-Journal de marche VI illustré HD
Restitution du journal de marche de René Verney
médecin aide-major au 43e RAC, 3e groupe
d'après les JMO régimentaires et illustré des clichés originaux de son album
Accompagnée du carnet de route de Robert Tronsson,
maréchal des logis au 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
VI
Les Eparges (22 juin 1916 – 27 mars 1917)
Voir ici l'introduction au chapitre
-21 juin, le groupe en repos au Bouchon-sur-Saulx depuis le 2 juin fait mouvement et cantonne à Rosières (commune de Naïves-devant-Bar, Meuse).
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Mercredi 21 juin 1916 - 6 heures, départ du Bouchon[-sur-Saulx (Meuse)], Ménil-sur-Saulx (Meuse), Naut-le-Petit (Meuse), Naut-le-Grand (Meuse), Tannois (Meuse), Longeville[-en-Barrois (Meuse)], Ressons (Meuse), Naives-devant-Bar, Rosières-devant-Bar [Naives-Rosières (Meuse], temps splendide, bivouac 11 heures. »
-22 juin, le groupe va bivouaquer à 2 km de Récourt-le-Creux (Meuse).
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Jeudi 22 juin 1916 - 6 heures, beau temps, Rosières-devant-Bar, Erize-Saint-Dizier [(Meuse)], Villotte-devant-Saint-Mihiel [Villotte-sur-Aire (Meuse)], Ville-devant-Berlain [(Meuse)], Nicey[-sur-Aire (Meuse)], Pierrefitte[-sur-Aire (Meuse)], Courouvre (Meuse), Benoîte-Vaux [Rambluzin-et-Benoîte-Vaux (Meuse)], formons le bivouac près du village de Récourt[-le-Creux (Meuse)], chaleur accablante. »
-23 juin Le commandant du groupe et les capitaines de batterie vont reconnaître les positions du 2e groupe de l’AD4 à l’Est de Rupt en Woëvre (Meuse) pour effectuer la relève de ce groupe qui s’effectue dans la nuit du 23 au 24.
-24 juin les batteries sont en position à Mouilly (Meuse) : 7° et 8° à la lisière Sud du bois de l’Hôpital Saint-Hyppolite ; 9° une section dans le bois au sud-ouest de Mouilly ; une section à la lisière nord du bois de Loclont à 1 Km au sud-est de Mouilly.
-Les échelons vont bivouaquer dans la tranchée du ravin de Douzains. Le Train Régimentaire reste à Récourt-le-Creux (Meuse).
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Vendredi 24 juin 1916 - Passons la journée au bivouac, chaleur toujours terrible, partons pour la position à 20 heures, Récourt[-le-Creux (Meuse)], Villers-sur-Meuse [(Meuse)], nous sommes salués par quelques 150, traversons la Meuse et le canal, Génicourt[-sur-Meuse (Meuse)], Rupt-en-Woëvre [(Meuse)], arrivons à la position des échelons. A minuit, orage, il pleut à torrents, l’on s’installe hâtivement. La 1ère section seule part en position. »
JMO 5eDI service santé Mémoire des Hommes (SHD) 26N270/15 (23/09/1916)
Forêt d’Amblonville (Meuse), cagna des officiers de la 9e batterie, été 1916, p. 138
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, casemate de la 7e batterie, été 1916, p. 144
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, cagna des officiers de la 7e batterie, été 1916, p. 141
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, été 1916, p. 7
cap. Delaygue, lt Fakler
Forêt d’Amblonville (Meuse), construction du poste de secours de la 7e batterie, été 1916, p. 142
de g. à dr Basnel, Vautier,Besnard, Dallemagne,Duboc, Renée
Forêt d’Amblonville (Meuse), poste de secours de l’échelon, été 1916, p. 8 et 142
de g. à dr. Deschamps, Jean, Neyreneuf, Dupont (chien Négro)
-25-30 juin tirs de surprise sur les positions ennemies, le groupe doit manifester de l’activité en tirant 300 à 400 coups par 24h et la nuit faire quelques tirs sur les communications. Travaux d’amélioration des positions.
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Samedi 25 juin 1916 - 14 heures, départ pour la position, à 13 heures 30 la relève est terminée. Joli coin de bois non bombardé à 1 500 mètres au N.O. du village de Mouilly [(Meuse)], village que nous devons défendre dans le cas d’une avance boche. Nous ne tirons pas, repos sur toute la ligne, le secteur est d’ailleurs remarquablement calme, coquette maison en planches dans laquelle je m’installe avec mon camarade Léon.
Vendredi 30 juin 1916 - Nous allons relever la 1ère section en position au S.E. de Mouilly [(Meuse)] ; y passons une semaine, l’installation est très sommaire et la pluie est loin d’agrémenter notre séjour, c’est l’imperméable sur le dos que nous passons nos journées, n’ayant pour nous garantir des intempéries que 2 minces toiles de tentes ; nous sommes très heureux de regagner la Châtelaine. »
-1er Juillet - 27 septembre rien de saillant. Economie de munitions avec consommation fixée à 30 coups par pièce de 75 par jour tout en répondant aux demandes de tirs de l’infanterie. 3 juillet remise à la 8e batterie par le Colonel commandant le 43e de croix de guerre au Lt Jean, au Maréchal des Logis Denouassand et aux canonniers servants Aubin et Mary, Hellay et Steinmann et le 29 au Capitaine Perstat, au Maréchal des Logis Lièvre, Maître-Pointeur Ruault et canonnier servant LalletLe Cdt Braun prend le commandement de l’artillerie du sous-secteur nord de la division (7 juillet). Une section de la 9e batterie rejoint le bois de l’hôpital Saint-Hyppolite (19-31 juillet). Réfection du réseau téléphonique. ● Le 2 août, le Maréchal des logis Etard (7e batterie) est blessé accidentellement d’une balle perdue. La 8e batterie passe au 2e groupe (16 août). Le PC du chef d’escadron transféré du Bois de l’hôpital au bois de Soff à Rupt-en Woëvre, (Meuse). Le personnel de la 8e batterie est affecté au sous-secteur des Eparges, il est remplacé par du personnel des 7e et 9e batteries (18 septembre).
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Vendredi 7 juillet 1916 - Retour à la Châtelaine, nous procédons à l’organisation d’un observatoire et d’un poste de télégraphie optique en vue d’assurer la défense de Mouilly [(Meuse)] par la section qui se dispose à aller occuper une position dans le bois de l’Hôpital.
Dimanche 16 juillet 1916 - 16 heures, nous quittons la Châtelaine et nous venons nous installer dans le bois de l’Hôpital, il y a du pain sur la planche et devons nous mettre au travail dès notre arrivée, renforcement des casemates, boyaux, abris d’hommes, camouflage, un mois de travail sans arrêt et la position devient un peu plus confortable, la proximité des cuisines du 36ème permet de renouer connaissances avec quelques Trouvillais : Nurdin, Potel et Cie.
Mardi 29 août 1916 - Bosc étant parti en permission et Jus quittant la batterie pour Fontainebleau, je vais prendre le commandement de la 1ère section. J’y arrive juste à temps pour m’occuper de la construction et de l’installation des nouvelles casemates avec plateformes brevetées système Lavoisier. Le travail ne manque pas, aussi je n’ai pas le temps de m’ennuyer.
Dimanche 3 septembre 1916 - Je vais faire une courte promenade aux tranchées, j’y passe quelques bons instants en compagnie des amis Potel, Bacheler et Cie, j’y prends quelques clichés.
Jeudi 14 septembre 1916 - BOSC rentre, les travaux suivent leur cours, je redescends à 441 où une nouvelle mission me tend les bras.
Vendredi 15 septembre 1916 - Formation de la batterie fantôme 4 39L, 3 pièces sous mes ordres, jamais je n’ai eu une si importante mission. Etant sous les ordres directs du lieutenant Jean, je m’y installe avec 3 pelotons de pièce. L’intention de tous est de ne pas trop se fatiguer et de passer là un séjour de repos et de tranquillité. Les désirs de tous sont exhaussés et c’est avec peine que nous apprenons après une quinzaine qu’il nous faut rejoindre nos batteries respectives. »
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, 9e batterie, été 1916, p. 138
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, été 1916, p. 1
lt Jean
JMO 43e RAC 7e batterie Mémoire des Hommes (SHD) 26N982/8
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, été 1916, p. 136
cdt Braun
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, été 1916, p. 7
de g. à dr. cdt Braun, cap. Delaygue, lt Devinoy, s/lt Fages
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, été 1916, p. 136
Dr Verney
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, été 1916, p. 7
Dr Verney
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, été 1916, p. 137
Dr Verney
-28 septembre Le groupe est placé sous les ordres tactiques du Chef d’escadron du 2e groupe cdt Malraison. Le cdt Braun transporte son PC à Calonne.
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, déjeuner au 3e groupe, été 1916, p.7 et 139
de g. à dr. lt Fages, cap. Devinoy, Neyreneuf, lt Jean, cdt Malraison, cdt Braun, lt Fakler, lt Jacquard
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, PC Calonne, Cloche de Mesnil-sous-les-côtes, été 1916 p. 140
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, déjeuner à la 7e batterie, été-automne 1916, p. 139
au 1er plan à g. Dr Verney, et de dr. à g. lt Jacquard, lt Devinoy, cap. Delaygue
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, salle à manger 7e batterie, automne-hiver 1916, p. 146
de g. à dr. s/lt Fages, lt Fakler, vét. Tassel (chien Négro)
-29 septembre -17 novembre période de mouvement de personnel. Une section de la 9e batterie détachée aux Eparges sous les ordres tactiques du chef d’Escadron du 1er groupe. Elle est remplacée en personnel par la 6e batterie (2e groupe) (17 octobre).
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Samedi 30 septembre 1916 - Nous rentrons à la position 441 où de nouveaux travaux nous attendent. Une seule consolation, la permission approche, douce perspective, comptant partir le 15, je compte impatiemment les jours avant d’apprendre avec joie que mon tour est avancé de 6 jours. Ce sera donc pour le 9 et cette fois-ci pour 7 jours.
Lundi 9 octobre 1916 - Départ de 441 pour la côte salée. Génicourt-sur-Meuse [(Meuse)] 19 heures.
Mardi 10 octobre 1910 - Départ à 2 heures, arrivons à Souilly [(Meuse)] à 6 heures, d’où un tortillard nous emmène jusqu’à Révigny[-sur-Ornain (Meuse)] où nous arrivons à 13 heures. Beau temps, petite balade dans le patelin, départ à 19h 45 direction Paris.
Mercredi 11 octobre 1916 - Arrivée à Paris à 4h 30, je passe la matinée avec l’ami Barrières, nous déjeunons ensemble près Saint-Lazare. A 12h 30 départ, je m’arrête à Evreux [(Eure)] pour passer quelques bons instants avec le brave ami Martin. Enfin le même jour à 23h 30 l’arrivée à destination.
Vendredi 20 octobre 1916 - Adieux à toute la famille, à 6h 30 en route vers le front. Petite altercation avec un employé de gare à Trouville [(Calvados)], le train s’ébranle, en voiture. 11h 45 Paris. 14h 45 départ à la gare de l’est. Confortablement installé dans un wagon de 1ère, j’arrive à Révigny[-sur-Ornain (Meuse)] à 22h 30, le temps s’est considérablement rafraîchi, aussi les quelques heures d’attente sont-elles interminables.
Le Samedi 21 octobre 1916 - A 2 heures 30 le train de Souilly [(Meuse)] quitte Révigny[-sur-Ornain (Meuse)]. Quelle lenteur, 7 heures pour couvrir le trajet, enfin 9 heures, nous arrivons à Souilly. Je saute dans le TR qui à cet instant quitte la gare de Souilly. A 12 heures à Récourt-le-Creux [(Meuse)], à 15 heures aux échelons.
Le Dimanche 22 octobre 1916 - Je vais rejoindre la 2ème section qui a quitté la position du Bois de l’hôpital. C’est entre le ravin d’Hedevaux [Aidevaux] et de Donvaux que je retrouve mon unité, rien de bien intéressant pour un retour de permission, la boue ne manque pas. C’est le 17 octobre que la section a changé de place laissant à 441 une position superbe tant au point de vue de l’installation que de la tranquillité, nous voilà en plein secteur des Eparges*, dans un endroit littéralement haché et retourné par les obus, douce perspective. Enfin, l’on s’y résigne et l’on améliore notre situation comme il est d’usage lorsque nous arrivons sur une nouvelle position. »
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, 6e batterie, été-automne 1916, p. 143
de g. à dr. lt Coffre, cap. Zierer, s/lt Grimpez
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, automne-hiver 1916, p. 141
de g. à dr. lt Fakler, cap. Zierer, Dr Verney, cap. Delaygue
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, été-automne 1916, p. 143
lt Lavoisier, lt Lecoq
Formation d’officiers en détachement (s/lt Devinoy officier d’antenne, le s/lt Jacquard le remplace ; s.lt Gosselin et Jacquard cours d’observation et de liaison). Le s/lt Dommanget et les s/lt Raguet et Gosselin détachés à l’école de Fontainebleau pour y suivre un cours de perfectionnement.
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, été-automne 1916, p. 137
lt Devinoy, lt Raguet
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, été-automne 1916, p. 137
de g. à dr. Devinoy, Dommanget, Gosselin, d’Almeida, Raguet, cdt Braun
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, été-automne 1916, p. 144
de g. à dr. cap. Garnuchot, cap. Lavoisier, lt Fakler
Remise de décorations à Amblonville (près de Mouilly et Rupt-en-Woëvre, Meuse) p. 145
de g. à dr. cap. Lavoisier, cdt Braun, cdt Malraison, cap. Lelong, lt Labat, lt Dommanget, lt Gosselin,
lt Raguet, lt Devinoy, lt Fakler, cap. Lebreton, cdt Garnuchot
-●20 novembre une section de la 9e batterie prise sous le feu ennemi reçoit un projectile sur un abri occupé : le brancardier Masson est tué, le maître-pointeur Prétot mortellement blessé, le Maréchal-des-logis Imbert le Maître-Pointeur Créant et le 2e cs Thianloup sont blessés et évacués. Prétot et Masson sont inhumés au cimetière militaire d’Amblonville le 20.
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Lundi 20 novembre 1916 - Après avoir reçu quelques avertissements les jours précédents, la 1ère section est violemment bombardée au 210. Un abri est effondré, Prétot et Masson qui y étaient meurent des suites de leurs blessures, Imbert, Thianloup, et Créant en sont quittent pour quelques contusions sans gravité à l’arrivée. Les jours suivants, répétition de la séance, une pièce baladeuse ira donc à partir de ce jour tirer tous les soirs sur tous les points du secteur des Eparges, j’imagine cette innovation. Nous devons prendre le service à tour de rôle, Joannes dont le canon a été démoli est désigné pour rester en permanence à cette pièce. Tout se passe sans anicroche jusqu’au 8 décembre, mais ce jour les Boches envoient environ 30 coups dans le voisinage de la fameuse baladeuse, répétition les jours suivants. »
-21 novembre – 22 décembre rien à signaler.
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Lundi 11 décembre 1916 - 12h 30 devons déclencher un barrage sur les premières lignes boches. Nous tirons environ 200 coups à la section de 12h 30 à 14h 30. A 11h 30 au moment de régler, nous recevons environ 20 coups de 150 encadrant nettement la batterie. Avertissement aussi, nous devons redoubler de prudence.
Mardi 13 décembre 1916 - Je vais à l’échelon, la baladeuse est à nouveau bombardée, la 7ème batterie est aussi copieusement arrosée, environ 200 coups de 150 sont tirés dessus, dégâts matériels importants, sans accident.
Vendredi 15 décembre 1916 - Je vais remplacer Jojo à la baladeuse 9h 30 réglage, ensuite tout le monde descend à la fausse batterie. 12h 30 la séance est ouverte jusqu’à 15h 30. 65 coups de 210 sont envoyés encadrant nettement la pièce. Les coups les plus près sont à 4 mètres, une grande quantité n’éclatent pas et rivetant s’en vont tomber dans le ravin. A 19 heures la batterie fait voir aux boches qu’elle n’est pas morte. »
Vue sur la cote de Senoux à Mouilly (Meuse), p. 144
Amblonville (près de Mouilly et Rupt-en-Woëvre, Meuse), p. 140
Vue sur la Woëvre cote des Hures (près de Trésauvaux, Meuse) p. 140
Ravin d’Amblonville et bois de l’Hôpital Saint-Hyppolite (près de Mouilly, Meuse) p. 141
Etang d’Ambloville (près de Mouilly et Rupt-en-Woëvre, Meuse) p. 145
Etang d’Ambloville (près de Mouilly et Rupt-en-Woëvre, Meuse) p. 145
-23 décembre par ordre d’opération du 22, les consommations journalières sont limitées à 100 coups de 75 et 40 coups de 90 pour les tirs ordinaires. Le chef d’escadron Braun est promu Lieutenant-colonel à titre temporaire et affecté à l’artillerie de la 168e Division d’infanterie. Le capitaine Lavoisier prend provisoirement le commandement du groupe.
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Jeudi 4 janvier 1917 - Le capitaine Lavoisier nous fait ses adieux, il part à l’AD5 remplaçant le capitaine Berntzwiller nommé chef d’escadron en remplacement du commandant Braun, nommé lieutenant-colonel. Le lieutenant Jean prend le commandement de la batterie.
Vendredi 5 janvier 1917 - Assez grande activité de l’artillerie ennemie dans tout le secteur. Génicourt[-sur-Meuse (Meuse)], Rupt-en-Woëvre [(Meuse)], la ferme d’Amblonville [(Mouilly (Meuse)], ainsi que tous les cantonnements de la région reçoivent un arrivage en règle, nous en recevons notre petite part. »
-6 janvier le chef d’escadron Berntzwiller promu à titre temporaire prend le commandement en remplacement du chef d’escadron Malraison. Le capitaine Lavoisier de la 9e batterie passe adjoint au colonel de l’AD5 et le lieutenant Jean promu capitaine à titre temporaire prend le commandement de la 9e batterie. Le lieutenant Ferembach prend le commandement du Train Régimentaire et le sous-lieutenant Fages le celui des échelons.
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Mardi 8 janvier 1917 - Nous sommes bombardés de 13 heures à 20 heures, une quarantaine de coups sont envoyés arasant systématiquement la section et son voisinage immédiat. Un coup éclate à quelques mètres de notre « Home », quelques arbres sont coupés. Dégâts matériels très légers. »
Fôret d’Amblonville (Meuse), salle à manger des échelons, hiver 1916, p. 145
de g. à dr. Dr Verney, Neyreneuf
Fôret d’Amblonville (Meuse), hiver 1916-1917, p. 144
s/lt Fages
-●12 janvier coup de main des allemands sur le secteur de Calonne (région de [La Lanterne ?], ils sont rejetés, les tirs de barrage de la 9e batterie fonctionnent. Le canonnier Briard 7e batterie est blessé à la main pendant un tir.
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Mardi 16 janvier 1917 - Les Boches font sauter une mine à 17 heures, le 36ème infanterie réussit à occuper l’entonnoir, en outre, une petite attaque plus à droite réussit à atteindre nos tranchées et nous fait quelques prisonniers, nos pertes sont insignifiantes.
Samedi 20 janvier 1917 - La baladeuse (pièce JUS) servie par la 2ème batterie, éclate. Le seul servant chargé du tir est tué net, je vais rendre visite à l’ami Totor aux Douzains.
Mercredi 24 janvier 1917 - A 11 heures sans aucune préparation d’artillerie, agissant par surprise, les Boches essayent de nous enlever l’entonnoir de la mine sautée le 16. Ils ne réussissent qu’à occuper un poste sur la lèvre nord d’où ils peuvent bombarder à l’aide de grenades.
Vendredi 26 janvier 1917 - 21 heures, les Boches nous attaquent un petit poste et font quelques prisonniers. Nous exécutons un barrage de 20 minutes.
Samedi 27 janvier 1917 - 0h 30, barrage sur les Eparges*, 42 coups. 7 heures, la baladeuse servie par Seivel et Millon éclate pour la 2ème fois, effet nul sur le personnel. Bombardement violent sur les ouvrages boches du Ravin de Sonvaux, nous tentons un coup de main vers 17h 30 (274ème d’infanterie) la patrouille reste environ 20 minutes dans la 1ère ligne allemande et rentre après avoir pris 16 fusils, quelques havresacs, mais sans prisonniers, la 1ère ligne boche ayant été évacuée. A 21 heures, les Boches essayent de nous prendre l’entonnoir du 16. Après l’avoir occupé quelques instants, ils doivent l’abandonner à nouveau. Nous faisons un barrage de 25 minutes. A l’occasion du coup de main, le communiqué donne les détails ci-dessous : "Sur la rive droite de la Meuse, nous avons effectué, entre les Eparges et la tranchée de Calonne, un coup de main qui a pleinement réussit. Nous avons trouvé de nombreux cadavres dans les tranchées ennemies et ramené un important butin !".
Dimanche 28 janvier 1917 - 8h 30. Quelques coups tombent à proximité de la batterie. 15 heures 30, arrosage en règle, 50 coups environ sont tirés jusqu’à 6 heures 30, plusieurs arbres sont abattus. Le cheval du fourrier est blessé, nous devons l’abattre. Notre cagna est toujours encadrée d’une manière très inquiétante, un obus non éclaté nous permet de voir que les Boches n’ont pas marchandé leur camelote, c’est du 210 ! A 20 heures 45, les Boches attaquent sur les Eparges [(Meuse)] et en dépit de notre barrage, ils réussissent à occuper l’entonnoir de la mine du 16.
Vendredi 29 janvier 1917 - La matinée est calme, petite émotion vers 14 heures, un avion boche survole la batterie à faible hauteur, un coup boche arrive près de la batterie, nous rentrons précipitamment dans nos abris. Le réglage continue, les coups s’éloignent de plus en plus, tout est bien qui finit bien. »
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, hiver 1916-1917, p. 8
Neyreneuf
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, PC 7e batterie, hiver 1916-1917, p. 146
Tassel, Lecoq, Delaygue
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, 6e batterie, hiver 1916-1917, p. 146
Dr Verney, cap. Zierer
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, cagna du Dr Verney, hiver 1916-1917, p. 137
Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, hiver 1916-1917, p. 144
cap. Delaygue et son frère
-12 février départ du secteur à 4h du matin. Passage de la Meuse à Villers-sur-Meuse à 6h. Cantonnement à Gondrecourt (commune des Trois-Domaines, Meuse).
Génicourt (Meuse), canal de la Marne au Rhin, 12 février 1917, p. 147
Villers-sur-Meuse (Meuse), pont sur la Meuse, 12 février 1917, p. 147
Villers-sur-Meuse (Meuse), pont sur la Meuse, 12 février 1917, p. 147
Bonnet (Meuse) 25 février 1917 p. 148
Houdelaincourt (Meuse), 12-13 février 1917, p. 148
-13 février cantonnement à La Vallée (Meuse)
-14 février cantonnement à Méligny-le-Grand (Meuse)
-15-24 février cantonnement à Baudignécourt (Meuse). Instruction des cadres, retour des Lieutenants Gosselin et Raguet. Le lieutenant Lecoq part au cours de Nettancourt (Meuse).
Carnet de route de R. Tronsson maréchal des logis, 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie
« Mardi 16 février 1917 - Départ pour la 4ème permission. »
-25 février le groupe quitte Baudignécourt (Meuse) et vient à Bonnet.
-27 février-3 mars manœuvre de brigade et de division.
-5-7 mars manœuvres de division à Broussey-en-Blois (Meuse).
-10 mars départ du cantonnement, le groupe va fournir des travailleurs entre Lunéville et Baccarat. Cantonnement à Sauvigny (Meuse) 7e et 8e batteries, Gélaucourt (Meurthe-et-Moselle) 9e batterie.
-12 mars cantonnement à Ormes (Ormes-et-Ville, Meurthe-et-Moselle).
-13 mars cantonnement à Rozelieures (Meurthe-et-Moselle).
-14 mars cantonnement à Magnières (Meurthe-et-Moselle).
-17-21 mars 40 travailleurs sont fournis par 2 batteries pour préparer des positions d’artillerie à Vaxainville et Pexonne (Meurthe-et-Moselle). La 3e batterie reste à l’instruction à Magnières (Meurthe-et-Moselle).
-22 mars les travailleurs fournis sont rappelés au cantonnement à Magnières (Meurthe-et-Moselle).
-23-24 mars visite et revue du Lieutenant-colonel Eymard.
-25 mars le sous-lieutenant Fages prend le commandement du train divisionnaire en remplacement du Lieutenant Frembach parti en permission.
-26 mars le Lieutenant Gosselin quitte la 9e batterie et passe à l’Etat-major du groupe comme orienteur.
-27 mars départ progressif de Magnières entre 2h30 et 14h pour embarquer en train à Saint-Clément (Meurthe-et-Moselle). Départ pour Mézy-Moulin (Aisne) 7e batterie à 10h45, 8e batterie à 15h30, la 9e batterie à 19h50.
Meuse, févrirer-mars 1917
de g. à dr. Le Cars, Tassel p. 149
voir la suite :
VII
Le Chemin des Dames (28 mars – 1er septembre 1917)