Contact avec l'auteur possible via l'onglet situé dans la partie supérieure
(questions - observations - échanges d'information - transmissions des clichés en HD...)
Blog consacré à la présentation de
l’« Album de la guerre européenne »
constitué par René Verney (Quettehou 1881 – Littry 1958)
auquel s'associe désormais le « Carnet de route »
de Robert Tronsson (Lisieux 1893 – Bayeux 1949)
L'Album de la guerre européenne, est un document inédit d'origine familiale renfermant 650 clichés originaux annotés et classés chronologiquement par le docteur René Verney au sortir de la Première Guerre mondiale.
Par la volonté de son auteur, l’album possède une dimension collective, se présentant comme le témoignage du parcours non pas d’un homme mais d’un groupe, particulièrement le 3e groupe du 43e régiment d’artillerie de campagne et ce en raison même de la durée de son affectation dans cette unité (août 1914 - février 1918). On constate que le même esprit anime la dernière période au cours de laquelle il est successivement versé dans les 74e et 24e régiments d’infanterie (respectivement de mars à mai 1918 et de juin 1918 à février 1919).
Afin de rendre les photographies intelligibles, nous avons entrepris de les contextualiser de manière la plus documentée possible. Ce travail rédactionnel inédit que nous avons intitulé la Restitution du journal de marche de René Verney se décompose en douze chapitres consacrés aux différentes campagnes auxquelles il a pris part.
Chaque cliché y est reproduit en haute définition recalibré en contraste et luminosité, et replacé dans son contexte à partir de la lecture croisée des journaux de marches et opérations régimentaires (JMO), désormais accessibles en ligne grâce au travail conjoint de la direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives du ministère de la Défense et du Service historique de la Défense*.
Tout au long des six premiers chapitres sont intégralement retranscrites les pages du "Carnet de route" rédigé par Robert Tronsson (Lisieux 1893 – Bayeux 1949), quincailler de profession, brigadier puis maréchal des logis au 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie présent sur l'un des clichés de l'album (voir : Album René Verney p. 32).
Il s'agit d'un document manuscrit également inédit d'origine familiale, qui nous a été temporairement confié afin d'en permettre sa communication et d'enrichir cette restitution. La réunion de ces témoignages personnels sur le conflit, constitués par deux hommes appartenant à la même unité, s'enrichissent en effet de manière exceptionnelle pour former un récit à quatre mains, regards croisés sur leur parcours commun du1er août 1914 au 16 février 1917.
Carnet de route de R. Tronsson
Restitution du journal de marche de R. Verney et de R. Tronsson
Campagnes auxquelles a pris part René Verney : 43e RAC (I à IX) ; 74e RI (IX) ; 24e RI (IX-XII)
Ce blog dispose de deux index, le premier consacré aux noms de lieux cités dans les légendes des photographies (ici, lien vers l'index des noms de lieux), le second aux noms de personnes figurant dans ces mêmes légendes (ici, lien vers l'index illustré des noms de personnes). Afin de faciliter les recherches, noms de lieux et de personnes constituent autant de Tags associés aux photographies, permettant ainsi de les regrouper thématiquement.
La documentation étant particulièrement riche pour le 43e régiment d'artillerie de campagne, nous avons choisi de consacrer plusieurs pages à sa présentation. On y trouve des informations générales sur le régiment au travers de son histoire de 1911 à 1940 et de la vie de dépôt dans ses cantonnements de Rouen et Versailles, puis de Caen.
Vient ensuite une présentation de sa composition et de son organisation durant tout le conflit, suivi pour le 3e groupe, d'un index nominatif des pertes (morts pour la France, disparus et blessés) réalisé d'après les JMO régimentaires. Une page est également consacrée à l'organisation et les missions dévolues à son service médical.
Lampe et panoplie faites à la 9e batterie du 43e RAC avec des projectiles boches (p. 39)
Est également proposé un ensemble de pages liées à la mise en lumière de parcours personnels, de thématiques transversales illustrées par les clichés de l'album, ou des développements liés à l'analyse croisée des JMO. L'ensemble de ces pages à caractère documentaire qui couvrent pour le 43e régiment d'artillerie l'ensemble de son parcours de 1911 à 1940, sont facilement accessibles dans le menu situé à droite à la rubrique : A la Une.
+++
Aperçu du parcours militaire de René Verney
René Verney, issu d'une famille d'agriculteurs est né à Quettehou (Manche) en 1881. Après un parcours scolaire à Montebourg puis Cherbourg, jeune bachelier de 19 ans, il devance l’appel de la Classe 1901, subdivision de Cherbourg matricule 1223 (registre p.1210), par un engagement volontaire effectué à Cherbourg le 12 novembre 1900 dans le 25e régiment d’infanterie. Dispensé au 2/3, il est mis en congé le 21 septembre 1901.
René Verney soldat 2e classe 25e RI, Cherbourg 1900-1901
Dégagé des obligations militaires, il entame ses études de médecine à l’université de Rennes pendant deux ans (1901-1903) et accomplit une première période d’exercices militaires du 11 août au 7 septembre 1903 à la 10e section d'infirmiers militaires (Rennes), avant de poursuivre son cursus à Paris (1903-1908). Le 22 août 1905, bénéficiant de quatre inscriptions, il est nommé médecin auxiliaire de réserve affecté à la 10e section d'infirmiers militaires, puis le 14/02/1906, au 80e régiment territorial d'infanterie.
Il soutient sa thèse en 1908 : « Contribution à l'étude de la spondylose rhizomélique et de son étiologie blennorrhagique » (Paris - A. Michalon – 1908) » pour laquelle il obtient une médaille de bronze de la faculté de médecine de Paris.En octobre de la même année, il s’installe comme médecin à Littry (Calvados).
Littry (Calvados), 18 rue de la gare, domicile de R. Verney de 1911 à 1951
Passé parallèlement à la subdivision de Caen le 24/02/1909, Il est nommé le 5 juillet 1909 médecin aide-major de 2e classe de la réserve (3eme région militaire). Il est réintégré à sa subdivision d'origine le 24/08/1912, mis à disposition du général commandant le 3e corps d'armée.
René Verney en uniforme de médecin aide-major 2e classe (vers 1909-1913)
Du 25 août au 17 septembre 1913, il accomplit une seconde période d’exercices au 119e régiment d’infanterie (casernement quartier Delaunay à Lisieux) à l’issue de laquelle il est nommé médecin aide-major de 1ère classe de la réserve le 29 décembre 1913. Il est enfin affecté dans ce grade le 18 avril 1914 au 3e groupe du 43e Régiment d’Artillerie de campagne.
Célibataire de 33 ans lors de la mobilisation, il quitte son cabinet de Littry et arrive au corps du 43e RAC, le 2 août 1914 caserne Decaen, à Caen.
Du 2 août 1914 au 14 mars 1918 il participe à toutes les opérations dans lesquelles est engagé le 3e groupe du 43e Régiment d’Artillerie de campagne. Parallèlement son frère Louis (Quettehou 1883 -Quettehou 1935) participe au conflit au sein du 25e RI (voir : Introduction au journal de marche III L'Artois : mai - octobre 1915).
René Verney médecin aide-major 1ère classe, 43e RAC, été 1916
Le 14 mars 1918, René Verney est affecté toujours au grade de médecin aide-major de 1ère classe, au 74e Régiment d’infanterie 2e Bataillon.
Nommé le 23 mai 1918 Médecin Major de 2e classe, il est affecté dès le 25 mai au 24e Régiment d’infanterie en tant que Médecin chef de service. C’est dans ce grade et cette affectation qu’il reçoit son congé de démobilisation le 23 février 1919, prononcé par le service démobilisateur du service de santé du 3e corps d'armée de Rouen (durée du service : 4 ans, 6 mois et 21 jours). Dossier individuel SHD (Vincennes GR 6 YE 12957).
René Verney, médecin major 2e classe 1918
Dès la fin du conflit il regagne son cabinet de Littry, se marie en 1921, son fils Jean prenant sa succession à partir du 1er janvier 1951. Il décède en 1958 à Littry (aujourd'hui Le Molay-Littry), commune dont il est le maire pendant une trentaine d'années de 1920 à 1945 puis de 1952 à 1957.
En 1921, il est fait chevalier de la légion d’honneur par promotion exceptionnelle de la commission Fayolle au regard des distinctions reçues au cours du conflit (4 citations : 2 à l’ordre du régiment,1 de la division, 1 du corps d’armée). En 1953 il est élevé au grade d'officier de la légion d'honneur.
+++
Aperçu du parcours militaire de Robert Tronsson
Robert Mary Victor TRONSSON né le 11 octobre 1893 à Lisieux est fils de limonadier. Jeune célibataire, il exerce la profession de quincailler à Deauville lors de son incorporation au 43e régiment d'artillerie de campagne le 28 novembre 1913. Registre de matricule subdivision de Lisieux classe 1913 n°888(engagé volontaire).
Canonnier conducteur au 3e groupe, 9e batterie du 43e RAC, il est nommé brigadier le 05 août 1914, tout d'abord comme servant de pièce, puis à partir du 18 septembre 1914 comme agent de liaison des avant-trains de la même batterie.
Promu au grade de maréchal des logis le 30 septembre 1914, il prend le commandement de la 4e pièce de la 9e batterie le 2 octobre suivant et commande, tout juste âgé de 21 ans, son premier feu le 12 octobre 1914 entre Saint-Thierry et Merfy (Marne).
Robert Tronsson maréchal des logis 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie, 1ere section
Bois de Gernicourt (Aisne) hiver 1914-1915 (Album R. Verney p. 32 détail)
Le 24 avril 1918, il est détaché au Service aéronautique en tant qu'observateur, mais est blessé à Faverolles (Somme) le 17 septembre 1918 lors de sa première ascension en ballon au cours de laquelle il subit l'attaque d'un avion. Exécutant l'ordre qu'il a reçu, il saute en parachute, mais trainé au sol sur plusieurs mètres, il est affecté de plaies contuses au front et au nez ainsi que d'une entorse tibio-tarsienne à la cheville droite et doit effectuer un séjour à l'hôpital du 17 au 30 septembre 1918.
Réintégré au sein de son unité le 1er octobre 1918, il n'est envoyé en congé illimité que le 3 septembre 1919.
Croix de guerre, deux citations : ordre de la brigade (AD166) du 10/05/1917, ordre de la division (10e DI) du 11/10/1918.
Au sortir de la guerre, il regagne Deauville. Dès 1920, il s'installe à Bayeux, reprenant la quincaillerie "Aux forges de vulcain" située 34, rue Saint-Martin, en tant que successeur de P. Lauvrière. La même année, il se marie à Madeleine Louise Duval, elle-même fille de quincailler à Vire. Ils ont 3 enfants ce qui lui permet le 31 août 1939, d'être placé dans la plus ancienne classe de la 2e réserve du 1er régiment d'aérostation (Caen).
Bayeux (Calvados), 34-47 rue Saint-Martin, quincaillerie Aux forges de Vulcain
P. Lauvrière - R. Tronsson successeur.
Après son décès, survenu à Bayeux le 29 mars 1949, la gérance de la quincaillerie est assurée par son gendre Jean Grenier, auquel succède son petit fils Thierry Grenier, à qui nous devons la communication de son "carnet de route".
*Journaux des marches et opérations (JMO) Ministère de la défense, direction de la Mémoire du Patrimoine et des Archives (DMPA), en partenariat avec le Service historique de la Défense (SHD) consultables sur :memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr :
-5e DI artillerie divisionnaire : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N/ 270/1 et 2 (1er janvier 1917 - 31 décembre 1918)
-5e DI Service de santé : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N/ 270/11 à 20 (5 août 1914 - 19 juillet 1918)
-43e RAC : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 980/1 à 5 (2 août 1914 - 31 décembre 1916 et 11 février 1917 - 31 décembre 1918)
-3e groupe du43e RAC : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 980/22 à 24 (7 août 1914 - 31 décembre 1917)
-3e groupe du43e RAC 7 e batterie : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 982/8 à 11 (7 août 1914 - 30 septembre 1918)
-3e groupe du43e RAC 8e batterie : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 982/13 à 18 (7 août 1914 - 31 décembre 1918)
- 3e groupe du43e RAC 9e batterie : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 983/1 à 4 (2 août 1914 - 31 décembre 1918)
-24e RI : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 599/7 (1er janvier 1918 - 20 octobre 1919)
-6e DI Services de santé : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 275/4 et 5 (1er janvier 1918 – 2 août 1919)
-74e RI : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 660/16 (1er janvier 1918 – 31 décembre 1919)
René Verney médecin aide-major de 1ère classe de la réserve, est affecté dans ce grade le 18 avril 1914 au 3e groupe du 43e régiment d’artillerie de campagne. Le régiment, de création récente, est tout d'abord réparti entre Versailles (camp de Satory) et Rouen caserne Jeanne d'Arc avant d'être rassemblé à Caen quartier d'artillerie Claude Decaen, son dépôt définitif où se déroule notamment sa mobilisation du 2 au 7 août 1914.
Un riche ensemble de documents iconographiques, albums imprimés, cartes postales et cartes-photos, souvenirs des contingents successifs ayant composé le régiment, permet d'en illustrer la vie de dépôt et ce, depuis sa création en 1911 jusqu'à sa dissolution en juin 1940, aspect auquel les pages suivantes sont consacrées. Y est également évoqué le parcours du 243e régiment d'artillerie (243e RAC / 243e RALD) entre 1918 et 1940, s'agissant d'une unité, émanation du 43e régiment d'artillerie (voir également 43e RA 1914-1918).
En raison de la richesse documentaire rassemblée, cette évocation se décompose en huit chapitres suivant un déroulé chronologique :
Création du 43e Régiment d'artillerie de campagne 1909-1910
43e RA casernement à Versailles et Saint-Cloud, 1911-1915
43e RA casernement à Rouen, 1911-1914
43e RA casernement à Caen, 1913-1918
Le retour des poilus des 43e et 243e RAC à Caen, 1919
43e et 243e RA, Caen 1920-1938
43e RAD et 243e RALD, Caen et Cherbourg, 1939-1944
Epilogue 1/43e RA 1956-1966
En complément, pour une approche détaillée de la formation des jeunes recrues au dépôt durant la première guerre mondiale, voir 43e Artillerie, recrues en formation, 1915.
Au regard de la complexité de l'organisation d'un régiment d'artillerie et de l'évolution des différentes unités composant le 43e régiment d'artillerie au cours de la Grande guerre, nous renvoyons à la page consacrée à cet aspect : 43e RA 1914-1918.
Pour aller plus loin concernant l'origine géographique du contingent du 43e régiment d'artillerie durant la première guerre mondiale, voir : Base Mémoire des hommes : le 43e RAC indexé !.
Souvenir - Caen Caserne du 43e d'artillerie(carte-photo, envoi daté de 1922 - coll. verney-grandeguerre)
Création du 43e Régiment d'artillerie de campagne 1909-1910
Le 43e régiment d’artillerie est une unité créée peu avant la première guerre mondiale dans le cadre de la loi du 24 juillet 1909 (J.O. du 31/07/1909, p. 8302), qui prévoit de passer de 40 à 62 le nombre des régiments d'artillerie de campagne armés de canons de 75 modèle 1897. Le nouveau régiment est composé en dix-huit mois à partir de trois groupes complémentaires de batteries formés au sein des 11e et 22e régiments d'artillerie de Versailles, encadrés d'officiers et sous-officiers issus de diverses formations (instruction du 26 août 1909 J.O. du 28/08/1909, p. 9028). L'opération permet au 3e corps d'armée de disposer, dès le 1er janvier 1911 (une date originellement fixée au 1er mars J.O. du 13/04/1910, p. 3358), non plus de deux, mais de trois régiments d'artillerie de campagne.
Plan monumental de Versailles, Blondel La Rougery ed. (s.d. [1913 ?])
Situation des casernes du 11e régiment d'artillerie (Quartier de Limoges, avenue de Sceaux)
et du 22e régiment d'artillerie (Quartier Borgnis-Desbordes, avenue de Paris)
Versailles, Quartier de Limoges, caserne du 11e régiment d'artillerie, l'entrée Avenue de Sceaux
(cartes postales coll.verney-grandeguerre)
Versailles, Quartier de Limoges, caserne du 11e régiment d'artillerie , vue générale intérieure du quartier vers 1908.
(cartes postales coll.verney-grandeguerre)
Versailles, Quartier Borgnis-Desbordes, caserne du 22e régiment d'artillerie, l'entrée Avenue de Paris
(carte postale coll.verney-grandeguerre)
Versailles, Quartier Borgnis-Desbordes, caserne du 22e régiment d'artillerie, vue générale intérieure du quartier, vers 1908.
(carte postale coll.verney-grandeguerre)
Dès le 06 octobre 1909, arrive ainsi à Rouen, un premier groupe de trois batteries issu des 11e et 22e régiments d'artillerie, destiné à constituer le noyau du futur 43e RA. Pour l'instant il compose le 5e groupe complémentaire du 11e régiment d'artillerie (13e,14e et 15e batteries) placé sous les ordres du capitaine Fievet, faisant fonction de chef d'escadron (Le Journal de Rouen du 06/10/1909, p.2). Suivant le même objectif, il est rejoint à Rouen le 1er octobre 1910 par un second groupe issu du 11e régiment d'artillerie, dirigé comme le précédent caserne Jeanne d'Arc mais dont deux batteries cantonnent provisoirement caserne Philippon. Ce détachement prend alors l'appellation de 6e groupe complémentaire du 11e régiment d'artillerie (Le Journal de Rouen du 02/10/1910, p. 2). Un dernier groupe complémentaire de batteries destiné à intégrer le 43e RA et issu du 22e d'artillerie, demeure quant à lui, cantonné à Versailles.
Rouen, caserne Jeanne d'Arc (carte postale – coll.verney-grandeguerre)
Correspondance de la carte ci-dessus adressée le 15/10/1909 par Jules Lucien Poupard (classe 1908 reg. matric.)
incorporé le 07/10/1909 au 11e régiment d'artillerie, 14e batterie (5e groupe complémentaire) ;
passé au 11/43e régiment d’artillerie le 01/10/1910, enfin au 43e RAC le 01/01/1911.
Les affectations des officiers d'active au 43e régiment d'artillerie s'effectuent parallèlement avec le 11e régiment d'artillerie de Rouen comme corps de rattachement (11/43e régiment d'artillerie) et ce jusqu'au 31 décembre 1910. Quelques exemples de nomination peuvent ainsi être relevés :
-J.O. du 28/06/1916, p. 5493 (création d'unités) 3e corps 11e régiment Rouen : Debarre chef d'escadron 35e RA (43e commandement groupe de batteries 7-8-9) ; Bailly capitaine section technique de l'artillerie (43e commandement 7e batterie) ; Garnuchot capitaine 10e RA (43e commandement 8e batterie) ; Berntzwiller lieutenant 8e RA (43e commandement 9e batterie).
-J.O. du 20/08/1910, p. 7132 (nomination au grade d'aide-vétérinaire et affectation) : Calais (11/43e régiment d'artillerie) ; (affectation des lieutenants stagiaires de l'école d'application de l'artillerie et du génie) : Happe du 32e au 11/43e régiment d'artillerie.
-J.O. du 10/09/1910, p. 7580 (nomination d'un vétérinaire) M. Caulle vétérinaire en 1er au 37e RA directeur du centre de remonte du Bec-Hellouin (11/43e RA, service).
-J.O. du 11/09/1910, p. 7607 (formation de l'état-major) : Lieutenant-colonel Valabrègue breveté hors cadre (43e commandant par intérim) ; M. Drouault chef d'escadron au 11e RA (43e faisant fonction de Lieutenant-colonel) ; M. Lebel chef d'escadron au 11e RA (43e Major) ; M. Vielle capitaine 11e RA (43e inspecteur d'armes) ; M. Bouhet lieutenant au 11e RA (43e faisant fonction de capitaine chargé de la mobilisation) ; M. Lannes Etat-major particulier, direction de Lyon (43e trésorier).
Les affectations des officiers de réserve sont prises sur décision ministérielle dès le 25/09/1910 (Revue d'artillerie, octobre 1910).
Les sous-officiers sont enfin affectés au régiment à la date exacte de création du corps le 1er janvier 1911.
Suivant les instructions portant sur la constitution de douze nouveaux états-majors de régiments d'artillerie de campagne (J.O. du 10/09/1910, p. 7583 et suiv.), lors de sa création officielle le 01/01/1911, le 43e RAC est composé de trois groupes respectivement en garnison à Versailles au camp de Satory (1er groupe : 1ère, 2e et 3e batteries) et à Rouen, caserne Jeanne d'Arc (2e et 3e groupes : respectivement 4e, 5e, 6e batteries et 7e, 8e,9e batteries).
Liste des officiers du 43e RA au 01/01/1911
Extrait de l'Annuaire officiel de l'armée française, troupes métropolitaines et troupes coloniales pour 1911.
Désormais constitué, le 43e RAC peut ainsi participer à Rouen, Place de l’Hôtel de ville, dès le mardi 10 janvier 1911 à la revue des troupes par le Général Meunier commandant du 3e corps d’armée (voir la recension de la cérémonie dans « Le Journal de Rouen » du 11/01/1911, p. 3). Le régiment y est représenté par une formation constituée d’une batterie montée à quatre pièces et quatre caissons avec l’Etat-major et les trompettes (voir « Le Journal de Rouen » du 09/01/1911, p. 2).
Formation du 43e régiment d’artillerie défilant Place de l’Hôtel de Ville de Rouen le 10/01/1911à l’occasion de la revue des troupes par le Général Meunier commandant du 3e corps d’armée (la formation est ici parvenue au nord de la place, à l’entrée de l’actuelle rue Louis Ricard).(Carte-photo- coll.verney-grandeguerre)
C'est également à Rouen sur le Champ de Mars, face à la caserne Jeanne d'Arc, que se déroule, le 18 juillet 1911, la cérémonie de présentation de l'étendard du régiment au corps de troupe, dont il est possible de lire le compte-rendu dans le Journal de Rouen du 19/07/1911, p. 2.
Cérémonie de présentation de l’étendard régimentaire au corps de troupe le 18 juillet 1911, Rouen, esplanade du Champ de Mars.Correspondance adressée par le brigadier Pierre Georges THIROUIN (classe 1908, reg. matric.)(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Rouen , caserne Jeanne-d'Arc, présentation de l’étendard du 43e Régiment d’artillerie le 18 juillet 1911. Correspondance adressée par le brigadier Pierre Georges THIROUIN (classe 1908, reg. matric.). Le porte-étendard (adjudant BOURGOUIN) et sa garde (maréchaux des logis GLOESER et THOURY).(carte photo - Cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)
Rouen – L’étendard du 43e Régiment d’artillerie. Correspondance adressée par le brigadier James Ernest PAQUEREAU (classe 1909, reg. matric.). Le colonel Moïse Enahem Fernand VALABREGUE (à droite), accompagnant le porte-étendard (adjudant BOURGOUIN)et sa garde (maréchaux des logis GLOESER et THOURY).caserne Jeanne-d’Arc le 18 juillet 1911 (voir Le Jounal de Rouen du 19/07/1911, p. 2)
(carte postale Cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)
Le 2 octobre 1913 les premières batteries du 1er groupe quittent Versailles et rejoignent à Caen le quartier Claude Decaen, une caserne nouvellement édifiée et à peine achevée, où le 43e RAC est progressivement rassemblé quelques mois avant le début du conflit. Les 2e et 3e groupes rejoignent Caen du 1er au 5 avril 1914 et sont définitivement remplacés à Rouen dès le 6 avril suivant, par le 11e régiment d'artillerie (Le Journal de Rouen du 07/04/1914, p. 2). Caen constitue ainsi, le lieu de dépôt et de mobilisation des 1 650 hommes environ, constituant l'unité d'active en tant de guerre.
La nouvelle caserne d'artillerie (quartier Claude Decaen), à Caen
Versailles reste néanmoins le lieu de mobilisation de plus de 1 800 hommes agissant également sous l'uniforme du 43e régiment d'artillerie notamment son groupe de renforcement et les sections d'approvisionnement en munitions (voir Le 43e RAC : 1914-1918).
Parallèlement, durant la période précédant le conflit, les hommes du 43e régiment d'artillerie participent à des entraînements loin de leurs cantonnements, comme par exemple dans l'Aube à Mailly-le-Camp en août 1911, ou en janvier 1913 dans la Marne au camp de Châlons (camp de Mourmelon).
Correspondance adressée de Mailly-le-Camp, datée du 19/08/1911
par le brigadier Pierre Georges THIROUIN (classe 1908, reg. matric.)
(carte postale - coll. verney-grandeguerre)
Groupe du 43e régiment d'artillerie, camp de Châlons, janvier 1913
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Groupe du 43e régiment d'artillerie (prise de vue non située)
[Camp de Châlons ?, mai 1912 ou juillet 1914]
Au centre signalé d'une croix le brigadier Lucien André DERAIN (classe1906 reg. matric.)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Casernements à Versailles et Saint-Cloud, 1911-1915
Lors de la création du régiment le 01/01/1911, le 1er groupe du 43e régiment d'artillerie de campagne (1ère, 2e et 3e batteries) est temporairement cantonné dans les baraquements du camp de Satory à Versailles, et ce, jusqu'à ce qu'il gagne son dépôt définitif de Caen le 02/10/1913.
A la mobilisation, d'autres unités du 43e régiment d'artillerie sont encore attachées à Versailles :batteries du groupe de renforcement (21e, 22e, 23e batteries), batteries de dépôt (61e, 62e, 63e batteries), escadron territorial d'étapes, sections d'approvisionnement en munitions (Parc et Grand parc d'artillerie), réparties dans de multiples cantonnements : rue Neuve, rue d'Angiviller, rue Sainte-Sophie ou rue Sainte-Victoire. Durant le conflit certaines d'entre elles rejoignent Caen, alors que de nouvelles formations plus spécialisées mais agissant sous l'uniforme du 43e RA, sont parallèlement formées à Versailles. Pour plus de détail sur le parcours de ces unités voir le 43e RAC : 1914-1918.
En dehors du cantonnement de Satory qu'un album de cartes postales spécialement dédié au 43e régiment d'artillerie présente de manière détaillée, rares sont les documents qui permettent d'illustrer la vie de quartier du régiment à Versailles.
Il en va de même de la courte période de janvier-février 1915, au cours de laquelle certaines unités sont transférées à Saint-Cloud (Caserne Sully) avant qu'elles ne gagnent le quartier Decaen, dépôt du 43e RAC.
Versailles, camp de Satory, 43e RAC (1er groupe) 1911-1913 ?
Groupe de canonniers et maréchaux-des-logis du 43e régiment d'artillerie
Prise de vue non située (Versailles, 1914 ?)
(carte photo - coll. verney-grandeguerre)
Campagne 1914. Correspondance depuis Versailles du 13/09/1914
adressée par Louis Auguste Bobé, 43e régiment d'artillerie, 63e batterie (classe 1901 reg. matric.)
"Nous avons la déveine de monter au camp de satory"
(carte photo - coll. verney-grandeguerre)
Groupe d'artilleurs des 22e et 43e régiments d'artillerie et canon 155mm long de Bange,
prise de vue non située (Versailles vers 1916 ?)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Il est possible de noter que c'est vers la fraction du corps en dépôt à Versailles que sont dirigés, lorsque leur demande est acceptée, les engagés volontaires sollicitant leur affectation au 43e Régiment d'artillerie. Il en va notamment ainsi des élèves des grandes écoles : Ecole Polytechnique, Ecole Centrale des Arts et Manufactures...(Instruction relative aux engagements volontaire du 07/02/1911, suspendue du 1er mai au 1er septembre 1914).
Sur cette carte adressée le 13/09/1914 par Georges Yves Daniel LE MONTREER (classe 1914 reg.matric.),
seize recrues du 43e régiment d’artillerie, 62e batterie (Versailles, août-septembre 1914) entourant leurs deux instructeurs :
quatre engagés au titre de l’admission à l’école polytechnique (X),
deux candidats et un élève de l’école centrale des arts et manufactures,
un élève de l’école de physique et chimie, un élève de l’école des beaux-arts, un élève architecte,
un instituteur, un interne des hôpitaux, et quatre autres engagés sans plus de précision.
L'interne des hôpitaux assis au second rang à droite qui "vient d'être nommé médecin auxiliaire" est
Les nouvelles recrues qui intègrent les pelotons d'instruction cantonnés à Versaillles, sont dirigés durant les mois de janvier-février 1915 vers Saint-Cloud (caserne Sully). Dès mars 1915 ils sont définitivement transférés au dépôt de Caen (quartier Claude Decaen),au même titre que les 61e, 62e et 63e batteries de dépôt et le 2e escadron territorial d'étape du 43e RA (voir le 43e RAC : 1914 - 1918).
Saint-Cloud, la Caserne [Caserne Sully]
Correspondance du 02/02/1915 adressée par Charles Wiart, 43e régiment d'artillerie, 62e batterie
(Carte postale - coll.verney-grandeguerre)
Saint-Cloud, Caserne Sully (janvier-février 1915)
Groupe de canonniers du 2e escadron d'étapes du 43e régiment d'artillerie.
Cuisiniers du 43e RAC affectés au 2e escadron territorial d'étapes,
Deux de ces hommes, bouchers de profession dans le civil, sont
Eugène Louis Pellerin (classe 1895 cf. reg. matric.), rédacteur du message écrit au verso,
accompagné d'Albert Henri Rendu (classe 1897 cf. reg. matric.)
(Carte-photo, coll. verney-grandeguerre)
Témoignent ainsi de ces mouvements intervenant au cours des premiers mois de 1915, les clichés d'un album illustrant notamment le parcours de Jean Primice Catulle-Mendès et Robert Marie Henri Blazy, étudiants engagés volontaires au 43e régiment d'artillerie respectivement le 16/12/1914 et le 09/01/1915 et dont la formation se déroule dans un premier temps à Saint-Cloud. Soulignons qu'à l'issue de leur formation qui s'achève à Caen, seule une fraction des jeunes canonniers incorporés au 43e régiment d'artillerie y restent affectés, les autres étant dispersés au sein de différentes unités à l'image de Mendès et Blazy affectés dés début octobre 1915 à la 10e batterie du 103e régiment d'artillerie lourde (voir : Recrues en formation au 43e RAC, 1915).
Peloton I, Saint-Cloud, Manœuvre à Pied, février 1915.
Groupe d'artilleurs avec sous-officiers du 43e régiment d'artillerie.
Prise de vue non située (Versailles, Saint-Cloud ?)
Sur ce cliché figure le canonnier Joseph Henri Roger (classe 1914 reg.matric.)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Artilleurs du 43e régiment d'artillerie, prise de vue non située (Versailles, Saint-Cloud ?)
Sur ce cliché figure Aldrix Louis Alphonse Levavasseur (classe 1914 reg.matric.)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Groupe de sous-officiers du 43e régiment d'artillerie,
prise de vue non située (Versailles, Saint-Cloud ?)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Casernement à Rouen : janvier 1911 - avril 1914
De 1911 jusqu'à leur départ pour Caen, au printemps 1914, les 2e et 3e groupes du 43e régiment d’artillerie ont comme dépôt la caserne Jeanne d'Arc à Rouen. Le cantonnement, implanté au pied de la côte Sainte-Catherine, est abrité dans le vaste corps de bâtiments de style classique construit à la fin du XVIIIe siècle (ancienne caserne Martainville ou du Pré-aux-Loups), aujourd’hui occupé par l'antenne du Conseil régional de Normandie. Face à l’entrée principale, ouvrant sur le boulevard Gambetta, se déployait le Champ de Mars qui formait alors une large esplanade publique de près de 5 ha au sud de laquelle étaient implantés les annexes du quartier d’artillerie (écuries, selleries, abris de matériels et ateliers).
Caserne Jeanne-d'Arc et Champ de Mars à Rouen
Rouen, plan L. Hermann,1918.
Rouen - Caserne Jeanne d'Arc
Façade principale et entrée donnant sur le Champ de Mars (esplanade au premier plan)
(cartes postales L. Dupré - coll. verney-grandeguerre)
Rouen - Caserne Jeanne d'Arc
Façade principale et entrée donnant sur le Champ de Mars (esplanade au premier plan)
(carte postale ND Phot - coll. verney-grandeguerre)
Rouen - Caserne Jeanne d'Arc
Façade principale et entrée donnant sur le Champ de Mars (esplanade au premier plan)
(cartes postales La C.P.A - coll. verney-grandeguerre)
Rouen - Les casernes [caserne Jeanne d'Arc]
(Carte postale - LL. éditeur - coll. Verney-grandeguerre)
Rouen - 43e régiment d'artillerie, porte d'entrée du Quartier Jeanne d'Arc
(Carte postale - Vanouthsoorn éditeur - coll. Verney-grandeguerre)
De janvier 1911 (date de sa création) à avril 1914 (date du transfert du 43e RAC à Caen), la caserne Jeanne d'Arc sert ainsi de cadre à de très nombreux portraits collectifs dont nous donnons ci-dessous un aperçu, l'un des plus intéressants documents édités étant l'album souvenir régimentaire renfermant 18 planches pleine page publié en juin 1912.
Rouen, caserne Jeanne d'Arc, 43e RAC, nettoyage d'une pièce de 75, janvier 1911.
Au premier plan avec une croix, Lucien Gustave Thadée Thuillier, maître-pointeur au 43e RAC,
mobilisé au 2e groupe, 6e batterie en août 1914 (reg. matric.)
(Carte-photo, G. Belville, 39 rue Boucher-de-Perthes - Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupe d'artilleurs du 43e régiment d'artillerie,
réservistes ou territoriaux, vers 1911 ?
(Carte-photo, G. Belville, 39 rue Boucher-de-Perthes - Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes), janvier 1911.
Parmi ces hommes figure le brigadier Pierre Georges Thirouin (classe 1909 reg.matric.)
(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
"Album souvenir du 43eme Régiment d'artillerie, Rouen Juin 1912."
Imprimerie phototypique A. Gelly, Charleville éd. (coll. Verney-grandeguerre)
Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (1911-1913)
(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Le maréchal des logis figurant au centre du cliché est Joseph Valley
(Carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, artilleurs 43e RAC (2e - 3e groupes), 1912.
(Carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, caserne Jeanne d'Arc, Equipe de réparation du matériel de 75, Section D,1913
Parmi ces hommes figure Henri Hyacinthe Edmond Tourant (Classe 1912, reg. matric.)
(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Au sud du Champ de Mars, se déployait au pied du Mont Sainte-Catherine, une enceinte de bâtiments annexée au cantonnement, où étaient notamment implantées les écuries, selleries et ateliers régimentaires.
Rouen, vue Générale et vue du Champ de Mars (carte postale - coll. verney-grandeguerre)
Au second plan à droite la caserne Jeanne d'Arc et sur l'esplanade au premier plan, l'enceinte formée
par les bâtiments annexés au cantonnement, avant construction des écuries du 43e RAC.
Rouen, vue Générale.
(carte postale C.F. ed - coll. verney-grandeguerre)
Au second plan à droite la caserne Jeanne d'Arc et sur l'esplanade au premier plan, l'enceinte formée
par les bâtiments annexés au cantonnement, avant construction des écuries du 43e RAC.
Rouen - Les casernes le Champ de Mars et le Mont Sainte-Catherine
(Carte postale CE.L.D - coll. verney-grandeguerre)
Au premier plan la caserne Jeanne d'Arc et à l'arrière de l'esplanade du champ de Mars, l'enceinte formée
par les bâtiments annexés au cantonnement, avant construction des écuries du 43e RAC.
Rouen, Quartier d'artillerie. Vue de l'enceinte des bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc ( vers 1910)
(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher-de-Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc
Correspondance adressée par l'artilleur Vieville du 3e groupe 8e batterie, en avril 1913
(carte-photo cliché G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc
artilleurs du 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie, Ecole à feu 1913, 1er Prix de tir
(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc
groupe d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913
(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Le Champ de Mars servait aux exercices et revues notamment du 43e RAC de 1911 à 1913 comme en témoigne plusieurs prises de vues.
Rouen, Champ de Mars, artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes), 1913
Correspondance adressée par Pierre Marie Raoul Bodey (classe 1912 reg. matric.) le 14/02/1913
(carte-photo - "Société des produits As de Trèfle" - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, Champ de Mars, détachement monté du 43e RAC (2e - 3e groupes), 1911-1913
(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, Manoeuvres d'artillerie au Champ de Mars
(carte postale - Cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)
Rouen - Les baraquements au Champs de Mars
(carte postale - Cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, caserne Jeanne d'Arc, artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913
(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen.- coll. verney-grandeguerre)
Rouen, caserne Jeanne d'Arc, .artilleurs du 43e RAC 9e batterie, 22 janvier 1914.
(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Rouen, Caserne Jeanne d'Arc, groupe d'artilleurs, 1914
(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
signée d'Aimé Prieur (classe 1913 reg. matric.) évoquant son départ pour Caen le 01/04/1914
(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)
Carte souvenir du 43e d'Artillerie - correspondance datée du 04/01/1912, adressée depuis Rouen
par le 1er canonnier conducteur Albert Raymond Millard (classe 1909, reg. matric.)
(carte-photo Novou - coll. verney-grandeguerre)
Casernement à Caen : Quartier Claude Decaen, 1913 – 1918
Dès le 2 octobre 1913, les batteries du 1er groupe du 43e RAC, jusqu'alors en dépôt au camp de Satory à Versailles, prennent leurs quartiers à Caen (voir L'Ouest-Eclair du 06/10/1913). L'ensemble du régiment ne les rejoindra qu'au printemps suivant. Du 1er au 5 avril 1914, ses 2e et 3e groupes quittent ainsi Rouen (voir Le Journal de Rouen du 02/04/1914, p. 2 et L'Ouest-Eclair du 10/05/1914 p.6) pour gagner le nouveau dépôt du régiment le Quartier Claude Decaen à Caen, une caserne nouvellement créée, implantée sur les hauteurs de la rive droite de l’Orne au sud du faubourg de Vaucelles (voir Les grands travaux dans L'Ouest-Eclair du 03/06/1913 p. 4 et du 05/11/1913 p. 4).
Liste des officiers du 43e RA au 01/01/1914
Extrait de l'Annuaire officiel de l'armée française, troupes métropolitaines et troupes coloniales pour 1914.
Le quartier Claude Decaen est donc le lieu de mobilisation du 2 au 6 août 1914 non seulement des hommes du 43e régiment d'artillerie de campagne, mais également des 1 600 chevaux destinés à assurer sur le front le mouvement des troupes, pièces d'artillerie, munitions et matériel, et dont le service de la remonte coordonne le regroupement par le biais de la réquisition. Les 6 et 7 août 1914, l’état-major, hommes, matériel et chevaux du 43e RAC embarquent en gare de Caen à destination de la frontière belge. L'historique régimentaire offre un panorama de l'engagement du régiment durant toute la durée du conflit, un parcours qu'il est également possible de suivre au travers des différents chapitres du Journal de marche de René Verney. La caserne n’abrite dès lors qu’un contingent limité d’hommes affectés à ses batteries de réserve, d'instruction et de passage (61e, 62e et 63e et 72e batteries de dépôt), qui accueillent les nouvelles recrues des classes 1915 à 1918 (voir 43e régiment d'artillerie, recrues en formation : 1915). Durant l'entre-deux guerre le quartier Claude Deacaen est à nouveau entièrement dédié au 43e RAC qui se mue en régiment d'artillerie divisionnaire ou 43e RAD et ce jusqu'à la dissolution de l'unité suite à l'armistice de juin 1940.
Dans les lignes suivantes, est présenté un riche ensemble iconographique qui permet de resituer les différents bâtiments et espaces intérieurs de l'enceinte du quartier d'artillerie qui sert ainsi de cadre à la vie de dépôt du 43e régiment d'artillerie de 1913 à 1940.
Le 43e RAC bénéficie également en août 1914 (voir le Carnet de route de R. Tronsson à la date du 02 août 1914), d'une annexe au coeur de la ville de Caen : le quartier Saint-Louis installé au sein de l'ancien Hospice Saint-Louis, situé à l'angle de l’actuelle rue Arthur Le Duc et de la promenade Sévigné et doté d'un vaste jardin se développant à l'ouest de l'ancienne caserne Hamelin. Libéré par les religieuses de janvier à mars 1914 lors du transfert de l'activité hospitalière dans l'ancienne abbaye de la Trinité, il est immédiatement affecté à des fonctions militaires alors que débute parallèlement la destruction de ses bâtiments les plus vétustes. Presque entièrement rasé vers 1920, rien n’en subsiste après les destructions de 1944Le 43e RAC bénéficie également en août 1914 (voir le Carnet de route de Robert Tronsson à la date du 2 août 1914), d'une annexe au coeur de la ville de Caen : le quartier Saint-Louis installé au sein de l'ancien Hospice Saint-Louis, situé à l'angle de l’actuelle rue Arthur Le Duc et de la promenade Sévigné et doté d'un vaste jardin se développant à l'ouest de l'ancienne caserne Hamelin. Libéré par les religieuses de janvier à mars 1914 lors du transfert de l'activité hospitalière dans l'ancienne abbaye de la Trinité, il est immédiatement affecté à des fonctions militaires alors que débute parallèlement la destruction de ses bâtiments les plus vétustes. Presque entièrement rasé vers 1920, rien n’en subsiste après les destructions de 1944.
Hospice Saint-Louis. Plan et vue de la façade orientale du XVIIe siècle donnant sur le jardin
(Planches extraites de : Abbé L. Huet - Histoire de l'Hôpial Saint-Louis de Caen
et de la Congrégation des servantes de Jésus. Caen 1926, p. 4 et 17)
Le Quartier d’artillerie Claude Decaen occupe quant à lui, le vaste quadrilatère de 16 ha compris entre les rues Guillaume Trébutien et Michel Lasne, le Boulevard Raymond Poincarré et l’Avenue du capitaine Georges Guynemer. "Le terrain d'implantation du quartier appartient en nue propriété à la Ville, usufruit indéfini à l'Etat (convention du 8 février 1911, art. 3 n°2760 et acte de cession du 29 août 1913 art. 6-1 n°19" . L'organisation générale et l'architecture des bâtiments relèvent d'un programme standardisé de la Direction du génie qui en assure la maîtrise d'ouvrage, les travaux étant confiés à des entrepreneurs privés. Les quartiers sont à peine achevés lors de l'installation du régiment à Caen, les travaux se poursuivront ainsi progressivement durant l'entre-deux-guerre (poste de commandement, poste de garde, enceinte et portail d'entrée...) et certains baraquements provisoires utilisés durant la grande guerre, seront encore en place au sortir de la seconde guerre mondiale.
Plan terrier Quartier d'artillerie Claude Decaen à Caen, 1913
Direction du génie de Rouen, arrondissement des Travaux du Génie de Caen
Le quartier d'artillerie Claude Decaen en cours d'édification
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Caen Quartier d'artillerie Decaen ouvriers de l'entreprise de menuiserie Lagnel.
(carte-photo, vers 1913)
La caserne se situe à proximité immédiate d’un vaste champ de manœuvre de 27 ha où se déroulent les exercices de tir et d'attelage, le "polygône" en langage militaire, acquis en 1875 par la ville de Caen sur le territoire de Cormelles-le-Royal. Sur ce dernier qui a également servi de terrain d’aviation et d’hippodrome dans l’entre-deux-guerres, se déploie l’actuel quartier de la Guérinière intégré à la ville de Caen en 1951.
Bien qu’indépendant à l’origine de l'unité d'artillerie, nous devons signaler l'implantation en 1917, à 1 500m au sud-est du quartier (actuel site PSA), d'un établissement rattaché à l'inspection permanente des fabrications de l'artillerie la "pyrotechnie militaire de Caen" manufacture dont la production d’amorces à base de fulminate de mercure ne démarre qu’en juillet 1918 et cesse dès l’armistice. Le site sert alors notamment d'annexe au dépôt du 43e d'artillerie, accueillant ainsi les réservistes mobilisés de la classe 1919.
(Vue prise depuis l'avenue Albert 1er - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Caserne du 43e d'artillerie - Vue générale
carte postale - Cappe edit.
(Vue prise depuis l'avenue Albert 1er - coll. verney-grandeguerre)
L’entrée principale ouvre sur cette dernière, dans l’axe de l’Avenue Albert 1er nommée en hommage au roi des Belges, le quartier Decaen accueillant durant la Grande guerre, un centre d'instruction de l'armée Belge où cantonnent jusqu'à 4 000 hommes.
Caen, Nouvelles casernes d'artillerie - L'entrée principale [vers 1915]
(carte postale - L.L. - coll. verney-grandeguerre)
Caen, La caserne du 43e d'artillerie. L'entrée.
(vue non datée, antérieure à l'édification de l'enceinte et de la grille d'entrée)
(Carte postale - LL. - coll. verney-grandeguerre)
Face à l’entrée principale, ouvrant au nord dans l’axe de l’avenue Albert 1er, se déploient trois vastes bâtiments abritant les quartiers, le pavillon central étant en léger retrait. C’est au pied de ces bâtiments que sont généralement effectuées les prises de vues rassemblant tout au long de la guerre, les hommes incorporés au sein des unités de dépôt du régiment avant leur affectation au sein d'unités de combat.
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, canonniers de la 2eme batterie du 43e RAC
parmi lesquels Raymond Eugène Louis DECONIHOUT (classe 1913, reg. matric.)
rédacteur de la correspondance (décembre 1913)
(carte-photo - coll. Verney-grandeguerre)
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, 1ère batterie du 43e RAC (1914)
Pami ces hommes figure le 2e canonnier Robert Adrien TRIPOUT (Classe1912, reg. matric.) auteur de la correspondance.
Au centre la capitaine Gérard Marie Marcel de Schackenentouré à droite du sous-lieutenant Pierret [?] et à gauche du lieutenant Tiberge [?](carte-photo - Photographie Royer, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, artilleurs de la 1ère batterie du 43e RAC (1914)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, artilleurs du 43e RAC (vers 1914 ?)
(carte-photo Royer, 98 rue Saint-Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, peloton du 43e RAC (cliché daté au dos d'octobre 1915),
Dans l'attente de la fin des travaux, face aux cuisines sur le côté est de la place d'armes, sont implantés des baraquements provisoires en bois à usage divers, parmi lesquels on trouve l'infirmerie. Un provisoire qui perdurera plusieurs décennies.
A l'ouest de la cour d'honneur, dans l'angle nord-ouest de l'enceinte, est implanté le futur poste de commandement, dont la construction n'est pas encore achevée et dans lequel sera également transférée l'infirmerie durant l'entre-deux-guerres (voir infra).
A l’arrière des quartiers se développe un groupe compact de bâtiments annexes abritant notamment écuries et selleries destinées au soin et équipement des chevaux servant en temps de paix, à l'entrainement des hommes à la conduite des attelages du train régimentaire. L'effectif est complété lors de la mobilisation par le service de la remonte le déplacement du régiment d'artillerie de campagne sur pied de guerre nécessitant le regroupement de plus de 1 200 chevaux ( voir 43e RA 1914-1918).
A l’extrême sud de l'enceinte, de part et d’autre de l’axe central, sont implantés deux manèges couverts servant au dressage des chevaux et exercices de cavalerie montée. Les entraînements d'attelage composés de deux à huit chevaux se déroulent quant à eux à l'extérieur de l'enceinte, notamment sur le champ de manoeuvre dit "polygone" à l'emplacement de l'actuel quartier de la Guérinière (cf. correspondance ci-dessous), ces exercices d'attelage constituent parfois une véritable épreuve pour les jeunes recrues à l'image de l'accident survenu le 05/05/ 1914 (voir Le Grand national du 06/05/1914, p. 1).
(carte postale - Photo Royer - coll. verney-grandeguerre)
Correspondance adressée par le cannonnier Réné Auguste Désiré Prévost (classe 1916, reg. matric.)
évoquant les exercices de monte et d'attelage au 43e RAC (novembre 1916). L'illustration intitulée "Artillerie. Sur la route du polygone" est une image générique [vue non située, non datée].
(carte postale colorisée L.V. et Cie - coll. verney-grandeguerre)
Peloton de pièce circulant au sein du quartier Decaen : attelage tractant une voiture caisson Decaen, 1915
Le polygône est implanté au sud-est du quartier Claude Decaen, sur une parcelle de 27 ha acquise en 1875 par la ville de Caen sur le territoire de Cormelles-le-Royal. Outre les exercices d'attelage pour les canonniers conducteurs, s'y déroulent les exercices de tir pour les canonniers servants.
Le retour des poilus des 43e et 43e RAC à Caen, 1919
Durant les mois suivant l'armistice le 43e RAC reste tout d'abord en position sur l'Escaut, entre Courtrai et Gand, puis stationne dans la région de Gravelines et de Dunkerque où le maréchal Pétain accroche la fourragère au drapeau du régiment le 14 décembre 1918.
Le 3e groupe sous les ordres du capitaine Prestat, rejoint l'intérieur (Neuilly-en-Thelle, Oise) entre le 4 et le 8 février 1919 pour faire fonction de groupe de démobilisation. Les 1er et 2e groupes restent mobilisés pour l'occupation du Palatinat, où ils se transportent avec la 5e division d'infanterie (3e CA, 8e Armée), pour stationner dans la région de Grünstadt-Frankenthal (Rhénanie-Palatinat) (voir JMO régimentaire 01/01-12/07/1919).
A partir du 8 février ils y sont rejoints par le 1er groupe du 243e RAC initialement constitué à partir du groupe de renforcement du 43e régiment d'artillerie (21e, 22e et 23e batteries). Ils forment ainsi le régiment de marche 43/243e, placé sous les ordres du lieutenant-colonel Eymard qui est remplacé le 10/06/1919 par le lieutenant-colonel Chaffary.
Hommes du 43e RAC, Weisenheim-am-Berg (Rhénanie-Palatinat, Allemagne),
cliché daté du 08.06.1919
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Carte postale de Sausenheim (Rhénanie-Palatinat, Allemagne)
adresséee par un canonnier du 243e RAC 23e batterie (groupe de marche), datée du 05.03.1919.
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Correspondance de la carte précédente datée du 05.03.1919 adressée depuis
Sausenheim (Rhénanie-Palatinat, Allemagne)
par un canonnier du 243e RAC 23e batterie (groupe de marche), (carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Le 43e/243e RAC est de retour d'Allemagne à Caen le 12 juillet 1919. L'Etat-major, débarqué en gare à 4h, rentre au quartier Decaen à 8h.
Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, officiers du 43e RAC (1919)
Le 13 septembre 1919 est organisée la cérémonie officielle du retour des Poilus des 43e et 243e d'artillerie, 36e et 236e d'Infanterie, 23e et 233e d'infanterie territoriale, célébrée avec ferveur par toute la population (voir l'Ouest-Eclair édition de Caen du 14 septembre 1919).
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus".
Arrivée du 43e/243e RAC place Alexandre III.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus".
Accueil des troupes par le général Segonne place Alexandre III, face au "Monument des mobiles"
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Accueil des troupes par le général Segonne place Alexandre III, face au "Monument des mobiles"
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Revue des troupes par le général Segonne place Alexandre III, face au "Monument des mobiles"
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Accueil des troupes par le général Segonne place Alexandre III, face au "Monument des mobiles"
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Accueil des troupes par le général Segonne place Alexandre III, face au "Monument des mobiles"
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Les troupes place Alexandre III, face au "Monument des mobiles"
(carte-photo)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Discours du général Segonne place Alexandre III, face aux autorités civiles au pied du "Monument des mobiles"
A droite, l'arc de triomphe dressé en l'honneur des troupes à l'entrée de la rue Saint-Jean
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Discours du général Segonne place Alexandre III, face aux autorités civiles au pied du "Monument des mobiles"
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus". Place Alexandre III le "Monument des mobiles"
pavoisé aux couleurs des régiments caennais
Monument élevé en 1889 en mémoire des enfants du Calvados tués à l'ennemi en 1870-1871 (Arthur Le Duc statuaire).
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
L'entrée de la rue Saint-Jean pavoisée pour le défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Rue Saint-Jean pavoisée pour le défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Pavoisement de la rue Saint-Jean pour le défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Pavoisement de la rue Saint-Jean pour le défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Pavoisement de la rue Saint-Jean pour le défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Pavoisement de la rue Saint-Jean pour le défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.
(cartes-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
rue Saint-Jean défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.
(carte-photo)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Retour de l'abbé Balley aumônier divisionnaire, à l'église Saint-Jean.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Retour de l'abbé Balley aumônier divisionnaire, à l'église Saint-Jean.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"
Retour de l'abbé Balley aumônier divisionnaire, à l'église Saint-Jean.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus",
entrée des troupes place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)
en tête, l'abbé Balley aumônier divisionnaire et curé de Saint-Jean, encadré de sa garde d'honneur.
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus",
entrée des troupes place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus",
défilé des troupes d'infanterie place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus",
Entrée troupes d'artillerie place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus".
Défilé du 43e/243e RAC place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)
(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)
Banquet de la Société amicale des anciens des 43e et 243e régiments d'artillerie de campagne
Durant toute la période de l'entre-deux-guerres, le 43e régiment d'artillerie retrouve comme dépôt le quartier Claude Decaen. Les trois groupes de batteries de 75 sont désormais complétée d'un groupe constitué de 3 batteries de quatre pièces de 155 court Schneider modèle 1917 (33e, 34e et 35e batteries).
Caen, quartier Claude Decaen, 1920
Officiers du 43e RAC en compagnie du lieutenant-colonel Lucien Braun, au 1er rang au centre.
A gauche canon de 75 modèle 1897, à droite 155 court Schneider modèle 1917
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Carte postale adressée par le canonnier Vastel du 43e R.A., Caen, 1er groupe 2e batterie,
en date du 21/01/1923 (coll. verney-grandeguerre)
243e RAC occupation de la Rhénanie (1920-1922)
Le groupe d'artillerie lourde du 43e RA va connaître durant l'entre-deux-guerre une évolution particulière. Il permet tout d'abord de recomposer temporairement le 243e RAC qui, parallèlement à des périodes d'entraînement au camp de Bitche (Moselle), participe en 1920-1922 à l'occupation de la Rhénanie dans le secteur de Wiesbaden (Hesse) et Mayence (Rhenanie-Palatinat) où il est rattaché à la 37e division d'infanterie (8e groupe de l'ACD37) du 30e corps d'armée du Général Mordacq, A son retour d'Allemagne, tout en réintégrant le 43e RA, désormais 43e RAD (43e régiment d'artillerie divisionnaire) il bénéficie d'un cantonnement particulier à Cherbourg caserne Rochambeau.
Hommes de la 33e batterie du 243e RAC (155 court Schneider modèle 1917)
Camp de Bitche (Moselle), novembre 1920.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Hommes de la 33e batterie du 243e RAC 4e pièce (canon155 court Schneider modèle 1917).
Camp de Bitche (Moselle), novembre 1920.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Hommes de la 35e batterie du 243e RAC (155 court Schneider modèle 1917)
Souvenir du Camp de Bitche (Moselle),1920.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Hommes de la 35e batterie du 243e RAC 4e pièce (155 court Schneider modèle 1917)
Souvenir du Camp de Bitche (Moselle),1920.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Hommes de la 35e batterie du 243e RAC 4e pièce (155 court Schneider modèle 1917)
Souvenir du Camp de Bitche (Moselle),1920.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Dotzheim (Wiesbaden), infirmerie du 243e RAC,correspondance datée du 05/08/1920
adressée par Raymond Emile Marie Fradin (classe 1920 cf. reg.matric.)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Fanfare du 243e RAC, Wiesbaden, relève de la garde au palais impérial, résidence du général Mordacq, 1921.
Le groupe est situé sur la Schlossplatz, devant le portail de la Martkirche
avec à l'arrière-plan la Neue Tochterschule (aujourd'hui détruite)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
243e RAC Souvenir du Camp de Bitche (Moselle),1921, 243e RAC
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Revue du 172e RI et du 243e RAC, Camp de Bitche 14 juillet 1921
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Allemagne, Dotzheim (Wiesbaden), hommes du 243e RAC, décembre 1922
de g.à d. : Louis Vandergheynst, Duplessis, Prieux et Paul S. (auteur de la corresponddance)..
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Classe 1920, équipe volante du PA/30 [Parc d'artillerie du 30e cops d'armée (Allemagne, Wiesbaden ?)]
Parmi ces hommes ont reconnait à l'extrême droite, trois canonniers issus des rangs du 243e RAC.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Hommes du 243e RAC, cuisines de la 33e batterie, Camp de Bitche (Moselle), juillet 1922.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Correspondance de la carte précédente Camp de Bitche (Moselle), juillet 1922.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Hommes du 243e RAC "Vive la 2e section de la classe 1921"
Allemagne, Wiesbaden, restaurant "Au coin Allemand" situé
Schiersteiner Straße, à côté de la Gersdorff Kaserne (Caserne Foch).
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Hommes du 243e RAC [sans lieu, sans date]
[Allemagne, Wiesbaden, restaurant "Au coin Allemand" situé
Schiersteiner Straße, à côté de la Gersdorff Kaserne (Caserne Foch) vers 1921]
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Lorsque le 243e réintègre son unité d'origine, le groupe d'artillerie lourde cantonne non pas à Caen mais à Cherbourg où, dès novembre 1923, il s'installe dans l'enceinte militaire de l'arsenal Quartier Rochambeau libéré par le 2e régiment d'artillerie. En application de la réorganisation des corps de troupe de l'armée française, prévue par l'article 129 de la loi du 30 juin 1923 (J.O. du 01/07/1923), il y rejoint un groupe d'artillerie lourde issu du 104e régiment d'artillerie venu parallèlement renforcerle 43e RAC.
Dans le même cadre, le 1er janvier 1924, ce dernier prend la dénomination de 43e RAD (43e régiment d'artillerie divisionnaire). Ce n'est qu'en 1935 que les batteries d'artillerie lourde rejoignent définitivement le Quartier d'artillerie Claude Decaen à Caen.
Batteries d'artillerie lourde du 43e RAD, Cherbourg, Quartier Rochambeau 1924-1935
Groupe de brigadiers du 43e RAD, Cherbourg (vers 1930)
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Cherbourg, quartier Rochambeau, groupe d'artillerie lourde du 43e RAD, classe 1932
au troisième rang, au centre, Léon Jacques Clément LEROUX (1912 - 2007)
(photographie originale, coll. famille Léon Leroux)
Cherbourg, quartier Rochambeau, artilleurs du groupe d'artillerie lourde du 43e RAD, classe 1932
au second rang, le premier à droite, Léon Jacques Clément LEROUX (1912 - 2007)
(Photographiel originale coll. famille Léon Leroux)
Région de cherbourg, artilleurs groupe d'artillerie lourde du du 43e RAD, classe 1932, pause à l'entraînement.
Le cinquième à partir de la gauche, Léon Jacques Clément LEROUX (1912 - 2007)
(Photographie originale, coll. famille Léon Leroux)
Groupe d'artilleurs, 43e RAD, 14e batterie de réserve, "9 au jus"
Cherbourg octobre 1933.
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Officiers et sous-officiers du 43e RAD, 1933 (Cherbourg, Quartier Rochambeau ?)
(carte-photo, coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Claude Decaen dépôt du 43e RAD (1920-1938)
La vie au sein du Quartier Claude Decaen, dépôt régimentaire du 43e régiment d'artillerie dont nous avons décrit l'organisation durant la période 1913-1918 (accéder ici au chapitre correspondant), est à nouveau documentée à partir de quelques cartes postales mais surtout des nombreux clichés souvenirs des différents contingents qui s'y succèdent au cours des années 1920 et 1930.
Organisation du quartier d'artillerie Claude Decaen, à Caen
(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 43e RA. Rassermblement dans la cour, avril 1934 (vues prises à l'arrière des quartiers)
(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 43e RA. Rassermblement dans la cour, avril 1934 (vues prises à l'arrière des quartiers)
(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 43e RA. 26e Batterie excercice de tir avril 1934. (vue des manèges à l'extérieur de l'enceinte du quartier d'artillerie)
(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)
Caen, 43e RA. 26e Batterie excercice de tir avril 1934. (vue des manèges à l'extérieur de l'enceinte du quartier d'artillerie)
(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs et officiers devant les quartiers, 1934
(Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs et officiers devant les quartiers (non datée)
(Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs et officiers devant les quartiers (non datée)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD
groupe d'officiers sur le perron du poste de commandement (non datée, vers 1930-1935 ?)
(carte-photo - Photo St-Pierre, R. Delassale, 13 rue Hamon, Caen - coll. verney-grandeguerre)
L'entrée principale et le poste de garde vers 1935 (carte postale - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD
groupe d'artilleurs devant le poste de garde de l'entrée principale (non datée)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
"Souvenir de Caen et du 43e d'Artillerie"
(carte-postale - correspondance datée du 05/05/1936 - coll. verney-grandeguerre)
Caen, Quartier Claude Decaen, groupes d'artilleurs du 43e RAD devant les baraquements provisoires, 1937
(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)
Caen, polygône.du 43e RAD exercice de tir vers 1935
(carte-photo St-Pierre R. Delassale, 13 rue Hamon, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Caen, polygône.du 43e RAD exercice de tir vers 1935
(carte-photo St-Pierre R. Delassale, 13 rue Hamon, Caen - coll. verney-grandeguerre)
Le 43e RAD participe régulièrement durant l'entre-deux guerres à des manoeuvres et exercices militaires qui l'éloignent temporairement de Caen, le plus couramment vers le camp de Coëquidan (Morbihan) et plus rarement vers le camp de Sissonne (Aisne). Les déplacements régimentaires s'effectuent par voie terrestre sous la forme de convois hippomobiles qui imposent durant le trajet des cantonnements de courte durée avec logement chez l'habitant.
Caen, rue Saint-Pierre. Colonne d'artillerie montée
passant devant les grands magasins "La Belle fermière" situé à l'angle de la rue Froide (cliché non daté)
La presse régionale se fait ainsi l'écho de ces importants mouvements de troupe vers Coëtquidan au cours des étés 1926, 1927, 1928, 1932, 1934, 1937 et 1939 : passage à Romangy le 2 août 1926 et cantonnement à Villers-Bocage septembre 1926 ; stationnement à Tinchebray 3-4 août 1927 et septembre-octobre 1928 ; cantonnement à Louvigné-du-Désert en août 1932; stationnement à Villedieu-les-Poëles en septembre 1934 et Vassy en octobre 1934 ; stationnement à Fougères août 1937, voir également l'écho de cette manoeuvre dans l'Humanité ; cantonnement à Vire en juin 1939, passage à Saint-Hilaire-du-Harcouët juin-juillet 1939 et halte avec rapine à Bréal-sur-Monfort en juin.
43e RAD Coëtquidan 01/10/1925 (carte-photo coll. verney-grandeguerre)
43e RAD, repas champêtre tenu à l'occasion des manoeuvres de juin 1930
(carte-photo - coll. Verney-grandeguerre)
Groupe d'artilleurs du 43e RA "Les heureux de la 2e pièce Coëtquidan" (sans date)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
"43e RAD, Coëtquidan, les As du 155" (sans date) (carte-photo coll. verney-grandeguerre)
" As cuistots du 43e RA Coëtquidan le 30 Juin 1939"
carte-photo Gabiel photographe Coëtquidan)
Groupe d'artilleurs du 43e RA (sans lieu, sans date)
(carte-photo coll. verney-grandeguerre)
Une seule mention retrouvée dans la presse permet de signaler sa présence au camp de Sissonne au cours de l'été 1938 : stationnement à Pont-l'Evêque en août 1938 sur le chemin de retour.
"Sissonne, 43e RA, 8 jours à la campagne (sans date)
(carte-photo - coll. Verney-grandeguerre)
43e RAD, cliché non situé [camp de Sissonne]
(carte-photo - coll. Verney-grandeguerre)
La vie militaire. En batterie - Gare la secousse !!!
Carte postale adressée à sa famille par Bernard Gautier, 43e RAD 2e batterie, 1er mai 1934.
(E.R.Paris ed. - coll. verney-grandeguerre)
Amitiés du 43e R.A.D. Caen
(correspondance datée de 1935)
(carte postale - coll. verney-grandeguerre)
Doux souvenir du 43e régiment d'artillerie divisionnaire Caen
(correspondance signée de Louis Tautot canonnier de la 13e batterie datée de 1936)
(carte postale - coll. verney-grandeguerre)
43e RAD et 243e RALD 1939-1944
Lors de la mobilisation en septembre 1939, le quartier Decaen abrite le 43e RAD. Le 243e RALD (régiment d'artillerie lourde divisionnaire) étant recomposé à partir de ses 5e et 6e groupes se mobilise quant à lui à Cherbourg. Unités hippomobiles, elles disposent, la première, de trois groupes de batteries de pièces de 75 et d'une batterie de défense antichar (10e batterie), dotée en novembre 1939 de pièces de 47, et la seconde, de deux groupes de batteries de 155C Schneider. Pour une approche des classes d'âge et l'origine géographique des contingents mobilisés voir : 1939-1945 Prisonniers de guerre du 43e RAD et 1939-1945 Prisonniers de guerre du 243e RALD.
Le 43e RAD (chefs de corps colonel Tisne puis colonel Debroise) et le 243e RALD (chefs de corps colonel Mallassinet puis commandant Le Lièvre de la Morinière), constituent l'artillerie divisionnaire de la 6e division d'infanterie (division de réserve de la 3e armée) et s'associent ainsi au mouvement des 36e, 74e, 119e RI et du 13e groupe de reconnaissance de division d’infanterie (G.R.D.I 13). Les JMO régimentaires conservés par le Service Historique de la Défense (43e RAD : 34 N 571/9 à 14 ; 243e RAD : 34 N 663/1 à 3), constituent ici une source de premier plan sur leur parcours durant le conflit.
Il en va de même du Journal de campagne et de prisonnier de guerre du capitaine de réserve Raymond Leconte, commandant la 3e batterie du 43e RAD, conservé aux archives départementales du Calvados (AD14 151J/5) dont nous proposons une exploration (Voir : 1939-1940 - Journal du capitaine Raymond Leconte, 43e RAD). Le récit permet en effet de suivre au jour le jour le parcours de son unité, depuis la mobilisation jusqu'à sa reddition le 21 juin 1940. Prisonnier de guerre, son journal rend également compte des conditions de son transfert et de son séjour au sein de l'Oflag VI A à Soest en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.
Carte de combattant de Raymond Louis Leconte (Montoire 1898 - Caen 1965)
Capitaine de réserve, commandant la 3e batterie du 43e RAD (1939-1940)
(Archives départementales du Calvados AD14 151/J5)
Durant la Drôle de Guerre les deux régiments d'artillerie qui accompagnent la 6e D.I. sont tout d'abord dirigés par train vers Novion-Porcien (Ardennes) pour une période d'instruction, participant entre septembre et octobre 1939 à des exercices et manoeuvres divisionnaires organisés aucamp de Sissonne (Aisne).
En novembre et décembre, les unités de la 6e DI gagnent la ligne de défense de la frontière du Nord, région d'Hirson (Aisne), venant en renfort à la 9e armée en charge du secteur défensif. De janvier à mars 1940 la division réintègre la 3e armée se déplaçant en Lorraine, et prenant position sur la frontière de la Sarre, dans le secteur défensif du Boulay (Moselle). Les batteries du 43e RAD et du 243e RALD intégrées au Détachement Avancé de Soutien de la 6e DI, en position en avant de la ligne Maginot à Ham-sous-Varsberg et Creutzwald, y reçoivent le baptême du feu (de janvier à mi-mars 1940). La Division est ensuite placée au repos à l'est de Verdun (Meuse) de la mi-mars à début mai où elle est finalement mise en alerte.
Durant la Bataille de France la 6e DI est, à compter du 10 mai 1940, mise à disposition de la 2e armée qui assure la défense des derniers points forts septentrionaux de la ligne Maginot implantés dans la vallée de la Chiers (secteur fortifié de Montmédy, Meuse). Du 15 mai au 10 juin 1940 les 43e RAD et 243e RALD font ainsi face aux assauts des unités de la 16e armée allemande dont ils contribuent à stopper la progression alors que par ailleurs le front se disloque.
Tout d'abord positionnés à l'est de la Meuse dans le secteur de Stenay (Meuse), les unités participent au maintien de la ligne de front entre Inor et Malandry. Le 22 mai, la 6e DI est relevée et prend une nouvelle position à une quinzaine de kilomètres à l'ouest, sur la rive gauche de la Meuse, dans le secteur de Saint-Pierrepont et Sommauthe (Ardennes), où elle relève la 6e division d'infanterie coloniale à partir du 26 mai.
Le 243e RA de la 6e DI en position près de Stenay, secteur 2e armée, 20 mai 1940
L'ensemble de ses unités y oppose une résistance acharnée face à un ennemi qui tente de percer vers le sud pour prendre à revers la ligne Maginot. Alors que la progression allemande a été contenue, le 10 juin 1940, est ordonné le repli général.
La retraite qui s'engage, entraîne les 43e et 243e régiments d'artillerie jusqu'au sud de Toul (Meurthe-et-Moselle), où ils sont finalement capturés par l'ennemi le 21 juin 1940 dans les bois du Fey entre Thuilley-aux-Groseilles et Viterne. Débute alors pour les combattants, la détention tout d'abord en camps de transit notamment à Nancy et Bar-le-Duc, puis en Allemagne, le transfert ayant lieu entre la fin juillet et la fin août. Les officiers sont alors répartis entre différents oflags, les hommes du rang étant regroupés dans divers stalags où ils sont réquisitionnés et envoyés dans de multiples commandos de travail, aussi-bien pour des tavaux de terrassement que dans des mines, des usines, des exploitations agricoles, voire chez des artisans ou des commerçants (Voir : Durand Yves, La Vie quotidienne des prisonniers de guerre dans les stalags, les oflags et les commandos 1939-1945. Paris, Hachette ed. 1975).
Au sein des 100 numéros de la Liste officielle ... de prisonniers français : d'après les renseignements fournis par l'autorité militaire allemande : nom, date et lieu de naissance, unité, n° de camp "Frontstalag", "Stalag" ou "Oflag"., périodique édité par le Centre national d'information sur les prisonniers de guerre entre le 12 août 1940 et le 15 juin 1941, il est possible d'identifier pas moins de 698 hommes du 43e RAD et 566 du 243e RALD. Nous renvoyons ici aux pages où ces listes sont restituées, car elles éclairent l'ultime étape de l'histoire régimentaire sous la forme de multiples parcours individuels (1939-1945 Prisonniers de guerre du 43e RAD et 1939-1945 Prisonniers de guerre du 243e R.A.L.D.).
Parallèlement la base des soldats décédés au cours de la seconde guerre mondiale accessible sur le site Mémoire des hommes, recense les noms de 78 hommes du 43e régiment d'artillerie bénéficiant de la mention "Mort pour la France". Ils y sont enregistrés comme appartenant soit au 43e RA, au 43e RAC ou 43e RAD.
Parmi ceux-ci, on peut dénombrer, malgré les imprécisions sur les conditions de leur décès, 1 homme mort au cours de la Drôle de guerre et pas moins de 35 morts au cours ou des suites de la Bataille de France. Par ailleurs on en dénombre 25, décédés durant leur détention en Allemagne.
De la même manière on peut identifier 45 hommes du 243e régiment d'artillerie "Morts pour la France" quant à eux enregistrés comme appartenant aux 243e RA, 243e RAC, 243e RAD ou 243e RALD.
Parmi ceux-ci on en dénombre pas moins de 12, décédés au cours ou des suites de la Bataille de France et 27 durant leur détention en Allemagne.
Suite à l'armistice signé le 22 juin 1940, les régiments sont dissous, le quartier Claude Decaen comme son annexe, l'ancien site de la pyrotechnie militaire étant placés sous l'autorité de l'armée allemande et rapidement transformés par l’occupant en camps d’internement.
Caen, reddition des soldats français à la caserne Claude Decaen, juin 1940
De 1941 à 1944, il est procédé dans l'enceinte de la caserne d'artillerie, à l'exécution capitale d’une soixantaine d’otages civils français. Une simple plaque commémorative, implantée au croisement de l’avenue Georges Guynemer et de l’avenue du 43e régiment d’artillerie, en entretient aujourd'hui la mémoire (voir le site : sgmcaen.free.fr).
Plaque souvenir en hommage aux fusillés du quartier Claude Decaen.
Caen, Kaserne - Quartier Claude Decaen, cliché allemand (1940-1944)
Parmi les victimes de la répression nazie, une place doit ici être réservée à Louis Jules Eugène Renouf (Caen 1917 - Caen 1944), engagé volontaire au 43e RAD en 1939 au grade de 2e canonnier conducteur et affecté à la mobilisation à sa 6e batterie (2e groupe).
Combattant durant la Drôle de guerre et la Bataille de France au sein du 43e RAD (Voir : 1939-1940 - Journal du capitaine Raymond Leconte, 43e RAD), il est fait prisonnier le 27/06/1940 à Vézelise (Meurthe-et-Moselle). Interné au stalag III B de Fürstenberg-sur-Oder près de la frontière polonaise, il est affecté comme travailleur dans une mine de Silésie puis comme ouvrier agricole dans une ferme. Libéré le 23/08/1941 en tant que soutien de famille, il est de retour à Caen le 25/08/1941. Après une période de convalescence, il reprend son activité professionnelle de mécanicien tout d'abord au sein de différents garages de Caen, puis à la SNCF comme sérrurier auxiliaire au dépôt de Caen.
Membre du réseau de résistance Front national, il est arrêté sur dénonciation par la Gestapo le 15/05/1944 et fait partie des détenus sommairement exécutés au sein de la maison d'arrêt de Caen, le 06/06/1944 (voir ensemble de documents personnels et notice biographique par son frère Claude conservé aux AD 14). Elevé à titre posthume au grade de sous-lieutenant de Forces Françaises Combattantes (Résistance Fer), il est fait chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la Croix de guerre avec palme et de la médaille de la résistance. Une rue de Caen porte désormais son nom.
(voir également Le massacre de la maison d'arrêt de Caen, 6 juin 1944sur le site des AD14 et Quellien Jean, Vico Jacques, Massacres nazis en Normandie, les fusillés de la prison de Caen. Charles Corlet ed. 2004. ISBN 2847061533).
Parmi les anciens officiers du 43e régiment d'artillerie impliqués dans les combats de juin 1944, nous devons citer les noms des capitaines Louis Cyrille Dommanget (Vanault-le-Châtel 1881 - Caen 1944) et Robert Louis Le Coutour (Coutances 1894 – Caen 1944).
Le capitaine Dommanget, admis en 1934 à faire valoir ses droits à la retraite, occupe alors les fonctions de Chef de section de la défense passive. Il est tué le 6 juin 1944 à son poste au PC n°5 (rue de Falaise)(voir Index des noms de personnes)
Le capitaine Le Coutour, ancien commandant de la 13e batterie du 43e RAD en 1938-1939 et affecté au 82e R.A.N.A en mars 1940, est radié des cadres d'office en septembre 1942. Engagé dans la résistance dès la fin de 1940 au sein de l'Armée des volontaires, puis au sein de l'Organisation civile et militaire (OCM), il est nommé en 1944 chef des FFI de l’arrondissement de Caen. C'est dans cette fonction qu'il est mortellement blessé en service commandé le 6 juin 1944 à Caen, rue des Jacobins (voir la présentation qui lui est consacrée sur site des Archives du Calvados).
Capitaine Louis Cyrile Dommanget Capitaine René Louis Le Coutour
Album R. Verney p. 83 Archives du Calvados cote 6J/72
Epilogue 1/43e RA 1956-1966
Le 1er septembre 1956, le 265e Bataillon d'infanterie engagé en Grande Kabilie, est transformé en 1/43e RA (1er groupe du 43e régiment d'artillerie). Equipé de pièces de 105 mm et intervenant en tant qu'unité à pied au sein du Corps d'armée d'Alger, il dépend de la 27e Division d'infanterie Alpine, puis de la 9e DI, auxquelles est confiée la zone opérationnelle Est-Algérois (subdivision de Tizi-Ouzou). Le 1/43e est cantonné de 1956 à 1962 à Tizi-Gheniff (Willaya de Tizy-Ouzou, Algérie) et compte dans ses rangs durant cette période 35 tués. A son retour le 22 septembre 1962, le 1/43e RA prend pour quartier la caserne Rochambeau à Cherbourg et ce, jusqu'à sa dissolution le 31 mars 1966 (voir ensemble de sept clichés du 1/43 RA à Tizi-Ghenift entre le 10/07 et le 01/10/1957, ECPAD-SIRPA central, SIECA, DICoD. Certains de ces clichés ont été publiés dans Le Bled. Bimensuel des troupes d'Algérie, n°74 [juillet 1958] source : Images défense).
Insigne du 43e régiment d'artillerie Journal de marche du sergent Paul Fauchon
Arthus Bertrand - Paris vers 1960 Kabylie juillet 1956 - mars 1957
(Coll. verney-grandeguerre) présenté par Jean-Charles Jauffret - PULM ed. 1997
Parallèlement, au sortir de la guerre, la caserne Claude Decaen préservée de la destruction, renoue partiellement avec sa vocation militaire (bâtiment ouest et partie occidentale de la cour d'honneur, une grande partie des écuries et les manèges). Près d'un tiers du quartier (dont le bâtiment central et le bâtiment est et leurs abords) sont en effet réquisitionnés pour servir de lieu d'accueil à plusieurs milliers de caennais sinistrés, puis aux ouvriers qui contribuent à la reconstruction de la ville. Au début des années soixante, l'installation transitoire perdure le "43" abritant encore plus de mille habitants (voir : MORVILLIERS Bertrand et AUSSANT Madeleine Notre 43. Vivre à Caen après-guerre. Cabourg, Les Cahiers du temps ed. 2014).
Le quartier Claude Decaen est finalement entièrement récupéré par l'armée, mais laissé en grande partie en déshérence. Il est enfin cédé au deux-tiers par le Ministère de la défense à la ville de Caen en 1982, le dernier baissé des couleurs ayant lieu le 1er juillet 1985.
La requalification du quartier s'engage en 1988 par la création d'une ZAC menant à la destruction de la plus grande partie des bâtiments, et à l'édification à leur emplacement de la polyclinique du Parc, de la caserne de Gendarmerie Le Flem, de l’EHPAD Henry Dunant et divers autres immeubles.
Réaménagement de la Zac Claude Decaen, état actuel (à droite).
L'Avenue du 43e régiment d'artillerie traverse désormais de part en part, du nord au sud
le quadrilatère formé par l'ancien quartier d'artillerie (à gauche).
Le seul édifice conservé est l’ancien poste de commandement originellement implanté au nord-ouest de la place d’armes, parallèlement à l’Avenue du capitaine Georges Guynemer. Situé dans le parc Claude Decaen, il abrite désormais le " Pôle de vie de quartiers rive-droite" de la ville de Caen.
Ancien poste de commandement du quartier d'artillerie Claude Decaen aujourd'hui (cliché ville de Caen.fr)