1/43e RA 1956-1966 et épilogue
1/43e régiment d'artillerie 1956-1966
Le 1er septembre 1956, le 265e Bataillon d'infanterie engagé en Grande Kabilie, est transformé en 1/43e RA (1er groupe du 43e régiment d'artillerie). Equipé de pièces de 105 mm et intervenant en tant qu'unité à pied au sein du Corps d'armée d'Alger, il dépend de la 27e Division d'infanterie Alpine, puis de la 9e DI, auxquelles est confiée la zone opérationnelle Est-Algérois (subdivision de Tizi-Ouzou). Le 1/43e est cantonné de 1956 à 1962 à Tizi-Gheniff (Willaya de Tizy-Ouzou, Algérie) et compte dans ses rangs durant cette période 35 tués. A son retour le 22 septembre 1962, le 1/43e RA prend pour quartier la caserne Rochambeau à Cherbourg occupée de 1923 à 1935 par des groupes d'artillerie lourde du 43e RAD (voir chapitre correspondant) et ce, jusqu'à sa dissolution le 31 mars 1966 (voir ensemble de sept clichés du 1/43 RA à Tizi-Ghenift entre le 10/07 et le 01/10/1957, ECPAD-SIRPA central, SIECA, DICoD. Certains de ces clichés ont été publiés dans Le Bled. Bimensuel des troupes d'Algérie, n°74 [juillet 1958] source : Images défense).
L'étendard du 43e régiment d'artillerie porte ainsi en lettres d'or l'inscription "AFN 1952-1962" associée à celles des batailles suivantes : Artois 1915 - Verdun 1916 - Soissonnais 1918 - La Lys 1918 (voir Bulletin officiel des armées 14/12/2007, Décision n° 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT).
Insigne du 43e régiment d'artillerie Journal de marche du sergent Paul Fauchon
Arthus Bertrand - Paris vers 1960 Kabylie juillet 1956 - mars 1957
(Coll. verney-grandeguerre) présenté par Jean-Charles Jauffret - PULM ed. 1997
Epilogue
Parallèlement, au sortir de la guerre, la caserne Claude Decaen préservée de la destruction (voir chapitre précédent), renoue partiellement avec sa vocation militaire (bâtiment ouest et partie occidentale de la cour d'honneur, une grande partie des écuries et les manèges). Près d'un tiers du quartier (dont le bâtiment central et le bâtiment est et leurs abords) sont en effet réquisitionnés pour servir de lieu d'accueil à plusieurs milliers de caennais sinistrés, puis aux ouvriers qui contribuent à la reconstruction de la ville. Au début des années soixante, l'installation transitoire perdure le "43" abritant encore plus de mille habitants (voir : MORVILLIERS Bertrand et AUSSANT Madeleine Notre 43. Vivre à Caen après-guerre. Cabourg, Les Cahiers du temps ed. 2014).
Le quartier Claude Decaen est finalement entièrement récupéré par l'armée, mais laissé en grande partie en déshérence. Il est enfin cédé au deux-tiers par le Ministère de la défense à la ville de Caen en 1982, le dernier baissé des couleurs ayant lieu le 1er juillet 1985.
La requalification du quartier s'engage en 1988 par la création d'une ZAC menant à la destruction de la plus grande partie des bâtiments, et à l'édification à leur emplacement de la polyclinique du Parc, de la caserne de Gendarmerie Le Flem, de l’EHPAD Henry Dunant et divers autres immeubles.
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Réaménagement de la Zac Claude Decaen, état actuel (à droite).
L'Avenue du 43e régiment d'artillerie traverse désormais de part en part, du nord au sud
le quadrilatère formé par l'ancien quartier d'artillerie (à gauche).
(doc. verney-grandeguerre, source photographie IGN Géoportail)
Le seul édifice conservé est l’ancien poste de commandement originellement implanté au nord-ouest de la place d’armes, parallèlement à l’Avenue du capitaine Georges Guynemer. Situé dans le parc Claude Decaen, il abrite désormais le " Pôle de vie de quartiers rive-droite" de la ville de Caen.
Ancien poste de commandement du quartier d'artillerie Claude Decaen aujourd'hui (cliché ville de Caen.fr)