20/12/1913 (J.O.du 23/12/1913), arrivé au 43e régiment d'artillerie le 15/01/1914 pour accomplir un stage d'une année (classé au 1er groupe d'artillerie de campagne d'Afrique le 25/04/1914). Figure parmi les officiers de la 7e batterie du 43e RAC au 01/08/1914 (lieutenant stagiaire). Blessé au front le 20/08/1914 à Gerpines par la ruade d'un cheval ; blessé le 02/04/1915 à l'arcade sourciliaire gauche par éclat d'obus, blessé le 09/03/1915 par éclat d'obus, balle de schapnell à l'avant-bras droit. Le 10 mai 1915 est grièvement blessé par un éclat d’obus au poignet gauche en revenant des échelons, est évacué. Nommé lieutenant (active) le16/09/1915 (J.O. du 20/09/1915). Passé au 22e régiment d'artillerie le 25/03/1917.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 5, 9, 37, 50 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 25 août 1914 (Retraite 25/08-05/09/1914) ; 9 avril 1915 (Front de l'Aisne 13/09/1914 - 22/05/1915)
Passé au 271e régiment d'artillerie le 19/04/1918. Détaché à l'école américaine de Saumur le 31/05/1918. Centre d'instruction d'Angers le 15/06/1918. Passé au 22e régiment d'artillerie le 10/10/1918. Promu capitaine le 04/04/1919 rang du 25/03/1919. Passé au 2e régiment d'artillerie le 07/05/1919, mis à disposition du Général commandant en chef les TFL le 02/09/1919 (J.O. du 06/09/1919). Affecté comme adjoint au gouverneur militaire Sandjar d'Adana (Cilicie) le 12/12/1912. Affecté au 274 RAT le 01/10/1920 dépôt du 4e groupe A.C.A. Classé 15e G.A.C.A. à compter du 01/07/1923 (J.O. du 25/08/1923). Détaché S.R. Prolongation de 3 mois pour compter du 02/12/1926. Rapatrié du Levant embarqué à Beyrouth le 08/04/1927 à destination de Marseille et affecté au 39e RAC à Coblence le 08/05/1927 (J.O. du 10/05/1927) congé de fin de campagne de 299 jours. Affecté au 107e régiment d'artillerie lourde (J.O. du 13.09/1929). Rayé des contrôles le 28/10/1929, arrivé au corps le 09/12/1929. Affecté au service de reseignements du Levant le 10/03/1930 mis à la disposition du Haut commissaire de la République francçaise en Syrie et au Liban (J.O. du 25.03/1930). Mis en route le 29/04/1930. Promu chef d'escadron le 22/06/1934 (J.O.du 25/06/1934).
Deux citations : à l'ordre du régiment (1915) ; à l'ordre del'armée (1920). Cité à l'ordre del'armée du Levant (1922). Croix de guerre avec palme et étoile de bronze, promu au grade de chevalier dansl'ordre de la Légion d'honneur (1919), Officier (1932) (Dossier base Léonore LH/524/46). Croix de guerre des T.O.E., médaille commémorative, médaille militaire,officier d'académie.
Marié à Paris 16e le 17/06/1915 avec Germaine Forest. Adresse connue : Le Havre (Seine-Maritime) 19 rue [ ] ; Paris, 5 avenue Léon Heuzey (1951)
CHOQUET Lucien Jules César (Paris 1894 - Durtol 1939)
Médecin sous-aide major 74e RI 2e bataillon

Registre de matricule, 2e bureau de la Seine, Classe 1914, matricule n°2398. Etudiant en médecine à l'incorporation, domicilié à Paris, 49 avenue de la Grande Armée. Incorporé le 02/09/1914 au 119e RI, arrivé au corps soldat de 2e classe le 05/09/1914. Nommé médecin auxiliaire le 01/06/1915. Affecté au 43e RAC le 24/08/1915 (2e groupe).
Passé au 74e RI (2e bataillon) le 19/03/1917. Nommé sous-aide major le 03/07/1917 [ info Stéphan Agosto]. Blessé légèrement et accidentellement à Souain (Marne)par une grenade le 03/05/1918 (dans la matinée du 04/05/1918 d’après le J.M.O. du S.S. de la 5e D.I.), plaies multiples de la face, convalescent jusqu'au 16/08/1918.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 201, 205 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Affecté au 5e régiment de tirailleurs le 17/08/1918. Nommé médecin aide-major 2e classe à titre temporaire par décision ministérielle du 23/09/1918, J.O. du 29/09/10918 (Journal de Rouen du 30.09.1918). Affecté au gouvernement militaire de Paris, Hôpital Bégin le 28/02/1919. Dirigé sur la gare régulatrice de Sarrebruk le 15/07/1919 et affecté au 36e bataillon de chasseurs à pied. Démobilisé par la Direction du service de santé du GMP le 09/09/1919. Affecté au 83e RAL à tracteurs pour la mobilisation le 01/03/1921. Remis médecin auxiliaire à dater du 01/01/1924. Désaffecté de la 22e section d'infirmiers militaires au profit du 181e RAL le 23/05/1934. Passé à la 22e section d'infirmiers militaires le 29/03/1926. Promu médecin sous-lieutenant de réserve à compter du 28/07/1933, maintenu au service de santé de la région de Paris.
Proposé pour la radiation des cadres, invalidité 100% non imputable (décision de la 2e commission de réforme de la Seine séance du 23/06/1934) pour tuberculose pulmonaire. Rayé des cadres par décision présidentielle du 26/11/1934 et 1ère commission de réforme de la Seine du 20/07/1936 pour infiltration du 1/3 supérieur des 2 poumons.
Croix de guerre, 2 citations : à l'ordre du régiment (1917), à l'ordre de la brigade (1918). Promu chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur (J.O. du 10/12/1920).
Voir publication de thèse de Lucien Choquet (1926) "Recherches anatomiques et cliniques sur la résorption des racines des dents temporaires. Conclusions thérapeutiques."
Seule adresse connue : Paris, 43 avenue de la Grande Armée (1914-1933)
CLEPOINT Georges Albert (Honguemare-Guenouville 188 - Barneville-sur-Seine 1916)
Infirmier 43e RAC 3e groupe

Registre de matricule, bureau de Bernay n°1908, matricule n°450. Domestique agricole à Barneville-sur-Seine à l'incorporation. Incorporé au 11e régiment d'artillerie le 06/10/1909, soldat de 2e classe. 1er canonnier servant le 01/10/1910. Passé au 43e régiment d'artillerie 1er canonnier servant le 01/01/1911. Passé dans la disponibilité le 24/09/1911. Effectue une période d'exercice au 43e RAC (Rouen) du 26/05 au 17/06/1913, Rappellé à l'active le 03/08/1914 (même affectation).
Identifié dans les légendes de l’album : p. 77 (Artois 23/05 – 25/10/1915)
Marié le 22/05/1909 à Barneville-sur-Seine à Berthe Eugénie Cordier. Décédé par suicide à son domicile à la Coquinerie commune de Barneville-sur-Seine, lors d'une permission le 12/02/1916.
CLIN
43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 28 mai 1916 blessé (Verdun 23/03 - 20/06/1916)
CLOEZ Gustave (Cuincy 1890 - Paris 1970)
Brigadier infirmier 43e RAC

Registre de matricule bureau de Lille, classe 1910 n°5747 (visionneuse p.376). Elève au Conservatoire à l'incorporation, engagé volontaire à Versailles le 28/09/1912. Arrivé au corps du 11e régiment d'artillerie le 30/09/1912. Passé au 43e RAC le 03/08/1914, canonnier servant à la 1ère batterie. Brigadier infirmier le 10/08/1914. Intoxication par les gaz le 28/01/1916 (citation à l'ordre du régiment). Brigadier infirmier état-major 1er groupe (citation mars 1916). Nommé dans le personnel des sous-chefs de musique au 143e régiment d'infanterie en remplacement de M. Laubergue le 16/03/1917. En charge du groupe de brancardiers musiciens, blessé à Avocourt le 05/05/1917, non évacué (citation à l'ordre du régiment).
Identifié dans les légendes de l’album : 126 (Verdun 29/03 – 20/06/1916)
Mis en congé illimité de démobilisation et rayé des contrôles le 24/09/1919. Classé sans affectation le 31/08/1928, le 07/07/1933 et le 29/04/1939. Dégagé de toutes obligations militaires le 15/10/1939.
Croix de guerre, 2 citations à l'ordre du régiment (1916 et 1918) ; médaille militaire (J.O. du 05/11/1937) ; Chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur 19..
Adresses connues : Paris, 3 rue Turgot (1919-1921) ; Versailles, 26 rue du Maréchal Pétain (1935-1938) ; Paris, 23, rue Raynouard (1948) ; Paris, 34 rue Desbordes-Valmore (à son décés en 1970). Marié à la mezzo-soprano Christine Liany, 2 enfants.
Elève à l'Ecole Niedermeyer, Paris (Premiers prix de piano, d'orgue d'harmonie et d'accompagnement) ; Premier prix d'excellence du Conservatoire de Paris ; Médaille au Salon des musiciens français pour ses compositions (1922) ; Titulaire du grand orgue de Saint-Louis-en-l'Ile ; chef de chant à l'Opéra Comique (voir L'Egalité de Roubaix-Tourcoing du 04/05/1923). A notamment dirigé l'orchestre du Conservatoire de Paris, de l'Opéra Comique (1922-1946), l'orchestre du Grand ballet du Marquis de Cuevas et celui de l'Opéra de Bordeaux (1955-1957). Une abondante discographie (Odéon ed., 1928-1963) à découvrir. Voir la galerie de portraits photographiques.de Boris Liptninski (1936).
COFFRE Louis Gustave (Paris 1886 - )
Lieutenant 43e RAC, 2e groupe

Registre de matricule bureau de la Seine, classe 1906, matricule n°2001. Commis de 4e classe des Ponts-et-Chaussées attaché dans le département de la Seine-inférieure au service de navigation de la Seine (J.O. du 30/08/1907) ; commis des Ponts-et-Chaussées, domicilié à Rouen, 10 rue Guguay-Trouain à l'incorporation au 31e régiment d'artillerie, arrivé au corps le 08/10/1907. Brigadier le 11/04/1908, maréchal des logis le 25/09/1908. Nommé élève-officier le 01/10/1908. Promu sous-lieutenant de réserve rang du 01/04/1909, affecté le même jour au 7e régiment d'artillerie. Affecté au 11e régiment d'artillerie le 15/11/1909.
Affecté au 43e RAC par décision ministérielle le 25/09/1910 (Revue d'artillerie octobre 1910). A accompli une 1ère période d'exercice au 43e RAC du 8 au 31/08/1911. Nommé lieutenant de réserve le 19/12/1913 (Revue d'artillerie octobre 1913) rang du 17/09/1913 (J.O. du 23/12/1913) maintenu au 43e RAC.
Rappelé à l'active le 02/08/1914. D'après les JMO régimentaires : 43e RAC 2e groupe état-major (01/08/1914, 28/05/1915), 6e batterie (01/07/1916). Blessé le 02/04/1916, éclats d'obus, plaies multiples de la face région mentonnière et plaie de la fesse. Nommé capitaine de réserve à titre temporaire et maintenu au 43e RAC rang du 17/01/1917 (J.O. du 12/02/1917), capitaine de réserve à titre définitif le 11/07/1917. Capitaine 5e batterie (11/02/1917 et 01/01/1918) d'après les JMO régimentaires.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 143 (Les Eparges 22/06 1916 - 27/03/1917)
Mis en congé illimité de démobilisation le 30/03/1919. Affecté à l'EM d'artillerie de la 10e armée par décision ministérielle du 25/03/1919. Affecté au 111e RAL (J.O. du 13/01/1926). Affecté au centre de mobilisation d’artillerie n°10 (J.O. du 03/03/1928 et J.O. du 27/07/1929). Rayé des cadre le 12/01/1936.
Cité à l'ordre du corps d'armée (1916), cité à l'ordre du régiment (1918)
Adresses connues : Paris, 27 rue Rodier (1907) ; Rouen 17 rue Victor Hugo (1910) ; Rouen, 14 boulevard Cauchoise (1914) ; Rouen, 5 rue Canteleu (1934).
COMMUNEAU Marcel (Beauvais 1885 - Beauvais 1971)
Lieutenant au 11e régiment d'artillerie de campagne détaché comme observateur à l'escadrille C4 (25/04 - 20/08/1915) ; Etat-major du 3eme CA (artillerie) à partir de cette date.

Registre de matricule subdivision de Beauvais classe 1905 n°1531. Engagé volontaire pour 4 ans à la mairie du 3e arrondissement de Paris au titre d'élève de l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures (major en 1904). Nommé sous-lieutenant de réserve le 11/08/1907. Passé dans la réserve de l'armée active le 01/10/1908 affecté au 22e régiment d'artillerie avec une première période d'exercice du 07/05 au 30/05/1910. Affecté au 11e régiment d'artillerie de campagne en 09/1910, il accomplit une seconde période d'exercice du 26/02 au 13/03/1912. Promu lieutenant de réserve le 02/04/1912 pour prendre rang au 13/03/1912. Joueur de rugby, capitaine du Stade Français, 21 sélections en l'Equipe de France (1906-1913) dont 18 en tant que capitaine (consultez les pages du forum "Pages 14-18 mesdiscussions.net" consacrées aux rugbymen pendant la grande guerre).
Rappelé à l'activité arrivé au corps du 11e RAC au grade de lieutenant le 06/08/1914. Pris en subsistance le 09/05/1915 en tant qu’observateur à l'escadrille C4. Blessé le 10 juillet 1915 lors d’une chute d’avion à la suite d’une panne de moteur à Berles-Monchel (Pas de Calais), évacué du 12 au 26 juillet. Rentré à l’escadrille C4 il est transféré le 20/08/1915 à l'état-major du 3eme CA (artillerie). Promu capitaine le 24/10/1916. Passé à l'état -major de l'artillerie d'assaut le 25/04/1917. Chevalier de la légion d'honneur, Croix de guerre 2 citations.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 18 (L'Escadrille C4 - été 1915).
Mis en congé de démobilisation le 12/03/1919, affecté au 501e RAS le 10/02/1920, au 503e RCC le 14/10/1920, puis au CM d'artillerie n°303 le 04/05/1929. Rayé des cadres le 15/10/1929. Directeur de la société Communeau et Cie, fabricant de couvertures à Beauvais et Herchies (Oise) absorbée en 1930 la Manufacture française de tapis et couvertures
CONSTOUR
43e RAC 3e groupe, 9e batterie, 1e section

Identifié dans les légendes de l’album : p. 32 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915)
CORDIER Alphonse Auguste (Bois-Guillaume 1890 - Rouen 1960)
1er Canonnier servant, 43e RAC 3e groupe, 9e batterie, 1e section, 4e pièce

Registre de matricule subdivision de Rouen Nord classe 1910 n°1580. Menuisier à l'incorporation le 10/10/1911 au 43e RAC, promu 1er canonnier servant le 26/11/1912. Rayé des contrôles le 09/11/1913. Mobilisé le 03/08/1914 au 43e RAC, blessé le 28/05/1916 à Verdun [info JMO et carnet de R. Tronsson mais pas trace dans registre de matricule], blessé à son poste de combat par éclat d'obus à la cuisse et bras gauche le 20/09/1916 dans la Meuse [info sur registre de matricule, mais pas trace dans JMO], rayé des contrôles le 14/02/1919 après avoir effectué l'ensemble des campagnes du 43e RAC d'août 1914 à novembre 1918.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 32 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 28 mai 1916 blessé (Verdun 23/03 - 20/06/1916)
Mis à disposition du Réseau de l'Etat, gare de Sotteville le 13/02/1919. Classé affecté spécial de la 4e section de chemin de fer de campagne (subdivisions complémentaires) comme employé provenant de l'administration des Chemins de fer de l'Etat du 13/02/1919. Maintenu dans sa position d'affecté spécial en qualité de visiteur à Rouen rive-droite, du réseau de l'Etat 'Instruction ministérielle du 04/10/1926). Dégagé de toutes obligations militaires le 15/10/1939.
Une citation à l'ordre du régiment. Médaille militaire (décret du 23/02/1961 - J.O. du 10/03/1961 [décédé à Rouen le 01/11/1960]).
"A servi dans une batterie de tir qu'il n'a quitté que parce qu'il a eu trois frères tués (avis du corps du 01/09/1919)" [or seuls deux frères connus : Gaston Ernest, soldat de 2ème classe au 39e RI, porté disparu le 22 août 1914 (Bihorel 1892 - Châtelet 1914) Registre de matricule : subdivision de Rouen nord, classe 1912 n°1556 et Alfred Ernest, soldat de 2ème classe au 24e RI , porté disparu le 1er juin 1916 au bois de la Caillette (Bois-Guillaume 1896 - Vaux 1916) Registre de matricule : subdivision de Rouen nord, classe 1916 n°2640].
Marié à Rouen, le 12 février 1917 avec Marie Louise Eugénie Linden. Adresses connues : Rouen n°54 rue Saint-Romain, Rouen n°153 rue Beauvoisine (1913), Rouen n°26 rue Saint-Nicaise (1956)
CORRIGEUX
Brancardier 43e RAC 3e groupe

Identifié dans les légendes de l’album : p. 133 (Verdun 29/03 – 20/06/1916), 175 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917)
Cité à l'ordre du régiment (1918) : brigadier brancardier Etat-major 43e RAC
CREANT
43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 20 novembre 1916 (Les Eparges 22/06/1916 - 27/03/1917) ; Répertoire p. 134-135
CUVIGNY Georges Adrien (Saint-Pierre-Sur-Dives 1882 – Falaise 1953)
Lieutenant 24e RI

Registre de matricule bureau de Falaise classe 1902 n°305 (visionneuse p.360). Employé de commerce, incorporé au 132e RI le 16/11/1903 en tant que soldat de 2e classe; 1ère classe le 24/08/1904 ; caporal le 26/09/1904 (même régiment). Envoyé dans la disponibilité le 18/09/1906. Accompli deux périodes d'exercices au 119e RI (Lisieux) 01-23/09/1909 et 18/04-04/05/1911, mobilisé au 119e RI arrive au corps le 03/08/1914. Nommé sergent le 17/10/1914, adjudant de bataillon le 21/11/1914. Passé au 24e RI le 17/07/1916. Promu sous-lieutenant à titre temporaire le 31/07/1916, promu lieutenant à titre temporaire le 27/07/1918. Envoyé en congé illimité le 7/03/1919. Passe dans l'armée territoriale affecté au 17e régiment territorial d'infanterie le 08/11/1919. Croix de guerre avec étoiles de bronze et d'argent : une citation à l'ordre du régiment, deux à la l'ordre de la division.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 209, 210, 216 (Aronde et Matz 21/06-8/09/1918)
Promu sous-lieutenant à titre définitif par décret du 09/11/1920 pour prendre rang au 21/11/1917, promu lieutenant à titre définitif par décret du 25/11/1920 pour prendre rang au 05/05/1920. Passé au Centre de mobilisation d'Infanterie n°24 le 01/04/1928, puis au CMI 22 le 11/06/1929. Nommé capitaine de réserve à dater du 25/06/1930, maintenu dans les cadres à sa demande par décision ministérielle et affecté au CMI 33 le 26/01/1932. Rappelé à l'active CMI 33 (Cherbourg) le 26/08/1939 - Fait prisonnier est rapatrié d'Allemagne comme grand malade le 14/12/1940. Démobilisé à Perpignan le 07/01/1941. Se retire à Falaise en tant que négociant en faïences et verreries.
Marié le 07/07/1907 à Calais à Marthe Louise Leriche. Adresses connues : 11 rue Dampierre, Calais (1908) ; rue Saint-Gervais à Falaise (1914) ; rue Gambetta à Falaise (1932). Promu Chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur le 10/10/1930.
DALLEMAGNE
43e RAC 3e groupe

Identifié dans les légendes de l’album : 126, 131 (Verdun 29/03 – 20/06/1916), 141 (Les Eparges 29/03 - 20/06/1916), 175 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917)
DANNAUD Marcel Léon Jean-Baptiste (Limoges 1890 - )
Sous-lieutenant 43e RAC 3e groupe

Registre de matricule, 6e bureau de la Seine, classe 1910, matricule n°552. Publiciste à l'incorporation, domicilié à Paris, 8 rue Say. Arrivé au corps du 7e régiment de chasseurs à cheval le 01/10/1912. Brigadier le 28/02/1913, maréchal des logis le 09/11/1913.
Ayant suivi un cours d'instruction à l'école militaire d'artillerie, nommé aspirant d'artillerie à titre temporaire pour prendre rang du 25/08/1917 et affecté au 43e RAC (J.O. du 19/08/1917). Promu sous-lieutenant à titre temporaire le 15/11/1917 (Etat-major du 3e groupe au 1er janvier 1918). Blessé le 16/10/1918 au cours d'une reconnaissance, plaie de l'arcade sourcilière droite par éclat d'obus. Détaché au service d'information de la VIe armée par note du GQG du 14/12/1918.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 190, (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918), p. 200 (Secteur Champagne 18/01-14/03/1918)
Promu sous-lieutenant à titre définitif décret du 24/05/1919 (J.O. du 28/05/1919) et détaché au GQG section information Luzarches. Mis en congé illimité de démobilisation le 11/08/1919. Passé au 22e RAC le 01/09/1919. Sous-lieutenant (réserve) affecté par décision ministérielle du 01/03/1923 au 22e RAC (J.O. du 02/03/1923). Promu au grade de lieutenant de réserve pour prendre rang du 22/11/1922 même affectation (J.O. du 31/10/1923). Le 22e régiment d'artillerie dissous, affecté au 43e RAC par décision ministérielle du 01/02/1924 (J.O. du 02/02/1924). Affecté au 47e régiment d'artillerie le 17/03/1925 (J.O. du 19/03/1925). Affecté au 25e régiment d'artillerie le 27/04/1927 (J.O. du 29/04/1927), affecté à l'état-major du 32e corps d'armée, 25e rég. (J.O. du 12/07/1928). Affecté au CMA n°27 à compter du 01/12/1928. Affecté au CMA n°7 à compter du 01/02/1929. Affecté au 7e bataillon d'ouvriers d'artillerie le 22/04/1931. A accompli une période d'instruction au 4e RAD du 02 au 27/07/1931. A accompli une période d'instruction au 188e RA du 8 au 28/07/1932. Promu capitaine de réserve le 08/12/1933, rang du 21/12/1933 (J.O. du 24/12/1933). A accompli un stage de 5 jours du 19 au 23/10/1937 à l'EM de la 7e région. Convoqué pour une période d'instruction du 22/09 au 03/10/1938. Affecté aux services spéciaux du territoire de la 7e région le 24/03/1939.
A droit au port individuel de la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre, 3 citations :1 à l'ordre du régiment et 2 à l'ordre de la division (1918). Promu chevalier dans l'Ordre de la légion d'honneur (J.O. du 30/12/1930).
Administrateur de la société des secours mutuels Association de la presse française à Paris en 1931 (J.O. du 01/09/1931) en est le président (1960-1969) (Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris).
Adresses connues : Paris, 4 rue Say (1919) ; Paris, 10 rue du Laos (1925).
DÉJEAN Léopold Marius ( 1879 ? - ) [info Stéphan Agosto]
Capitaine 74e RI 2e bataillon

Classe 1899
Sergent-major, 8e Cie au 74e R.I., en 1909. Parti comme adjudant à la mobilisation, 7e Cie. Blessé (balle à la cuisse) le 29.08.1914 (Guise). Evacué. Adjudant-chef, 7e Cie, au 9.12.1914 (rentrant au corps ce jour). Nommé sous-lieutenant le 5.03.1915, 7e Cie. Lieutenant, 7e Cie, au 20.5.1915. Lieutenant commandant la 7e Cie au 31.03.1916. Promu capitaine à TT le 25.03.1916 (Journal de Rouen du 9.04.1916). Prend provisoirement le commandement du II/74e le 6.04.1916 (mort du commandant Aubry). Capitaine commandant la 7e Cie au 20.05.1916. Blessé le 24.05.1916. Commande le II/74e (sans doute en intérim) au 13.10.1916. Capitaine commandant la 7e Cie au 1.06.1917, au 03.1918. Blessé le 18.07.1918. Prend le commandement du III/74e le 15.09.1918, en remplacement du commandant Spacenski, évacué, jusqu’à son retour le 13.10.1918. Capitaine commandant la 7e Cie au 13.10.1918. Capitaine adjoint au colonel, au 25.10.1918. [info Stéphan Agosto]
Identifié dans les légendes de l’album : p. 198 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Muté au 39e R.I. à compter du 16/02/1920, suite à la dissolution du 74e RI (J.O. du 13/03/1920). Prend sa retraite le 10.07.1931, comme chef de bataillon au 39e R.I. Rayé des cadres le 26.07.1936. [info Stéphan Agosto]
Marié à Rouen le 6.09.1906. [info Stéphan Agosto]
DELAMARE Charles
(rencontré à Nubécourt, Meuse)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 31 mai 1916 (Verdun 23/03 - 20/06/1916)
DELAMOTTE Maurice Georges (Notre-Dame-du-Vaudreil 1884 - Rouen 1949)
Brancardier 43e RAC 3e groupe

Registre de matricule, bureau de Rouen nord, classe 1904, n°1248. Exerçant la profession de caissier à l'incorporation au à l'incorporation au 11e régiment d'artillerie le 09/10/1911, 2e canonnier conducteur. Nommé 2e canonnier servant le 02/11/1905. Passé au 35e régiment d'artillerie le 12/05/1906. Soldat musicien le 21/09/1906. Envoyé dans la disponibilité le 28/09/1907. Passé au 11e régiment d'artillerie y accomplit une période d'exercices du 28/11 au 20/12/1910. Passé au 43e RAC, y accomplit une période d'exercices du 18/08 au 03/09/1913.
Mobilisé le 03/08/1914. Cité à l'ordre du régiment n°5 du 17/01/1919 : "Au front depuis le début de la campagne, brancardier animé du plus bel esprit de sacrifice, s'est distingué notamment à Hanzinelle le 23 août 1914 et à Verdun en avril et en mai 1916 par son courage calme et sa belle attitude au feu employé ensuite comme secrétaire à l'état-major du régiment a toujours fait preuve du plus entier dévouement et y a rendu les plus appréciés services."
Identifié dans les légendes de l’album : p. 77 (Artois 23/05 – 25/10/1915), 133 (Verdun 29/03 – 20/06/1916)
Convalescent pour bronchite du 31/01 au 06/03 1919. Mis en congés illimités de démobilisation le 14/03/1919 Réformé définitivement, pension temporaire de 50% par la commission de réforme de Rouen du 20/03/1924 pour sclérose des sommets imputable au service, déjà réformé définitivement, pension temporaire ivalidité de 15% par la commission de réforme de Rouen du 22/10/1925 pour sclérose des sommets imputable au service. Déjà réformé définitivement avec pension temporaire invalidité de 25% par la commission de réforme de Rouen du 25/03/1926 pour sclérose des sommets emphysème imputable au service. Déjà réformé déninitivement n°1 pension permanente invalidité 15% par commission de réforme de Rouen du 03/01/1928 pour bronchite chronique et emphysème imputable au service. Admis à une pension de 360 francs par arrêté en date du 25/07/1928 avec entrée en jouissance du 20/03/1928.
Cité à l'ordre du régiment (1919)
Marié à Rouen le 05/02/1921 avec Amélie Irénéen Juliette Thebret ?. Adresses connues : Dieppe ; Sotteville-lès-Rouen, 3 impasse Bocquet (1907) ; Rouen, 16 rue de la Salle (1928)
DELAYGUE Adolphe André Marcel (Pithiviers 1883 – Rouen 1956)
Lieutenant puis capitaine 43e RAC 3e groupe

ici à droite aux côtés de son frère lieutenant
au 20e bataillon de chasseurs à cheval (cf. ci-dessous)
Registre de matricule bureau de Blois, classe 1903, n°1597. Incorporé au 30e Régiment d’artillerie 12e batterie, 2e Cc le 15/11/1904, 9e batterie brigadier le 04/04/1904, puis même affectation maréchal des logis 07/10/1905. Ecole d’artillerie et du génie sous-officier élève officier 1908. Affecté au 33e régiment d’artillerie, 4e batterie sous-lieutenant 01/10/1909 lieutenant 2e le 01/10/1911.
Affecté au 43e régiment d’artillerie de campagne, lieutenant en 2e, 8e batterie le 24/04/1912 (même affectation août 1914). Capitaine à titre temporaire commandant la 7e batterie le 15/091915 -le 4/08/1915 (JMO). Capitaine à titre définitif le 04/041916.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 9 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915), 9, 10 59 (Artois 23/05 - 25/10/1915), 6, 11, 109, 113 (Front de la Somme 25/10/1915 - 28/03/1916), 7, 139, 141, 143, 144, 146 (Les Eparges 22/06 1916 - 27/03/1917), 156, 157, 166 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917), 11, 183, 184, 187 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918), 194, 199 (Secteur de Champagne 14/03– 14/03/1918)
Affecté à l’Etat-major de l’AD5 adjoint au Colonel commandant le 16/01/1919. Chef d’escadron 25/03/1919. Chef d’état-major à l’état-major de la 3e Région 26/07/1919. Etat-major du 3e Corps d’armée 26/07/1919 (adresse connue en 1925 : 3, rue Guy de Maupassant Rouen). Chef d’escadron du 103e régiment d’artillerie lourde le 24/01/1929. Etat-major part. Commandant le CMA 23 (Rouen) le 09/02/1934. Admis à la retraite au grade de chef d’escadron le 09/04/1939 (adresse connue en 1939 : 18 rue Crépier à Rouen).
Deux citations à l’ordre de la division, une à l’ordre du corps d’armée. Croix de Guerre. Chevalier de la Légion d'Honneur 28 février 1924 , Officier 7 avril 1939 (base Léonore dossier 19800035/268/35778). Croix de guerre belge 26 février 1919.
Marié le 9 avril1920 à Suzanne Poussard (Paris 8e ?) (4 enfants : 1 garçon, 3 filles)
Adolphe Delaygue est reconnaissable dans l'Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 (pour la mise en contexte voir : Le 43e RAC de Rouen à Caen) :

Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 - coll. verney-grandeguerre
"Les officiers" : au dernier rang, au centre

Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 - coll. verney-grandeguerre
"8e Batterie" : au premier rang, le cinquième à partir de la gauche
DELAYGUE Paul Louis
Lieutenant au 20e régiment de chasseurs à cheval

ici à gauche aux côtés de son frère
capitaine au 43e RAC (cf. ci-dessus)
Sous-officier réserviste au 20e régiment de chasseurs à cheval promu sous-lieutenant de réserve et détaché régiment d’infanterie de Blois (313e RI) le 29/06/1912 (J.O. du 02/07/1912). Promu au grade de lieutenant rang du 15/07/1915 20e régiment de chasseurs à cheval, détaché au 313e régiment d’infanterie (J.O. du 27/07/1915).
album p. 144 (Les Eparges 22/06 1916 - 27/03/1917)
20e régiment de chasseurs à cheval, détaché à l’administration supérieure de la Sarre est classé E.M.P. (rattaché au 12e régiment de chasseurs) le 16/01/1920 (J.O. du 17/01/1920). Lieutenant de l’état-major particulier détaché au 12e régiment de chasseurs, en congé de deux ans à Sarrebrück (compagnie des mines domaniales de la Sarre) passe au 18e régiment de chasseurs par décision ministérielle du 15/05/1920 (J.O. du 20/05/1920). Lieutenant de réserve du 18e régiment de chasseurs est affecté au service éventuel des remontes de la 20e région décision ministérielle du 22 septembre 1924 (J.O. du 01/10/1924). Promu au grade capitaine (réserve) service éventuel des remontes de la 20e région le 01/07/1929 pour prendre rang du 25/06/1929 (J.O. du 18/07/1929).
DELHOMME E.
Lieutenant 24e RI

Armée active. Sous-lieutenant nommé lieutenant à titre temporaire le 01/07/1918 rang du 15/06/1918 (J.O. du 10/07/1918).
Identifié dans les légendes de l’album : p. 211 (Aronde et Matz 21/06-8/09/1918)
DELMAS
43e RAC 3e groupe (membre du groupe médical, infirmier ou brancardier ?)

Identifié dans les légendes de l’album : 126 (Verdun 29/03 – 20/06/1916)
DEREE Benjamin
2ème canonnier conducteur, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie classe 1909 (boucher à l’incorporation)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 142-143
DESBOIS Maurice (Escures-sur-Favières 1892 - )
2ème canonnier conducteur, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie, classe 1912 (cultivateur à l’incorporation). Registre de matricule bureau de Falaise, classe 1912 n°229 (visionneuse p. 362)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 142-143
DESCHAMPS
Infirmier 43e RAC 3e groupe

Identifié dans les légendes de l’album : p. 4, 32 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915), p. 74 (Artois 23/05 – 25/10/1915), 133 (Verdun 29/03 – 20/06/1916), 8, 141 (Les Eparges 29/03 - 20/06/1916)
DESPRES Romuald
chef d’orchestre de la municipalité de Thézy (Somme)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 26 octobre 1915 (Front de la Somme 25/10/1915-28/03/1916)
DEVINOY Pierre Eugène (Creil 1893 - )
Sous-lieutenant 43e RAC 3e groupe

Registre de matricule, bureau de Versaille, classe 1913, matricule n°5549. Elève originaire de Franconville, entré à l’entrée de l'Ecole centrale des arts et manufactures et ayant demandé a effectuer son service militaire après sa sortie, affecté au 42e RAC (J.O. du 03/09/1911) ; Engagé volontaire pour 5 ans le 01/10/1911 à Paris, mairie du 3e arrondissement (42e RAC). Diplôme d'ingénieur accordé en 1914 (J.O. du 24/07/1914), nommé brigadier le 24/09/1914. Promu sous-lieutenant à titre temporaire passé du 42e au 43e régiment d'artillerie le 28/01/1915 (J.O. du 30/01/1915 ; L'Ouest-Eclair du 31/01/1915). Arrive aux armées en provenance du dépôt du 43e RAC le 15/041915, affecté le 03/05/1915 à la 7e batterie. Affecté à la 8e batterie le 04/081915. Passe ensuite à l’Etat major du 3e groupe (y est le 01/02/1917 JMO). Nommé sous-lieutenant à titre définitif le 08/11/1916 (J.O. du 15/11/1916) rang du 01/05/1915 (J.O. du 18/12/1917). Promu au grade de lieutenant à titre temporaire le 05/08/1917 pour prendre rang le 02/08/1917 (J.O. du le 01/05/1917), puis pour prendre rang du 01/05/1917 (J.O. du 18/18/1917).
Identifié dans les légendes de l’album : p. 9, 59 (Artois 23/05 - 25/10/1915), 8, 11, 109, 112 (Front de la Somme 25/10/1915 - 28/03/1916), 7, 137, 139, 141, 145 (Les Eparges 22/06 1916 - 27/03/1917), 158, 162, 166, 177 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917), 11, 182, 183, 184, 190 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918), 194 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Mis en congé illimité de démobilisation le 16/08/1919, maintenu pour la mobilisation au 43e RAC. Inscrit au tableau d'avancement pour 1927 pour le grade de capitaine au 43e RAC (n°94). Passé au centre de mobilisation d'artillerie n°3 le 01/06/1928, centre de mobilisation d'artillerie n°303 le 03/08/1933 (J.O. du 04/08/1933). A accompli une période d'exercices au 353e RACP du 04 au 24/03/1935 puis une période de 10 jours au 11e RA du 07 au 16/04/1938. Maintenu dans les cadres à sa demande. Proposé pour la radiation des cadres par la commission de réforme d'Evreux en date du 03/05/1940 pour [pleurectomie ?] gauche.
Croix de guerre, 2 citation : 1 à l'ordre du régiment (1916), 1 à l'ordre de la division (1918).
Ingénieur électricien. Adresses connues : Paris, 176 rue du Faubourg Saint-Denis (1919) ; Paris, 14 Quai d'Orléans (1938)
Voir ? : Pierre Eugène Devinoy, et de Paula Maria Van Landghem, parents de Pierre Joseph Devinoy (architecte, école des Beaux Arts matricule 1107) né à Paris 15ème le 28 avril 1922.
DIDRY Jules Marie Joseph (Boulogne-sur-Mer 1891 - )
Médecin auxiliaire 43e RAC 3e groupe

Registre de matricule, 2e bureau de la Seine, classe 1911, matricule n°1835. Etudiant en médecine, externe des hôpitaux de Paris, domicilié à Paris, 7 rue d'Alleray. Incorporé le 10/10/1913 au 74e RI soldat de 2e classe. Passé dans la réserve de l'armée active le 01/10/1915, caporal infirmier. Nommé Médecin auxiliaire (7 inscriptions) le 16/01/1916 (maintenu au 74e RI 1ère compagnie). Evacué le 05/12/1916 pour anthrax à la nuque rentré au corps le 01/01/1917. Nommé sous-aide major le 03/07/1917 (74e RI) [info Stéphan Agosto]. Passé au 43e RAC le 22/08/1917,remplace Le Cars au 3e groupe. Passé à la réserve du personnel sanitaire de la 3e armée à Creil le 28/12/1917.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 2 (introduction), p. 11, 182, 183, 192 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918).
Passé au 12e régiment d'infanterie territoriale le 28/12/1918. Passé au 115e régiment d'infanterie le 24/01/1919. Passé à la 22e section d'infirmiers militaires le 21/01/1919. Mis en congé de démobilisation le 27/08/10919. Nommé au grade de Médecin aide-major de 2e classe de réserve le 17/07/1923 et affecté au gouvernement militaire de Paris (J.O. du 26/07/1923). Nommé au grade de médecin aide-major 1ère classe (réserve) même affectation à dater du 18/03/1927 (J.O. du 12/06/1927). Médecin lieutenant, région de Paris (J.O. du 16/05/1936). Effectue une période d'exercice au CR du Val de Grâce du 20 au 26/09/1936. Promu au grade de médecin capitaine le 12/07/1937 (J.O. du 14/07/1937)
Croix de guerre, 3 citations : 1 à l'ordre de la division (1914), 1 à l'ordre du corps d'armée (1916), 1 à l'odre de l'armée (1916) (J.O. du 03/08/1916) . Croix de guerre Belge. Chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur (1936) (J.O. du 30/12/1936).
Adresses connues : Paris, 19 boulevard Pasteur (1913) ; Paris, 32 Boulevard de Rochechouart (1927). Marié à Paris 18e, le 29 avril 1933 à Cécile Marthe Pinel
DINDONNEAU
(43e RAC, 3e groupe, 9e batterie ?)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 142-143
DOMMANGET Louis Cyrille (Vanault-le-Châtel 1881 – Caen 1944)
Sous-lieutenant puis lieutenant 43e RAC 3e groupe

Registre de matricule bureau de Châlons-sur-Marne, classe 1901, n°32 (visionneuse p. 70).. Engagé volontaire pour quatre ans le 22/11/1901 à Châlons-sur-Marne. Arrivé au corps du 22e RAC le 23/11/1901 matricule n°2386. Brigadier le 25/11/1902, maréchal des logis le 11/07/1904. Rengagé pour deux ans le 23/10/1905, maréchal des logis fourrier le 01/11/1906. Regagé pour trois ans le 11/09/1907. Maréchal des logis chef le 31/05/1908. Rengagé pour deux ans le 19/11/1910.
Passé au 43e RAC le 01/01/1911. Nommé adjudant le 01/07/1912, rengagé pour deux ans le 11/11/1912. Nommé adjudant chef le 01/07/1914. Promu sous-lieutenant par décret du 26/10/1917 pour prendre rang le 30/09/1914. Promu lieutenant à titre définitif JO du 30/10/1917 pour prendre rang au 30/09/1916. Affecté à la 9e batterie (y est présent au moins du 28/05/1915 au 01/02/1917 cf. JMO régimentaires). Croix de guerre, trois citations (1 à l'ordre du régiment, 2 à l'ordre de la division). Chevalier de la Légion d'honneur tableau spécial JO 10/07/1920.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 6, 8, 10, 11 (Introduction), 10, 41 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915), 6, 8, 59, 63, 76, 83 (Artois 23/05 - 25/10/1915), 11 (Front de la Somme 25/10/1915 - 28/03/1916), 137, 145 (Les Eparges 22/06 1916 - 27/03/1917), 186 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918)
Promu capitaine par décret du 23/12/1923, chef de section du matériel du C.M.A. n°3 à Caen à compter du 28 juin 1928. Admis à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 09/08/1934. Nommé capitaine de réserve, maintenu au C.M.A. n°3 à Caen. Se retire à Caen 70, rue de Vaucelles. Chef de section de la défense passive, décède au PC n°5 (rue de Falaise) lors des bombardements de la ville le 6 juin 1944.
Marié le 07/08/1909 à Versailles avec Fanny Charlotte FILLEUL (Connéré 1879 - Caen 1944), fait également partie des victimes civiles des bombardements de Caen le 06/06/1944.
DONNELEY Louis François (Le Havre 1886 - Grasse 1979) [DONNELAY Album et citation]
Infirmier 43e RAC 3e groupe

Registre de matricule : bureau du Havre classe 1906 n°2088. Commis à l'incorporation, dirigé le 2 octobre 1907 sur le 11e régiment d'artillerie, canonnier 2e classe le 09/10/1907. Passé au 22e régiment d'artillerie le 01/02/1908. Renvoyé dans ses foyers le 25/09/1909.
Rappelé sous les drapeaux le 1er août 1914. Affecté au 43e RAC. Blessé à Douaumont le 28 mai 1916 par éclat d'obus, rotule du genou droit : ankylose. Raccourcissement de deux centimètre du membre inférieur droit, atrophie de 0,07 cm de la cuisse et deux à la jambe. Admis à faire valoir ses titres à la pension de retraite par décision ministérielle du 22 décembre 1917.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 32 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915), 131 (Verdun 29/03 – 20/06/1916)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 28 mai 1916 blessé (Verdun 23/03 - 20/06/1916) ; Répertoire p. 134-135
Marié au Vésinet le 12/10/1917 avec Lucie Albertine Thérèse Karl.
Adresses connues : Le Havre, 20 rue de Neustrie (1906), Paris 27 avenue Lemercier, Folkestone, Caversham 10 Cheriton (1910), Folkestone (GB) 13 rue Georges Lane (1917), Paris, 5 rue Rousseau (1949),
Cité à l'ordre de la 5e DI (1917) ; Médaille militaire (1926), Médaille interalliée de la Victoire (1935).
DUBOIS Paul Félix (Cormeilles-en-Parisis 1891 – Hanzinelle 1914)
Maître-pointeur, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie, mort pour la France
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 24 août 1914 Tué à l'ennemi (Mobilisation Campagne de Belgique 02-24/08/1914)
DUBOC
43e RAC 3e groupe

Identifié dans les légendes de l’album : p. 141 (Les Eparges 29/03 - 20/06/1916)
DUBOSC
24e RI

Identifié dans les légendes de l’album : p. 217 (Aisne et Sissonne 09/09-11/11/1918)
DUPONT Désiré Maximin (La Feuillie 1888 - Rosay-sur-Lieure 1964)
Infirmier 43e RAC 3e groupe 7e batterie

Registre de matricule, bureau de Rouen sud, classe 1908, n°1254. Garçon épicier à l'incorporation au 9e régiment de dragons soldat de 2e classe le 01/10/1908. Envoyé en congés le 25/09/1911. Placé dans la disponibilité au 43e RAC, y effectue une période d'exercices du 25/02 au 19/03/1913. Mobilisé de 01/08/1914, arrivé au corps du 43e RAC le 16/08/1914.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 133 (Verdun 29/03 – 20/06/1916), 8, 141 (Les Eparges 29/03 - 20/06/1916)
Croix de guerre, cité à l'ordre du régiment (1919), médaille interalliée (1935)
Envoyé en congés illimités de démobilisation le 22/07/1919. Réaffecté au 43e RAC le 01/06/1921. Placé dans la position sans affectation le 01/08/1927. Affecté CMA 908, 33e régiment d'artillerie le 01/10/1935.
Se retire à Rosay (1921-1930). Peintre décorateur (1924), marié à Neuilly-sur-Seine le 10/10/1917 avec Marthe Anna Rabaron, deux enfants jumeaux Max Pierre et Désiré Xavier, nés en 1920. Pour aller plus loin : (suivez ce lien)
DUPONT André Auguste Charles
Aide-major vétérinaire 2e classe 43e RAC 3e groupe

Originaire de Rennes, entré à l'école vétérinaire de Maison Alfort en 1905 (Recueil de médecine vétérinaire du 15 août 1905). Diplômé de l'Ecole vétérinaire de Maison Alfort (1910) installé à Caen (Recueil de médecine vétérinaire du 15 août 1910 et 15/11/1910). Vétérinaire auxiliaire de réserve au 7e régiment de chasseurs, nommé vétérinaire aide-major 2e classe et affecté au 43e RAC pour prendre rang du 01/04/1914 (J.O. du 10/04/1014). En fonction au 3e groupe du 43e RAC dès la mobilisation en août 1914. Remplacé par l'aide-major vétérinaire Leneveu (autome 1915 ?).
Identifié dans les légendes de l’album : p. 12 (Introduction), p. 5, 9, 37, 44-45, 47 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915), 6, 7, 10, 59, 60, 63, 95 (Artois 23/05 - 25/10/1915)
Vétérinaire 2e classe du 43e RAC, affecté au même grade aux troupes d'occupation du Maroc par décision ministérielle du 18/02/1916 (J.O. du 21/02/1916). Nommé au grade de vétérinaire aide-major 1ère classe (réserve) pour prendre rang du 02/08/1916 (J.O. du 09/07/1917). Muté au 14e régiment de hussards, hôpital vétérinaire d'Evreux par décision ministérielle du 10/07/1918 (J.O. du 14/07/1918). Nommé au grade de vétérinaire commandant (réserve) pour prendre rang du 25/03/1940 (Recueil de médecine vétérinaire d'avril1940).
Vétérinaire à Caen (1910-194..), Vice-président du Conseil régional de l'Ordre des vétérinaires de la région de Caen (1943) (Recueil de médecine vétérinaire de janvier 1943) ; Conseiller municipal de Caen (1935-) ; Officier du mérite agricole (J.O. du 07/08/1929).
Marié en 1910 à Victorine Thébault (L'Ouest-Eclair du 24/07/1910). Adresse connue Caen, 77 rue de Falaise (1922,1932) (L'Ouest-Eclair du 10/02/1932)
DURAND Jacques Henri Camille (Paris 1897 - Pau 1940)
Sous-lieutenant 43e RAC 3e groupe 7e batterie

Registre de matricule, 6e bureau de la Seine, classe 1917, n°2853. Engagé volontaire incorporé le 09/07/1915 au 37e régiment d'artillerie, 2e canonnier arrivé au corps le 13/07/1915. Nommé maréchal des logis le 13/02/1916, passé au 43e RAC le 12/06/1916. Nommé aspirant à titre temporaire à compter du 12/06/1916 et affecté au 43e RAC. Parti aux armées le 01/07/1916 3e groupe 9e batterie. Aspirant dont la nomination au grade de sous-lieutenant à titre temporaire affecté au 43e RAC le 01/04/1917 (J.O. du 15/04/1917). Arrivé le 01/04/1917 au 43e RAC 7e batterie (JMO régimentaire). Blessé à la main par éclat d'obus le 23/08/1918. Promu au grade de sous-lieutenant à titre définitif le 16/08/1918 pour prendre rang du 10/03/1918 (J.O. du 22/08/1918). Par décret en date du 08/10/1918 prend rang de sous-lieutenant à titre définitif à la date du 01/04/1917 (J.O. du 16/10/1918). Parti au cours de Joigny du 20/10/1918 au 30/03/1919.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 151, 156, 157, 177 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917), 186 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918), 194 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Nomination au grade de lieutenant à titre définitif (armée active) le 01/04/1919 (J.O. du 20/04/1919). Arrivé au centre de réparation de Nancy R.D.C. désigné pour suivre les cours de mathématiques spéciales de physique et chimie de Nancy. Dirigé sur le dépôt du 43e RAC r.d.c. le 23/09/1919. Entré à l'hôpital de Nancy le 24/09/1919. En congés sans solde de 2 ans à compter du 20/12/1919.
Se retire à Paris, 1, rue Vauvernagues (adresse de ses parents à l'incorporation). Candidat admis à l'Ecole polytechnique promotion X1920. Souscrit le 10/10/1920 un engagement spécial de 8 ans au service de l'Etat. Lieutenant d'active à titre définitif décret du 07/09/1921, rang du 22/03/1920. Arrivé à l'Ecole polytechnique le 11/12/1920, rend rang de lieutenant à titre définitif du 22/03/1920 (J.O. du 13/09/1921). Parti en congé de fin d'étude et rayé des contrôles de l'Ecole polytechnique le 01/08/1922.
Démissionnaire de l'armée active à compter du 01/10/1922. Notification ministérielle en date du 11/12/1922. Passé dans la réserve de l'armée coloniale le 26/04/1923, affecté au 6e RAC mis à disposition du commandant militaire de Soudan. Mis à disposition du commandant supérieur des troupes de l'Indo-Chine le 24/01/1925. Affecté au 5e RAC le 23/03/1925. Affecté à la compagnie de transport auto de Cochinchine le 10/03/1930. Nommé capitaine le 22/06/1931 pour prendre rang du 25/06/1931. Proposé radiation des cadres par la commission de réforme de Clermont-Frerrand du 06/10/1939 pour tuberculose pulmonaire bilatérale étendue évolutive (en séjour au sanatorium du Gravier à Enval).
Profession : Ing. TP. Société des caoutchoucs de Phuoc Hoa. Directeur de la plantation de Dak-Hir par Budop (Cochinchine) (1931). Adresses connues : Soudan français, Kouli-Roro (1922) ; Tranzault (1923) ; Paris, 39 rue Réaumur (1923) ; Saïgon, Bienhaa - Cochinchine (1931) ; Tranzault (1931).
Marié à Paris Xe, le 17/06/1932 avec Odette Caroline Marguerite VEYRIE de RECOULES (2 enfants ?)
Chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur (1930) (dossier base Léonore n°LH/867/5). Croix de guerre, a droit au port individuel de la fourragère du 43e RAC, 3 citations : 1 à l'ordre du régiment (1918), 2 à l'ordre de la division (1918).
DUVAL Victor Louis Jean (Saint-Quentin-les-Chardonnets 1869 – Vire 1955)
Beau-père de R. Tronsson
Maréchal des logis, 13e régiment d’artillerie de campagne AD10 (14/12/1914), 20e escadron du train (01/06/1915), libéré (30/11/1918). Registre de matricule, bureau d’Argentan classe 1889 matricule n°1374
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 136 (adresse à Paris)
DUVAL-MOLINIE [DUVAL Louis Jean (Saint-Quentin-les-Chardonnets 1869 – Vire 1955) et MOLINIE Berthe (Saint-Sever 1878 – Vire 1950)]
Beaux-parents de R. Tronsson
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 136 (adresse à Vire)
EDARD Bernard Isidore (Saint-Ouen-le-Brissoult 1892 – Hanzinelle 1914)
2ème canonnier servant, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie, mort pour la France
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 24 août 1914 Tué à l'ennemi (Mobilisation Campagne de Belgique 02-24/08/1914)
ENAULT Numa Georges Armand (Villers-sur-Mer 1894 - Caen 1954)
Brigadier, puis maréchal des logis, 43e RAC 3e groupe, 9e batterie

Registre de matricule subdivision de Lisieux classe 1914 n°102 (visionneuse p. 158). Cultivateur à Villers-sur-Mer, engagé volontaire pour 3 ans au 22e régiment d'artillerie le 07/04/1913. Passé au 43e RAC le 12/01/1914, promu brigadier le 27/05/1915, promu maréchal des logis le 08/06/1916.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 32 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 142-143
Envoyé en congé illimité le 25/08/1919. Affecté dans la réserve au 104e régiment d'artillerie lourde, passé au 43 RAC le 01/01/1924. Passé dans l'affectation spéciale au titre du tableau 3 comme conducteur de camion personnel de renforcement à la Compagnie électro-métallurgique de Dives-sur-Mer 05/12/1938, la rejoint le 06/09/1939. Passé dans la plus ancienne classe de la 2ème réserve comme père de 3 enfants le 17/01/1940.
Adresses connues : Pennedepie ferme de la côte (1922), Angerville (1925), Heuland ferme du manoir (1929), Bayeux,55 rue Sain-Jean (1929), Bayeux, 104 rue Saint-Jean (1936), Villers-sur-Mer villa Lechantier avenue de la gare (1938)
Croix de guerre à deux étoiles de bronze (2 citations à l'ordre du régiment) a droit au port de la fourragère aux couleurs de la croix de guerre à titre individuel.
EROUSSE
2ème canonnier conducteur, 43e RAC 3e groupe, 9e batterie
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 5 août 1914 (Mobilisation Campagne de Belgique 02-24/08/1914)
ETARD Henri Edouard (Berthouville 1892 - Bertrhouville 1937) [ETARD ou ESTARD dans l'album]
Maréchal des Logis 43e RAC 3e groupe 7e batterie

Registre de matricule bureau de Bernay, classe 1912 matricule n°184. Cultivateur à Berthouville (Eure) à l'incorporation. Engagé pour 3 ans à la mairie de Bernay le 28/03/1913 (a demandé le 30/10/1913 à être assimilé à la classe 1912). Arrivé au corps du 43e RAC, 2e canonnier conducteur le 29/03/1913 ; brigadier le 08/11/1913, Maréchal des logis le 24/09/1914. Blessé le 02/08/1916 par balle à l'omoplate gauche. Passé au 103e régiment d'artillerie lourde le 01/02/1917, blessé le 30/11/1917 par éclat d'obus, plaie pénétrante pied gauche. Envoyé en congés illimité de démobilisation le 22/08/1919, se retire à Rouen.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 33 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915), p. 90 (Artois 23/05 – 25/10/1915)
Affecté dans la réserve le 01/06/1921 au 31e RAC. Passé au 43e RAC le 01/01/1924, passé au centre de mobilisation d'artillerie n°3, le 01/06/1928. Passé dans la position sans affectation le 01/05/1930.
Réformé définitif n°1 à 100% imputable, séquelle plaie [...] hémithorax droit le 02/04/1916. Bacillose pulmonaire bilatérale à forme fibreuse 100%. Séquelles par aggravation d'une blessure de guerre (décision commission de réforme d'Evreux du15/01/1936. [...]. Déjà réformé définitif n°1 P.T. 100% pour "bacillose pulmonaire bilatérale suite de blessure, tachycardie" par commission de réforme de Rouen du 30/08/1937. Décédé le 23/05/1937.
Deux citations (1917), médaille militaire avec traitement (1932) - Mort pour la France (ne figure pas dans la base mémoire des Hommes).
EYMARD Louis Marie Maurice (Tarascon 1867 - 1941)
Lieutenant-colonel 43e RAC

Registre de matricule, subdivision de Marseille, classe 1887, n°987bis. Ecole polytechnique (X 1887), admis comme sous-lieutenant élève à l'Ecole d'application de l'artillerie et du génie le 01/08/1889. Nommé lieutenant en 2e au 19e régiment d'artillerie le 01/08/1891. Nommé lieutenant en 1er le 24/12/1894. Capitaine au 38e régiment d'artillerie le 12/07/1900. Capitaine au 4e régiment d'artillerie le 11/10/1902. Capitaine au 22e régiment d'artillerie le 08/07/1904 (membre de la commission de Versailles). Capitaine au 2e régiment d'artillerie le 27/09/1906. Capitaine au 36e régiment d'artillerie le 05/03/1909, Commission des expériences de Versailles à la disposition du général président la commission. 17e régiment d'artillerie faisant fonction de chef d'escadron (groupe de batteries à pied de Sissonne) le 23/03/1914. 1er régiment d'artillerie lourde le 01/07/1914, Chef d'escadron le 01/11/1914. Chef d'escadron au 4e régiment d'artillerie lourde le 01/04/1915. 103e régiment d'artillerie lourde le 01/11/1915.
Passé au 43e RAC adjoint au Lieutenant-colonel (AD5) le 25/04/1916. Chef d'escadron 25/04/1916. Promu lieutenant-colonel JO 19/02/1917 pour prendre rang le 22/01/1917 commandant le 43e RAC.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 186 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918)
Nommé le 23/05/1919 à EMR de l'artillerie, Président de la commission d'exposition de Calais. Nommé lieutenant-colonel à titre définitif le 25/03/1919. Affecté dans le même grade à la section technique de l'artillerie J.O. du 10 août 1921, prend possession de son poste le 16/08/1921.
Croix de guerre avec palme (3 citations à l'ordre du corps d'armée, 1 à l'ordre de la division, 1 du régiment). Chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur par décret présidentiel du 30/12/1911. Officier par ordre du général commandant en chef sous le n°3362, rang du 18/09/1918, n°10533 extrait provisoire (pas de dossier base Léonore).
FACKLER Louis Auguste [Fakler dans les légendes de l'album] (Braine 1892 - )
Sous-lieutenant puis lieutenant 43e RAC 7e batterie

Registre de matricule, 1er bureau de la Seine, Classe 1912, matricule n°5296. Elève à l'école Centrale des Arts et manufactures (1913) affecté au 22e Régiment d'artillerie (J.O. du 26/09/1913). Engagé volontaire pour 5 ans à la Mairie de Saint-Ouen le 08/10/1913. Arrivé au corps le 13/10/1913, brigadier le 01/07/1914, sous-lieutenant le 02/09/1914. Promu au grade de lieutenant de réserve pour prendre rang du 02/09/1916 et maintenu au 43e RAC (J.O. du 21/09/1916). Classé à l'Etat-major du groupement d'artillerie de campagne de la 5e D.I. le 05/03/1917.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 10, 47 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915), 6, 9, 10, 59, 63, 87 (Artois 23/05 - 25/10/1915), 4, 6, 11, 109, 113 (Front de la Somme 25/10/1915 - 28/03/1916), 7, 139, 141, 143, 144, 145, 146 (Les Eparges 22/06 1916 - 27/03/1917), 184 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918)
Promu au grade de capitaine de réserve pour prendre rang du 12/10/1918 (J.O. du 16/11/1918). Mis en congé sans solde le 12/02/1919. Mis en congé de démobilisation le 23/09/1919. Affecté dans la réserve au 43e RAC. Promu capitaine de réserve à titre définitif au 43e RAC le 23/12/1923 (J.O. du 13/01/1924). Inscrit au tableau d'avancement pour chef d'escadron (réserve) de 1923 (J.O. du 10/08/1923). En 1936, est placé dans la position hors cadre centre de mobilisation d'artillerie n°3, affectation spéciale au CM 421 (J.O. du 15/05/1936 et J.O. du 14/10/1937). Promu Chef d'escadron au rang du 10/07/1939 (J.O. du 12/07/1939).
Adresses connues : L'Ile-Saint-Denis, rue Lechâtelier (1919) ; Lille, 33 Boulevard Carnot (1922) ; Eppeville, sucreries réunies (1922) ; Rouen, rue Fontenelle (1923) ; Dompierre-en-Santerre (1924) ; L'Ile-Saint-Denis, Quai du Château (1927) ; Viroflay, 30 rue de la Saussaye (1936).
FAGES Henri Charles Albert (Lamelouze 1875 – Rouen ? 1953)
Adjudant puis sous-lieutenant 43e RAC 3e groupe

Registre de matricule subdivision de Nîmes classe 1895 n°1439. Affecté au 13e Régiment d’artillerie campagne en Tunisie (1896-1899) (2e CS 1896), brigadier (1897), Maréchal-des-Logis (1897). 3e bataillon d’artillerie à pied puis renvoyé en disponibilité (1899). Rengagé (1900) affecté au 13e Régiment d’artillerie au grade de Maréchal-des-Logis. Affecté au 12e régiment d’artillerie (même grade) en 1905 (campagne en Algérie novembre 1905-janvier 1906). Affecté au 11e régiment d’artillerie (même grade) en 1906. Adjudant même affectation 1909.
Affecté à ce grade au 43e RAC 4e batterie le 01/01/1911, promu sous-lieutenant à titre temporaire le 18/10/1914. Blessé près de la Ville-aux-Bois par éclat d’obus en procédant à proximité immédiate des lignes ennemies, au premier essais d’un nouveau canon de tranchée le 08/02/1915. Instructeur au dépôt de Caen (octobre 1915). Affecté à l’Etat-major du 3e groupe le 13 mars 1916 (arrive du dépôt). Promu sous-lieutenant à titre définitif rang du 28/06/1916, affecté à la 6e batterie le 16/09/1916. Nommé lieutenant à titre temporaire à l’Etat-major du 3e groupe 11/08/1917. Commandant les échelons 3e colonne de ravitaillement (même grade) le 7 juin 1918. Démobilisé le 31 décembre 1919.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 7, 139, 143, 144, 146 (Les Eparges 22/06 1916 - 27/03/1917), 179 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917), 186 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918), 194 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Chevalier de la Légion d’honneur 07/10/1917 (source Léonore dossier 19800035/15/1868) ; Croix de guerre, 2 citations : 1 à l’ordre du régiment, 1 à l’ordre de la division.
Marié à Rouen le 12/11/1910 à Jeanne Augustine Renard : 1 enfant (garçon). Adresses connues : Neaufles-saint-Martin (1921), Gisors (1944).
Henri Fages est reconnaissable dans l'Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 (pour la mise en contexte voir :Le 43e RAC de Rouen à Caen) :

Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 - coll. verney-grandeguerre
"Les adjudants et maréchaux des logis chefs" : au premier rang, le troisième à partir de la droite, képi relevé

Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 - coll. verney-grandeguerre
"Les sous-officiers" : au premier rang, le quatrième à partir de la droite, tenant une cravache dans ses mains

Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 - coll. verney-grandeguerre
"4e Batterie" : au premier rang, le quatrième à partir de la gauche
Henri Fages figure également sur un portrait de groupe d'un peloton, cliché pris au dépôt régimentaire de Caen et daté d'octobre 1915 :

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, peloton du 43e RAC (cliché daté au dos d'octobre 1915),
au centre, le sous-lieutenant Henri Charles Albert Fages
(carte-photo Royer, Caen - coll. verney-grandeguerre)
FANION
(43e RAC, 3e groupe, 9e batterie ?)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 142-143
FARS
(43e RAC, 3e groupe, 9e batterie ?)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 142-143
FAVEREAU Georges Placide Adèle (Pontarlier 1866 - Clermont-Ferrand 1951)
Colonel commandant l'AD5

Registre de matricule subdivision d'Autun classe 1888 n°641. Ecole polytechnique 1886. Nommé sous-lieutenant élève à l'Ecole d'application de l'artillerie et du génie 01/08/1888. Promu lieutenant en 2e au 22e régiment d'artillerie 01/10/1890. Affecté au 29e régiment d'artillerie 19/04/1893, promu lieutenant en 1er 02/10/1893. Promu capitaine en 2nd au 13e régiment d'artillerie 27/04/1897. Etat-major particulier, adjoint au Commandant de l'arrondissement de Bizerte 04/02/1899. Direction d'artillerie de Bizerte 01/02/1900. 3e bataillon d'artillerie à pied, Direction d'artillerie de Bizerte 04/01/1902. 3e bataillon d'artillerie à pied, 3e bataillon 12/10/1903.
Passé au 13e régiment d'artillerie puis au 37e régiment d'artillerie (12/1908). 1er groupe d'artillerie de campagne d'Afrique de la mobilisation au 01/06/1915, promu à cette date lieutenant-colonel. Lieutenant-Colonel commandant l'artillerie d'une division (1915). Commandant de l'Artillerie du 35e Corps d'Armée AC/35 (1916). Commandant de l'AD5 du 19/01/1917 au 03/03/1918, affecté à cette date à l'armée d'Orient.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 186 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918), 194 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Commandant l'artillerie du 1er groupement de divisions (1918), Commandant l'artillerie de l'armée du Levant à Beyrouth (1922), général de brigade (18/12/1923)
Chevalier dans l'ordre de la légion d'honneur 1904, Officier 1915, Commandeur 1918 (source base Léonore Dossier 19800035/15/1908).
FAMERY (voir : FRAMERY)
FEREMBACH Marcel Marie (Paris 1880 - Neuilly-sur-Seine 1967)
Lieutenant 43e RAC

Registre de matricule, 6e bureau de la Seine, classe 1900, matricule n°1678. Admis à l'Ecole centrale des arts et manufactures (1901) domicilié à l'incorporation à Paris, 23 rue Saint-Ferdinand. A contracté un engagement volontaire de 4 ans le 05/11/1901 à Paris, mairie du 3e arrondissement pour le 2e régiment d'artillerie. Arrivé au corps le 15/10/1901. Nommé sous-lieutenant de réserve au 2e régiment d'artillerie par décret du 01/10/1904 (Revue d'artillerie avril 1904). A accompli deux périodes d'exercices au 2e régiment d'artillerie, du 26/02 au 25/03/1906 et du 09 au 22/05/1907. Promu lieutenant le 20/09/1909 pour compter du 25/08/1909. Affecté au 43e RAC par décision ministérielle le 25/09/1910 (Revue d'artillerie octobre 1910). Maintenu dans le cadre des officiers de réserve en date du 08/06/1914.
Rappelé sous les drapeaux le 01/08/1914. Arrive au corps du 43e RAC, 3e groupe le 02/08/1914, lieutenant de réserve. Affecté à la 9e batterie (août 1914). Etat-major du 3e groupe, commandant le groupe des échelons (y est le 28 mai 1915). Passé dans l'armée territoriale et maintenu dans son affectation par décision ministérielle du 01/11/1916 (J.O. du 09/11/1916). Passé à l'Etat-major de l'artillerie du 3e CA le 23/03/1918.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 44-45, 49 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915), 6, 8, 11, 59, 63, 68 (Artois 23/05 - 25/10/1915), 9, 10, 109 (Front de la Somme 25/10/1915 - 28/03/1916), p. 179 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917)
Promu capitaine le 20/04/1918 et affecté au service des chemins de fer réseau P.O. le 08/01/1919. Mis en congés illimités de démobilisation le 09/03/1919. Mis à la disposition du Général commandant du 8e CA (service de l'(Etat-major) le 30/08/1920 (J.O. du 31/08/1920). A accompli une période d'exercices du 09 au 23/09/1929 à l'Ecole supérieure de guerre. Promu chef d'escadron le 20/12/1928 (J.O. du 09/01/1929), affecté au service d'état-major de la 8e région (1929) (J.O. du 08/06/1929) . Maintenu de droit dans les cadres sur sa demande au 23/07/1929). Chef d'escadron, rayé des cadres le 03/12/1940 (SHD cote GR 8YE 6559).
Un frère Robert André Marie Joseph Ferembach, sergent au 241e RI 18e compagnie, disparu à Fleury-devant-Douaumont (Meuse) le 27/06/1916 : tué à l'ennemi, Mort pour la France.
Marié en premières noces à Paris 16e le 26/12/1906 avec Marie Germaine Teillet-Laborie (2 enfants). Ingénieur aux études et à la construction des réseaux de chemins de fer (voies de 1m) du groupe Laborie (Emile Tite Teillet-Laborie son beau-père, en assume la direction). Il lui succède après son décès survenu le 26/12/1912, en tant que Directeur de différentes compagnies de chemin de fer départementales d'intérêt local (région de Constantine, département du Doubs, Seine-Maritime) ; Remarié après le décès de sa première épouse le 06/07/1920 avec Mathilde Louise Clarisse Marie Paulard (1 enfant). Son beau-frère Jean Teillet-Laborie (Ecole des Ponts-et-Chaussées 1914) prend la tête du groupe Laborie en 1919. M.M. Ferembach prend alors la direction de la Maison L. Ferembach et fils entreprise en menuiserie et parquets fondée par son père Louis Ferembach (1853 ? - 1933).
Adresses connues : Paris, 23 rue Saint-Ferdinand, domicile de son père et siège de l'entreprise Cité Ferembach, Paris 17e (1901) ; Besançon, 7 square Saint-Amour (1907) ; Ouville-la-Rivière (1908) ; Neuilly-sur-Seine, 7 rue Bertaux-Dumas ; Neuilly-sur-Seine, 1 rue de l'Ecole de mars (1919 ; Neuilly-sur-Seine, 5 rue du général de Lanzerac (1932).
Chevalier dans l'ordre de la Légion d'Honneur (Dossier Léonore cote 1900035/869/2142 non communicable)
FOIX voir TOIX
FOUQUET Ernest
2ème canonnier conducteur, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 142-143
FRAMERY [FAMERY]
43e RAC 3e groupe (canonnier servant 7e batterie ?)

Identifié dans les légendes de l'album: p. 160, 163, 166 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917)
Cité à l'ordre du régiment ? (1918)
FRANTZ Joseph (Beaujeu 1890 - Paris 1979)
sergent-pilote, escadrille V24
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 5 octobre 1914 (Front de l'Aisne 13/09/1914 - 22/05/1915)
FREIMULLER
(rencontré à Tincques, Pas-de-Calais)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : 15 septembre 1915 (Front de l'Aisne 13/09/1914 - 22/05/1915)
FREMONT Marie
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 136 (adresse à Caen)
FRESCONVILLE
43e RAC, 3e groupe, 9e batterie (échelon)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 134-135 blessé en mai 1916
GARNUCHOT Louis-Marie (Melun 1872 – Aprey 1945)
Capitaine 43e RAC 3e groupe

Engagé volontaire pour 3 ans à Paris le 20/10/1893 en tant qu’élève à l’Ecole Polytechnique promotion 1893. Sous-lieutenant élève à l’école d’application de l’artillerie et du génie à Fontainebleau 01/10/1895 ; lieutenant en 2e au 26e Régiment d’artillerie 1er novembre 1897 ; Ecole de cavalerie de Saumur 1900 ; lieutenant en 1er 26e Régiment d’artillerie le 12/07/1903 ; affecté au même grade au 10e régiment d’artillerie le 09/01/1907 capitaine le 24/01/1907
Affecté au 43e régiment d’artillerie le 01/01/1911 (8e batterie) ; Chef d’escadron à titre temporaire le 29/03/1916 ; état-major du 1er groupe du 43e RAC ; Chef d’escadron à titre définitif 04/04/1917. Chevalier de la légion d’honneur en 1915 (source Léonore dossier LH/1079/47), ordre royal belge de Léopold 1919 ; 5 citations croix de guerre 2 palmes, 2 étoiles de vermeil, 1 d’argent.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 9 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915), 9, 11, 59, 92 (Artois 23/05 - 25/10/1915), 10, 109 (Front de la Somme 25/10/1915 - 28/03/1916), 143, 144, 145 (Les Eparges 22/06 1916 - 27/03/1917), 184 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918)
Lieutenant-colonel au 129e régiment d’artillerie lourde 1926 ; Colonel commandement du parc d’artillerie régional de Besançon. Epouse le 08/04/1910 à Aprey, Félicité BAUDIN dont il aura une fille Madeleine (1911 – Barbarin, Esp. 1991) religieuse carmélite.
Son frère Paul Marie capitaine au 103e régiment d’infanterie est mort pour la France à Saint-Pierre-à -Arnes (Ardennes) le 8 octobre 1918.
Louis-Marie Garnuchot est reconnaissable dans l'Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 (pour la mise en contexte voir : Le 43e RAC de Rouen à Caen) :

Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 - coll. verney-grandeguerre
"Les officiers" : au deuxième rang le quatrième à partir de la droite

Album souvenir du 43e régiment d'artillerie, Rouen juin 1912 - coll. verney-grandeguerre
"8e Batterie" : au premier rang au centre
GAUGRY Max Jean Robert (Le Havre 1893 – Sucy-en-Brie 1955) [GAUGRIX dans l'album]
Sous-lieutenant 74e RI 2e bataillon [commandant le groupe franc du II/74e fin 1917 et au 02/05/1918 [info Stéphan Agosto]

Registre de matricule bureau du Havre classe 1913 n°2033. Sursitaire, interprète résidant à Boston, Etats-Unis, 308 Colombus Avenue. A renoncé à son sursis le 09/01/1914. Incorporé au 74e RI à Rouen le 15/01/1914 matricule 5754. Nommé caporal le 15/06/1915, nommé sergent le 16/10/1916, nommé adjudant le 31/05/1916. Promu sous-lieutenant de réserve à Titre temporaire le 28/12/1916. Affecté à l’artillerie d’assaut et classé au 81e régiment d’artillerie lourde le 26/04/1918, rayé des contrôles le 03/05/1918. Nommé sous-lieutenant de réserve à Titre définitif le 05/06/1918 pour prendre rang au 20/04/1918, promu Lieutenant de réserve à Titre définitif le 04/09/1918 pour prendre rang au 06/06/1918, envoyé en renfort sur le 503e GAS le 03/08/1918 ; détaché service auto le 09/03/1919 ; mis en congés illimités le 06/09/1919.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 198, 205 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Démobilisé le 09/09/1919 rattaché au 22e régiment d'artillerie et affecté au 129e RI le 14/04/1920, puis au 505e régiment de chars de combats le 14/10/1920. Affecté au 514e régiment de chars de combats le 10/03/1924, passé au 13 RA par changement de résidence puis affecté au 23e régiment d'infanterie coloniale le 02/10/1924. Promu capitaine de réserve le 31/12/1925. Mis en non disponibilité pour infirmité temporaire le 10/10/1933, mis à disposition du Général commandant la région de Paris. Réaffecté au cm d'Infanterie coloniale n°59 le 24/12/1936. Rayé des cadres pour raison de santé le 13/08/1937.
Chevalier de la Légion d’honneur 1921 (Dossier base Léonore 19800035/0111/13934). Croix de guerre, 4 citations : 1 à l'ordre de la brigade (1916), 1 de la division (1918), 2 de l'armée (1917 et 1918).
Adresses connues : Paris, 46, rue du château d'eau (1920) ; Paris, 15 avenue Hoche (1924)
GERMINY de voir LE BEGUE de GERMINY
GILLES Albert (Classe 1909)
Maître-pointeur, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 142-143
Cité à l'ordre du régiment (1916)
GODARD Albert André Edmond (Bertreville-Saint-Ouen 1892 – Pont-Chevalier 1918)
43e RAC, 3e groupe, 9e batterie, maréchal-ferrant du 08/08/1914 au 08/03/1918, passé à cette date au 117e régiment d'artillerie lourde
Registre de matricule bureau de Rouen nord classe 1912 n°883, mort pour la France
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 142-143
GODREUIL
C. T.R. 319ème régiment d’infanterie
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 136
GOHIERRE de LONGCHAMPS Raymond (Poitiers 1874 – Limoges 1957)
Commandant au 24e RI

Registre de matricule, 3e bureau de la Seine, classe 1894, matricule n°868. Engagé volontaire à Versailles pour 3 ans à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, élève le 28/10/1894, élève première classe le 01/04/1896. Nommé sous-lieutenant affecté au 115e RI le 20/09/1896, promu lieutenant le 01/10/1898. Passé au 130e RI le 06/12/1898. Démissionnaire et passé dans la réserve de l'armée active le 28/02/1901. Nommé sous-lieutenant de réserve au RI de Mayenne le 25/04/1901. A accompli un stage au régiment d'infanterie de Mayenne du 01 au 28/07/1903, et deux périodes d'instruction, l'une au 130e RI du 10/08 au 06/09/1906 et l'autre au 330e RI du 19/04 au 05/05/1909. Lieutenant de réserve au régiment d'infanterie de Mayenne, maintenu dans son grade et son emploi par décision du Général Commandant la 15e brigade en date du 13/04/1907.
Passé dans l'armée territoriale et affecté au 20e RIT (DM 10/11/1911) promu capitaine 09/04/1912. A accompli une période d'instruction au 130e RI du 22 au 30/05/1914. Rappelé à l'active le 01/08/1914, arrive au corps le 02/08/1914, parti sur le front le 12/08/1914. Promu chef de bataillon à titre temporaire le 28/01/1915 à dater du 10/01/1915 (J.O. du 03/02/1915). Promu chef de bataillon à titre définitif le 20/09/1915, 26e RIT. Détaché au cours d'instructeurs à Mouy le 14/11/1917, affecté provisoirement au 5e RI le 20/12/1917.
Passé au 24e RI le 11/04/1918 (J.O. du 14/04/1918) en tant qu'adjoint au chef de corps.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 208, 213 (Aronde et Matz 21/06-8/09/1918)
Passé au 418e RI le 21/10/1918, chef de bataillon (J.O. du 25/10/1918). Blessé au mollet droit par éclat d'obus à Hérie-la-Viéville (Aisne) et évacué le 30/10/1918. Démobilisé le 29/08/1919. Chef de bataillon d'infanterie de réserve au Centre de mobilisation n°21 de Soissons.
Marié à Paris 8e le 22/12/1900 à Marthe Marie Louise Gauthier, de cette union un fils Claude (Paris 1919 ? - Casblanca 1966) et une fille Jacqueline (Paris 1902 - ), épouse en troisièmes noces de Louis Pasteur Vallery-Radot 1886 -1970, membre de l'Académie de médecine puis de l'Académie française, Président du comité médical de la résistance, membre du Conseil constitutionnel).
Remarié après divorce à Paris 16e le 6/11/1924 avec Georgette Hopp. Adresses connues : 26bis rue Jouvenet Paris 16e (1936); Chalus (1957). Voir documents personnels issus du Legs de sa fille Jacqueline (dépôt de l'association des Amis de Pasteur à la Médiathèque du grand Dole).
Rédacteur économique et financier à L'information financière (depuis 1900). Rédacteur économique et financier à la Vie financière, le Globe, Pour et contre, puis l'Illustration économique, enfin l'Orientation économique et financière (1936). Administrateur du Crédit foncier de l'Uruguay (1910-1935...), administrateur du Crédit foncier à Dakar (vers 1931-1935...) .
Croix de guerre avec étoile vermeille ou palme : citation à l'ordre du 1er Corps d'armée 03/09/1918 pour son action du 10 au 20 août 1918 ; Chevalier 21/11/1918, puis officier 25/12/1935 dans l'ordre de la Légion d'honneur (Source Léonore dossier 19800035/157/20027).
Adresses connues : Paris, 19 Boulevard Malesherbe (1901) ; Paris, 198 boulevard Malesherbe (1907)
GOSSELIN Jean Pierre Marie (Saint-Rémy-sur-Orne 1895 - ? 1984)
Sous-lieutenant 43e RAC 3e groupe

Registre de matricule subdivision de Falaise classe 1915 n°791 (p.480). Ecole polytechnique 1914. Incorporé au 43e RAC à compter du 14/08/1914 comme engagé volontaire pour 8 ans 2e CS, brigadier (1914). Ecole polytechnique 1914. Promu sous-lieutenant à titre temporaire 01/1915, affecté à la 9e batterie du 43e RAC le01/03/1915 arrivé le 03/03/1915. Aspirant 08/1915. Sous-lieutenant à Titre définitif 07/1916. Promu Lieutenant en 10/1917. Instructeur à l‘école militaire d’artillerie 08/12/1917. Rentré au dépôt le 19/03/1918. Affecté au 40e Régiment d’artillerie 01/04/1918. Passe au 134e régiment d’artillerie lourde le 04/06/1918. Passe au 104e RAL le 26/10/1918, capitaine à titre temporaire le 26/10/1918. Passe à l’Ecole polytechnique en janvier 1919. Démission d’officier de l’armée active acceptée le 19/09/1920. Croix de guerre 1 citation à l’ordre du régiment.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 4, 5, 41-42 (Front de l’Aisne 12/09/1914 - 22/05/1915), 6, 11, 59, 63 (Artois 23/05 - 25/10/1915), 129 (Verdun 29/03 – 20/06/1916), 137, 145 (Les Eparges 22/06 1916 - 27/03/1917), 157, 158, 162, 179, 179 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917), 11, 182, 183 (Secteur de Saint-Quentin 02/09/1917 - 17/01/1918)
Marié à Melle de Sklarevsky. Adresse connue (1961) : Saint-Rémy-sur-Orne.
GOUAILLEUR
(43e RAC, 3e groupe, 9e batterie ?)
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 142-143
GOUDOU
43e RAC 3e gr 7e bat

Identifié dans les légendes de l’album : p. 157 (Le Chemin-des-Dames 28/03 - 01/09/1917)
GRANDRIE Gaston Georges (Saint-Gatien-des-Bois 1871 – Pont-l’Evêque 1949)
Quincailler place Morny à Deauville.
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 136 (adresse à Deauville)
GRIMPEZ Charles Louis (Paris 1895 - )
Sous-lieutenant 43e RAC, 2e groupe

Registre de matricule, 3e bureau de la Seine, classe 1915, matricule n°2347. A obtenu en 1914 un sursis d'incorporation, étudiant en médecine, domicilié à Paris, 9 rue de Véronèse. Incorporé le 29/12/1914 au 31e régiment d'artillerie. Promu aspirant à titre temporaire le 21/05/1915 et affecté au 43e RAC le 17/07/1915. Arrivé au corps le 18/08/1915. Nommé au grade de sous-lieutenant (active) à titre temporaire le 15/04/1916 (J.O. du 21/04/1916). 43e RAC 6e batterie, Etat-Major 2e groupe (Chemin des Dames) ; Etat-major du 3e groupe citation à l'ordre du régiment du 05/09/1917. Nommé lieutenant le 20/04/1918 à compter du 15/04/1918 (J.O. du 21/04/21918). Passé au 28e RAC le 17/06/1919.
Identifié dans les légendes de l’album : p. 143 (Les Eparges 22/06 1916 - 27/03/1917)
Dirigé sur la 47e ALMF du 28e RACP le 26/06/1919. Mis en congé de 2 ans sans solde le 05/11/1919. Démissionnaire de l'armée active le 18/02/1922 et affecté dans la réserve au 61e RAC. Affecté au centre de mobilisation de l'artillerie n°6 le 01/01/1928 (J.O. du 15/12/1927) Promu capitaine de réserve le 18/06/1932 (J.O. du 25/06/1932). Rayé des cadres des officiers de réserve le 07/04/1950.
Cité à l'ordre de la division (1917) ; cité à l'ordre de la division (1917). Chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur (J.O. du 30/12/1936).
Adresse connue : Paris, 31 rue Esquirol (1923).
GUICHARD
24e RI équipe médicale (infirmier ou brancardier)

Identifié dans les légendes de l’album : p. 215 (Aronde et Matz 21/06-08/09/1918)
GUIFFARD G. et Mme
Conducteur 31ème section de parc automobile
Carnet de route R. Tronsson 43e RAC, 3e groupe 9e batterie : Répertoire p. 136 (adresse à Rouen)
GUILLEE Emile François Marie (1883 - ) [info Stéphan Agosto]
Lieutenant 74e RI 2e bataillon

Classe 1903. Adjudant au 74e régiment d'infanterie, 7e compagnie au 20/05/1916, blessé à Douaumont, non évacué vers le 06/06/1916 [info Stéphan Agosto]. Sous-lieutenant au 74e RI, blessé à la cuisse par éclat d'obus le 25/07/1918 (J.O. du 25/04/1918). Nommé au grade de lieutenant à titre temporaire le le 01/07/1918, rang du 06/06/1918 (J.O. du 10/07/1918). Nommé au grade de lieutenant à titre définitif le 08/10/1918 rang du 06/06/1918 (J.O. du 13/10/1918)
Identifié dans les légendes de l’album : p. 198 (Secteur de Champagne 14/03– 25/05/1918)
Muté au 25e RI à compter du 16/02/1920, suite à la dissolution du 74e RI (J.O. du 13/03/1920). Lieutenant (active) au 25e RI (J.O. du 01/02/1923). Lieutenant (active) au 67e régiment d'infanterie, affecté au 153e régiment d'infanterie le 22/12/1930 (J.O. du 25/12/1930). Passé au grade de capitaine (réserve) du centre mobilisateur de l'infanterie n°101, au centre mobilisateur de l'infanterie n°32 le 28/02/1935 (J.O. du 06/03/1935).
Cité à l'ordre de l'armée (J.O. du 25/04/1918 et du 03/05/1919)
GUILLEMAIN Adrien Georges Auguste (Fécamp 1893 - Verdun 1916)
Maître pointeur, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie, mort pour la France</a�����������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������������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