-Journal de marche IV illustré HD
Restitution du journal de marche de René Verney
médecin aide-major au 43e RAC, 3e groupe
d'après les JMO régimentaires et illustré des clichés originaux de son album
Accompagnée du carnet de route de Robert Tronsson,
maréchal des logis au 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
IV
Front de la Somme (25 octobre 1915 – 28 mars 1916)
Voir ici l'introduction au chapitre
-25 octobre 1915 transfert du 3e groupe par chemin de fer depuis Saint-Pol-sur-Ternoise (Somme) jusqu’à Moreuil (Somme) arrivée entre 2 et 6h. Cantonnement à Hailles (7 et 8e batteries) et Thézy-Glimont (9e batterie) (Somme).
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Mardi 26 octobre 1915 - 6 heures, Moreuil (Somme) tout le monde descend, l’on débarque la batterie et à 7 heures 30 l’on rompt le par cet nous nous dirigeons vers Cottenchy [Somme] où nous devons cantonner. Nous arrivons dans la vallée de la Noye à 9 heures, prêts à prendre possession de notre cantonnement. Celui-ci nous est délicatement soulevé par la 5ème batterie, nous devons donc chercher ailleurs. Nous faisons l’abreuvoir dans la rivière et faisons manger nos purs sangs. Il fait un temps superbe. 11 heures « à cheval » et en route vers un lieu plus hospitalier. Thézy[-Glimont (Somme)] nous reçoit à bras ouverts et la population se montre très sympathique. Nous arrivons à 13 heures et installons la section à la ferme Boulanger. Le soir nous maugréons notre séjour dans ce trou en immolant un lapin sur l’hôtel du club des inséparables, pauvre lapin. Nous installons notre popote chez M. Romuald Després, chef d’orchestre de la municipalité. Nous sommes très bien reçus et en emporterons un très bon souvenir. »
-26 octobre-6 novembre période d’instruction du personnel et des cadres dans les cantonnements à Hailles (7 et 8e batteries) et Thézy-Glimont (9e batterie).
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Jeudi 28 octobre 1915. - Nous touchons des casques.
_____
Pendant notre séjour à Thézy[-Glimont (Somme)], la croix de guerre est remise au maître-pointeur Polisset. Le lieutenant-colonel Rougier quitte le 43ème pour prendre un nouveau commandement. Le commandant de Miribel commande le régiment par intérim. »
Soins aux chevaux touchés par une épidémie de galle. Le 2 novembre transfert du cantonnement de la 8e batterie de Hailles à Fouencamps (Somme). 5 novembre Le colonel Rougier est évacué, le Commandant Braun prend le commandement du régiment en l’absence du commandant de Miribel (retour le 11 novembre).
Hailles (Somme), officiers du 3e groupe du 43e RAC, 1er novembre 1915 (p. 9, 109)
de g. à dr. lt Fakler, lt Raguet, lt Jacquard, vet. Leneveu,med-.aux Neyreneuf, cap. Delaygue, cap. Berntzwiller, cdt Braun, cap. Garnuchot, lt Jean, lt Lavoisier, lt Ferembach, lt Devinoy
Hailles (Somme), officiers du 3e groupe du 43e RAC, 1er novembre 1915 (p. 10, 109)
de g. à dr. lt Fakler, lt Jacquard, vet. Leneveu, med.-aux. Neyreneuf, cap. Delaygue, cap. Berntzwiller, cdt Braun, cap. Garnuchot, Dr Verney, lt Raguet, lt Jean
Amiens (Somme), cathédrale, hiver 1915-1916 (p. 111)
-6 novembre l’ordre est reçu d’occuper des positions reconnues à l’est de Rosières-en-Santerre (Somme) le groupe y relève un groupe de la 99 DIT. PC à Rosières, échelons à Cayeux-en-Santerre (Somme). Les deux autres groupes restent au repos.
-7-8 novembre mise en position dans la nuit de la 8e batterie
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Lundi 8 novembre 1915 - A 23 heures quittons Thézy pour aller prendre position près de Lihons [Somme] à 2 kilomètres à l’est de Rosières-en-Santerre [Somme]. »
-8-9 novembre mise en position dans la nuit de la 9e batterie
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Mardi 9 novembre 1915 - Nous arrivons sur l’emplacement de la batterie à 3 heures du matin où nous relevons la 3ème batterie du 36ème, prenons possession des casemates et gourbis, tout annonce le calme plat. »
-9-10 novembre mise en position dans la nuit de la 7e batterie
-11 novembre le chef d’escadron de Miribel prend le commandement du régiment à titre provisoire.
Cayeux-en-Santerre (Somme), château, hiver 1915-1916 (p. 110)
Cayeux-en-Santerre (Somme), château et parc du château, hiver 1915-1916 (p. 110)
-12 novembre le 3e groupe est placé sous les ordres de AD99. Il fait partie d’un groupement d’artillerie dit groupe du centre comprenant également une batterie de 6 pièces de 90 et une de 6 pièces de 95, ces deux dernières plus spécialement désignées comme contre-batteries.
-14 novembre à la demande de l’infanterie la 8e batterie effectue un tir de démolition sur un blockhaus allemand près des « trois arbres penchés » l’ouvrage est démoli.
-18 novembre le blockhaus est reconstruit par l’ennemi. Le capitaine Lavoisier est classé à la 8e SMA et remplacé à l’Etat-major par le lieutenant Lenôtre.
-19-30 novembre préparation de divers tirs de démonstration sur les cantonnements des 2 lignes ennemies et tirs de concentration sur divers ouvrages et batteries. 22 novembre arrivée du lieutenant-colonel Dumesnil en remplacement du lietenant-colonel Rougier.
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Vendredi 19 novembre 1915 - Je vais relever Imbert au poste de la Plaine jusqu’au lundi 22, pendant ces 3 journées dans la tranchée, je passe agréablement mon temps faisant quelques cartons dans les têtes de sapes et inspectant tous les aménagements et travaux de nos lignes avancées.
Après 34 jours de présence sur cette position, nous prenons nos dispositions de départ, bien heureux de quitter cette région, les intempéries rendant notre situation très pénible. »
-1er-12 décembre recherche de nouvelles positions plus proches de nos 1eres lignes. Trois positions à l’ouest de Lihons sont retenues, le commandement met à disposition 100 canonniers RAT pour entreprendre les travaux le 9 décembre. Parallèlement recherche de positions de replis au nord de Rosières-en-Santerre.
JMO 43e RAC 3e groupe 7e batterie Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 982/8
JMO 43e RAC 3e groupe Mémoire des Hommes (SHD) 26N980/22
●-12 décembre départ de la batterie de 95 de Rosières. Le capitaine Garnuchot 9e est évacué sur Poyart après avoir été enseveli se rendant dans les tranchées de 1ère ligne près de Fourcaumont. Il rentre le 20 le lt Jean prend le commandement par intérim de la batterie.
Rosières-en-Santerre (Somme) sucrerie, décembre 1915 (p. 111)
-13-14 décembre relève du groupe dans la nuit par le 3e groupe de l’AD6 et relève de ce dernier à Framerville-Rainecourt et Proyart (Somme). Le Chef d’escadron fixe son PC à Framerville-Rainecourt avec la 7e batterie, les 8e et 9e en position à Proyart. Les échelons à Bayonvillers, TR à Wiencourt-l’Equipée (Somme). Le Capitaine Berntzwiller affecté à l’Etat-major de l’AD5 et est remplacé à la 9e batterie par le capitaine Lavoisier.7e batterie positionnée à 1100 m sud de Rainecourt, 8e batterie ravin d’Herleville 600 m au nord de la route Amiens Saint-Quentin, 9e batterie dans le ravin à 700m Nord Nord-Ouest du clocher d’Herleville.
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Lundi 13 décembre 1915 - 18 heures, relevés par la 8ème batterie du 22ème, nous quittons la position de Rosières-en-Santerre [Somme], beau temps, clair de lune magnifique, faisons route vers le nord et arrivons à 20 heures sur la nouvelle position située à 400 mètres au N.O. du village d’Herleville [Somme], y relevons la 1ère batterie du 22ème. A 21 heures toute la relève est terminée. Bonne nuit.
Mardi 14 décembre 1915 - Le capitaine Berntzwiller fait ses adieux à la batterie qui passe sous le commandement du capitaine Lavoisier. »
Framerville-Rainecourt (Somme), bureau du 3e groupe, décembre 1915-février 1916 (p. 8, 112)
au centre lt Devinoy, à dr. Hazard
Framerville-Rainecourt (Somme), bureau du 3e groupe, décembre 1915-février 1916 (p. 6)
Dr. Verney
Framerville-Rainecourt (Somme), maison du 3e groupe, décembre 1915-février 1916 (p. 6, 113)
de g. à dr. cap. Delaygue, lt Fakler
Framerville-Rainecourt (Somme), maison du 3e groupe, décembre 1915-février 1916 (p. 113)
Dr Verney
Framerville-Rainecourt (Somme), maison du 3e groupe, décembre 1915-février 1916 (p. 6)
Dr Verney
Framerville-Rainecourt (Somme), maison du 3e groupe, salle à manger, décembre 1915-février 1916 (p. 113)
Framerville-Rainecourt (Somme), 7e batterie, casemate de pièce, février 1916 (p. 113)
Eglise des environs de Framerville-Rainecourt (Somme), hiver 1915-1916 (p. 112)
Framerville-Rainecourt (Somme), église de Framerville, hiver 1915-1916 (p. 112)
Région de Framerville-Rainecourt et Proyart (Somme), sucrerie, hiver 1915-1916 (p. 114)
Herleville (Somme), l’église, hiver 1915-1916 (p. 114)
-16 décembre-27 janvier renforcement des positions. Artillerie ennemie peu active, consommation de munitions limitées à 66 coups par groupe et par jour pour tirs de réglage. Le 9 janvier le sous-lieutenant Jacquard 7e batterie est détaché à l’AD5 comme observateur des lueurs. La 7e batterie participe à un tir de concentration de la 99 DIT. 19 janvier tir de concentration sur le front 564-573, la 8e batterie exécute 250 coups explosifs.
-28 janvier 7h30 début d’un bombardement violent sur tout le front de la division par l’artillerie ennemie qui se poursuit toute la journée. Riposte difficile sur les positions ennemies temps brumeux et ruptures des liaisons téléphoniques. Nuit calme dans le secteur du groupe. Le chef d’escadron a installé son PC à Proyart d’où il exerce le commandement de l’artillerie du sous-secteur sud de la 5e DI.
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Vendredi 28 janvier 1916 - Suis à Fourcaucourt[-en-Santerre (Somme)] au 1er bataillon du 36ème, grande diversion sur notre secteur, tous les coins sont battus et la batterie en ramasse une large part, obus, lacrymogènes etc… à 17 heures les Boches attaquent sur la Somme, s’emparent du village de Frise [(Somme)] mais ils échouent plus au sud sur Dompierre[-Becquincourt (Somme)], un bataillon du 129ème reste entre leurs mains, ainsi que quelques fractions du 322ème territorial. Aucune perte à la batterie malgré la violence inouïe du bombardement à Foucaucourt, les pertes de l’infanterie sont aussi très minimes (2 tués et quelques blessés). »
-29 janvier attaque allemande dans le nord du sous-secteur de la Division. L’ennemi s’est emparé du village de Frise. L’artillerie de la 5e DI est renforcée de groupes d’artillerie coloniale et de batteries d’artillerie lourde (155 L, 155 CTR, 120 L, 220, 100 TR, 105). Deux groupes d’artillerie coloniale affectés au sous-secteur S et positionnés près de la 8e batterie doublant l’action des 2e et 3e groupes de l’AD5.
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Samedi 29 janvier 1916 - Journée très calme, de grandes quantités de renforts arrivent dans le secteur, l’artillerie lourde s’y installe. »
-3 et 4 février préparation de la contre-attaque par tirs continu à 80 coups à l’heure par batterie sur tout le front ennemi jour et nuit particulièrement sur front de Dompierre-Becquincourt (Somme). 8e et 9e batteries repérées et prises à partie par l’ennemi à partir d’Estrée-Deniécourt (Somme).
En avant de Proyart (Somme), après Frise : batterie coloniale en plein champ, février 1916 (p. 114)
Près de Proyart (Somme), batterie de 120 long, février 1916 ? (p. 115)
Près de Framerville-Rainecourt et de Proyart (Somme), fausse batterie, février 1916 ? (p. 116)
Dr Verney
Près de Framerville-Rainecourt et de Proyart (Somme), fausse batterie, février 1916 ? (p. 116)
lt Raguet
Région de Framerville-Rainecourt et de Proyart (Somme), pièce contre avions, février 1916 ? (p. 116)
Région de Framerville-Rainecourt et de Proyart (Somme), construction du poste de secours, février 1916 ? (p. 119)
Foucaucourt-en-Santerre (Somme), le moulin, février 1916 ? (p. 115)
Foucaucourt-en-Santerre (Somme), le moulin, février 1916 ? (p. 115)
●-5-13 février consommation des munitions doublée. Tirs de jour sur 1ère et 2e lignes ennemies tirs de nuit sur 1ère et 2e lignes et chemins de ravitaillement. Ripostes ennemies sur 8e et 9e batteries. Maréchal des logis Toix et le brancardier Jean de la 9e sont blessés le 6.
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Dimanche 6 février 1916 - A 14 heures, violent bombardement de la batterie. Au second coup, Toix est blessé, le bombardement continue jusqu’à 16 heures sans interruption. La 4ème casemate est complètement défoncée et quelques coups de gros calibre tombent sur nos soutes à munitions, les derniers résistent. Jean est légèrement blessé.
Mardi 8 février 1916 - Nouveau bombardement, aussi violent que le dernier mais aucun dégât à enregistrer.
Jeudi 10 février - Je quitte la batterie pour partir en permission.
Vendredi 11 février 1916 - 6h 30 départ de Guillaucourt [(Somme)]. J’arrive à Trouville [(Calvados)] à 21h 30. »
JMO 43e RAC 3e groupe 7e batterie Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 982/8
-14 février ordre de réduire progressivement les consommations.
-17-18 février plus de tirs de nuit, consommations réduites au strict minimum pour réglages. L’infanterie de la DI est relevée par la 3e DI coloniale.
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Lundi 21 février 1916 - Je rentre à Guillaucourt [(Somme)] à 21h 30 Bayonvillers [(Somme)]. »
-23-25 février le groupe progressivement relevé cantonne à Lamotte-en-Santerre actuellement Lamotte-Warfusée (Somme).
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Vendredi 25 février 1916 - Quittons Lamotte à 8h ½, verglas, devons faire la majeure partie de la route à pied. Marcelcave, carrefour nord de Démuin, Hangard, Domart-sur-la-Luce, Berteaucourt, parc de Thézy, Hailles, Dommartin, Remiencourt, Guyencourt[-sur-Noye (Somme)]. Y arrivons à 11heures 30, 25 cm de neige, bon gîte, bonne table, sommes reçus chez Mme Romagnon. »
-22-23 février relève de nuit de la 7e batterie
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Mercredi 23 février 1916 - Préparatifs de départ. Il neige. »
-23-24 février relève la nuit de la 9e batterie
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Jeudi 24 février 1916 - 4 heures du matin, quittons la position. Tout va pour le mieux du monde malgré la neige, beau clair de lune, arrivons à Lamotte-en-Santerre [Lamotte-Warfusée (Somme)] et y cantonnons jusqu’au lendemain. »
-24-25 février relève la nuit de la 8e batterie
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Mardi 22 février 1916 - Je rentre à la batterie et trouve tout mon entourage comme je l’avais laissé, mon ami Gaston très déçu de ne pouvoir partir. Nous entreprenons la construction d’une nouvelle position en arrière de la nôtre. J’apprends que dans la matinée du 21 les Boches ont déclenché une violente attaque avec émission de gaz asphyxiants au sud de Lihons [(Somme)], ils arrivent jusqu’aux wagons brûlés, mais immédiatement contre-attaqués, ils reperdent tout le terrain gagné et sont refoulés dans leurs positions. »
Proyart (Somme), sucrerie de Proyart, hiver 1914-1915 (p. 118)
Proyart (Somme), cimetière militaire près de la sucrerie, hiver 1914-1915 (p. 118)
Eglise de la Somme, hiver 1915-1916 (p. 117)
Eglise de la Somme, hiver 1915-1916 (p. 119)
Eglise de la Somme, hiver 1915-1916 (p. 119)
Eglise de la Somme, hiver 1915-1916 (p 119)
-25-26 février cantonne à Guyencourt-sur-Noye (Somme).
-27 février cantonne à Contre (Somme)
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Dimanche 27 février 1916 - Départ de Guyencourt 11 heures, Ailly-sur-Noye, Jumel, Essertaux, Le Bosquel [Bosquel], Conty, Fleury, Contre [(Somme)]. 20 heures sommes bien fatigués, couchons dans une ferme abandonnée. »
-28 février cantonne à La-Chaussée-du-Bois-d’Ecu commune de Maulers (Oise)
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Lundi 28 février 1916 - 9h 45 départ de Contre, Fleury [(Somme)], Conty [(Somme)], Monsures [(Somme)], Croissy-sur-Celle [(Oise)], Le Crocq [(Oise)], Francastel[(Oise)], Lachaussée-du-Bois-d’Ecu [(Oise)]. 11h 45 toujours de la neige, bien fatigués, bonne table, assez bon gîte. »
-29 février cantonne à Mesnil-sur-Bulles (Oise)
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Mardi 29 février 1916 - Quittons Lachaussée-du-Bois-d’Ecu. 8 heures, Froissy, Noyers-Saint-Martin, Fresneaux, Bucamps, Le Mesnil-sur-Bulles[(Oise)], y arrivons à 13h 30. Dégel complet, bon gîte, charmante réception. »
-1er mars cantonne à Bizancourt commune d’Avrechy (Oise)
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Mercredi 1er mars 1916 - Départ du Mesnil-sur-Bulles à 8 heures, sommes obligés d’atteler 10 chevaux sur chaque voiture pour démarrer. Le dégel continue. Fournival [(Oise)], hameau de Bizancourt (Avrechy) [(Oise)]. 11 heures, beau temps, bien reçus, bonne grange, nous y retrouvons Martin de retour de permission. »
-2-4 mars cantonne à Gournay-sur-Aronde (Oise)
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Jeudi 2 mars 1916 - 9 heures, départ de Bizancourt (Avrechy), Argenlieu [(Oise)], Erquinvillers [(Oise)], Lieuvillers [(Oise)], Montiers [(Oise)], Moyenneville [(Oise)], Neufvy[-sur-Aronde (Oise)], Gournay-sur-Aronde (Oise). 14 heures, bien reçus, bonne table, bon lit. »
-5 mars le 3e groupe est mis à disposition de la 10e Division coloniale.
-6-24 mars début de travaux de mise en position des batteries du 3e groupe au bois de Laboissière à Marquivillers (Somme). Le 7 mars le groupe cantonne à Lignières (Somme), les batteries prenant position au soir sur les pentes du ravin de Laboissière. Le 10 mars le commandant de Miribel chef d’escadron du 1er groupe est nommé lieutenant colonel et prend le commandement de l’AD6, il est provisoirement remplacé par le commandant Bobillier. Le 13 mars arrivée du sous-lieutenant Fages affecté à l’état-major du 2e groupe, puis à la 7e batterie en remplacement du sous-lieutenant Jacquard qui passe à l’état-major du groupe. Les échelons du 3e groupe cantonnent à Pierrepont-sur-Avre (Somme).
●-Le 15 mars le sous-lieutenant Lenôtre (état-major du 3e groupe depuis le 18 novembre) est blessé lors d’une observation au nord du bois des vaches par un éclat d’obus, il décède le même jour à l’hôpital de Montdidier. Les travaux d’installation s’achèvent le 24 mars.
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Mardi 7 mars 1916 - Départ de Gournay[-sur-Aronde (Oise)] 10 heures, Saint-Maur, Cuvilly [(Oise)], Mortemer [(Oise)], Rollot [(Somme)], Piennes[-Onvillers (Somme)], Faverolles [(Somme)], Etelfay [(Somme)]. Arrivons dans le bois de Lignières [(Somme)] à 16 heures. Les officiers partent en reconnaissance, abreuvoirs à Becquigny , soupe, départ de la batterie 18h 30, arrivons à la position à 19h 30 : La Boissière[-en-Santerre (Somme)] le bled, à nous la pelle et la pioche.
Après 20 jours de travail ininterrompu, nous quittons cette position au moment où nous allions pouvoir profiter de ces 20 journées de fatigue. »
JMO 43e RAC 3e groupe 7e batterie Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 982/8 (Marquivillers 22 mars 1916)
JMO 43e RAC 3e groupe Mémoire des Hommes (SHD) 26N980/22
-27 mars l’AD5 et relevée dans la nuit du 27 au 28 et remise à la disposition de la 5e DI.
-28 mars départ du 3e groupe à 4h30 pour cantonner à Gournay-sur-Aronde. Embarquement en train à Compiègne à partir de 18h30 (état major et 7e batterie), 20h30 8e batterie et 0h30 9e batterie.
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Mardi 28 mars 1916 - Quittons la position sans être relevés. 5 heures, la Boissière, route Roye-Montdidier, Piennes [(Somme)], Rollot [(Somme)], Mortemer [(Oise)], Cuvilly [(Oise)], Saint-Maur. Arrivons à Gournay-sur-Aronde [(Oise)] à 9 heures, y stationnons dans les emplacements de notre dernier séjour et repartons à 19 heures pour Compiègne [(Oise)]. Nuit noire, tempête de vent, arrivons à proximité de la gare, 22 heures, y stationnons en attendant le moment d’embarquer. Incident regrettable au passage d’une locomotive, les chevaux pris de frayeur font volte-face et partent au galop de charge semant la panique dans la batterie. Heureusement deux voitures s’accrochent obstruant le passage et après une émotion bien compréhensible nous sommes heureux de constater qu’il n’y a que 2 timons cassés. »
voir la suite :
V
Verdun (29 mars – 20 juin 1916)