Premières victoires aériennes françaises : le 43e RAC pour témoin
Premières victoires aériennes françaises :
le 43e RAC pour témoin
Album R. Verney p. 19 cliché non légendé
[Avion biplan accidenté, 1914-1915 ?]
L’aéronautique est un élément tactique novateur de la Grande guerre mais dont l’évolution au cours des premiers mois du conflit est spectaculaire. Dès août 1914 vingt-trois escadrilles (chacune composée de six avions) sont réparties au niveau des Armées, elles constituent alors des soutiens majeurs pour les états-majors en matière d’observation, de reconnaissance et de détermination d’objectif.
A ces premières missions, viennent rapidement s’ajouter, non seulement des vols destinés au réglage des tirs de l'artillerie, mais aussi des missions offensives. (Voir : Véran Francine de, Archives de l'aéronautique militaire de la Première Guerre mondiale. Répertoire numérique détaillé de la série A (1914-1919).
Au sein de l’aéronautique de la Ve armée, il est ainsi procédé dès septembre 1914, aux premiers bombardements des lignes ennemies et à l'armement de certains avions d'un fusil ou d'une mitrailleuse ce qui donne lieu de sporadiques combats rapprochés, avant qu’au printemps 1915, n'y soit créée la première unité entièrement dédiée aux combats aériens.
Apparaissent alors les premiers duels aériens qui se déroulent à la vue de tous et retiennent naturellement toute l’attention des unités au sol. Ainsi les premières victoires remportées par les aviateurs français, constituent pour les artilleurs du 43e RAC des faits marquants, relatés dans les carnets intimes ou donnant lieu à des prises de vues figurant en bonne place dans les albums à l’image de celui de René Verney.
La Ve armée engagée en Belgique en août 1914, dispose à la date du 23 août de six escadrilles d’observation et de reconnaissance qui sont rassemblées à Mézières (Ardennes) et Chimay (Belgique) : escadrilles D4 et D6 volant sur Deperdussin ; N12 sur Nieuport ; R15 sur REP ; V24 sur Voisin et une CM volant sur Caudron monoplace, future CM39 (JMO Aéronautique de la Ve armée, visionneuse p. 7).
Un mois plus tard le 22 septembre, à l’issue de la bataille de la Marne, les escadrilles existantes à la Ve armée, alors stationnées à la Ville-en-Tardenois et Lhéry (Marne) ne sont plus qu'au nombre de cinq : D4, D6, N12, V24 et une CM (CM39), le QG étant installé à Romigny (Marne).
Elles ont pour mission essentielle les reconnaissances du secteur attribué à la Ve armée sur le front de l’Aisne à l’ouest de Reims, mais il doit être noté que les Deperdussin sont alors également utilisés pour le largage de « balles Bon » (fléchettes métalliques), les Nieuport et les Voisin pour le largage de bombes. Au demeurant, les nacelles des observateurs de ces deux types d’aéroplanes sont alors dotées d’une mitrailleuse permettant de combattre les avions ennemis. Dès le 10 octobre deux Voisins sont équipés de postes TSF, ce qui permet dès la fin du mois de renforcer les liaisons avec l’artillerie pour les réglages de tir, les premiers essais de photographies aériennes n’intervenant que le 20 décembre 1914 (JMO Aéronautique de la Ve armée, visionneuse p. 19 et suivantes).
Si les premières poursuites d’avions allemands sont signalées dans les escadrilles dès la fin du mois de septembre, la victoire remportée le 5 octobre 1914 par le sergent Joseph Frantz (pilote) et le caporal mécanicien Louis Quenault (tireur), volant sur le Voisin III biplace n°89 de l’escadrille V24 constitue la première victoire homologuée de l’aviation française (JMO Aéronautique de la Ve armée, visionneuse p. 27).
Le combat se déroule au-dessus de Trigny et de Prouilly, au nord de la ligne de chemin de fer reliant Muizon et Jonchery-sur-Vesle (Marne). Alors qu'il rentre d'une mission de bombardement, l’avion français, équipé d’une mitrailleuse Hotchkiss fixée sur trépied tirant vers l’avant, prend en chasse et parvient à abattre l'Aviatik B 114.14 de l’escadrille allemande FFA 18, piloté par le sergent Wilhelm Schlichting, avec comme observateur l’oberleutnant Fritz von Zangen, lui-même armé d’une carabine. Après un duel d’une dizaine de minutes, l’aéroplane allemand s’écrase en flammes près des marais de Jonchery-sur-Vesle (voir le récit de l'évènement par J. Frantz à la RTBF en 1965).
Situation du combat aérien du 05/10/1914 (Fonds de carte Ign Géoportail)
A la une du Petit Parisien n°13.858 du 8 octobre 1914
L’illustration n°3738 du 24 octobre 1914, p. 313
La presse relate naturellement l’évènement qui a déclenché l’enthousiasme des troupes présentes sur le secteur, comme en témoignent les hommes du 43e régiment d’artillerie eux-mêmes. Si le lieutenant Robert Hellouin de Menibus (4e batterie du 43e RAC) ou le maréchal des logis Robert Tronsson (9e batterie du 43e RAC) alors en position à Saint-Thierry, ne lui consacrent qu’une courte note, le sous-lieutenant Marcel Jobit, (43e RA, 6e SMA du 3e corps d’armée, frère d’Eugène Jobit capitaine de la 7e batterie du 43e RAC), qui cantonne alors à Muizon, en offre dans une relation plus complète avec croquis à l’appui dans ses carnets de guerre (cote SHD 1 KT 131).
Témoin direct du duel, il se rend immédiatement à bicyclette sur le lieu de la chute de l’Aviatik et, vingt jours plus tard, rend compte de sa visite à l’escadrille stationnée à Lhéry (sur M. Jobit voir Index des noms de personnes J à M et Lettres du Capitaine Eugène Jobit 1914-1915).
R. de Menibus dans un courrier adressé à son épouse, évoque l'événement dans ces termes : Nous voyons un combat d'aéroplanes émouvant dans lequel le Boche, un "Aviatik" qui tous les jours allait lancer des bombes sur les trains régimentaires en gare de Muizon, est descendu par notre "Voisin". Le feu prend à l'aéronef et les aviateurs sont quasi-carbonisés au moment de leur chute. On remet à leur vainqueur le casque de l'un d'eux. (voir : Henri Lafosse Journal de la Famille, tome 1, 1912-1926, p. 104, document inédit Pdf téléchargeable en ligne.)
Dans son carnet de route, R. Tronsson note quant à lui à la date du 5 octobre 1914 : Assistons à la poursuite d’un Aviatik par un biplan Voisin piloté par le sergent Frantz, celui-ci réussit à toucher l’appareil allemand dans ses organes essentiels qui prend feu et tombe, les officiers sont entièrement carbonisés . (voir Restitution du Journal de marche de R. Verney - II Front de l’Aisne).
La relation qu’effectue Marcel Jobit s’apparente quant à elle à un véritable reportage. Nous en devons l'aimable communication à Stéphane Breguet son arrière-petit-fils :
5 octobre 1914
Matinée mémorable. Un biplan allemand avait à des passages différents jeté deux bombes inoffensives sur nos cantonnements. Un biplan, que j’avais pris pour un Caudron, mais qui était un Voisin muni d’une mitrailleuse, apparut à une très grande distance de l’allemand, mais se dirigeant sur lui. Les deux appareils à environ 600 m.
D'après le croquis de la trajectoire des appareils durant le duel
et le relevé du marquage de l’avion allemand abattu
effectués par M. Jobit et accompagnant son récit.
La poursuite qui dura dix minutes fut passionnante. L’allemand se voyant chassé baissa en A, après avoir viré. On entendait tirer la mitrailleuse française, tantôt par coups isolés, tantôt en feu roulant. L’Allemand paraissait gagner de vitesse et être intact, quand en B il vira. Son virage parut lui donner de l’avance, mais peu après il piqua un peu audacieusement du nez et le feu apparut à bord. Il tomba alors en chute assez voisine de la verticale.
Je sautai sur une bicyclette pour arriver au point de chute, en plein arbres, immédiatement au sud d’un étang qui avait sans doute attiré les aviateurs. L’appareil français suivant sa victime atterrit dans un pré au sud, et son équipe courut à pied laissant l’appareil. Ils constatèrent la mort des Allemands, l’un grillant sous l’appareil, l’autre qui pût en être retiré, et qui était blessé, de balles à la poitrine et brulé partiellement. Les aviateurs français sont Frantz, sergent aviateur et Quenault, qui manœuvrait la mitrailleuse. Ils inscrivirent leur signature sur le carnet de notre vétérinaire Gloro, accouru dans les premiers. On dégage un peu l’appareil allemand quand l’essence a fini de brûler. Je puis reconnaître le fuselage en bois, un radiateur à eau, de gros réservoirs d’essence, un appareil bizarre composé d’une série de tubes refendus enfilés à la queue-leu-leu sur une tige. Je prends un tendeur comme souvenir. Un moment après une explosion ramène l’incendie et fait voler les cendres. Apparait alors le corps du pilote, avec son masque en caoutchouc, complétement carbonisé des pieds, le haut et la tête ayant encore forme.
Mauvaise note dans cette belle victoire. On tira de terre, sans ordre, pendant la poursuite. Tous les hommes, même ceux de la garde coururent au point de chute, abandonnant leur poste. Le commandant de notre échelon, sur place se répandait en reproches affolés, parce qu’on avait tiré, … en s’adressant à la cantonade.
Les hommes arrivés les premiers sur place caquetaient comme des pies, puis poussaient des acclamations.
Ô calme, quand seras-tu dans le caractère français !
Organisation et dignité, et concision, dans les ordres, quand gagneraient vous nos chefs du 1er échelon ?
Il était facile avec quelques gendarmes et tous les hommes présents de faire rapidement un service d’ordre autour de l’appareil, de donner des instructions pour l’enlèvement des corps et de l’appareil.
Ce ne furent au lieu de cela que récriminations de notre commandant, lancées dans le vide (les autres officiers se considéraient venus là en touristes et restaient tranquilles). Aspect furieux et résultat nul. Tout étant abandonné finalement aux gendarmes, qui me parurent plutôt sans action.
Vers 2 heures passent dans les airs, au-dessus de nous deux Farman et un autre biplan, attirés par la nouvelle de l’exploit d’un des leurs.
Eh sans doute c’est là la vraie méthode contre les aviateurs allemands !
[…]
Le soir j’apprends qu’Eugène est nommé capitaine d’une batterie du 43ème. Tant-pis et tant mieux, le pays d’abord, la famille ensuite.
[…]
26 octobre 1914
Visite à l’escadrille des 6 aéros Voisin, à Lhéry. Gaudersen m’y conduit sur son camion de ravitaillement d’essence. En passant il me montre Frantz. Là-bas, je cause avec Mahieu (sous-lieutenant pilote, millionnaire, grosse maison du Nord, qui estime ses stocks de lin à 2 millions, perdus probablement) et Laporte (sergent-pilote) et avec le mécanicien.
Tout ce monde-là est jeune, convaincu, et respire l’action, surtout le mécanicien. C’est un clan de débrouillards, appareils admirablement entretenus.
A l’avant de la nacelle, le pilote confortablement assis avec le levier entre les jambes. La nacelle est fermée à l’avant et son fond en avant des pieds est transparent. La mitrailleuse surplombe la tête du pilote. Le tireur a pour lui un banc derrière le pilote. Il monte sur le banc pour manœuvrer sa mitrailleuse, qui tire en avant et en chasse jusqu’à ¾ arrière. Elle ne peut pas tirer en dessous. Les Allemands ne tirent qu’en chasse, réduits au rôle de poursuivis, ce qui les oblige à regagner leurs lignes.
L’appareil, pour viser le but que les bombes doivent atteindre, est réduit à 4 pointes situées sur le flanc de la nacelle. L’appareil à inclinaison 0, le lanceur fait passer par le but
-la ligne I.2 si le vent est nul
-ou la ligne I.3 s’il y a un fort vent debout
-ou la ligne I.4 s’il y a un fort vent arrière.
Les bombes sont des obus de 90, plein de mélinite, qu’on munit au moment du lancement :
1. d’un détonateur,
2. d’un percuteur, le tout très robuste.
Un empennage oriente le projectile qui porte le nom de bombe Canton-Unné. Bombes et moteur sont donc des mêmes inventeurs.
Les pilotes sont enchantés de leurs moteurs (130 cv Salmson). Ils les envoient en usine après 65 h de fonctionnement, ils n’ont eu que trois pannes de moteur. Toutes les fois, ils ont pu revenir en vol plané, mais une fois très juste. La chose s’explique par la hauteur à laquelle ils se tiennent au-dessus des lignes ennemies (2000 à 2500 m). Les canons allemands spéciaux peuvent les atteindre jusqu’à 1500 m. D’après leurs explications à 2000 m les appareils apparaissent encore très gros ; c’est la hauteur moyenne à laquelle passent les Allemands au-dessus de nous.
La navigation dans les nuages est affolante : on ne sait où on va. Il est impossible de maintenir sa route. On tourne tout le temps. Entrer vent debout dans un nuage, on en sort invariablement vent arrière. Le vertige est à redouter. C’est ainsi que Laporte poursuivant un aéro allemand vers Champfleury (sud de Reims) le vit entrer dans un nuage puis dégringoler en faisant trois loopings. Ils crurent à une manœuvre de sa part ; En réalité, le pilote avait été pris de vertige, dans le nuage. L’appareil tomba sur nos lignes, le pilote pris dessous. L’observateur à côté avec deux dents cassées seulement. Et nos aviateurs admirèrent la stabilité de l’Aviatik allemand, qui se redressa de lui-même des positions dangereuses.
Nos bombes sont très efficaces, et ils constatent toujours des flottements là où ils lancent. D’ailleurs les carnets de prisonniers attestent leurs ravages.
Les Voisins ont la grande cote. On en a commandé 200, et réquisitionné les autres marques pour construire des Voisins. Prix d’achat 32 000 francs.
Vu à l’escadrille de Ville-en Tardenois, un Nieuport 160 cv qu’on réexpédie. Il fait du 150 km/h, mais mal installé on ne peut utiliser sa mitrailleuse. On va le modifier.
Le tir doit se faire entre 200 et 400 m.
Le 10 octobre, le sergent Joseph Frantz (1890-1979) est décoré de la croix de la légion d’honneur et le caporal Louis Jean Eugène Quenault (1892-1958) reçoit de la médaille militaire. (JMO Aéronautique de la Ve armée, visionneuse p. 30).
Cette victoire inaugure ainsi les débuts de la chasse française qui trouve un ardent défenseur en la personne de Jean-Baptiste Marie Charles de Tricornot de Rose (1876-1916) commandant au QG de la Ve armée. Celui-ci contribue ainsi au remplacement fin février 1915, des Nieuport de l’escadrille N12 par des Morane-Saulnier type L dit « Parasol », monoplans biplaces plus rapides que la plupart des avions allemands. Le pilote y est accompagné d’un observateur armé d’une carabine pour abattre les avions ennemis. La MS12, est la première escadrille de chasse spécialisée de l’armée française.
Souvenir du 1er-2 avril 1915.
Le commandant Charles Tricornot de Rose devant un Morane Parasol avec cinq de ses pilotes. De gauche à droite : Sgt Jean Navarre, Slt Jacottet, Ltt de Bernis, Cdt Tricornot de Rose, Slt Chambre et Georges Pelletier d’Oisy. (Source : SHD-Air)
La MS12 commandée par le lieutenant puis capitaine Pons de Pierre de Bernis (1880-1945) est stationnée à Muizon (Marne) et enregistre sa première victoire le 1er avril 1915. A bord du Morane Saulnier type L n°27, le pilote, le sergent Jean Navarre (1895-1919) et son observateur le sous-lieutenant Jean Robert (1891-1916), endommagent par un tir de trois balles, l’Aviatik B n°120 qui est contraint de se poser dans les lignes françaises près de Merval (Aisne). L'équipage, composé du leutnant Engelhorn et de l'oberleutnant Wittenburg est fait prisonnier (voir Abums Valois VAL 072/136). (JMO Aéronautique de la Ve armée, visionneuse p.54 et Aviation militaire, cahiers manuscrits de comptes-rendus des activités et opérations aériennes des unités, visionneuse p.37)
Situation du combat aérien du 01/04/1915 (Fonds de carte Ign Géoportail)
Il s’agit de la 3e victoire homologuée de l’aviation française, la seconde ayant été remportée quelques heures plus tôt par le sous-lieutenant Roland Garros (1888-1918) pilote de la MS26 affectée à la VIIIe armée, également équipé d’un Morane Saulnier type L, mais armé d’une mitrailleuse tirant dans l’axe de l’avion à travers le champ de rotation de son hélice blindée. Ce dernier abat un Aviatik au-dessus de Oudekapelle à l’ouest de Dixmude (Belgique) alors qu’il collabore à un combat dans lequel est engagé le capitaine Mouchard de l’escadrille B106 (GBD2) au retour d’une opération de bombardement de l’aérodrome d’Handzame situé à l’ouest de Kortemark (Belgique) (JMO GB2 visionneuse p. 17).
Si les hommes du 43e RAC n’ont pas été les témoins directs du duel aérien impliquant la MS12 qui s’est déroulé au-dessus du Mont-de-Soissons à Serches, à l’est de Braisnes (Aisne), l’album de la guerre européenne de René Verney conserve deux clichés de l’aéroplane allemand capturé mais après démontage de ses ailes (voir l’avion muni de ses ailes sur les clichés de Jacques Philibert Pierre d'Harcourt (1891-1941), lieutenant au 41e RAC, col. Musée de l'Armée 2001.29.2.716 et 717). Ce démontage a été effectué afin de permettre le transport de l’aéroplane par route jusqu’à Muizon (voir Albums Valois VAL 006/008).
Aviatik [Merval (Aisne), Aviatik B 120 capturé le 01/04/1915] (Album René p. 19)
Aviatik [Merval (Aisne), Aviatik B 120 capturé le 01/04/1915] (Album René p. 19)
La proximité du lieu de l’atterrissage, éloigné seulement de 8,5 km de la ferme de Longvoisin à Ventelay (Marne), où sont cantonnés les échelons du régiment d’artillerie, permettent d’expliquer la présence de ces clichés dans l’album de René Verney, qui fait probablement partie des curieux accourus ce 1er avril 1915 sur le plateau de Merval.
Ferme de Longvoisin à Ventelay où cantonnent les échelons du 3e groupe du 43e RAC (Album R. Verney p.48)
Passant du rôle de témoins ou de simples spectateurs, les artilleurs du 43e RAC deviennent parallèlement des acteurs de l'aventure aéronautique militaire. Dès le printemps 1915 une relation particulière unit ainsi le 43e RAC et l’escadrille C4, rattachée au 3e corps d’armée, des officiers y étant en effet détachés en tant qu’observateurs tout au long du conflit. Cet aspect est ainsi également souligné dans l'album de R. Verney (voir L'Escadrille C4 - été 1915).
Au départ à Fère en Tardenois C4, 10 mai 1915. (Album R. Verney p.18)
En guise de conclusion, les clichés aériens du secteur de Neuville-Saint-Vaast, pris au cours de l’été 1915, sont un parfait exemple de la documentation rassemblée par les unités aéronautiques au bénéfice des unités au sol en vue de l’offensive d'Artois du mois de septembre et à laquelle participe le 43e RAC (voir Photographies aériennes, Neuville-Saint-Vaast 09/1915).