Découvrez L'hymne du 43e d'Artillerie
Souvenir - Caen Caserne du 43e d'artillerie
(carte-photo, envoi daté de 1922
coll. verney-grandeguerre)
René Verney médecin aide-major de 1ère classe de la réserve, est affecté dans ce grade le 18 avril 1914 au 3e groupe du 43e régiment d’artillerie de campagne. Le régiment, de création récente, est tout d'abord réparti entre Versailles (camp de Satory) et Rouen caserne Jeanne d'Arc avant d'être rassemblé à Caen quartier d'artillerie Claude Decaen, son dépôt définitif où se déroule notamment sa mobilisation du 2 au 7 août 1914. Un riche ensemble de documents iconographiques, albums imprimés, cartes postales et cartes-photos, souvenirs des contingents successifs ayant composé le régiment, permettent d'en illustrer la vie de dépôt, aspect auquel cette page est consacrée.
Création du 43e Régiment d'artillerie de campagne
Le 43e RAC est une unité créée peu avant la première guerre mondiale dans le cadre de la loi du 24 juillet 1909 (JO du 31 juillet 1909, p. 8302), qui prévoit de passer de 40 à 62 le nombre des régiments d'artillerie de campagne armés de canons de 75 modèle 1897. Le nouveau régiment est composé en dix-huit mois à partir de trois groupes complémentaires de batteries formés au sein des 11e et 22e régiments d'artillerie de Versailles, encadrés d'officiers et sous-officiers issus de diverses formations (instruction du 26 août 1909 JO du 28 août 1909, p. 9028). L'opération permet au 3e corps d'armée de disposer, dès le 1er janvier 1911 (une date originellement fixée au 1er mars J.O. du 13 avril 1910, p. 3358), non plus de deux, mais de trois régiments d'artillerie de campagne.
Plan monumental de Versailles, Blondel La Rougery ed. (s.d. [1913 ?])
Situation des casernes du 11e régiment d'artillerie (Quartier de Limoges, avenue de Sceaux)
et du 22e régiment d'artillerie (Quartier Borgnis-Desbordes, avenue de Paris)
(source : Bibliothèque nationale de France - Gallica)
Versailles, Quartier de Limoges, caserne du 11e régiment d'artillerie
l'entrée Avenue de Sceaux et vue générale vers 1908.
(cartes postale coll.verney-grandeguerre)
Versailles, Quartier Borgnis-Desbordes, caserne du 22e régiment d'artillerie,
l'entrée Avenue de Paris et vue générale, vers 1908.
(cartes postale coll.verney-grandeguerre)
Dès le 06 octobre 1909, arrive ainsi à Rouen, un premier groupe de trois batteries issu des 11e et 22e régiments d'artillerie, destiné à constituer le noyau du futur 43e RAC. Pour l'instant il compose le 5e groupe complémentaire du 11e régiment d'artillerie (13e,14e et 15e batteries) placé sous les ordres du capitaine Fievet, faisant fonction de chef d'escadron (Le Journal de Rouen du 06/10/1909, p.2). Suivant le même objectif, il est rejoint à Rouen le 1er octobre 1910 par un second groupe issus du 11e régiment d'artillerie, dirigé comme le précédent caserne Jeanne d'Arc mais dont deux batteries cantonnent provisoirement caserne Philippon. Ce détachement prend alors l'appellation de 6e groupe complémentaire du 11e régiment d'artillerie (Le Journal de Rouen du 02/10/1910, p.2). Un dernier groupe complémentaire de batteries destiné à intégrer le 43e RAC et issu du 22e d'artillerie, demeure quant à lui, cantonné à Versailles.
Rouen, caserne Jeanne d'Arc (carte postale - coll.verney-grandeguerre)
Correspondance adressée le 15/10/1909 par Jules Lucien Poupard (classe 1908 reg.matric.),
incoporé le 07/10/1909 au 11e régiment d'artillerie, 14e batterie (5e groupe complémentaire) ;
passé au 11/43e régiment d’artillerie le 01/10/1910, enfin au 43e RAC le 01/01/1911.
Les affectations des officiers d'active au 43e RAC s'effectuent parallèlement avec le 11e régiment d'artillerie de Rouen comme corps de rattachement (11/43e régiment d'artillerie) et ce jusqu'au 31 décembre 1910. Quelques exemples de nomination peuvent ainsi être relevés :
-JO 28 juin 1910, p. 5493 (création d'unités) 3e corps 11e régiment Rouen : Debarre chef d'escadron 35e RA (43e commandement groupe de batteries 7-8-9) ; Bailly capitaine section technique de l'artillerie (43e commandement 7e batterie) ; Garnuchot capitaine 10e RA (43e commandement 8e batterie) ; Berntzwiller lieutenant 8e RA (43e commandement 9e batterie).
-JO 20 août 1910, p. 7132 (nomination au grade d'aide-vétérinaire et affectation) : Calais (11/43e régiment d'artillerie) ; (affectation des lieutenats stagiaire de l'école d'application del'artillerie et du génie) : Happe du 32e au 11/43e régiment d'artillerie.
-JO 10 septembre 1910, p. 7580 (nomination d'un vétérinaire) M. Caulle vétérinaire en 1er au 37e RA directeur du centre de remonte du Bec-Hellouin (11/43e RA, service).
-JO 11 septembre 1910, p. 7607 (formation de l'état-major) : Lieutenant-colonel Valabrègue breveté hors cadre (43e commandant par intérim) ; M. Drouault chef d'escadron au 11e RA (43e faisant fonction de Lieutenant-colonel) ; M. Lebel chef d'escadron au 11e RA (43e Major) ; M. Vielle capitaine 11e RA (43e inspecteur d'armes) ; M. Bouhet lieutenant au 11e RA (43e faisant fonction de capitaine chargé de la mobilisation) ; M. Lannes Etat-major particulier, direction de Lyon (43e trésorier).
Les affectations des officiers de réserve sont prises sur décision ministérielle dès le 25/09/1910 (Revue d'artillerie octobre 1910).
Les sous-officiers sont enfin affectés au régiment à la date exacte de création du corps le 1er janvier 1911.
Suivant les instructions portant sur la constitution de douze nouveaux états-majors de régiments d'artillerie de campagne (J.O. du 10/09/1910, p. 7583 et suiv.), lors de sa création officielle le 01/01/1911, le 43e RAC est composé de trois groupes respectivement en garnison à Versailles au camp de Satory (1er groupe : 1ère, 2e et 3e batteries) et à Rouen, caserne Jeanne d'Arc (2e et 3e groupes : respectivement 4e, 5e, 6e batteries et 7e, 8e,9e batteries)
Le 2 octobre 1913 les premières batteries du 1er groupe quittent Versailles et rejoignent à Caen le quartier Claude Decaen, une caserne nouvellement édifiée et à peine achevée, où le 43e RAC est progressivement rassemblé quelques mois avant le début du conflit. Les 2e et 3e groupes rejoignent Caen du 1er au 5 avril 1914 et sont définitivement remplacés à Rouen dès le 6 avril suivant, par le 11e régiment d'artillerie (Journal de Rouen du 07/04/1914 p. 2). Caen constitue ainsi, le lieu de dépôt et de mobilisation des 1 650 hommes environ, constituant l'unité d'active en tant de guerre.
Versailles reste néanmoins le lieu de mobilisation de plus de 1 800 hommes agissant également sous l'uniforme du 43e régiment d'artillerie : groupe de renforcement (21e, 22e, 23e batteries), 61e, 62e, 63e batteries de dépôt, escadron territorial d'étapes (72e batterie de dépôt) et l'ensemble des sections d'approvisionnement en munitions (Parc et Grand parc d'artillerie) (voir le 43e RAC août 1914 - mars 1918).
Jusqu'au printemps 1915, c'est vers la fraction du corps en dépôt à Versailles que sont dirigés lorsque leur demande est acceptée, les engagés volontaires sollicitant leur affectation au 43e RAC (Instruction relative aux engagements volontaire du 07/02/1911, suspendue du 1er mai au 1er septembre 1914). Il en va notamment ainsi des élèves des grandes écoles (Ecole Polytehnique, Ecole Centrale des Arts et Manufactures...).
Sur cette carte adressée le 13/09/1914 par Georges Yves Danniel Le Montreer (classe 1914 reg.matric.),
seize recrues du 43e régiment d’artillerie, 62e batterie (Versailles, août-septembre 1914) entourant leurs deux instructeurs :
quatre engagés au titre de l’admission à l’école polytechnique (X),
deux candidats et un élève de l’école centrale des arts et manufactures,
un élève de l’école de physique et chimie, un élève de l’école des beaux-arts, un élève architecte,
un instituteur, un interne des hôpitaux, et quatre autres engagés sans plus de précision.
L'interne des hôpitaux assis au second rang à droite qui "vient d'être nommé médecin auxiliaire" est
Raoul Fernand Ernest Depret (classe1911 reg.matric.) mort pour la France en 1916.
Le "candidat à centrale" debout au deuxième rang 2e en partant de la droite
est Pierre Georges Médard Delor (classe 1913 reg. matric.).
Parmi les deux maréchaux des logis instructeurs assis au second rang à gauche :
Raoul Prospert Canac (classe 1895 reg. matric.)
(Carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Casernement au camp de Satory à Versailles janvier 1911 - octobre 1913
Versailles, camp de Satory, 43e RAC (1er groupe) 1911-1913 ?
(Album carte-lettre militaire coll. verney-grandeguerre)
Versailles, Camp de Satory, Abreuvoir du 43e Artillerie
(carte postale coll. verney-grandeguerre)
Versailles, Camp de Satory, les baraquements
(carte postale coll. verney-grandeguerre)
Versailles, camp de Satory, artilleurs du 43e RAC 1911
Parmi les hommes placés au deuxième rang au centre, figure le maréchal des logis
Charles Laurent Adolphe Beaurain (classe 1910, reg.matric.)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Groupe d'artilleurs du 43e et 22e artillerie et canon 155mm long de Bange,
prise de vue non située [Versailles vers 1916 ?]
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Harnachement 43e Artillerie - Campagne 1914-1915, la fine équipe, prise de vue non située.
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Groupe d'artilleurs avec sous-officiers du 43e RAC Groupe de sous-officiers du 43e RA
Sur ce cliché figure le canonnier Joseph Henri ROGER (classe 1914 reg.matric.)
Prises de vues non situées (cartes-photos coll. verney-grandeguerre)
Maréchaux-des-logis du 43e RAC
Prises de vues non situées, vers 1911-1914 (cartes-photos coll. verney-grandeguerre)
Groupe d'artilleurs du 43e RAC, prise de vue non située [Camp de Sissonne, mai 1912 ou juillet 1914]
Au centre signalé d'une croix le brigadier Lucien André DERAIN (classe1906 reg.matric.)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Casernement à Rouen : janvier 1911 - avril 1914
La caserne Jeanne d'Arc était implantée sur l'actuel boulevard Gambetta, qui longeait autrefois au nord le Champ de Mars. Le cantonnement était abrité dans un édifice de style classique construit à la fin du XVIIIe siècle (ancienne caserne Martainville ou du Pré-aux-Loups), composé d'un pavillon central encadré de deux vastes corps de bâtiments désormais occupés par l'antenne du Conseil régional de Normandie (voir : notice historique sur l'hôtel de région).
Caserne Jeanne-d'Arc et Champ de Mars à Rouen
Rouen, plan L. Hermann,1918.
Rouen - La caserne Jeanne d'Arc
Façade principale et entrée donnant sur le Champ de Mars (au premier plan)
(carte postale ND Phot - coll. verney-grandeguerre)
Rouen 43e régiment d'artillerie, porte d'entrée du Quartier Jeanne d'Arc
(Carte postale - Vanouthsoorn éditeur - Coll. Verney-grandeguerre)
De janvier 1911 (date de sa création) à avril 1914 (date du transfert du 43e RAC à Caen), la caserne Jeanne d'Arc sert ainsi de cadre à de très nombreux portraits collectifs dont nous donnons ci-dessous un aperçu, l'un des plus intéressants documents édités étant l'album souvenir régimentaire renfermant 18 planches pleine page publié en juin 1912.
Rouen, caserne Jeanne d'Arc, 43e RAC, nettoyage d'une pièce de 75, janvier 1911.
Au premier plan avec une croix, Lucien Gustave Thadée THUILLIER, maître-pointeur au 43e RAC,
mobilisé au 2e groupe, 6e batterie en août 1914 (reg. matric.)
(Carte-photo, G. Belville, 39 rue Boucher-de-Perthes - Rouen - Coll. verney-grandeguerre)
Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes), janvier 1911.
Parmi ces hommes figure le canonnier Pierre Georges THIROUIN (classe 1909 reg.matric.)
(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Album souvenir du 43eme Régiment d'artillerie
Rouen Juin 1912.
Imprimerie phototypique A. Gelly, Charleville éd.
(coll. Verney-grandeguerre)
Le Colonel [Moïse Menahem Fernand Valabrègue 1857-1926]
Les officiers Les adjudants et maréchaux-des-logis-chefs
Les sous-officiers Les trompettes
Peloton hors rang 4e batterie
5e batterie 6e batterie
2e groupe - Peloton d'instruction 7e batterie
8e batterie 9e batterie
3e groupe - Peloton d'instruction 5e batterie, école de batterie attelée
7e batterie, école de batterie Les ateliers
Les maréchaux-ferrants
Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (1911-1913)
(cartes-photos G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Le maréchal des logis figurant au centre des clichés est Joseph VALLEY
parallèlement identifé sur un des clichés de l'album de René Verney (voir index des noms de personnes).
Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913
(cartes-photos G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes), 1912.
Le maréchal des logis figurant au premier rang à droite est Fernand Séverin Adolphe PIERRET,
parallèlement identifié sur deux clichés de l'album de René Verney
(voir index des noms de personnes)
(Carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, artilleurs 43e RAC (2e - 3e groupes), 1912.
(Carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, caserne Jeanne d'Arc, Equipe de réparation du matériel de 75, Section D,1913
Parmi ces hommes figure Henri Hyacinthe Edmond TOURANT (Classe 1912, reg. matric.)
(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Au sud du Champ de Mars se déployait une enceinte de bâtiments annexée au cantonnement, où étaient notamment implantées les écuries régimentaires.
Rouen, vue Générale et vue du Champ de Mars Rouen, vue Générale
(carte postale coll. verney-grandeguerre) (carte postale C.V. ed - coll. verney-grandeguerre)
Au second plan à droite la caserne Jeanne d'Arc et sur l'esplanade au premier plan, l'enceinte formée
par les bâtiments annexés au cantonnement, avant construction des écuries du 43e RAC.
Rouen - Les casernes le Champ de Mars et le Mont Sainte-Catherine
(Carte postale CE.L.D - coll. verney-grandeguerre)
Au premier plan la caserne Jeanne d'Arc et à l'arrière de l'esplanade du champ de Mars, l'enceinte formée
par les bâtiments annexés au cantonnement, avant construction des écuries du 43e RAC.
Rouen - Les baraquements Place du Champ de Mars ( Vue prise de la caserne Jeanne-d'Arc)
Correspondance de Prosper Armand DEMLING (classe 1910, reg. matric.) datée du 21/12/1911
(carte postale - cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, Place du Champ de Mars - caserne d’artillerie. (carte postale - ELD ed. - coll. verney-grandeguerre)
Vue de l'enceinte des bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc avec, au second plan, les écuries.
Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc,
43e RAC (2e - 3e groupes) pansage aux écuries 1911-1913
(cartes-photos - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc,
43e RAC (2e - 3e groupes) sellerie, janvier 1911. Canonnier Lefèbvre ;
bourreliers Auguste Armand Jules Marcotte (classe 1908, voir Reg. Matric.)
et Pierre-Jules Robac (classe 1909, voir Rg. Matric.).
(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher-de-Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc
Correspondance adressée par l'artilleur VIEVILLE du 3e groupe 8e batterie, en avril 1913
(carte-photo cliché G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc
artilleurs du 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie, Ecole à feu 1913, 1er Prix de tir
(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc
groupe d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913
(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Vue de l'enceinte des bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc pour le 43e RAC,
avec, au second plan, les écuries.
(carte postale - Antoine Lazarus Edit., Rouen G.R. - coll. verney-grandeguerre)
Rouen - Place du Champ de Mars, avec au premier plan les écuries et à l'arrière plan la Caserne Jeanne d'Arc.
Vue postérieure au départ du 43e RAC de Rouen.
(carte postale - coll. Verney-grandeguerre)
Le Champ de Mars servait aux exercices et revues notamment du 43e RAC de 1911 à 1914 comme en témoigne plusieurs clichés photographiques (cf. Pôle image Haute-Normandie). S'y déroule par exemple le 18 juillet 1911, la cérémonie de présentation de l'étendard du régiment au corps de troupe dont il est possible de lire le compte-rendu dans le Journal de Rouen du 19/07/1911 p. 2).
Cérémonie de présentation de l’étendard régimentaire au corps de troupe le 18 juillet 1911
Rouen, esplanade du Champ de Mars.
Correspondance adressée par le brigadier Pierre Georges THIROUIN (classe 1908, reg.matric.)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Rouen – Caserne Jeanne-d'Arc, présentation de l’étendard du 43e Régiment d’artillerie le 18 juillet 1911
Correspondance adressée par le brigadier Pierre Georges THIROUIN (classe 1908, reg.matric.)
Le porte-étendard (adjudant Bourgoin) et sa garde (maréchaux des logis Gloeser et Thoury).
(carte photo - Cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)
Rouen – L’étendard du 43e Régiment d’artillerie. Cliché Belville (carte postale coll. verney-grandeguerre)
Correspondance adressée par le brigadier James Ernest PAQUEREAU (classe 1909, reg.matric.)
Le colonel Moïse Enahem Fernand Valabrègue (à droite), accompagnant le porte-étendard (adjudant Bourgoin)
et sa garde (maréchaux des logis Gloeser et Thoury).
Prise de vue réalisée à Rouen caserne Jeanne-d’Arc le 18 juillet 1911
(voir le Journal de Rouen du 19/07/1911, p.2).
Rouen, Champ de Mars, artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes), 1913
Correspondance adressée par Pierre Marie Raoul BODEY (classe 1912 reg. matric.) le 14/02/1913
(carte-photo - "Société des produits As de Trèfle" - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, Champ de Mars, détachement monté du 43e RAC (2e - 3e groupes), 1911-1913
(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, Manoeuvres d'artillerie au Champ de Mars
(carte postale - Cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)
Rouen - Les baraquements au Champs de Mars
(carte postale - Cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)
Carte souvenir du 43e d'Artillerie - correspondance datée du 04/01/1912, adressée depuis Rouen
par le 1er canonnier conducteur Albert Raymond MILLIARD (classe 1909, reg. matric.)
(carte-photo Novou - coll. verney-grandeguerre)
Casernement à Caen : Quartier Claude Decaen 1914 - 1940
Dès le 2 octobre 1913, trois premières batteries du 1er groupe du 43e RAC, jusqu'alors en dépôt au camp de Satory à Versailles, prennent leurs quartiers à Caen (voir L'Ouest-éclair du 19/10/1913). L'ensemble du régiment ne les rejoindra qu'au printemps suivant. Du 1er au 5 avril 1914, les 2e et 3e groupes du 43e RAC, quittent ainsi Rouen (voir Le Journal de Rouen 02/04/1914 p. 2 et L'Ouest-Eclair du 11/05/1914) pour gagner le nouveau dépôt du régiment le Quartier Claude Decaen à Caen, une caserne à peine achevée, implantée sur les hauteurs de la rive droite de l’Orne au sud du faubourg de Vaucelles (voir Les grands travaux dans L'Ouest-Eclair du 03/06/1913 et ci-dessous).
Le quartier Claude Decaen est donc le lieu de mobilisation du 2 au 7 août 1914 non seulement des hommes du 43e régiment d'artillerie de campagne, mais également des 1 600 chevaux destinés à assurer sur le front le mouvement des troupes, pièces d'artillerie, munitions et matériel, et dont le service de la remonte cordonne le regroupement par le biais de la réquisition.
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, canonniers de la 2eme batterie du 43e RAC
parmi lesquel Raymond Eugène Louis DECONIHOUT (classe 1913, Reg. matric.)
rédacteur de la correspondance (décembre 1913)
(carte-photo - coll. Verney-grandeguerre)
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, 1ère batterie du 43e RAC (1914)
Pami ces hommes figure le 2e canonnier Robert Adrien TRIPOUT (Classe1912 reg. matric.) auteur de la correspondance.
Au centre la capitaine de Schacken entouré à droite du sous-lieutenant Pierret [?] et à gauche du lieutenant Tiberge [?]
(carte-photo - Photographie Royer, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, artilleurs de la 1ère batterie du 43e RAC (1914)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Artilleurs du 43e RAC, prise de vue non située [Caen ?]
Sur ce cliché figure Aldrix Louis Alphonse LEVAVASSEUR (classe 1914 reg.matric.)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, artilleurs du 43e RAC (vers 1914 ?)
(carte-photo Royer, 98 rue Saint-Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Le quartier d'artillerie Claude Decaen en cours d'édification
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Le 43e RAC bénéficie également en août 1914 (voir le Carnet de route de R. Tronsson à la date du 02 août 1914), d'une annexe au coeur de la ville de Caen : le quartier Saint-Louis installé au sein de l'ancien Hospice Saint-Louis, situé à l'angle de l’actuelle rue Arthur Le Duc et de la promenade Sévigné et doté d'un vaste jardin se développant à l'ouest de l'ancienne caserne Hamelin. Libéré par les religieuses de janvier à mars 1914 lors du transfert de l'activité hospitalière dans l'ancienne abbaye de la Trinité, il est immédiatement affecté à des fonctions militaires alors que débute parallèlement la destruction de ses bâtiments les plus vétustes. Presque entièrement rasé vers 1920, rien n’en subsiste après les destructions de 1944.
Hospice Saint-Louis. Plan et vue de de la façade orientale du XVIIe siècle donnant sur le jardin
(Planches extraites de : Abbé L. Huet - Histoire de l'Hôpial Saint-Louis de Caen
et de la Congrégation des servantes de Jésus. Caen 1926, p. 4 et 17)
Le Quartier d’artillerie Claude Decaen occupe quant à lui, le vaste quadrilatère de 14 ha compris entre les rues Guillaume Trébutien et Michel Lasne, le Boulevard Raymond Pointcarré et l’Avenue du capitaine Georges Guynemer. L’entrée principale ouvre sur cette dernière, dans l’axe de l’Avenue Albert 1er nommée en hommage au roi des Belges, le quartier Decaen accueillant durant la Grande guerre, un centre d'instruction de l'armée Belge où cantonnent jusqu'à 4 000 hommes.
La caserne se situe à proximité immédiate d’un vaste champ de manœuvre de 27 ha ou "polygone" en langage militaire, acquis en 1875 par la ville de Caen sur le territoire de Cormelles-le-Royal. Sur ce dernier qui a également servi de terrain d’aviation et d’hippodrome dans l’entre-deux-guerres, se déploie l’actuel quartier de la Guérinière intégré à la ville de Caen en 1951.
A 1 500m au sud-est du quartier d'artillerie est implantée en 1917 la « pyrotechnie militaire de Caen » manufacture dont la production d’amorces à base de fulminate de mercure ne démarre qu’en juillet 1918 et cesse dès l’armistice (site de l'actuelle usine PSA).
Sources : Photographies aériennes 1946, cartes topographiques 1950 et 2016
- IGN - Géoportail
Caen, Caserne d'artillerie - Vue générale Caen, Caserne du 43e d'artillerie - Vue générale
carte postale - phot Royer carte postale - Cappe edit.
(Vues prises depuis l'avenue Albert 1er - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Nouvelles casernes d'artillerie - L'entrée principale [vers 1915]
(carte postale - L.L. - coll. verney-grandeguerre)
L'entrée principale vers 1925-1935
(cartes postales - coll. verney-grandeguerre)
L'entrée principale donne accès à une place d'armes fermée au sud par trois vastes bâtiments abritant les quartiers, le bâtiment central étant en léger retrait.
(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN)
Caen - Nouvelles casernes d’artillerie - Vue générale de face
(carte postale - Edition des Nouvelles Galeries N.G. - coll. verney-grandeguerre)
Caen – Caserne d’artillerie - Bâtiment est
(carte postale – Photo Royer - coll. verney-grandeguerre)
Caen – 43e régiment d’artillerie - Bâtiment central et cour d’honneur [place d'armes]
(carte postale - coll. verney-grandeguerre)
Caen – Caserne d’artillerie - Bâtiment ouest
(carte postale - Photo Royer - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, peloton du 43e RAC (cliché daté au dos d'octobre 1915),
au centre, le sous-lieutenant Henri Charles Albert Fages (voir index des noms de personnes)
(carte-photo Royer, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, pelotons du 43e RAC (1915)
Sur le cliché de droite est identifié d'une croix le canonnier Lucien Fauvel affecté à la 1ère pièce.
(cartes-photos - Photographie Royer, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen,
1er peloton d'élèves brigadiers, 1ère pièce du 11e RAC (02/1916) Peloton du 43e RAC
(cartes-photos à gauche Photographie Royer, Caen ,- coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, pelotons du 43e RAC (1917)
Sur le cliché de droite figure parmi ces hommes le canonier Albert Maurice Féré (classe1915 reg.matric.)
(cartes-photos - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, pelotons du 43e RAC (1918)
(cartes-photos coll. verney-grandeguerre)
Caen - 43e d'artillerie - Ensemble des bâtiments [Vue arrière]
(carte postale - Edit Cappe - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Claude Decaen, arrière des bâtiments.décermbre 1918.
Sur le cliché figure signalé d'une croix à la fenêtre à droite Charles Victor GATEBOIS (classe 1905 reg.matric.)
(carte-photo - coll Verney-gandeguerre)
Sur le côté ouest de la place d'armes sont implantées les cuisines.
(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN)
Caen, Quartier Decaen, 43e RAC, Souvenir des cuisines (soldats belges 1915 ?)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Honneur aux cuisiniers du 43e RAC (non situé, non daté)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Dans l'attente de la fin des travaux, face aux cuisines sur le côté est de la place d'armes, sont implantés des baraquements provisoires en bois à usage divers, parmi lesquels on trouve l'infirmerie.
(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN)
Caen, Nouvelles casernes d'artillerie Caen, La caserne du 43e d'artillerie. L'entrée.
(Cartes postales - LL. - Coll. verney-grandeguerre)
[au second plan à gauche, les barraquements situés à l'est de la place d'armes]
Caen, Quartier Decaen, 43e RAC, 1er groupe, infirmiers devant les baraquements provisoires (mars 1914)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
A l’arrière des quartiers se développe un groupe compact de bâtiments annexes abritant notamment écuries et selleries.
(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN)
Caen - Caserne d'artillerie - Les écuries
(cartes postales - coll. verney-grandeguerre)
Caen - Caserne d'artillerie - Les écuries - le pansage Caen, 43e d'artillerie - l'heure du pansage
Carte postale - photo Royer Carte postale - Cappe edit.
(coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, devant les écuries
batterie du 43e RAC (canonniers classe 1916)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
A l’extrême sud de l'enceinte, de part et d’autre de l’axe central, sont implantés deux manèges couverts servant au dressage des chevaux et exercices de cavalerie montée. Les entraînements d'attelage composés de deux à huit chevaux se déroulent quant à eux à l'extérieur de l'enceinte, notamment sur le champ de maneuvre dit "polygone" à l'emplacement de l'actuel quartier de la Guérinière (cf. correspondance ci-dessous), ces exercices d'attelage constituent parfois une véritable épreuve pour les jeunes recrues à l'image de l'accident survenu le 05/05/1914.
(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN)
Caen - caserne d'artillerie - Les manèges
(carte postale - Photo Royer - coll. verney-grandeguerre)
Correspondance adressée par le cannonnier Réné Auguste Désiré Prévost (classe 1916 cf. reg. matric.)
évoquant les exercices de monte et d'attelage au 43e RAC (novembre 1916).
L'illustration intitulée "Artillerie. Sur la route du polygone" est une image générique [vue non située, non datée].
(carte postale colorisée L.V. et Cie - coll. verney-grandeguerre)
Durant le mois suivant l'armistice le 43e RAC reste en position sur l'Escaut, entre Courtrai et Gand, puis stationne dans la région de Gravelines et de Dunkerque où le maréchal Pétain accroche la fourragère au drapeau du régiment le 14 décembre 1918. Après une période d'occupation du Palatinat dans la région de Grünstadt-Frankenthal (février-juin 1919), le 43e RAC est de retour à Caen le 12 juillet 1919. Débarqué en gare à 4h, il rentre au quartier Decaen à 8h. Il y retrouve notamment les hommes du 1er groupe du 243e RAC formé à partir de son groupe de renforcement (21e, 22e et 23e batteries) et qui ont regané le dépôt régimentaire le 5 février 1919.
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, officiers du 43e RAC (1919)
Au centre le lieutenant-colonel Léopold Charles Maison ? avec, à ses côtés à droite
un capitaine en uniforme du 243e RAC
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Le 13 septembre 1919 est organisée la cérémonie officielle du retour des Poilus du 43e d'artillerie, 36e et 236e d'Infanterie, 23e et 233e territorial, célébrée avec ferveur par toute la population (voir l'Ouest-Eclair édition de Caen du 14 septembre 1918).
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus". Arrivée du 43e RAC place Alexandre III.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus" le général Segonne place Alexandre III,
face au "Monument des mobiles"
Sur la photo de droite, l'arc de triomphe dressé en l'honneur des troupes à l'entrée de la rue Saint-Jean
(cartes-photos - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus". Place Alexandre III le "Monument des mobiles"
élevé en 1889 en mémoire des enfants du Calvados tués à l'ennemi en 1870-1871 (Arthur Le Duc statuaire).
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Pavoisement de la rue Saint-Jean pour le défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.
(cartes-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus", entrée des troupes place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)
précédé de l'abbé Balley aumônier divisionnaire et curé de Saint-Jean, encadré de sa garde d'honneur.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus", défilé des troupes d'infanterie
place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)
(cartes-photos - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus". Défilé du 43e RAC
place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Retour de l'abbé Balley aumônier divisionnaire, à l'église Saint-Jean.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Durant toute la période de l'entre-deux guerres, le 43e régiment d'artillerie retrouve comme dépôt le quartier Claude Decaen, où il est complété d'un 5e groupe constitué de 3 batteries de quatre pièces de 155 court Schneider modèle 1917 (33e, 34e et 35e batteries). Ce dernier permet de recomposer temporairement le 243e RAC qui, parallèlement à des périodes d'entraînement au camp de Bitche (Moselle), participe en 1920-1922 à l'occupation de la Rhénanie dans le secteur de Wiesbaden (Hesse) et Mayence (Rhenanie-Palatinat), rattaché à la 37e division d'infanterie (8e groupe de l'ACD37) du 30e corps d'armée du Général Mordacq .
Dotzheim (Wiesbaden), infirmerie du 243e RAC,correspondance datée du 05/08/1920
adressée par Raymond Emile Marie Fradin (classe 1920 cf. reg.matric.)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Classe 1920, équipe volante du PA/30 [Parc d'artillerie du 30e cops d'armée (Allemagne, Wiesbaden ?)]
Parmi ces hommes ont reconnait à l'extrême droite, trois canonniers issus des rangs du 243e RAC.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Hommes de la 33e batterie du 243e RAC et leurs pièces de 155 court Schneider modèle 1917.
Camp de Bitche (Moselle), novembre 1920.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Hommes de la 4e pièce (155 court Schneider modèle 1917) de la 33e batterie du 243e RAC
Camp de Bitche (Moselle), novembre 1920.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Revue du 172e RI et du 243e RAC, Camp de Bitche 14 juillet 1921
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Hommes du 243e RAC, cuisines de la 33e batterie, Camp de Bitche (Moselle), juillet 1922.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Allemagne, Dotzheim (Wiesbaden), hommes du 243e RAC, décembre 1922
de g.à d. : Louis Vandergheynst, Duplessis, Prieux et [?].
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Le 243e réintègre ensuite son unité d'origine, période au cours de laquelle le 43e RAC est recomposé en régiment d'artillerie divisionnaire (43e RAD) organe de la 6e DI (3e armée). En novembre 1923, le groupe d'artillerie lourde du 43e RAD s'installe en garnison à Cherbourg, cantonnant Quartier Rochambeau dans l'enceinte militaire de l'arsenal et ne regagnant Caen qu'en 1935.
43e RAD Caen, Quartier Claude Decaen, septembre 1922
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
43e RAD. Corvée de quartier. Caen, vers 1923
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, 7e batterie, classe 1929, "360 au jus"
(carte-photo - Coll. Verney-grandeguerre)
Caen - Caserne du 43e d'Artillerie - Les cuisines [vers 1930]
(carte postale coll. verney-grandeguerre)
Caen - Caserne du 43e d'Artillerie - Les cuisines [vers 1930]
(cartes-photos - coll. verney-grandeguerre, à gauche St.-Pierre, R. Delasalle, 13 rue Hamon Caen)
Groupe de brigadiers du 43e RAD, Cherbourg (vers 1930)
(carte-photo - Coll. Verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Claude Decaen, groupe de batterie du 43e RAD (non daté)
A gauche canon de 75 modèle 1897, à droite 155 court Schneider modèle 1917
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Le 43e RAD participe régulièrement durant l'entre-deux guerres à des manoeuvres et exercices militaires qui l'éloignent temporairement de Caen, le plus couramment vers le camp de Coëquidan (Morbihan) et plus rarement vers le camp de Sissonne (Aisne). Les déplacements régimentaires s'effectuent par voie terrestre sous la forme de convois hyppomobiles qui imposent durant le trajet des cantonnements de courte durée avec logement chez l'habitant.
La presse régionale se fait ainsi l'écho de ces importants mouvements de troupe vers Coëtquidan au cours des étés 1926, 1927, 1928, 1932, 1934, 1937 et 1939 : passage à Romangy le 2 août 1926 et cantonnement à Villers-Bocage septembre 1926 ; stationnement à Tinchebray 3-4 août 1927 et septembre-octobre 1928 ; cantonnement à Louvigné-du-Désert en août 1932 ; stationnement à Villedieu-les-Poëles en septembre 1934 et Vassy en octobre 1934 ; stationnement à Fougères août 1937, voir également l'écho de cette manoeuvre dans l'Humanité ; cantonnement à Vire et juin 1939, passage à Saint-Hilaire-du-Harcouët juin-juillet 1939 et halte avec rapine à Bréal-sur-Monfort en juin.
Une seule mention retrouvée dans la presse permet de signaler sa présence au camp de Sissonne au cours de l'été 1938 : stationnement à Pont-l'Evêque en août 1938 sur le chemin de retour.
43e RAD Coëtquidan 1-X-1925
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
43e RAD, repas champêtre tenu "Sissonne, 43e RA, 8 jours à la campagne"
à l'occasion des manoeuvres de juin 1930 (sans date)
(cartes-photos - Coll. Verney-grandeguerre)
Groupe d'artilleurs du 43e RA Groupe d'artilleurs du 43e RAD
"Les heureux de la 2e pièce Coëtquidan" (sans date) "43e RAD, Coëtquidan, les As du 155" (sans date)
(cartes-photos coll. verney-grandeguerre)
Groupe d'artilleurs du 43e RAD
(sans lieu, sans date)
(cartes-photos coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Claude Decaen, place d'armes, 11 mars 1933
Remise de décorations par le Général Errard commandant du 3e corps d'armée.
Les récipiendaires de g. à dr. : général Duffour, capitaine Debrabant, commandant Colin
Voir compte-rendu de la cérémonie par Pierre Moisy Ouest-Eclair du 12 mars 1933, édition de Caen
(cartes-photos coll. verney-grandeguerre)
Officiers et sous-officiers du 43e RAD, 1933
(carte-photo, coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Decaen, hommes du 43e RAD devant les baraquements provisoires
Correspondance datée du 20/01/1937
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Caen (Calvados), caserne du 43e RAD, groupe d'officiers sur le perron du poste de commandement
(carte-photo - Photo St-Pierre, R. Delassale, 13 rue Hamon, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Claude Decaen, groupe d'artilleurs du 43e RAD
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN)
Caen (Calvados), caserne du 43e RAD - l'infirmerie [ancien poste de commandement]
(carte postale - Gaby ed. - coll. verney-grandeguerre)
"Souvenir de Caen et du 43e d'Artillerie"
(carte-postale - correspondance datée du 05/05/1936 - coll. verney-grandeguerre)
Lors de la mobilisation en septembre 1939, le quartier Decaen abrite le 43e RAD auquel s'adjoint désormais le 243e RALD (régiment d'artillerie lourde divisionnaire) composé à partir de son 5e groupe qui a quitté Cherbourg en 1935. Ces unités hippomobiles disposent la première de trois groupes de batteries de pièces de 75 et d'une batterie de défense antichar dotée en novembre 1939 de pièces de 47 et la seconde, de trois batteries de 155C Schneider. Rattachées à la 6e division d'infanterie, 43e RAD et 243e RALD sont tout d'abord dirigés vers le camp de Sissonne (Aisne), avant d'être positionnés sur la frontière du Nord (octobre-décembre 1939), puis en Moselle (janvier-mai 1940). Engagés sur la Meuse à Stenay et Dun-sur-Meuse (Meuse) les 14-15 mai 1940, ils se replient au sud de Toul (Meurthe-et-Moselle) où ils sont finalement capturés par l'ennemi le 21 juin.
Les régiments sont dissous à l'armistice, le quartier Claude Decaen étant rapidement transformé par l’occupant en camp d’internement. S'y déroule l’exécution d’une soixantaine d’otages de 1941 à 1944. Une plaque commémorative, implantée au croisement de l’avenue Georges Guynemer et de l’avenue du 43e régiment d’artillerie, en témoigne (voir le site : sgmcaen.free.fr).
Caen, Kaserne - Quartier Claude Decaen, cliché allemand (1940-1944)
(photographie originale - coll. verney-grandeguerre)
Au sortir de la guerre, la caserne Claude Decaen préservée de la destruction, renoue partiellement avec sa vocation militaire (bâtiment ouest et partie occidentale de la cour d'honneur, une grande partie des écuries et les manèges). Près d'un tiers du quartier est en effet réquisitionné (dont le bâtiment central et le bâtiment est, encadrés de baraquements) pour servir de lieu d'accueil à plusieurs milliers de caennais sinistrés, puis aux ouvriers qui contribuent à la reconstruction de la ville. Au début des années soixante, l'installation transitoire perdure le "43" abritant encore plus de mille habitants (voir : MORVILLIERS Bertrand et AUSSANT Madeleine Notre 43. Vivre à Caen après-guerre. Cabourg, Les Cahiers du temps ed. 2014).
Le 1er septembre 1956, le 265e Bataillon d'infanterie engagé en Grande Kabilie, est transformé en 1/43e RA (1er groupe du 43e régiment d'artillerie). Intervenant en tant qu'unité à pied au sein du Corps d'armée d'Alger, il dépend de la 27e Division d'infanterie Alpine, puis de la 9e DI, auxquelles est confiée la zone opérationnelle Est-Algérois (subdivision de Tizi-Ouzou). Le I/43e est cantonné à Tizi-Gheniff. A son retour le 22 septembre 1962, le 43e RA prend pour quartier la caserne Rochambeau à Cherbourg et ce, jusqu'à sa dissolution le 31 mars 1966.
Insigne du 43e régiment d'artillerie - Arthus Bertrand - Paris vers 1960
le 1/43 RA est une unité créée durant la guerre d'Algérie et ayant pour dépôt la caserne Rochambeau à Cherbourg
(Coll. verney-grandeguerre)
Le quartier Claude Decaen entièrement récupéré par l'armée mais laissé en grande partie en déshérence, est enfin cédé au deux-tiers par le Ministère de la défense à la ville de Caen en 1982, le dernier baissé des couleurs ayant lieu le 1er juillet 1985.
La requalification du quartier s'engage en 1988 par la création d'une ZAC menant à la destruction de la plus grande partie des bâtiments, et à l'édification à leur emplacement de la polyclinique du Parc, de la caserne de Gendarmerie Le Flem, de l’EHPAD Henry Dunant et divers autres immeubles.
Réaménagement de la Zac Claude Decaen, état actuel (à gauche).
L'Avenue du 43e régiment d'artillerie traverse désormais de part en part, du nord au sud
le quadrilataire formé par l'ancien quartier d'artillerie (à droite).
(doc. verney-grandeguerre, source photographie IGN Géoportail)
Le seul édifice conservé est l’ancien poste de commandement originellement implanté au nord-ouest de la place d’armes, parallèlement à l’Avenue du capitaine Georges Guynemer. Situé dans le parc Claude Decaen, il abrite désormais le " Pôle de vie de quartiers rive-droite" de la ville de Caen.
Ancien poste de commandement du quartier d'artillerie Claude Decaen aujourd'hui (cliché ville de Caen.fr)
Le 43e RAC août 1914 - mars 1818