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René Verney un médecin normand dans la grande guerre (43e RAC, 74e et 24e RI)

1 janvier 2024

René Verney un médecin normand dans la Grande Guerre (43e RAC, 74e RI, 24e RI)

 

René Verney, 43e RAC

 

 

 

par Antoine Verney

Contact avec l'auteur possible via l'onglet situé dans la partie supérieure

(questions - observations - échanges d'information - transmissions des clichés en HD...)

 

 

 

 

 

 

 

 

Blog consacré à la présentation de

 

 

l’« Album de la guerre européenne »

 

 

constitué par René Verney (Quettehou 1881 – Littry 1958) 

 

 

auquel s'associe désormais le « Carnet de route »

 

 

de Robert Tronsson (Lisieux 1893 – Bayeux 1949)

 

 

 

 

 

 

 

L'Album de la guerre européenne, est un document inédit d'origine familiale renfermant 650 clichés originaux annotés et classés chronologiquement par le docteur René Verney au sortir de la Première Guerre mondiale.

 

Par la volonté de son auteur, l’album possède une dimension collective, se présentant comme le témoignage du parcours non pas d’un homme mais d’un groupe, particulièrement le 3e groupe du 43e régiment d’artillerie de campagne et ce en raison même de la durée de son affectation dans cette unité (août 1914 - février 1918). On constate que le même esprit anime la dernière période au cours de laquelle il est successivement versé dans les 74e et 24e régiments d’infanterie (respectivement de mars à mai 1918 et de juin 1918 à février 1919).

 

Afin de rendre les photographies intelligibles, nous avons entrepris de les contextualiser de manière la plus documentée possible.  Ce travail rédactionnel inédit que nous avons intitulé la Restitution du  journal de marche de René Verney se décompose en douze chapitres consacrés aux différentes campagnes auxquelles il a pris part.

 

Chaque cliché y est reproduit en haute définition recalibré en contraste et luminosité, et replacé dans son contexte à partir de la lecture croisée des journaux de marches et opérations régimentaires (JMO), désormais accessibles en ligne grâce au travail conjoint de la direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives du ministère de la Défense et du Service historique de la Défense*. 

 

Tout au long des six premiers chapitres sont intégralement retranscrites les pages du "Carnet de route" rédigé par Robert Tronsson (Lisieux 1893 – Bayeux 1949), quincailler de profession, brigadier puis maréchal des logis au 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie présent sur l'un des clichés de l'album (voir : Album René Verney p. 32).

Il s'agit d'un document manuscrit également inédit d'origine familiale, qui nous a été temporairement confié afin d'en permettre sa communication et d'enrichir cette restitution. La réunion de ces témoignages personnels sur le conflit, constitués par deux hommes appartenant à la même unité, s'enrichissent en effet de manière exceptionnelle pour former un récit à quatre mains, regards croisés sur leur parcours commun du 1er août 1914 au 16 février 1917.

Carnet de route de R. Tronsson

 

 

Restitution du journal de marche de R. Verney et de R. Tronsson

 

I - Mobilisation, Campagne de Belgique et Bataille de la Marne 1er août - 12 septembre 1914

 

II - Front de l’Aisne - 13 septembre 1914 – 22 Mai 1915

 

III - Front d’Artois 23 mai – 25 octobre 1915

 

IV - Front de la Somme - 25 octobre 1915 – 28 mars 1916

 

V - Verdun 29 mars – 20 juin 1916

 

VI - Les Eparges 22 juin 1916 – 27 mars 1917

 

 

Restitution du journal de marche R. Verney

 

VII - Chemin des Dames 28 mars – 1er septembre 1917

 

VIII - Secteur de Saint-Quentin 2 septembre  1917 – 17 janvier 1918

 

IX - Secteur de Champagne 18 janvier – 20 juin 1918

 

X - Offensive sur l’Aronde et le Matz 21 juin – 8 septembre 1918

 

XI - Offensive sur l’Aisne – Sissonne 9 septembre – 11 novembre 1918

 

XII - Armistice - Occupation du Palatinat 12 novembre 1918 – février 1919

 

Campagnes auxquelles a pris part René Verney : 43e RAC (I à IX) ; 74e RI (IX) ; 24e RI (IX-XII)

 

Ce blog dispose de deux index, le premier consacré aux noms de lieux cités dans les légendes des photographies (ici, lien vers l'index des noms de lieux), le second aux noms de personnes figurant dans ces mêmes légendes (ici, lien vers l'index illustré des noms de personnes). Afin de faciliter les recherches, noms de lieux et de personnes constituent autant de Tags associés aux photographies, permettant ainsi de les regrouper thématiquement.

 

La documentation étant particulièrement riche pour le 43e régiment d'artillerie de campagne, nous avons choisi de consacrer plusieurs pages à sa présentation. On y trouve des informations générales sur le régiment au travers de son histoire de 1911 à 1940 et de la vie de dépôt dans ses cantonnements de Rouen et Versailles, puis de Caen.

Vient ensuite une présentation de sa composition et de son organisation durant tout le conflit, suivi pour le 3e groupe, d'un index nominatif des pertes (morts pour la France, disparus et blessés) réalisé d'après les JMO régimentaires. Une page est également consacrée à l'organisation et les missions dévolues à son service médical.

 

Le 43e RAC : de Rouen à Caen (1911-1940)

 

Le 43e RAC (1914-1918) avec relevé des pertes du 3e groupe

 

L'équipe médicale du 3/43 RAC

 

Bois de Gernicourt (Aisne) mars 1915.

Lampe et panoplie  faites à la 9e batterie du 43e RAC avec des projectiles boches (p. 39) 

 

Est également proposé un ensemble de pages liées à la mise en lumière de parcours personnels, de thématiques transversales illustrées par les clichés de l'album, ou des développements liés à l'analyse croisée des JMO. L'ensemble de ces pages à caractère documentaire qui couvrent pour le 43e régiment d'artillerie l'ensemble de son parcours de 1911 à 1940, sont facilement accessibles dans le menu situé à droite à la rubrique : A la Une.

 

+++

 

Aperçu du parcours militaire de René Verney

 

René Verney, issu d'une famille d'agriculteurs est né à Quettehou (Manche) en 1881. Après un parcours scolaire à Montebourg puis Cherbourg, jeune bachelier de 19 ans, il devance l’appel de la Classe 1901, subdivision de Cherbourg matricule 1223 (registre p.1210), par un engagement volontaire effectué à Cherbourg le 12 novembre 1900 dans le 25e régiment d’infanterie. Dispensé au 2/3, il est mis en congé le 21 septembre 1901. 

 

René Verney soldat 2e classe 25e RI, Cherbourg 1900-1901

 

Dégagé des obligations militaires, il entame ses études de médecine à l’université de Rennes pendant deux ans (1901-1903) et accomplit une première période d’exercices militaires du 11 août au 7 septembre 1903 à la 10e section d'infirmiers militaires (Rennes), avant de poursuivre son cursus à Paris (1903-1908). Le 22 août 1905, bénéficiant de quatre inscriptions, il est nommé médecin auxiliaire de réserve affecté à la 10e section d'infirmiers militaires, puis le 14/02/1906, au 80e régiment territorial d'infanterie.

 

 

Il soutient sa thèse en 1908 : « Contribution à l'étude de la spondylose rhizomélique et de son étiologie blennorrhagique » (Paris - A. Michalon – 1908) » pour laquelle il obtient une médaille de bronze de la faculté de médecine de Paris. En octobre de la même année, il s’installe comme médecin à Littry (Calvados).

 

Littry (Calvados), 18 rue de la gare, domicile de R. Verney de 1911 à 1951

 

Passé parallèlement à la subdivision de Caen le 24/02/1909, Il est nommé le 5 juillet 1909 médecin aide-major de 2e classe de la réserve (3eme région militaire). Il est réintégré à sa subdivision d'origine le 24/08/1912, mis à disposition du général commandant le 3e corps d'armée.

 

René Verney en uniforme de médecin aide-major 2e classe (vers 1909-1913)

 

Du 25 août au 17 septembre 1913, il accomplit une seconde période d’exercices au 119e régiment d’infanterie (casernement  quartier Delaunay à Lisieux) à l’issue de laquelle il est nommé médecin aide-major de 1ère classe de la réserve le 29 décembre 1913. Il est enfin affecté dans ce grade le 18 avril 1914 au 3e groupe du 43e Régiment d’Artillerie de campagne.

 

Célibataire de 33 ans lors de la mobilisation, il quitte son cabinet de Littry et arrive au corps  du 43e RAC, le 2 août 1914 caserne Decaen, à Caen.

 

Du 2 août 1914 au 14 mars 1918 il participe à toutes les opérations dans lesquelles est engagé le 3e groupe du 43e Régiment d’Artillerie de campagne. Parallèlement son frère Louis (Quettehou 1883 -Quettehou 1935) participe au conflit au sein du 25e RI (voir : Introduction au journal de marche III L'Artois : mai - octobre 1915).

 

René Verney médecin aide-major 1ère classe, 43e RAC, été 1916

 

Le 14 mars 1918, René Verney est affecté toujours au grade de médecin aide-major de 1ère classe, au 74e Régiment d’infanterie 2e Bataillon. 

 

Nommé le 23 mai 1918 Médecin Major de 2e classe, il est affecté dès le 25 mai au 24e Régiment d’infanterie en tant que Médecin chef de service. C’est dans ce grade et cette affectation qu’il reçoit son congé de démobilisation le 23 février 1919, prononcé par le service démobilisateur du service de santé du 3e corps d'armée de Rouen (durée du service : 4 ans, 6 mois et 21 jours). Dossier individuel SHD (Vincennes GR 6 YE 12957).

 

René Verney, médecin major 2e classe 1918

 

Dès la fin du conflit  il regagne son cabinet de Littry, se marie en 1921, son fils Jean prenant sa succession à partir du 1er janvier 1951. Il décède en 1958 à Littry (aujourd'hui Le Molay-Littry), commune dont il est le maire pendant une trentaine d'années de 1920 à 1945 puis de 1952 à 1957.

 

En 1921, il est fait chevalier de la légion d’honneur par promotion exceptionnelle de la commission Fayolle au regard des distinctions reçues au cours du conflit (4 citations : 2 à l’ordre du régiment,1 de la division, 1 du corps d’armée). En 1953 il est élevé au grade d'officier de la légion d'honneur.

 

+++

 

Aperçu du parcours militaire de Robert Tronsson

 

 

 

Robert Mary Victor TRONSSON né le 11 octobre 1893 à Lisieux est fils de limonadier. Jeune célibataire, il exerce la profession de quincailler à Deauville lors de son incorporation au 43e régiment d'artillerie de campagne le 28 novembre 1913. Registre de matricule subdivision de Lisieux classe 1913 n°888 (engagé volontaire).

 

Canonnier conducteur au 3e groupe, 9e batterie du 43e RAC, il est nommé brigadier le 05 août 1914, tout d'abord comme servant de pièce, puis à partir du 18 septembre 1914 comme agent de liaison des avant-trains de la même batterie.

 

Promu au grade de maréchal des logis le 30 septembre 1914, il prend le commandement de la 4e pièce de la 9e batterie le 2 octobre suivant et commande, tout juste âgé de 21 ans, son premier feu le 12 octobre 1914 entre Saint-Thierry et Merfy (Marne).

 

Robert Tronsson maréchal des logis 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie, 1ere section

Bois de Gernicourt (Aisne) hiver 1914-1915 (Album R. Verney p. 32 détail)

 

 

 

Le 24 avril 1918, il est détaché au Service aéronautique en tant qu'observateur, mais est blessé à Faverolles (Somme) le 17 septembre 1918 lors de sa première ascension en ballon au cours de laquelle il subit l'attaque d'un avion. Exécutant l'ordre qu'il a reçu, il saute en parachute, mais trainé au sol sur plusieurs mètres, il  est affecté de plaies contuses au front et au nez ainsi que d'une entorse tibio-tarsienne à la cheville droite et doit effectuer un séjour à l'hôpital du 17 au 30 septembre 1918.

 

Réintégré au sein de son unité le 1er octobre 1918, il n'est envoyé en congé illimité que le 3 septembre 1919.

Croix de guerre, deux citations : ordre de la brigade (AD166) du 10/05/1917, ordre de la division (10e DI) du 11/10/1918.

 

Au sortir de la guerre, il regagne Deauville. Dès 1920, il s'installe à Bayeux, reprenant la quincaillerie "Aux forges de vulcain" située 34, rue Saint-Martin, en tant que successeur de P. Lauvrière. La même année, il se marie à Madeleine Louise Duval, elle-même fille de quincailler à Vire. Ils ont 3 enfants ce qui lui permet le 31 août 1939, d'être placé dans la plus ancienne classe de la 2e réserve du 1er régiment d'aérostation (Caen).

 

Bayeux, Quincaillerie Lauvrière, R

Bayeux (Calvados), 34-47 rue Saint-Martin, quincaillerie Aux forges de Vulcain

P. Lauvrière - R. Tronsson successeur.

 

Après son décès, survenu à Bayeux le 29 mars 1949, la gérance de la quincaillerie est assurée par son gendre Jean Grenier, auquel succède son petit fils Thierry Grenier, à qui nous devons la communication de son "carnet de route".

 

 

 

 Voir la suite

 

L'album, la Restitution du journal de marche, le site

 

 

 *Journaux des marches et opérations (JMO) Ministère de la défense, direction de la Mémoire du Patrimoine et des Archives (DMPA), en partenariat avec le Service historique de la Défense (SHD) consultables sur : memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr :

 

-5e DI artillerie divisionnaire : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N/ 270/1 et 2 (1er janvier 1917 - 31 décembre 1918)

-5e DI Service de santé : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N/ 270/11 à 20 (5 août 1914 - 19 juillet 1918)

-43e RAC : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 980/1 à 5 (2 août 1914 - 31 décembre 1916 et 11 février 1917 - 31 décembre 1918)

-3e groupe du43e RAC : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 980/22 à 24 (7 août 1914 - 31 décembre 1917)

-3e groupe du43e RAC 7 e batterie : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 982/8 à 11 (7 août 1914 - 30 septembre 1918)

-3e groupe du43e RAC  8e batterie : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 982/13 à 18 (7 août 1914 - 31 décembre 1918)

- 3e groupe du43e RAC 9e batterie : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 983/1 à 4 (2 août 1914 - 31 décembre 1918)   

-24e RI : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 599/7 (1er janvier 1918 - 20 octobre 1919)

-6e DI Services de santé : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 275/4 et 5 (1er janvier 1918 – 2 août 1919)

-74e RI : Mémoire des Hommes (SHD) 26 N 660/16 (1er janvier 1918 – 31 décembre 1919)

 

 

 

 #Caen 14-18 / #Rouen 14-8 / #artillerie 14-18 /  #French Artillery ww1

31 décembre 2023

Le 43e RAC : de Rouen à Caen, 1911-1940

 

 

 

INTRODUCTION

 

 

René Verney médecin aide-major de 1ère classe de la réserve, est affecté dans ce grade le 18 avril 1914 au 3e groupe du 43e régiment d’artillerie de campagne. Le régiment, de création récente, est tout d'abord réparti entre Versailles (camp de Satory) et Rouen caserne Jeanne d'Arc avant d'être rassemblé à Caen quartier d'artillerie Claude Decaen, son dépôt définitif où se déroule notamment sa mobilisation du 2 au 7 août 1914.

 

Un riche ensemble de documents iconographiques, albums imprimés, cartes postales et cartes-photos, souvenirs des contingents successifs ayant composé le régiment, permet d'en illustrer la vie de dépôt et ce, depuis sa création en 1911 jusqu'à sa dissolution en juin 1940, aspect auquel les pages suivantes sont consacrées. Y est également évoqué le parcours du 243e régiment d'artillerie (243e RAC / 243e RALD) entre 1918 et 1940, s'agissant d'une unité, émanation du 43e régiment d'artillerie (voir également 43e RA 1914-1918).

En raison de la richesse documentaire rassemblée, cette évocation se décompose en dix chapitres suivant un déroulé chronologique. Le premier étant associé à cette introduction :

 

Création du 43e Régiment d'artillerie de campagne 1909-1910

 

43e RA cantonnement à Versailles, 1911-1915

 

43e RA cantonnement à Saint-Cloud hiver 1914-1915

 

43e RAC cantonnement à Rouen, 1911-1914

 

43e RAC casernement à Caen, 1913-1918

 

Le retour des poilus des 43e et 243e RAC à Caen, 1919

 

243e RAC, occupation de la Rhénanie, 1920-1922

 

43e RAD, Caen et Cherbourg 1923-1938

 

43e RAD et 243e RALD, 1939-1944

 

Epilogue 1/43e RA 1956-1966

 

 

En complément, pour une approche détaillée de la formation des jeunes recrues au dépôt durant la première guerre mondiale, voir 43e Artillerie, recrues en formation, 1915.

 

Pour avoir une approche générale des mouvements au front et du déroulé des combats auxquels a pris part le 43e RAC d'août 1914 et novembre 1918 voir : l'Historique régimentaire accessible sur Gallica, ainsi qu'aux pages consacrées aux parcours des combattants parmi lesquelles naturellement la Restitution du journal de marche de René Verney.

 

Au regard de la complexité de l'organisation d'un régiment d'artillerie et de l'évolution des différentes unités composant le 43e régiment d'artillerie au cours de la Grande guerre, nous renvoyons à la page consacrée à cet aspect : 43e RA 1914-1918.

 

Pour aller plus loin concernant l'origine géographique du contingent du 43e régiment d'artillerie durant la première guerre mondiale, voir : Base Mémoire des hommes : le 43e RAC indexé !.

 

Pour approcher les mouvements et le déroulé des combats auxquels a pris part le 43e RAD de septembre 1939 à juin 1940 voir La retranscription du Journal du capitaine Raymond Leconte.

 

En complément est également proposée une approche de l'origine géographique des éléments des 43e et 243e régiments d'artillerie engagés dans la seconde guerre mondiale 43e RAD Prisonniers de guerre 1939-1945 ; 243e RALD, Prisonniers de guerre 1939-1945.

 

Souvenir - Caen Caserne du 43e d'artillerie (carte-photo, envoi daté de 1922 - coll. verney-grandeguerre) 

 

 

Création du 43e Régiment d'artillerie de campagne 1909-1910

 

Le 43e régiment d’artillerie est  une unité créée peu avant la première guerre mondiale dans le cadre de la loi du 24 juillet 1909 (J.O. du 31/07/1909, p. 8302), qui prévoit de passer de 40 à 62 le nombre des régiments d'artillerie de campagne armés de canons de 75 modèle 1897. Le nouveau régiment est composé en dix-huit mois à partir de trois groupes complémentaires de batteries formés au sein des 11e et 22e régiments d'artillerie de Versailles, encadrés d'officiers et sous-officiers issus de diverses formations (instruction du 26 août 1909 J.O. du 28/08/1909, p. 9028). L'opération permet au 3e corps d'armée de disposer, dès le 1er janvier 1911 (une date originellement fixée au 1er mars  J.O. du 13/04/1910, p. 3358), non plus de deux, mais de trois régiments d'artillerie de campagne.

 

Plan monumental de Versailles, Blondel La Rougery ed. (s.d. [1913 ?])

Situation des casernes du 11e régiment d'artillerie (Quartier de Limoges, avenue de Sceaux)

et du 22e régiment d'artillerie (Quartier Borgnis-Desbordes, avenue de Paris)

(source : Bibliothèque nationale de France - Gallica)

 

Versailles, Quartier de Limoges, caserne du 11e régiment d'artillerie, l'entrée Avenue de Sceaux

(cartes postales coll.verney-grandeguerre)

 

Versailles, Quartier de Limoges, caserne du 11e régiment d'artillerie , vue générale intérieure du quartier  vers 1908.

(cartes postales coll.verney-grandeguerre)

  

Versailles, Quartier Borgnis-Desbordes, caserne du 22e régiment d'artillerie, l'entrée Avenue de Paris 

(carte postale coll.verney-grandeguerre)

 

Versailles, Quartier Borgnis-Desbordes, caserne du 22e régiment d'artillerie, vue générale intérieure du quartier, vers 1908.

(carte postale coll.verney-grandeguerre)

 

Dès le 06 octobre 1909, arrive ainsi à Rouen, un premier groupe de trois batteries issu des 11e et 22e régiments d'artillerie, destiné à constituer le noyau du futur 43e RA. Pour l'instant il compose le 5e groupe complémentaire du 11e régiment d'artillerie (13e,14e et 15e batteries) placé sous les ordres du capitaine Fievet, faisant fonction de chef d'escadron (Le Journal de Rouen du 06/10/1909, p.2). Suivant le même objectif, il est rejoint à Rouen le 1er octobre 1910 par un second groupe issu du 11e régiment d'artillerie, dirigé comme le précédent caserne Jeanne d'Arc mais dont deux batteries cantonnent provisoirement caserne Philippon. Ce détachement prend alors l'appellation de 6e groupe complémentaire du 11e régiment d'artillerie (Le Journal de Rouen du 02/10/1910, p. 2). Un dernier groupe complémentaire de batteries destiné à intégrer le 43e RA et issu du 22e d'artillerie, demeure quant à lui, cantonné à Versailles.

Rouen, caserne Jeanne d'Arc (carte postale – coll.verney-grandeguerre)

 

Correspondance de la carte ci-dessus adressée le 15/10/1909 par Jules Lucien Poupard (classe 1908 reg. matric.)

incorporé le 07/10/1909 au 11e régiment d'artillerie, 14e batterie (5e groupe complémentaire)  ;

passé au 11/43e régiment d’artillerie le 01/10/1910, enfin au 43e RAC le 01/01/1911.

 

Les affectations des officiers d'active au 43e régiment d'artillerie s'effectuent parallèlement avec le 11e régiment d'artillerie de Rouen comme corps de rattachement (11/43e régiment d'artillerie) et ce jusqu'au 31 décembre 1910. Quelques exemples de nomination peuvent ainsi être relevés :

 

-J.O. du 28/06/1916, p. 5493 (création d'unités) 3e corps 11e régiment Rouen : Debarre chef d'escadron 35e RA (43e commandement groupe de batteries 7-8-9) ; Bailly capitaine section technique de l'artillerie (43e commandement 7e batterie) ; Garnuchot capitaine 10e RA (43e commandement 8e batterie) ; Berntzwiller lieutenant 8e RA (43e commandement 9e batterie).

 

-J.O. du 20/08/1910, p. 7132 (nomination au grade d'aide-vétérinaire et affectation) : Calais (11/43e régiment d'artillerie) ; (affectation des lieutenants stagiaires de l'école d'application de l'artillerie et du génie) : Happe du 32e au 11/43e régiment d'artillerie.

 

-J.O. du 10/09/1910, p. 7580 (nomination d'un vétérinaire) M. Caulle vétérinaire en 1er au 37e RA directeur du centre de remonte du Bec-Hellouin (11/43e RA, service).

 

-J.O. du 11/09/1910, p. 7607 (formation de l'état-major) : Lieutenant-colonel Valabrègue breveté hors cadre (43e commandant par intérim) ; M. Drouault chef d'escadron au 11e RA (43e faisant fonction de Lieutenant-colonel) ; M. Lebel chef d'escadron au 11e RA (43e Major) ; M. Vielle capitaine 11e RA (43e inspecteur d'armes) ; M. Bouhet lieutenant au 11e RA (43e faisant fonction de capitaine chargé de la mobilisation) ; M. Lannes Etat-major particulier, direction de Lyon (43e trésorier).

 

Les affectations des officiers de réserve sont prises sur décision ministérielle dès le 25/09/1910 (Revue d'artillerie, octobre 1910).

 

Les sous-officiers sont enfin affectés au régiment à la date exacte de création du corps le 1er janvier 1911.

 

Suivant les instructions portant sur la constitution de douze nouveaux états-majors de régiments d'artillerie de campagne (J.O. du 10/09/1910, p. 7583 et suiv.), lors de sa création officielle le 01/01/1911, le 43e RAC est composé de trois groupes respectivement en garnison à Versailles au camp de Satory (1er groupe : 1ère, 2e et 3e batteries) et à Rouen, caserne Jeanne d'Arc (2e et 3e groupes : respectivement 4e, 5e, 6e batteries et 7e, 8e,9e batteries).

 

Liste des officiers du 43e RA au 01/01/1911

Extrait de l'Annuaire officiel de l'armée française, troupes métropolitaines et troupes coloniales pour 1911.

Paris, Berger-Levrault ed. 1910, p. 584-585

(à voir sur Gallica)

 

Désormais constitué, le 43e RAC peut ainsi participer à Rouen, Place de l’Hôtel de ville, dès le mardi 10 janvier 1911 à la revue des troupes par le Général Meunier commandant du 3e corps d’armée (voir la recension de la cérémonie dans « Le Journal de Rouen » du 11/01/1911, p. 3). Le régiment y est représenté par une formation constituée d’une batterie montée à quatre pièces et quatre caissons avec l’Etat-major et les trompettes (voir « Le Journal de Rouen » du 09/01/1911, p. 2).

 

Formation du 43e régiment d’artillerie défilant Place de l’Hôtel de Ville de Rouen le 10/01/1911 à l’occasion de la revue des troupes par le Général Meunier commandant du 3e corps d’armée (la formation est ici parvenue au nord de la place, à l’entrée de l’actuelle rue Louis Ricard). (Carte-photo- coll.verney-grandeguerre)

 

C'est également à Rouen sur le Champ de Mars, face à la caserne Jeanne d'Arc, que se déroule, le 18 juillet 1911, la cérémonie de présentation de l'étendard du régiment au corps de troupe, dont il est possible de lire le compte-rendu dans le Journal de Rouen du 19/07/1911, p. 2.

 

Cérémonie de présentation de l’étendard régimentaire au corps de troupe le 18 juillet 1911, Rouen, esplanade du Champ de Mars. Correspondance adressée par le brigadier Pierre Georges THIROUIN (classe 1908, reg. matric.) (carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RA, Rouen

Rouen , caserne Jeanne-d'Arc, présentation de l’étendard du 43e Régiment d’artillerie le 18 juillet 1911. Correspondance adressée par le brigadier Pierre Georges THIROUIN (classe 1908, reg. matric.). Le porte-étendard (adjudant BOURGOUIN) et sa garde (maréchaux des logis GLOESER et THOURY). (carte photo - Cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAC, Rouen

Rouen – L’étendard du 43e Régiment d’artillerie. Correspondance adressée par le brigadier James Ernest PAQUEREAU (classe 1909, reg. matric.). Le colonel Moïse Enahem Fernand VALABREGUE (à droite), accompagnant le porte-étendard (adjudant BOURGOUIN) et sa garde (maréchaux des logis GLOESER et THOURY). caserne Jeanne-d’Arc le 18 juillet 1911 (voir Le Jounal de Rouen du 19/07/1911, p. 2)

(carte postale Cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)

 

Le 2 octobre 1913 les premières batteries du 1er groupe quittent Versailles et rejoignent à Caen le quartier Claude Decaen, une caserne nouvellement édifiée et à peine achevée, où le 43e RAC est progressivement rassemblé quelques mois avant le début du conflit. Les 2e et 3e groupes rejoignent Caen du 1er au 5 avril 1914 et sont définitivement remplacés à Rouen dès le 6 avril suivant, par le 11e régiment d'artillerie (Le Journal de Rouen du 07/04/1914, p. 2). Caen constitue ainsi, le lieu de dépôt et de mobilisation des 1 650 hommes environ, constituant l'unité d'active en tant de guerre.

 

43e artillerie Caen

La nouvelle caserne d'artillerie (quartier Claude Decaen), à Caen

L'Ouest-Eclair du 05/11/1913

 

Liste des officiers du 43e RA au 01/01/1913

Extrait de l'Annuaire officiel de l'armée française, troupes métropolitaines et troupes coloniales pour 1913.

Paris, Berger-Levrault ed. 1912, p. 596-597

(à voir sur Gallica)

 

Versailles reste néanmoins le lieu de mobilisation de plus de 1 800 hommes agissant également sous l'uniforme du 43e régiment d'artillerie notamment son groupe de renforcement et les sections d'approvisionnement en munitions (voir Le 43e RAC : 1914-1918).

Parallèlement, durant la période précédant le conflit, les hommes du 43e régiment d'artillerie participent à des entraînements loin de leurs cantonnements, comme par exemple dans l'Aube à Mailly-le-Camp en août 1911, ou en janvier 1913 dans la Marne au camp de Châlons (camp de Mourmelon).

 

Correspondance adressée de Mailly-le-Camp, datée du 19/08/1911

par le brigadier Pierre Georges THIROUIN (classe 1908, reg. matric.)

(carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

Groupe du 43e régiment d'artillerie, camp de Châlons, janvier 1913

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

Groupe du 43e régiment d'artillerie (prise de vue non située)

[Camp de Châlons ?, mai 1912 ou juillet 1914]

Au centre signalé d'une croix le brigadier Lucien André DERAIN (classe1906 reg. matric.)

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

voir la suite :

 

43e RA cantonnement à Versailles, 1911-1915

 

ou

 

43e RAC cantonnement à Rouen, 1911-1914

 

 

31 décembre 2023

43e RA : cantonnement à Versailles, 1911-1915

 

 

 

43e régiment d'artillerie

 

cantonnement à Versailles 1911-1915

 

 

 

Lors de la création du régiment le 01/01/1911 (voir introduction), le 1er groupe du 43e régiment d'artillerie de campagne (1ère, 2e et 3e batteries) est temporairement cantonné dans les baraquements du camp de Satory à Versailles, et ce, jusqu'à ce qu'il gagne son dépôt définitif de Caen le 02/10/1913.

 

A la mobilisation, d'autres unités du 43e régiment d'artillerie regroupant plus de 1 800 hommes restent attachés à Versailles : batteries du groupe de renforcement (21e, 22e, 23e batteries), batteries de dépôt (61e, 62e, 63e batteries), escadron territorial d'étapes, sections d'approvisionnement en munitions (Parc et Grand parc d'artillerie).

Leur mobilisation se déroule dans de multiples cantonnements : rue Neuve, rue d'Angiviller, rue Sainte-Sophie ou rue Sainte-Victoire. Certaines d'entre elles, dissoutes à l'automne 1914, rejoignent Versailles puis Caen à partir de 1915. Parallèlement de nouvelles formations plus spécialisées mais agissant sous l'uniforme du 43e RA, sont formées à Versailles, telles en mars 1915 les 41e, 42e et 43e batteries de 90. Pour plus de détail sur le parcours de ces unités voir le 43e RAC : 1914-1918.

La mobilisation à Versailles en août 1914 du groupe de renforcement du 43e RA est brièvement évoquée dans deux courriers adressés à ses parents par Maurice Aliot sous-lieutenant à sa 21e batterie (accéder ici à leur retranscription), alors que son supérieur, le capitaine Girard, chef d'escadron du groupe, en offre une évocation détaillée dans le premier chapitre de ses mémoires : Sur le front occidental avec la 53e division d'infanterie. Vol I, Paris, Berger-Levrault, 1932, pp. 17.

En dehors du cantonnement de Satory qu'un album de cartes postales spécialement dédié au 43e régiment d'artillerie présente de manière détaillée, rares sont les documents qui permettent d'illustrer la vie de quartier du régiment à Versailles.

 

Nous renvoyons au chapitre suivant pour évoquer la courte période, de janvier-février 1915, au cours de laquelle certaines unités sont transférées de Versailles à Saint-Cloud (Caserne Sully) avant qu'elles ne gagnent le quartier Decaen, le nouveau dépôt régimentaire.

 

43e RA Satory

Versailles, camp de Satory, 43e RAC (1er groupe) 1911-1913 ?

(Album carte-lettre militaire  coll. verney-grandeguerre)

 

Versailles, Camp de Satory, les baraquements (entre-deux-guerres)

(carte postale coll. verney-grandeguerre)

 

Versailles, camp de Satory, artilleurs du 43e RAC 1911

Parmi les hommes placés au deuxième rang au centre, figure le maréchal des logis

Charles Laurent Adolphe Beaurain (classe 1910, reg.matric.)

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

43e artillerie Satory

Versailles, Camp de Satory, Abreuvoir du 43e Artillerie

(carte postale coll. verney-grandeguerre)

 

 

"Guerre 1914. En attendant."

Adjudant Louis Joseph Eusèbe Goulet (classe 1902 registre de matric.)

43e régiment d'artillerie, 63e batterie

 Correspondance adressée en août 1914 (Versailles, camp de Satory ?)

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

Maréchaux-des-logis du 43e RAC. Prise de vue non située (Versailles, camp de Satory ? vers 1914)

(cartes-photos coll. verney-grandeguerre)

 

Maréchaux-des-logis du 43e RAC. Prise de vue non située (Versailles, camp de Satory ? vers 1914)

(cartes-photos coll. verney-grandeguerre)

 

Correspondance adressée depuis le camp de Satory datée du 05/01/1915

par Ernest Auguste Marie Poupinel,

canonnier engagé au 43e régiment d'artillerie le 15/10/1914 (classe 1916 reg.matric.)

 

43e RA Versailles

Groupe du 43e régiment d'artillerie appartenant à la 9e section de munition d'artillerie,

avec assis au centre portant la Légion d'honneur, l'officier commandant la section,

le capitaine Georges Henri Barbulée dit Bulot (Caen 1856 - Caen 1934)

Versailles (correspondance du 17/10/ 1914).

(Carte-photo coll.verney-grandeguerre)

 

Groupe de canonniers et maréchaux-des-logis du 43e régiment d'artillerie

Prise de vue non située (Versailles, 1914  ?)

(carte photo - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RA Versailles

     

Campagne 1914. Correspondance depuis Versailles du 13/09/1914

adressée par Louis Auguste Bobé, 43e régiment d'artillerie, 63e batterie (classe 1901 reg. matric.)

"Nous avons la déveine de monter au camp de satory"

(carte photo - coll. verney-grandeguerre)

 

 Groupe d'artilleurs des 22e et 43e régiments d'artillerie et canon 155mm long de Bange,

prise de vue non située (Versailles vers 1916 ?)

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

Il est possible de noter que c'est vers la fraction du corps en dépôt à Versailles que sont dirigés, lorsque leur demande est acceptée, les engagés volontaires sollicitant leur affectation au 43e Régiment d'artillerie. Il en va notamment ainsi des élèves des grandes écoles : Ecole Polytechnique, Ecole Centrale des Arts et Manufactures...(Instruction relative aux engagements volontaire du 07/02/1911, suspendue du 1er mai au 1er septembre 1914).

 

43e RA Versailles

Sur cette carte adressée le 13/09/1914 par Georges Yves Daniel LE MONTREER (classe 1914 reg.matric.),

seize recrues du 43e régiment d’artillerie, 62e batterie (Versailles, août-septembre 1914) entourant leurs deux instructeurs :

quatre engagés au titre de l’admission à l’école polytechnique (X),

deux candidats et un élève de l’école centrale des arts et manufactures,

un élève de l’école de physique et chimie, un élève de l’école des beaux-arts, un élève architecte,

un instituteur, un interne des hôpitaux, et quatre autres engagés sans plus de précision.

L'interne des hôpitaux assis au second rang à droite qui "vient d'être nommé médecin auxiliaire" est

Raoul Fernand Ernest DEPRET (classe1911 reg.matric.) mort pour la France en 1916.

Le "candidat à centrale" debout au deuxième rang 2e en partant de la droite

est Pierre Georges Médard DELOR (classe 1913 reg. matric.).

Parmi les deux maréchaux des logis instructeurs assis au second rang à gauche :

Raoul Prospert CANAC (classe 1895 reg. matric.)

(Carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

43e artillerie Versailles

Portrait d'un maréchal des logis du 43e régiment d'artillerie, vers 1911-1914

(Versailles, Alfred Beller phot.- coll verney-grandeguerre)

 

    

Portrait et correspondance du canonnier Albert Lebec (Versailles ?, septembre 1914).

Incorporé sous l'uniforme du 43e RA le 01/09/1914  (reg. matric)

passé au dépôt d’infanterie coloniale le 16/10/1914. Affecté au 21e RIC,

disparu le 03/02/1915 à Massiges (Marne) mort pour la France

(carte-photo, coll. verney-grandeguerre)

 

 

Voir la suite

 

43e RA cantonnement à Saint-Cloud hiver 1914-1915

 

ou

 

43e RAC casernement à Caen, 1913-1918

 

 

 

 

31 décembre 2023

43e RA, cantonnement à Saint-Cloud, hiver 1914-1915

 

 

 

43e régiment d'artillerie

 

cantonnement à Saint-Cloud hiver 1914-1915

 

 

 

Les nouvelles recrues qui intègrent les pelotons d'instruction cantonnés à Versaillles (voir chapitre précédent)sont dirigés durant les mois de janvier-février 1915 vers Saint-Cloud (caserne Sully). Dès mars 1915 ils sont définitivement transférés au dépôt de Caen (quartier Claude Decaen), au même titre que les 61e, 62e et 63e batteries de dépôt et le 2e escadron territorial d'étape du 43e RA (voir le 43e RAC : 1914 - 1918).

 

Saint-Cloud, la Caserne [Caserne Sully]

Correspondance du 02/02/1915 adressée par Charles Wiart, 43e régiment d'artillerie, 62e batterie

(Carte postale - coll.verney-grandeguerre)

 

43e RA caserne Sully Saint-Cloud

Saint-Cloud, Caserne Sully (janvier-février 1915)

Groupe de canonniers du 2e escadron d'étapes du 43e régiment d'artillerie.

 

43e RA Saint-Cloud

Cuisiniers du 43e RAC affectés au 2e escadron territorial d'étapes,

Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), janvier-février 1915.

Deux de ces hommes, bouchers de profession dans le civil, sont

Eugène Louis Pellerin (classe 1895 cf. reg. matric.), rédacteur du message écrit au verso,

accompagné d'Albert Henri Rendu (classe 1897 cf. reg. matric.)

(Carte-photo, coll. verney-grandeguerre)

 

Témoignent ainsi de ces mouvements intervenant au cours des premiers mois de 1915, les clichés d'un album illustrant notamment le parcours de Jean Primice Catulle-Mendès et Robert Marie Henri Blazy, étudiants engagés volontaires au 43e régiment d'artillerie respectivement le 16/12/1914 et le 09/01/1915 et dont la formation se déroule dans un premier temps à Saint-Cloud. Soulignons qu'à l'issue de leur formation qui s'achève à Caen, seule une fraction des jeunes canonniers incorporés au 43e régiment d'artillerie y restent affectés, les autres étant dispersés au sein de différentes unités à l'image de Mendès et Blazy affectés dés début octobre 1915 à la 10e batterie du 103e régiment d'artillerie lourde (voir : Recrues en formation au 43e RAC, 1915).

 

   Peloton I, Saint-Cloud, Manœuvre à Pied, février 1915.

canonniers Fleury, Fol, Legrand 

(Album photo Recrues en formation au 43e RA, 1915 - coll.verney-grandeguerre)

 

Peloton I au cours d’une manœuvre à cheval au bois de Boulogne, février 1915.

Canonniers Mendès, Leblond, Fol

(Album photo Recrues en formation au 43e RA, 1915 - coll.verney-grandeguerre)

 

43e artillerie Saint-Cloud

 Au peloton I manœuvre d’artillerie, Saint-Cloud, février 1915

les canonniers servants Lefebvre, Leblond, Fleury, Mendes, Lemaître, Dupont, Inger,

accompagnés du M.d.l. Ferment.

(Album photo Recrues en formation au 43e RA, 1915 - coll.verney-grandeguerre

 

 Groupe d'artilleurs avec sous-officiers du 43e régiment d'artillerie.

Prise de vue non située (Versailles, Saint-Cloud ?)

Sur ce cliché figure le canonnier Joseph Henri Roger (classe 1914 reg.matric.)

 (carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

Artilleurs du 43e régiment d'artillerie, prise de vue non située (Versailles, Saint-Cloud ?)

Sur ce cliché figure Aldrix Louis Alphonse Levavasseur (classe 1914 reg.matric.)

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Groupe de sous-officiers du 43e régiment d'artillerie,

prise de vue non située (Versailles, Saint-Cloud ?)

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

 

Voir la suite

 

43e RAC casernement à Caen, 1913-1918

 

 

 

31 décembre 2023

43e RAC, cantonnement à Rouen : janvier 1911 - avril 1914

 

 

 

 

 

 

 

 

43e régiment d'artillerie de campagne :

 

cantonnement à Rouen, janvier 1911 - avril 1914

 

 

 

De 1911 date de la création du régiment (voir introduction) jusqu'à leur départ pour Caen, au printemps 1914, les 2e et 3e groupes du 43e régiment d’artillerie ont comme dépôt la caserne Jeanne d'Arc à Rouen. Le cantonnement, implanté au pied de la côte Sainte-Catherine, est abrité dans le vaste corps de bâtiments de style classique construit à la fin du XVIIIe siècle (ancienne caserne Martainville ou du Pré-aux-Loups), aujourd’hui occupé par l'antenne du Conseil régional de Normandie. Face à l’entrée principale, ouvrant sur le boulevard Gambetta, se déployait le Champ de Mars qui formait alors une large esplanade publique de près de 5 ha au sud de laquelle étaient implantés les annexes du quartier d’artillerie (écuries, selleries, abris de matériels et ateliers).

 

Caserne Jeanne-d'Arc et Champ de Mars à Rouen

Rouen, plan L. Hermann,1918.

 

Rouen - Caserne Jeanne d'Arc

Façade principale et entrée donnant sur le Champ de Mars (esplanade au premier plan)

(cartes postales L. Dupré  - coll. verney-grandeguerre)

 

    Rouen - Caserne Jeanne d'Arc

Façade principale et entrée donnant sur le Champ de Mars (esplanade au premier plan)

(carte postale ND Phot - coll. verney-grandeguerre)

 

Rouen - Caserne Jeanne d'Arc

Façade principale et entrée donnant sur le Champ de Mars (esplanade au premier plan)

(cartes postales La C.P.A  - coll. verney-grandeguerre)

 

Rouen - Les casernes [caserne Jeanne d'Arc]

(Carte postale - LL. éditeur - coll. Verney-grandeguerre)

 

Rouen - 43e régiment d'artillerie, porte d'entrée du Quartier Jeanne d'Arc

(Carte postale - Vanouthsoorn éditeur - coll. Verney-grandeguerre)

 

De janvier 1911 (date de sa création) à avril 1914 (date du transfert du 43e RAC à Caen), la caserne Jeanne d'Arc sert ainsi de cadre à de très nombreux portraits collectifs dont nous donnons ci-dessous un aperçu, l'un des plus intéressants documents édités étant l'album souvenir régimentaire renfermant 18 planches pleine page publié en juin 1912.

 

43e artillerie Rouen

Rouen, caserne Jeanne d'Arc, 43e RAC, nettoyage d'une pièce de 75, janvier 1911.

Au premier plan avec une croix, Lucien Gustave Thadée Thuillier, maître-pointeur au 43e RAC,

mobilisé au 2e groupe, 6e batterie en août 1914 (reg. matric.)

(Carte-photo, G. Belville, 39 rue Boucher-de-Perthes - Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RA Rouen

Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupe d'artilleurs du 43e régiment d'artillerie,

réservistes ou territoriaux, vers 1911 ?

(Carte-photo, G. Belville, 39 rue Boucher-de-Perthes - Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAC Rouen

Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes), janvier 1911.

Parmi ces hommes figure le brigadier Pierre Georges Thirouin (classe 1909 reg.matric.)

(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

Rouen 43e Artillerie

"Album souvenir du 43eme Régiment d'artillerie, Rouen Juin 1912."

Imprimerie phototypique A. Gelly, Charleville éd. (coll. Verney-grandeguerre)

 

43e RAC Rouen

   Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (1911-1913)

(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

Le maréchal des logis figurant au centre du cliché est Joseph Valley

parallèlement identifié sur un des clichés de l'album de René Verney (voir index des noms de personnes).

 

43e RA Rouen

Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (1911-1913)

(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

Le maréchal des logis figurant au centre du cliché est Joseph Valley

parallèlement identifié sur un des clichés de l'album de René Verney (voir index des noms de personnes).

 

Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913

(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen)

 

43e RAC Rouen

    Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913

(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

   Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913

(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RA Rouen

     Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913

(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

  Rouen, caserne Jeanne d'Arc, groupes d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913

(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAC Rouen

 Rouen, artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes), 1912.

Le maréchal des logis figurant au premier rang à droite est Fernand Séverin Adolphe PIERRET,

parallèlement identifié sur deux clichés de l'album de René Verney (voir index des noms de personnes)

(Carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

Rouen, artilleurs  43e RAC (2e - 3e groupes), 1912.

(Carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAC Rouen

Rouen, caserne Jeanne d'Arc, Equipe de réparation du matériel de 75, Section D,1913

Parmi ces hommes figure Henri Hyacinthe Edmond Tourant (Classe 1912, reg. matric.)

(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

Au sud du Champ de Mars, se déployait au pied du Mont Sainte-Catherine, une enceinte de bâtiments annexée au cantonnement, où étaient notamment implantées les écuries, selleries et ateliers régimentaires.

 

Rouen, vue Générale et vue du Champ de Mars (carte postale - coll. verney-grandeguerre)

Au second plan à droite la caserne Jeanne d'Arc et sur l'esplanade au premier plan, l'enceinte formée

par les bâtiments annexés au cantonnement, avant construction des écuries du 43e RAC.

 

Rouen, vue Générale.

 (carte postale C.F. ed - coll. verney-grandeguerre)

Au second plan à droite la caserne Jeanne d'Arc et sur l'esplanade au premier plan, l'enceinte formée

par les bâtiments annexés au cantonnement, avant construction des écuries du 43e RAC.

 

Rouen - Les casernes le Champ de Mars et le Mont Sainte-Catherine

(Carte postale CE.L.D - coll. verney-grandeguerre)

Au premier plan la caserne Jeanne d'Arc et à l'arrière de l'esplanade du champ de Mars, l'enceinte formée

par les bâtiments annexés au cantonnement, avant construction des écuries du 43e RAC.

 

 Rouen, Quartier d'artillerie. Vue de l'enceinte des bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc ( vers 1910)

(carte postale, ELD  éditeur - coll. verney-grandeguerre)

 

43e artillerie Rouen

Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc,

43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913

(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

43e artillerie Rouen

 Vue de l'enceinte des bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc pour le 43e RA (1911-1914)

avec, au second plan, les écuries.

(carte postale - Antoine Lazarus Edit., Rouen G.R. - coll. verney-grandeguerre)

 

Rouen - Place du Champ de Mars, avec au premier plan les écuries et à l'arrière-plan la Caserne Jeanne d'Arc.

Vue postérieure au départ du 43e RAC de Rouen.

(carte postale - coll. Verney-grandeguerre)

 

Rouen - Les baraquements Place du Champ de Mars ( Vue prise de la caserne Jeanne-d'Arc)

Correspondance de Prosper Armand Demling (classe 1910, reg. matric.)  datée du 21/12/1911

(carte postale - cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)

 

Rouen, Place du Champ de Mars -  caserne d’artillerie. (carte postale - ELD ed. - coll. verney-grandeguerre)

 Vue de l'enceinte des bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc avec, au second plan, les écuries.

 

Rouen 14-18

    Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc,

43e RAC (2e - 3e groupes) pansage aux écuries 1911-1913

(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

43e artillerie rouen

Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc,

43e RAC (2e - 3e groupes) pansage aux écuries 1911-1913

(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

  

Rouen 14-18

Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc,

43e RAC (2e - 3e groupes) pansage aux écuries 1911-1913

(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RA Rouen

Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc,

43e RAC (2e - 3e groupes) sellerie, janvier 1911. Canonnier Lefebvre ;

bourreliers Auguste Armand Jules Marcotte (classe 1908, voir Reg. Matric.)

et Pierre Jules Robac (classe 1909, voir Reg. Matric.).

(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher-de-Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAC Rouen

Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc

Correspondance adressée par l'artilleur Vieville du 3e groupe 8e batterie, en avril 1913

(carte-photo cliché  G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAC Rouen

Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc

artilleurs du 43e RAC, 3e groupe, 9e batterie, Ecole à feu 1913, 1er Prix de tir

(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

Rouen, Champ de Mars, bâtiments annexés à la caserne Jeanne d'Arc

groupe d'artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913

(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

Le Champ de Mars servait aux exercices et revues notamment du 43e RAC de 1911 à 1913 comme en témoigne plusieurs prises de vues.

 

43e RA Rouen

Rouen, Champ de Mars, artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes), 1913

Correspondance adressée par Pierre Marie Raoul Bodey (classe 1912 reg. matric.) le 14/02/1913

(carte-photo - "Société des produits As de Trèfle" - coll. verney-grandeguerre)

 

 Rouen, Champ de Mars, détachement monté du 43e RAC (2e - 3e groupes), 1911-1913

(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

Rouen, Manoeuvres d'artillerie au Champ de Mars

(carte postale - Cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)

 

Rouen - Les baraquements au Champs de Mars

(carte postale - Cliché Belville - coll. verney-grandeguerre)

 

43e Artillerie Rouen

      Rouen, caserne Jeanne d'Arc, artilleurs du 43e RAC (2e - 3e groupes) 1911-1913
(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen.- coll. verney-grandeguerre)

 

Rouen 14-18

          Rouen, caserne Jeanne d'Arc, .artilleurs du  43e RAC 9e batterie, 22 janvier 1914.

(carte-photo G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

 

Rouen, Caserne Jeanne d'Arc, groupe d'artilleurs, 1914

(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

signée d'Aimé Prieur (classe 1913 reg. matric.) évoquant son départ pour Caen le 01/04/1914

(carte-photo - G. Belville, 39 rue Boucher de Perthes, Rouen - coll. verney-grandeguerre)

 

Carte souvenir du 43e d'Artillerie - correspondance datée du 04/01/1912, adressée depuis Rouen

par le 1er canonnier conducteur Albert Raymond Millard (classe 1909, reg. matric.)

(carte-photo Novou - coll. verney-grandeguerre)

 

 

Voir la suite

 

43e RAC casernement à Caen, 1913-1918

 

 

 

 

31 décembre 2023

43e RAC : casernement à Caen, Quartier Claude Decaen, 1913 – 1918

 

 

 

 

 

 

 

43e régiment d'artillerie : casernement à Caen,

 

Quartier Claude Decaen, 1913 – 1918

 

 

Dès le 2 octobre 1913, les batteries du 1er groupe du 43e RAC, jusqu'alors en dépôt au camp de Satory à Versailles (voir chapitre correspondant), prennent leurs quartiers à Caen (voir L'Ouest-Eclair du 06/10/1913). L'ensemble du régiment ne les rejoindra qu'au printemps suivant. Les 2e et 3e groupes quittent ainsi quant à eux Rouen (voir chapitre correspondant) du 1er au 5 avril 1914 (voir Le Journal de Rouen du 02/04/1914, p. 2 et L'Ouest-Eclair du 10/05/1914 p.6) pour gagner le nouveau dépôt du régiment le Quartier Claude Decaen à Caen, une caserne nouvellement créée, implantée sur les hauteurs de la rive droite de l’Orne au sud du faubourg de Vaucelles (voir Les grands travaux dans L'Ouest-Eclair du 03/06/1913 p. 4 et du 05/11/1913 p. 4).

 

Liste des officiers du 43e RA au 01/01/1914

Extrait de l'Annuaire officiel de l'armée française, troupes métropolitaines et troupes coloniales pour 1914.

Paris, Berger-Levrault ed. 1913, p. 616-617

(à voir sur Gallica)

 

Le quartier Claude Decaen est donc le lieu de mobilisation du 2 au 6 août 1914 non seulement des hommes du 43e régiment d'artillerie de campagne, mais également des 1 600 chevaux destinés à assurer sur le front le mouvement des troupes, pièces d'artillerie, munitions et matériel, et dont le service de la remonte coordonne le regroupement par le biais de la réquisition. Les 6 et 7 août 1914, l’état-major, hommes, matériel et chevaux du 43e RAC embarquent en gare de Caen à destination de la frontière belge. L'historique régimentaire offre un panorama de l'engagement du régiment durant toute la durée du conflit, un parcours qu'il est également possible de suivre au travers des différents chapitres du Journal de marche de René Verney. La caserne n’abrite dès lors qu’un contingent limité d’hommes affectés à ses batteries de réserve, d'instruction et de passage (61e, 62e et 63e et 72e batteries de dépôt), qui accueillent les nouvelles recrues des classes 1915 à 1918 (voir 43e régiment d'artillerie, recrues en formation : 1915). Durant l'entre-deux guerre le quartier Claude Deacaen est à nouveau entièrement dédié au 43e RAC qui se mue en régiment d'artillerie divisionnaire ou 43e RAD et ce jusqu'à la dissolution de l'unité suite à l'armistice de juin 1940.

 

Dans les lignes suivantes, est présenté un riche ensemble iconographique qui permet de resituer les différents bâtiments et espaces intérieurs de l'enceinte du quartier d'artillerie qui sert ainsi de cadre à la vie de dépôt du 43e régiment d'artillerie de 1913 à 1940.

 

Le 43e RAC bénéficie également en août 1914 (voir le Carnet de route de R. Tronsson à la date du 02 août 1914), d'une annexe au coeur de la ville de Caen : le quartier Saint-Louis installé au sein de l'ancien Hospice Saint-Louis, situé à l'angle de l’actuelle rue Arthur Le Duc et de la promenade Sévigné et doté d'un vaste jardin se développant à l'ouest de l'ancienne caserne Hamelin. Libéré par les religieuses de janvier à mars 1914 lors du transfert de l'activité hospitalière dans l'ancienne abbaye de la Trinité, il est immédiatement affecté à des fonctions militaires alors que débute parallèlement la destruction de ses bâtiments les plus vétustes. Presque entièrement rasé vers 1920, rien n’en subsiste après les destructions de 1944Le 43e RAC bénéficie également en août 1914 (voir le Carnet de route de Robert Tronsson à la date du 2 août 1914), d'une annexe au coeur de la ville de Caen : le quartier Saint-Louis installé au sein de l'ancien Hospice Saint-Louis, situé à l'angle de l’actuelle rue Arthur Le Duc et de la promenade Sévigné et doté d'un vaste jardin se développant à l'ouest de l'ancienne caserne Hamelin. Libéré par les religieuses de janvier à mars 1914 lors du transfert de l'activité hospitalière dans l'ancienne abbaye de la Trinité, il est immédiatement affecté à des fonctions militaires alors que débute parallèlement la destruction de ses bâtiments les plus vétustes. Presque entièrement rasé vers 1920, rien n’en subsiste après les destructions de 1944.

 

  Hospice Saint-Louis. Plan et vue de la façade orientale du XVIIe siècle donnant sur le jardin

(Planches extraites de :  Abbé  L. Huet - Histoire de l'Hôpial Saint-Louis de Caen

et de la Congrégation des servantes de Jésus. Caen 1926, p. 4 et 17)

 

Le Quartier d’artillerie Claude Decaen occupe quant à lui, le vaste quadrilatère de 16 ha compris entre les rues Guillaume Trébutien et Michel Lasne, le Boulevard Raymond Poincarré et l’Avenue du capitaine Georges Guynemer. "Le terrain d'implantation du quartier appartient en nue propriété à la Ville, usufruit indéfini à l'Etat (convention du 8 février 1911, art. 3 n°2760 et acte de cession du 29 août 1913 art. 6-1 n°19" . L'organisation générale et l'architecture des bâtiments relèvent d'un programme standardisé de la Direction du génie qui en assure la maîtrise d'ouvrage, les travaux étant confiés à des entrepreneurs privés. Les quartiers sont à peine achevés lors de l'installation du régiment à Caen, les travaux se poursuivront ainsi progressivement durant l'entre-deux-guerre (poste de commandement, poste de garde, enceinte et portail d'entrée...) et certains baraquements provisoires utilisés durant la grande guerre, seront encore en place au sortir de la seconde guerre mondiale.

 

Plan terrier Quartier d'artillerie Claude Decaen à Caen, 1913

Direction du génie de Rouen, arrondissement des Travaux du Génie de Caen

(Archives départementales du Calvados CPL/443).

 

 

Le quartier d'artillerie Claude Decaen en cours d'édification

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen Quartier d'artillerie Decaen ouvriers de l'entreprise de menuiserie Lagnel.

(carte-photo, vers 1913)

 

La caserne se situe à proximité immédiate d’un vaste champ de manœuvre de 27 ha où se déroulent les exercices de tir et d'attelage, le "polygône" en langage militaire, acquis en 1875 par la ville de Caen sur le territoire de Cormelles-le-Royal. Sur ce dernier qui a également servi de terrain d’aviation et d’hippodrome dans l’entre-deux-guerres, se déploie l’actuel quartier de la Guérinière intégré à la ville de Caen en 1951.

 

Bien qu’indépendant à l’origine de l'unité d'artillerie, nous devons signaler l'implantation en 1917, à 1 500m au sud-est du quartier (actuel site PSA), d'un établissement rattaché à l'inspection permanente des fabrications de l'artillerie la "pyrotechnie militaire de Caen" manufacture dont la production d’amorces à base de fulminate de mercure ne démarre qu’en juillet 1918 et cesse dès l’armistice. Le site sert alors notamment d'annexe au dépôt du 43e  d'artillerie, accueillant ainsi les réservistes mobilisés de la classe 1919.

 

Quartier Claude Decaen (doc. verney-grandeguerre)

Sources : Photographies aériennes 1946, cartes topographiques 1950 et 2016 (IGN - Géoportail)

 

Caen - Nouvelles casernes d’artillerie - Vue générale de face

(carte postale - Edition des Nouvelles Galeries N.G. - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen - Nouvelles casernes d’artillerie -Vue générale

(carte postale - LL. - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Caserne d'artillerie - Vue générale     

carte postale - phot Royer  

(Vue prise depuis l'avenue Albert 1er - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen 14-18, Quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, Caserne du 43e d'artillerie - Vue générale

                    carte postale - Cappe edit.              

(Vue prise depuis l'avenue Albert 1er - coll. verney-grandeguerre)

 

L’entrée principale ouvre sur cette dernière, dans l’axe de l’Avenue Albert 1er nommée en hommage au roi des Belges, le quartier Decaen accueillant durant la Grande guerre, un centre d'instruction de l'armée Belge où cantonnent jusqu'à 4 000 hommes.

 

Caen 14-18, Quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, Nouvelles casernes d'artillerie - L'entrée principale [vers 1915]

(carte postale - L.L. - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, La caserne du 43e d'artillerie. L'entrée.

(vue non datée, antérieure à l'édification de l'enceinte et de la grille d'entrée)

(Carte postale - LL. - coll. verney-grandeguerre)

 

 

 

 

Face à l’entrée principale, ouvrant au nord dans l’axe de l’avenue Albert 1er, se déploient trois vastes bâtiments abritant les quartiers, le pavillon central étant en léger retrait. C’est au pied de ces bâtiments que sont généralement effectuées les prises de vues rassemblant tout au long de la guerre, les hommes incorporés au sein des unités de dépôt du régiment avant leur affectation au sein d'unités de combat.

 

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN- Géoportail)

Caen 14-18, Quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen – 43e régiment d’artillerie - Bâtiment central vue de l’entrée

(carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen 14-18, Quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen – Caserne d’artillerie - Bâtiment est

(carte postale – Photo Royer - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen – Caserne d’artillerie - Bâtiment ouest

(carte postale - Photo Royer - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen 14-18, Quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen - 43e d'artillerie - Ensemble des bâtiments [Vue arrière]

(carte postale - Edit Cappe - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAC, Caen 14-18, Quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, Quartier Claude Decaen, arrière des bâtiments, décembre 1918.

Sur le cliché figure signalé d'une croix à la fenêtre à droite

Charles Victor GATEBOIS (classe 1905, reg. matric.)

(carte-photo - coll verney-gandeguerre)

 

43e RA Caen quartier d'artillerie Claude Decaen

Vie de quartier au dépôt du 43e RAC, Caen 1915

(Album photo 43e RA, recrues en formation, 1915 - coll.verney-grandeguerre)
 

43e RA Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Vie de quartier au dépôt du 43e RAC, Caen 1915

(Album photo 43e RA, recrues en formation, 1915 - coll.verney-grandeguerre)

 

43e RA Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Vie de quartier au dépôt du 43e RAC, Caen 1915

(Album photo 43e RA, recrues en formation, 1915 - coll.verney-grandeguerre)

 

Vie de quartier au dépôt du 43e RAC, Caen 1915

(Album photo 43e RA, recrues en formation, 1915 - coll.verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, canonniers de la 2eme batterie du 43e RAC

parmi lesquels Raymond Eugène Louis DECONIHOUT (classe 1913, reg. matric.)

rédacteur de la correspondance (décembre 1913)

(carte-photo - coll. Verney-grandeguerre)

 

43e RAC

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, 1ère batterie du 43e RAC (1914)

Pami ces hommes figure le 2e canonnier Robert Adrien TRIPOUT (Classe1912, reg. matric.) auteur de la correspondance.  

Au centre la capitaine Gérard Marie Marcel de Schacken entouré à droite du sous-lieutenant Pierret [?] et à gauche du lieutenant Tiberge [?] (carte-photo - Photographie Royer, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

 

43e RAC Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, artilleurs de la 1ère batterie du 43e RAC (1914)

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAC Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, peloton du 43e RAC (cliché daté au dos d'octobre 1915),

au centre, le sous-lieutenant Henri Charles Albert Fages (voir Index des noms de personnes)

(carte-photo Royer, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAC Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, peloton du 43e RAC (1915)

(carte-photo - Photographie Royer, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, peloton du 43e RAC (1915)

Le canonnier Lucien Fauvel affecté à la 1ère pièce est identifié d'une croix.

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen,

 

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen,           

1er peloton d'élèves brigadiers, 1ère pièce du 11e RAC (02/1916)

(cartes-photos à gauche Photographie Royer, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAC Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, peloton du 43e RAC

(cartes-photos à gauche Photographie Royer, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RA Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen,

groupe de canonniers territoriaux du 43e RAC, (01/1916)

(carte-photo, Photographie Royer, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

 Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, peloton du 43e RAC (vers 1916)

 (carte-photo Royer, 98 rue Saint-Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAC Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

 Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, peloton du 43e RAC (vers 1916)

 (carte-photo Royer, 98 rue Saint-Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, peloton du 43e RAC (1917)

(carte-photo - coll.verney-grandeguerre)

   

Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, peloton du 43e RAC (1917)

Parmi ces hommes figure le canonnier Alfred Maurice Féré (classe1915, reg. matric.)

(carte-photo - coll.verney-grandeguerre)

 

43e RAC Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, Quartier Claude Decaen, peloton du 43e RAC (1918)

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, peloton du 43e RAC (1918)

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

A l’avant des quartiers se déploie une cour d’honneur, la place d'armes où se déroulent une partie des exercices et les cérémonies officielles.

 

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN - Géoportail)

 

43e RAC Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, Casernes d'artillerie,[au premier plan la cour d'honneur (place d'armes) en cours d'aménagement]

(Carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

43e Artillerie Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen - Quartier du 43e d'artillerie - Vue générale [au premier plan la cour d'honneur (place d'armes)]

(carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RA Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

 Canonniers à l'exercice dans l'enceinte du quartier d'artillerie Claude Decaen (1915).

(Album photo 43e RA, recrues en formation, 1915 - coll.verney-grandeguerre)

 

43e RA Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

 Canonniers à l'exercice dans l'enceinte du quartier d'artillerie Claude Decaen (1915).

(Album photo 43e RA, recrues en formation, 1915 - coll.verney-grandeguerre)

 

 

 

 

Sur le côté ouest de la place d'armes sont implantées les cuisines.

 

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN - Géoportail)

 

Caen, Quartier Decaen, 43e RAC, Souvenir des cuisines (soldats belges 1915 ?)

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Dans l'attente de la fin des travaux, face aux cuisines sur le côté est de la place d'armes, sont implantés des baraquements provisoires en bois à usage divers, parmi lesquels on trouve l'infirmerie. Un provisoire qui perdurera plusieurs décennies.

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN - Géoportail)

 

43e RA Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, Nouvelles casernes d'artillerie

(Carte postale - LL. - coll. verney-grandeguerre)    

Au second plan à gauche, on reconnait les baraquements situés à l'est de la place d'armes

 

43e RAC Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, Quartier Decaen, 43e RAC, 1er groupe, infirmiers devant les baraquements provisoires (mars 1914)

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RA Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

A l'intérieur d'un des bâtiments provisoires (1915)

(Album photo 43e RA, recrues en formation, 1915 - coll.verney-grandeguerre)

 

43e RA Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, Quartier Decaen, 43e RAC, membres de la fanfare devant les baraquements provisoires (1916)

(Photographie Royer, Caen ; Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

A l'ouest de la cour d'honneur, dans l'angle nord-ouest de l'enceinte, est implanté le futur poste de commandement, dont la construction n'est pas encore achevée et dans lequel sera également transférée l'infirmerie durant l'entre-deux-guerres (voir infra).

 

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN - Géoportail)

 

A l’arrière des quartiers se développe un groupe compact de bâtiments annexes abritant notamment écuries et selleries destinées au soin et équipement des chevaux servant en temps de paix, à l'entrainement des hommes à la conduite des attelages du train régimentaire. L'effectif est complété lors de la mobilisation par le service de la remonte le déplacement du régiment d'artillerie de campagne sur pied de guerre nécessitant le regroupement de plus de 1 200 chevaux ( voir 43e RA 1914-1918).

 

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN - Géoportail)

 

43e RAC Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen - Caserne d'artillerie - Les écuries

[A l'arrière-plan le bâtiment est des quartiers]

(carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAC Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen - Caserne d'artillerie - Les écuries

(carte postale - coll. verney-grandeguerre)

43e RAC Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen - Caserne d'artillerie - Les écuries - le pansage

(Carte postale - photo Royer - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAC Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, 43e d'artillerie - l'heure du pansage

(Carte postale - Cappe edit.  - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RA Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Le pansage, quartier Claude Decaen, 1915

(Album photo 43e RA, recrues en formation, 1915 - coll.verney-grandeguerre)

 

43e artillerie Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAC, peloton devant les écuries (canonniers classe 1916)

(carte-photo -  coll. verney-grandeguerre)

 

43e RA Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen, caserne d'artillerie, groupe territorial du 43e RAC

correspondance en date du 06/06/1915 de l'adjudant Pierre Albert Pinet (classe 1891 reg. matric.)

au premier plan au centre, le pied sur la brouette,

(carte-photo, photographe Royer Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, quartier d'artillerie, 43e RA 62e batterie, 6e pièce

correspondance datée du 17/07/1915

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

A l’extrême sud de l'enceinte, de part et d’autre de l’axe central, sont implantés deux manèges couverts servant au dressage des chevaux et exercices de cavalerie montée. Les entraînements d'attelage composés de deux à huit chevaux se déroulent quant à eux à l'extérieur de l'enceinte, notamment sur le champ de manoeuvre dit "polygone" à l'emplacement de l'actuel quartier de la Guérinière (cf. correspondance ci-dessous), ces exercices d'attelage constituent parfois une véritable épreuve pour les jeunes recrues à l'image de l'accident survenu le 05/05/ 1914 (voir Le Grand national du 06/05/1914, p. 1).

 

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN - Géoportail)

 

43e RAC Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Caen - caserne d'artillerie - Les manèges

(carte postale - Photo Royer - coll. verney-grandeguerre)

 

Correspondance adressée par le cannonnier Réné Auguste Désiré Prévost (classe 1916, reg. matric.)

évoquant les exercices de monte et d'attelage au 43e RAC (novembre 1916).  L'illustration intitulée "Artillerie. Sur la route du polygone" est une image générique [vue non située, non datée].

(carte postale colorisée L.V. et Cie - coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAC Caen 14-18 quartier d'artillerie Claude Decaen

Peloton de pièce circulant au sein du quartier Decaen : attelage tractant une voiture caisson  Decaen, 1915

(Album photo 43e RA, recrues en formation, 1915 - coll.verney-grandeguerre)

 

Le polygône est implanté au sud-est du quartier Claude Decaen, sur une parcelle de 27 ha acquise en 1875 par la ville de Caen sur le territoire de Cormelles-le-Royal. Outre les exercices d'attelage pour les canonniers conducteurs, s'y déroulent les exercices de tir pour les canonniers servants.

 

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN- Géoportail)

 

43e RA Caen 14-18

Exercice de tir au polygône du 43e RAC (1915)

(Album photo 43e RA, recrues en formation, 1915 - coll.verney-grandeguerre)

 

43e RA Caen 14-18

Exercices de communication avec matériel téléphonique de campagne

Caen, polygône du 43e RAC (1915)

(Album photo 43e RA, recrues en formation, 1915 - coll.verney-grandeguerre)

    

 

Voir la suite

 

 

Le retour des poilus des 43e et 243e RAC à Caen, 1919

 

 

 

 

 

31 décembre 2023

43e RAD, Caen, quartier Claude Decaen et Cherbourg, quartier Rochambeau, 1920-1938

 

 

43e RAD, 1924-1938,

 

Cherbourg, quartier Rochambeau, 1924-1938.

 

Caen quartier Claude Decaen

 

 

Le 43e Régiment d'artillerie, 43e RAD (régiment d'artillerie divisionnaire) à compter de 1924, est doté de trois groupes de batteries de canons de 75 et de deux groupes équipés de canons de Quelques clichés évoquent le cantonnement entre 1923 et 1935, des deux groupes d'artillerie lourde du 43e RAD, Quartier Rochambeau à Cherbourg. Parallèlement, la vie au sein du Quartier Claude Decaen, dépôt régimentaire est à nouveau documentée à partir de quelques cartes postales mais surtout des nombreux clichés souvenirs des différents contingents qui s'y succèdent. Son organisation générale décrite pour la période 1913-1918 permet aisément de resituer la plupart des prises de vues (accéder ici au chapitre correspondant).

 

Cherbourg, groupe de brigadiers du 43e RAD (vers 1930)

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Cherbourg, quartier Rochambeau, groupe d'artillerie lourde du 43e RAD, classe 1932

au troisième rang, au centre, Léon Jacques Clément LEROUX (1912 - 2007)

(photographie originale, coll. famille Léon Leroux)

 

Cherbourg, quartier Rochambeau, artilleurs du groupe d'artillerie lourde du 43e RAD, classe 1932

au second rang, le premier à droite, Léon Jacques Clément LEROUX (1912 - 2007)

(Photographiel originale coll. famille Léon Leroux)

 

Région de cherbourg, artilleurs groupe d'artillerie lourde du du 43e RAD, classe 1932, pause à l'entraînement.

Le cinquième à partir de la gauche, Léon Jacques Clément LEROUX (1912 - 2007)

(Photographie originale, coll. famille Léon Leroux)

 

Groupe d'artilleurs, 43e RAD, 14e batterie de réserve, "9 au jus"

Cherbourg octobre 1933.

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

Officiers et sous-officiers du 43e RAD, 1933 (Cherbourg, Quartier Rochambeau ?)

(carte-photo, coll. verney-grandeguerre)

Organisation du quartier d'artillerie Claude Decaen, à Caen

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN)

 

Quartier d'artillerie Claude Decaen, l'entrée principale vers 1930 (carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

Quartier d'artillerie Claude Decaen, l'entrée principale vers 1932 (carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

 

 

L'entrée principale et le poste de garde  vers 1935 (carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD

groupe d'artilleurs devant le poste de garde de l'entrée principale (non datée)

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs devant les quartiers, 1922

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

 43e RAD. Corvée de quartier vers 1924-1925 (carte-photo -coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, 7e batterie, classe 1929, "360 au jus"

(carte-photo - Coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, gpeloton d'artilleurs du 43e RAD

          devant les quartiers (non datée, vers 1930 ?) (carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

   Caen, Quartier Claude Decaen, groupe d'artilleurs du 1er groupe du 43e RAD

devant le bâtiment central des quartiers (carte-photo non datée, vers 1935-1935 ?)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, groupes d'artilleurs du 43e RAD

devant le bâtiment central des quartiers (carte-photo non datée, vers 1930-1935 ?)

 

Caen, Caserne du 43e d'Artillerie - Les cuisines [vers 1930] (carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

  Caen - Caserne du 43e d'Artillerie - Les cuisines [vers 1930]

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre, à gauche St.-Pierre, R. Delasalle, 13 rue Hamon Caen)

 

Caen - Caserne du 43e d'Artillerie - Les cuisines [vers 1930]

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre, à gauche St.-Pierre, R. Delasalle, 13 rue Hamon Caen)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs aux cuisines (carte-photo non datée)
 

Honneur aux cuisiniers du 43e RAC (non situé, non daté) (carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen. Caserne du 43e d'Artillerie.Souvenir

Correspondance de Marceau Masurier 43e R.A.D. 2eme batterie 1er groupe datée du 31/05/1931

(carte-photo - coll. verney-grande-guerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs devant les écuries (non daté ; vers 1930 ?)

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

    Caen, Quartier Claude Decaen, place d'armes, 11 mars 1933

 Remise de décorations par le Général Errard commandant du 3e corps d'armée.

Voir compte-rendu de la cérémonie par Pierre Moisy Ouest-Eclair du 12 mars 1933, édition de Caen

(cartes-photos coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, place d'armes, 11 mars 1933

 Remise de décorations par le Général Errard commandant du 3e corps d'armée.

Les récipiendaires de g. à dr. : général Duffour, capitaine Debrabant, commandant Colin

Voir compte-rendu de la cérémonie par Pierre Moisy Ouest-Eclair du 12 mars 1933, édition de Caen

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

Caen, 43e RA. Au pansage, avril 1934

(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, 43e RA. Rassermblement dans la cour, avril 1934 (vues prises à l'arrière des quartiers)

(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, 43e RA. Rassermblement dans la cour, avril 1934 (vues prises à l'arrière des quartiers)

(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, 43e RA. 26e Batterie exercice de tir avril 1934. (vue des manèges à l'extérieur de l'enceinte du quartier d'artillerie)

(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, 43e RA. 26e Batterie excercice de tir avril 1934. (vue des manèges à l'extérieur de l'enceinte du quartier d'artillerie)

(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs et officiers devant les quartiers, 1934

(Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs et officiers devant les quartiers (non datée)

(Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs et officiers devant les quartiers (non datée)

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD

groupe d'officiers sur le perron du poste de commandement (non datée, vers 1930-1935 ?)

(carte-photo - Photo St-Pierre, R. Delassale, 13 rue Hamon, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

"Souvenir de Caen et du 43e d'Artillerie"

(carte-postale - correspondance datée du 05/05/1936 - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, groupes d'artilleurs du 43e RAD  devant les baraquements provisoires, 1937

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

A Caen, les exercices de tir s'effectuent toujours sur le polygône (actuel quartier de la Gérinière) mais les différents groupes du 43e RAD participent régulièrement à des manoeuvres et exercices militaires qui l'éloignent temporairement de Caen, le plus couramment vers le camp de Coëquidan (Morbihan) et plus rarement vers le camp de Sissonne (Aisne). Les déplacements régimentaires s'effectuent par voie terrestre sous la forme de convois hippomobiles qui imposent durant le trajet des cantonnements de courte durée avec logement chez l'habitant.

 

 

     Caen, polygône.du 43e RAD exercice de tir d'une batterie de 75 vers 1935

(carte-photo St-Pierre R. Delassale, 13 rue Hamon, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

 Caen, polygône.du 43e RAD exercice de tir d'une batterie de 75 vers 1935

(carte-photo St-Pierre R. Delassale, 13 rue Hamon, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, rue Saint-Pierre. Colonne d'artillerie montée

passant devant les grands magasins "La Belle fermière" situé à l'angle de la rue Froide (cliché non daté)

(photographie originale - coll. verney-grandeguerre)

 

La presse régionale se fait ainsi l'écho de ces importants mouvements de troupe vers Coëtquidan au cours des étés 1926, 1927, 1928, 1932, 1934, 1937 et 1939 : passage à Romangy le 2 août 1926 et cantonnement à Villers-Bocage septembre 1926 ; stationnement à Tinchebray 3-4 août 1927 et septembre-octobre 1928 ; cantonnement à Louvigné-du-Désert en août 1932 ; stationnement à Villedieu-les-Poëles en septembre 1934 et Vassy en octobre 1934 ; stationnement à Fougères août 1937, voir également l'écho de cette manoeuvre dans l'Humanité ; cantonnement à Vire en juin 1939, passage à Saint-Hilaire-du-Harcouët juin-juillet 1939 et halte avec rapine à Bréal-sur-Monfort en juin.

 

43e RAD Coëtquidan 01/10/1925 (carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAD, repas champêtre tenu à l'occasion des manoeuvres de juin 1930

(carte-photo - coll. Verney-grandeguerre)

 

     Groupe d'artilleurs du 43e RA "Les heureux de la 2e pièce Coëtquidan" (sans date) 

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

    "43e RAD, Coëtquidan,  les As du 155" (sans date) (carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

   " As cuistots du 43e RA Coëtquidan le 30 Juin 1939"

carte-photo Gabiel photographe Coëtquidan)

 

Groupe d'artilleurs du 43e RA (sans lieu, sans date)    

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

Une seule mention retrouvée dans la presse permet de signaler sa présence au camp de Sissonne au cours de l'été 1938 : stationnement à Pont-l'Evêque en août 1938 sur le chemin de retour.

 

"Sissonne, 43e RA, 8 jours à la campagne (sans date)

(carte-photo - coll. Verney-grandeguerre)

 

43e RAD, cliché non situé [camp de Sissonne]

(carte-photo - coll. Verney-grandeguerre)

 

La vie militaire. En  batterie - Gare la secousse !!!

Carte postale adressée à sa famille par Bernard Gautier, 43e RAD 2e batterie, 1er mai 1934.

(E.R.Paris ed. - coll. verney-grandeguerre)

 

    Amitiés du 43e R.A.D. Caen

(correspondance datée de 1935)

(carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

                Doux souvenir du 43e régiment d'artillerie divisionnaire Caen

 (correspondance signée de Louis Tautot canonnier de la 13e batterie datée de 1936)

(carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

 

 

 

31 décembre 2023

43e RAC et 243e RAC, le retour des poilus à Caen, 1919

 

 

 

Le retour des poilus à Caen, 1919

 

des 43e et 243e régiments d'artillerie de campagne

 

 

Durant les mois suivant l'armistice le 43e RAC reste tout d'abord en position sur l'Escaut, entre Courtrai et Gand, puis stationne dans la région de Gravelines et de Dunkerque où le maréchal Pétain accroche la fourragère au drapeau du régiment le 14 décembre 1918.

 

Le 3e groupe sous les ordres du capitaine Prestat, rejoint l'intérieur (Neuilly-en-Thelle, Oise) entre le 4 et le 8 février 1919 pour faire fonction de groupe de démobilisation. Les 1er et 2e groupes restent mobilisés pour l'occupation du Palatinat, où ils se transportent avec la 5e division d'infanterie (3e CA, 8e Armée), pour stationner dans la région de Grünstadt-Frankenthal (Rhénanie-Palatinat) (voir JMO régimentaire 01/01-12/07/1919).

 

A partir du 8 février ils y sont rejoints par le 1er groupe du 243e RAC initialement constitué à partir du groupe de renforcement du 43e régiment d'artillerie (21e, 22e et 23e batteries). Ils forment ainsi le régiment de marche 43/243e, placé sous les ordres du lieutenant-colonel Eymard qui est remplacé le 10/06/1919 par le lieutenant-colonel Chaffary.

 

Hommes du 43e RAC, Weisenheim-am-Berg (Rhénanie-Palatinat, Allemagne),

cliché daté du 08.06.1919

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

Carte postale de Sausenheim (Rhénanie-Palatinat, Allemagne)

 

adresséee par un canonnier du 243e RAC 23e batterie (groupe de marche), datée du 05.03.1919.

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

Correspondance de la carte précédente  datée du 05.03.1919 adressée depuis

Sausenheim (Rhénanie-Palatinat, Allemagne)

par un canonnier du 243e RAC 23e batterie (groupe de marche), (carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

 

Le 43e/243e RAC est de retour d'Allemagne à Caen le 12 juillet 1919. L'Etat-major, débarqué en gare à 4h, rentre au quartier Decaen à 8h (sur la vie de dépôt de la mobilisation à l'armistice voir le chapitre précédent).

 

 Caen, Quartier d'artillerie Claude Decaen, officiers du 43e RAC (1919)

Au centre le lieutenant-colonel Pierre Jean François Chaffary ? avec, à ses côtés à droite

un capitaine en uniforme du 243e RAC

 (carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

Le 13 septembre 1919 est organisée la cérémonie officielle du retour des Poilus des 43e et 243e d'artillerie, 36e et 236e d'Infanterie, 23e et 233e d'infanterie territoriale, célébrée avec ferveur par toute la population (voir l'Ouest-Eclair édition de Caen du 14 septembre 1919).

 

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus".

Arrivée du 43e/243e  RAC place Alexandre III.

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus".

Accueil des troupes par le général Segonne place Alexandre III, face au "Monument des mobiles"

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

  Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

Accueil des troupes par le général Segonne place Alexandre III, face au "Monument des mobiles"

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

   Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

Revue des troupes par le général Segonne place Alexandre III, face au "Monument des mobiles"

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

  Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

Accueil des troupes par le général Segonne place Alexandre III, face au "Monument des mobiles"

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

  Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

Accueil des troupes par le général Segonne place Alexandre III, face au "Monument des mobiles"

 (carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

  Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

Les troupes place Alexandre III, face au "Monument des mobiles"

(carte-photo)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus" 

Discours du général Segonne place Alexandre III, face aux autorités civiles au pied du "Monument des mobiles"

A droite, l'arc de triomphe dressé en l'honneur des troupes à l'entrée de la rue Saint-Jean

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

 Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus" 

Discours du général Segonne place Alexandre III, face aux autorités civiles au pied du "Monument des mobiles"

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus". Place Alexandre III le "Monument des mobiles"

pavoisé aux couleurs des régiments caennais

Monument élevé en 1889 en mémoire des enfants du Calvados tués à l'ennemi en 1870-1871 (Arthur Le Duc statuaire).

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

L'entrée de la rue Saint-Jean pavoisée pour le défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

Rue Saint-Jean pavoisée pour le défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

Pavoisement de la rue Saint-Jean pour le défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

Pavoisement de la rue Saint-Jean pour le défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

 Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

Pavoisement de la rue Saint-Jean pour le défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

Pavoisement de la rue Saint-Jean pour le défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.

(cartes-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

rue Saint-Jean défilé des troupes depuis le Pont Alexandre II jusqu'à l'Hôtel de ville.

(carte-photo)

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

Retour de l'abbé Balley aumônier divisionnaire, à l'église Saint-Jean.

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

Retour de l'abbé Balley aumônier divisionnaire, à l'église Saint-Jean.

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus"

Retour de l'abbé Balley aumônier divisionnaire, à l'église Saint-Jean.

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus",

entrée des troupes place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)

en tête, l'abbé Balley aumônier divisionnaire et curé de Saint-Jean, encadré de sa garde d'honneur.

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus",

entrée des troupes place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

   Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus",

défilé des troupes d'infanterie place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus",

Entrée troupes d'artillerie place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

Caen, 13 septembre 1919, "Cérémonie de retour des poilus".

Défilé du 43e/243e  RAC place de l'Hôtel de ville (actuelle place de la République)

(carte-photo - A. Junior, 29 r. St Jean, Caen)

 

Le 43e régiment d'artillerie retrouve comme dépôt le quartier Claude Decaen. Les trois groupes de batteries de 75 sont désormais complétée d'un groupe constitué de 3 batteries de quatre pièces de 155 court Schneider modèle 1917 (33e, 34e et 35e batteries) issues du 243e RAC.

Caen, quartier Claude Decaen, 1920

Officiers du 43e RAC en compagnie du lieutenant-colonel Lucien Braun, au 1er rang au centre.

Au premier rang de gauche à droite : capitaine Alfred François Louis Stouff, lieutenant-colonel Lucien Braun,

commandant Louis-Marie Garnuchot, lieutenant Eugène François Devouassoud ; 

Au second rang de gauche à droite : lieutenant Georges Arthur Auvray, lieutenant C. Fournier, capitaine Maurice Louis Blot, commandant Jules Bonnel, capitaine Eugène Jean Abbadie ;

Au troisième rang de gauche à droite : sous-lieutenant de Billy, lieutenant Edouard Fernand Brunet,

sous-lieutenant André Jules Simon Guyochin, lieutenant Jean Eugène Salle, sous-lieutenant J.E.F. Boinet.

(Photographie originale - coll. verney-grandeguerre)

 

Liste des officiers du 43e RA au 01/01/1920

Extrait de l'Annuaire officiel de l'armée française, troupes métropolitaines et troupes coloniales pour 1920-1921.

Paris, Berger-Levrault ed., p. 735-736

(à voir sur Gallica)

 

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RA

groupe d'artilleurs devant les quartiers [non daté]

A gauche canon de 75 modèle 1897, à droite 155 court Schneider modèle 1917

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

 

Banquet de la Société amicale des anciens des 43e et 243e régiments d'artillerie de campagne

(association fondée en 1922 - J.O. du 05/07/1922, p.7028)

Restaurant Jules Mary à la grande cour 60 rue des Acacias le Havre, le 29/11/1936

(Photographie originale - coll. verney-grandeguerre)

 

 

Voir la suite

 

 

243e RAC, occupation de la Rhénanie, 1920-1922

 

 

 

 

 

 

 

31 décembre 2023

243e RAC, occupation de la Rhénanie, 1920-1922

 

 

 

243e Régiment d'artillerie de campagne,

 

occupation de la Rhénanie, 1920-1922

 

 

 

Le 1er groupe du 243e RAC de retour à Caen en 1919 est réintégré au 43e RA (voir le chapitre correspondant). Doté de canons de 155 cout Schneider, il va connaître durant l'entre-deux-guerre une évolution particulière constituant l'un des deux groupes d'artillerie lourde du 43e RA. En 1920, il permet tout d'abord de recomposer temporairement le 243e RAC qui, parallèlement à des périodes d'entraînement au camp de Bitche (Moselle), participe en 1920-1922 à l'occupation de la Rhénanie dans le secteur de Wiesbaden (Hesse) et Mayence (Rhenanie-Palatinat) où il est rattaché à la 37e division d'infanterie (8e groupe de l'ACD37) du 30e corps d'armée du Général Mordacq. A son retour de la Rhénanie, il s'associe à nouveau au 43e RA, désormais 43e RAD (43e régiment d'artillerie divisionnaire) mais bénéficie d'un cantonnement particulier à Cherbourg caserne Rochambeau.

 

Schierstein (Wiesbaden), tailleur de la 24e batterie du 243e RAC

Correspondance d'H.Léomold datée du 11/05/1920.

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Dotzheim (Wiesbaden), infirmerie du 243e RAC,correspondance datée du 05/08/1920

adressée par Raymond Emile Marie Fradin (classe 1920 cf. reg.matric.)

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Hommes de la 33e batterie du 243e RAC (155 court Schneider modèle 1917)

Camp de Bitche (Moselle), novembre 1920.

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Hommes de la 33e batterie du 243e RAC 4e pièce (canon155 court Schneider modèle 1917).

Camp de Bitche (Moselle), novembre 1920.

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Hommes de la 35e batterie du 243e RAC (155 court Schneider modèle 1917)

Souvenir du Camp de Bitche (Moselle),1920.

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Hommes de la 35e batterie du 243e RAC 4e pièce (155 court Schneider modèle 1917)

Souvenir du Camp de Bitche (Moselle),1920.

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Hommes de la 35e batterie du 243e RAC 4e pièce (155 court Schneider modèle 1917)

Souvenir du Camp de Bitche (Moselle),1920.

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Fanfare du 243e RAC, Wiesbaden, relève de la garde au palais impérial, résidence du général Mordacq, 1921.

Le groupe est situé sur la Schlossplatz, devant le portail de la Martkirche 

avec à l'arrière-plan la Neue Tochterschule (aujourd'hui détruite)

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

 

 

Hommes du 243e RAC "Vive la 2e section de la classe 1921"

Allemagne, Wiesbaden, restaurant "Au coin Allemand" situé

Schiersteiner Straße, à côté de la Gersdorff Kaserne (Caserne Foch).

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Hommes du 243e RAC [sans lieu, sans date] 

[Allemagne, Wiesbaden, restaurant "Au coin Allemand" situé

Schiersteiner Straße, à côté de la Gersdorff Kaserne (Caserne Foch) vers 1921]

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

243e RAC Souvenir du Camp de Bitche (Moselle),1921, 243e RAC

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Revue du 172e RI et du 243e RAC, Camp de Bitche 14 juillet 1921

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Schierstein (Wiesbaden), décembre 1921

chambrée du 243e RAC, peloton n°1

(photographie originale - coll. verney-grandeguerre)

 

Schierstein (Wiesbaden), décembre 1921

chambrée du 243e RAC, peloton n°1

(photographie originale - coll. verney-grandeguerre)

 

Schierstein (Wiesbaden), décembre 1921

chambrée du 243e RAC, peloton n°1

(photographie originale - coll. verney-grandeguerre)

 

Schierstein (Wiesbaden), décembre 1921

canonniers du 243e RAC, peloton n°1

(photographie originale - coll. verney-grandeguerre)

 

     Allemagne, Dotzheim (Wiesbaden), hommes du 243e RAC, décembre 1922

de g.à d. : Louis Vandergheynst, Duplessis, Prieux et Paul S. (auteur de la correspondance)..

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Classe 1920, équipe volante du PA/30 [Parc d'artillerie du 30e corps d'armée (Allemagne, Wiesbaden ?)]

Parmi ces hommes ont reconnait à l'extrême droite, trois canonniers issus des rangs du 243e RAC.

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

       Hommes du 243e RAC, cuisines de la 33e batterie, Camp de Bitche (Moselle), juillet 1922.

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

 Correspondance de la carte précédente Camp de Bitche (Moselle), juillet 1922.

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Lorsque le 243e réintègre son unité d'origine le 43e régiment d'artillerie, le groupe d'artillerie lourde cantonne dès novembre 1923 à Cherbourg, dans l'enceinte militaire de l'arsenal, Quartier Rochambeau libéré par le 2e régiment d'artillerie coloniale (voir l'Ouest-Eclair du 02/11/1923, p. 5). En application de la réorganisation des corps de troupe de l'armée française, prévue par l'article 129 de la loi du 30 juin 1923 (J.O. du 01/07/1923), il y rejoint un groupe d'artillerie lourde issu du 104e régiment d'artillerie venu parallèlement renforcer le 43e RAD (43e régiment d'artillerie divisionnaire).

 

 

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43e RAD, Caen et Cherbourg 1924-1938

 

 

 

 

31 décembre 2023

43e RAD, Caen et Cherbourg, 1923-1938

 

 

 

 

43e Régiment d'artillerie divisionnaire, 1923-1938,

 

 

à Caen quartier Claude Decaen et

 

 

Cherbourg, quartier Rochambeau.

 

 

 

En application de l'article 129 de la loi du 30/06/1923, le 43e Régiment d'artillerie, désormais 43e RAD (régiment d'artillerie divisionnaire) est doté de trois groupes de batteries de canons de 75 (1er, 2e et 3e groupes) et de deux groupes équipés de canons de 155 court Schneider (5e et 6e groupes) : 1 groupe issu du 243e RAC (voir chapitre précédent) et 1 groupe issu du 104e RA (voir Revue d'artillerie 01/01/1924 p. 95-96). Quelques clichés évoquent le cantonnement de ses derniers, Quartier Rochambeau à Cherbourg de 1923 à 1935, date à laquelle ils gagnent le dépôt régimentaire de Caen.

Parallèlement, la vie au sein du Quartier Claude Decaen est richement documentée à partir des nombreux clichés souvenirs des différents contingents qui s'y succèdent jusqu'à la mobilisation en septembre 1939. Son organisation générale décrite pour la période 1913-1918 (voir chapitre correspondant) permet aisément de situer la plupart des prises de vues (entrée et place d'armes, quartiers, cuisines, écuries...).

 

Cherbourg, Quartier Rochambeau

 

Cherbourg, l'un des bâtiments du quartier Rochambeau,

cantonnement des 5e et 6e groupes d'artillerie lourde du 43e RAD de 1923 à 1935.

(carte postale vers 1910 - coll AD Manche. Série FI)

Voir : Dossier d’œuvre architecture IA50001396 - Région Normandie, Inventaire général

 

Cherbourg, groupe de brigadiers du 43e RAD (vers 1930)

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Cherbourg, quartier Rochambeau, groupe d'artillerie lourde du 43e RAD, classe 1932

au troisième rang, au centre, Léon Jacques Clément LEROUX (1912 - 2007)

(photographie originale, coll. famille Léon Leroux)

 

Cherbourg, quartier Rochambeau, artilleurs du groupe d'artillerie lourde du 43e RAD, classe 1932

au second rang, le premier à droite, Léon Jacques Clément LEROUX (1912 - 2007)

(Photographiel originale coll. famille Léon Leroux)

 

Région de cherbourg, artilleurs groupe d'artillerie lourde du du 43e RAD, classe 1932, pause à l'entraînement.

Le cinquième à partir de la gauche, Léon Jacques Clément LEROUX (1912 - 2007)

(Photographie originale, coll. famille Léon Leroux)

 

Groupe d'artilleurs, 43e RAD, 14e batterie de réserve, "9 au jus"

Cherbourg octobre 1933.

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Officiers et sous-officiers du 43e RAD, 1933 (Cherbourg, Quartier Rochambeau ?)

(carte-photo, coll. verney-grandeguerre)

 

 

Caen, Quartier Claude Decaen

 

Organisation du quartier d'artillerie Claude Decaen, à Caen

(doc. verney-grandeguerre d'après photo aérienne IGN)

 

Quartier d'artillerie Claude Decaen, l'entrée principale vers 1930 (carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

Quartier d'artillerie Claude Decaen, l'entrée principale vers 1932 (carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

 

 

L'entrée principale et le poste de garde  vers 1935 (carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD

groupe d'artilleurs devant le poste de garde de l'entrée principale (non datée)

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs devant les quartiers, 1922

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

 43e RAD. Corvée de quartier vers 1924-1925 (carte-photo -coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, 7e batterie, classe 1929, "360 au jus"

(carte-photo - Coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, gpeloton d'artilleurs du 43e RAD

          devant les quartiers (non datée, vers 1930 ?) (carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

   Caen, Quartier Claude Decaen, groupe d'artilleurs du 1er groupe du 43e RAD

devant le bâtiment central des quartiers (carte-photo non datée, vers 1935-1935 ?)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, groupes d'artilleurs du 43e RAD

devant le bâtiment central des quartiers (carte-photo non datée, vers 1930-1935 ?)

 

Caen, Caserne du 43e d'Artillerie - Les cuisines [vers 1930] (carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

  Caen - Caserne du 43e d'Artillerie - Les cuisines [vers 1930]

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre, à gauche St.-Pierre, R. Delasalle, 13 rue Hamon Caen)

 

Caen - Caserne du 43e d'Artillerie - Les cuisines [vers 1930]

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre, à gauche St.-Pierre, R. Delasalle, 13 rue Hamon Caen)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs aux cuisines (carte-photo non datée)
 

Honneur aux cuisiniers du 43e RAC (non situé, non daté) (carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen. Caserne du 43e d'Artillerie.Souvenir

Correspondance de Marceau Masurier 43e R.A.D. 2eme batterie 1er groupe datée du 31/05/1931

(carte-photo - coll. verney-grande-guerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs devant les écuries (non daté ; vers 1930 ?)

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

    Caen, Quartier Claude Decaen, place d'armes, 11 mars 1933

 Remise de décorations par le Général Errard commandant du 3e corps d'armée.

Voir compte-rendu de la cérémonie par Pierre Moisy Ouest-Eclair du 12 mars 1933, édition de Caen

(cartes-photos coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, place d'armes, 11 mars 1933

 Remise de décorations par le Général Errard commandant du 3e corps d'armée.

Les récipiendaires de g. à dr. : général Duffour, capitaine Debrabant, commandant Colin

Voir compte-rendu de la cérémonie par Pierre Moisy Ouest-Eclair du 12 mars 1933, édition de Caen

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

Caen, 43e RA. Au pansage, avril 1934

(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, 43e RA. Rassermblement dans la cour, avril 1934 (vues prises à l'arrière des quartiers)

(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, 43e RA. Rassermblement dans la cour, avril 1934 (vues prises à l'arrière des quartiers)

(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, 43e RA. 26e Batterie exercice de tir avril 1934. (vue des manèges à l'extérieur de l'enceinte du quartier d'artillerie)

(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, 43e RA. 26e Batterie excercice de tir avril 1934. (vue des manèges à l'extérieur de l'enceinte du quartier d'artillerie)

(Cliché original, plaque de verre stéréoscopique - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs et officiers devant les quartiers, 1934

(Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs et officiers devant les quartiers (non datée)

(Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD, groupe d'artilleurs et officiers devant les quartiers (non datée)

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, 43e RAD

groupe d'officiers sur le perron du poste de commandement (non datée, vers 1930-1935 ?)

(carte-photo - Photo St-Pierre, R. Delassale, 13 rue Hamon, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

"Souvenir de Caen et du 43e d'Artillerie"

(carte-postale - correspondance datée du 05/05/1936 - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, Quartier Claude Decaen, groupes d'artilleurs du 43e RAD  devant les baraquements provisoires, 1937

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

A Caen, les exercices de tir s'effectuent toujours sur le polygône (actuel quartier de la Gérinière) mais les différents groupes du 43e RAD participent régulièrement à des manoeuvres et exercices militaires qui l'éloignent temporairement de Caen, le plus couramment vers le camp de Coëquidan (Morbihan) et plus rarement vers le camp de Sissonne (Aisne). Les déplacements régimentaires s'effectuent par voie terrestre sous la forme de convois hippomobiles qui imposent durant le trajet des cantonnements de courte durée avec logement chez l'habitant.

 

 

     Caen, polygône.du 43e RAD exercice de tir d'une batterie de 75 vers 1935

(carte-photo St-Pierre R. Delassale, 13 rue Hamon, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

 Caen, polygône.du 43e RAD exercice de tir d'une batterie de 75 vers 1935

(carte-photo St-Pierre R. Delassale, 13 rue Hamon, Caen - coll. verney-grandeguerre)

 

Caen, rue Saint-Pierre. Colonne d'artillerie montée

passant devant les grands magasins "La Belle fermière" situé à l'angle de la rue Froide (cliché non daté)

(photographie originale - coll. verney-grandeguerre)

 

La presse régionale se fait ainsi l'écho de ces importants mouvements de troupe vers Coëtquidan au cours des étés 1926, 1927, 1928, 1932, 1934, 1937 et 1939 : passage à Romangy le 2 août 1926 et cantonnement à Villers-Bocage septembre 1926 ; stationnement à Tinchebray 3-4 août 1927 et septembre-octobre 1928 ; cantonnement à Louvigné-du-Désert en août 1932 ; stationnement à Villedieu-les-Poëles en septembre 1934 et Vassy en octobre 1934 ; stationnement à Fougères août 1937, voir également l'écho de cette manoeuvre dans l'Humanité ; cantonnement à Vire en juin 1939, passage à Saint-Hilaire-du-Harcouët juin-juillet 1939 et halte avec rapine à Bréal-sur-Monfort en juin.

 

43e RAD Coëtquidan 01/10/1925 (carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

43e RAD, repas champêtre tenu à l'occasion des manoeuvres de juin 1930

(carte-photo - coll. Verney-grandeguerre)

 

     Groupe d'artilleurs du 43e RA "Les heureux de la 2e pièce Coëtquidan" (sans date) 

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

    "43e RAD, Coëtquidan,  les As du 155" (sans date) (carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

   " As cuistots du 43e RA Coëtquidan le 30 Juin 1939"

carte-photo Gabiel photographe Coëtquidan)

 

Groupe d'artilleurs du 43e RA (sans lieu, sans date)    

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

Une seule mention retrouvée dans la presse permet de signaler sa présence au camp de Sissonne au cours de l'été 1938 : stationnement à Pont-l'Evêque en août 1938 sur le chemin de retour.

 

"Sissonne, 43e RA, 8 jours à la campagne (sans date)

(carte-photo - coll. Verney-grandeguerre)

 

43e RAD, cliché non situé [camp de Sissonne]

(carte-photo - coll. Verney-grandeguerre)

 

La vie militaire. En  batterie - Gare la secousse !!!

Carte postale adressée à sa famille par Bernard Gautier, 43e RAD 2e batterie, 1er mai 1934.

(E.R.Paris ed. - coll. verney-grandeguerre)

 

    Amitiés du 43e R.A.D. Caen

(correspondance datée de 1935)

(carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

                Doux souvenir du 43e régiment d'artillerie divisionnaire Caen

 (correspondance signée de Louis Tautot canonnier de la 13e batterie datée de 1936)

(carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

 

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43e RAD et 243e RALD, 1939-1944

 

 

 

 

31 décembre 2023

43e RAD et 243e RALD, 1939-1944

 

 

 

43e régiment d'artillerie divisionnaire et

 

243e régiment d'artillerie lourde divisionnaire, 1939-1944

 

 

Lors de la mobilisation en septembre 1939, le quartier Decaen abrite le 43e RAD (voir chapitre précédent). Le 243e RALD (régiment d'artillerie lourde divisionnaire), recomposé à partir de ses 5e et 6e groupes se mobilisant quant à lui à Cherbourg. Unités hippomobiles, elles disposent, la première, de trois groupes de batteries de pièces de 75 et d'une batterie de défense antichar (10e batterie), dotée en novembre 1939 de pièces de 47, et la seconde, de deux groupes de batteries de 155C Schneider. Pour une approche des classes d'âge et l'origine géographique des contingents mobilisés voir : 1939-1945 Prisonniers de guerre du 43e RAD et 1939-1945 Prisonniers de guerre du 243e RALD.

 

Le 43e RAD (chefs de corps colonel Tisne puis colonel Debroise) et le 243e RALD (chefs de corps colonel Mallassinet puis commandant Le Lièvre de la Morinière), constituent l'artillerie divisionnaire de la 6e division d'infanterie (division de réserve de la 3e armée) et s'associent ainsi au mouvement des 36e, 74e, 119e RI et du 13e groupe de reconnaissance de division d’infanterie (G.R.D.I 13). Les JMO régimentaires conservés par le Service Historique de la Défense (43e RAD : 34 N 571/9 à 14 ; 243e RAD : 34 N 663/1 à 3), constituent ici une source de premier plan sur leur parcours durant le conflit.

 

Il en va de même du Journal de campagne et de prisonnier de guerre du capitaine de réserve Raymond Leconte, commandant la 3e batterie du 43e RAD, conservé aux archives départementales du Calvados (AD14 151J/5) dont nous proposons une exploration (Voir : 1939-1940 - Journal du capitaine Raymond Leconte, 43e RAD). Le récit  permet en effet de suivre au jour le jour le parcours de son unité, depuis la mobilisation jusqu'à sa reddition le 21 juin 1940. Prisonnier de guerre, son journal rend également compte des conditions de son transfert et de son séjour au sein de l'Oflag VI A à Soest en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

 

Carte de combattant de Raymond Louis Leconte (Montoire 1898 - Caen 1965)

Capitaine de réserve, commandant la 3e batterie du 43e RAD (1939-1940)

(Archives départementales du Calvados AD14 151/J5)

Accédez ici à la présentation et à la retranscription de son Journal

 

Durant la Drôle de Guerre les deux régiments d'artillerie qui accompagnent la 6e D.I. sont tout d'abord dirigés par train vers Novion-Porcien (Ardennes) pour une période d'instruction, participant entre septembre et octobre 1939 à des exercices et manoeuvres divisionnaires organisés au camp de Sissonne (Aisne).

 

En novembre et décembre, les unités de la 6e DI gagnent la ligne de défense de la frontière du Nord, région d'Hirson (Aisne), venant en renfort à la 9e armée en charge du secteur défensif. De janvier à mars 1940 la division réintègre la 3e armée se déplaçant en Lorraine, et prenant position sur la frontière de la Sarre, dans le secteur défensif du Boulay (Moselle). Les batteries du 43e RAD et du 243e RALD intégrées au Détachement Avancé de Soutien de la 6e DI, en position en avant de la ligne Maginot à Ham-sous-Varsberg et Creutzwald, y reçoivent le baptême du feu (de janvier à mi-mars 1940). La Division est ensuite placée au repos à l'est de Verdun (Meuse) de la mi-mars à début mai où elle est finalement mise en alerte.

 

Durant la Bataille de France la 6e DI est, à compter du 10 mai 1940, mise à disposition de la 2e armée qui assure la défense des derniers points forts septentrionaux de la ligne Maginot implantés dans la vallée de la Chiers (secteur fortifié de Montmédy, Meuse). Du 15 mai au 10 juin 1940 les 43e RAD et 243e RALD font ainsi face aux assauts des unités de la 16e armée allemande dont ils contribuent à stopper la progression alors que par ailleurs le front se disloque.

 

Tout d'abord positionnés à l'est de la Meuse dans le secteur de Stenay (Meuse), les unités participent au maintien de la ligne de front entre Inor et Malandry. Le 22 mai, la 6e DI est relevée et prend une nouvelle position à une quinzaine de kilomètres à l'ouest, sur la rive gauche de la Meuse, dans le secteur de Saint-Pierrepont et Sommauthe (Ardennes), où elle relève la 6e division d'infanterie coloniale à partir du 26 mai.

 

Le 243e RA de la 6e DI en position près de Stenay, secteur 2e armée, 20 mai 1940

Clichés ECPAD / SCA  - ref. 2ARMEE 106 B1170-B1190, B1210 (source : Images défense)

 

L'ensemble de ses unités y oppose une résistance acharnée face à un ennemi qui tente de percer vers le sud pour prendre à revers la ligne Maginot. Alors que la progression allemande a été contenue, le 10 juin 1940, est ordonné le repli général. 

 

La retraite qui s'engage, entraîne les 43e et 243e régiments d'artillerie jusqu'au sud de Toul (Meurthe-et-Moselle), où ils sont finalement capturés par l'ennemi le 21 juin 1940 dans les bois du Fey entre Thuilley-aux-Groseilles et Viterne. Débute alors pour les combattants, la détention tout d'abord en camps de transit notamment à Nancy et Bar-le-Duc, puis en Allemagne, le transfert ayant lieu entre la fin juillet et la fin août. Les officiers sont alors répartis entre différents oflags, les hommes du rang étant regroupés dans divers stalags où ils sont réquisitionnés et envoyés dans de multiples commandos de travail, aussi-bien pour des travaux de terrassement que dans des mines, des usines, des exploitations agricoles, voire chez des artisans ou des commerçants (Voir : Durand Yves, La Vie quotidienne des prisonniers de guerre dans les stalags, les oflags et les commandos 1939-1945. Paris, Hachette ed. 1975).

 

Au sein des 100 numéros de la  Liste officielle ... de prisonniers français : d'après les renseignements fournis par l'autorité militaire allemande : nom, date et lieu de naissance, unité, n° de camp "Frontstalag", "Stalag" ou "Oflag", périodique édité par le Centre national d'information sur les prisonniers de guerre entre le 12 août 1940 et le 15 juin 1941, il est possible d'identifier pas moins de 698 hommes du 43e RAD et 566 du 243e RALD. Nous renvoyons ici aux pages où ces listes sont restituées, car elles éclairent l'ultime étape de l'histoire régimentaire sous la forme de multiples parcours individuels (1939-1945 Prisonniers de guerre du 43e RAD et 1939-1945 Prisonniers de guerre du 243e R.A.L.D.).

 

 

 Accéder ici aux 100 numéros du périodique consultables sur Gallica 

 

 Raymond Leconte (1898-1965) capitaine commandant la 3e batterie du 43e RAD

 Journal de campagne et de détention ; plaque d'identité, matricule 3649, oflag VI A de Soest (Westphalie)

(Archives départementales du Calvados 151J/5 - Archives familiales Leconte)

Accédez ici à la présentation et à la retranscription du Journal

 

Raymond Leconte (1898-1965) capitaine commandant la 3e batterie du 43e RAD

plaque d'identité, matricule 3649, oflag VI A de Soest (Westphalie)

(Archives départementales du Calvados 151J/6 - Archives familiales Leconte)

Accédez ici à la présentation et à la retranscription de son Journal

 

Léon Leroux (1912-2007), canonnier 1ère classe au 243e RALD

Plaque d'identité, matricule 63014

Stalag VII A Moosburg-an-der-Isar (Haute-Bavière)

Sur son itinéraire voir : 1939-1945 Prisonniers de guerre du 243e R.A.L.D.

(documents famille Léon Leroux)

 

   Léon Leroux (1912-2007), canonnier 1ère classe au 243e RALD

commando ferme Xavier NASSL, Poigern (Haute-Bavière), 25/10/1942

Sur son itinéraire voir : 1939-1945 Prisonniers de guerre du 243e R.A.L.D.

(documents famille Léon Leroux)

 

Parallèlement la base des soldats décédés au cours de la seconde guerre mondiale accessible sur le site Mémoire des hommes, recense les noms de 78 hommes du 43e régiment d'artillerie bénéficiant de la mention "Mort pour la France". Ils y sont enregistrés comme appartenant soit au 43e RA, au 43e RAC ou 43e RAD.

Parmi ceux-ci, on peut dénombrer, malgré les imprécisions sur les conditions de leur décès, 1 homme mort au cours de la Drôle de guerre et pas moins de 35 morts au cours ou des suites de la Bataille de France. Par ailleurs on en dénombre 25, décédés durant leur détention en Allemagne.

 

De la même manière on peut identifier 45 hommes du 243e régiment d'artillerie "Morts pour la France" quant à eux enregistrés comme appartenant aux 243e RA, 243e RAC, 243e RAD ou 243e RALD.

Parmi ceux-ci on en dénombre pas moins de 12, décédés au cours ou des suites de la Bataille de France et 27 durant leur détention en Allemagne.

 

Suite à l'armistice signé le 22 juin 1940, les régiments sont dissous, le quartier Claude Decaen comme son annexe, l'ancien site de la pyrotechnie militaire étant placés sous l'autorité de l'armée allemande et rapidement transformés par l’occupant en camps d’internement.

 

 

Caen, reddition des soldats français à la caserne Claude Decaen, juin 1940

(Archives départementales du Calvados cote 2FI/882 Don de Jean-Paul Houdan)

 

Caen, quartier d'artillerie Claude Decaen,

civils rendant visite aux prisonniers de guerre français à la caserne (été 1940 ?)

(Archives départementales du Calvados cote 2FI/882)

 

De 1941 à 1944, il est procédé dans l'enceinte  de la caserne d'artillerie, à l'exécution capitale d’une soixantaine d’otages civils français. Une simple plaque commémorative, implantée au croisement de l’avenue Georges Guynemer et de l’avenue du 43e régiment d’artillerie, en entretient aujourd'hui la mémoire (voir le site : sgmcaen.free.fr).

 

Plaque souvenir en hommage aux fusillés du quartier Claude Decaen.

 

Caen, Kaserne - Quartier Claude Decaen, cliché allemand (1940-1944)

(photographie originale - coll. verney-grandeguerre)

 

Parmi les victimes de la répression nazie, une place doit ici être réservée à Louis Jules Eugène Renouf (Caen 1917 - Caen 1944), engagé volontaire au 43e RAD en 1939 au grade de 2e canonnier conducteur et affecté à la mobilisation à sa 6e batterie (2e groupe).

 

Combattant durant la Drôle de guerre et la Bataille de France au sein du 43e RAD (Voir : 1939-1940 - Journal du capitaine Raymond Leconte, 43e RAD), il est fait prisonnier le 27/06/1940 à Vézelise (Meurthe-et-Moselle). Interné au stalag III B de Fürstenberg-sur-Oder près de la frontière polonaise, il est affecté comme travailleur dans une mine de Silésie puis comme ouvrier agricole dans une ferme. Libéré le 23/08/1941 en tant que soutien de famille, il est de retour à Caen le 25/08/1941. Après une période de convalescence, il reprend son activité professionnelle de mécanicien tout d'abord au sein de différents garages de Caen, puis à la SNCF comme sérrurier auxiliaire au dépôt de Caen.

 

Membre du réseau de résistance Front national, il est arrêté sur dénonciation par la Gestapo le 15/05/1944 et fait partie des détenus sommairement exécutés au sein de la maison d'arrêt de Caen, le 06/06/1944 (voir ensemble de documents personnels et notice biographique par son frère Claude conservé aux AD 14). Elevé à titre posthume au grade de sous-lieutenant de Forces Françaises Combattantes (Résistance Fer), il est fait chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la Croix de guerre avec palme et de la médaille de la résistance. Une rue de Caen porte désormais son nom.

 

Renouf Louis Jules Eugène

Louis Renouf (d'après document orginial AD 14)

 

(voir également Le massacre de la maison d'arrêt de Caen, 6 juin 1944 sur le  site des AD14  et Quellien Jean, Vico Jacques, Massacres nazis en Normandie, les fusillés de la prison de Caen. Charles Corlet ed. 2004. ISBN 2847061533).

 

 

Parmi les anciens officiers du 43e régiment d'artillerie impliqués dans les combats de juin 1944, nous devons citer les noms des capitaines Louis Cyrille Dommanget (Vanault-le-Châtel 1881 - Caen 1944) et Robert Louis Le Coutour (Coutances 1894 – Caen 1944).

 

Le capitaine Dommanget, admis en 1934 à faire valoir ses droits à la retraite, occupe alors les fonctions de Chef de section de la défense passive. Il est tué le 6 juin 1944 à son poste au PC n°5 (rue de Falaise)(voir Index des noms de personnes)

Le capitaine Le Coutour, ancien commandant de la 13e batterie du 43e RAD en 1938-1939 et affecté au 82e R.A.N.A en mars 1940, est radié des cadres d'office en septembre 1942. Engagé dans la résistance dès la fin de 1940 au sein de l'Armée des volontaires, puis au sein de l'Organisation civile et militaire (OCM), il est nommé en 1944 chef des FFI de l’arrondissement de Caen. C'est dans cette fonction qu'il est mortellement blessé en service commandé le 6 juin 1944 à  Caen, rue des Jacobins (voir la présentation qui lui est consacrée sur site des Archives du Calvados).

 

Capitaine Dommanget                   Capitaine Le Coutour

Capitaine Louis Cyrile Dommanget        Capitaine René Louis Le Coutour

         Album R. Verney p. 83                  Archives du Calvados cote 6J/72

 

 

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Epilogue 1/43e RA 1956-1966

 

 

 

31 décembre 2023

1/43e RA 1956-1966 et épilogue

 

 

 

1/43e régiment d'artillerie 1956-1966

 

 

Le 1er septembre 1956, le 265e Bataillon d'infanterie engagé en Grande Kabilie, est transformé en 1/43e RA (1er groupe du 43e régiment d'artillerie). Equipé de pièces de 105 mm et intervenant  en tant qu'unité à pied au sein du Corps d'armée d'Alger, il dépend de la 27e Division d'infanterie Alpine, puis de la 9e DI, auxquelles est confiée la zone opérationnelle Est-Algérois (subdivision de Tizi-Ouzou).  Le 1/43e est cantonné de 1956 à 1962 à Tizi-Gheniff (Willaya de Tizy-Ouzou, Algérie) et compte dans ses rangs durant cette période 35 tués. A son retour le 22 septembre 1962, le 1/43e RA prend pour quartier la caserne Rochambeau à Cherbourg occupée de 1923 à 1935 par des groupes d'artillerie lourde du 43e RAD (voir chapitre correspondant) et ce, jusqu'à sa dissolution le 31 mars 1966 (voir ensemble de sept clichés du 1/43 RA à Tizi-Ghenift entre le 10/07 et le 01/10/1957, ECPAD-SIRPA central, SIECA, DICoD. Certains de ces clichés ont été publiés dans Le Bled. Bimensuel des troupes d'Algérie, n°74 [juillet 1958] source : Images défense).

 

L'étendard du 43e régiment d'artillerie porte ainsi en lettres d'or l'inscription "AFN 1952-1962" associée à celles des batailles suivantes : Artois 1915 - Verdun 1916 - Soissonnais 1918  - La Lys 1918 (voir Bulletin officiel des armées 14/12/2007, Décision n° 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT).

 

 insigne 43e RACaen                                 Journal de marche de Paul Fauchon Kabylie juillet 1956 mars 1957        

 

                      Insigne du 43e régiment d'artillerie                 Journal de marche du sergent Paul Fauchon

                       Arthus Bertrand - Paris vers 1960                         Kabylie juillet 1956 - mars 1957

                           (Coll. verney-grandeguerre)                    présenté par Jean-Charles Jauffret - PULM ed. 1997

 

 

 

Epilogue

 

 

Parallèlement, au sortir de la guerre, la caserne Claude Decaen préservée de la destruction (voir chapitre précédent), renoue partiellement avec sa vocation militaire (bâtiment ouest et partie occidentale de la cour d'honneur, une grande partie des écuries et les manèges). Près d'un tiers du quartier (dont le bâtiment central et le bâtiment est et leurs abords) sont en effet réquisitionnés pour servir de lieu d'accueil à plusieurs milliers de caennais sinistrés, puis aux ouvriers qui contribuent à la reconstruction de la ville. Au début des années soixante, l'installation transitoire perdure le "43" abritant encore plus de mille habitants (voir : MORVILLIERS Bertrand et AUSSANT Madeleine Notre 43. Vivre à Caen après-guerre. Cabourg, Les Cahiers du temps ed. 2014).

 

Notre_43

 

Le quartier Claude Decaen est finalement entièrement récupéré par l'armée, mais laissé en grande partie en déshérence. Il est enfin cédé au deux-tiers par le Ministère de la défense à la ville de Caen en 1982, le dernier baissé des couleurs ayant lieu le 1er juillet 1985.

 

La requalification du quartier s'engage en 1988 par la création d'une ZAC menant à la destruction de la plus grande partie des bâtiments, et à l'édification à leur emplacement de la polyclinique du Parc, de la caserne de Gendarmerie Le Flem, de l’EHPAD Henry Dunant et divers autres immeubles.

 

Réaménagement de la Zac Claude Decaen, état actuel (à droite).

L'Avenue du 43e régiment d'artillerie traverse désormais de part en part, du nord au sud

le quadrilatère formé par l'ancien quartier d'artillerie (à gauche).

(doc. verney-grandeguerre, source photographie IGN Géoportail)

 

Le seul édifice conservé est l’ancien poste de commandement originellement implanté au nord-ouest de la place d’armes, parallèlement à l’Avenue du capitaine Georges Guynemer. Situé dans le parc Claude Decaen, il abrite désormais le " Pôle de vie de quartiers rive-droite"  de la ville de Caen.

 

Ancien poste de commandement du quartier d'artillerie Claude Decaen aujourd'hui  (cliché ville de Caen.fr)

 

 

 

 

22 décembre 2023

43e RA 1914-1918

 

Caen caserne 43e régiment d'artillerile
Caen quartier d'artillerie Claude Decaen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Caen, quartier d'artillerie Claude Decaen,

caserne du 43e RAC le 2 août 1914 (coll. verney-grandeguerre)

 

 

Cette page est consacrée à l'organisation du 43e régiment d'artillerie, unité au sein de laquelle René Verney est affecté en tant que médecin aide-major du 1er août 1914 au 14 mars 1918. On y trouve des informations générales sur sa composition, qui illustrent la complexité de l'organisation de l'artillerie française durant la première guerre mondiale, ainsi que des éléments sur l'évolution de son état-major. La page suivante est consacrée à l'organisation de son service médical (voir : L'équipe médicale du 3/43 RAC) .

 

Le 43e RA, unité d'artillerie de la 3e région militaire (Rouen) créée dans le cadre de la loi du 24 juillet 1909 à partir d'éléments des 11e et 22e régiments d'artillerie, est tout d'abord stationné à Rouen, caserne Jeanne d'Arc et Versailles, camp de Satory.

 

Dès avril 1914, le régiment d'artillerie de campagne proprement-dit (43e RAC) formant l'artillerie divisionnaire de la 5e division d'infanterie (AD5) et dont l'effectif en tant de guerre est porté à près de 1 650 hommes, est rassemblé à Caen pour occuper un tout nouveau cantonnement : le quartier d'artillerie Claude Decaen où se déroule sa mobilisation le 2 août 1914  (voir : 43e RAC de Rouen à Caen 1911-1940).

 

Parallèlement, le dépôt de Versailles concentre plus de 1 800 hommes également mobilisés sous l'uniforme du 43e, répartis entre un groupe de renforcement, un escadron territorial d'étapes, plusieurs batteries de dépôts et un ensemble de sections d'approvisionnement en munitions (cantonnement Camp de Satory et mobilisation rue Neuve, rue d'Angivillers, rue Sainte-Sophie et rue Sainte-Victoire). Ces unités qui constituent alors la réserve régimentaire tant en hommes qu'en chevaux et qu'en matériel, prennent rapidement part aux combats dans des secteurs du front et des missions qui leur sont propres. Tout au long du conflit, viendront s'y adjoindre parfois temporairement, d'autres éléments spécialisés (batteries d'artillerie lourde, d'artillerie de tranchée) agissant également sous l'uniforme du 43e régiment d'artillerie.

 

Il convient ainsi de souligner que l'ouvrage bien connu Historique du 43e régiment d'artillerie de campagne, campagne 1914-1919, ne rend compte que de l'action de l'AD5 durant le conflit, mais que le recensement qu'il effectue des pertes régimentaires s'étend à l'ensemble de ces unités rattachées au 43e régiment d'artillerie (voir : Base Mémoire des hommes : le 43e RAC Indexé !).

 

Historique du 43e RAC consultable sur Gallica

 

 

Aussi pour offrir un panorama le plus complet possible du parcours des hommes ayant combattu sous l'uniforme du 43e régiment d'artillerie, ses différentes composantes sont présentées dans les lignes suivantes.

 

L'unité régimentaire de base étant la "batterie" ou la "section" pour les unités d'approvisionnement en munitions, désignées par un numéro spécifique, nous les aborderons successivement dans l'ordre suivant :

 

Batteries :

 

 

-Batteries n°1 à 9 : 43e RAC (1er, 2e et 3e groupes) ou AD5

 

-Batteries n°21 à 23 : groupe de renforcement du 43e RAC ou 1er groupe de l'AD53 (puis 1er groupe du 243e RAC)

 

-Batterie n°41 : batterie de 90 du 43e RAC (puis intégrée au 270e RAC)

 

-Batteries n°51 à 54 : batteries de 155 Long de Bange du 43e RAC constituées d'éléments du 1er RAP (puis intégrées au 103e RAL)

 

-Batteries n°61 à 63 : batteries de dépôt du 43e RAC

 

-Battenie n°72 : batterie de dépôt du 43e RAC ; 2e escadron d'étapes du 43e RAC

 

-Batterie n°110 : batterie de 240 mm de tranchée du 43e RAC (puis intégrée au 177e RAT)

 

 

-Sections d'approvisionnement en munitions du Parc et du Grand parc d'artillerie

 

 

-1er échelon du Parc d'artillerie du 3e Corps d'armée ou PA3 composé des 1ère et 2eme sections de munitions d'infanterie (SMI) : 5e, 6e, 7e, 8e et 9e sections de munitions d'artillerie (SMA)

 

-2e section de parc du groupe n°3 du Grand parc d'artillerie de la 5e armée (GPA5)

 

-11e et 16e sections de munitions de 155 long du 43e RAC (puis 5e section du 103e RAL)

 

 

***

 

 

 

-Batteries n°1 à 9 : 1er, 2e et 3e groupes du 43e RAC - AD5

 

Le 43e régiment d'artillerie de campagne (43e RAC) constitue le régiment d’artillerie divisionnaire de la 5e division d’infanterie (AD5) qui a pour affectation organique aux côtés de la 6e DI, le 3e corps d’armée (subordonné à la 5e Armée en août 1914).

 

En tant qu’artillerie divisionnaire, il a pour mission d’assurer le soutien des régiments d’infanterie de la 5e DI en termes de préparation et d’accompagnement des actions et de protection.

 

La 5e DI est commandée par le général Elie Joseph Verrier jusqu’au 31 août 1914. A cette date elle est placée sous le commandement du général Charles Mangin devenant "La division Mangin". Le général Henri Roig-Bourdeville lui succède à compter du 4 juin 1916 et ce, jusqu’au 1er juin 1920.

 

    LECOC Louis, Pages héroïques de la 5e Division d'infanterie, Paris S.T.D.I.S, 1918

(coll. verney-grandeguerre) consultable sur Gallica

 

Général Elie Joseph Verrier (Vosnon 1853 - Paris 1923)

(cliché Agence de reportage photographique Meurisse, Paris - ref. 27802)

 

Général Charles Mangin (Sarrebourg1866 - Paris 1925)          

Commandant la 5e DI du 31/08/1914 au 03/06/1916

(carte postale - coll.verney-grandeguerre) 

 

Général Henri Roig-Bourdeville (Paris 1862 - Bergerac 1942)

Commandant la 5e DI du 04/06/1916 au 01/06/1920

 ici en uniforme de colonel commandant le 308e RI,

 Le Quesnoy (Somme) novembre-décembre 1914

(carte-photo- coll.verney-grandeguerre)

 

La 5e DI est composée en août 1914 de régiments mobilisés dans la circonscription de la 3e Région Militaire (Rouen) :

 

-9e brigade : 39e RI (Rouen) et 74e RI (Rouen)

 

-10e brigade : 36e RI (Caen) et 129e RI (Le Havre)

 

-Eléments divisionnaires : 7e régiment de chasseurs à cheval (un escadron – Evreux) et 43e RAC (Caen)

 

Seuls les 74e RI et 43e RAC resteront attachés à la 5e DI de la mobilisation à l’armistice. En juillet 1915 le 39e RI est affecté à la 130e DI, le 274e RI (régiment de réserve du 74e - casernement Caen) intègre alors la 5e DI.

 

En mai 1917, suite aux mutineries des régiments, le  36e RI est incorporé au sein de la 121e DI et le 129e RI au sein de la 69e (voir Chemin des Dames et mutineries à la 5e DI). Le 5e RI (casernement à Paris - dépôt à Falaise) intègre alors la 5e DI, suivi pour un temps du 114e bataillon de chasseurs alpins (de juin à novembre 1917).

 

Enfin, en novembre 1917 le 224e RI (régiment de réserve du 24e - casernement à Caen) intègre la 5e DI peu de temps avant la dissolution du 274e (décembre 1917).

 

74e RI 14-18
Grenadiers d'élite 74e RI, Souain 1918

Souain (Marne), camp de Darolles, mars-mai 1918

Groupe des grenadiers d’élite du 74e RI 2e bataillon, au centre le sous-lieutenant Gaugry

(Album R. Verney p. 198)

 

 

Composition du 43e RAC

 

Pour appréhender dans le détail l'organisation interne d'un régiment d'artillerie de campagne tel que l'AD5 (composition, instruction, service au combat), nous renvoyons au Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie de campagne approuvé par le ministre de la guerre, le 8 septembre 1910 (Titres I à VII). Celui-ci, constitue en effet une source essentielle permettant de faciliter l'interprétation des clichés de l'album de R. Verney et leur contextualisation à partir des Journaux des marches et opérations (JMO) régimentaires. Nous nous sommes appuyé sur son édition de 1910, pour effectuer la présentation propre au 43e RAC que nous développons ci-dessous.

 

Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie de campagne

approuvé par le ministre de la guerre, le 8 septembre 1910 (Titres I à VII).

Edition en 4 volumes, Paris, Henri Charles-Lavauzelle ed. 1910 (coll. verney-grandeguerre)

 

Le régiment est placé sous les ordres d’un état-major dont un lieutenant-colonel ou colonel assure le commandement assisté de six officiers qui encadrent un effectif de 1 620 hommes assurant le service de 36 pièces de 75 mm modèle 1897 dont la répartition s'organise précisément.

 

Le régiment se décompose en trois groupes de trois batteries de quatre canons de 75, les neuf batteries régimentaires, numérotées de manière continue de 1 à 9 se répartissant ainsi :

 

-1er groupe : batteries n°1,2,3

 

-2eme groupe : batteries n°4,5,6

 

-3eme groupe : batteries n°7,8,9

 

Précisions que tout au long du conflit les officiers commandant groupes et batteries ont, parallèlement au chef de corps, pour mission de rédiger pour leur unité un journal des marches et opérations (ou JMO). Le service historique de la défense conserve l'ensemble de ces doucuments, soit pour le 43e RAC un ensemble 12 JMO qui sont désormais consultables en ligne et qui viennent préciser l'action régimentaire au jour le jour.

 

Chaque groupe qui dispose de 12 pièces d'artillerie, est placé sous les ordres d'un commandant chef d'escadron assisté de 6 à 7 officiers (officier observateur, commandant de groupe d'échelons, officier ou sous-officier d'approvisionnement, officier de liaison, médecin, vétérinaire). Une quinzaine d'hommes s'adjoignent à l'état-major de groupe : ordonnances, médecin auxiliaire, brigadiers infirmier ou brancardier, boucher et conducteurs de 4 voitures hippomobiles (voiture médicale, fourgons à bagages, voiture à viande).

 

Le 3e groupe comprend ainsi précisément en août 1914, 541 hommes dont 16 officiers et 525 sous-officiers et canonniers (source JMO régimentaires), alors qu'en mars 1917 il compte 600 hommes (source JMO service de santé divisionnaire).

 

Chaque batterie est placée sous les ordres d'un capitaine et de 2 officiers (lieutenant ou sous-lieutenant) disposant d'environ 170 hommes, sous-officiers et hommes du rang, canonniers servants ou canonniers conducteurs.

La batterie dispose de 44 canonniers servants "cs" répartis au sein de deux sections qui assurent individuellement la mise en batterie de deux pièces de 75. Chaque pièce est placée sous les ordres d'un sous-officier (adjudant, maréchal des logis chef ou maréchal des logis) accompagné d'un ou deux brigadiers, et servie par 5 hommes du rang : pointeur ou maître-pointeur, chargeur et tireur (servants de pièce), pourvoyeur et déboucheur (servants de caisson).

 

 Canon de 75 côté gauche roue enlevée

Planche extraite du Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie de campagne (Titre IV, fig. 1)

 

 Canon de 75 côté droit

Planche extraite du Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie de campagne (Titre IV, fig. 2)

 

Bois de Gernicourt (Aisne), décembre 1914 - mars 1915

      2e section de la 9e batterie

   (Album R. Verney p. 32) 

 

Artillerie française 1914
43e RAC Gernicourt 1914

    Bois de Gernicourt (Aisne), décembre 1914 - mars 1915

75 en action, les servants chargent la pièce, à l'extrême droite maréchal des logis Estard

(Album R. Verney p. 33)

 

Près de 80 hommes, canonniers conducteurs ou "cc", pourvoient à la manoeuvre et à l'entretien des 23 voitures hippomobiles attelées composant chaque batterie, ainsi qu'au soin des 132 chevaux de trait qui y sont attachés (soit 69 voitures et 396 chevaux par groupe).

 

artillerie française 14-18
Lucheux 1914

Les chevaux du 3e groupe du 43e RAC

Abrevoirs à Lucheux (Somme),15 juin 1915

[ancienne minoterie Salangros] (Album p. 61)

 

Les chevaux du 3e groupe du 43e RAC

Wanquetin (Pas-de-Calais), grande halte, 16-17 juin 1915 (Album R. Verney p .68)

 

 Train hippomobile du 43e RA (sans lieu,sans date).

[Section de ravitaillement, région de Reims (Marne) vers 1915 ?]

(Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Embarquement du 43e RAC à Courville (Marne) 30/08/1917

(Section photographique de l'armée - coll. numérique de la BDIC

Albums Valois VAL 067-171 ; VAL 067-172 ; VAL 067-174 ; VAL 067-175)
 

Harnachement 43e Régiment d'artillerie, Campagne 1914-1915 (lieu non dentifié).

(Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Pour assurer le mouvement de la batterie montée de 75 sur pied de guerre, le personnel est réparti en 9 pelotons de pièce, chaque pièce comprenant plusieurs types de voitures hippomobiles (voiture-canon, voiture-caisson, forge, fourgon, fourragère...) qui permettent, en tout lieu, le déplacement des hommes, armes, munitions, matériel et vivres. La dotation initiale embarquée pour quatre canons de 75 (chaque pièce pesant 1,14 tonne), étant de 1 248 obus répartis entre avant-trains et caissons (au total de plus de 8,736 tonnes de munitions), ce qui correspond à 312 coups par pièce.

 

Parc de batterie (incomplet) formé le 9 septembre 1911 dans la cour de "l'Hôtel de Rouen" à [...]

Au premier plan à gauche et au centre quatre caissons avec leurs avant-trains, à droite un fourgon,

au second plan au centre, quatre canons et leur avant-trains, un caisson à droite et à l'arrière-plan à droite un fourgon.

(Photographie originale - coll. verney-grandeguerre)

 

Les 1er, 2e, 3e et 4e pelotons attellent individuellement deux voitures l'une formée d'un avant-train tractant un canon dite voiture-canon (a), l'autre d'un avant-train tractant un caisson à munitions dite voiture-caisson (b). Le 5e peloton attelle 2 voitures-caisson, l'ensemble des 1er-5e pelotons constituant la batterie de tir placée sur la ligne de feu (soit 10 voitures hippomobiles : 4 voitures-canon et 6 voitures-caisson à munitions embarquant un total de 672 obus).

 

Brévillers (Somme), juin 1915, 3e groupe du 43e RAC,

attelage de six chevaux tractant une voiture constituée d'un avant-train et d'une pièce de 75 (a)

(Album R. Verney p. 58)

 

(b) Voiture-caisson (formée d'un avant-train et d'un caisson) modèle 1897 (vue avant)

Planche extraite du Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie de campagne (Titre IV, fig. 9)

 

 (b) Voiture-caisson (formée d'un avant-train et d'un caisson) modèle 1897  (vue arrière)

Planche extraite du Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie de campagne (Titre IV, fig.10)

 

      Caisson en batterie, planche extraite du Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie de campagne (Titre IV, fig. 11)    

 

Bois de Gernicourt (Aisne),  février 1915, canon de 75 et son caisson en batterie

 (Album R. Verney p. 30)

 

Les 6e et 7e pelotons attèlent chacun trois voitures-caissons (b), le 8e peloton attelant la forge (c), le chariot de batterie (d) et un caisson pour armes portatives.

 

(c) Forge modèle 1876

Planche extraite du Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie de campagne (Titre IV, fig. 15)

 

     (d) Chariot de batterie pour matériel de 75 modèle 1833

Planche extraite du Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie de campagne (Titre IV, fig.14)

 

Le 9e peloton attèle enfin le train régimentaire qui comprend un charriot fourragère (e) et trois fourgons à vivres (f).

 

   (e) Charriot fourragère modèle 1900

Planches extraites du Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie de campagne (Titre IV, fig. 19)

 

 (f) Fourgon modèle 1887

Planches extraites du Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie de campagne (Titre IV, fig. 18)

 

Wanquetin (Pas-de-Calais), 16-17 juin 1915 (Album R. Verney p.10)

Officiers du 3e groupe du 43e RAC à proximité d'un fourgon modèle 1887,

destiné au transport des bagages de l'état-major (cantines nominatives servant ici de siège)

 

L'ensemble des 6e-9e pelotons constitue le groupe des échelons de combat, normalement positionné avec les chevaux et avant-trains des pièces d'artillerie et caissons, à 500m environ en arrière de la ligne de feu. La stabilisation du front mène au positionnement des échelons dans des sites souvent plus éloignés et mieux adaptés à un stationnement de longue durée. C'est de ce point généralement simplement dénommé "Les échelons" placé sous les ordres d'un lieutenant ou sous-lieutenant, que s'effectue l'alimentation de la batterie en munitions avec les six caissons des 6e et 7e pelotons qui embarquent un total de 576 obus. Ces échelons régimentaires étant eux-mêmes alimentés par les sections de munitions de parc du corps d'armée, elles-mêmes approvisionnées par le grand parc d'armée (voir infa : Unités d'approvisionnement).

 

Echelons du 3e groupe du 43e RAC (à droite les flèches de six caissons)

Ferme de Longvoisin à Ventelay (Marne), janvier-mai 1915

(Album R. Verney p. 47)

 

Canonniers du 43e RAC 2e batterie au cantonnement sur le front (non situé, non daté, vers 1915 ?)

au centre, Lucien HEDOUIN, maréchal des logis 2e batterie du 43e RAC (registre de matricule)

(carte-photo coll. verney-grandeguerre)

 

 

Téléphonistes du 43e RAC, 1918

Téléphonistes du 2e groupe du 43e RAC, secteur de Souain (Marne) 05/05/1918

Sur ce cliché figure Joseph CHATELOT (registre de matricule)

canonnier de la 4e batterie et alors affecté comme téléphoniste à l'état-major du groupe

(Photographie originale - coll. verney-grandeguerre)

 

 

 

-21e, 22e et 23e batteries - Groupe de renforcement du 43e RAC : AD53 et 243e RAC

 

Le 43 RAC possède un groupe de renforcement (21e, 22e et 23e batteries, chacune dotée de 4 pièces de 75), principalement composé de réservistes encadrés par des éléments d'active (soit environ 550 hommes). Ce groupe connait durant tout le conflit, un parcours totalement indépendant du reste du régiment et s'associe à celui de la 53e division d'infanterie (voir JMO 43e RAC 1er groupe de renforcement).

 

Mobilisé à Versailles (Ecole maternelle de la rue Neuve) et placé tout d'abord sous le commandement du chef d’escadron Adrien Moïse Mendès-Bonito, il forme en effet, en août 1914, le 1er groupe du groupement constituant l'artillerie divisionnaire de la 53e division d'infanterie (mobilisée dans la 3e région, la 53e DI fait partie du 4e groupe de divisions de réserve) (voir JMO AD 53 sur mémoire des hommes).

 

Outre ses éléments issus du 43e RAC, le groupement de l'AD 53, dispose des groupes de renforcement des 22e RAC (24e, 25e et 26e batteries) et 11e RAC (27e, 28e et 29e batteries), qui forment respectivement ses 2e et 3e groupes. A partir du 18 septembre 1915 le 1er groupe est placé sous les ordres du chef d’escadron Louis Clément Joseph Girard (1869-1934) auquel a été confié, dès août 1914, le commandement de la 23e batterie du 43e RAC.

 

Le 1er avril 1917, le groupement constitue le 243e RAC, unité nouvellement créée et qui conserve jusqu'à la fin du conflit, sous les ordres du lieutenant-colonel Gustave Georges Ernest Victor Crousse (1873-1946), son affectation en tant qu'AD 53. Les 21e, 22e et 23e batteries du 43e RAC, agissant désormais sous l'uniforme de la nouvelle unité, constituent le 1er groupe du 243e RAC (voir JMO) dont le chef d'escadron Girard conserve le commandement. Les 2e et 3e groupes sont parallèlement composés des éléments issus des 22e et 11e RAC (voir JMO 243e RAC).

 

Officiers du 243e RAC avec fanion du 2e groupe sur le perron d'une église,

cliché non situé, non daté (1917 ?)

(carte photo - coll. vereny-grandeguerre)

 

Lors de la dissolution du 243e RAC, le 25 janvier 1919, le 1er groupe est reversé au 43e RAC, rejoignant le 8 février, les 1er et 2e groupes mobilisés pour l'occupation du Palatinat, où ils se sont transportés avec la 5e division d'infanterie (3e CA, 8e Armée), pour stationner dans la région de Grünstadt-Frankenthal (voir JMO régimentaire 01/01-12/07/1919). Ils y forment le régiment de marche 43/243e, placé sous les ordres du lieutenant-colonel Eymard qui est remplacé le 10/06/1919 par le lieutenant-colonel Chaffary. Le 43e/243e RAC est de retour à Caen le 12 juillet 1919.

 

Sur le front occidental avec la 53e division d'infanterie

journal de Louis Clément Joseph GIRARD, témoin du 1er groupe de renforcement du 43e RAC

(coll. verney-grandeguerre)

 

On doit à l'ancien chef d'escadron du groupe de renforcement du 43e RAC, le commandant Louis Girard, une restitution détaillée du parcours de l'unité durant la Grande Guerre, au travers de ses mémoires, publiées dans un ouvrage en quatre volumes ayant pour titre : Sur le front occidental avec la 53e division d'infanterie. (I, Paris, Berger-Levrault, 1932 ; II, Besançon, Sequana et III, Paris, Brodart et Taupin eds., s.d. (éditions posthumes) ; IV, Compiègne, Imprimerie du progrès de l'Oise [1938], ce dernier volume n'étant pas directement de la main de l'auteur, mais mis en forme in mémoriam par un groupe d'anciens officiers du 243e RAC).

 

Témoignage capital sur le parcours du groupement de renforcement du 43e RAC, la qualité et la précision du récit trouve sa source même dans la démarche de son auteur (cf. volume IV, p. 369) :

"Je me suis appliqué à noter scrupuleusement, au jour le jour, et parfois heure par heure, les événements, les on-dit, les récits et causeries des poilus, des camarades et des chefs, leurs réflexions, leur état moral du moment. Ces notes, écrites sur des carnets de poche (12) et à peu près indéchiffrables pour tout autre que moi-même, ont été simplement mises au net. Des suppressions ont été faites. Rien n'y a été ajouté. Il faut trouver dans ces pages le récit sans prétention de ce que fut la guerre pour un groupement d'artillerie ayant su garder jusqu'à l'armistice, malgré les pertes et les mutilations, malgré les apports successif d'un sang plus jeune, l'esprit qui l'avait animé à la mobilisation."


En complément, les archives départementales du Calvados conservent un lot documentaire inédit (1J/49/2) issus d'un officier du 1er groupe de renforcement du 43e RAC : la correspondance adressée à ses parents entre le 30 juillet 1914 et le 22 mars 1915 par le sous-lieutenant de réserve Maurice Alliot (1889-1990) centralien, affecté la 21e batterie d'août 1914 à l'automne 1916.

Pour en terminer, nous nous permettons de signaler que le 243e RAC compte dans ses rangs en 1918 le capitaine de réserve Joseph Laniel (1889-1975), officier issu du 27e régiment de dragons affecté au début du conflit à l'état-major de la 53e DI, puis à partir du 16/03/1918, au commandement des 22e et 25e batteries du 243e RAC (cf. reg.matric visionneuse p.219). On doit à ce futur député du Calvados, membre du Conseil national de la Résistance (1943) et Président du Conseil (juin 1953 - juin 1954), un livre de souvenirs : Jours de gloire et jours cruels, Paris, Presses de la Cité, 1971, dans lequel il évoque son passage au sein du régiment (pp.55-62) et notamment durant l'offensive allemande au nord de Compiègne, la mort glorieuse du chef d'escadron Georges Marie Perreau (reg.matric.) commandant du 3e groupe du 243e RAC, le 11 juin 1918 à Mélicocq (Oise) où il est inhumé.

 

In memoriam du chef d'escadron Georges Perreau

3e groupe du 243e RAC tué à l'ennemi le11/06/1918 à Mélicocq (Oise)

 

Capitaine du 243e RAC, boyau des téléphonistes, PC d'artillerie n°1.

[Peut-être s'agit-il du capitaine Georges Marie Perreau, commandant le 3e groupe du 243e RAC,

photographié par le Colonel Crousse, Chemin-des-Dames, Moussy-Verneuil, PC Istrie, 18/09/1917 ? (cf. Girard III, p. 211)]

(tirage photographique original coll. verney-grandeguerre)

 

In folio édité en hommage à Henri Robert Bignon (1896-1918),

sous-lieutenant au 243e RAC, 3e groupe, 29e batterie (classe 1916 reg. matric.) mort pour la France.

Tué à l’ennemi le 9/06/1918 à Samson commune d’Elincourt (Oise), sa batterie étant alors positionnée sur le plateau de la cote 166 au nord d’Elincourt, en bordure de la commune de Chevincourt

(voir historique régimentaire p. 20 ; JMO 243e RAC ; Girard vol. IV, p. 220).

(Stern gr. - coll. verney-grandeguerre)

 

 Hommes du 243e RAC, Haut-Rhin (correspondance datée d'août 1918).

(Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

 Hommes du 243e RAC, Haut-Rhin (correspondance datée d'août 1918).

(Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

    Homme du 243e RAC, Haut-Rhin (correspondance datée d'août 1918).

(Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

"26e batterie de fer, 243e RAC" (batterie issue du groupe de renforcement du 22e RA) [sans lieu, sans date]

 (carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Le 243e RAC est reformé dès octobre 1919. Equipé de pièces de 155 court Schneider modèle 1917, il  participe entre 1920 et 1922 à l'occupation de la Rhénanie rattachée à la 37e division d'infanterie (8e groupe de l'ACD37) du 30e corps d'armée du Général Mordacq. Les batteries d'artilerie lourde, réintégrées au sein du 43e RAD à leur retour d'Allemagne, reformeront le 243e RAD en 1939.(voir Le 43e RAC: de Rouen à Caen 1911-1940).

 

Cendrier commémoratif de la guerre 1914-1918 aux armes du 243e RAC

(faïence signée "FM" - coll verney-grandeguerre)

 

 

-41e, 42e et 43e batteries de 90 du 43e RA - 270e RAC

 

De la même manière, par décision ministérielle n°2978 3/3 du 6 mars 1915, une batterie du 43e RAC (41e batterie, dépôt de Versailles, 170 hommes environ), forme avec deux autres batteries, l’une du 22e RAC (42e batterie) et l’autre du 11e RAC (43e batterie) un groupe équipé de canons de 90mm.

Rattachées au 43e RA et placées sous le commandement du chef d'escadron Maxime Charles Félix Delalleau (Hazebrouck 1865-u, ce groupe constitué par la IIIe région militaire a un lui aussi un parcours bien distinct du 43e RAC durant tout le conflit (voir : JMO 43e RA, 43e batterie de 90).

 

Destiné, après un entrainement au camp de Mailly (4-28 avril 1915), à former le 2e groupe de l’AD 151, le 29 avril, il rejoint le Détachement d'Armée de Belgique, intégrant, fin mai le 36e Corps d'armée. Maintenu en Belgique jusqu'à fin août 1915 (secteurs d'Elverdinge, Brielen et Bixschote au nord d'Ypres), il constitue tout d'abord l'ADT 87 accompagné d'un groupe formé par la Xe région militaire agissant sous l'uniforme du 50e RAC, puis successivement, l’AD 45, l’AD 153, l’AD 152 enfin l’AD 45.

 

In memoriam Louis Ernest Prosper Alexandre Girard, classe 1905 (reg. matric.),

2e canonnier conducteur, 43e RAC, 41e batterie de 90, mort pour la France à Brielen (Belgique).

Mortellement blessé alors que son unité (groupe Delalleau) est engagée

depuis le 26 mai au sein de l'AD45  au nord-ouest d'Ypres (voir situation de la position).

 (carte mortuaire Imp. Chenel, J. Demare successeur, Caen - coll verney-grandeguerre)

 

Le 1er septembre 1915 les deux groupes renforcés d'un groupe de 75 issu du 29e RAC forment l’ADT 81 et prennent tout d'abord position en Artois dans le secteur de Bully-les-Mines - Grenay (Pas-de-Calais). Le 11 février 1916, ils quittent leurs positions pour se rendre dans le secteur de Cappy (Somme), mis à disposition du 1er Corps colonial jusqu'à fin juin. Le 5 juin 1916 ils sont dotés de pièces de 75 Schneider et, à partir du 27 ils accompagnent la 81e DT placée en position de repos forêt de Laigue, au sud de Saint-Léger-aux-Bois (Oise). Fin juillet 1916, le groupe du 43e RA remonte en ligne dans le secteur de Rouvroy-en-Santerre (Somme) placé sous les ordres de l'AD 27 et ce jusqu'au début mars 1917 où il  rejoint à nouveau la forêt de Laigue avec  la 81e DIT. Du 19 au 25 mars 1917, en soutien de la division, les batteries accompagnent le repli opéré par les allemands sur la ligne Hindenburg, effectuant une avancée vers l'est de 35 km au delà de l'Ailette, jusqu'en forêt de Coucy à Folembray (Aisne).

 

Carte de correspondance adressée le 06/01/1916 par le canonnier Ernest Jean Charles Valentin ALLAIN,

classe 1913 (reg. matric.), 43e RA, 42e batterie de 90

(coll. verney-grandeguerre)

 

Le 1er avril 1917 lors de la création du 270e RAC, les 41e, 42e, 43e batteries du 43e RA sont appelées à constituer le 2e groupe du nouveau régiment et poursuivent leur action sous ce nouvel uniforme jusqu'à la fin du conflit (voir : historique régimentaire du 270e RAC).

 

 

 

-51e, 52e, 53e et 54e batteries de 155 Long de Bange : 1er RAP et 103e RAL

 

Nous manquons d'information sur la présence réelle d'hommes du 43e RAC au sein des 4 batteries de 155 Long de Bange appartenant au régiment à compter du 15 juillet 1915 : 51e et 52e batteries (6e groupe), 53e et 54e batteries (7e groupe). Comme en témoignent le JMO de la 52e batterie et le JMO de la 53e batterie ces deux dernières (chacune constituée d'environ 250 hommes et de 4 pièces de 155L) sont en effet respectivement formées à partir des batteries n°4bis et 23 du 1er régiment d'artillerie à Pied. Le 31 octobre 1915 alors qu'elles sont toujours positionnées en Artois, les quatre batteries de 155L du 43e RAC sont dissoutes et rejoignent le 103e régiment d'artillerie lourde constitué le lendemain, et dont elles forment dès lors respectivement ses 7e, 8e, 27e et 28e batteries (voir JMO du 103e RAL et JMO de son 6e groupe).

 

Canonniers du 1er régiment d'artillerie à pied (Artois, juillet-octobre 1915 ?),

parmi ces hommes figure Paul Depoorter, 1er RAP, 23e batterie,

alors affecté au 43e RAC, 53e batterie, 7e groupe.

(Carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

 

-61e, 62e et 63e batteries de dépôt

 

La connaissance de la composition et du parcours de ces trois unités (mobilisant un total d'environ 550 hommes) reste incomplète. Batteries de réserve, d'instruction et de passage, elles sont affectées au dépôt régimentaire, tout d'abord à Versailles en 1914, puis au début de 1915, à Saint-Cloud (caserne Sully), et enfin, quelques mois plus tard et ce jusqu'à la fin du conflit à Caen (quartier Claude Decaen).

 

Correspondance depuis Versailles du 15/08/1914 adressée par Arthur Marcel Bruneaux

   43e RAC, 62e batterie (classe 1904 reg. matric.)

(cartes postales - coll. verney-grandeguerre)

 

Correspondance depuis Versailles du 21/08/1914

adressée par Louis Aimable Panchout

         43e RAC, 63e batterie (classe 1901 reg. matric.)

(cartes postales - coll. verney-grandeguerre)

 

     Correspondance adressée depuis Versailles le 28/08/1914 par

Raoul Eugène Alexis Quilan, 43e RA 63e batterie (classe 1901 reg. de matric.)

(carte postale coll. verney-grandeguerre)

 

     Correspondance depuis Versailles du 13/09/1914 adressée par Louis Auguste Bobé

43e RAC, 63e batterie (classe 1901 reg. matric.)

(carte photo - coll. verney-grandeguerre)

 

Correspondance depuis Versailles datée du 03/11/1914 avec cachet du 43e RAC 62e batterie

(carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

Enveloppe postale avec cachet du vaguemestre du 43e régiment d'artillerie

adressée depuis Saint-Cloud le 29/01/1915

par le brigadier Frappart, 43e RAC, 61e batterie, 16e pièce

(coll.verney-grandeguerre)

 

 

Correspondance depuis Saint-Cloud datée du 02/02/1915 par Charles Wiart, 43e RAC, 62e batterie.

(Carte postale - coll.verney-grandeguerre)

 

     Correspondance depuis Saint-Cloud datée de février 1915

adressée par André Edmond Vard, 43e RAC, 63e batterie (classe 1913 reg.matric.).

(Carte postale LL - coll.verney-grandeguerre)

 

Correspondance depuis Caen du 22/04/1915 adressée par Louis Léon Pichois         

43e RAC, 63e batterie (classe 1916 reg.matric.)

(carte postale - coll.verney-grandeguerre)

 

Correspondance depuis Caen du 16/08/1915 adressée par Charles Arthur Hoquerelle 

43e RAC, 61e batterie (classe 1910 reg.matric.)    

(carte postale - coll.verney-grandeguerre)

 

   

Correspondance adressée depuis Caen datée du 10/02/1916

par Marcel Edmond Carpentier, 43e RAC, 62e batterie 2e pièce (classe 1917 reg.matric.)

(carte-lettre E. Jouffroy, Beaune - Déposé - coll.verney-grandeguerre)

 

Correspondance depuis Caen, oblitération du 05 septembre 1917

adressée par Victor Segur, 43e RAC, 62e batterie, 3e pièce (classe 1908 reg. matric.)

(carte postale - coll. verney-grandeguerre)

 

 

 

-2e escadron territorial d'étapes et 72e batterie de dépôt

 

Le 2e escadron territorial d'étapes du 43e RAC, parfois dénommé "Groupe territorial du 43e RAC" dans les registres de matricules, est une unité composée d'hommes mobilisés âgés de 35 à 45 ans. Constitué le 22/12/1914, il est placé sous les ordres de 2 officiers (Capitaine Pujol, Lieutenant Ducange) et dispose de 205 hommes de troupe provenant des 11e, 22e et 43e RAC tout d'abord cantonnés au camp de Satory à Versailles et mis en subsistance à la 62e batterie du 43e RAC.

 

Pami les officiers affectés au groupe territorial du 43e RA, on peut citer le capitaine de réserve Albert François Paul Pinet (1863-1833) dont le parcours documenté s'associe ensuite d'avril à juin 1915 à celui de la 43e batterie de 90 du 43e RAC  (voir Biographie d'Albert Pinet et Album photo d'Albert Pinet 1915-1918).

 

Xavier Gille  Album photo d'Albert Pinet 1915-1918 (extrait)

 

Le 2e escadron territorial d'étapes du 43e RAC est cantonné à Saint-Cloud du 17/01/1915 au 23/02/1915, puis intégré au Détachement d'Armée de Belgique (8e Armée, puis 36e corps d'armée) stationnant du 25/02 au 31/08/1915 à Rexpoëde (Nord) touché en avril par une épidémie de typhoïde (voir : Base Mémoire des hommes : le 43e RAC Indexé !).

 

A sa dissolution à Caen, le 01/09/1915, ses effectifs provenant du 43e RAC sont versés à la 72e batterie du régiment (voir JMO de décembre 1914 à août 1915).

 

Correspondance depuis Versailles du 28/12/1914

adressée par François Eugène Boury, coiffeur à Eu (Classe 1895 reg. de matric.)

Groupe territorial du 43e RAC - 2e escadron d'étapes du 43e RAC

(Cartes postales - coll. verney-grandeguerre)

 

Correspondance depuis Saint-Cloud du 29/01/1915

adressée par François Eugène Boury, coiffeur à Eu (Classe 1895 reg. de matric.)

Groupe territorial du 43e RAC - 2e escadron d'étapes du 43e RAC

(Cartes postales - coll. verney-grandeguerre)

 

 

Cuisiniers du 43e RAC affectés au 2e escadron territorial d'étapes,

Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), janvier-février 1915.

Deux de ces hommes, bouchers de profession dans le civil, sont

Eugène Louis Pellerin (classe 1895 reg. matric.), rédacteur du message écrit au verso,

accompagné d'Albert Henri Rendu (classe 1897 reg. matric.)

(Carte-photo, coll. verney-grandeguerre)

 

2e escadron territorial d'étapes du 43e RAC, Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), janvier-février 1915

 

Correspondance depuis Saint-Cloud du 22/02/1915

par Adrien Honorat Albert Lecoq (classe 1899 reg. matric.) Groupe territorial du 43e RAC.

Blessé le 08/10/1915 à Bully-Grenay (Bully-les-Mines, Pas-de-Calais),

il semble à cette date affecté à la 43e batterie de 90 du 43 RAC intégrée à l'ADT81.

(cartes postales - coll.verney-grandeguerre)

 

   Correspondance depuis Caen du 13/03/1915

par Adrien Honorat Albert Lecoq (classe 1899 reg. matric.) Groupe territorial du 43e RAC.

Blessé le 08/10/1915 à Bully-Grenay (Bully-les-Mines, Pas-de-Calais),

il semble à cette date affecté à la 43e batterie de 90 du 43 RAC intégrée à l'ADT81.

(cartes postales - coll.verney-grandeguerre)

 

Enveloppe postale avec cachet du 2e escadron d'étapes du 43e RAC (oblitération du 01/06/1915)

Correspondance adressée à son épouse par Désiré Amédée Beauclé,

charron puis charpentier à Rosay-sur-Lieure, Eure (classe 1896 cf. reg. matric.)

(coll.verney-grandeguerre)

 

Caen, caserne d'artillerie, groupe territorial du 43e RAC, correspondance datée du 06/06/1915

adressée par l'adjudant Pierre Albert Pinet (classe 1891 reg. matric.) au premier plan au centre, le pied sur la brouette.

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

La 72e batterie est une "batterie de dépôt" constituant tout au long du conflit une unité de réserve, d'instruction et de passage. Ainsi quelques mois après son incorporation le 15 avril 1917, le jeune Paul Jean André Thomman (Argenteuil 1898 - Argenteuil 1977) est affecté à la 72e batterie, 15e pièce, en tant que 2eme canonnier servant. Probablement en raison de sa réussite au concours d'entrée à l'Ecole centrale des Arts et manufactures, il sera le 25/12/1917, nommé aspirant à titre temporaire et alors affecté dans ce grade au 121e régiment d'artillerie (cf. registre de matricule).

 

A l'occasion d'une correspondance adressée le 17 juillet 1917 à ses parents, il évoque ses activités au dépôt de Caen qu'il vient de rejoindre huit jours auparavant : "garde assurée à la gare de Caen. Nous n'avons absolument rien fait, sauf de dormir dans un superbe Wagon de 1ère garé sur une voie près de la gare." ; "nous faisons le matin des batteries attelées à 6 chevaux et quand on est sur les caissons on a les boyaux secoués d'une jolie façon."

 

    Correspondance de Paul Thomann (43e RAC, 72e batterie, 15e pièce) (classe 1918 reg. matric.)

adressée le 19 juillet 1917 à ses parents depuis le dépôt du 43e RAC à Caen.

(carte de correspondance militaire - coll verney-grandeguerre)

 

 

 

-110e batterie de 240mm de tranchée du 43e RAC : 177e RAT

 

Le 23 juillet 1915 est créée à Bourges la 110e batterie de 240mm de tranchée du 43e RAC, mais les hommes la composant proviennent alors de diverses unités. Parmi les 3 officiers, 12 sous-officiers et 184 hommes du rang, on trouve ainsi des hommes issus des 43e, 14e, 22e, 52e et 58e RAC, mais aussi de l'artillerie coloniale (voir JMO de la 110e batterie de 240 T du 43e régiment d'artillerie).

 

Partie de Bourges le 31 août 1915, elle est armée le 22 septembre et en position près d'Arras (Pas-de-Calais) dès le 24 septembre aux ordres de la 10e armée. Elle passe à la 6e armée le 27 novembre et rejoint Boves où elle est mise à la disposition de la 5e DI le 12 décembre et prend position dans le secteur de Frise (Somme). Passée au 1er CA colonial, 3e D.I.C. en février 1916, elle reste en position dans l'Amiénois avec diverses affectations jusqu'en mars 1917 poursuivant ainsi un parcours indépendant de son corps d'affectation d'origine, l'unité intégrant enfin le 177e régiment d'artillerie de tranchée en avril 1918.

 

Officier du 43e RAC accompagné d'hommes du 22e RAC, procédant à une manoeuvre de "chargement

d'un canon de tranchée" [mortier 58 mm T],

camp d'essais d'explosifs de Ligny-Saint-Flochel (Pas-de-Calais) 22/05/1915.

Cette prise de vue est antérieure de quelques mois à la création de la 110e batterie du 43e RAC,

unité qui sera par ailleurs équipée d'un mortier d'un tout autre modèle.

(Section photographique de l'armée - coll. numérique de la BDIC Albums Valois VAL 316-188)

 

 

-Sections d'approvisionnement en munitions : Parc et Grand parc d'artillerie

 

L'organisation des unités d'approvisionnements en place en août 1914, répond au schéma du Règlement provisoire de manoeuvre de l'artillerie de campagne, - titre VII - Chapitre V, pp. 117 et suiv.) mais celle-ci subit très rapidement face aux contraintes imposées par la guerre de position de multiples adaptations. Elle sera tout au long du conflit en constante évolution rendant difficile toute synthèse comme en témoigne les éléments recueillis et ci-dessous présentés.

 

Le règlement structure l'approvisionnement au niveau du corps d'armée dont le parc d'artillerie (PA) ravitaille les échelons régimentaires. Le parc dispose à cette fin, de 4 sections de munitions d'infanterie (SMI) et 10 sections de munitions d'artillerie (SMA) regroupées en deux échelons. Leur alimentation est assurée par les groupes du grand parc d'artillerie (GPA) agissant au niveau de l'armée. L'ensemble de ces unités est constitué d'hommes recrutés au sein des régiments d'artillerie divisionnaire et d'artillerie de corps d'armée.

 

Les 43e RA (AD5) et le 22e RA (AD6) pourvoient ainsi en hommes tout au long du conflit, plusieurs unités de soutien (échelon de parc, sections de munitions, colonnes de ravitaillement), agissant sous l'uniforme régimentaire mais relevant du Parc d'artillerie du 3e corps d'armée (PA3) ou du Grand parc d'artillerie de la 5e armée (GPA5).

 

En août 1914, le 43e régiment d'artillerie mobilise à cet effet plus de 1 100 hommes et 1 400 chevaux.

 

Il est néanmoins nécessaire de noter l'existence d'unités d'approvisionnement en munitions dont le parcours est encore mal documenté. Il en va ainsi d'un détachement du 43e RA agissant au sein du grand parc d'artillerie de la 10e Armée en décembre 1914. Ce détachement, placé sous les ordres du député du Havre et capitaine de réserve Georges Alyre Marie Medéric Bureau, est alors en position en Artois, dans la région d'Arras (Pas-de-Calais). Ce dernier quiite son unité quelques mois plus tard, rappelé à Paris pour prendre le portefeuille de sous-secrétaire d'État à la marine marchande qui lui est confié par le Président du Conseil René Viviani (13 mars – 29 octobre 1915).

 

Carte de correspondance rédigée le 12/12/1914 depuis le front

par le capitaine Georges Bureau, commandant un détachement du 43e RA

affecté au grand parc d'artillerie de la 10e Armée

(coll. verney-grandeguerre)

sur Georges Bureau, voir : 43e régiment d'artillerie, lettres et correspondances des poilus

 

 

 

 

 

 

-Sections du 1er échelon du Parc d'artillerie du 3e corps d'armée (PA3)

 

Le 1er échelon du parc du 3e corps d'armée (voir le JMO de l'unité) placé en août 1914 sous les ordres du capitaine Maurice Marie Febvrel, est ainsi constitué état-major compris, de 1 024 hommes et 1 288 chevaux appartenant au 43e RAC. Ceux-ci sont répartis entre les 1ère et 2eme sections de munitions d'infanterie (SMI) et 5e, 6e, 7e, 8e et 9e sections de munitions d'artillerie (SMA). Le 2e échelon du parc, formé des 3e et 4e SMI et des 10e, 11e, 12e, 13e et 14e SMA, étant quant à lui composé d'hommes du 22e RAC (voir le JMO de l'unité).

 

Les JMO des sections de munitions du 1er échelon du Parc d'artillerie du 3e corps d'armée témoignent néanmoins des importantes évolutions qu'a connu l'organisation de l'approvisionnement en munitions, et ce dès septembre 1914 en raison des besoins en renforts des unités en ligne, des difficultés d'approvisionnement en munitions (notable dès le 26 septembre) et de l'adaptation aux besoins liés à la stabilisation du front.

 

Ainsi dès le 14 septembre est disloquée la 9e SMA. Les chevaux sont donnés aux batteries, le personnel et le matériel étant passés aux échelons régimentaires. Le 28 septembre 1914 l'action du 1er échelon du Parc d'artillerie est réduit à deux SMI et une SMA, les autres sections étant regroupées vides à l'arrière. Envisagée dès le 2 octobre 1914, sa réduction définitive à une section de munitions d'infanterie (2e SMI) et trois sections de munitions d'artillerie (5e, 7e et 8e SMA), est en place le 08 novembre, l'effectif étant ramené à 683 hommes et 854 chevaux. Les hommes des autres sections, sont affectés à d'autres unités mais toujours sous l'uniforme du 43e RAC. Ainsi voit-on par exemple, le capitaine Jobit et le lieutenant Zierer (6e SMA) être affectés respectivement aux 3e et 2e groupes du 43e RAC (7e et 6e batteries ; voir Index des noms de personnes).

 

-Des 2 sections de munitions d'infanterie, composées chacune de 3 officiers, 150 hommes de troupe et 220 chevaux, seule la seconde est maintenue (voir JMO SMI n°2), le JMO de la SMI n°1 renvoyée pour dislocation sur Versailles le 6 novembre 1914 avec ses officiers mais seulement 103 hommes et 15 chevaux n'étant pas conservé. Le commandement de la 2e SMI est confiée en août 1914 au capitaine de réserve Jules Georges Lucien Valin (Rouen 1867 - Paris 1923), maire de Rouen en 1914, puis de 1919 à 1922 (cf. reg.matricule).

 

    Enveloppe postale avec cachet de la 1ère SMI du 43e régiment d'artillerie, datée du 04/01/1915

adressée depuis Versailles par Charles Albert Botté (classe 1899 reg. matric)

(coll verney-grandeguerre)

 

-Les 5 sections de munitions d'artillerie (SMA) numérotées de 5 à 9 et composées chacune de 3 officiers,140 hommes et 170 chevaux auront des parcours bien différents. Si la 5e SMA est maintenue,  la 6e SMA est renvoyée sur Versailles le 6/11/1914 avec ses officiers, 71 hommes et 22 chevaux et dissoute le 16/01/1915 son personnel réparti dans les quatre batteries de dépôt régimentaire (voir JMO SMA n°6), la 7e SMA est quant à elle rattachée le 13/03/1916 à la 130e DI, et finalement dissoute en juin 1918 (voir JMO SMA n°7), alors que la 8e SMA est dissoute en juillet 1917 (voir JMO SMA n°8). Le JMO de la 9e SMA, dissoute dès le 14/09/1914, n'étant pas conservé).

 

    Carte postale adressée depuis le front (secteur postal 95) en date du 18/01/1915

par le maréchal des logis Louis Nicolas Justin DRY (classe 1898 cf. reg. matric.),

avec cachet visa du 43e RA, 1er échelon de Parc, 7e S.M.A.

 

    Groupe du 43e RAC appartenant à la 9e SMA

avec assis au centre portant la Légion d'honneur, l'officier commandant la section,

le capitaine Georges Henri Barbulée dit Bulot (Caen 1856 - Caen 1934)

correspondance adressée à sa soeur depuis Versailles, datée d'octobre 1914https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e0052cd12e3b6d39/52cd12e3ba8f0

(Carte-photo coll.verney-grandeguerre)

 

 

 

-Sans que l'on puisse en cerner la date et les conditions de création bien qu'elle soit déjà en place en novembre 1915 et affectée au 38e CA agissant dans le secteur de Reims (cf. CP ci-dessous portant la mention "secteur postal 155"), on note qu'une 31e SMI du 43e RAC est, le 1er avril 1917, renommée 31eme SMI du 19e RAC (voir JMO régimentaire disponible pour la période du 28/09/1916 au 31 mars  1917).

 

    Suippes (Marne), parc du château de Nantines. Hommes du 43e RAC 63e batterie, appartenant à la 31e S.M.I.

Jules Louis Rigault (à dr.) auteur de la correspondance (classe 1900 cf. reg. matric. n°763 visionneuse p. 400)

et Victor Clément Achille Savey-Gerraz (à g.), destinataire (classe 1901 cf. reg. matric.)

Correspondance rédigée à Suippes (Marne) datée du 18/11/1915

(carte-photo - coll. verney-grandeguerre)

 

 

  Jules Louis Rigault en uniforme (classe 1900 cf. reg. matric. n°763 visionneuse p. 400) et sa famille,

carte-photo adressée en janvier 1916 à Victor Clément Achille Savey-Gerraz  (classe 1901 cf. reg. matric.)

correspondance entre deux hommes du 43e RAC 63e batterie (31e S.M.I.)

résidant tous les deux dans le département de l'Eure.

(coll. verney-grandeguerre)

 

Enfin, lors de leur mise sur pied, en février 1918, les effectifs des 3 colonnes de ravitaillement composées 3 officiers, d'une centaine d'hommes et de 120 chevaux chacune, sont prélevés respectivement sur les 1er, 2e et 3e groupes du régiment (voir : JMO 1ère colonne ; JMO 2e colonne).

 

 

-2e Section de parc du groupe n°3 du Grand parc d'artillerie de la 5e armée (GPA5)

 

-Les hommes du 43e RAC (3 officiers, 110 sous-officiers et hommes du rang, 177 chevaux), composant la 2e section de parc du groupe n°3 du grand parc d'artillerie de la 5e Armée, ou GPA5, connaissent un parcours indépendant de leur régiment d'origine à partir d'avril 1915 (voir JMO de l'unité). Alors que le 43e RAC se dirige avec l'ensemble du 3e corps vers l'Artois, l'unité placée sous le commandement du capitaine Antoine Georges Just Lisch (1869-1960) de la réserve de l'armée territoriale, et des lieutenants Noël Marie Léon Chomonot (1872-1960) et Baudry, reste en effet en position dans la Marne jusqu'à la veille de sa dissolution à Caen, le 19 mai 1916.

 

Hommes du 43e RAC appartenant à la 2e section de parc du groupe n°3 du grand parc d'artillerie n°5.

Cantonnement de Crugny (Marne) février 1915 (carte-photo coll. verney-grandeguerre)

Correspondance au dos de la carte précédente rédigée à Crugny (Marne) et datée du 9 février 1915.

 

 

-11e et 16e sections de munitions de 155 long du 43e RAC

 

A l'opposé, des formations issues d'autres unités régimentaires intègrent temporairement le 43e RAC. Ainsi cours de l'été 1915, alors qu'il agit dans le secteur de Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais), le régiment se voit renforcé de batteries de 155L de Bange (cf. supra). Sont alors parallèlement formées les 11e et 16e sections de munitions de 155 long du 43e Rac. Cette dernière (voir JMO régimentaire), en fait constituée à partir d'éléments du 1er régiment d'artillerie à pied, est créée 21 juillet 1915 et dissoute le 31 octobre suivant, passant alors à la 5e section du 103e régiment d'artillerie lourde.

 

        Correspondance d'Emile Crépeau datée du 23/091915, oblitérée du cachet

du Service postal du "43e régiment d'artillerie, 11e section de munitions de 155L"

L'unité composée d'éléments du 1er régiment d'artillerie à pied, est alors en position

dans le secteur de Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais)

(carte postale - coll. verneygrandeguerre)

 

 

-Autres unités associées au parcours du 43e RAC durant le conflit

 

Parmi les régiments d'artillerie ayant combattu aux côtés du 43e RAC, on peut noter, au sein du 3e corps d'armée le 22e RAC (artillerie de la 6e DI ; voir historique régimentaire), le 11e RAC (artillerie de corps ; voir historique régimentaire) et, comme en témoignent plusieurs clichés de l'album, la présence de 5 groupes d’artillerie lourde (éléments organiques d'armée) : 1er RAL (régiment d’artillerie lourde) 1er et 2e groupes, équipés de 155 CTR (canons à tir rapide) ; 3e et 4e groupes, équipés de 120 courts ; et 1 groupe du 4e RAL équipé de 120 longs (Voir la page : Artillerie lourde).

 

Bois de Gernicourt (Aisne), janvier 1915. Canon de 155 CTR Rimailho du 1er RAL (Album R. Verney p. 29)

Par ailleurs, parmi les éléments rattachés au 3e corps d’armée dès la fin de 1914 doit être signalée l'escadrille C4, unité aéronautique d’observation équipée de Caudron à partir de mars 1915 (Voir : page consacrée à l'Escadrille C4, été 1915). Certains officiers du 43e RAC sont détachés dans cette escadrille en tant qu'observateurs tel le lieutenant Raymond Oblin, du 5 mai 1915 au 1er avril 1916 (voir portraits p. 17 et biographie dans l'Index des noms de personnes).

 

Album R. Verney p.018 haut gauche

   Berles-Monchel (Pas-de-Calais), été 1915. Officiers de l’escadrille C4 devant un Caudron.

Au centre le capitaine Rochette chef d'escadrille, à sa gauche le lieutenant Oblin observateur du 43e RAC,

à l'extrême gauche le lieutenant Communeau observateur du 11e RAC (Album R. Verney p. 18).

 

Parmi les officiers du 43e RAC détachés au sein de l'escadrille C4, on peut également citer le sous-lieutenant Perrin (en cours de détachement à l'escadrille C4 au 1er juillet 1916 cf. JMO régimentaire) ou le lieutenant Jean-Louis Emile Blanchard mort pour la France, tué au cours d’un combat aérien le 31 juillet 1918.

 

 

Voir la suite :

 

 

L'équipe médicale du 3e groupe du 43e RAC

 

 

 

 

 

 

 

 

Evolution de l'état-major du 43e RAC - AD5 (août 1914 - mars 1918)

 

 

Chefs de corps

 

 

-Du 2 août au 3 septembre 1914 : colonel Moïse Menhanem Fernand VALABREGUE (Carpentras 1857 - Paris 16e 1926)

-Du 3 au 6 septembre 1914 : lieutenant-colonel Amable Albert DROUAULT (Paris 1861 - 19..)

-Du 6 septembre 1914 au 15 novembre 1915 : lieutenant-colonel Marie Eugène Stanislas ROUGIER (Paris 1863 - Paris 1937)

-Du 15 novembre 1915 au 16 janvier 1917 : lieutenant-colonel Henri Auguste DUMESNIL (Versailles 1864 - 1942)

-Du 16 janvier au 11 novembre 1918 : lieutenant-colonel Louis Marie Maurice EYMARD (Bedouin 1867 - 1941)

 

 

 

En août 1914 le 43e RAC (source : JMO 26 N 980/1) est composé de :

 

 

Etat-major : Commandant le régiment : colonel VALABREGUE  (remplacé le 4 septembre 1914 par le lieutenant-colonel DROUAULT puis  le 6 septembre par le lieutenant-colonel ROUGIER). Adjoint : lieutenant-colonel DROUAULT, capitaine CLERE, lieutenant de réserve DEBRE, lieutenant de réserve BEAUFILS, lieutenant de réserve OSMONT

 

1° groupe : chef d’escadron commandant DE MIRIBEL. Adjoints : lieutenant de réserve BROSSE-DUPHEM, lieutenant de réserve CANET, lieutenant de réserve PAVILLON , lieutenant STOUFF, lieutenant de réserve LAURENT ; Médecin : RAVET, vétérinaire : CAULLE

1° bie : capitaine DE SCHACKEN, lieutenant de réserve THIBERGE, sous-lieutenant PIERRET

2° bie : lieutenant NEYRENEUF, lieutenant BOBILLIER, sous-lieutenant de réserve HALLMAYER

3° bie : capitaine LEULLIER, lieutenant BELIARD, lieutenant de réserve HALPHEN

 

2° groupe : chef d’escadron commandant MARIN. Adjoints : lieutenant de réserve COFFRE, lieutenant de réserve PREVOST, lieutenant de réserve DEVAUX, lieutenant de réserve COURTHALIER ; Médecin : aide-major BIOCHE, vétérinaire : aide-major LEFEBVRE DES RAUX

4° bie : capitaine MOLLIARD, lieutenant PRESTAT, lieutenant de réserve DE MENIBUS

5° bie : lieutenant LEBRETON, lieutenant MARINIER, lieutenant de réserve JANVIER

6° bie : capitaine MALRAISON, lieutenant BAILLON, sous-lieutenant DAUVERGNE


 
3° groupe : chef d’escadron commandant BRAUN. Adjoints : lieutenant de réserve SOPHER, lieutenant de réserve PETIT, lieutenant de réserve LAVOISIER, lieutenant de réserve LECOQ ; Médecin : aide-major VERNEY, vétérinaire : aide-major DUPONT

7° bie : capitaine BECQUET, lieutenant CHEVILLIARD, lieutenant OBLIN 9e batterie au 01/10/ 1914

8° bie : capitaine GARNUCHOT, lieutenant DELAYGUE, lieutenant JEAN

9° bie : capitaine BERNTZWILLER (Charles), lieutenant BLOT, lieutenant de réserve FEREMBACH

 

Brévillers (Somme), mai 1915. Officiers du 3e groupe du 43e RAC.

De g. à d. debout lieutenant Jacquard, Dommanget, Lavoisier, capitaine Berntzwiller, Maguin,

commandant Braun, capitaine Garnuchot, capitaine Jobit, Delaygue, Fakler, Verney

De g. à d. assis Devinoy, Jean, Ferembach, Neyreneuf, Gosselin, Dupont, Lecoq (Album R. Verney p. 59)

 

 

 

Le 28 mai 1915 le 43e RAC (source : JMO 26 N 980/2) est composé de :

 

 

Etat-major : Commandant le régiment : Lieutenant-colonel ROUGIER évacué le 5 novembre 1915 intérim  commandant BRAUN jusqu’au 11 novembre 1915 puis commandant DE MIRIBEL. Lt Colonel DUMESNIL arrivé le 22 novembre 1915. Adjoints : capitaine CLERE, lieutenant de réserve PREVOST, sous-lieutenant de réserve OSMONT agent de liaison près du général de division, sous-lieutenant de réserve FELLMAN, sous-lieutenant de réserve NOUVIAN, Lieutenant PETIT téléphoniste

 

1° groupe : chef d’escadron commandant DE MIRIBEL. Adjoints : lieutenant de [brigade ?] HALPHEN orienteur, Lieutenant de réserve THIBERGE Cdt le groupe des échelons, Lieutenant de réserve PAVILLON agent de liaison près du Colonel, Lieutenant de réserve LAURENT  officier d’approvisionnement ; Médecin : aide-major 1ère classe RAVET, vétérinaire : major CAULLE

1° bie : capitaine BLOT, sous-lieutenant de réserve LEDUC

2° bie : capitaine BOHILLIER, sous-lieutenant GARREAU, sous-lieutenant de réserve HALLMAYER Cdt de l’échelon, sous-lieutenant de réserve GARNIER

3° bie : capitaine STOUFF, sous-lieutenant CHAPEAUX, sous-lieutenant GARÇONNOT  


 
2° groupe : chef d’escadron commandant MALRAISON. Adjoints : lieutenant de réserve COFFRE orienteur, lieutenant BEAUFILS agent de liaison auprès du Colonel, lieutenant DEVAUX officier d’approvisionnement, lieutenant de MENIBUS cdt le groupe des échelons ; Médecin : aide-major1ere classe BIOCHE, vétérinaire Aide-major 2e classe : LEFEBVRE DE RIEUX

4° bie : capitaine MOLLIARD, lieutenants PRESTAT, sous-lieutenant DAUVERGNE

5° bie : capitaine LEBRETON, sous-lieutenant MOREAU, lieutenant de Territoriale JANVIER

6° bie : capitaine BAILLON, lieutenant ZIERER, sous-lieutenant de réserve GIRARD,sous-lieutenant de réserve PERRIN

 

3° groupe : chef d’escadron commandant BRAUN. Adjoints : lieutenant de réserve LAVOISIER orienteur, lieutenant de réserve LECOQ officier d’approvisionnement, lieutenant de réserve FEREMBACH commandant le groupe des échelons, sous-lieutenants de réserve JACQUARD , sous-lieutenant de réserve RAGUET ; Médecin : aide-major 1ere classe VERNEY, vétérinaire : aide-major 2e classe DUPONT

7° bie : capitaine JOBIT, sous-lieutenant de réserve FACKLER

8° bie : capitaine GARNUCHOT, lieutenant DELAYGUE, lieutenant JEAN

9° bie : capitaine BERNTZWILLER, sous-lieutenant GOSSELIN, sous-lieutenant DOMMANGET

 

Hailles (Somme) 1er novembre 1915. Officiers du 3e groupe du 43e RAC.

De g. à dr. lieutenant Fakler, lieutenant Raguet, lieutenant Jacquard, vétérinaire Leneveu,

médecin-auxiliaire Neyreneuf, capitaine Delaygue, capitaine Berntzwiller,commandant Braun,

capitaine Garnuchot, lieutenant Jean, lieutenant Lavoisier,lieutenant Ferembach, lieutenant Devinoy

(Album R. Verney p. 109)              

 

 

 

Le 1er juillet 1916 le 43e RAC (source : JMO 26 N 980/3) est composé de :

 

 

Etat-major : Commandant le régiment Colonel DUMESNIL, Chef d’escadron EYMARD, Capitaine BERTZWILLER, sous-lieutenant LEDUC, sous-lieutenant NOUVIAN, sous-lieutenant COLIN-OLIVIER - Escadrille C4 : sous-lieutenant PERRIN

 

1er groupe : Chef d’escadron GARNUCHOT, lieutenant HEMARD, sous-lieutenant OUTHENIN-CHALANDRE, lieutenant THIBERGE, lieutenant LAURENT

1° bie : Capitaine BLOT, lieutenant PETIT, sous-lieutenant GARNIER

2° bie : Capitaine BOBILLIER , lieutenant HALLMAYR, sous-lieutenant GARREAU

3°bie : Capitaine STOUFF, sous-lieutenant GARÇONNOT, sous-lieutenant FOY

 

2° groupe : Chef d’escadron MALRAISON, sous-lieutenant GIRARD, lieutenant HELLOUIN de MENIBUS, lieutenant BEAUFILS

4° bie : Capitaine MOLIARD, sous-lieutenant VALLEY

5° bie : Capitaine LEBRETON, lieutenant JANVIER, sous-lieutenant  MOREAU

6°bie : Capitaine ZIERER, lieutenant COFFRE, sous-lieutenant GRIMPEZ

 

3° groupe : Chef d’escadron BRAUN, sous-lieutenant DEVINOY, sous-lieutenant JACQUARD, lieutenant FEREMBACH, lieutenant LECOQ

7° bie : Capitaine DELAYGUE, sous-lieutenant FAKLER, sous-lieutenant FAGES

8° bie : Capitaine PRESTAT, lieutenant JEAN, sous-lieutenant RAGUET

9° bie : Capitaine LAVOISIER, sous-lieutenant GOSSELIN, sous-lieutenant DOMMANGET

 

Mouilly (Meuse), bois de l’hôpital Saint-Hyppolite, été 1916. Officiers du 3e groupe du 43e RAC.

De g. à dr. lieutenant Fages, capitine Devinoy, mécecin-auxiliaire Neyreneuf, lieutenant Jean,

commandant Malraison, commandant Braun, lieutenant Fakler, lieutenant Jacquard (Album R. Verney p.139)

 

 

 

Le 11 février 1917 le 43e RAC (source : JMO 26N 980/4) est composé de :

 

 

Etat-major : Lieutenant-colonel Maurice EYMARD, Capitaine Alfred Charles LEBRETON, Lieutenant Alcide Victor HEMARD, sous-lieutenant Robert COLIN-OLIVIER, sous-lieutenant FAKLER

 

1er groupe : Chef d’escadron Louis Marie GARNUCHOT, lieutenant Emile Eugène LAURENT, sous-lieutenant Robert Marie FOY, sous-lieutenant Henri Armand TRUMELET

1° bie : Capitaine Maurice Louis BLOT, sous-lieutenant Jean GAUPILLAT, sous-lieutenant Jean Félix PAOLETTI

2° bie : Capitaine Bernard Joseph PETIT, lieutenant Albert Jean HALLMAYR, sous-lieutenant Joseph François GARREAU

3°bie : Capitaine Alfred François Louis STOUFF, sous-lieutenant Edgar Savinien Lucien GARÇONNOT, sous-lieutenant Pierre Marie Henri LAGORCE

 

2° groupe : Chef d’escadron Marie Gustave MALRAISON,  lieutenant Jean Aimable BEAUFILS, sous-lieutenant Henri Louis GIRARD, sous-lieutenant Louis Pierre d’HUICQUES

4° bie : Capitaine Auguste MOLIARD, sous-lieutenant Joseph VALLEY, sous-lieutenant Auguste Marius TABARD

5° bie : Capitaine Louis Gustave COFFRE, sous-lieutenant Louis Paul MOREAU, sous-lieutenant André Louis LEDOUX

6°bie : Capitaine Daniel Marie ZIERER, lieutenant Robert HELLOUIN de MENIBUS, sous-lieutenant Charles Louis GRIMPEZ

 

3° groupe : chef d’escadron Charles BERNTZWILLER. Adjoints : lieutenant Marcel FEREMBACH, sous-lieutenant DEVINOY, sous-lieutenant Henri Charles FAGES. Médecin : aide-major 1ère cl. VERNEY, vétérinaire : aide-major 1re cl TASSEL

7° bie : capitaine Adolphe DELAYGUE, lieutenant Henri-Marie LECOQ

8° bie : capitaine Emile Bernard PRESTAT, sous-lieutenant JACQUARD , sous-lieutenant Jean RAGUET

9° bie : capitaine Raymond JEAN, sous-lieutenant Louis DOMMANGET, sous-lieutenant Jean-Pierre GOSSELIN

 

Soupir (Aisne), Bois des Gouttes d’or, juin 1917. Officiers du 3e groupe du 43e RAC.

Debout de g. à dr. lieutenant Devinoy, capitaine Prestat, capitaine Lebreton, commandant Berntzwiller, capitaine Jean, lieutenant

Jacquard, lieutenant Raguet, lieutenant Gosselin, sous-lieutenant Boucher, sous-lieutenant Augustin.

Assis de g. à dr. vétérinaire Tassel, sous-lieutenant Durand, lieutenant Lecoq (Album R. Verney p. 177)

 

 

 

Le 1er juillet 1917 le 3e groupe du 43e RAC (source : JMO  26 N 980/24) est composé de :

 

 

3° groupe : chef d’escadron BERNTZWILLER. Adjoints : sous-lieutenant DEVINOY, sous-lieutenant DEVINOY, sous-lieutenant RAGUET, sous-lieutenant BOUCHER, sous-lieutenant de PERCIN Médecin : aide-major 1ère cl. VERNEY, vétérinaire : aide-major 1re cl TASSEL ; Echelons : lieutenant FEREMBACH (TR), sous-lieutenant FAGES

7° bie : capitaine DELAYGUE, lieutenant LECOQ, sous-lieutenant DURAND

8° bie : capitaine PRESTAT, sous-lieutenant JACQUARD, sous-lieutenant BOIVIN-CHAMPEAUX

9° bie : capitaine JEAN, sous-lieutenant GOSSELIN, sous-lieutenant AUGUSTIN, sous-lieutenant PADIEU

 

Le Quesnel (Somme), le château, cours de tir, 3-9 septembre 1917. Officiers du 3e groupe du 43e RAC.

De g. à dr  de Percin, Didry, Jacquard, Jean, Cdt Berntzwiller, Delaygue, Prestat, Boivin-Chapeaux, Augustin,

Devinoy, Verney, Boucher, Gosselin (Album R. Verney p. 183).

 

 

 

Le  1er janvier 1918 le 43e RAC (source : JMO 26 N 980/5) est composé de :

 

Etat-major : Lieutenant-colonel EYMARD, Capitaine Henri Marie LECOQ, Lieutenant Alcide Victor HEMARD, lieutenant GARÇONNOT, sous-lieutenant Robert COLIN-OLIVIER

 

1er groupe : Chef d’escadron Louis Marie GARNUCHOT, lieutenant Fernand Louis RIBOURG, lieutenant Pierre Marie Henri LAGORCE, sous-lieutenant Jean Félix PAOLETTI, sous-lieutenant Edouard Fernand BRUNET, sous-lieutenant Henri Marie Michel GUELAUD ; Médecin : aide-major 2e cl. André Pierre Jules NEYRENEUF, sous-aide-major Georges Paul Henri GOURDIN SERVENNIERE, vétérinaire : aide-major 1re cl CAULLE

1° bie : Capitaine Maurice Louis BLOT, sous-lieutenant Jean GAUPILLAT, sous-lieutenant Clément Alfred RIMBERT

2° bie : Capitaine Bernard Joseph PETIT, lieutenant Joseph François GARREAU, sous-lieutenant Auguste COURCELLE

3°bie : Capitaine Alfred François Louis STOUFF, lieutenant Edgar Jacques LEDUC, sous-lieutenant Henri Etienne LATRUFFE

 

2° groupe : Chef d’escadron Auguste MOLIARD, lieutenant Henri Louis GIRARD, sous-lieutenant Louis Pierre d’HUICQUES, lieutenant Maurice Paul RICARD, sous-lieutenant BOSQUET, sous-lieutenant Auguste GEORGET, sous-lieutenant Charles Louis GRIMPEZ, sous-lieutenant Charles Alexandre BESSON ; Médecin : aide-major 2e cl. Henri Louis Jean FRAPPIER, sous-aide-major Pierre POUGET, vétérinaire : aide-major 1re cl LEFEBVRE-DESRIEUX

4° bie : Capitaine Robert Julien Gaston HELLOUIN de MENIBUS, sous-lieutenant Joseph VALLEY, sous-lieutenant Gustave Alfred HALLIER

5° bie : Capitaine Louis Gustave COFFRE, lieutenant Louis Paul MOREAU, sous-lieutenant André Louis LEDOUX

6°bie : lieutenant Louis FAKLER (Commandant), lieutenant Jean Aimable BEAUFILS, sous-lieutenant Jacques Ernest WOLF

 

3° groupe : chef d’escadron Charles BERNTZWILLER. Adjoints : lieutenant Louis Emile Jacques MATHAN, sous-lieutenant René Henri Fritz BOUCHER, lieutenant Henri Charles FAGES, lieutenant Jean RAGUET, sous-lieutenant Robert René PETITTEVILLE, sous-lieutenant Marcel Léon Jean-Baptiste DANNAUD ; Médecin : aide-major 1ère cl. René VERNEY, vétérinaire : aide-major 1re cl Henri Jean TASSEL

 7° bie : capitaine Adolphe DELAYGUE, lieutenant Jean NOUVIAN, sous-lieutenant DURAND

8° bie : capitaine Emile Fernand PRESTAT, lieutenant Georges JACQUARD , sous-lieutenant Jacques Alfred Marie BOIVIN-CHAMPEAUX

9° bie : capitaine Raymond JEAN, lieutenant Pierre DEVINOY, sous-lieutenant Jacques GOSSELIN

 

Camp de Mailly janvier-février 1918. Officiers du 3e groupe : de g. à dr. sous-lieutenant Fages, capitaine Jean,

commandant Berntzwiller, lieutenant Devinoy, sous-lieutenant Boucher, sous-lieutenant Petitteville, capitaine Delaygue, 

sous-lieutenant Augustin, Docteur Verney, vetérinaire Tassel, sous-lieutenant Durand (Album R. Verney p. 194)

 

 

 

Le  1er janvier 1919 le 3e groupe du 43e RAC (source : JMO 26 N 980/25) est composé de :

 

 

Etat-major : Chef d'escadron BERNTZWILLER, sous-lieutenant DANNAUD, sous-lieutenant LE GRIGNON, sous-lieutenant D'ESTAINTOT ; Médecin aide-major 1ère classe AYROLLES

7° bie : lieutenant LEUDOUX, sous-lieutenant DURAND, sous-lieutenant VIAL

8° bie : capitaine PRESTAT, sous-lieutenant BOIVIN-CHAMPEAUX, sous-lieutenant D'HUICQUES

9° bie : lieutenant DOMMANGET, sous-lieutenant AUGUSTIN

Colonne de ravitaillement : lieutenant FAGES, vétérinaire TASSEL

 

 

 

Sources documentaires

La source documentaire principale est constituée des Journaux des marches et opérations (JMO) Ministère de la défense, direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives (DMPA), en partenariat avec le Service historique de la Défense (SHD) consultables sur : memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr :

-5e DI artillerie divisionnaire : 26 N/ 270/1 et 2 (1er janvier 1917 - 31 décembre 1918)

-5e DI Service de santé : 26 N/ 270/11 à 20 (5 août 1914 - 19 juillet 1918)

-43e RAC : 26 N 980/1 à 5 (2 août 1914 - 31 décembre 1916 et 11 février 1917 - 31 décembre 1918)

-3e groupe du43e RAC : 26 N 980/22 à 24 (7 août 1914 - 31 décembre 1917)

-3e groupe du43e RAC 7 e batterie : 26 N 982/8 à 11 (7 août 1914 - 30 septembre 1918)

-3e groupe du43e RAC  8e batterie : 26 N 982/13 à 18 (7 août 1914 - 31 décembre 1918)

- 3e groupe du43e RAC 9e batterie : 26 N 983/1 à 4 (2 août 1914 - 31 décembre 1918)  

 

Consulter également l'historique régimentaire :

Anonyme Historique du 43e régiment d'artillerie de campagne. Campagne 1914-1919. Paris, Henri Charles-Lavauzelle ed. 1920.

 

 

Voir également les témoins du 43e RAC :

 

-BESSAND Jean (1886-1918) -Morts pour la France, André Bessand, Jean Bessand. [Lettres], Préface de Gabriel Bonvalot. Paris, impr. G. de Malherbe et Cie s.d. [1919] voir : La "Belle jardinière" en deuil (1914-1918)

 

-BRUNEL de PERARD Jacques (1893-1914) Carnet de route (4 août - 25 septembre 1914). Paris, Georges Crès et Cie éd. 1915 (Prix Montyon de l'Académie française 1915) voir : Jacques Brunel de Pérard un "témoins du 43e RAC"

 

-HELOUIN de MENIBUS Robert (1884-1960) [Extraits de correspondances et journal de route 6 août - 3 décembre 1914 (documents inédits accessibles en ligne)] voir : LAFOSSE Henri -Le livre de la famille, pp. 85-117.

 

A noter :

Henry Malherbe (1886-1958) auteur de la La Flamme au poing. Paris, Albin Michel, 1917 (Prix Goncourt 1917), n'a jamais appartenu au 43e RAC mais aux 59e, 16e et 212e RAC (voir

 

 

 

 

 

2 décembre 2023

Album recrues en formation index des noms

 

 

ALBUM RECRUES EN FORMATION

INDEX DES NOMS CITES DANS LES LEGENDES DES CLICHES

 

 

Retour à la présentation de l'album

 

 

 

 

BLAZY Robert Marie Henri (Yerres 1896 – Saint-Hilaire du Temple 1917)

BLAZY Robert Marie Henri

Cliché 8 [Caen, polygône du Quartier Decaen, dépôt du 43e RAC]

 

Etudiant à l’incorporation, domicilié chez ses parents, 53 Boulevard Malesherbes, Paris 16e. Ancien élève du Lycée Charlemagne.

 

Registre de matricule, 6e bureau de la Seine, classe 1916, matricule n°38

 

Engagé volontaire pour la durée de la guerre à Paris 8e au titre du 43e régiment d’artillerie de campagne le 09/01/1915. Arrivé au corps le 05/01/1915. Nommé brigadier le 14/07/1915. Passé au 103e régiment d’artillerie lourde le 04/10/1915. Nommé maréchal des logis le 27/06/1916, 10e batterie. Blessé par éclat d’obus et évacué le 23/04/1917. Mort des suites de ses blessures le 24/04/1917 à l’hôpital de Saint-Hilaire du Temple (Marne).

 

Nécropole nationale de Suippes-ville, sépulture n°2233

 

Médaille de la victoire ; Médaille commémorative française de la Grande guerre.

 

 

 

BREHY

X BREHY

Cliché 25 [Caen, quartier Claude Decaaen, dépôt du 43e RAC]

 

 

 

CATULLE-MENDES (voir MENDES Jean Primice Catulle, dit Primice CATULLE-MENDES)

 

 

 

DUPONT Maurice Henri Louis (Rouen 1893 – Villers-sur-Mer 1979)

DUPONT Sylvestre Georges

Cliché 4 « Au peloton I. Manœuvre d’artillerie, Saint-Cloud, février 1915 »

 

Etudiant, domicilié à Crèvecoeur à l’incorporation

 

Registre de matricule, 1er bureau de Lisieux, classe 1913, matricule n°351

 

Ajourné d’un an pour faiblesse, est classé bon service armé en 1914.

 

Incorporé à compter du 18/12/1914 au 74e régiment d’infanterie, arrive au corps soldat de 2e classe ledit jour. Passé au 43e régiment d’artillerie le 25/01/1915, 2e canonnier ledit jour. Conducteur le 30/01/1915. Brigadier le 05/10/1915. Maréchal des logis le 24/08/1916.

 

Dirigé sur le centre radio-aérien du Plessis-Belleville le 21/03/1917. Promu sous-lieutenant de réserve du génie à titre temporaire, affecté au 8e régiment de génie à compter du 19/06/1917. Atteint par obus de brûlures au 2e degré de la face (front, joues, oreilles, lèvres) à l’exclusion des globes oculaires ; et de la face dorsale des deux mains le 17/08/1917 au Ravin de Helly (Meuse) alors qu’en charge de l’organisation du service radio de la division, il effectue des reconnaissances techniques sous le feu. Promu sous-lieutenant de réserve à titre définitif à compter du 26/12/1918 (J.O. du 25/02/1919)., rang du 22/06/1917 (J.O. du 23/04/1919). Promu sous-lieutenant d’active à titre définitif  le 23/10/1919 rang du 26/06/1917 (J.O. du 25/10/1919). Promu lieutenant à titre définitif le 15/11/1919 rang du 26/06/1919 (J.O. du 19/11/1919) affecté au 8e régiment de génie à Tours (service).

 

Troupes françaises du Levant le 10/04/1920. En congé de 3 ans sans solde interrupteur de l’ancienneté à la date du 20/03/1922. Démissionnaire (d.P. du 09/02/1925). Nommé dans la réserve au grade de lieutenant le 15/08/1925- à compter du 09.02.1925, maintenu au 8e régiment de génie. Affecté au CM du génie n°8 le 28/11/1927. Affecté au CM du génie n°38 à Tours par 6/02/1929. Promu au grade de capitaine le 09/12/31 rang du 26/12/31. Effectue du période au 8e de génie du 18 au 27/07/1937. Affecté au CM du génie n°38 à Montargis le 22/12/1937. Affecté au CM du génie n°68 le 22/09/1938. Effectue une période à l’Ecole de liaison et transmissions du 10 au 20/10/1938. Affecté au CM du génie n°8 le 10/01/1939.

 

Rappelé à l’activité le 02/09/1939, arrivé au corps ledit jour affecté au G.A. n°2. Passé au commandement des transmissions du 3e groupe d’armée le 10/02/1940. Démobilisé le 20/08/1940 à Puy-L’Evêque. Se retire à Paris, 11 rue Saint-Père.

 

Croix de guerre avec étoile en or et étoile de Vermeil ; 2 citations l’une à l’ordre du CA, l’autre de la division (1917).

 

Marié le 09/07/1924 à Paris 16e avec Alice Marie MEUNIE (Paris 1912 – Paris 1980).

 

 

 

FOL Jean Gustave Charles (Paris 1892 - )

FOL Jean Gustave Charles 1

Cliché 3 « En manœuvre à cheval au Bois de Boulogne, février 1915, Peloton I. » ; voir également cliché 1 « Peloton I, Saint-Cloud, Manœuvre à Pied, février 1915. »)

 

Directeur C et industriel, domicilié 2, rue Mignet à Paris XVIe arrondissement. Voyageur de commerce

 

Registre de matricule 2e bureau de la Seine, classe 1912, matricule 5570

 

Exempté pour tuberculose pulmonaire. Classé dans le service armé le Conseil de révision. Incorporé au RAC le 43e le 19/11/1914 arrivé au corps soldat de 2e classe le 25/11/1914. Placé en sursis d’appel, détaché au Service de la pharmacie de la Société française de secours aux blessés militaires. Sursis d’appel refusé par décision ministériel en date du 21/02/1915, arrivé au corps du 43e RA le 19/02/1915.

 

Passé au 14e RA le 10/06/1915, arrivé au corps le 11/06/1915 canonnier 2e classe, brigadier le 11/08/1911. Passé au 116e RAL le 01/11/1915, rayé des C. ledit jour. Maréchal des logis le 08/04/1916. Proposé pour réforme temporaire n°1 avec gratification par la 1ère commission spéciale de réforme de la Seine du 15/10/1917 pour Induration des deux sommets, pas de bacilles de Koch, amaigrissement et état général médiocre, affection aggravée par 21 mois de front. Admis à la gratification de 268 F le 20/02/1918. Rayé des contrôles le 07/03/1918. Se retire à Paris.

 

Réforme temporaire n°1 renouvelée gratification 8e catégorie par la Haute commission de réforme de la Seine du 02/01/1919 pour anciennes cicatrices infondibuliformes et adhérences de la région sternale latérale gauche 1/3 inférieur. Réformé définitivement proposé pour pension permanente invalidité 10% par la 6e commission de réforme de la Seine du 07/08/1922 pour sclérose des sommets. Pension de 246 F concédée par arrêté du 19/05/1923 avec jouissance du 15/10/1921.

 

Croix de guerre étoile d’argent. 1 citation à l’ordre de la brigade (1917) en tant que sous-officier observateur.

 

 

 

GOMARD Henri Robert (Breteuil-sur-Iton 1895 - )

GOMARD Henri Robert

Cliché 3 « En manœuvre à cheval au Bois de Boulogne, février 1915, Peloton I »

 

Employé de bureau domicilié à Fontaine-la-Soret

 

Registre de matricule, bureau de Bernay, classe 1915, matricule n°473

 

Appelé service armé et arrivé au corps du 74e régiment d’infanterie le 18/12/1914. Passé au 43e RA le 25/01/1915 arrivé au corps soldat de 2e classe le 29/01/1915.

 

Passé au 11e RA pour la formation de la 101e batterie de 58 mm de tranchées (Bombardiers) le 19/06/1915. Arrivé au corps le 23/06/1915. Blessé le 03/02/1916 : perforation traumatique des tympans et plaie dans la région de l’omoplate droite par éclat d’obus à Soissons. Reconnu inapte deux mois (commission spéciale de Rouen du 28/04/1916, reconnu inapte un mois par la commission spéciale de Rouen du 23/06/1916. Reconnu apte par la commission spéciale de Rouen du 28/07/1916. Passé au 58e RA le 01/04/1917. Passé au 269e RA le 01/10/1917. Passé au 177e RA le 01/04/1918. Passé au 222e RA le 26/06/1918. Passé au 271e RAC le 16/07/1918. Classé service auxiliaire par décision de la commission de réforme d’Evreux du 18/06/1919. Envoyé en congé illimité de démobilisation le 30/07/1919 par le 11e RAC à Vernon. Se retire à Fontaine-la-Soret.

 

Maintenu service auxiliaire et proposé pour pension permanente 20% par décision de la commission de réforme de la Seine du 22/02/1920 …/… chronique suppurée, maintenu service auxiliaire et proposé pour pension permanente 20%. Otite chronique décision de la commission de réforme de la Seine du 06/02/1923. Affecté au 302e régiment d’artillerie portée le 01/01/1924. …/… Passé par changement de domicile le 03/12/1934 dans la subdivision de Versailles. Classé comme contrôleur à la T.C.R.P. dans l’affectation spéciale le 23/04/1940z. Considéré comme démobilisé de fait à compter du 26/06/1940. Réintégré à sa subdivision d’origine ledit jour.

 

 

 

HONORE Jean-Baptiste Auguste Marie Joseph (Carvin 1896 - Carvin 1985)

HONORE Jean-Baptise

Cliché 26 [Caen, quartier Claude Decaen, dépôt du 43e RAC]

 

Etudiant à l’incorporation, domicilié 22 rue Notre-Dame-des-Champ, Paris 6e arrondissement

 

Registre de matricule, bureau de Béthune, classe 1916, matricule n°4530

 

Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 30/12/1914 à la mairie du 16e arrondissement au titre du 43e RAC. Arrivé au corps le 04/01/1915. Brigadier le 14/07/1915.

 

Nommé aspirant à titre temporaire au 41e RA pour prendre rang du 01/02/1916 (J.O. du 28/01/1916). Campagne intérieur du 30/12/1914 au 26/03/1916.

 

Passé au 27e RAC le 27/04/1916. Promu sous-lieutenant à titre temporaire le 18/10/1916 rang du 01/11/1916. Passé au27e RA le 01/04/1917. Promu sous-lieutenant à titre définitif le 04/11/1917 rang du 01/11/1916. Promu lieutenant à titre définitif (choix) le 25/05/1918. Détaché à l’Ecole d’artillerie américaine de Saumur le 20/07/1918. Dirigé le 13/09/1918 sur l’AD 46 (EM) GR de Sotteville. Passé au 15e RAC le 02/05/1919, affecté à l’AD le 01/06/1919. Envoyé en congé illimité de démobilisation le 22/08/1919, centre démobilisateur du 15e RA à Provin. Aux armées du 27.03/1916 au 20/08/1919.

 

Affecté au 15e RAC le 23/11/1920. A accompli deux périodes volontaires au 15e RAD du 09 au 20/07/1927 et du 18 au 29/08/1927. Passé au CMA I le 01/06/1928. A accompli une période d’instruction au CMA I du 19 au 21/09/1932.

 

Rappelé à l’activité le 25/08/1939 affecté au dépôt d’artillerie n°1 arrivé au corps le 25/08/1939. Démobilisé le 15/08/1941 Centre de démobilisation de la gendarmerie d’Ameulin.

 

Croix de guerre. 2 citations au titre de l’AD46 et de la 46e DI (1917) ; Médaille de la Victoire ; Médaille commémorative française de la victoire. Chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur (1934) J.O. du 30/12/1934.

 

Adresse connue :  Rue nationale à Provins.

 

Marié le 15/10/1919 à Provin (Nord) avec Marie-Rose Eudoxie Angélique Cordier (1895-1954), 2 enfants. Remarié le 02/11/1954 à Carvin (Nord) avec Marie Louise Germaine CARON.

 

 

 

FERMENT

FERMENT Marécal des Logis

Cliché 4 « Au peloton I. Manœuvre d’artillerie, Saint-Cloud »

 

 

 

 

FLEURY

X FLEURY 2

Cliché 1 « Peloton I, Saint-Cloud, Manœuvre à Pied, février 1915 »

 

 

 

INGER Henri Léon Désiré (Tordouet 1895 - Paris 1917)

INGER Henri Léon Désiré

Cliché 4 « Au peloton I. Manœuvre d’artillerie, Saint-Cloud »

 

Etudiant à l’Ecole des Arts et Métiers à l’incorporation

 

Registre de matricule, bureau de Lisieux, classe 1915, matricule n°656

 

Incorporé le 18/12/1914 au 74e régiment d’infanterie. Passé au 43e RA le 29/01/1915. Brigadier le 08/09/1915. Evacué le 31/03/1916 embarras gastrique fébrile. Aux hôpitaux du 21/05/1916 au 03/01/1917. Décédé le 03/01/1917, à l’Hôpital auxiliaire n°26, 33 rue Antoine Chauvin, Paris 14e (mort par cachexie, maladie contractée aux armées). Mort pour la France.

 

 

 

LEBLOND

X LEBLOND 2

Cliché 3 « En manœuvre à cheval au Bois de Boulogne, février 1915, Peloton I » (voir également cliché 2 « Au cours d’une manœuvre à cheval au Bois de Boulogne au Peloton I, février 1915 »                      

 

 

 

LEFEBVRE

X LEFEBVRE

Cliché 4 « Au peloton I. Manœuvre d’artillerie, Saint-Cloud »

 

 

 

LEGRAND

X LEGRAND

Cliché 1 « Peloton I, Saint-Cloud, Manœuvre à Pied, février 1915 »

 

 

 

LEMAITRE

X Lemaître

Cliché 4 « Au peloton I. Manœuvre d’artillerie, Saint-Cloud »

 

 

 

MENDES Jean Primice Catulle (Paris 1896 - Prosnes 1917) dit Primice CATULLE-MENDES

Catulle Mendes Primice

 

 

 

 

 

 

 

 

Cliché 2  « Au cours d’une manœuvre à cheval au Bois de Boulogne au Peloton I, février 1915 » ; voir également Clichés 3, 4 « Au peloton I. Manœuvre d’artillerie, Saint-Cloud » et cliché  8 [Caen, polygône du Quartier Decaen, dépôt du 43e RAC]

 

Sur l’ambivalence de son identité voir : Registre d’état-civil, Paris 16e Arrondissement, acte n°800 en date du 13/07/1896 (enfant déclaré de père et de mère inconnus avec les prénoms de Jean, Primice, Catulle ; reconnaissance à la mairie du XVIe arrondissement de Paris par sa mère Primitive Jeanne METTE (1867-1955), par acte en date du 29 juin 1897 et par son père Catulle Abraham MENDES (1841-1909), par acte en date du 3 juin 1897. Ses parents personnalités du Paris littéraire et artistique ne se marient qu’après leurs divorces respectifs, le 8 juillet 1897 à Chatou. Il a pour marraine l’actrice Sarah Bernhardt (1844-1923), comme demi-frère maternel l’industriel Marcel Boussac (1889-1980) et comme beau-frère l'écrivain Henri Barbusse (1874-1935), Prix Goncourt pour Le Feu, journal d'une escouade, Paris Flammarion 1916, qui a épousé en 1898 sa demi-sœur paternelle Hélyonne Mendès.

 

Chocolat Poulain Primice Mendes recto    Chocolat Poulain Primice Mendes verso

Primice Mendes : "J'aime tant le chocolat Poulain que j'en mange même quand je n'ai pas faim"

(Image publicitaire pour le chocolat Poulain, vers 1905 - coll. verney-grandeguerre)

 

Etudiant à l’incorporation, domicilié chez sa mère, veuve depuis 1909, 10 boulevard Malesherbes, Paris XVIe. Ancien élève de l’école Monge, des Lycée Carnot, Janson de Sailly et Louis-le-Grand.

 

Reg. matricule 6e bureau de la Seine, classe 1916, matricule n°288

 

Engagé volontaire pour la guerre, Paris 8e, le 16/12/1914 au titre du 43e RA. Arrivé au corps du 43e RA le 19/12/1915. Brigadier le 13/07/1915.

 

Passé au 103e RAL le 01/10/1915. Tué à l’ennemi par éclat d’obus le 23/04/1917 au nord de Prosnes (Marne) à la position de batterie du bois noir, à 600 m nord ferme de Moscou (Moreau) 10e batterie 7e groupe. Transcription du décès Paris 8e 24/07/1917. Mort pour la France.

 

Sa mère, la poétesse Jane CATULLE-MENDES, infirmière durant la guerre, consacre un livre à sa disparition et la recherche de sa dépouille inhumée sur le champ de bataille : La Prière sur l’enfant mort. Paris A. Lemerre, 1921 (Voir: Audouin Rouzeau 2000). Son corps est inhumé en 1922 dans la sépulture familiale du cimetière Montparnasse.

 

 

 

 

SEIDEL André Charles (Versailles 1894 - Viry-Châtillon 1953)

SEIDEL André Charles en bleu

Cliché 8 « M Seidel en bleu (un mois de service) » (voir également cliché 17 « Seidel et moi, départ de corvée » [Caen, quartier Decaen, dépôt du 43e RAC])

 

Etudiant vétérinaire à l'incorporation

 

Registre de matricule, bureau de Versailles, classe 1914, matricule n°3392

 

 

A obtenu un sursis d'incorporation (continuation d'études). Incorporé à compter du 06/09/1914 au 43e RAC. Arrivé au corps le 06/09/1914. Nommé brigadier le 08/04/1915. Nommé maréchal des logis le 11/07/1915. Campagne contre l'Allemagne : interieur du 06/09/1914 au 18/09/1915 ; aux armées du 19/09/1915 au 02/02/1918. Passé le 08/11/1917 au 219e RAC. Campagne contre l'Allemagne : interieur du 03/02/1918 au 01/08/1918. Passé au C.O.A.A. de Nemours le 12/04/1918. Promu sous-lieutenant à titre temporaire (réserve) le 02/06/1918, rang du 01/06/1918 (J.O. du 05/06/1918 : 43e RAC au 22e RAC 71e batterie). Passé le 30/07/1918 au 175e régiment d'artillerie de tranchée. Passé au 201e RAC le 08/08/1918. Campagne contre l'Allemagne : aux armées du 02/08/1918 au 21/11/1918 ; intérieur du 12/11/1918 au 25/02/1919. Mis en congé illimité de démobilisation le 12/09/1919. Se retire à Versailles 73 avenue de Saint-Cloud (adresse de ses parents). Promu sous-lieutenant de réserve à titre définitif le 26/11/1919, rang du 10/08/1918.

 

Affecté au 46e RAC le 25/11/1920. Passé au 98e RACP le 01/01/1921. Promu lieutenant de réserve le 25/01/1923, rang du 08/07/1921. A accompli une période d'instruction volontaire au 361e RAL du 6 au 10/10/1924. Passé au centre de mobilisation d'artillerie n°306 à compter du 01/06/1928. Affecté au CMA n°315 de Nîmes le 05/05/1929. A accompli une période volontaire d'instruction de 6 jours du 18 au 23/05/1931 à la Cie de classement, a accompli une période d'instruction volontaire de 25 jours au 184e RALT du 16/08 au09/09/1931. Passé au CMA n°15 le 01/02/1935. Passé au CMA n°40 le 09/04/1936. A accompli une période d'instruction obligatoire de 10 jours du 28/05 au 06/06/1937 au 12e RA. Rappelé à l'activité le 23/08/1939 et affecté au 201e RRP. Arrivé au corps le 24/08/1939.

 

Proposé pour radiation des cadres, congé de convalescence de 3 mois avec solde d'absence par décision de la commission de réforme de Nancy du 26/09/1939 pour tabès classique aréflexie tendineuse et signes pupillaires accompagnés de troubles récents, traduisant une P.G, une pseudysarthie paralytique typique non imputable. Rayé des cadres et admis à l'honorariat le 30/01/1940.

 

Citation à l'ordre du régiment le 11/12/1915, croix de guerre.

 

Adresses connues : Versailles (Yvelines), 73 avenue de Saint-Cloud (1914, 1919, 1920) ; Faverolles (Marne) (1919-1920) ; Strasbourg, 17 rue du général de Castelnau (1921) ; Marseille, 20 rue Curiol (1925), Marseille 42 rue de Paradis (1929) ; Strasbourg, 8 rue des Francs-Bourgeois (1935).

 

Marié à Paris le 30/06/1938 avec Augustine Marie Albert (Stasbourg 1900 - Cannes 1995).

 

 

 

VERDUN

X VERDUN

Cliché 8 [Caen, polygône du Quartier Decaen, dépôt du 43e RAC]

 

 

 

 

 

 

 

11 novembre 2023

43e Artillerie

 

 

Tout connaître du 43e régiment d'artillerie

 

 

               Histoire 1911-1940 : Versailles - Saint-Cloud - Rouen - Caen

 

 

                     1914-1918 :  Organisation - Parcours - Des lieux - Des Hommes

       

 

In memoriam

 

 

                                  1939-1940 : Parcours

 

                                                       Prisonniers de guerre : 43e RAD - 243e RAD

 

 

Suivez-le guide : http://www.verney-grandeguerre.com

 

 

 

 

7 août 2023

Raymond Leconte, capitaine au 43e RAD, journal 1939-1940

 

 

 

 

 

Raymond Leconte carte de combattant

 

Journal de campagne et de prisonnier de guerre

 

(1939-1940)

 

de Raymond Leconte, capitaine de réserve au 43e R.A.D.

 

 

 

 

 

Carte d’ancien combattant de Raymond Leconte, délivrée en 1931

(Archives départementales du Calvados 3R/494)

 

 

 

 

INTRODUCTION

 

Dans le cadre de la collation des éléments documentaires relatifs au 43e régiment d’artillerie que nous avons entrepris, il nous a été permis d’accéder via le portail en ligne des archives départementales du Calvados, à une source inédite conservée au sein d’un fonds familial transmis en 2018 à l’institution (AD 14, Archives familiales Leconte cote 151J/1 à 18).

 

Il s’agit du Journal de campagne et de prisonnier de guerre du capitaine de réserve Raymond Louis Leconte (Montoire-sur-Loir 1898 – Caen 1965), commandant la 3e batterie du 43e R.A.D. durant la seconde guerre mondiale. Le lot auquel il appartient est ainsi présenté dans la notice associée (AD 14 cote 151J/5) :

 

Journal de campagne et de prisonnier de guerre (1939-1941), carnets de notes, vie au camp (brochures, instructions, listes de contrôle, menus, programme de pièces de théâtre), correspondance officielle (1941-1945), procédure et correspondance pour la libération de Raymond Leconte (1940-1941), bon de souscription à l'emprunt national (1917).

 

La numérisation de l’intégralité de son premier carnet de notes couvrant la période du 1er septembre 1939 au 31 décembre 1940, est désormais mise en ligne (113 médias). Sa consultation a rapidement révélé l'importance de sa valeur documentaire pour une parfaite approche du parcours du 43e régiment d'artillerie durant la seconde guerre mondiale, dernière phase de l'histoire régimentaire. Mobilisé le 1er septembre 1939 sous la dénomination de 43e régiment d'artillerie divisionnaire (43e R.A.D.), l'unité contrainte à la reddition le 21 juin 1940, n'est en effet pas reconstituée à l'issue de la Bataille de France.

 

En raison de la richesse et de la précision des informations mises à disposition par le capitaine Raymond Leconte, il nous est apparu utile de proposer une retranscription intégrale de son journal, destinée à en faciliter la consultation et à permettre son exploration en recherche plein texte. Cette page est ainsi consacrée à la présentation de ce document et à la mise en contexte du récit. Elle se développe en trois parties, la première consacrée à l'auteur du document, la seconde à la présentation du carnet, la troisième à l'organisation du récit. Elle a également pour fonction de permettre l'accès à :

 

 

la retranscription intégrale du journal

 

 

Trois index documentaires établis à partir des occurrences relevées dans le corps du texte s'y associent, pour en faciliter la contextualisation :

 

 

Index des noms de personnes

 

Index des noms de lieux

 

Index des abréviations militaires

 

 

 

 

Raymond Leconte, administrateur de biens à Caen, capitaine de réserve au 43e R.A.D.

 

 

Raymond Louis Leconte est né à Montoire-sur-Loir (Loir-et-Cher) le 25/08/1898, son père, Emile Ernest Louis Hyppolite Leconte, 34 ans (Saint-Léger-des-Aubées 1864 - ?), est chef de district aux chemins de fer de l’Etat à Montoire depuis 1898 (registre de matricules, bureau de Chartres, classe 1884, matricule n°443). Sa mère, Fernande Ernestine Victoire Dossin, a 23 ans (Clécy 1874 - Paris 1957). Il a une sœur, Denise Marie Berthe, également née à Montoire le 27/08/1901, décédée à Granville (Manche) en 1985.

 

En 1915, son père est nommé Inspecteur de la voie de la compagnie des chemins de fer de l’Etat (J.O. du 24/08/1915) et s’installe à Caen. Le frère cadet de ce dernier, Henri Charles Elie Leconte (Les Bordes 1872 - Montmorency 1965) également cadre des Chemins de fer de l’Etat, y réside depuis 1910 (registre de matricule, bureau de Chartres, classe 1892, n°904).

 

Le 5 décembre 1916, alors que ses parents sont domiciliés 88 rue Basse à Caen (Calvados), Raymond Leconte, étudiant, s’engage à 18 ans pour quatre ans à la mairie de Caen, incorporé comme simple canonnier conducteur au 43e régiment d'artillerie de campagne (cf. reg. matric.). Nommé au grade de 1er canonnier conducteur le 27/08/1917, il arrive au front le 18/09/1917, affecté à la 21e batterie du 243e R.A.C. (sur la constitution du régiment voir sur ce site : Le 43e RA, 1914-1918) qui est alors en position face au Chemin des Dames (Aisne) (voir p.8-9 de l’Historique du 243e R.A.C.).

 

Promu brigadier le 17/11/1917 (voir JMO régimentaire 26 N 1050/2), il est intégré à l’Ecole militaire d’artillerie de Fontainebleau du 02/04/1918 au 20/07/1918. Le 24/07/1918, il est élevé au grade d’aspirant à titre temporaire et affecté le 15/08/1918, au 3e groupe du 243e R.A.C. 29e batterie, alors que l’unité est en position dans le secteur de Rougemont (Doubs) (voir p.24 de l’Historique du 243e R.A.C.). Le 01/11/1918, il est blessé par éclat d’obus durant l’offensive du franchissement de l’Aisne lancée dans le secteur de Vouzier à laquelle participe 243e RAC (voir p.27-28 de l’Historique du 243e R.A.C. et JMO régimentaire 26 N 1050/4).

 

Promu au grade de sous-lieutenant d’active à titre temporaire le 15/01/1919, il est affecté à la 22e batterie du 243e RAC puis à l’état-major du 3e groupe du régiment. Aux armées jusqu’au 19/07/1919, puis à l’intérieur à compter du 20/07/1919, il est renvoyé dans ses foyers le 05/12/1920 et affecté dans la réserve de l’armée active au 43e RAC.

 

Cité à deux reprises à l’ordre du 243e RAC en avril et octobre 1918, puis cité à l’ordre de la 53e D.I. en février 1919, il est titulaire de la Croix de guerre.

 

Etudiant en droit, domicilié comme ses parents à Rouen (son père est alors sous-chef de service des voies), le 02/02/1921, il épouse à Caen Simonne Jeanne Lucienne Letellier (Caen 1901 – Caen 1995). Alors que Raymond Leconte est toujours étudiant, le couple qui réside à Clécy (Calvados) chez l’oncle maternel de R. Leconte, Ferdinand Marcel Dossin, donne naissance à leur premier garçon, Claude Paul Emile né à Caen le 02/01/1922 au domicile de ses grands-parents Letellier au n°3 de la rue Lebailly.

 

A partir de 1923 Raymond Leconte réside définitivement à Caen, tout d’abord rue des Jacobins au n°40bis, puis au n°2 en 1929, enfin en 1932 au n°1 Place Malherbe, le couple donnant naissance à Caen à un second fils, Philippe François le 30/11/1927. Professionnellement, Raymond Leconte licencié en droit, s’engage dans une carrière d’administrateur de biens au côté de son beau-père Paul Lucien Letellier, alors âgé de soixante ans.

 

Affecté dans la réserve au 3e Bataillon d’ouvriers d’artillerie le 19/10/1922, il est promu au grade de lieutenant de réserve le 27/02/1924. Réaffecté au 43e R.A.D. le 22/04/1927, puis au Centre de mobilisation d’artillerie n°3 en 1928, il est promu au grade de capitaine de réserve le 18/12/1925. Il effectue en 1934 et 1937 deux périodes d’exercices de quinze jours à Caen puis, en 1938, participe à une période d’exercices de deux mois et demi au camp de Mailly destinée aux commandants de batterie.

 

Parallèlement, il est élevé au grade de chevalier de la Légion d’Honneur par décret du 31/12/1930 (voir son dossier base léonore) et reçoit en 1936 la Croix du combattant volontaire et la Croix du Service militaire volontaire.

 

Faire-part de décès de Robert Letellier, beau-frère de R. Leconte (Le Moniteur du Calvados, 19/01/1929).

 

Le 1er septembre 1939, alors que son beau-frère Pierre Léon Jean Letellier (Caen 1912 - Saint-Mandé 1998) est mobilisé en tant que lieutenant au 7e régiment de spahis, Raymond Leconte est affecté au grade de capitaine, au 43e régiment d’artillerie divisionnaire, dont le dépôt se situe quartier Claude Decaen à Caen (voir sur ce site : Le 43e RAC : de Rouen à Caen 1911-1940).

 

Le régiment est alors commandé par le colonel Tisnes. Raymond Leconte assure le commandant de la 3e batterie relevant du 1er groupe du 43e R.A.D. placé sous les ordres du capitaine Stievenard et composé des 1ère, 2e et 3e batteries et d’une colonne de ravitaillement (C.R.1).

 

Embarquant avec sa batterie hippomobile en gare de Caen le 11 septembre 1939, le capitaine Leconte ne bénéficie durant la guerre que deux courtes permissions, l’une en décembre 1939, l’autre en mars 1940. Fait prisonnier le 21 juin 1940 à l’issue de la Campagne de France, il n’est de retour à Caen que le 17 août 1941.

 

Cité à l’ordre du régiment (43e R.A.D.) pour son action le 17/06/1940 et titulaire de la Croix de Guerre 39-45, il est élevé par décret en date du 21/12/1951, au rang d’officier de la légion d’honneur. Il possède alors le grade de chef d’escadron d’artillerie de réserve de la 3e région militaire et assure la présidence des Officiers de Réserve du Calvados, alors qu’il poursuit sa carrière d’administrateur de biens (successeur de MM. Badin et Letellier), son cabinet étant situé au n°1 place Malherbe à Caen. Il décède à Caen le 15/02/1965 à l’âge de 67 ans.

 

Papier à lettre à en-tête de Raymond Leconte 1952 (dossier Léonore)

 

 

Son fils Claude Leconte (Caen 1922 - Tours 2011) a épousé à Caen en 1943, Simonne Jeanne Marie Guillain (Ouistreham 1920 - Tours 2018). Tous les deux sont alors internes à l’hôpital de Caen, Claude Leconte exerçant plus tard comme gynécologue obstétricien à Tours aux cotés de son épouse. Il s’agit des parents du cinéaste Patrice Leconte, né à Paris en 1947 qui a remis avec sa sœur et ses frères (Véronique, François et Antoine) les documents émanant de leurs grands-parents aux Archives départementales du Calvados en 2018.

 

Publication de mariage de Claude Leconte et Simonne Guillain (L'Ouest-Eclair éd. Caen 28/12/1943, p.2)

 

 

 

 

 

 

Le carnet : journal d’un combattant et prisonnier de guerre du 43e R.A.D. (1939-1940)

 

 

Le document (AD14 151J/5) se présente sous la forme d’un livret relié de 10 x14 cm comportant 226 pages sous couverture cartonnée toilée. Il est composé d’une part, de 182 pages à petits-carreaux, formant le carnet de note à proprement parler, qui précède un almanach allemand de 34 pages imprimées (AD14 151j/5 n°091b à 151j/5 n°113a) se terminant par les calendriers des années 1940 et 1941. La partie manuscrite du document, comporte une page de titre datée de novembre 1940, initialement rédigée au crayon mais surlignée à l’encre.

 

Le corps du texte tout d’abord rédigé au crayon ne comporte que quelques éléments surlignés à l’encre à sa première page, qui porte également le cachet de contrôle de l’Oflag VI A (AD14 151j/5 n°002b). A partir de la page 40 ou débute la relation des faits à la date du 1er février 1940 (AD14 151J/5 n°021a), le récit est désormais rédigé à l’encre, un second cachet contrôle de l’Oflag VI A étant également apposé page 163 (AD14 151J/5 n°082b).

 

Page de titre du Journal de campagne et de prisonnier de guerre (1939-1941) de Raymond Leconte

(AD14 151J/5 n°001)

 

Les feuillets manuscrits se développent à la façon d’un journal relatant jour après jour, du 1er septembre 1939 au 31 décembre 1940, tout d’abord les faits marquants, mouvements et opérations militaires opérés par la 3e batterie du 43e R.A.D., de la mobilisation jusqu’à la reddition de l’unité le 21 juin 1940 (AD14 151J/5 n°002 - 151J/5 n°049a). La relation permet ainsi au plus près des combattants d’approcher le parcours de l’unité d’artillerie associée à la marche de la 6e division d’Infanterie à laquelle elle est rattachée, durant la « Drôle de guerre » (septembre 1939 - avril 1940) et la « Bataille de France » (mai-juin 1940).

 

La forme répond à l’esprit de synthèse sollicité pour la rédaction des JMO régimentaires. S’écartant néanmoins d’un simple compte-rendu factuel, les notes s’enrichissent d’éléments plus anecdotiques rendant notamment compte des liens d’intimité existant entre officiers de la division, nés des multiples rencontres se déroulant tant sur les positions que dans les cantonnements.

 

Les pages suivantes consacrées à sa détention et aux conditions de vie auxquelles il est soumis en tant que prisonnier de guerre (AD14 151J/5 n°049a - 151J/5 n°076b), ont un caractère beaucoup plus personnel. Elles ont néanmoins une portée collective, indissociable des relations privilégiées qu’il entretient avec un cercle d’officiers de tous horizons auquel il s’associe notamment dans des occupations collégiales très structurées, organisées par les prisonniers eux-mêmes.

 

A partir du 22 juin 1940, Raymond Leconte poursuit ainsi la tenue quotidienne de son journal rendant compte de la concentration des officiers tout d’abord à Nancy, suivie de leur transfert le 22 juillet 1940, au sein de l’Oflag VI A de Soest en Westphalie. La recension s’achève à la date du 31 décembre 1940, alors que sa détention s’y poursuit jusqu’en août 1941. Il est utile de préciser que « La suite de ces notes se trouve dans mon carnet à couverture verte. » document qui n’est pas ici transcrit.

 

Les dernières pages du carnet, sont constituées tout d’abord d’éléments de synthèse intéressant les conditions dans lesquelles se sont engagés le repli et la reddition de son unité en juin 1940 (les mouvements s’opérant de nuit, on notera un décalage calendaire d’une journée entre le corps du récit et la synthèse) (AD14 151J/5 n°077b - 151J/5 n°081b). Vient ensuite la transcription de certificats établis en captivité destinés à l’administration militaire française (AD14 151J/5 n°082a - 151J/5 n°082b), suivis de la transcription d’un article du lt Dubois, officier de liaison du 119e R.I. à l’I.D.6 extrait du journal Le Trait d’union du 07/08/1941 (AD14 151J/5 n°083b - 151J/5 n°085a). Enfin, le carnet s’achève par un succinct répertoire d’adresses (AD14 151J/5 n°086b - 151J/5 n°089b).

 

Afin de faciliter l’accès au contenu de ce journal, nous proposons dans les lignes suivantes un chapitrage détaillé avec un résumé des principales phases de l’action, développement destiné à favoriser la compréhension du déroulé du récit.

 

 

 

 

I - Drôle de Guerre, 1er septembre 1939 – 9 mai 1940

 

 

La 6e Division d’infanterie, placée sous les ordres du Général Lucien, est une division de réserve constituée d’unités mobilisées dans la 3e région militaire (Rouen). A l’exclusion du 43e R.A.D., les régiments la constituant, dissous entre les deux guerres, ne sont reformés qu’à la mobilisation en septembre 1939, sous la forme de régiments de réserve A type Nord-Est : 36e R.I., 74e R.I., 119e R.I. et 13e groupe de reconnaissance de division d’infanterie (G.R.D.I 13, créé par le centre mobilisateur de cavalerie n°3). Il doit être noté que l’artillerie divisionnaire de la 6e D.I. ou A.D.6., commandée par le colonel Bailly, dispose également d’un régiment d’artillerie lourde (243e R.A.L.D. placé sous les ordres du colonel Malassinet), nouvelle unité mobilisée à Cherbourg à partir des 5e et 6e groupes d’artillerie lourde relevant depuis 1924 du 43e R.A.D. (voir sur ce site : Le 43e RAC : de Rouen à Caen 1911-1940).

 

La 6e D.I. bien qu’elle soit attachée en septembre 1919 à la 3e armée, affectée à la défense de la ligne Maginot dans la région fortifiée de Metz, est tout d’abord dirigée en septembre 1939, vers le camp de Sissonne (Aisne) pour sept semaines d’instruction et d’exercices. A la fin du mois d’octobre, elle est ensuite appelée à renforcer la 9e armée qui vient d’être créée à partir du Détachement d’armée des Ardennes, pour la défense de la frontière Belge. Les unités de la 6e D.I. prennent alors position durant deux mois au nord d’Hirson (Aisne). Ce n’est qu’à la fin du mois de décembre qu’elle rejoint la 3e armée en Moselle. Les régiments d’infanterie et d’artillerie prennent alors une part active de janvier à mars 1940, dans la formation d’un Détachement Avancé de Soutien qui reçoit le baptême du feu en avant de la ligne Maginot (secteur fortifié du Boulay). Ils bénéficient ensuite d’une période repos et d’instruction de cinq semaines dans la Woëvre où ils sont soudainement engagés dans la « Bataille de France » au matin du 10 mai 1940.

 

 

 

Mobilisation à Grentheville (Calvados), 1er-10 septembre 1939

 

 

Raymond Leconte offre des informations inédites sur l’organisation de la mobilisation du 43e R.A.D. qui débute avec son arrivée au dépôt, le samedi 2 septembre à 8 heures, tout en ayant fait l’objet d’une préparation les jours précédents.  Nous apprenons ainsi que la mobilisation du 1er groupe du 43e R.A.D. auquel appartient sa batterie se déroule non pas au sein du quartier d’artillerie Caude Decaen à Caen, (centre mobilisateur d’artillerie n°3), mais à 5 km au sud-est, à Soliers pour l’Etat-major du groupe et sa section de ravitaillement, à Four pour la 1ère batterie et à Grentheville pour les 2e et 3e batteries.

 

Mobilisation du 1er groupe du 43e R.A.D. (Fonds de carte Ign 1950 Géoportail)

 

Il donne de nombreux détails concernant la composition de sa batterie qui ne comprend que 25 hommes d’active sur un contingent de 123 sous-officiers et canonniers, encadrés par trois officiers, dont deux issus de la réserve (lui-même avec le grade de capitaine et un sous-lieutenant) accompagnés d’un second sous-lieutenant terminant son service actif. Il en va de même des 120 chevaux parmi lesquels une vingtaine seulement d’active et une centaine issus de la réquisition, rassemblés sur le polygone du quartier d’artillerie. Le transport des éléments d’active s’effectue dès le dimanche 3 septembre de Caen vers Grentheville, jusqu’à la ferme située au n°10 route de Solier (D 230) où se déroule la mobilisation progressive des réservistes, la batterie étant définitivement formée dès le vendredi 8 septembre.

 

L’organisation précise de la batterie y est rapportée avec un recensement nominatif des hommes et leur répartition au sein des 6 pelotons de pièce la composant, ainsi que sa dotation en véhicules hippomobiles, armement et munitions embarqués. Le relevé nominatif des officiers composant son unité de rattachement est également d’un apport important, au regard de la relation étroite que ces hommes vont entretenir durant les dix mois de campagne, et pour certains d’entre eux durant leur captivité.

 

 

 

 

 

Phase d’entrainement à Sissonne (Aisne) et d’instruction à Seraincourt (Ardennes), 11 septembre – 22 octobre 1939

 

 

Le 11 septembre 1939, l’unité embarque par voie ferrée à Caen pour stationner durant quatre semaines aux environs du camp de Sissonne (Aisne) où la 6e D.I. se regroupe pour une période d’entrainement. La batterie débarquée à Novion-Porcien (Ardennes), cantonne tout d’abord au Radois (commune de Seraincourt, Ardennes), puis à Forest (commune de Fraillicourt, Ardennes). Durant la seconde partie du mois de septembre, elle participe au camp de Sissonne, situé à une vingtaine de kilomètres de ses cantonnements, à des exercices de tir (école à feu) et une manœuvre divisionnaire. En octobre, des cours d’instruction sont dispensés aux hommes et sous-officiers dans les cantonnements, et à Seraincourt pour les officiers.

 

L’état d’esprit régnant alors, peut être résumé à partir d’une interpellation du colonel Tisnes, chef de corps du 43e R.A.D. datée du 7 octobre 1939 : « Qu’est-ce qui aurait pu prévoir, dit le colonel, le 2 septembre dernier, qu’un mois après, nous serions en train de dîner tranquillement dans un cantonnement ; drôle de guerre n’est-ce pas Leconte ? ».

 

Phase d’entrainement et d’instruction de la 3e batterie du 43e R.A.D. du 12/09 au 22/10/1939

(Fond de carte Ign Géoportail).

 

 

 

 

 

 

 

Frontière Belge région d’Hirson (Aisne), 24 octobre – 26 décembre 1939

 

 

Dans la nuit du 22 au 23 octobre, le 43e R.A.D. se dirige par route pour prendre position durant deux mois, face à la frontière Belge au nord d’Hirson (Aisne), la 6e D.I. venant en renfort à la 9e armée, en charge de la ligne de défense entre les secteurs fortifiés de la ligne Maginot de Maubeuge et de Montmédy. La 3e batterie cantonne tout d’abord aux Routières à Origny-en-Thiérache (Aisne) poursuivant exercices et manœuvres tout en organisant des prises de position à Cocréaumont puis à la Bovette à Saint-Michel-en-Thiérache (Aisne). Enfin du 27 novembre au 10 décembre, est assurée la relève du 29e R.A.D. (A.D.4) en forêt d’Anor (Nord). Durant toute cette période qui voit la nomination du Cdt Debroise à la tête du 43e R.A.D., le colonel Tisnes étant nommé à l’A.D.6, l’artillerie divisionnaire ne prend part à aucun combat, les seules pertes répertoriées par Raymond Leconte prenant la forme d’un relevé nominatif des chevaux, auxquels il porte depuis la mobilisation, une attention toute particulière.

 

Dès la fin novembre interviennent les premières permissions. Tout d’abord réservées aux hommes d’active, elles sont rapidement plus largement accordées, Raymond Leconte bénéficiant ainsi d’un premier congé du 16 au 28 décembre 1939.

 

Frontière Belge au Nord d’Hirson cantonnement et positions de la 3e batterie du 43e R.A.D.

du 24/10 au 10/12/1939 (Fond de carte Ign Géoportail).

 

 

-Sur le Détachement d’Armée des Ardennes voir la page consacrée sur le site Wikimaginot.

-Cartographie des ouvrages de défense du secteur, voir la page consacrée sur le site Wikimaginot.

- MARY Jean Yves, HOHNADEL Alain, SICARD Jacques Hommes et ouvrages de la ligne Maginot - Tome 3, Histoire & Collections éd., 2003.

-DEPRET Julien Le Nord, frontière militaire. Tome 2 L'organisation défensive de Dunkerque à Mézières - 1919 1940. Salomé : J. Depret éd., 2005.

 

 

 

 

 

 

Frontière Lorraine, secteur de Boulay (Moselle), 27 décembre 1939 – 17 mars 1940

 

 

Durant la permission de Raymond Leconte, les unités de la 6e D.I. font mouvement, quittant la frontière Belge pour la Lorraine, et réintègrent la 3e Armée afin de renforcer les unités de forteresse de la ligne Maginot, aux limites sud du secteur fortifié de Boulay (Moselle).

 

Le transfert du 43e R.A.D. s’effectue par train les 26-27 décembre 1939. L’unité qui débarque et cantonne tout d’abord au sud-ouest de Metz, occupe à partir du 4 janvier 1940 des positions de repli à l’arrière de la ligne de défense fortifiée (sous-secteur de Narbéfontaine, Moselle). Ce séjour est particulièrement marqué par le froid avec des températures atteignant -20°, qui contrarient le mouvement des convois hippomobiles sur des routes gelées, et favorisent la multiplication des états grippaux au sein de l’unité.

 

Seules deux batteries issues du 43e R.A.D. et une du 243e R.A.L.D. sont intégrées au Détachement Avancé de Soutien placé à une dizaine de kilomètres en avant de la ligne Maginot et dont le P.C. est installé au château de Varsberg à 6 km au sud-ouest de Creutzwald (Moselle). Les unités d’artillerie du D.A.S. émanent par rotation des différents groupes régimentaires et participent aux missions d’observation et de harcèlement des unités allemandes tout en soutenant l’action de deux bataillons d’infanterie de la 6e D.I. issus par roulement des rangs des 36e, 74e et 119e R.I. Déployés dans la forêt de la Houve et dans la ville de Creutzwald, ils mènent des missions d’exploration des lisières de la forêt de Warndt au sud d’Überherrn (Sarre), afin de repérer les positions allemandes le long de la frontière.

 

La 3e batterie est tout au long du mois de janvier placée en position de repli à Hallering, à 25 km à l’est de Metz, où elle prend position sur les hauteurs à 500 m au nord du village. Au regard du calme régnant sur le secteur, Raymond Leconte est requis comme inspecteur à l’examen du permis de conduire des chauffeurs de la division qui se déroule sur près d’une semaine à Villers-Stoncourt, où sont installés les échelons et à Bionville, où cantonne le Service Divisionnaire de Santé.

 

Positions de la 3e batterie du 43e R.A.D. dans le secteur du Boulay (Moselle) :

position de repli à Hallering et positions de D.A.S. (emplacement des batteries :

A position normale à Ham ; B à Guerting ; C Grüenhof à Porcelette ; G Canada à Ham ;

observatoires : 315 à Ham ; Neüland à Creutzwald ) en vert, les principaux objectifs de tirs.

(Fond de carte Ign-Geoportail)

 

La 3e batterie du 43e R.A.D. intègre le D.A.S. le 4 février et quitte alors Hallering pour prendre position à Ham-sous-Varsberg, où sa montée en ligne s’associe à une intense activité. Dès son entrée en secteur, les tirs sont quotidiens avec comme objectifs principaux le Buchenstauden, les bureaux de douane de Schmiedhof, les hameaux de Mahrof et de Sabelkaul, avec une moyenne de 45 coups tirés par jour en territoire ennemi. La batterie reçoit le baptême du feu le 9 février 1940, mais les ripostes ennemies sont sans gravité pour l’unité, aucune perte n’étant à signaler parmi les hommes durant cette montée en ligne de 45 jours au cours desquels elle aura effectué plus de 2 000 tirs.

 

Le 17 mars, lorsqu’à lieu la relève par l’artillerie de la 26e D.I. (36e R.A.D.), les unités de la 6e D.I. se retirent à l’ouest de la Moselle franchie par le 1er groupe du 43e R.A.D. le 20 mars à Ars-sur-Moselle, pour bénéficier d’une période de repos en Woëvre au sud-est de Verdun.

 

 

-Sur le secteur du Boulay, voir la page correspondante sur le site Wikimaginot.

-Cartographie des ouvrages de défense du secteur, voir la page correspondante sur le site Wikimaginot.

 

 

 

 

 

 

 

Repos en Woëvre (Meuse), 20 mars 1940 – 9 mai 1940

 

 

Le 21 mars 1940, Raymond Leconte bénéficie d’une permission jusqu’au 2 avril, à l’issue de laquelle il retrouve le 1er groupe du 43e R.A.D. dans la Meuse, en cantonnement à Thillot (état-major, compagnie de ravitaillement et 1ère batterie) et Avillers-Sainte-Croix (2e et 3e batteries). Entre plusieurs périodes d’exercices, s’intercale pour les officiers le 9 avril, une visite du champ de bataille de Verdun.

 

L’unité est mise en alerte dès le 14 avril, se déplaçant de 15 km au nord pour un nouveau cantonnement à Warq et Gussainville avec instructions du personnel. A compter du 29 avril, l’unité se déplace vers Les Eparges où se déroulent écoles à feu et manœuvres, séjour qui donne lieu à une visite de la butte des Hauts de Meuse et de ses entonnoirs, et à une cérémonie militaire au cimetière du Trottoir. La 6e D.I. s’y prépare enfin à monter en secteur entre Sierk et Apach (Moselle) à compter du 10 mai.

 

Repos en Woëvre trajets et cantonnements du 43e R.A.D. (Fond de carte Ign Géoportail).

 

A l’aube du 10 mai 1940, les hommes assistent, au-dessus de Saulx-en-Woëvre (Meuse), aux premiers combats aériens puis à des bombardements du secteur, alors que parviennent les informations concernant l’invasion de la Belgique, de la Hollande et du Luxembourg. Le mouvement de la division initialement prévu est suspendu.

 

 

 

 

 

 

II Bataille de France 10 mai – 21 juin 1940

 

 

Suite à l’invasion allemande à travers les Ardennes engagée le 10 mai, la 6e D.I. est mise à disposition de la 2e armée afin de renforcer les unités du 18e corps, positionnées à l’est de Montmédy (Meuse). Ces dernières ont dès lors en charge de contrecarrer la progression des unités de la 16e armée allemande qui cherche à prendre à revers les fortifications de la ligne Maginot.

 

Le compte-rendu des trois semaines de combats qu’en fait Raymond Leconte, se décompose, après le difficile trajet de montée en ligne (70 km parcourus en 6 jours), en deux phases principales, suivant les prises de position successives de sa batterie tout d’abord à Stenay, face à Inor (17-22 mai), puis à l’ouest de la Meuse (23 mai-10 juin), à Beaufort-en-Argonne et Belval-Bois-des-Dames (Ardennes), d’où s’engage finalement le repli, ordonné alors qu’aucun recul n’a été enregistré. La Bataille de France s’achève enfin, après un long périple de 150 km parcourus en dix jours, par la reddition de l’unité le 21 juin au sud de Toul.

 

Bataille de France, prises de positions de la 3e batterie du 43e RAD 16/05 – 10/06/1940

(Fond de carte Ign Géoportail)

 

 

 

Si le corps du récit restitue au jour le jour le déroulé des opérations de sa batterie (AD14 151J/5 n°037a - 151J/5 n°049a) à la fin de son carnet, il propose une synthèse des évènements sous la forme d'un shéma de l'ordre de bataille du 13 mai au 15 juin (AD14 151J/5 n°077b). Notons que celui-ci, réalisé avec les informations partielles qu'un commandant de batterie a à sa disposition, nécessite une analyse critique, notamment vis à vis de l'identification des troupes allemandes engagées face aux unités françaises.

 

 Synthèse des opérations dans lesquelles la 6e D.I. est engagée du 13 mai au 15 juin 1940

Schéma d'ordre de bataille AD14 151J/5 n°077b

 

 

-Michel Baudier, José Bouchez Les combats de Stonne - Tannay - Oches - Sommauthe du 14 mai au 11 juin 1940. Fieulaine, Association Ardennes 1940 à ceux qui ont résisté éd., 1997.

 

 

 

 

 

 

 

Montée en ligne 10-16 mai 1940

 

 

Le mouvement vers le front s’engage dès le 11 juin et s’effectue durant cinq jours par route, en étapes via la Ville-en-Woëvre, Etain, Damvillers (Meuse), en plein jour, sous le feu de l’aviation allemande, l’infanterie de la 6e D.I. étant transportée par plusieurs centaines d’autobus au milieu d’un flot continu de réfugiés Luxembourgeois.

 

« Cette fois-ci c’est le grand feu. Finie la guerre de blocus qui devait suffire à nous faire gagner la guerre ! »

 

L’itinéraire se poursuit sur la rive orientale de la Meuse via Dun-sur-Meuse, la 6e D.I. apportant son renfort à la 3e division nord-africaine, dont l’aile gauche vient d’être enfoncée à l’est d’Autréville-Saint-Lambert (Meuse). A l’approche du front, à Lion-devant-Dun, la 3e batterie bombardée, déplore le 16 mai ses premières pertes : maréchaux des logis Bisson tué, Marie mortellement blessé, Rousselin grièvement blessé.

 

 

 


 

 

 

 

 

Combats à Stenay face à Inor (Meuse), 17-22 mai 1940

 

 

A l’aube du 17 mai, la batterie prend position à la lisière du bois de Bronelle situé au N.E. de Stenay (Meuse) et s’engage alors dans les violents combats pour la défense d’Inor (Meuse) auxquels participent les 43e R.A.D. et 243e R.A.L.D. Ils accompagnent notamment les offensives des 36e et 74e R.I. qui subissent de très lourdes pertes. Le 20 mai, la 3e batterie enregistre la mort du servant Dugépéroux, le maréchal des logis Brénugat étant grièvement blessé. Au soir du 22 mai, la relève du 43e R.A.D. par le 6e Régiment d’Artillerie Nord-Africain, s’effectue néanmoins dans de bonnes conditions.

 

Combats d’Inor (Meuse) du 17 au 22 mai 1940 (Source : www.ardennes1940aceuxquiontresiste.org) 

 

 

Le 243e R.A.L.D. en position près de Stenay (Meuse), secteur 2e armée, 20/05/1940.

(Source Images défense)

 

 

 

 

 

 

Combats, secteurs de Beaufort-en-Argonne et Belval-Bois-des-Dames (Ardennes), 22 mai - 10 juin 1940

 

 

Le 22 mai, la 6e D.I. quitte l’enfer d’Inor pour s’intégrer au dispositif de résistance à l’ouest de la Meuse (secteur de Belval-Bois-des-Dames, Ardennes). La 3e batterie du 43e R.A.D. passe ainsi la Meuse à Stenay sur un pont de bateaux pour prendre position du 23 mai au 1er juin 1940 au Nord-Est de Beaufort-en-Argonne (Meuse), le 1er groupe du 43e R.A.D. étant intégré au groupement d’artillerie constitué pour soutenir la 1ere division d’infanterie coloniale. La batterie, en liaison avec le 3e Régiment d’Infanterie Coloniale, tire quotidiennement une centaine de coups, tirs de concentration et de harcèlement, les répliques ennemies tuant le 28 mai, le lieutenant Motte et blessant le capitaine Moreau et le maréchal des Logis Fauvel de la 2e batterie.

 

Le 2 juin, relevé par le 23e régiment d’artillerie colonial, le 1er groupe du 43e R.A.D. se déplace dans les bois proches de la ferme Bellevue à Fossé (Ardennes), rejoignant les deux autres groupes du régiment placés derrière la 6e D.I. qui s’est déployée depuis le 25 mai, au nord Sommauthe (Ardennes) immédiatement à gauche de la 1ere D.I.C. L’intensité des tirs quotidiens (tirs anti-préparation et d’arrêt) s’accroit allant jusqu’à 300 coups en une seule journée les 4 et 6 juin, mais le 9, l’ordre est donné d’économiser les munitions.

 

Le lendemain, alors qu’aucun recul n’a été enregistré, est reçu l’ordre de repli général qui s’effectue de nuit vers Bayonville (Ardennes) : « Stupéfaction ! » ; « Nous marchons en doublant constamment nos régiments d’infanterie qui se replient sans comprendre.»

 

Secteur de Belval du 28/05 au 10/06/1940 (Source : www.ardennes1940aceuxquiontresiste.org)

 

-Michel Baudier, José BouchezLes combats de Stonne - Tannay - Oches - Sommauthe du 14 mai au 11 juin 1940. Fieulaine, Association Ardennes 1940 à ceux qui ont résisté éd., 1997.

 

 

 

 

 

 

 

Repli et reddition, 10-21 juin 1940

 

 

Le décrochement qui s’engage la nuit du 10 juin va se poursuivre 10 jours, suivant un itinéraire de plus de 150 km vers le sud, constitué tout d’abord d’étapes de nuit sur des routes embouteillées par des files interminables de convois, à la lueur des fusées éclairantes des avions d’observation ennemis. Au lever du jour, les pièces d’artillerie s’abritent dans des bois et sont mises en position pour couvrir l’infanterie talonnée par l’ennemi. Intercalées dans la colonne et par rotation, les unités d'artillerie décrochent les dernières, remontant le convoi pour prendre une nouvelle position reconnue au préalable par les officiers et ce jusqu’au passage des derniers fantassins.

 

A partir du 14 juin, la pression s’accentue, les déplacements s’effectuant dès lors de jour comme de nuit suivant ordres et contrordres, mais avec comme objectif le franchissement de la Meuse qui est passée à Sampigny (Meuse) au soir du 16 juin, les ponts ayant été minés, sautent immédiatement après le passage des batteries.

 

Dans les jours suivants, la pression des troupes allemandes ne se relâche pourtant pas. Le 18 juin dans le haut de Saint-Germain-sur-Meuse (Meuse), le 1er groupe du 43e R.A.D., tire désormais à vue sur l’ennemi qui réplique violemment, provoquant de lourdes pertes à la 3e batterie : le canonnier conducteur Damoville, tué ; le lieutenant Boitet, mort des suites de ses blessures ; l’adjudant-chef Wetterwald, le téléphoniste Declomesnil et le médecin auxiliaire Sahier blessés. Lors du décrochage, marmitage sur la route, le cycliste de la 1ère batterie est tué.

 

Itinéraire de repli de la 3e batterie du 43e R.A.D.10-21/06/1940,

en rouge, les prises de position en soutien des unités d’infanterie

(Fond de carte Ign Géoportail)

 

Schéma des opérations du 21e CA du 23/05 au 21/06/1940.

Journal de Raymond Leconte (AD14 151J/5 n°80)

 

Le mercredi 19 juin, lors du bivouac dans le bois d’Allain (Meurthe-et-Moselle), le brigadier Boucher est blessé par une balle, l’adjudant Germain Duron et le conducteur Buisson sont blessés par accident et évacués ; L’après-midi, alors que la batterie accompagnée d’une pièce du 243e R.A.L.D. mise en position anti-char tirent 800 coups, le téléphoniste Rouault de la 2e batterie est tué.

 

Nouveau décrochage en fin de journée et arrivée vers minuit à Viterne (Meurthe-et-Moselle). Le bivouac s’effectue dans le bois du Fey où se regroupent le 20 juin plusieurs unités d’artillerie. La progression est désormais contrariée par l’effet d’étau mis en oeuvre par les unités allemandes de la 16e armée lancée à leur poursuite à l’ouest, et à l’est, par la 1ère armée qui, venant de percer la ligne Maginot, est entrée le 18 juin à Nancy, Epinal et Belfort.

 

Le lendemain 21 juin, les troupes sont entièrement encerclées et c’est la reddition après qu’aient été détruites les pièces d’artillerie en position à la lisière du bois du Fey à Viterne, devant Germigny.

 

« Vers 19h les Allemands arrivent sur la route. C’est fini ! je démolis les canons : nous sommes prisonniers ! »

 

Situation du 1er groupe du 43e R.A.D. lors de la reddition (fond de carte Ign Géoportail)

 

Ainsi s’achève pour le 43e R.A.D. et le capitaine Leconte la Bataille de France au cours de laquelle on dénombre, au sein de l’artillerie divisionnaire, une trentaine d’hommes tués ou décédés des suites de leurs blessures, les unités d’infanterie (36e, 74e et 199e RI) étant parallèlement particulièrement éprouvées avec plus de 800 tués.

 

Le lendemain, le général Flavigny commandant du 21e corps d'armée et du corps d'armée colonial, concentrés à une quinzaine de kilomètres plus au sud sur la colline de Saxon-Sion-Vaudémont, est fait prisonnier après avoir négocié la veille une convention de cesser le feu avec le général Hube, commandant la 16e I.D. allemande.

 

 

 

 

 

 

III Détention, 22 juin - 31 décembre 1940

 

 

La convention d’armistice signée entre la France et l’Allemagne le 22 juin 1940, prévoit que les prisonniers de guerre resteront en captivité jusqu'à la signature d'un traité de paix. S’ouvre alors pour Raymond Leconte une longue période d’internement. Séparé de ses hommes au lendemain de sa capture, il fait partie des officiers regroupés à Nancy au sein du Lycée Poincaré et qui sont transférés en Allemagne dès le 29 juillet 1940 vers l’Oflag VI A (Westphalie) où il est détenu durant une année. Si le carnet s’achève à la date du 31 décembre 1940, nous devons souligner que la suite du récit, qui se prolonge jusqu’à sa libération et son retour à Caen, le 17 août 1941, est également conservée au sein du lot déposé par la famille Leconte aux Archives départementales du Calvados.

 

 

 

 

 

Détention à Nancy, 22 juin – 29 juillet 1940

 

 

Dès le 22 juin, les prisonniers sont rassemblés à Cintrey (Meurthe-et-Moselle) où hommes et sous-officiers sont séparés de leurs adjudants et officiers. Dirigés vers Nancy, les premiers y sont conduits à pied, les seconds en camion. Les officiers, parvenus à la caserne Molitor sont peu après transférés vers l’Ecole professionnelle. Le lendemain ils gagnent l’Ecole primaire supérieure et enfin, le 24 juin cantonnent au Lycée Poincaré où sont regroupés durant quatre semaines des officiers de toutes unités, mais aussi des hommes du rang (ordonnances, cuisiniers…).

 

Le Lycée Poincaré, 2 rue de la Visitation à Nancy, extrait du Livre des centenaires,

édité à l’occasion du 150e anniversaire de la fondation de l’institution (1954).

(coll. verney-grandeguerre)

 

Seule une vingtaine d’officiers du 43e R.A.D. y séjournent parmi lesquels deux officiers supérieurs : le lieutenant-colonel Debroise, commandant le régiment et le commandant Stievenard du 1er groupe. D’autres officiers sont en effet parallèlement détenus à la Chartreuse de Bosserville à Art-sur-Meurthe (ces derniers seront ensuite dirigés vers l'Oflag VI D de Münster).

 

Ces camps de transit ne donnent pas lieu à un regroupement par unité, à l’opposé, les aspirants et adjudants du lycée Poincaré partent le 28 juin vers un nouveau camp (les aspirants étant plus tard dirigés vers le Stalag I A près de Stablack en Prusse orientale), les officiers des Ponts-et-chaussées étant plus tard réquisitionnés, les alsaciens et lorrains mosellans libérés.

 

L’état d’esprit des prisonniers est marqué par les incertitudes quant à leur avenir, réalisant progressivement les conséquences de la défaite alors que l’Angleterre poursuit le combat et ce, au gré d’informations contradictoires émanant de la radio et d’une presse quotidienne sous contrôle. Au sein du cantonnement, circule ainsi régulièrement le Neue Metzer Zeitung, quotidien bilingue français-allemand qui paraît partir du 1er juillet 1940, en lieu et place du Républicain Lorrain. Les échanges postaux, totalement interrompus, ne semblent rétablis que dans la seconde partie du mois de juillet, après qu’aient été diffusées aux prisonniers par les autorités allemandes, des cartes imprimées destinées à faire connaître à leurs familles leur lieu de détention. Raymond Leconte ne reçoit ainsi une première lettre de son épouse que le 27 juillet.

 

Les conditions de détention sont assez précaires au sein du vaste Lycée Poincaré qui n’est que très sommairement aménagé, les dortoirs sont installés dans les salles de classe avec seulement un peu de paille sur les parquets comme couchage et « il faut s’habituer à manger peu ». Les autorités allemandes prises quelque peu au dépourvu, font tout d’abord preuve de mansuétude, les prisonniers qui peuvent communiquer avec l’extérieur par les innombrables fenêtres, bénéficient d’autorisations de visite et même de sortie afin d’effectuer quelques ravitaillements en ville, tant en nourriture qu’en effets personnels. Néanmoins rapidement, suite à plusieurs évasions et incidents de discipline, le régime de détention se durcit et les contrôles sont renforcés. Raymond Leconte ne peut ainsi entrer en contact avec un couple de Nancéens amis de sa famille, alors qu’un jeune sous-lieutenant du 43e R.A.D. bénéficie, le 26 juillet, mais après six jours d’attente, d’une autorisation de sortie lui permettant de rencontrer son intrépide épouse, venue de Caen en train à sa recherche.

 

Malgré les privations, une vie culturelle semble progressivement s’organier au sein du lycée, l’accès aux livres de la bibliothèque sont permis mais avec de nombreuses restrictions (livres d’histoire et romans sont interdits), une chorale laïque est créée. Alors que l’aumônerie militaire assure le service religieux, un véritable cercle catholique se forme autour des prédications d’un père Dominicain de Lille lieutenant d’artillerie, André Bonduelle, qui organise à partir du 23 juillet un cycle de conférences quotidiennes sur les béatitudes.

 

Celles-ci sont brutalement interrompues le 28 juillet, par l’annonce de la dissolution du camp et le transfert des prisonniers dès le lendemain vers un nouveau lieu de détention au sein duquel, le R.P. Bonduelle reprendra son activité. 

 

 

 

 

 

Détention oflag VI A, Soest (Westphalie, Allemagne), 30 juillet – 31 décembre 1940

 

 

Le 29 juillet, les prisonniers du Lycée Poincaré quittent Nancy à l’exclusion des médecins, des juifs et des bretons pour une destination inconnue. Le lieutenant-colonel Debroise commandant le 43e R.A.D., originaire de Nantes se déclarant Breton, est alors définitivement séparé de ses officiers. Le voyage en train vers l’Allemagne s’effectue en wagon de 3e classe et dure près de 30 heures. Il s’achève à Soest (Westphalie) dans l’Oflag VI, aménagé dans une caserne en construction où sont déjà détenus des officiers Belges et Hollandais qui quittent le camp respectivement en août et en novembre, rapidement remplacés par d’autres contingents français. Fin septembre 1940 le camp accueille environ 2 400 officiers et hommes d’après les renseignements recueillis par R. Leconte parmi lesquels quatorze officiers du 43e R.A.D. qui sont regroupés dans la même chambre block II chambre n°46, puis n°85, enfin n°84.  Il nous apprend également que six autres officiers du 43e R.A.D. sont parallèlement détenus Oflag VI D à Münster (Westphalie, Allemagne).

 

R. Leconte y poursuit sa relation quotidienne, décrivant les conditions matérielles de sa désormais stricte incarcération. S’il y relate ses occupations, les activités de chambrée y tiennent une place secondaire, le récit étant à l’opposé marqué par l’importance accordée aux activités collectives.

 

Cachet de contrôle de l’Oflag VIA figurant sur le Journal de guerre de Raymond Leconte (AD14 151J/5 n°082b).

 

 

Conservant le sens de l’anecdote, il s’attache tout d’abord à rendre-compte de la situation météorologique du jour et des alertes anti-aériennes nocturnes. Ses activités personnelles se déroulent au rythme des rassemblements quotidiens pour l’appel et de la distribution de maigres repas. Après les opérations d’immatriculation, s'y ajoutent, à un rythme moins soutenu, la distribution régulière d’une solde perçue en marks de camp, la fouille inopinée des chambrées ou des séances imposées d’épouillage et de désinfection des paillasses et des vêtements.

 

Ses activités intimes se concentrent sur une pratique spirituelle assidue encadrée par un actif groupe des prêtres officiers. Les messes dominicales, tout d’abord célébrées dans le grand hall, se déroulent dès fin août dans les combles du Block I où une chapelle ornée de fresques est rapidement aménagée. L’entretien de ses effets personnels, la quête de nouvelles lunettes ou la gestion de bénins problèmes de santé, simples rhumes ou état fiévreux nécessitant un séjour d’une dizaine de jours à l’infirmerie en septembre, nourrissent parallèlement son récit qui est enrichit par les échanges qu’il entretient avec un nouveau réseau de relations qui se développe progressivement.

 

Dans cet aspect privé de la narration, la correspondance avec sa famille tient une place prééminente. L’irrégularité, le retard et l’étroite régulation des lettres et des colis dont il détaille scrupuleusement le contenu, constituent un sujet quotidien de préoccupation et de constante irritation, alors qu’il ne dévoile rien de ses activités de vaguemestre de compagnie, fonction qu’il occupe à compter de la fin octobre 1940. Les informations transmises par les courriers ou par le biais de l’hebdomadaire francophone Le Trait d’Union, édité à Berlin sous contrôle des services de la propagande allemande, alimentent la diffusion d’innombrables tuyaux et bruits de couloirs, généralement reçus avec scepticisme mais dont chacun se fait l’écho à l’image de Raymond Leconte tant ils sont porteurs d’espoir.

 

Fait particulièrement marquant, les activités collectives tiennent une place importante dans l’organisation de ses journées. Il participe ainsi assidument au cycle quotidien des « Conférences » dispensées par un dynamique groupe d’officiers. Du 8 août au 31 décembre 1940, il participe à une centaine de ces réunions qui ponctuent la journée du lundi au vendredi à 9h, 10h, 15h ou 16h. L’instruction religieuse y est toujours présente, mais s’enrichit de thèmes profanes embrassant les domaines les plus divers des sciences, de l’histoire, de la littérature, de l’économie, en se prolongeant jusqu’à des sujets aussi inattendus tels que l’hygiène du cuir chevelu ou l’œnologie.

 

Les thèmes ordinairement consensuels mènent néanmoins, suite à une altercation, à l’annulation de deux conférences initialement programmées les 5 et 6 novembre 1940, la première sur Proust proposée par Alexis Zousmann (secrétaire général de l’association des officiers de réserve républicains, membre actif de la S.F.I.O), la seconde sur Maurras par Robert Brasillach (rédacteur en chef de « Je suis partout »).

 

Bien que ne participant pas aux activités sportives et ateliers créatifs (hand-ball, musique et chant, arts graphiques, théâtre…) Raymond Leconte rend compte des concerts, expositions, représentations scéniques ou matchs auxquels il assiste en tant que spectateur, posant avec complaisance en tant que modèle pour un compagnon, artiste amateur, qui présente son portrait à l’exposition du 29 novembre 1940. Enfin, il est également assidu aux rencontres entre « Bas-normands », réunions se déroulant à un rythme bimensuel le dimanche en début d’après-midi.

 

Le récit constitue ainsi une véritable éphéméride de la vie de camp, éclairant parfaitement l’état d’esprit général qui règne au sein de l’Oflag VI A, d’août à décembre 1940, parallèlement illustré par les recensions publiées en 1941 et 1943 à l’initiative de personnalités, parmi les plus actives de l’Université de Soest (Marc Blancpain, le père André Bonduelle, l’abbé René Vieillard).

 

-Oflag VI A, raconté par Marc Blancpain vu par Morel Fatio. Wuppertal-Elberfed M.M.J.H. Boorn, impr., aux dépens des O.P.G., 1941. (ex. n°610/1 800, coll. verney-grandeguerre)

 

-Une paroisse derrière les barbelés. Textes recueillis par André Bonduelle et René Vieilliard. Paris, Les Editions du Cerf, 1943. (ex. n°835/2 000, coll. verney-grandeguerre)

 

 

-Sur l’Oflag VI A de Soest, voir le site de l'atelier historique de la chapelle françasie de Soest

 

-DURAND Yves, La captivité. Histoire des prisonniers de guerre français 1939-1945. Paris, Fédération nationale des Combattants Prisonniers de Guerre et Combattant d’Algérie, Tunisie, Maroc éd., 1982 (3e édition).

 

 

 

 

 

 

Note d'avertissement concernant la retranscription du Journal

 

 

de Raymond Leconte, capitaine réserve au 43e RAD (1939-1940)

 

 

 

La retranscription du manuscrit accessible ci-dessous, n’a donné lieu à aucune correction orthographique ou grammaticale. Pour le rétablissement de l’orthographe des patronymes et des noms de lieux, nous renvoyons aux index correspondants dans lesquels les occurrences ont fait l’objet d’une vérification sourcée et sont enrichies de toutes les précisions qu’il nous a été possible d’apporter, afin que ces répertoires puissent être utilisés comme de véritables outils de contextualisation.

 

Dans le corps du texte, nous avons néanmoins procédé à deux types de corrections d’ordre typographique. La première consiste à l’établissement d’une ponctuation destinée à faciliter la lecture, la seconde concerne l’homogénéisation typographique des abréviations et sigles militaires ce qui a permis de constituer un index simplifié destiné à en cerner la signification.

 

La retranscription est précédée de la référence à la page numérisée du carnet original, un lien renvoyant au site des Archives départementales du Calvados permettant une consultation en parallèle.

 

Cette référence permet également une navigation rapide au sein de la retranscription en utilisant la touche "recherche" du clavier (crt+F) qui permet également d'accéder à toute occurrence particulière, tant dans le corps du texte que dans les index des noms de personnes et de lieux.

 

 

 

RETRANSCRIPTION DU JOURNAL

 

 

Index des noms de personnes

 

 

Index des noms de lieux

 

 

Index des abréviations militaires

 

 

 

 

 

6 août 2023

Retransciption du journal de Raymond Leconte (1939-1940) AD14 151/J5

 

 

 

Journal de campagne et de prisonnier de guerre

 

 

de Raymond Leconte, capitaine de réserve

 

 

commandant la 3e bartterie du 43e R.A.D.

 

 

1939 - 1940

 

 

 (AD14 151J/5)

 

 

 

 

RETRANSCRIPTION DU JOURNAL

1er septembre 1939 - 31 décembre 1940

 

 

La navigation au sein du document est favorisée par la recherche plein texte à partir de la touche Ctrl+F de votre clavier, faisant apparaître une fenêtre destinée à la saisir le terme recherché et ainsi d'accéder à l'ensemble des occurences présentes dans le texte.

 

Il est ainsi possible d'accéder aux pages correspondant au chapitrage du récit que nous avons proposé dans notre page d'introduction. Par exemple la saisie en recherche de l'occurrence "037a" donne directement accès à la retranscription de la page correspondante. Pour mémoire, le chapitrage proposé est celui-ci :

 

 

I - Drôle de Guerre, 1er septembre 1939 – 9 mai 1940  voir pages : 002b - 037a

 

Mobilisation à Grentheville (Calvados), 1er-10 septembre 1939  voir pages : 002b - 005a

 

Phase d’entrainement à Sissonne (Aisne) et d’instruction à Seraincourt (Ardennes), 11 septembre – 22 octobre 1939  voir pages : 005a - 009a

 

Frontière Belge région d’Hirson (Aisne), 24 octobre – 26 décembre 1939  voir pages : 009a - 015a

 

Frontière Lorraine, secteur de Boulay (Moselle), 27 décembre 1939 – 17 mars 1940 voir pages  : 015a - 031a

 

Repos en Woëvre (Meuse), 20 mars 1940 – 9 mai 1940 voir pages : 031a - 037a

 

 

II Bataille de France 10 mai – 21 juin 1940 voir pages : 037a - 049a et n°077b

 

Montée en ligne 10-16 mai 1940 voir pages : 037a - 039b

 

Combats à Stenay face à Inor (Meuse), 17-22 mai 1940 voir pages : 039b - 041a et 077b

 

Combats sur les secteurs de Beaufort-en-Argonne et Belval-Bois-des-Dames (Ardennes), 22 mai - 10 juin 1940 voir pages : 041a - 045a et 077b

 

Repli et reddition, 10-21 juin 1940 voir pages : 045a - 049a et 077b - 081b

 

 

III Détention, 22 juin - 31 décembre 1940 voir pages : 049a - 076b

 

Détention à Nancy, 22 juin – 29 juillet 1940 voir pages : 049a - 054a

 

Détention oflag VI A, Soest (Westphalie, Allemagne), 30 juillet – 31 décembre 1940 voir pages : 054a - 076b

 

 

 Eléments documentaires associés :

 

 

Introduction au journal du capitaine Raymond Leconte

 

Index des noms de personnes

 

Index des noms de lieux

 

Index des abréviations militaires

 

 

 

La référence placée en amont du texte retranscrit (AD14 151J/5 n°..) est un lien d'accès à la page numérisée du carnet original disponible sur le site des Archives départementales du Calvados, permettant ainsi une consultation en parallèle. 

 

 

 

AD14 151J/5 n°001

 

CAPITAINE RAYMOND LECONTE 43eme R.A.D.

N°3649 OFLAG VI A SOEST WESTPHALIE. ALLEMAGNE

BLOCK II   IIème COMPAGNIE CHAMBRE 84.

 

NOVEMBRE 1940

 

 

AD14 151J/5 n°002

Septembre 1939

 

La Mobilisation

Vendredi 1er. A 14h, je suis avec Letenneur et son couvreur Laniel sur le toit d’un immeuble qu’il vient d’acheter à l’entrée de la rue Caponière ; vers 14h30, un homme dans la cour appelle Laniel : « La mobilisation générale est décrétée, je viens de l’apprendre à la T.S.F. ». Ce n’est pas une surprise hélas, mais on se raccrochait malgré tout au dernier espoir. Depuis plusieurs mois la situation avec l’Allemagne était très tendue ; Hitler prononçait discours sur discours : la menace se précisait. Depuis une dizaine de jours la mobilisation est commencée : rappels individuels par échelons ; tous les matins, je m’attends à trouver une convocation et ma cantine est à peu près terminée. Demain 2 septembre est le jour de la mobilisation et dès 8h je dois rejoindre le quartier Claude Decaen.

Je termine le plus rapidement possible mon entretien avec Letenneur qui ne me semble pas très pressé, j’ai hâte de rentrer chez moi pour mettre au point bien des dossiers, donner des instructions pour des affaires en cours. Pour combien de temps vais-je quitter le cabinet ?

 

Samedi 2. Je me présente à 8h au Quartier Claude Decaen au centre mobilisateur ; je suis affecté à la 3e brie du 43e R.A.D., depuis longtemps j’ai pris connaissance de mon dossier de mobilisation et il y a une dizaine de jours, j’ai fait la connaissance de mes lieutenants : s/lt Boitet de réserve, licencié ès science qui prépare l’actuariat – et le s/lt Fléchelle qui termine son service actif, ingénieur électricien - HEC-

 

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Septembre 1939

 

La 3e brie se mobilise à Grentheville ; les voitures de services sont déjà touchées et sont remises dans la cour du quartier ; je touche 25 hommes d’active et une vingtaine de chevaux d’active ; les réservistes doivent n’arriver qu’à partir du 2e jour.

 

Dimanche 3. Le départ des hommes, chevaux et voitures pour Grentheville s’effectue à 13h et nous nous installons dans la ferme de M.. où doit se tenir toute la batterie, hommes, chevaux, matériel ; dans la salle à manger le bureau – dans un grenier du 1er étage le magasin d’habillement (où tous les effets ont été transportés avant la mobilisation) la cuisine roulante et la forge sous un hangar, une partie des chevaux dans les écuries, une autre partie à la corde dans le pré en arrière ; dans la maison une chambre d’officier ; 2 autres chambres au château chez le veuve du cdt Leroy où logent aussi les officiers de la 2e brie,  capitaine Moreau, lt de la Fortelle et s/lt Motte. A Grentheville doit aussi se mobiliser la 2e brie, la 1ère brie est à Four - l’E.M.1 et la C.R.1 à Soliers.

 

Lundi 4. Jusqu’au 11 lundi, la batterie se forme ; les réservistes arrivent, les chevaux de réquisition sont touchés sur le terrain de Cormelles, le matériel au parc, le tout suivant l’horaire fixé au carnet de mobilisation. Les chevaux sont matriculés, malléinés. Au cours de cette opération de maléination, le canonnier Etot est renversé par une ruade, le coup l’atteint au ventre et on le relève évanoui ; il est transporté à l’hôpital.

Les hommes arrivent, beaucoup ont bu – il faut les équiper, les habiller, j’ai quelques difficultés avec l’habillement car il me manque des effets ; il faut que je me …/…

 

 

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Septembre 1939

 

…/… débrouille avec la capitaine Périchon qui commande le C.M.3.

 La batterie est ainsi composée :

Officiers : capitaine Leconte Cdt de brie

               s/lt Boitet – lt de tir (chef de la 1ère section)

               s/ lt Fléchelle lt en second (chef de la 2e section)

S/officiers : adjdt chef Wetterwald (active)

               Maréchaux des logis ; Perine chef de section (active)

Lehericy – Marie (active) Guillemare – Knidelberger – Rousselin – Bisson (d’active mécanicien) – Helaine – Sailly – Boulay (ffm chef) – Guezennec (fourrier) – Paquias.

Brigadiers : Olive – Gognet – Jacques – de Beer (active) – Souiard (ffm téléphone) – Porée – Bailleul – Chapelle – Laudrun (ordinaire) – Potin (maréchal).

Les 6 pièces de la batterie comprennent :

1° Pièce : chef de section : mdl Perine

               Chef de pièce ; mdl Lehéricy

               Brigadier : Marie

               Servants : Fontaine - Victor – Brault – Lecot - Sergent - Lefauconnier – Sébire

               Conducteurs : Lebarbanchon – Ozanne – Verdonck – Lailler – Papelard – Pain – Rouxel

2° Pièce : chef de pièce : mdl Guillemare

               Brigadier : Olive

               Servants- : Colombel – Vasseur – Olivot – Savary – Messier.

               Conducteurs : Delaunay – Joly – Volard – Desjouis – Tison – Brochard – Andrieu.

 

 

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3° Pièce : chef de pièce : Ber-chef Knidelberger

               Brigadier : Gognet

               Servants : Brenugat – Goument – Ravet – Crochemore – Letellier

Conducteurs : Fontaine – Gérard – Grignard –Duguépéroux – Mariau – Damoville – Lochin – Guintaine

4° Pièce : chef de pièce : mdl Rousselin

               Brigadier : Jacques

               Servants : Barthelemy – Petit – Martin – Piattier – Arondel

               Conducteurs : Hébert – Dupong – Buisson – Langlois – Geffroy

5° Pièce : Mdl mécanicien Bisson – mdl artificier Helaine – mdl observateur : Sailly – Brigadiers : de tir de Beer – de pièce : Porée – téléphoniste : Souiard – mitrailleur : Bailleul.

Servants : Beaussieu – Blin – Andrieu – Thorel – Chitel – Lecourbe – Peccavé – Cycliste : Cuenca – Téléphonistes : Etasse – Declomesnil – Velasco – Tallet – Floquet – Duhail – Lestrelin.

Conducteurs : Martin F – Lefrique – Mulot – Roux – Mesnil – Sanson – Vedie – Guesbe – Mondon – Lamarre – Lecesne – Guérin – Libert – Orvain (mon ordonnance).

6° Pièce : Mdl chef Boulay – mdl (fourrier) Guezennec – mdl Paquias.

               Brigadiers : Chapelle – Laudrun (ordinaire) - Potin (maréchal).

               Servants : Davenay – Courteil – Duchemin (cuisinier) - Lesachez – Moutier – Herbillon.

               Conducteurs : Goueslain – Norgeot – Lebert – Cahours – Foliot – Louet – Maudouin – Duron – Lemaitre – Lehoux – Monpellier – Panchou – Duhamel – Thibier – Ferey.

 

 

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Septembre 1939

 

Matériel = 18 voitures = 4 canons de 75 mm

                                            6 caissons et 1 caisson téléphonique

2 fourgons – 1 chariot de parc – 1 voiture porte plateforme (réquisition) – 1 voiture porte mitrailleuse (carriole de réquisition).

1 forge – 1 cuisine roulante.

Chevaux 120 dont une vingtaine d’active – parmi lesquels Volnay que je monte souvent au quartier le dimanche depuis 4 ou 5 ans et que je prends comme cheval de selle malgré son âge (16 ou 17 ans).

Les autres chevaux sont de réquisition dont fidélité, jument de trot que choisit le s/lt Boitet et Maringouin que choisit le s/lt Fléchelle.

Les coffres contiennent = 672 obus (charge normale – OB et rupture)

                                            et 797 fusées.

En résumé la batterie comprend :

               3 officiers

              12 sous-officiers

123 hommes      12 brigadiers

                              40 servants

                              59 conducteurs

120 chevaux

  18 voitures

Le 1er groupe du 43 R.A.D. est commandé par le capitaine Stievenard qui remplace au moment de la mobilisation le commandant Galli. Son E.M. comprend : capitaine Rabaud, capitaine adjoint - lt Guillemin, orienteur – le lt Gosselin – le capitaine médecin Kerzreho – le vétérinaire s/lt Lucas.

La 1° Batterie est commandée par le lt Amadieu avec les lts Féron et Foucher.

 

 

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Septembre 1939

 

La 2° batterie est commandée par le capitaine Moreau et les lieutt de la Fortelle et s/lt Motte.

La C.R.1 est commandée par le capitaine Grünenwald avec le lt Béhagel et le s/lt Bonhomme officier de détail.

Le 43e R.A.D. est sous le commandement du colonel Tisnes (capitaine adjoint Buffet)

Il comprend 3 groupes :

               1er groupe : capitaine Stievenard

               2e groupe : cdt de Joannis

               3e groupe : cdt Hémard

Nous sommes artillerie avec le 243 RAS (155) de la 6e division d’infanterie commandé par le général Lucien.

ID/6 colonel Blanc – AD/6  Colonel Bailly

Les régiments d’infanterie sont le 119e – le 36e – le 74e

= Adieux déchirants Simonne et les enfants route de Paris près Grentheville.

 

Lundi 11. La 3e batterie dont la mobilisation est complètement terminée depuis 3 jours quitte Grentheville à 13h et se rend à la gare de Caen petite vitesse pour embarquer à quai avec une fraction de la C.R.1 – 1 cheval déjà fourbe et malade tombe rue d’Auge au pied de la venelle Canchy (…) on le dételle et on l’abandonne en prévenant le quartier d’artillerie. L’embarquement se fait vite et correctement dans le calme et sans cris ; équipe pour les chevaux avec l’adjudant-chef Wetterwald ; équipe pour le matériel avec mdl Bisson et Perine. A 16h, tout est prêt. Vu sur le quai de la gare le colonel Vigan qui était commandant au 43e en 1919. Plusieurs trains de troupe passent en gare, fantassins, artilleurs, notamment le 243e R.A.D. venant de Cherbourg – Le chef de gare prépare 300 l d’eau chaude pour un train d’Anglais qui doit passer …/…

 

 

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Septembre 1939

 

…/… en gare et dont les occupants exigent de pouvoir se raser.

Notre train quitte la gare à 19h39 et suit l’itinéraire : Mantes – Laon – Vervins – Hirson – Novion-Porcien (A Laon un train du 119e RI).

 

Mardi 12. A 20h, arrivée à Novion-Porcien ; la nuit et la pluie, débarquement convenable mais pas très rapide à cause de la nuit, et nous partons sur la route par l’itinéraire qu’on nous remet : Novion – Séry – Hauteville – Son – Ecly – Seraincourt – Forest (Ardennes). C’est la 2e fois que les chevaux attèlent et il fait nuit noire, aussi l’étape est-elle fertile en incidents : des voitures en panne, des timons cassés (ils sont en bois très sec et cassent assez facilement), le goudron est glissant et des chevaux tombent, le mdl Perine fait 2 chutes de cheval dont une à la suite d’une collision avec un motocycliste, minimum de mal.

 

Mercredi 13. A 3 heures, la batterie arrive à Forest, petit hameau de Seraincourt où est déjà installée la 21e brie dont le train précédait le nôtre ; il pleut et nous nageons dans la boue ; les cantonnements sont reconnus dans la nuit et un certain nombre de chevaux restent à la corde. Cantonnement important dans la ferme de M. Hulvoët, un flamand où se trouve le bureau de la brie et ma chambre. La popote, en commun avec les officiers de la 2e brie est installée dans une maison fort rustique, non meublée et abandonnée, pas de lumière. Manque de confort.

 

Jeudi 14. Installation au cantonnement ; on arrive petit à petit à caser les chevaux, mais hommes et chevaux sont très à l’étroit.

 

Vendredi 15. 14h, convocation de tous les officiers du groupe à la mairie de Seraincourt, où cantonnent l’E.M.1, la 1ere brie et la C.R.1, pour présentation au colonel Bailly, col. de l’A.D. Le colonel qui est accompagné du capitaine Etienne de l’A.D. …/…

 

 

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Septembre 1939

 

…/… fait un laïus filandreux et interminable ; c’est parait-il un officier de valeur (jeune colonel) mais il n’est certes pas orateur.

 

Samedi 16. A 16h30, visite détaillée du cantonnement ; les hommes, soit dans des greniers, soit dans des maisons abandonnées sont bien à l’abri mais très à l’étroit. On a reconnu les caves susceptibles de servir d’abris en cas de bombardement ; elles sont affectées à chaque pièce. Le parc est formé dans un pré planté qui tient aux bâtiments de la ferme Hulvoët ; toutes les voitures sont dissimulées sous les arbres.

 

Dimanche 17. A 12 heures, départ de la batterie de tir avec quelques voitures de service pour le camp de Sissonne où le régiment doit faire des écoles à feu ; la 3e brie part derrière la 2e brie, les éléments de ces 2 batteries qui restent à Forest sont sous le commandement du s/lt Fléchelle. Itinéraire – Forest – Seraincourt – Bray – Hanogne – Sevigny-Valeppe – Mizy-le-Comte – La Selve – Sissonne où nous arrivons à 15 heures. Au cours de ce trajet nous traversons des villages occupés par les troupes de la division et je rencontre Duthilleul, sapeur au 3e génie – Loison lt au 119e R.I. et de la Hougue sergent fourrier au 119e R.I. Un incident de route : un cheval du chariot de parc – Géant II mle 519, se casse une patte quelques kilomètres avant d’arriver à Sissonne ; il est dételé sur place et reste avec son conducteur ; dès l’arrivée au camp, je préviens le vétérinaire avec lequel je reviens en voiture ; le cheval est abattu avec mon revolver.

 

Lundi 18. A 7h, école à feu du 1er groupe. Arrêt pour la soupe et reprise aussitôt après jusqu’à 17h, exécution de tirs d’arrêt ; tirs sur le bois de l’épine et à gauche sur la route ; l’après-midi inspection du général Lucien et du colonel Bailly. Au camp les hommes sont logés dans les casernements …/…

 

 

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Septembre 1939

 

…/… les officiers dans des pavillons avec chambres individuelles, les chevaux dans de très bonnes écuries. Nous prenons nos repas en popote dans une cantine du camp. Nous devons rester plusieurs jours car c’est notre matériel qui va servir pour les écoles à feu des 2e et 3e groupes et même d’un régiment de passage.

 

Mardi 19. A 7h, écoles à feu qui durent toute la journée pour le 2e groupe. Vu de Joannis qui commande le IIe groupe et qui vient de passer chef d’escadron. Nous sommes crocos.

 

Mercredi 20. A 7h, écoles à feu qui durent toute la journée pour le 3e groupe avec le commandant Hémard. Nous sommes encore crocos.

 

Jeudi 21. A 7h, école à feu pour notre groupe où nous effectuons de nombreux tirs de concentration au rapporteur universel. A 13h nous effectuons de nombreux tirs pour les officiers du 10e R.A.D. qui doivent partir en secteur ; leurs tirs sont en général peu réussis.

 

Vendredi 22. Nos tirs sont terminés et à 6h nous reprenons le chemin de Forest où nous arrivons à 11h30. Revu au passage Loison – de La Hougue – Duthilleul.

 

Samedi 23. Séjour au cantonnement de Forest, nous rechargeons nos caissons avec nos obus qui avaient été déchargés avant le départ à Sissonne.

 

Dimanche 24. Convocation à Seraincourt pour 14h30 ; nous faisons au bureau du groupe des exercices de P.C.T. et nous recevons des instructions pour la manœuvre de division qui doit avoir lieu le 27.

 

Lundi 25. Le matin, passage dans la chambre à gaz pour vérification des masques. A 15h, départ en reconnaissance en auto vers la Selve. Les positions de brie sont reconnues - emplacement de pièce – travail préparatoire – mise en surveillance – double piquet ; je couche sous la tente avec de Beer et Sergent.

 

 

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Septembre 1939

 

Mardi 26. Il a fait froid sous la tente et le matin nous avons une superbe gelée blanche ; je rentre à Forest vers 10h.

 

Mercredi 27. 14h, départ de la batterie pour La Selve derrière la 2e brie. Nous nous arrêtons au Haut Chemin vers 18h, il fait un vent glacial. Nous nous installons sur le talus pour y dîner car nous ne devons mettre en batterie qu’à la nuit. Mise en batterie à 21h par un beau clair de lune, puis je monte immédiatement à l’observatoire où nous montons la tente ; il fait -2° ; je dors 1h la nuit, restant à observer, mais les liaisons fonctionnent mal et pratiquement la manœuvre foire.

 

Jeudi 28. A 9h, nous recevons l’ordre d’amener les avant-trains et le retour à Forest s’effectue à 14h après un arrêt sur la route pour déjeuner.

 

Vendredi 29. Le colonel Tisnes que j’ai vu le 27 lorsque nous étions arrêtés pour dîner au Haut Chemin, trouve que nous sommes trop serrés dans le cantonnement de Forest ; il a obtenu une extension de cantonnement au Radois, hameau de Fraillicourt, à 2 km de Forest, et me demande d’y aller en reconnaissance ; je rends-compte après visite que je peux m’installer à Radois ; la décision est prise de déplacer la 3e brie et le mouvement doit s’effectuer demain.

 

Samedi 30. A 14h, la batterie quitte Forest pour le Radois où elle s’installe ; le Radois est un petit hameau assez étendu où hommes et chevaux sont logés convenablement. J’ai ma chambre, bien froide et humide, chez M. Pierrot, la popote est chez un ancien instituteur M. Houde, chez lequel logent Boitet et Fléchelle, le bureau est dans une maison vide, à peu près au milieu du pays et les voitures dans un pré devant le bureau, cachées sous les arbres.

 

 

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Octobre 1939

 

Dimanche 1er. Le curé de Seraincourt vient dire la messe à Forest et le capitaine Moreau m’invite à aller déjeuner à sa popote avec Fléchelle et Boitet ; nous y allons à cheval ; la messe se dit sur le perron d’une ferme et les assistants sont dans la cour ; sermon très touchant du brave curé. A 21h incident de Sergent, docker à Rouen, déjà condamné au conseil de guerre, il rentre ivre au cantonnement et terrorise tout le monde dans sa pièce, on me fait appeler pour le désarmer. Grave indisposition de la jument du chef Boulay (Nuit de Mai, jument de 4 ans ½ de la remonte, venant de chez Hardy de Saint-Lô). On fait venir Lucas le véto qui la soigne, mais la jument meurt le lendemain d’une congestion intestinale.

 

Lundi 2. 14h30, manœuvre de groupe ; reconnaissance de position de brie vers la Folie ; observatoire vers Fraillicourt.

 

Mardi 3. A 11 h à Seraincourt, sur convocation du capitaine Stievenard pour communication d’instruction. L’après-midi le colonel Tisnes traverse le Radois avec Gendron et Drouet.

 

Mercredi 4. Devant notre popote, il y a une mare avec un lavoir, seul point d’eau du pays ; il est difficile d’y faire boire les chevaux, car la mare est envasée. Je décide de faire nettoyer la mare, d’y faire apporter plusieurs voitures de cailloux, de construire une auge en ciment ; les travaux sont confiés au mdl Paquias ingénieur ITN de la Société Eaux-Assainissement – maçon Langlois – cantonnier Andrieu – Sergent : Martin et Crochemore – Piatier (des Hauts-fourneaux de Caen) pour le bouchon en Pas-cailloux : mdl Lehericy (de Clécy).

 

Jeudi 5. Le capitaine Moreau va avec le capt. Stievenard en reconnaissance en auto vers Hirson, région que nous devons occuper plus tard.

Au Radois nous commençons les travaux de campagne, positions de brie à quelques centaines de mètres du Radois, constructions d’alvéoles de pièce.

 

 

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Octobre 1939

 

Vendredi 6. Les travaux à l’abreuvoir s’avancent. Le soir, nous recevons à dîner le capt. Moreau, de la Fortelle et Motte.

 

Samedi 7. 10h, inauguration solennelle de l’abreuvoir par mon cheval Volnay qui y boit le 1er. A 19h à Seraincourt Moreau et moi, sommes invités à dîner par le colonel Tisnes ; repas très cordial : « Qu’est-ce qui aurait pu prévoir, dit le colonel, le 2 septembre dernier, qu’un mois après nous serions en train de dîner tranquillement dans un cantonnement ; drôle de guerre n’est-ce pas Leconte », le tout avec son accent savoureux de Castres. Drouet qui était venu me chercher en voiture, me reconduit après le dîner.

 

Dimanche 8. Messe à Forest à 12 h. Nous restons à déjeuner avec Moreau qui a invité aussi le curé. Le soir retour au Radois sous l’eau.

 

Lundi 9. De la pluie toute la journée ; nos travaux de campagne sont inondés.

 

Mardi 10. Instruction des hommes. Travaux de campagne. A déjeuner le lt Graillaud du 243 R.A.D., invité de Fléchelle.

 

Mercredi 11. Les hommes ont perfectionné leur installation qui hélas ! ne sont pas toutes bien confortables ! Ils ont mis des noms sur les maisons vides qu’ils occupent : Villa des cœurs éloignés – des privés d’amour – des cœurs meurtris – des sans amour –au chant d’oiseau – comme cheux nous.

 

Jeudi 12. Visite sanitaire des chevaux.

 

Vendredi 13. Le capt. Stievenard convoque les officiers à l’E.M. à Seraincourt, instructions diverses ; tenir coûte que coûte les positions d’appui, interdiction de se replier.

 

Samedi 14. L’après-midi, visite de l’aumônier militaire. Ordre de nominations paraissent dans la soirée : brigadier-chef Knidelberger est nommé mdl, ainsi que le brigadier Marie ; Souiard est nommé brigadier téléphoniste.

 

Dimanche 15. Nous avons la messe au Radois par le lt Tissot des pionniers …/…

 

 

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Octobre 1939

 

…/… qui loge à Chaumontagne ; C’est un R.P. bénédictin de l’abbaye de Solesmes très gentil et sympathique ; nous lui installons un autel de fortune sur un avant train de canon, dans la grange Pierrot. Nous avons à déjeuner Moreau – de la Fortelle – Motte – Rabaud et Guillemin.

 

Lundi 16. Réveil à 3h. Cuenca, le cycliste de liaison à l’EM, vient frapper à mes volets : ordre d’alerte pour attaque allemande éventuelle ; je réveille tout le monde ; les sous-officiers au bureau ; tout le monde alerté. Il ne se passe rien. Grave histoire de soûlographie : Sergent et Potin sont allés hier à Fraillicourt où cantonne une brie du 243 R.A.D., se sont enivrés avec un homme de garde. Coup de couteau de Sergent dans la cuisse du canonnier du 243 son copain ; rentre au casernement Potin et Sergent causent une bagarre dans le cantonnement. Tout cela se traduit par de vertes semonces, de la morale et des punitions de prison. L’aspirant Motte est nommé s/lieut; nous allons Boitet, Fléchelle et moi à Forest pour arroser cela vers 18 heures.

 

Mardi 17. Le capt de la Morinière vient me voir pour l’histoire Sergent, il m’invite pour le soir à dîner à Fraillicourt avec Boitet et Fléchelle. Il nous fait prendre en voiture à 18h30 ; dîner sympathique avec son E.M. et des officiers de brie stationnant à Fraillicourt ; vu Cormier qui est capitaine et commandant de batterie. De la Morinière commande un groupe du 243 R.A.D. (commandé par le colonel Malassinet qui cantonne à Renneville).

 

Mercredi 18. Cantonnement au Radois ; tous les jours ont lieu des instructions pour les hommes et pour les sous-officiers : école de pièce – de batterie – instruction des téléphonistes, des signaleurs – des mitrailleurs etc…

 

Jeudi 19. Réunion des officiers à Seraincourt à l’E.M. pour 10h. Instruction sur le réglage S.O.M.

 

Vendredi 20. Même réunion à la même heure : le capt Stievenard …/…

 

 

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Octobre 1939

 

…/…fait une instruction sur le plan perspectif.

 

Samedi 21. Encore une instruction à 10h à Seraincourt pour les officiers. Nous faisons 2h de P.C.T., Guillemin est chef de l’équipe des calculateurs et exercice d’abaque des corrections planimétriques. 3 chevaux, réformés par le vétérinaire capitaine Robin de la division sont évacués sur la ferme de Trion (Chanteuse – Islette – Chatenier).

 

Dimanche 22. Notre séjour à Radois se termine ; nous recevons le matin l’ordre de départ pour un mouvement en 2 étapes qui doit nous amener dans la région d’Hirson. Le matin messe par le R.P. Tissot dans la grange Pierrot. A déjeuner le capt de la Morinère et le lt Versavel. Le soir tout est prêt et nous démarrons à 19h30. Itinéraire Wadimont – Rubigny – Vaux-les-Rubigny ; étape courte mais avec un passage difficile, descente goudronnée. Arrivée à Vaux-les-Rubigny à 23h : formation de parc le long des haies d’un pré assez mouillé ; je suis logé chez le bistrot.

 

Lundi 23. Vaux-les-Rubigny est un gentil pays que nous verrons peu car nous recevons l’ordre de départ pour le soir 18h direction le Nord. Itinéraire : Vaux-les-Rubigny – Raillimont – Rozoy – Chery – Dolignon – Renneval – Dagny - Lambercy – Bancigny –Plomion - Landouzy-la-Cour – Le Chaudron – Origny – Les Routières. Etape longue et fatigante de plus de 40 km, itinéraire mal reconnu, au profil très dur ; nombreuses pannes, côtes qu’on ne peut monter que voiture par voiture avec des attelages de renfort. Le départ a lieu par un beau clair de lune, mais dernière partie de l’étape s’effectue dans la nuit noire et sous la pluie. Incidents : plusieurs chutes sur le goudron très glissant, une auto du 119e R.I. heurte un attelage.

 

 

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Octobre 1939

 

Mardi 24. Arrivée à 4h30 aux Routières, faubourg d’Origny qui est à 11 km d’Hirson (la 1ère brie est au Chaudron avec l’E.M.1. La 2e brie est à l’Arbalète).  Installation pénible ; beaucoup de chevaux à la corde ; entrée difficile du pré planté dans lequel on forme le parc (camouflage sous les arbres). Nous sommes littéralement trempés (Boitet était parti en avant pour faire le cantonnement qui est très étendu). Une partie des Routières est occupée par des pionniers d’infanterie dont le commandant s’appelle Poulain. La cuisine roulante est bien installée. Forge dehors. Notre popote chez Madame Lambin, brave femme, veuve d’un instituteur, qui nous prête sa salle à manger. Ma chambre chez de bonnes gens qui ont une petite maison de plain-pied, froide et humide ; mon ordonnance, Orvain, couche à côté.

 

Mercredi 25.  Le cdt Poulain chef de cantonnement, dépend de son colonel, Tessier, major de cantonnement qui est à Origny ; je vais donc me présenter à lui. Dans l’après-midi, visite inopinée de Girard, un camarade de Caen, fils du vétérinaire, qui est capitaine et commande la C.R. d’un groupe du 404 RA contre avions, cantonné à la Bouteille à quelques kilomètres des Routières. Il a vu du 43 dans le secteur et est parti à ma recherche. Girard m’invite à dîner chez lui le soir même. Entre-temps Wetterwald me rend compte de la découverte dans le grenier de la maison où les s/off ont installé leur popote, des papiers compromettants, fiches de mobilisation de Laon – St Quentin – Archives de mobilisation, pièces secrètes et la maison était occupée par un Beguin Heidoker qui est parti et qu’on qualifie d’espion ; je vais en rendre compte le soir même au colonel Tessier qui me promet de m’envoyer le lendemain, le capitaine chargé du 2e bureau. Le soir, très cordial dîner à la popote du capitaine Girard qui est bien installé avec des camarades agréables dont lt Coutard professeur de taupe à La Flèche.

 

 

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Octobre 1939

 

Jeudi 26. A 8h, arrivée du capitaine du 2e Bureau d’Origny qui fait l’inventaire et emporte les papiers de l’espion (?). A 13h30 départ en reconnaissance avec le capt Stievenard, disposition de brie à Cocréaumont au nord d’Hirson par itinéraire : les Routières – Origny – Hirson – St Michel – Cocréaumont ; ma position est située en bordure d’un chemin de terre. Au retour, arrêt à Hirson pour différents achats de popote.

 

Vendredi 27. Je pars de bonne heure le matin à cheval avec Boitet, nous passons par le Chaudron où nous voyons le capt Stievenard, puis nous filons sur la Bouteille où nous trouvons Girard à son bureau ; il nous fait visiter son cantonnement : douches et foyer du soldat très bien installés ; nous revenons par Foigny et l’Arbalète où nous nous arrêtons pour voir Moreau. Girard très gentiment, m’a proposé de faire passer mes hommes aux douches ; il vient les chercher l’après-midi en camion et fait 2 voyages ; malheureusement, j’ai bien du mal à en décider une quarantaine à se laver.

 

Samedi 28. C’est aujourd’hui l’anniversaire de Boitet qui a 26 ans. Guillemin est invité à dîner à cette occasion et nous fêtons cet anniversaire en servant au dessert un beau gâteau avec 26 bougies !

 

Dimanche 29. Les pionniers qui cantonnent aux Routières ont des infirmiers dont plusieurs sont prêtres ; l’un d’eux dit la messe à 9h dans une grange au tournant de la route. Nous avons à déjeuner Stievenard – Amadieu et Féron. Le soir nous allons dîner chez le cdt Poulain qui a sa popote dans le café du pays : repas cordial avec superbe menu à l’aquarelle.

 

Lundi 30. A 8h, Boitet part en reconnaissance à Cocréaumont pour préparer le campement des hommes qui vont travailler aux positions de pièce.

 

Mardi 31.  A 6h, départ de Boitet pour Cocréaumont avec une …/…

 

 

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Novembre 1939

 

…/… section : 2 chefs de pièce, 12 servants, 1 cuistot et son ordonnance et un chariot de parc qui emporte les hommes, leur paquetage et l’outillage. Il va s’installer à Cocréaumont et préparer les positions de batterie. L’après-midi je vais à cheval au Chaudron avec Fléchelle, nous touchons notre solde ; retour par Origny pour voir le colonel Tessier (Colonel de réserve, architecte à Rennes).

 

Mercredi 1er. Le lt Coutard de la C.R. de Girard vient me chercher de bonne heure en voiture ; nous allons ensemble à Cocréaumont voir comment la section est installée ; le temps est affreux et personne ne travaille sur la position ; nous filons ensuite sur la Bouteille où nous prenons Girard son lt mécanicien Bouillet garagiste à Tours ; Coutard reste au cantonnement et nous partons vers St Quentin où Girard doit s’occuper d’une question de matériel. Nous passons à Vervins – Laon – La Fère où nous nous arrêtons au quartier d’artillerie pour voir le maître tailleur ; j’y rencontre Blanc lt d’art. qui a habité Caen comme inspecteur d’assurances. Arrivée à St Quentin, je vais à l’Hôtel de la Paix où je trouve avec plaisir les Richez et les Vatin ; nous allons déjeuner au buffet (Richez étant mobilisé sur place et ne faisant plus restaurant) puis je fais des courses. Avant de repartir adresse aux Richez qui nous offrent une coupe de champagne. Retour par Guise et Vervins. Le temps mauvais le matin s’est levé l’après-midi (je me suis fait photographier avec Girard).

Jeudi 2. Le lt Bouillet qui a affaire à Laon emmène Fléchelle qui grille d’envie d’aller se promener. Colombel, maître-pointeur à la 2e pièce, employé chez Schneider au Havre, est rappelé …/…

 

 

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Novembre 1939

 

…/… comme affecté spécial au Havre. Nous avons à dîner Girard, Coutard et Bouillet.

 

Vendredi 3. A 8h, je pars seul à cheval pour Cocréaumont : visite des travaux de position. Itinéraire : Les Routières – Origny-en-Thiérache – Buire - Hirson – St Michel – Cocréaumont. Les travaux de la 1ère brie et de la Fortelle ceux de la 2e brie ; Stievenard vient à l’heure du déjeuner et reste avec nous. Retour en fin d’après-midi. 30 km aller-retour.

 

Samedi 4. Fléchelle va à Cocréaumont en bicyclette pour être au courant des travaux. Moreau m’invite à déjeuner à 12h à l’Arbalète ; j’y vais à pied et je suis mouillé - Sale temps !

 

Dimanche 5. Messe dans la même grange par infirmier des pionniers. L’aumônier de l’armée y assiste et fait un sermon ; il s’exprime difficilement car il a l’habitude de prêcher en breton. Nous avons à déjeuner Moreau et Motte. Après le déjeuner nous allons assister à un match de football de notre équipe contre l’équipe des infirmiers pionniers : nous y rencontrons le Cdt Poulain qui passe en se promenant à cheval.

 

Lundi 6. Boitet m’écrit par le ravitaillement pour m’annoncer une modification dans la position ; plus qu’une section à construire, on intervertit les pièces et on construit un abri. Goueslain, servant, est rappelé à Cherbourg aux usines Amiot comme affecté spécial.

 

Mardi 7. Le matin, pluie diluvienne ; je vais à cheval à l’Arbalète déjeuner avec Moreau et Motte ; je reviens par la hauteur, joli panorama. Le bruit court pour nous d’un prochain départ dans le secteur de Forbach.

 

Mercredi 8. Nous avons à déjeuner Moreau et Motte. Maman m’a envoyé …/…

 

 

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Novembre 1939

 

…/… un pullover pour un de mes hommes ; je le donne à Lecourbe, mitrailleur.

 

Jeudi 9. A 7h30, Fléchelle part à Cocréaumont avec la 2e section pour relever Boitet et son équipe. De bonne heure le matin, mort subite du cheval « Démangeaison » au mdl Guillemare. A 13h30 au bureau du groupe exercice P.C.T. sous les ordres du colonel Bailly nous partons dans la nature, chaque brie reliée téléphoniquement au groupe ; ça marche. Une tasse de thé à la popote du groupe après la manœuvre. Le soir Boitet rentre à Cocréaumont.

 

Vendredi 10. RAS. Les jours se suivent au cantonnement avec des instructions régulières des servants et des promenades de chevaux.

 

Samedi 11. Vers 4h30, canonnade de D.C.A. sur des avions ennemis qui repassent 1 heure après. A 10h exercice de manœuvre à pied pour répétition de la prise d’armes du lendemain à Origny (armistice). A 14h30, répétition de la prise d’armes à Origny sous les ordres du cdt Poulain. Au retour, je trouve Stievenard à mon bureau ; intervention pour coup de pied de cheval ; Stievenard exige que Quetel, conducteur du cheval soit puni (ce que je n’accepte pas car je ne le considère pas comme responsable) ; A 20h30, un cheval malade à la 3e pièce ; je demande Lucas qui arrive en tan-sad avec Guillemin.

 

Dimanche 12. 9h, à Origny. Messe en musique pour l’anniversaire du 11 novembre, puis prise d’armes au monument au morts à 9h45 (incident Gosselin qui commande le détachement du I/43, tête droite). Retour à pied aux Routières. A 12h nous avons à déjeuner le Cdt Poulain, son toubib et ses 2 adjoints, bridge l’après-midi. A 20h30 nous allons à la popote du cdt Poulain invité par lui, il a lt Paul Colline, le chansonnier connu (d’Huard) qui nous dispense quelque unes de ses chansons les plus réussies : …/…

 

 

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Novembre 1939

 

…/… « Quand c’est aux piétons de traverser. !! une chanson sur l’air de la Madelon, sur la voiture du cdt Poulain ; gâteau, café et on sacre chevalier avec ses éperons, cravache, le toubib Guynot de la Boissière.

 

Lundi 13. RAS. Nous recevons des ordres pour une manœuvre demain avec l’infanterie que nous préparons.

 

Mardi 14. 13h, départ de la manœuvre avec l’infanterie en arrière d’Hirson ; mise en brie observatoire à la cote 201 ; j’y rencontre le cdt d’infanterie Mouquet et le lt Sauvalle du 36e R.I. (Sauvalle, ami de Frémont a une ferme à Lasson), nous pataugeons dans la boue.

 

Mercredi 15. 13h30, Stievenard vient me prendre en voiture pour la reconnaissance de nouvelles positions de brie. Une position à la Bovette (sur St Michel) avec 4 pièces et une position de section avancée au carrefour Alexandre dans la clairière. Nous allons à Cocréaumont où nous trouvons Fléchelle sur ses travaux. Le colonel Tisnes y arrive avec Buffet et Barette ; nous retournons ensemble voir le nouvel emplacement à la Bovette en 29-29 ; le colonel donne son avis et apporte quelques modifications.

 

Jeudi 16. Temps effroyable toute la journée.

 

Vendredi 17. A 8h, je pars en carriole avec de Beer et Mulot pour le carrefour Alexandre pour préparer la section avancée ; passage du gué où, par suite des pluies, le niveau fait 0,90 m avec un courant important ; déjeuner dehors avec le casse-croûte apporté. Ensuite, retour à la Bovette pour préparer le travail sur la position de brie reconnue ; mais au gué, l’eau a encore monté et le cheval ne veut plus passer ; ½ heure de travail et nous y arrivons. Nous rentrons aux Routières vers 18h un peu moulus et sous la pluie ; la pauvre carriole est bien mal suspendue.

 

 

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Novembre 1939

 

Samedi 18. A 12h, déjeuner chez Moreau. Nous déménageons les chevaux de la 5e pièce qui vont dans une ferme sur la hauteur. A 19h, grand dîner au groupe qui a invité Amadieu, Moreau et moi, très bonne soirée ; menu spécial avec surveillance et repère du chef d’escadron.

 

Dimanche 19. Le matin, je reçois en renfort Thibier qui était en affectation spéciale aux usines Renault et qui a dû faire une faute ; c’est un P.R. mais qui semble assez bon type ; il sera à surveiller. A 12h, nous allons Moreau et moi, déjeuner à la popote de la 1ère brie et C.R. : Amadieu – Féron – Grünenwald – Bonhomme – Béhagel – Moreau. Bridge après déjeuner.

 

Lundi 20. 8h, je pars seul à cheval pour Cocréaumont voir les travaux qui ont été repris par Boitet et voir avec lui la nouvelle position de la Bovette ; déjeuner avec Boitet – de la Fortelle – Foucher et Guillemin, venu faire le travail topographique de la position. Au retour, je trouve de nouvelles instructions sur le régime des permissions ; les hommes d’active partiront les premiers. Reçu instructions pour manœuvres de demain.

 

Mardi 21. Lever 5h30. Départ à 7h avec la brie de tir et le caisson téléphonique vers la Bouteille par l’Arbalète. A la Bouteille, arrêt : inspection du capt Stievenard qui critique chez-nous le harnachement. La 1ère brie jugée par lui peu présentable, reçoit l’ordre de faire demi-tour. Nous passons à Landouzy-la-Cour ; mise en brie, observatoires ; montage des lignes, puis retour vers 13h. L’après-midi je reçois la visite de Girard qui part en permission vers le 23 et se propose d’emporter de mes nouvelles à Caen. Le mdl Knidelberger est affecté spécial aux hauts-fourneaux de Quevilly, c’est une grosse perte pour la brie mais je m’en réjouis pour lui parce qu’il a de lourdes charges de famille. A 24h, je reçois un ordre de partir en reconnaissance demain à 7h.

 

 

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Novembre 1939

 

 Mercredi 22. A 7h, départ en reconnaissance avec Stievenard, Moreau et Amadieu pour Anor ; il s’agit de relever un groupe du 29e R.A.D. : je dois personnellement relever la 7e brie commandée par le capitaine Gaube ; il fait froid et il y a une épaisse couche de neige ; au bureau du groupe du 29e R.A.D., je retrouve Baur et Malher. La batterie est en lisière de bois avec circulaires installées ; je visite le secteur avec Gaube ; 2 observatoires dans les arbres, bien installés presque à la frontière belge (l’un d’eux construit par Baur à 18m – 4 plateformes ; je déjeune à la 7e brie ; Gaube me passe les dossiers de cantonnement (vu un coin charmant : étang de la Galoperie). Les travailleurs reviennent de Cocréaumont.

 

Jeudi 23. A 7h1/4, Boitet part à Anor avec les plateformes que nous devons échanger et faire la reconnaissance du cantonnement. Nous faisons nos adieux au cdt Poulain ; l’après-midi excitation, des parachutistes seraient descendus dans la région : patrouilles nombreuses ; résultat négatif. Départ le matin des premières permissions de détente : Wetterwald et Beaussieu. Le colonel Bailly quitte le commandement de l’A.D.6 et va à Dole (Jura). Il est remplacé par le colonel Tisnes qui ainsi quitte le régiment. Une note relative aux permissions indique que tout permissionnaire aura droit à 10 l d’essence par jour.

 

Vendredi 24. Je reçois l’ordre de départ pour demain 7h vers Anor, itinéraire : Origny – Neuve-Maison – Mondrepuis – Anor). A 13h le cdt Poulain et ses adjoints viennent au café nous dire au revoir. Vers 18h le temps se refroidit et il neige.

 

Samedi 25. Lever 5h, verglas (et brouillard) qui oblige à cramponner les chevaux ; difficultés pour certains qui ont de vieux fers. Etape difficile : le chariot de parc ne peut démarrer ; caisson de la 4e pièce se renverse dans le fossé ; nombreuses glissades, chutes nombreuses. Un canon de la 2e brie s’arrête au milieu d’Origny, cheval tombé. A leur …/…

 

 

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Novembre 1939

 

…/... maison vu le capitaine Marie cdt le C.R.2, député de Rouen, ministre, arrivé à Anor à 11h30 ; installation difficile ; mise en brie de 3 pièces. La 1e pièce va en antichar sous le commandement du lt Ferin de la 1e brie. Tout le groupe est à Anor ; la B.H.R. à Fourmies ; je vois Malher et le capitaine Cretz du 111e RAL (105 L).

 

Dimanche 26. Tempête énorme dans la nuit avec grosses pluies. A 8h réunion au groupe pour les consignes ; tempête de pluie toute la journée et je reste calfeutré. Fléchelle et Boitet vont à Fourmies.

 

Lundi 27. Le temps affreux continue, on commence à 8h les travaux sur la position ; drainage, curage de fossé, continuation de l’abri pour les hommes. L’après-midi visite de Stievenard et Rabaud sur la position ; pluie et vent continuent. Anor que nous voyons d’un peu loin doit être un pays charmant… quand il fait beau.

 

Mardi 28. Enfin du soleil. A 13h30, je vais à cheval vers le bois Milourd. Nous sommes installés en popote dans une petite maison à la lisière de la forêt ; la propriétaire habite chez ses parents mais nous cause toutes difficultés voulant reprendre sa maison ; c’est une lutte continuelle et désagréable, j’ai ma chambre dans la même maison : y logent aussi les ordonnances et nos chevaux. Les chevaux de la brie sont dans une usine d’Anor à 2 km de la position. La cuisine entre les 2 ; mauvaise organisation passée par nos prédécesseurs, qu’il est malheureusement difficile de modifier.

 

Mercredi 29. Le matin visite du général Lucien sur les positions ; il pleut sans arrêt et on a des difficultés à drainer la position. On parle du Cdt Debroise pour commander le régiment. Volnay est indisponible avec une grosseur au garrot.

 

Jeudi 30. Le capt Stievenard en permission ; il pleut toujours. L’après-midi, visite de Buffet et Drouet. Philippe à 12 ans.

 

 

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Décembre 1939

 

Vendredi 1er. On parle de très prochain départ. En l’absence de Stievenard, Rabaud commande le groupe et le capt Buffet prend le commandement du régiment. Le matin on apprend que l’URSS a déclaré la guerre à la Finlande.

 

Samedi 2. Relève en perspective ; arrivée d’une reconnaissance du 33 R.A.N.A. (reconnaissance rapide du cdt de groupe).

 

Dimanche 3. A 10h, grand-messe à Anor. A midi nous avons à déjeuner Gosselin du groupe. Le soir, je vais en voiture à Fourmies, invité à dîner par le colonel Malassinet. Réunion agréable ; capt Texier, capt (…), lt Kretmann, Basdevant. Le colonel Malassinet me reconduit lui-même à Anor après le dîner. Il a des propriétés tout près d’Anor, pièces en limite de frontière.

 

Lundi 4. Très mauvais temps. J’ai mal à la gorge et suis un peu grippé. A 22h nous sommes prévenus d’une reconnaissance du 33e R.A.N.A. pour demain 8h.

 

Mardi 5. A 8h, convocation au bureau du groupe, prise de contact avec la reconnaissance du 1er groupe du 33 R.A.N.A. (Epinal) qui descend de secteur. Je suis relevé par la 3e brie commandée par le capitaine Fektz, filateur à Epinal, père de 6 enfants. Visite des positions et des cantonnements. A 16h au bureau de groupe, je vois le cdt Debroise qui prend aujourd’hui officiellement le commandement du 43 R.A.D. Le colonel Tisnes envoie un ordre du jour d’adieux.

 

Mercredi 6. A 6h30, mort de Marmoréen, cheval du mdl Rousselin ; je fais venir le vétérinaire Restout qui prévient l’équarisseur de Fourmies ; A 18h ce dernier enlève le cheval mort. L’adjudant-chef Wetterwald rentre de permission.

 

Jeudi 7. Le vétérinaire fait l’autopsie de Marmoréen ; mort de congestion intestinale subitement. A 23h, je reçois l’ordre de retirer les pièces.

 

 

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Décembre 1939

 

Mercredi 8. A 8h, on rentre les pièces de la position en vue du départ par route ; on fait revenir la pièce antichar du mdl Lehericy et on attend des ordres. L’après-midi visite de Rabaud et de Grünenwald, ce dernier retour de permission.

 

Samedi 9. L’ordre de départ doit arriver incessamment, Volnay est toujours indisponible. Je prendrai Harmonieux pour le déplacement. En principe, départ demain à 7h pour Leuze vers Aubenton en vue d’embarquement.

 

Dimanche 10. 6h30, départ d’Anor pour Leuze. Itinéraire : Forêt St-Michel – Cocréaumont – St-Michel – route de Charleville – Leuze ; étape de 6h sous la pluie ; nous arrivons trempés et traversés à Leuze à 12h30, cantonnement assez moche ; chariot de parc reste en panne rejoint. Nous faisons popote avec l’E.M.1 et j’ai ma chambre très humide dans la même maison (popote : Rabaud – Guillemin – Requier – Drappier – Gosselin).

 

Lundi 11. Installations au cantonnement. Boue énorme. Difficultés de logement ; il y a à Leuze le 1er groupe en entier : E.M.1 – 1 – 2 – 3 brie s et C.R. Le soir retour de permission de Stievenard.

 

Mardi 12. Première visite officielle du cdt Debroise ; 3h1/2 d’entretien dans la salle d’école pour examiner les questions : effectifs, cadres, sous-officiers - chevaux – matériel – habillement etc. Le cdt voit tout en détail. L’après-midi, je vais à cheval à Bucilly, cantonnement du 3e groupe ; à la 8e brie vu Ringot, son capitaine Lebreton est en permission, ainsi qu’Emmanuel des Pallières, canonnier à la 8e brie que j’aillais voir sur les indications de Frémont, de Lasson.

 

 Mercredi 13. Je suis très enrhumé et j’ai des coliques : métaspirine et grog. Le soir je dîne avec Boitet et Fléchelle chez Moreau avec Motte. La jument Harmonieuse que je montais, Volnay étant indisponible, est elle-même arrêtée avec crevasse au boulet.

 

Jeudi 14. A 13h30, départ en reconnaissance de position pour une manœuvre vers Beaumé – Hurtebise avec Stievenard. Amadieu …/…

 

AD14 151J/5 n°015a

Décembre 1939

 

…/… part suivre un cours à Renneville puis à Mailly. Je prends Jalap, cheval du mdl Perine parti ce matin en permission.

 

Vendredi 15. A 10h, présentation au cdt Debroise des chevaux pour la réforme : il retient Demonstratine et Chalaud, le cdt m’apprend que je pars en permission le lendemain, le pourcentage des permissions venant d’être augmenté.

 

Samedi 16. A 7h, départ de Boitet avec la brie pour exécution de la manœuvre dont la reconnaissance a été faite le 14. Quant à moi, Rabaud, qui va à Cocréaumont en voiture pour continuation de travaux, m’emmène à Hirson où je prends le train le matin ; arrêt à Laon où j’achète un panier repas. Arrivée Paris 17h25. Je couche à Paris à l’Hôtel du Printemps et le dimanche parti de Paris à 6h45. Je suis à Caen à 10h28.

Pendant ma permission, le régiment embarque à Aubenton et débarque le 27 décembre à Mars-la-Tour. Etape très dure par neige et verglas, froid intense allant jusqu’à -28°.

La batterie est cantonnée à Waville avec l’E.M.1, la 1ère et la 2e brie aux Baraques.

 

Jeudi 28. Je pars de Caen le matin ; arrive l’après-midi à la gare régulatrice de Tergnier sous la neige. J’y retrouve Lieutaud lt du 243 R.A.D. (de Cerisy-la-Forêt) ; on nous apprend que la 6e D.I. est en route et qu’il nous faut rejoindre Revigny ; notre train part le lendemain à 7h. Nous couchons tant bien que mal à Tergnier.

 

Vendredi 29. Départ de Tergnier à 7h, arrivée à Revigny à 13h, nous allons en auto à Bar-le-Duc et à 16h nous prenons le train de Bar-le-Duc à Nancy ; dîner et coucher à Nancy.

 

Samedi 30. Départ de Nancy vers Pagny-sur-Moselle ; il a fait très froid -22° ou -24° (à Metz -28°) et le train est en retard …/…

 

 

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Décembre 1939

 

…/…pour se former. Nous descendons à Pagny-sur-Moselle où nous trouvons l’A.D. avec le colonel Tisnes. Vers 12h, Kury me prend en auto à Pagny et m’emmène à Villecey-sur-Mad où cantonne le B.H.R. Le cdt Debroise, qui vient d’avoir un accident d’auto, m’invite à déjeuner. Ensuite je retrouve Boitet et Fléchelle à Waville. Neige et froid. Je vois Stievenard et Rabaud. Waville est à 24 km de Metz.

 

Dimanche 31. En mon absence, Sergent a fait des siennes ; ivre, il a bagarré avec notamment Lehéricy. Le cdt Debroise convoqué. Il est proposé pour section de discipline. Après-midi excursion dans la neige avec Boitet et Guillemin. Il gèle dans les chaussures et dans ma cantine, l’Optraex et l’encre Waterman sont en glaçon.

 

Pendant la permission : évacuation du mdl Paquias à la suite d’un coup de pied reçu en jouant au foot ; il ne reviendra plus à la brie et je le regrette beaucoup car c’était un des meilleurs sous-officiers.

 

1940

 

Lundi 1er.  A 8h45, messe chantée à l’église de Waville. Le lt Gosselin de l’E.M.1 affecté au parc d’essence de Montcornet rentre de permission avec Béhagel – Rabaud, part en reconnaissance pour les cantonnements du lendemain. Nous sommes à effectifs réduits, mais les permissions sont supprimées depuis plusieurs jours. Guezennec et Bisson sont en permission. Sur la hauteur dominant Waville, il y a un calvaire avec une branche de croix arrachée par la foudre. Je reçois l’ordre de départ pour le lendemain.

 

 

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Janvier 1940.

 

Mardi 2. 10h30, départ de Waville pour Montigny-lès-Metz. Itinéraire : Waville – Onville – Arnaville – Noveant – passage de la Moselle (site superbe) – Fey – Augny, et nous arrivons au cantonnement à 17h. Nous sommes à 3 km de Metz en bordure de l’aérodrome de Frescati. Le froid est très vif ; il gèle dans les chambres et la route était très glissante sur la fin du parcours. Incident de route : mort de la jument Emigria que nous abandonnons dans le fossé. La brie est cantonnée en 2 parties ce qui est très incommode ; je suis avec une moitié dans une grande ferme avec Boitet qui partage mon lit. Le surplus avec Fléchelle.

 

Mercredi 3. Je reçois à 10h15 l’ordre de départ pour 11h15, le temps de prévenir l’autre fraction, nous sommes forcément en retard. Très rude étape. Itinéraire : Cuvry – Orny – Pontoy. Nombreux incidents, très longs arrêts provoqués par des encombrements de la route, voitures en panne ; nous avons devant nous des fantassins et la C.R. !! La brie est en entier cantonnée dans une ferme abandonnée sur le bord de la route de Metz à Strasbourg : ferme de la Haute-Grève, on arrive vers 21h30. J’ai fait presque toute l’étape à pied, tellement la route était glissante et je suis fourbu. Je trouve à me loger dans la salle à manger d’une ferme importante.

 

Jeudi 4. Je reçois l’ordre de départ de Pontoy, puis le contre ordre, en raison de l’état déplorable des routes entièrement verglacées ; on ne peut même pas circuler à pied, les autres dérapent ; 3 contre ordres, enfin le départ est remis à demain.

 

Vendredi 5. 9h, je pars de Pontoy (ferme de la Haute-Grève) en reconnaissance auto avec Rabaud et Guillemin vers Hallering notre cantonnement. Itinéraire : (…) à l’arrivée, nous prenons contact avec le II groupe du 29e R.A.D. que nous …/…

 

 

AD14 151J/5 n°016b

Janvier 1940

 

…/… relevons (je relève la 4 brie commandée par le capitaine Padieu). Hallering est situé en arrière de la ligne Maginot. La 1ère brie et la 3e brie y occupent des positions de repli et la 2e brie s’incorpore au D.A.S. en avant de la ligne Maginot et va occuper une position à Varsberg. L’artillerie du D.A.S. qui comprend 2bries du 43 R.A.D. (2e et 9e) et une brie du 243 R.A.D. (14e) est commandée par le capitaine Stievenard qui prend avec lui Fléchelle en liaison. Le D.A.S. est commandé par le colonel Blanc cdt I.D.6., avec P.C. au château de Varsberg.

Notre position de brie est à 500m sur la hauteur au nord d’Hallering, elle est mal aménagée, une tranchée de génie pour un câble téléphonique passe derrière les pièces et gêne tout travail sérieux, et la terre est tellement gelée qu’on casse les pointes où les manches des pioches en voulant creuser. La brie est partie à 14h de Pontois, l’étape est de 35 km. A 22h je pars avec Rabaud et Guillemin d’Hallering au-devant de la brie que nous trouvons à 5 km d’Hallering. Très dure fin de parcours sur 2 km de piste dans la neige ; les chevaux sont à bout et il faut s’arrêter plusieurs- fois sur la piste ; la côte est rude. Mise en batterie assez pénible ; et on redescend à Hallering. Mort du cheval Encan à l’arrivée, près de l’abreuvoir.

 

Mercredi 6. Je me couche à 3h30 et me lève à 7h pour faire sur la position, l’inventaire des munitions avec Bisson ; il y a 3200 obus et fusées. Nous nous installons au cantonnement ; restent à Hallering les chevaux de la brie de tir : canons – caissons téléphoniques – voiture porte plateforme et cuisine roulante ; le surplus de la brie sous les ordres de Wetterwald est avec la C.R.1 à Villers-Stoncourt. Nous faisons popote avec lt Lévy, pionnier, la 1ère brie et Rabaud, Guillemin. Cantonnent également à Hallering, le colonel Corret du 36e R.I. avec son E.M. et la compagnie d’engins d’accompagnement – génie – D.C.A. …/…

 

 

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Janvier 1940.

 

…/… Le logement est de ce fait très difficile : Hallering est un très petit pays avec une rue bordée de fumier ; je loge dans une chambre que je partage avec Boitet, elle est au-dessus d’une étable à cochons et à vaches donc pas trop froide, mais quelle odeur ! tous les effets en sont imprégnés. De temps en temps on entend au loin le canon qui roule.

 

Dimanche 7. Dans la nuit, Moreau a mis en brie à Varsberg ; à Hallering messe à 10h par un prêtre du 36e R.I. L’après-midi, je monte à la position de brie et avec Rabaud nous visitons au Haut-Bois le P.C. du régiment en béton, le poste téléphonique etc. Dans l’après-midi visite à Hallering du cdt Debroise – Buffet – Barette. Nous leur offrons le thé à la popote. Le soir il tombe du verglas ; les routes sont impraticables. On apprend la décision du général Lucien pour la punition de Sergent : 25 jours de prison dont 12 en cellule et traduction devant le Tribunal militaire. Et cela malgré l’avis de toutes les autorités hiérarchiques qui l’ont précédé : cdt Debroise – col Tisnes.

 

Lundi 8. Le dégel commence. Le capitaine Rabaud va déjeuner à Varsberg. On commence à organiser la position.

 

Mardi 9. Froid très vif. Vent d’est très violent : le dégel commencé la veille mais regel à -15° ; les routes sont en patinoire, mais praticables. On monte sur la position et on commence le transport des obus. Je vois à Hallering le capitaine Chenel de l’EM du colonel Corret.

 

Mercredi 10. Incident de chevaux ; de bonne heure le matin, on vient me chercher : 2 chevaux Arsance et Aga sont morts électrocutés dans une écurie ; ils se sont entortillés dans des fils téléphoniques pendant le long du mur et reliés (par nos prédécesseurs) au courant du secteur (220 v). Ce sont des chevaux de la 3e pièce. Froid vif à -17°. Vent d’est soufflant en tempête. Il est difficile …/…

 

 

AD14 151J/5 n°017b

Janvier 1940

 

…/… de travailler aux positions. L’après-midi une corvée de bois part avec Jacques avec la voiture porte plateforme ; au retour la voiture tombe dans un pré en contrebas de la route de 2 m. Dans l’après-midi visite du lt La Capelle de l’A.D. : de la Rosière capt à l’A.D. est définitivement évacué. Buffet capt adjoint à Debroise est évacué pour bronchite. Théron quitterait l’A.D. pour venir dans une brie.

 

Jeudi 11. Il fait -23° ; le vent d’est est toujours violent. Le matin je commande une corvée de servants avec 4 chevaux pour aller chercher la voiture porte plateforme restée en panne sens dessus-dessous dans le pré vers Zimming. Expédition difficile ; Chassepot fort cheval est en limon ; il tombe plusieurs fois et se blesse ; glissade de la voiture – des hommes, des chevaux.

Le matin Boitet part en permission.

L’après-midi : on tire les 2 chevaux électrocutés de leur écurie ; 10 chevaux attelés sur un traîneau confectionné par Piattier, on les conduits dans un pré au-dessus de l’église sans pouvoir les enterrer ; il y a d’ailleurs dans ce pré plusieurs chevaux morts abandonnés par les prédécesseurs (M… c’est pis que pour un Président de la République : réflexion d’un canonnier en voyant passer le cortège.

 

Vendredi 12. Toujours du froid et du vent. Le matin de la position, je découvre le chemin de Faulquemont (Redlach) ; je sors le gonio sur la position pour viser la direction repère ; j’ai l’onglée. La terre est trop dure pour qu’on puisse creuser ; on transporte les munitions pour en faire des tas de 100. On apprend de l’échelon à Villers-Stoncourt, la mort de Martmiton (657) qui avait été proposé pour la réforme. Affectation à la brie du mdl Ducrotoy venant de la B.D.A.C. avec une grosse punition pour mauvais …/…

 

 

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Janvier 1940

 

…/… esprit, c’est un sergent de ville parisien ; le colonel Tisnes a été trop bon, il mériterait la cassation : l’avenir d’ailleurs le prouvera.

 

Samedi 13. De bonne heure le matin, je vais à la ferme Ste Suzanne dans l’intention de voir le cdf de Joannis qui m’avait convoqué croyant que je montais au D.A.S. au 2e tour ; mais à Ste Suzanne je trouve le IIIe groupe dont les officiers sont plus ou moins grippés. Le cdt Hémard est évacué. Le capt Lebreton est chargé de l’enquête sur Sergent. Il vient l’après-midi à Hallering pour interroger les témoins (Lehericy, Letellier, Lecourbe). Visite de Wetterwald qui m’annonce la mort à Villers-Stoncourt de 2 chevaux Demeurer et Chanterelle mort de la typhose. Le 29e R.A.D. avait eu une épidémie et les écuries n’ont pas été désinfectées. Le ravitaillement suit l’itinéraire : Villers-Stoncourt – Frécourt –Servigny-lès-Raville – Raville –Fouligny – Marange – Hallering. Le soir une partie de bridge dans la chambre de Héry avec Rabaud et Guillemin.

 

Dimanche 14. Je pars le matin avec Rabaud à l’observatoire O53 cote 362 sur la route de Zimming à Parbéfontaine ; route difficile parce que glacée ; retour par le bois de l’Homme-Fort, le Haut-Bois, la 3e brie et la 1ère brie. Au retour nous trouvons l’ordre d’état d’alerte à partir de 14h ; le bruit court d’une attaque allemande possible ; les permissions sont supprimées ; occupation de la position toute la journée ; le froid est très vif (Lehéricy et Bisson sont malades). Préparation des tirs, disposition de tir et les servants travaillent aux circulaires. Fin d’alerte vers 18h et je redescend à Hallering avec le cdt Debroise.

 

Lundi 15. A 2h, réveil en sursaut ; nouvelle alerte ; je convoque les s/officiers au bureau ; hommes alertés tout prêt à occuper la position. Excitation ennemie dans le secteur, on craint une offensive ; le cdt Debroise prétend que les chefs de corps en permission ont été rappelés. …/…

 

 

 

 

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Janvier 1940

 

…/… Les bries du D.A.S. sont avec leurs voitures prêtes à se replier derrière la ligne Maginot. Gros brouillard. Alerte toute la journée ; on pose les plateformes à lambourdes et on installe les pièces dans de meilleures conditions. Les appareils d’éclairage ne fonctionnent pas. Je suis gelé – mal à la gorge – extinction de voix. Le soir l’alerte continue. Obligation de coucher habillé.

 

Mardi 16. J’ai la grippe et suis obligé de garder le lit ; plusieurs visites de Rabaud – d’Amadieu – Feron et Lévy pionnier. Amadieu apprend sa nomination de capitaine et sa mutation au service des poudres, mais il ne peut partir car c’est la 1ère brie qui va relever la 2e brie; en principe ce devrait-être moi mais je n’ai pas de lieutenants et suis malade. Traitement : gargarismes, bouillon de légumes et 24 ventouses par jour en 2 séries.

 

Mercredi 17. Je suis obligé de garder le lit ; ma grippe va mieux ; j’ai 37,9° mais je tousse toujours. Même régime : 2 séries de ventouses. C’est le médecin capitaine du 36e R.I., un ancien légionnaire, qui m’ausculte et me soigne. Amadieu est allé voir Joannis à Momerstorf, pour s’entendre avec lui pour la relève. Il prend la place de Clément de la 8e brie à Ham-s/Varsberg. Nombreuses mutations en cours dans le régiment : Amadieu doit rejoindre les poudres à son retour de position (l’autre brie sera celle de Charlent du 2e groupe), Féron passerait à l’E.M.1. Drappier au commandement de la 1ère brie ; de la Fortelle quitte la 2e brie pour remplacer à la C.R. Béhagel qui va au IIe groupe. Il tombe de la neige et il gèle assez fort.

 

Jeudi 18. Le matin, il fait -13° et il neige. Voitures en panne. Amadieu est en panne avec sa voiture pour partir en reconnaissance ; il emmène avec lui Guillemin qui va à la liaison. La 1ère brie doit partir vers 2h30 le 19. Il lui manque 4 servants ; sont volontaires …/…

 

 

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Janvier 1940

 

…/… à la 3e brie : Lefauconnier – Brault – Arondel et Buisson. J’apprends dans la soirée que les permissions sont rétablies. Je suis toujours obligé de garder la chambre. 2 séries de ventouses.

 

Vendredi 19. La 1ère brie part à Varsberg pour relever la 2e brie. Fléchelle revient dans la matinée après avoir passé ses consignes à Guillemin. Je n’ai plus que 37,2° et le toubib m’autorise à mettre le nez dehors, mais c’est peu réchauffant. A 8h il fait encore -18°, il a dû geler à -20 ou -22°. Je vais déjeuner à la popote ; le lt Lévy garde à son tour la chambre. Rabaud part avec Fléchelle pour trouver des doublements de position de brie. Dans la soirée arrivent la 2e brie et l’E.M.1 ; à dîner : Moreau – de la Fortelle – Requier -  Drappier (ce dernier part en permission le soir).

 

Samedi 20. A 9h, visite du colonel Tisnes qui veut qu’on travaille sur les positions malgré le froid -13° et la neige qui tombe. On casse des pointes de pioche. Fléchelle qui arrive en retard sur la position pour mettre les pièces en direction, manque écoper 8 jours d’arrêt de rigueur du colonel. Lévy va mieux et revient déjeuner à la popote. Je monte à la position avec Fléchelle ; il fait froid ; en redescendant, Requier m’apprend que je suis désigné pour une commission d’examen du permis de conduire auto dont le président est le cdt Debroise. Le chef et Guezennec sont allés aux échelons ; leur cheval est arrivé avec la typhose : piqûre de formol (depuis fin décembre, le chef est Hareng – d’active, jusqu’ici vaguemestre, en remplacement de Boulay évacué pour albumine).

 

Dimanche 21. La neige est tombée cette nuit et continue de monter. Je vais à la messe de 8h30 ; l’église est glaciale. Je téléphone au cdt Debroise pour commission auto ; il me dit d’attendre. Le capt Stievenard ayant passé ses consignes à Varsberg au cdt Joannis … /…

 

 

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Janvier 1940

 

…/… arrive à Hallering pour déjeuner et reprend le commandement du groupe – et la neige tombe toujours. Arrivée d’un renfort à la brie mdl Doremus – bier chef Fournier – 6 conducteurs, 2 servants : très bons éléments en général du reste comme Saulce.

 

Lundi 22. A 8h, visite du cantonnement et des positions par le capt Stievenard ; avec lui et Moreau la position de la 1ère brie et repère de position du groupe. Le cdt Debroise me demande d’aller voir à 18h à Zondrange avec Ozanne lt au 3e groupe qui doit faire partie avec moi de la commission Auto.

 

Mardi 23. Je vais à Varsberg et Ham-s/Varsberg conduire Foucher qui rentre de permission ; temps superbe – neige – mais froid -20°. Je vois à Ham-s/Varsberg le cdt Joannis chez Amadieu et Féron qui préparent des tirs pour midi : je vois la position de brie. De Joannis, à part, m’expose sa rancœur en me parlant de Debroise ; ils ne peuvent se sentir. Je redescends en voiture emmenant Motte qui réintègre sa batterie ; nous passons par Varsberg dont nous visitons l’église et les anciennes positions de Moreau ; retour par Porcelette – Boucheporn (détour par Bambiderstroff pour acheter du pain) Zimming – Hallering. On doit, le soir, faire une patrouille sérieuse avec une compagnie du corps franc capt Delarat. Le D.A.S. prépare 3 tirs d’arrêt pour protéger la retraite de cette patrouille. Boitet rentre de permission.

 

Mercredi 24. Je pars sur la position avec Boitet et nous revoyons notre plan de travaux ; en descendant, je trouve un camion qui vient chercher les chevaux morts pour les conduire au champ d’équarrissage de Borny. Le cdt Debroise déjeune à la position avec Roger. Après le déjeuner, je pars avec lui à Bionville au G.S.D. pour la visite médicale des permis de conduire : ensemble visite de l’A.D. où je vois le coll Tisnes. …/…

 

 

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Janvier 1940

 

… /… Le lt Ozanne qui devait être mon adjoint pour le permis de conduire a la grippe et reste couché ; le lt Pimard est désigné pour le remplacer.

 

Jeudi 25. A 9h, je vais à Bionville au G.S.D. pour examen médical du permis de conduire ; médecin Durousseau. Le cdt Debroise vient me chercher, passe à l’A.D. et nous ramenons Théron qui est affecté à la 2e brie ; nous déjeunons à la popote de la B.H.R. à Zondrange et je repars à Bionville l’après-midi ; au G.S.D. on amène un fantassin du 74 R.I. tué la nuit par une grenade qu’il a laissé tomber ; il y a eu 2 autres blessés graves. Le soir retour à Hallering ; Moreau est parti à midi en permission. Stievenard et Requier l’ont emmené à Metz. Nous avons le soir à dîner le lt Guise de la D.C.A. ; Motte commande la 2e brie, de la Fortelle passe à la C.R.1.

 

Vendredi 26. Départ pour Morlange avec Gendron et Pimard ; je fais passer l’examen pratique et Pimard l’examen théorique à tous les chauffeurs de la B.H.R.. Déjeuner chez le cdt Debroise à Zondrange. Suite de l’examen après le déjeuner. Vu le colonel Malassinet qui cantonne à Zondrange. Je retourne à pied à Hallering (de Zondrange) et je m’arrête à l’église de Marange.

 

Samedi 27. A 7h1/4, départ pour Villers-Stoncourt avec Pimard. Il a neigé, mais il dégèle. Examen des permis de conduire du 2e groupe. Déjeuner à la C.R.2 avec Béhagel et Christian de Caters. Retour par Zondrange. Guillemin aux avant-postes aurait été marmité. Le capt Marie, ministre, est à Varsberg à l’EM de Joannis en dilettante… Le capt Cousergue commande la brie Charlent (parti en permission exceptionnelle pour maladie de son enfant). (brie est en position à Canada, groupe de maisons ouvrières pour mineurs).

 

 

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Janvier 1940

 

Dimanche 28. Départ à 7h15 pour Villers-Stoncourt avec Pimard ; examens de chauffeurs, puis à Vittoncourt où nous déjeunons avec le Cdt Debroise à 14h à Marange pour faire passer les permis du 1er groupe et de certains chauffeurs du 2e groupe. Le dégel s’est transformé en une superbe glace avec -15 et -18°, les routes sont de véritables patinoires et c’est le moment choisi pour faire passer les permis de conduire.

 

Lundi 29. A 7h3/4, je suis à Bionville pour faire passer les permis aux chauffeurs de la 106e Cie du Train ; examen théorique passé par le lt Bardoux de cette compagnie. J’opère jusqu’à la tombée de la nuit. En tout 27 permis poids lourds et 1 touriste (abbé Leprieur curé de Thiberville, Eure). Déjeuner à la popote du train où le cdt Debroise est venu nous rejoindre : capt Maruin cdt la 106e Cie, entrepreneur à Rouen ; Retour à Hallering à 18h.

 

Mardi 30. Je reste à Hallering car j’ai du travail à mettre à jour au bureau et d’autant plus que Boitet reste couché avec un peu de grippe. Impossible de travailler le matin sur la position : tempête de neige et il fait froid. Dans la soirée la jument de Boitet « Fidélité » (?) avorte de 2 poulains d’environ 5 mois et demi. Je préviens le vétérinaire Lelandais du 36e R.I. qui la délivre, tout se passe bien.

 

Mercredi 31. Je retourne à 8h à Bionville, pour la continuation des examens : permis poids lourds et camionnette pour chauffeurs du Q.G.. Il tombe du verglas qui colle sur le parebrise et il faut mettre une bougie allumée à l’intérieur et contre la vitre ; mais elle tombe ou s’éteint constamment. La route devient de plus en plus mauvaise ; dérapage nombreux, amorces de tête-à-queue. A pied même, on ne peut rester debout. Je suis obligé d’arrêter ; aussi le cdt Debroise me prévient que je monte à la relève du D.A.S. samedi.

 

 

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Février 1940

 

Jeudi 1er. Verglas formidable : impossible de partir en reconnaissance à Varsberg le matin ; j’y pars l’après-midi en auto à 13h avec Boitet qui pour la 1ère fois passe la ligne Maginot. Itinéraire : Hallering – Marange – Zimming – Boucheporn – Ham-sous-Varsberg ; nous prenons contact avec Amadieu – Foucher – Féron de la 1ère brie. Ils tirent comme nous arrivons de leur position de Ham ; résultats immédiats : ils cassent les carreaux de la pièce qui sert de salle à manger et de bureau. Nous reconnaissons la position principale et les positions de section nomade Grünhof et Guerting. Retour à Hallering vers 16 heures après arrêt à Porcelette où doivent être les échelons.

 

Vendredi 2. Préparation de la relève ; on décharge les camions sur la position d’Hallering ; nous devons laisser nos canons sur cette position et reprendre ceux de la 1ère brie (qui sont ceux de la 9e brie) sur la position de Ham ; nous laissons aussi la plateforme Arbel et à lambourdes et nos munitions. Wetterwald doit déménager de Villers-Stoncourt demain matin à 7h. Le lt Théron est définitivement affecté à la 2e brie.

 

Samedi 3. Je pars de bonne heure en voiture avec Bisson et de Beer pour Ham ; arrêt à Varsberg au P.C. du D.A.S. dont le commandant de la Morinière du 243 R.A.D. prend le commandement. Dès l’arrivée à Ham, contact avec Amadieu, Féron et Foucher. Nous retournons aux postions nomades : Guerting et Grünhof. Inventaire des munitions. L’après-midi Amadieu tire de Guerting. A 17h je vais à pied à Porcelette voir si Boitet est arrivé avec la batterie ; le retrouve s’installant à Porcelette où le cdt du 606e Pionniers est major de cantonnement ; Boitet doit repartir à Ham demain à 4h avec la brie de tir et le caisson téléphonique ; la route goudronnée est couverte de neige un peu gelée et assez glissante. Je reviens à Ham pour dîner.

 

 

AD14 151J/5 n°021b

Février 1940

 

Dimanche 4. Boitet est arrivé à Ham à 5h avec la brie de tir et la relève est effective avec la 1ère brie ; d’autant plus facilitée que les canons restent sur la position. Amadieu reste toute la journée en otage pour passer les dernières consignes et mettre en route. Visite le matin de cdt Debroise, puis du cdt de la Morinière avec Joannis. On prépare un tir pour 14h30 sur la ferme Marhof de la section nomade Guerting ; Boitet part mettre la section en direction et déclenche le tir à 14h30 ; il tire même le 1er coup : c’est traditionnel ! C’est le 1er tir de la brie sur territoire ennemi. 43 coups O.E.C.N. – fusées R.Y.G.1 ; riposte allemande auquel nous ripostons nous-même à 15h15 ; difficultés de liaison, la ligne téléphonique est défectueuse avec Guerting et je la fais relever, épissures refaites et remonter.

 

Lundi 5. A 5h30 départ de la 2e section avec Fléchelle à position Guerting pour tir 15h30 sur le Buchenstauden. Dégel et brouillard toute la journée ; l’ennemi riposte à notre tir et nous ripostons 2 fois – 50 cps O.E.C.N. R.Y.G.1. La 4e brie est en H avec Dupré Latour et Khayatt ; nous les voyons tous les 2 au retour du tir.

 

Mardi 6. A 5h30 départ de la 1ère section avec Boitet pour la position Guerting (B) (la position normale de Ham étant A et la position de section normale de Grünhof étant C). Tir à 142-15 de 3 minutes sur les pentes nord de Stettinger : riposte des Allemands : nous tirons que 2 fois – 56 cps tirés O.E.C.N.  R.Y.G.1 ; le matin le dégel s’accentue et on retrouve sur la position normale les emplacements de pièce inondés ; il faut sortir les obus, faire des caillebotis etc. Dans la matinée, je rencontre Prigent sur la route de Creutzwald ; il est capitaine au 119e R.I. et adjoint au capitaine Le Drappier qui commande le bataillon actuellement en ligne ; leur popote est à Ham sur la route de Creutzwald. L’après-midi le capt Lebreton et le lt Houneau du 3e groupe …/…

 

 

AD14 151J/5 n°022a

Février 1940

 

…/… viennent nous amener un jeune aspirant John Moignard récemment sorti de Poitiers et affecté au 3e groupe ; on me le donne pour apprendre son métier.

 

Mercredi 7. La 2e section est sortie de brie vers 6h et mise sous des granges. Elle part à 13h avec Fléchelle pour occuper la position C, ferme de Grünhof dans un petit bois de sapins. Le tir est préparé pour 14h25 sur le carrefour cote 258,9 en O.E.1917. Le tir est déclenché : l’ennemi riposte 2 fois, au total pour nous 78 cps tirés. Les Allemands ont riposté sur un poste d’infanterie p.26 et sur nos observatoires, notamment celui de Neüland ainsi que nous le dit le s/lt Marchal de la 8e brie qui est en liaison au bataillon d’infanterie du 119e R.I. de Prigent. Marchal dîne avec nous. Le matin, nous avons eu la visite du Cdt Debroise, accompagné de Buffet et de Théron. Le soir, à la nuit, je reçois Wetterwald. Le ravitaillement s’effectue de la façon suivante : un fourgon part le matin de Porcelette pour Hallering, charge notre ravitaillement à la 2e brie, revient à Porcelette et un autre fourgon vient de Porcelette à Ham, nous apporter notre ravitaillement. La cuisine pour la batterie se fait dans une maison avec du matériel de fortune ; il y a à Ham les chevaux de la brie de tir, du caisson téléphonique, de la carriole.

 

Jeudi 8. La 1ère section avec Boitet et Moignard à cheval, part à 6h30 occuper la position C ; tir d’arrêt préparé pour 7h45 pour protéger une reconnaissance de fantassins ; le tir n’est pas demandé. Les servants restent toute la journée sur la position. L’après-midi, exécution d’un tir de riposte à un tir ennemi à 16h47 sur la borne 31 – 10 cps O.E.17.

 

Vendredi 9. A 5h, départ de Fléchelle et Moignard au C. Tir à 6h, concentration sur la ferme Smiedhof ; nous recevons à déjeuner …/…

 

 

AD14 151J/5 n°022b

Février 1940

 

…/… Stievenard – Rabaud et Grünenwald. A 13h15, je pars en voiture à l’observatoire Neuland avec Kretmann et Huosch. Visibilité mauvaise, l’observatoire est au 4ème étage d’un grand immeuble qui servait de logement en dortoirs aux mineurs célibataires - ou hôpital, les carreaux sont cassés et il y a des courants d’air ; on voit la ferme Smiedhof et les maisons de douane – P.26 – P.7. Nous tirons à 15h sur le Buchenstauden. Réaction ennemie : nous sommes marmités à Neuland, tous les observatoires arrosés. Nous voyons le plus près à 120m (du 105). Avec Kretmann, après nous cherchons des cafuts dans la neige. A notre gauche, arrive un tir coup par coup pendant 2 heures. Je reçois ainsi le nouveau baptême du feu 1940. Il y a eu des tirs sur le viaduc et non loin de Cousergue en H. ; Stievenard et Rabaud ont été faire dans l’après-midi un tour à Creutzwald.

 

Mercredi 10. A 5h ¼ départ de la 1ère section sur position B ; les servants reviennent, le tir ne devant avoir lieu qu’à 14h ; mais on est obligé de déplacer les pièces de point parce qu’on passe pour en sortir en pleine vue de l’ennemi - de même l’accès aux positions nomades. Le matin Fléchelle va à Bionville pour être entendu par le juge d’instruction dans l’affaire Sergent. A 11h, dans la salle de l’école de Ham, je réunis tous les types de la brie sous-officiers et hommes et on boit le champagne pour arroser le baptême du feu de la brie. On trinque dans des quarts avec du Mercier doux qui est horrible. Je suis dans la chaire du professeur ! Dans l’après-midi grosse excitation dans le secteur. Tir ennemi du côté de Diesen et sur le viaduc cherchant probablement la position H. 4 tirs de chez nous en tout 108 cps O.E.17 R.Y.G.1 et R.Y.G.C.R (14h – 14h27, 15h28 – 15h45). Le soir nouveau tir ennemi vers 21h30- 22h.

 

Dimanche 11. Lequettier à 1h50 nous réveille ayant vu une fusée bleue …/…

 

 

AD14 151J/5 n°023a

Février 1940

 

…/… je téléphone à Varsberg au cdt de la Morinière, pas de suite ; à 5h15 la 2e section va en B en vue d’un tir dans l’après-midi sur la ferme de Smiedhof. Depuis hier matin la gelée a repris. Hier -4°, ce matin à 7h -8°, glace partout et nous n’avons plus de crampons. A 16h20, 3 tirs de B à 16h30 sur ferme de Smiedhof ; à 16h46 sur le Buchenstauden ; à 16h54 sur la ferme de Smiedhof ; en tout 88 cps d’O.E.17 R.Y.G.1. Dans la journée le temps s’est couvert, il fait très gris. Boitet est allé à l’observatoire Neuland avec Marchal. Le soir nous avons à dîner le lt Augrain du G.R.D.I. qui est à la casemate à la sortie de Ham vers Creutzwald ; il est major de cantonnement de Ham et m’envoie souvent des ordres de faire évacuer les tas de fumier qui bordent les rues.

 

Lundi 12. A 5h départ de Boitet et de Moignard à la position C pour tir d’arrêt éventuel sur la cote 271,3 ; il fait très gris et il neige, flocons très fins – température -5°. A midi, le temps devient clair ; l’alerte terminée mais les servants restent sur la position pour les tirs prévus l’après-midi. A 13h30 sur Smiedhof, à 14h42 sur le Buchenstauden, à 14h57 sur Smiedhof. En tout 80 cps O.E.17 R.Y.G.1. L’après-midi visite du cdt Debroise accompagné de Pimard. L’intendant, attaché d’intendance Delagarde, avocat à Rouen, vient chercher du fourrage. Le cdt Debroise annonce des chambardements dans le personnel des officiers de brie du régiment. Charlent va à la B.D.A.C. A 22h le cdt de la Morinière téléphone pour une alerte éventuelle. Il ne se passe rien.

 

Mardi 13. La gelée augmente -15°, il a neigé un peu ; les routes redeviennent très mauvaises, la 2e section est partie à 5h ¼ à la position de Guerting ; A 8h, le cdt Dupré Latour passe chez nous, revenant de mettre cette section en position en C ; il est à la 4ème brie avec Cousergue.

 

AD14 151J/5 n°023b

Février 1940

 

La 4e brie depuis plusieurs jours, n’est plus à Varsberg mais à Canada un peu devant nous. A 15h tir de 3 minutes sur les organisations allemandes du Buchenstauden ; pas de riposte ; les servants restent sur la position ; nouveau tir à 21h et 3 mn sur le chemin à l’est du Buchenstauden ; il neige et il fait très froid ; le ravitaillement arrive tard ; difficultés de circulation. Je réclame désespérément des crampons ; les chevaux glissent. En tout 42 cps O.E.17 R.Y.G.1. Le cdt de la Morinière dit que le tir de l’après-midi était en place. Les pièces rentrent à 23h.

 

Mercredi 14. La 1ère section va en C. Tir préparé à partir de 12h sur un point entre Smiedhof et la lisière du Buchenstauden. Fléchelle part avec Moignard à l’observatoire Neuland pour 12h, prêt à signaler si les travailleurs viennent – 2 autres tirs de riposte sont préparés sur la cote 258,9 et 250,9. Il neige et la visibilité est mauvaise. Il a fait cette nuit -18°. Potin mon brigadier maréchal guidé par le lt Ledilicoq du 119e R.I. revient de Creutzwald avec tout le matériel de forge dont il avait besoin à la suite des vols d’Hallering et de Porcelette (j’avais réclamé avec insistance ces outils au P.A.D. mais impossible de les obtenir). Fléchelle n’a pas vu grand-chose à Neuland. Il a déclenché le tir sur des travailleurs à Smiedhof. A 13h37 18 cps O.E.17 R.Y.G.1. Je dîne au 3e bataillon du 119 R.I. avec Prigent – Le Drappier – Dr Duboc (d’Isigny neveu de Plessard) et Lepeux père de 7 enfants, pharmacien à Dives-sur-Mer.

 

Jeudi 15. A 5h ¼, la 2e section part en C ; les servants vont à la position à 11h prêts à tirer à 12h. Tirs à 15h sur cote 258,9 ; à 15h16 sur cote 250,9 et à 16h46 sur cote 258,9 ; en tout 90 O.E.17 R.Y.G.1. A 11h Moignard est monté à Neuland et a observé nos tirs ; il a vu les Allemands dans Smiedhof, puis, vers 16h s’est fait sonner par 40 cps de 105 à côté de Neuland.

 

 

AD14 151J/5 n°024a

Février 1940

 

C’est son baptême du feu ; John Edwin Moignard qui a des ascendances anglaises est impassible. A 11h, visite du médecin lieutt Lauzié qui était au 43e R.A.D. avant la guerre et qui est au G.R.D., accompagné d’un dentiste ; il donne des tuyaux sur la relève ; ce serait la 5e D.I. en train de débarquer à Pagny-S/Moselle qui nous remplacerait ; ce qui m’étonne car la 5e D.I. est motorisée.

 

Vendredi 16. A 5h ¼ départ de la 1ère section en C avec Boitet prête à tirer à 7h sur la lisière de la forêt entre la cote 250,9 et la borne I pour couvrir une reconnaissance des corps francs. Il neige et gèle à -5°. Moignard à 9h en allant en C, glisse sur un vieux fil de fer barbelé rouillé et se blesse à la lèvre supérieure ; je le conduis à l’infirmerie du 119e R.I. au docteur Duboc ; il en ressort vert et je lui administre un verre de Cognac. Je déjeune à Varsberg à la popote du cdt de la Morinière ; pour la 1ère fois pas de tir de la journée ; le coup de main du corps franc n’a pas réussi ; il a rencontré une patrouille allemande et a eu 8 blessés dont 3 (morts) sont laissés aux mains des Allemands. A 17h, je vais à Canada à la brie Cousergue que je rencontre pour la 1ère fois et que je trouve très sympathique.

 

Samedi 17. A 5h ¼ la 2e section en C ; nous avons pu chez les pionniers, toucher des tôles métro et nous construisons sur cette position, un abri en sac à terre et tôles métro ; 3 tirs effectués à partir de 14h30 sur le chemin partant de la cote 250,9 et s’enfonçant dans la forêt ; en tout consommation de 90 O.E.17 R.Y.G.1. Il a neigé toute la journée et il y a plus de 20 cm de neige. Les routes sont paraît-il, impraticables en auto. Le coll Malassinet qui devait venir à Varsberg n’a pas pu passer Narbéfontaine. Fléchelle a reçu l’ordre d’aller demain à Bionville à 14h pour témoigner devant le tribunal militaire aff. Sergent. Cet après-midi les Allemands ont violemment riposté à nos tirs par une concentration.

 

 

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Février 1940

 

Départ de la 1ère section en C prête à tirer à partir de 9 heures sur le carrefour borne 6 ; tir d’arrêt pour couvrir une reconnaissance d’infanterie. Boitet est avec sa section et Fléchelle est parti en auto pour Bionville pour témoigner au conseil de guerre. Je vais à la messe de 7h ½ à Ham, assistance peu nombreuse ; ce matin -5° et du soleil. A 15h57 – 15h 58 tirs sur carrefour Buchenstauden est et sur carrefour borne 6 ; en tout 71 O.E.17 R.Y.G.1. La 4e brie en G a été sonnée sur sa position vers 16h, le piquet repère a été cassé, un coup sur un emplacement de pièce, heureusement vide. Le soir Fléchelle n’est pas rentré et Moignard doit repartir demain matin au 3e groupe.

 

Lundi 19. Il fait +2° et le matin il pleut ; nouveau dégel. La 2e section est en C. Vers 9h Fléchelle rentre de Villers-Stoncourt avec Grünenwald : Sergent est acquitté et le général Lucien est furieux. Ensuite, visite du capt Le Canuet avec Houneau et Ozanne. Ozanne vient relever Marchal à la liaison, car Marchal part en permission. A partir de 13h pluie diluvienne, le chemin qui passe devant le bureau est transformé en torrent. C’est un vrai dégel ! Le cdt Debroise qui s’était annoncé pour déjeuner ne vient pas. Nous lui avons délivré hier soir un brevet préparé par Boitet de 1er C.C. honoraire de la 3e brie. 2 tirs à 15h25 sur le sud du bois de Buchenstauden et 15h49 sur carrefour borne 6, en tout 82 cps O.E.17 R.Y.G.1. Visite du cdt Debroise et coll Malassinet. On a dépassé aujourd’hui le capt des 1 000 cps. Nous avons à dîner le capitaine Le Drappier et Prigent du 119e R.I.

 

Mardi 20. Gel la nuit puis dégel. La 1ère section est en B. Tirs à 14h et 15h20 sur carrefour 258,9 – 64 O.E.17 armés de fusées 51 R.Y.G.1 et 13 R.Y.G.C.R. Pendant que le lieutenant et observateur du Cdt de la Morinière règle sur les maisons de douane (la veille le 155 …/…

 

 

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Février 1940

 

A fait un beau tir sur le Buchenstauden. La veille le cdt Debroise fait des nominations : Jacques est passé mdl et Goument et Beaussieu brigadiers. Le soir je suis un peu à court de munitions. Pas de fusées R.Y.G.1 : 98 R.Y.G.C.R. et 128 O.E.17. Il y a eu un grave incident au D.A.N. : incursion d’une patrouille allemande à 3km en arrière des lignes : 20 tués chez nous !

 

Mercredi 21. Nouveau dégel ce matin ; on cramponne les chevaux pour aller en position. Stievenard et Moreau viennent chercher Fléchelle qui part en permission ; ils m’amènent le s/lt Théron pour le remplacer. Le capt Lebrethon doit relever Cousergue à la 4e brie. La 2e section est en B, prête à déclencher le tir à 15h ; le tir n’a pas lieu ; mais nous recevons l’ordre d’alerte pour 19h ; tir d’arrêt pour soutenir une reconnaissance d’infanterie ; garde constante aux pièces à partir de 19h, la fin d’alerte est donnée vers 24h. Nous recevons pour le lendemain un ordre de tir pour 5h30, genre de barrage roulant devant l’infanterie ; cela nous intrigue beaucoup ; après explication nous apprenons que c’est un faux barrage roulant pour faire croire à l’ennemi à une attaque pour savoir où il déclenche son barrage.

 

Jeudi 22. A 5h45, tir de barrage roulant en 3 bonds de 100 m toute la brie tirant de Ham (A) 9mm 4 cps sur les pentes du Buchenstauden 135 O.E.C.N. R.Y.G.1 et CR. Moignard part chercher des rondins aux mines de la Houve avec un bon de l’adjudant des pionniers. Il en rapporte 102 sur un charriot de parc. Dans la matinée, le lt-coll Malassinet s’invite par téléphone à déjeuner. Il arrive vers 12h30 avec capt Arnaud et lt Lancrenon ; il fait des reconnaissances dans la région pour déplacer la brie de Porcelette. A 15h on nous annonce la visite du Gal Lucien ; mais il ne dépasse pas Varsberg .../…

 

 

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Février 1940

 

…/… où il reste au P.C. de la Morinière pendant 1h30. Le matin 20 avions ennemis se promènent ; ils jettent des tracts genre image d’Epinal en couleur : Napoléon exilé – Jeanne d’Arc brûlée – Les Bourgeois de Calais et une tranchée où le soldat anglais pousse devant lui le soldat français. Le soir, il y a relève d’infanterie ; le 3e Bon du 119 R.I. est remplacé par un autre bon du même régiment.

 

Vendredi 23. La 2e section va en B ; un tir est préparé pour riposter aux Allemands. Déjeuner à 10h30. A 11h30 je pars à l’observatoire Neuland avec Lieureau – Riess et le capt Ramas qui commande la brie de 155 de Porcelette avec Biberon et de Monsabert. Je reste à l’observatoire de 11h45 à 17h. La brie de 155 tire sur la maison de douane du milieu – tir pas mal – 65 cps mais faisceau mal ajusté. Notre section tire sur les travailleurs à la ferme Marhof 21 O.E.17 R.Y.G.1 (que je ne puis observer depuis Neuland). A 16h15 je vois une fumée sur le Buchenstauden à 30 m à gauche de la dernière maison de douane. Je téléphone à de la Morinière mais je n’obtiens pas l’autorisation de tirer. Au retour de Neuland on croise les corps francs qui vont à une reconnaissance ; nous sommes en alerte à partir de 18h30 sur le tir d’arrêt pour les protéger ; j’ai passé l’après-midi avec Ozanne qui est venu me rejoindre à Neuland.

 

Samedi 24. La 1ère section va en B dès 5 heures ; des tirs sont préparés à déclencher vers 13h. Le matin visite du capt Stievenard et plus tard du Cdt Debroise ; je reçois l’ordre d’envoyer immédiatement en permission tous les sous-officiers et hommes qui ne l’ont pas encore eue ; pour compléter mes équipes de pièce, je vais recevoir en renfort une section complète du 3ème groupe. A 13h début du tir. Concentration sur Marhof puis riposte sur le chemin 258,9 …/…

 

 

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Février 1940

 

…/… en tout 64 O.E.17 R.Y.G.1. Visite du coll Tisnes avec Clément et le coll du Bois du Tilleul, de la justice militaire. Ce dernier était artilleur à la dernière guerre et vient voir la position de brie et notre installation. A 17h je reçois une section du 3e groupe sous les ordres du mdl chef Danjou (fils de mon voisin le pharmacien). Cette section formera ma 2e section. Le soir, nous avons à dîner le lt Plainchant du G.R.D.I. 13 qui a remplacé Augrain au blockhaus de la sortie de Ham et est major de cantonnement. C’est un ppal clerc de notaire (de Robineau je crois) et qui connais le fils Pépin de Courseulles, qui a succédé à son père au notariat.

 

Dimanche 25. A 0h avance de l’heure. Je vais à 7h30 à la messe de Ham, mais le curé, infirmier au 119e R.I. a dû oublier d’avancer son heure et nous a laissé en plan. Je suis obligé de m’en aller sans l’attendre car j’ai à faire à la brie. Dans la matinée, visite de Le Canuet – Lebrethon et Houneau venus pour voir l’installation de la section de Danjou qui est un amalgame de servants de 3 brie s du groupe. Ensuite arrivée du lt Margot du P.A.D qui amène 2 tubes que nous échangeons contre les canons des 1ère et 2e pièces qui partent à la révision. Il reste à déjeuner avec nous. Après le déjeuner je rencontre Jacques Perrotte, lieutt au 1er Bon du 119e R.I. Il a passé 3 semaines dans les petits postes et descend au repos ; il a l’air fatigué. A 17h45 départ de la 2e section avec Theron pour B ; tir à 19h30 sur 258,9 – pas de riposte – 30 cps O.E.17 R.Y.G.1.

 

Lundi 26. La 1ère section part à la position Grünhof pour préparer un tir de concentration sur Carlsbrünn. Le matin, je vois Lebrethon …/…

 

 

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Février 1940

 

…/… et Geigues qui viennent relever Cousergue le 27 au soir. Tir sur le bois de Carlsbrünn, poste ennemi repéré – concentration à 16h40 – 48 cps O.E.C.N. R.Y.G.1 pas de riposte. Histoire amusante, des 43 fusées IAL pour matériel, rayés à gauche et ordre signé de tirer des fusées IAL avec des O.E.17. L’après-midi visite des chevaux par le vétérinaire 5 ficelles d’un corps d’armée accompagné de Robin véto de la division ; il trouve les chevaux en bon état.

 

Mardi 27. La 1ère section va en B. Le matin, je perds Moignard que vient chercher Le Canuet ; Moignard rejoint Lebrethon qui relève Cousergue à la position Canada. Nous avons à déjeuner le cdt de la Morinière – Ozanne et le lt Margot du P.A.D. Le dernier est venu changer la 4e pièce qu’il emmène à réviser. A 14h tir inopiné sur des travailleurs à Smiedhof, puis à 15h sur le Buchenstauden, en tout 104 O.E.17 R.Y.G.1 et C.R. Dans la soirée le cdt Debroise passe chez nous, accompagné de Buffet et Drouet, après avoir vu la relève Lebrethon - Cousergue.

 

Mercredi 28. La 1ère section part à 5h en G à Canada ; je pars à 11h avec le cdt de la Morinière et Lancrenon pour P.1, petit poste d’infanterie à gauche de notre secteur. Nous allons en voiture jusqu’à l’extrémité de la forêt de Ham à P.C. Excavation où nous trouvons le lt Lieutaud du 243 R.A.D. qui fait la liaison avec le 74R.I. (vu le capt Piard du 74e R.I. à son P.C.), puis nous partons sous-bois vers P.1 ; le sol est verglacé et la marche difficile ; nous sommes accompagnés d’une patrouille de fantassins fusil à la main, ce qui est une bonne précaution car P.1 est à 200 – 300 m de la ligne ennemie, c’est l’endroit où le contact entre les 2 lignes est le plus rapproché. Nous marchons 1 heure et nous accédons à P.1 par des boyaux absolument inondés ; je plains les fantassins …/…

 

 

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Février 1940

 

…/… qui tiennent ce poste commandé par un jeune s/lieutt Lalande sorti de Saint-Cyr, fils du commandant Lalande qui fut en garnison à Caen au 119e R.I. et chef de l’Etat-major de la 6e D.I. au début de la guerre. Je commence à tirer à 12h30 sur le Sabelskraut nous voyons du personnel à l’œil nu. Plusieurs tirs dont un sur un poste de F.M. qui riposte par des rafales de balles, nous ayant probablement aperçus ; j’observe le tir à 300 m et l’angle d’observation à 90° ; je vois des Allemands fuir dans le bois. Le F.M. est bien encadré et à un coup tout proche. Malheureusement, je dois m’arrêter n’ayant pas eu de ravitaillement en munitions et devant conserver des obus pour un tir d’arrêt prévu pour le soir même. Je tire en tout 64 O.E.C.N. L’ennemi riposte avec du 105 en différents endroits et avec des Minenwerfer qui sont à contre-pente sur le Skadelskraut, nous rentrons sans incident. Le soir, la brie se met sur un tir d’arrêt de protection ; il y a une reconnaissance d’infanterie.

 

Jeudi 29. L’alerte de nuit pour déclencher le barrage a duré toute la nuit ; Boitet et Théron ont veillé toute la nuit : pas de tir. Dans la journée aucun tir. Visite de Bonhomme avec la solde, de Le Canuet avec Dr Houdeville, du coll Tisnes avec capt Etienne ; en outre le s/lt Margot apporte 2 canons révisés et nous touchons enfin 400 obus que nous amène le P.A.D. Le soir, Ozanne reste à dîner avec nous, pour manger des rillettes et un pot de confitures qu’il a reçu. Coup de téléphone ; le cdt Debroise s’annonce à déjeuner demain.

 

 

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Mars 1940

 

Vendredi 1er. La 2e section va à Grünhof. A déjeuner le cdt Debroise qui part rapidement à Canada chercher Moignard qui va en permission. Il nous dit que le Gal Lucien doit aller suivre un cours d’artillerie à Mailly à partir du 17 mars. Tir sur Smiedhof, puis tir à 16h30 sur un champ de mines repéré sur le Buchenstauden ; histoire du tir 30m avec le 155, un coup court dans les lignes d’infanterie. Le capt Ramas du 243 a été relevé par le capt Durand de la 18e brie avec de Monsabert.

 

Samedi 2. Le 1er secteur à Grünhof ; il a gelé cette nuit : vent du nord glacial mais soleil radieux toute la journée ; circulation de nombreux avions, combats au-dessus de Ham. 2 tirs à 15h30 et 19h 80 cps tirés sur la ferme Marhof O.E.17 R.Y.G.1. Visite de Legiller du 3e groupe. Vu Grambard lt au 119e R.I. qui commande une cie du 1er Bon. Nous avons à dîner Plainchant lt de notre G.R.D. du blockhaus de Ham, premier clerc de notaire de Bernard Robineau à Paris, ami de Pépin notaire à Courseulles.

 

Dimanche 3. La 2e son va à Guerting prête à tirer pour 14h. Je vais à la messe à 7h30 : vu Gransard et capt Artus. A 11h30, visite des cdt de la Morinière et Fasquelle et le capt Philippe. Fasquelle et son E.M. remplace de la Morinière qui part en permission à partir de demain. Boitet va déjeuner à Bisten au G.R.D.I.. Tir de 40 cps sur le carrefour 72.83 à 14h30 (O.E.17 – R.Y.G.1). A 17h25 déclenchement d’un exercice de tir d’arrêt D.A.30 en face de P.26 – 1 cp par pièce de la section restée en A à Ham. Le coll Blanc qui a donné cet ordre n’a pas prévenu l’infanterie et ces 2 cps ont failli être malheureux …/…

 

 

AD14 151J/5 n°028a

Mars 1940

 

…/… pour des fantassins qui se trouvaient en avant de P.26. Visite de Thuileau – Ducasse – Houdeville. Temps très beau et beaucoup d’avions en l’air toute la journée. Le soir à 22h activité du secteur nord jusqu’à 24h, artillerie – mitrailleuses.

 

Lundi 4. La 1ère section à Grünhof. Temps très clair ; la section prête à tirer à 12h. A 12h tir de 40 cps O.E.17 sur la tranchée du Buchenstauden en 59.96. Beaucoup d’avions en l’air. Visite du lt- coll Debroise promu au 1er mars et qui vient montrer ses galons avec Rabaud. Il me propose de partir en permission parce que c’est mon tour, on ne relèverait pas ma brie mais un autre officier en prendrait le commandement. Je refuse dans ces conditions. Il annonce à Theron qu’il va passer à la batterie antichar avec Fleury ; cela l’embête considérablement. Notre 3e canon rentre révisé du P.A.D. avec Margot. La nuit, il a gelé à -6°.

 

Mardi 5. La 2e section va en B, prête à des tirs inopinés à partir de 13h. Un tir est prévu pour 16h. Tempête de neige le matin, temps pas très clair. A 12h15, je pars avec de Beer pour l’observatoire de la cote 315 sans le bois au nord de Ham ; temps s’est éclairci, panorama très étendu et splendide sous le soleil : P.26 – Smiedhof – maisons de douane – Marhof – le Buchenstauden, dont une partie est cachée par un crassier – au deuxième plan Merten – Uberherrn – Bisten – Berus sur un éperon, Friedrichweiler. Aucune activité chez l’ennemi à 16h05 tir de ma brie sur le Sabelskraut de 30 cps, non observables de l’observatoire 315 où je suis. Le soir, je reçois une lettre de félicitation du ministre ( !) pour cours aux sous-officiers de réserves en 1938-39, il est temps ! Nous avons à dîner Plainchant. Puis Ozanne et Ledilicoq au bridge. Lebrethon se fait relever par Ringot à la 8e brie et part en perm. L’après-midi en mon absence, visite de Buffet, affaire Sergent.

 

 

AD14 151J/5 n°028b

Mars 1940

 

Mercredi 6. La 1ère section va en C. Il fait -1° à 8h. Nouvelles bourrasques de neige, vent violent. Boitet à 9h part avec la promenade de chevaux. L’après-midi tir à 13h30 sur les pentes du Buchenstauden en 51.92 – 22 cps O.E.17 R.Y.G.1. Fléchelle rentre de permission. Théron est affecté à la B.D.A.C. avec Fleury. Visite des colonels Tisnes et Debroise ; hier le capt Philippe adjoint à Fasquelle, a fait un tir très bien réglé sur un observatoire repéré sur le Buchenstauden, des dégâts. Cornard de Fasquelle avec un tir de 155 – pas de précision sur le déclenchement. On parle de relève pour le 12 !!

 

Jeudi 7. Vers 6h tentative de coup de main ennemi devant nous ; l’artillerie est demandée, mais trop tard. Le matin, je vais à Grünhof voir la position ; l’abri est bien, mais il y a de l’eau partout et il faut un drainage sérieux. Vu Drouet qui fait la liaison à l’ID près du coll Blanc cdt le D.A.S. : Ringot est à P.5. Tir vers 16+h sur son réglage 39 cps sur les pentes sud du Buchenstauden. A 17h15 concentration sur carrefour 59.98, 30 cps O.E.17 R.Y.G.1. La section est en position à Gründhof. Après-midi visite des lts Chevalier (jésuite) et Maurier de l’EM de Fasquelle.

 

Vendredi 8. A 8h, je file en bicyclette à Varsberg voir le capt Philippe, rendre-compte de l’impossibilité où je suis d’exécuter un tir qui m’a été ordonné de la position C en O.E. sur le Sabelskaul. Je n’exécuterai pas. Ensuite je vais à Porcelette inspecter les échelons. Des aviateurs de l’armée viennent aux postes d’infanterie pour repérer le terrain. Philippe est à P.1 pour vérifier les tirs d’arrêt de la 8e brie et de la 18e brie. L’après-midi Boitet va à cheval à l’observatoire 315 avec Perine – Rousselin et Guillemare. Nous avons à dîner Drouet et Ozanne. L’après-midi nouvelle visite de Chevalier pour des questions de munitions.

 

Samedi 9. La 2e section va en C prête à tirer à 12h sur les environs de la ferme de Smiedhof et à faire des tirs inopinés. Le lt Ryes est à l’observatoire 315. Boitet y monte aussi dans l’espoir de régler des tirs sur objectifs …/…

 

 

AD14 151J/5 n°029a

Mars 1940

 

…/… inopinés. Le matin, je vais voir la position de Guerting ; les travaux ne sont pas très avancés ; amorces d’abris en tôle cintrées renforcées que nous avons pu toucher par les pionniers – mais pas par notre génie. Pas de tir de la journée – un seul fait par le 155. Visite du coll Debroise accompagné de son fidèle Pimard. Le Cdt Fasquelle et Ryes sont allés à 315 au 3e groupe en position arrière, incendie de la ferme Smiedhof où grille un type T[….] – histoire de soulographie. Je reçois le Benta[..] commandé par Boitet.

 

Dimanche 10. Je vais à la messe à 7h30 ; vu capt Artus. Visite le matin de Le Canuet et Ducasse, nous déjeunons à 10h15 et je pars à 15h30 à Neuland à pied avec de Beer ; j’observe le tir de 13h derrière les maisons de douane (la 1ère section est en C). Etant à mon observatoire au 4e étage, Gransard qui a son P.C. dans la cave me fait appeler pour prendre le café avec lui et le capt Delesse qui le relève ce soir. Gransard redescend à Canada. Il ne restera plus longtemps au 119e R.I. ; son oncle le Gal Gransard qui commande un C.A. le demande comme officier d’ordonnance. Fouché, en voiture, vient me chercher à Neuland ; en descendant et près du pont, je trouve Fouquet, sergent à la 1ère cie de Gransard. Tout près du viaduc j’aperçois le Gal Lucien qui fait un tour dans le secteur avec son beau-père Paul Boncour. Nous avons tiré 40 cps O.E.C.N – fusées 24/31. Nous versons à la 18brie capt Durand 75 fusées R.Y.G.C.R. Une note de Varsberg m’apprend que nous allons recevoir à la brie 2 officiers d’état-major d’infanterie en subsistance pour stage d’étude. Nous avons à dîner Plainchant.

 

Lundi 11. La 2e section part en C. Ringot à 9h est à Neuland. Pas de tir de la brie. La 8e a tiré. Le 155 à 14h envoie 200 cps sur le Buchenstauden. Le matin, nous recevons les 2 stagiaires fantassins : …/...

 

 

AD14 151J/5 n°029b

Mars 1940

 

…/… d’EM : capitaine Liberos et lt Delatre ; ils doivent rester avec nous 13 jours avant de partir suivre à Compiègne, un cours de 3 mois d’état-major. L’après-midi ils vont avec Boitet à l’observatoire 315 ; A déjeuner également : Guillemin et Pimard qui viennent équiper l’observatoire de 315 et de la Petite Saule. Le temps est très beau, beaucoup d’avions. Le soir la préparation d’un tir d’arrêt ou de protection sur le Buchenstauden pour la sortie d’un corps franc. La fin d’alerte est donnée à 23h, le tir n’est pas demandé. 

 

Mardi 12. A 7h30 je pars à l’observatoire cote 315 ; j’y suis avant 8h pour effectuer des tirs sur objectifs inopinés ; je redescends à Ham pour déjeuner entre 13h et 14h et Fléchelle me remplace ; il effectue un tir sur des travailleurs qui passent devant la maison de douane : 12 O.E.C.N. fusée tête blanche. L’après-midi le temps se couvre et il pleut. Drouet qui est monté à l’observatoire reste avec moi. Ringot est à Neuland. Le matin, je reçois la visite de Ryes, Chevalier et Clément accompagné de son collègue de l’A.D. relevante ; c’est la 26e D.I. de Clermont-Ferrand. A 12h45 j’ai vu 56 Allemands à la suite passer au pas de gymnastique et pliés en deux devant les maisons de douane. J’ai vu aujourd’hui sur la route de Bisten à Mlerhern, une automobile allemande.

 

Mercredi 13. A 7h30, je pars pour observatoire cote 315 ; mauvais temps, quelques éclaircies. A 13h30, tir de 11 coups sur des travailleurs devant les maisons de douane. Ringot à Neuland déclenche en même temps que moi. Je rentre de déjeuner à 14h et Boitet me remplace. Ils ont eu à déjeuner Guillemin – Fouché et Théron. Pas de tir l’après-midi ; toujours un temps affreux. Le soir visite de Plainchant : nous resterions 3ème armée actt commandée par Condé. Prételat commande l’ensemble. Gal Loiseau commandant notre C.A. Il y a en tout en ligne 20 divisions environ.

 

 

AD14 151J/5 n°030a

Mars 1940

 

Jeudi 14. La 1ère section est à Grünhof ; visite le matin de Kretmann, Leblond et Ryes. A 12h je vais à l’observatoire 315 ; très mauvais temps, éclaircies, je contrôle un tir de 155 sur la ferme de Smiedhof, complètement foiré – 500 m long. Vers 15h30 énorme tornade, vent de 100 km à l’heure, orage, éclair, arc-en-ciel, dans la forêt d’Ham, nombreux sapins énormes arrachés ou rompus ; la même chose sur toutes les routes qui sont barrées, notamment celle de Porcelette au passage du bois ; la pression 720m/n , les fils téléphoniques sont arrachés. Dans la nuit ce vent s.o. tombe et il gèle à -2° et -3° ; la section n’a pas tirén’ayant rien vu valant la peine. Liberos et Delatre ont été à P.5 avec Philippe pour un tir ; ont tiré 4 cps les liaisons ayant foiré.

 

Vendredi 15. La 2e section à Grünhof, pas de tir de la journée ; je suis à l’observatoire 315 à 12h30. A 13h, 2 tirs de 155 sur le Stetenger, trop longs et mal placés – en tout 80 cps. Le 75 n’a pas tiré. Très bonne observation toute la journée ; à 13h40, je signale au cdt Fasquelle des fumées sur la ferme Marhof, mais il est absorbé par ses tirs de 155 et ne me donne pas l’autorisation de tirer ; il me demande seulement d’observer ses tirs de 155 et de lui faire un rapport. Je lui fournis le soir en lui expliquant qu’ils étaient loupés et je n’en entends plus parler. L’après-midi Boitet a reçu le coll Tisnes avec le Gal Loiseau cdt l’A.D.26 et le cdt Debroise avec Le Canuet. La 26e D.I. comprend le 86e R.I., le 105e R.I. et le 98e R.I.

 

Samedi 16. A 8h, visite de Stievenard avec Requier pour préparer la relève. La 2e section avec Danjou, rejoint le 3e groupe, et la brie reprend son organisation du début. Doremus et la 1ère section va en C pour des tirs inopinés. Le cdt Fasquelle autorise un réglage fusant pour l’instruction des stagiaires fantassins. Boitet part avec eux à Neuland …/…

 

 

AD14 151J/5 n°030b

Mars 1940

 

…/… à 12h30. Tir à 14h sur la lisière de bois en arrière de Smiedhof – 60 cps O.E.C.N. fusées D.E.A. ; foirage au début ; les pièces se croisent. Le soir visite de Gendron avec son collègue des transmissions du 36e R.A.D.

 

Dimanche 17. Je vais à la messe à Ham à 7h30 (Liberos, Boitet, Gransard) la 2e section est en B à Guerting pour des tirs inopinés dans l’après-midi mauvais temps. Boitet à l’observatoire 315 et ne voit rien ; pas de tir de la journée. Ringot avec la 8e brie est relevé cette nuit. La batterie depuis le 4 février qu’elle est à Ham a tiré 2 065 coups.

 

Lundi 18. A 7h le col Debroise apporte l’ordre de relève qui doit être effectuée dans la nuit prochaine ; il a été voir avant la relève de Ringot. L’échelon partira de Porcelette à 19h et la batterie de tir après minuit ; première étape : Frécourt, itinéraire : Porcelette – Boucheporn – Zimming – Marange – Raville et Frécourt – environ 25 km. Nous devons emporter dans nos coffres 405 obus de la position. L’après-midi arrivée du capt Hardy qui commande la 4e brie du 36e R.A.D. ; je lui explique les dossiers : plan de feux – cantonnement – dossier topographique de la position principale et des positions nomades. Sa batterie arrive à 0h15 et la relève s’effectue par section sans incident et dans le calme, la nuit n’est pas trop noire. Boitet part en tête de la brie tir à 2h30 pour Frécourt ; il doit s’arrêter à Porcelette pour y reprendre les filets cache-canons de nos successeurs ; il y a des éclairs de chaleur, le ciel est illuminé ; je reste à Ham 24h en otage pour passer toutes les consignes avec Bisson qui a le contrôle des munitions. L’après-midi nous avons eu la visite du colonel Maurin qui commande le 36e RAD.

 

Mardi 19. La batterie Hardy (4e brie – 36 R.A.D. – 3 p 117) ne tire pas de la journée et s’installe. Je conduis l’après-midi le capt. Hardy à l’observatoire 315 où nous retrouvons le capt Auger qui commande groupement mixte après Fasquelle ; je vais ensuite à bicyclette à Grünhof et Guerting …/…

 

 

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Mars 1940

 

…/… avec mon lieutenant de tir. Le soir, au moment de me mettre à dîner avec Hardy, je suis appelé au téléphone par Fasquelle qui m’invite à dîner et m’envoie sa voiture ; Au P.C. de Varsberg Philippe m’accroche avec l’histoire de Ringot pour lequel il veut demander 15 jours d’arrêt sous prétexte qu’il n’aurait pas passé les consignes au successeur ; je crois plutôt que le successeur est un imbécile. Ensuite histoire des gardes aux fusées que Fasquelle découvre en quittant son commandement. Nous dînons avec Auger et ses adjoints.

 

Mercredi 20. A 6h le cdt Debroise me fait prendre en voiture avec Bisson et nous repassons au petit jour la ligne Maginot en avant de laquelle nous sommes restés sans en bouger depuis un mois et demi. Soupir de soulagement. J’arrive à Zondrange à 6h45 et je vais me présenter au colonel qui dort encore comme un loir ! Il est vexé – mais aussi pourquoi m’avoir fait prendre à 6h sans rime ni raison. Il me rejoint une heure après à la popote. Je pars ensuite avec lui à l’A.D. à Raville, puis une voiture du 2e groupe me conduit (avec La Capelle qui part en permission et prendre le train à Metz) à Borny, quartier Bridoux où se trouve toute la brie qui a fait l’étape Frécourt - Borny. Je reprends un peu contact avec le groupe dont j’ai été séparé depuis longtemps. L’après-midi malgré les précautions prises, les ordres donnés déchaînement des types qui depuis 1 mois et demi n’ont pas vu un bistrot. Ivresse = incidents Duhamel – Herbillon – Fontaine.  Rabaud part en permission à 16h ; je manque de partir avec lui ; Fouché est parti en voiture à Zondrange avec ma permission pour la faire signer au colonel ; mais il ne le trouve pas – néanmoins, je me suis changé prêt à partir. Nous recevons l’ordre de départ pour Vionville à 19h ; le départ du quartier a lieu dans des conditions normales. .../

 

 

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Mars 1940

 

/... Itinéraire : Fort de Queuleu- - Sablon – Saint-Privat – ferme Bradin – Pont de Jouy-Ars – Gravelotte – Rezonville – Vionville où nous arrivons à 2h. Mauvais parcours en sortant de Metz ; itinéraire certainement pas reconnu avec un chemin où les voitures enfoncent jusqu’aux moyeux ; à peu près 30 kil.

 

Jeudi 21. Après m’être un peu reposé dans un bon lit qui a des draps, je vais voir les installations des hommes ; puis Stievenard m’annonce que le motocycliste vient d’apporter ma permission signée. Je boucle ma valise et à 11h30 Stievenard – Moreau et Boitet me conduisent en voiture à Metz ; mais mon train part à 12h45 et nous n’avons que le temps de déjeuner rapidement au buffet tous les quatre. Arrivée à Paris 18h – Achères 20h – 21h – Caen 1h10. Ma permission part donc du 23.

En mon absence la brie reste plusieurs jours à Vionville puis fait un déplacement pour Avillers c’est là que je la retrouve à mon retour.

 

Avril 1940

 

Mardi 2. La permission est terminée. Départ de Caen à 8h – Paris 11h45 – je vais déjeuner 41 rue Madame chez M. Mad. Boitet qui m’ont invité. Gare de l’Est départ 17h40 – Ligne Metz par Vitry – Châlons – Bar-le-Duc. Arrivée Onville 23h40. Moreau et Boitet m’attendent à la gare et m’emmènent à Avillers où cantonnent les 2e et 3e brie et la B.D.A.C. Avillers est au sud d’Etain et au NE de St Mihiel. Nous faisons popote 2e et 3e brie chez M. Beausire où j’ai ma chambre, bien installé. L’E.M.1 et la C.R. sont à Thillot. La BAR et le 3e groupe à St Maurice.

 

Mercredi 3. Installation ; je visite le cantonnement ; hommes et chevaux ne sont pas mal installés mais il a fallu faire des aménagements pour les …/…

 

 

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Avril 1940

 

 …/… hommes dans certaines écuries ; le bureau est derrière l’église, la cuisine en face dans une grange, bien couverte et bien close. Boitet part l’après-midi en permission avec Requier. Rabaud rentre dans l’après-midi par la gare de Thiaucourt. Le soir, nous avons Moignard à dîner. Stievenard en ramenant Rabaud s’est arrêté chez nous ; visite confortable à la roulante.

 

Jeudi 4. Mauvaise journée, pluie et vent. 30 hommes piqués. Mort du cheval Marmouset par infection – disparition des globules rouges.

 

Vendredi 5. Le matin, visite du capt Stievenard. L’après-midi je vais à cheval à Thillot par St Maurice. Je vois Rabaud – Guillemin (qui vient d’avoir une petite fille), de la Fortelle et Stievenard qui parle des propositions d’avancement. A Thillot, il y a outre l’E.M.1 et la C.R., la 1ère brie. Le bureau de l’E.M.1 est au 1er étage à la mairie, les officiers adjoints travaillent chacun chez eux…

 

Samedi 6. Le matin, je vais en bicyclette à Thillot, voir Bonhomme pour solde et Grünenwald auquel je fais mes adieux ; il est désolé de partir, il est vrai qu’il avait été volontaire pour partir il y a quelque temps ; il part à Angoulème faire l’instruction aux recrues. L’après-midi je vais à 14h en voiture avec le vétérinaire Forterre du 2e groupe à Creue pour toucher 6 chevaux et 2 charriots de parc provenant de la dissolution de la S.M.H. (il y a pour moi 5 chevaux et 1 charriot en remplacement de la voiture porte plateforme. De loin je vois sur la hauteur le château de Hattonville.

 

Dimanche 7. Je vais à la messe à l’église d’Avillers à 8h dite par le R.P. Fleury, jésuite, professeur de philo à Ste Geneviève, qui commande la B.D.A.C. Nous avons à déjeuner Gendron et Leguiller. Très belle journée ensoleillée. Nous faisons un tour à pied après le déjeuner, puis nous faisons un bridge. Dans la soirée scandale : Joret l’adjudant de Moreau ; il est ivre …/…

 

 

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Avril 1940

 

…/… et les canonniers le conspuent. Moreau doit intervenir. Il sera très gravement puni par le colonel et changé de brie, ira au 2e groupe ; c’est un ivrogne invétéré.

 

Lundi 8. Lever 5h30, nous partons en manœuvre de groupe vers Woël ; mise en brie – observatoire, tour d’horizon ; simulacre de tirs ; il y a une forte gelée blanche. A 12h nous sommes Moreau et moi invités à déjeuner à la B.H.R. à St Maurice ; une auto vient nous chercher ; à table Buffet – Gendron – Barrette – Pimard. Le colonel Debroise et Roger sont en permission ; réunion très cordiale après laquelle nous rejoignons Avillers.

 

Mardi 9. Je vais le matin à bicyclette au groupe, pour avoir l’autorisation d’aller visiter les champs de bataille de Verdun ; en revenant je m’arrête à St Maurice aux bureaux de l’EM du régiment pour essayer de persuader le cdt de Joannis, qui commande provisoirement le régiment, de nous conduire à Verdun dont il connaît très bien la bataille car il y était ; visite et il accepte pour m’après-midi. Je préviens aussitôt plusieurs camarades et nous partons à 14h à 4 voitures ; du premier groupe Stievenard, Rabaud, Moreau – officiers du 2e groupe etc. Nous faisons une visite intéressante avec un laïus très documenté de Joannis : Vaux – Douaumont – Tunnel de Tavannes – Ossuaire de Douaumont (que nous parcourons), Thiaumont – tranchée des baïonnettes et nous revenons par la ville de Verdun. Nous apprenons que les permissions sont supprimées à cause des évènements : la Norvège, le Danemark sont envahis ; il y a des combats navals etc. Moreau qui devait partir demain en permission a une cruelle déception.

 

Mercredi 10. Il fait un temps glacial ; je fais un tour avec Volnay au début de l’après-midi.

 

Jeudi 11. Lever 5h30, nous partons en manœuvres vers Billy – Hatton-Chatel ; forte gelée blanche le matin ; mise en brie et nous montons à l’obser- …/…

 

 

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Avril 1940

 

…/… -vatoire sur l’éperon d’Hatton-Chatel ; beau panorama – exercices de tirs, liaisons marchent, nous redescendons et rentrons à Avillers vers 11h. On annonce que en raison des évènements, le colonel Debroise a été rappelé de permission. Des mutations doivent bientôt se produire, il est vrai qu’il y a déjà longtemps qu’on en parle : Rabaud abandonnerait le 1er groupe pour prendre le commandement du 3e groupe où il y a fort à faire et il faut de la poigne pour mettre de l’ordre ; situation difficile avec Le Canuet, assez ancien et qui a souvent commandé ce groupe par intérim, aussi Le Canuet passerait à l’A.D. Motte et Fléchelle iraient à l’EM du 1er groupe ce qui va bien dégarnir les batteries. Le capt Grünenwald serait remplacé à la C.R.1 par le lt Delcourt qui vient de la S.M.A. dissoute. Le capt Etienne quitte l’A.D. pour prendre le commandement du 6e groupe du 243e R.A.D. à la place de Fasquelle qui va commander le P.A.D.6.

 

Vendredi 12. Vie de cantonnement, paperasse au bureau, piqure des hommes – vaccinations. L’après-midi, je vais à cheval avec Motte et nous faisons de bons temps de galop dans le vent avec la pluie qui fouette le visage.

 

Samedi 13. Les piqures anti typhiques continuent en masse ; l’après-midi examen sérieux des masques à gaz et vaccination antivariolique. Je reçois du 243e R.A.D. un détachement de 35 hommes, 3 sous-officiers et 46 chevaux, C.R. et T.R. du 5e groupe qui est cantonné loin sur les côtes ; il formera un relais de ravitaillement. Dans la soirée, visite du cdt de la Morinière pour mettre au point ce cantonnement rendu possible car la B.D.A.C. a déménagé et est partie à Creue.

 

Dimanche 14. C’est la 1ère communion à Avillers ; il y a 7 communiants, sermon par le R.P. Fleury. Nous avons à déjeuner Stievenard – Rabaud – Guillemin – de la Fortelle. A la fin du déjeuner nous recevons un télégramme …/…

 

 

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Avril 1940

 

…/… nous mettant immédiatement en alerte : ordre de charger les voitures et se tenir prêt à partir ; Stievenard file immédiatement au groupe pour préparer les ordres. Fléchelle qui a été désigné pour un cours de transmission à Euville près Commercy du 15 au 30 avril est parti à 10h pour Euville. Boitet doit revenir demain de permission ; arrivera à Thiaucourt à 17h5 mais nous ne serons certainement plus là.

 

Lundi 15. A 2h, je reçois l’ordre de départ : le campement part à 7h avec Moreau. Le départ d’Avillers est fixé à 14h15 ; itinéraire St Maurice – Thillot – Hannonville (au loin l’éperon des Eparges avec deux de ses monuments), Saulx (Pays de Sauce), Fresnes-en-Woëvre (où je vois Boutry lt au 74 Ri). Traversée de la route de Verdun à Metz – Ville-en-Woëvre – Braquis – Warcq et Gussainville où nous devons cantonner et où nous arrivons à 21h. Depuis Ville nous recevons une pluie battante –et nous arrivons trempés. La popote est dans une grande maison neuve à peine achevée – avec la 2e brie qui cantonne avec nous à Gussainville. Sur route, inspection du colonel Debroise. Boitet est rentré de permission à 17h5 à Thiaucourt ; une voiture est allée la chercher et il nous rattrape après Fresnes.

 

Mardi 16. Installation au cantonnement ; grande fermes modernes (reconstruites après la guerre) dans ce petit hameau, hommes et chevaux sont bien logés ; le bureau est dans la salle de la mairie ; les voitures bien camouflées dans une cour de ferme. A 14h Moreau part avec Stievenard, Rabaud et Guillemin en reconnaissance vers Longuyon pour l’étude d’une bretelle.

 

Mercredi 17. Pluie toute la journée ; A 13h30 je vais en bicyclette à Warcq pour voir Stievenard et le colonel Debroise (cantonnement à Warcq, 1ère brie, la C.R.1, l’E.M.1, la B.H.R.). J’apprends que sont enfin régularisées les nominations de Chapelle et Bailleul, brigadiers à la date du 1er septembre – erreur à la mobilisation, il étaient ffon et non brigadiers. …/…

 

 

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Avril 1940

 

…/…  Puis je règle la question de la jument Betterave, laissée au départ à Borny ; j’obtiens un ordre de mission pour Doremus qui va la rechercher ayant appris qu’elle était guérie. Je vois Rabaud – Guillemin – Requier – Lucas - le coll Debroise – Buffet – Gendron – Pimard – Roger. Warcq est à 4km de Gussainville.

 

Jeudi 18. Le matin, visite de Stievenard qui vient voir le cantonnement. Le lieutenant médecin Girault évacue Lecot suspect d’oreillons.

 

Vendredi 19. Je pars à cheval à 8h en direction de Buzy – St Jean de Buzy. L’après-midi, instruction des servants et des téléphonistes. Visite de Clément (qui est à l’A.D.) avec de Courtive (gars de Cherbourg) et Liard ; ils recherchent un emplacement pour créer un foyer du soldat. Le temps se dégage dans la soirée ; belle fin d’après-midi ; la nuit, grosse activité d’aviation.

 

Samedi 20. Je pars à 8h à cheval avec Moreau vers Darmont où existe un camp d’aviation. Buzy (où nous voyons le cimetière français) puis retour par la cote, route de Parfondrupt : chemins et champs très mouillés. En rentrant, nous trouvons à 11h Buffet et Gendron qui annoncent que le colonel Debroise viendra déjeuner chez nous le lendemain. L’après-midi, je passe une revue d’armes et de harnachement.

 

Dimanche 21. A cheval à 8h avec Boitet et Motte vers Buzy - St Jean de Buzy. A 10h nous sommes rentrés à Gussainville pour assister à la messe que dit l’abbé Rousset, infirmier à la C.R.1, dans une ancienne chapelle allemande revêtue de fresques, située sous la maison (devenue château) où nous avons popote. A midi nous avons à déjeuner coll Debroise et Buffet : dans l’après-midi nous faisons un tour dans le cantonnement et nous visitons la ferme Colin où se fait dans une grande étable la traite électrique. Arrive Rabaud, qui nous fait ses adieux ; il prend demain le commandement du III/43 ; il a fait …/…

 

 

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Avril 1940

 

…/… toute la journée un temps très chaud ; soleil cuisant. La nuit circulation d’avions.

 

Lundi 22. Lever 5h. Nous partons en manœuvres vers Braquis – Ville-en-Woëvre. Mise en brie, déplacements d’observatoire – mise en place de la E.R.22 qui fonctionne mal ; l’expérience n’est pas concluante ; nous rentrons vers 12h. Au rapport du soir, annonce de nominations : Bisson et Doremus sont mdl chefs – Lailler et Ferré passent brigadiers. Perine devient chef de la 6e pièce. L’après-midi Guillemin vient faire passer la 2e brie à la chambre à gaz dans les sous-sol du « château » de Gussainville : temps très lourd ; la nuit avions.

 

Mardi 23. Journée calme ; instructions aux servants – aux spécialistes. Motte reçoit l’ordre de rejoindre l’E.M.1. Le temps est toujours très chaud. Les permissions doivent reprendre le 25 avec un pourcentage journalier de 1% avec maximum de 15%.

 

Mercredi 24. Manœuvre de brie ; départ à 6h45 vers Buzy et route de Lanhères. L’observatoire est à 1 km ; liaisons marchent. Retour à 10h30. A 16h visite des chevaux par le capitaine vétérinaire Robin ; bonne impression. On m’annonce un aspirant, Vaidès, qui sort de Fontainebleau et est affecté à la brie en remplacement de Fléchelle ; il est arrivé au groupe à Warcq et Boitet tient à ce que nous le recevions à la brie avec la tradition, c.à.d. en lui faisant une blague ; Nous commençons par lui envoyer le plus gros cheval blanc de la batterie pour le ramener ; mais la pluie vient et nous devons faire ½ tour au canonnier qui lui conduisait ; pour le dîner je prends la vareuse de Boitet qui me serre un peu ! et Boitet se camoufle en serveur : c’est lui qui pendant tout le repas passe les plats en faisant bêtise sur bêtise : rasades d’alcool qui n’est que de l’eau fraîche etc.. mais tout à une fin, et le pauvre Vaidès est un peu éberlué quand je reviens avec ma vareuse ! (il est de Gisors, a fait ses études à Henri IV, a été reçu en juillet à l’Ecole des mines et a fait 7 mois à Fon- …/…

 

 

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Avril 1940

 

…/… tainebleau). Le soir le cheval Narval de la 5e pièce, s’embarre sur un piquet de batflax. Le s/lt Lucas vient, trouve une perforation intestinale et décide de l’abattre.

 

Jeudi 25. A 6h abattage du cheval Narval par Boitet, vidé, dépecé, saigné par Mogne boucher à 2e brie. Le matin je reçois une note pour Souiard et Duhail qui ont été pris dimanche 21h05 dans un café d’Etain ; rapport de punition – responsabilité du chef de pièce. L’après-midi, arrive Stievenard qui fulmine pour la mort de Narval, venant lui-même de se faire attraper par le coll Debroise ; il inflige 8 jours de prison à Lamarre qui était garde d’écurie et a été négligent dans ses fonctions.

 

Vendredi 26. A 8h, à cheval, sous l’eau, on annonce une manœuvre avec l’infanterie pour demain. Moreau est désigné pour y représenter le groupe, mais il rouspète et refuse. A 20h, je reçois l’ordre d’aller à cette manœuvre à sa place et Moreau est un peu vexé ; il décide d’y aller avec moi demain.

 

Samedi 27. Je pars à Etain à cheval avec Moreau pour voir le capt Lassere du 3e Bon du 36e R.I., mais en arrivant, nous apprenons que la manœuvre est supprimée. Nous devons partir de Gussainville lundi 29 à 1h30 et l’ordre arrive de nous préparer au départ. Il fait lourd – orageux et il y a des averses.

 

Dimanche 28. Messe à 10h dans la cave du château – préparation du départ. A 22h, en route. Le pt initial est Warcq à 23h – pas d’eau, mais de la brume, goudron très glissant. Itinéraire St Maurice – Braquis – Ville-en-Woëvre – Fresnes-en-Woëvre – Trésauvaux et Les Eparges où nous devons cantonner.

 

Lundi 29. Les Eparges – arrivée au jour à 5h ; très mauvaise côte de Trésauvaux aux Eparges. On est obligé de monter voiture par …/…

 

 

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Avril 1940

 

…/… voiture. Installation au cantonnement : hommes et chevaux sont bien logés ; c’est un village entièrement détruit à la dernière guerre et rebâti complètement. Après le déjeuner, je vais à pied avec Boitet à la cote des Eparges. Il y a des entonnoirs formidables que 20 ans n’ont pas comblés ! 3 monuments sur la cote : au milieu celui du Coq – aux extrémités le point X et le monument de Real del Sarte – au pied, le cimetière du Trottoir. Notre popote est installée chez son gardien, grand invalide de guerre, un bras de moins et épaule abîmée. Le bureau est à la mairie à côté de l’église. Le matin, visite du colonel et de Stievenard ; la 1ère brie est à St Rémy, la 2e à Dommartin, l’E.M.1 et la C.R. à Hannonville à une dizaine de kil. des Eparges : difficultés de ravitaillement.

 

Mardi 30. A 9h30, une section en armes – le surplus de la brie en 2 sections ; nous allons au cimetière du Trottoir rendre les honneurs aux 1 500 morts identifiés et aux si nombreux non identifiés : sonnerie aux morts par le mdl Perine – 1 minute de silence – dépôt par Geffroy d’une gerbe sur l’ossuaire – retour au cantonnement. L’après-midi à 13h30, je pars d’Hannonville avec Boitet et Vaidès pour faire 3 heures de cours de P.C.T. au bureau du groupe : abaques – rapporteur universel – plan perspectif. Itinéraire : Combres – Saulx-en-Woëvre – Hannonville. Retour à 17h30 par le bois au-dessus d’Hannonville. Le soir il y a une manœuvre du 74 R.I. autour des Eparges. Un évacué : Peccavé (originaire de Rouen).

 

 

Mai 1940

 

Mercredi 1er. A 8h30, je vais à cheval avec Moreau sur la crête des Eparges : une manœuvre prévue pour l’après-midi vers Combres et Herbeuville est décommandé.

 

 

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Mai 1940

 

Jeudi 2. (Jeudi de l’Ascension) Convocation à 8h à St Rémy des 3 cdts de brie par Stievenard qui annonce le prochain départ de la division en secteur Sierck et Apach dans une huitaine de jours, 1 bataillon du 119e R.I. serait à gauche de la Moselle, le surplus de la division à droite ; à notre droite nous aurons une division écossaise. Le ravitaillement doit se faire à Hayange, la gare de ravitaillement Uckange ; le parc général de C.A. à Thionville. Ensuite, je pars avec Stievenard et Drappier (cdt la 1ère brie) pour reconnaître le champ de tir de Troyon - Seuzey dans lequel nous devons aller faire des écoles à feu avant d’aller en secteur.

 

Vendredi 3. A 8h, départ vers Seuzey – Ecoles à feu de 12h à 17h - Crocos nombreux – coll Tisnes – de Joannis ; le champ de tir est peu intéressant. Liaison observable batterie double = téléphone et E.R.22 : ça fonctionne. Les cdts de brie et les lt de tir exécutent un tir. Retour vers 19h sous la pluie. Moreau qui part en permission demain matin m’invite à dîner ; j’y part en bicyclette sous l’eau. Boudin son cuistot s’est surpassé et a pêché de petites écrevisses. Je rentre de même sous l’eau aux Eparges.

 

Samedi 4. Temps triste et très gris. Moreau le veinard est parti en permission ce matin, il arrivera à Caen le 5 à 1h.

 

Dimanche 5. Messe à 10h30 aux Eparges. M. le curé Tripied est là depuis 1908 ; il a été mobilisé pendant la guerre 1914-1918 et a rencontré en rentrant son église dont il ne restait plus rien. Je vais avec Boitet déjeuner à St Rémy chez Drappier. Le soir, nous avons à dîner les lieutenants Marion – Plainchant et Augrain du G.R.D. cantonné à Jonville. En sortant de table à 23h30, histoire de soulographie ; Savary, de garde, ivre mort dans le ruisseau – Troussard – Periné – Ducrotoy.

 

Lundi 6. A 6h30, départ en manœuvre vers Combres et Herbeuville ; une pièce en bordure de la route. Exercice de transmission et de réglage avec …/…

 

 

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Mai 1940

 

.../… avion (simulé). Retour vers 11h45 à Combres où ils sont cantonnés. Le lt Sauvalle et le capt Appel du 36e R.I., que j’invite à dîner le soir même. A 14h, je rencontre devant l’église des Eparges, le lt Lamy, orienteur du 2e groupe dont la famille habite Asnières et connait mon oncle Henri ; il est très gentil et sympathique. C’est la première fois que je le rencontre depuis la mobilisation. A 15h malleination des chevaux par le lt véto Lucas (Condé-s/Noireau) contre la morve. Le matin, il y a eu séance de vaccination antivariolique (50%). A 17h je vais moi aussi à St Remy pour subir la même vaccination. Nous avons à dîner Sauvalle et Appel, ce dernier prêtre et professeur à l’institut St Joseph du Havre a beaucoup d’entrain.

 

Mardi 7. A 7h30 la batterie va sur la route faire une marche d’entraînement - batterie attelée – à 13h je pars avec Boitet à cheval et sous une pluie battante pour Hannonville, convocation Stievenard à la mairie pour critique de l’école à feu et instructions générales. Dans l’après-midi le cdt Joannis qui commande provisoirement le régiment, le colonel Debroise étant en permission, vient me chercher en voiture pour remonter aux Eparges et interroge lui-même Troussard gravement puni pour soulographie et récidive et qui peut passer au conseil de guerre et le mdl Ducrotoy dont j’ai demandé la cassation pour soulographie et mauvais esprit devant les hommes. Je redescends ensuite à Hannonville avec de Joannis ; la séance avec Stievenard est terminée. Il ne me reste plus qu’à reprendre mes affaires et remonter à cheval pour rentrer.

 

Mercredi 8. Stievenard vient à 12h me chercher pour aller assister aux Ecoles à feu de Seuzey – Troyon du 3e groupe ; nous sommes crocos du 1er groupe avec Drappier. Visite d’inspection du général Boris, inspecteur général de l’artillerie et Mingeot de l’artillerie d’armée. Stievenard a reçu une lettre qu’il me montre du lt Dürr du 243 R.A.D. pour …/…

 

 

AD14 151J/5 n°037a

Mai 1940

 

…/… incident Perine à Billy en revenant du P.A.D en carriole. Dès le retour des écoles à feu, Stievenard commence l’enquête ; confrontation du lt Dürr que Stievenard a convoqué et de Perine qui se défend énergiquement ; interrogatoire négatif du témoin Tricault qui conduisait la voiture. J’apprends que notre départ vers Sierck est pour le 10 au soir. Las autres groupes du 43 partent le 9 au soir.

 

Jeudi 9. A 6h Boitet part avec 6 charriots de parc et 45 hommes pour la récupération des cafuts et la recherche des obus non éclatés sur le champ de tir de Seuzey – Troyon. L’ordre de départ arrive le soir pour demain 10 mai. Le pt initial est Hannonville pour St Maurice – Woël – Jonville – Sponville – Yonville. C’est la première étape vers Sierck et Apach.

 

Vendredi 10. Toute la nuit à partir de 21h30, l’aviation allemande a circulé. D.C.A. ; bombardement de certains points. A 4h30 combat d’avions au-dessus de Saulx-en-Woëvre. Avions descendus (?) ; le matin de bonne heure, des Messerschmitt passent en vol en rasant. A 8h, je suis au bureau ; le vaguemestre Le Tellier arrive pour lever les lettres ; il m’apprend qu’à 3h30 les Allemands ont envahi la Belgique, la Hollande, le Luxembourg. A 9h30 arrive l’ordre : le mouvement de la division est suspendu ; prendre des précautions au cantonnement : D.C.A., défense passive ; les permissions sont supprimées, officiers et hommes rappelés. On apprend à la T.S.F. que les Allemands ont bombardé Lille – Nancy – Pontoise – Lyon – Luxeuil, de nombreux aérodromes et … à 13h30 vols d’avions allemands qui jettent des bombes en direction de Fresnes ou Conflans – D.C.A. les bombes 14 ou 16 sont tombées sur Fresnes à 5 km des Eparges : 1 mort et 2 blessés par bombe non loin du P.C.D.I. Précautions contre les parachutistes : D.C.A. renforcée.

 

Samedi 11. La nuit D.C.A. à 1h puis à 2h : passage de nombreux bombardiers vers 5-6 et 7h ; quelques bombes lâchées sur Thillot par un bombardier …/…

 

 

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Mai 1940

 

…/… poursuivi. Nouvelles : Reynaud a élargi son ministère (Marin, Ybarnegaray). Chamberlain démissionné, remplacé par Churchill ; il y aurait eu 100 avions abattus en Hollande et sur notre territoire – pas beaucoup de nouvelles. Les avions ennemis sillonnent le ciel continuellement au-dessus de nous. A 14h je reçois l’ordre de départ pour la soirée. Nous devons remonter vers Etain. Départ à 21h vers Fresnes – Ville-en-Woëvre – Braquis ; la 2e batterie est derrière nous avec la 1ère Brie et nous retrouvons Stievenard au carrefour de Fresnes. Nous devons cantonner à Warcq et Bionville, mais ces pays sont occupés par 10 000 réfugiés Luxembourgeois qui depuis 2 jours défilent sur les routes : pauvres défilés de femmes - d’hommes – d’enfants – vieillards emportant ce qu’ils peuvent et comme toujours les choses les plus hétéroclites. Mais combien d’espoir parmi eux et sans aucun contrôle ; nous bivouaquons dans le bois de Braquis ; heureusement il fait beau ; nous nous étendons vers 4h ; les voitures sont entrées difficilement dans un chemin sous-bois assez mou par endroit et on leur fait faire demi-tour à la main après avoir dételé. Les avions allemands dès le matin circulent sans cesse et lancent des bombes en de nombreux points ; on n’a pas de nouvelles.

 

Dimanche 12. C’est la pentecôte ! Journée passée dans le bois ; les réfugiés Luxembourgeois continuent à circuler sur la route de Warcq vers Ville-en-Woëvre ; c’est l’exode. Retour de permission de Moreau qui a fait un voyage rempli de péripéties : trains bombardés, lignes coupées etc. Dans la journée nombreux raids d’avions qui jettent des bombes. Le soir, ordre de départ et itinéraire : Warcq – Etain – Rouvres (20km de  Briey), marmitage continu au loin : roulement ininterrompu du canon, lueurs ! Cette fois-ci c’est le grand feu. Finie la guerre de blocus qui devait suffire à nous faire gagner la guerre ! L’étape est courte et nous arrivons à Rouvres vers minuit. En traversant Etain, Foucher, lieutenant à la 1ère brie tombe de cheval (glissade sur le goudron), il sera évacué et nous ne …/…

-blessure au genou hydarthrose-

 

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Mai 1940

 

…/… le reverrons pas ; pour lui la guerre est finie. A Rouvres, le cantonnement se fait assez facilement : le pays est grand et on y loge l’E.M.1, la 2e et la 3e brie ; il y a un champ d’aviation de la R.A.F. qui est en train de déménager ayant été bombardé.

 

Lundi 13. Cantonnement à Rouvres ; nous faisons popote avec Moreau. Vers 7h je vois passer, rasant l’église un Messerschmitt dont je distingue le pilote poursuivi par un avion anglais qui le mitraille ; l’Allemand a été abattu plus loin. A 13h histoire du parachutiste ; un suspect que nous poursuivons dans les champs avec hommes en arme dont un Anglais ; on ne découvre rien qu’un artilleur français affolé. Le général Lucien passe dans la matinée et donne l’ordre de mettre une pièce en batterie en limite du camp d’aviation contre le débarquement d’avions ennemis. Vaidès y va avec la 1ère pièce. Arrivée d’une compagnie de mitrailleurs de 74e R.I. dont le lieutt dîne avec nous. Récupération à Rouvres de boîtes de conserve, tentes etc. laissées par les Anglais.

 

Mardi 14. Réveil à 2h30 : ordre de se tenir prêts à partir, chevaux bricolés ; tout le monde alerté. Puis plus rien ! et on se recouche quelques heures tout habillés. A 12h l’ordre de départ arrivé pour 13h vers Azannes ; toute la division se déplace en plein jour ce qui ne laisse présager rien de bon ! Avant notre départ, nous voyons défiler plusieurs centaines d’autobus qui ont embarqués nos fantassins. Je laisse en consigne au maire de Rouvres le cheval Bibelot qui, fourbu, ne peut plus suivre. Les autobus ont eu du retard et nous ne partons qu’à 14h. L’étape est longue et mouvementée ; grosse activité d’aviation. En arrivant à Etain, un groupe d’avions bombarde la ville, gare et coupe la route de Verdun qu’heureusement nous ne prenons pas ; Crochemore se foule le pied en sautant du caisson pour s’abriter dans le fossé, il est évacué sur Etain. Une colonne d’autobus …/…

 

 

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Mai 1940

 

…/… avec nos fantassins, nous double sur la route. Nous apprenons qu’elle a été attaquée par des Heinkel et nous retrouvons à Azannes la colonne sur le bord de la route : dégâts = morts et blessés – autobus calcinés. Itinéraire : Rouvres – Etain – Morgemoulin – Gincrey – Maucourt – Ones – Grémilly – Azannes-et-Soumazannes où nous arrivons vers 24h pour bivouaquer dans un bois ; sous la tente avec Moreau. L’étape a été allongée d’un détour qu’on nous a obligés à faire pour éviter un embouteillage ; sur la route coll Debroise et son E.M. En arrivant vers le bois, nous allons faire tourner les voitures dans une ferme occupée par des Joyeux ; le charriot de Moreau bascule dans le fossé ; il faut le vider pour le sortir de sa position difficile.

 

Mercredi 15. Vers 6h Requier vient nous réveiller ; il faut partir immédiatement ; les chevaux non débricolés sont attelés et nous démarrons en vitesse vers Damvillers et le bois de Remilly ; attaque de la colonne par avions allemands à quelques kilomètres d’Azannes le capt Stievenard me fait prévenir de le rejoindre à un point fixé dans le bois de Remilly ; je descends de cheval et prends la bicyclette de l’agent de liaison ; de Beer part avec moi. Stievenard nous attend pour partir en reconnaissance ; après Damvillers nous doublons la colonne de la 1ère brie au moment où des avions ennemis survolent et nous jettent des bombes, avant l’arrivée cote rude et longue, que je monte à pied avec tout mon barda ; j’arrive au point fixé en nage et complètement claqué. De Beer, reconnait dans le bois un bivouac pour la batterie, tandis que je pars en reconnaissance avec Stievenard (Moreau et Drappier) en voiture vers Sivry - Liny et Dun-sur-Meuse ; Nous reconnaissons une position entre Liny et Fontaine-Saint-Clair pour battre éventuellement le pont de Dun que nous allons voir ; le génie est en train de le miner ; nous rentrons de reconnaissance vers 12h ; nous restons l’après-midi dans le bois de Remilly où le groupe entier est plus ou moins bien camouflé, le bois étant assez clair. J’essaie de dormir, mais je n’y arrive pas étant trop fatigué.

 

 

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Mai 1940

 

A 19h, les batteries prêtes à partir pour leurs nouvelles positions ; à la même heure, je pars en voiture avec Stievenard, Moreau et Drappier pour achever la reconnaissance ; nous arrivons à Fontaine St Clair où Stievenard installe son P.C. et nous examinons en détail les positions de brie. Celles de la 3e brie est dans un buisson mais plein d’épines noires. La brie arrive avec Boitet vers 24h ; on décroche les trains, on décharge les voitures, on commence à s’installer… et le contrordre arrive ; le colonel Tisnes est arrivé, a vu Stievenard et a donné l’ordre d’aller mettre en brie à 15 km plus loin, vers Milly – Lion-devant-Dun.

 

Jeudi 16. A 2 heures la brie de tir repart avec Boitet et je pars immédiatement en reconnaissance en voiture avec Stievenard ; je suis claqué et j’ai bien du mal à me traîner ; nous arrivons, toujours de nuit, dans la forêt de Woëvre à côté de Lion-devant-Dun ; je reconnais une partie de lisière de bois où la brie mettra en position ; nous avons une mission antichar. Boitet arrive avec ses voitures un peu avant le lever du jour et la mise en brie à lieu au jour naissant. L’échelon a fait de son côté, mouvement avec la C.R.1 ; les chevaux de la brie de tir restent dans le bois à proximité de la position. La brie mise en place nous nous étendons sous la tente une ou 2 heures ; difficile de dormir car nous sommes couchés sur des plantes qui sentent le faux ail et empestent. Le matin, visite de Roger de la B.H.R. qui nous annonce le départ dans l’après-midi. Le général Lucien aurait pris le commandement d’une division qui a lâché pied (une D.I.N.A.) ; on annonce 11 000 prisonniers, la division allemande qui s’était infiltrée ayant été coupée et capturée. L’ordre de départ arrive pour 19h pour bois s.e. de Baâlon, le bois du Chenois à l’est de Stenay. A 15h55 bombardement du bois par avions, plusieurs vagues successives ; c’est peu étonnant car il y a des allées et venues nombreuses autour du bois sans aucune précaution par d’autres unités, une bombe parmi les nombreuses que … /…

 

(Note marginale à gauche : 55e et 71 D.I. enfoncées, ainsi que l’aile gauche de la 3e D.I.N.A. – dont le 20e R.A.N.A. de Poitiers).

 

 

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Mai 1940

 

…/… nous recevons, tombe sur la brie et tue le mdl chef Bisson et blesse grièvement le mdl Marie (plaie au ventre, il meurt le lendemain à l’hôpital) et le mdl Rousselin (doigts arrachés, éclat au dos). Le départ de la brie est retardé à 20h45 pour éviter- le déplacement de jour ; je pars en reconnaissance en auto avec Stievenard vers Stenay et nous fixons rendez-vous à Boitet à … où nous le retrouvons avec la batterie de tir dès la reconnaissance faite. Reconnaissance de positions à la nuit tombante d’une lisière de bois au n.e. de Stenay ; puis nous revenons au-devant de la brie ; je monte à cheval et j’amène la brie sur la position, presque 15 km encore à faire ; en passant à Bronelle, dans la descente, la colonne est coupée et grave embouteillage, si bien que nous arrivons à mettre en brie juste avant le lever du jour. Je laisse les chevaux et les avant-trains dans le bois, au bivouac, à l’intérieur.

 

Vendredi 17. Nous nous organisons aussitôt sur la position ; nous avons une mission antichar ; la ligne d’infanterie est très imprécise ; le coin est bourré d’artillerie d’appui direct et les batteries qui sont derrière nous à notre droite et à notre gauche, tirent continuellement et l’ennemi riposte assez violemment ; précautions à prendre pour nous, car une partie de la lisière du bois est vue de l’ennemi. Je fais faire immédiatement des abris pour les hommes ; abris pour les pièces et abris de section à l’intérieur du bois. Dans la soirée, la pluie tombe et ne cesse de presque toute la nuit, très noire ; nous sommes mouillés sous la tente ; plusieurs appels téléphoniques et je vais à tâtons dans le bois de la tente au poste téléphonique ; impossible de rien voir ; toute la nuit on ne peut dormir. Notre itinéraire hier était : Lion-dev.-Dun – Charmois – Baâlon – Stenay – Bronelle – Bois de Bronelle.

 

Samedi 18. Inor repris par nous a dû être abandonné et il ne resterait plus grand monde du 3e Bon du 36e R.I. Le colonel Corret cdt du 36e R.I. a été relevé de son commandement, évacué ; le commandement revient au cdt Bleger. La nuit …/…

 

 

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Mai 1940

 

…/… dernier moment d’affolement à la 1ère brie qui a tiré 40 cps dans la nature à 1 ou 2 km ; heureusement pas de dégâts, mais ça aurait pu être grave. Tirs d’artillerie continuels. Stievenard me donne l’ordre de mettre la 1ère pièce en avant dans un endroit plus dégagé, ce qui est fait à 21 heures. Le 103 R.I. dans la lisière de notre bois part pour attaquer demain ; les hommes sont fatigués. Le soir arrivée de très nombreux chars, des gros, pour attaquer dans la soirée ; sérieuse préparation d’artillerie. Pour nous arrivage de munitions ; 3 caissons vides vont vers Mouzay et la C.R. nous amène 3 caissons pleins ; le ravitaillement est seulement terminé à l’aube. Stenay est évacué et dans la journée plusieurs servants dont Vasseur vont faire de la récupération pour le ravitaillement boîtes de conserve et … car notre ravitaillement normal se fait dans d’assez mauvaises conditions. Sauce, ordonnance de Boitet originaire de Saulx-en-Woëvre, est évacué avec une petite brindille dans l’œil.

 

Dimanche 19. Tirs constants. Cette nuit nous avons fait une attaque avec les chars ; ils ont avancé de 5 km, mais les fantassins n’ont pas suivi, arrêtés par des barrages de 220 ; l’avance n’a servi à rien. Des chars perdus, et l’ennemi a contre-attaqué et regagné le terrain. La situation est évidemment critique. Que se passe-t-il à droite et à gauche – on parle à nouveau d’une attaque que nous ferions ce soir pour réduire cette poche. Dans la soirée arrive le G.R. du 4e Spahis avec le capitaine de St Quentin ; il reste 3h, et reçoit l’ordre de repartir vers l’Ouest. Il revient du Luxembourg, dont il s’est tiré à grand peine ; on tient les chevaux constamment bricolés et nous restons dans l’attente. Toute la journée et la nuit le 38e R.A.D. qui est en position derrière nous, tire constamment ; il est difficile de dormir !

 

Lundi 20. Encore une mauvaise journée ; vers 10h marmitage sur la batterie de 75 du 38 R.A.D. en arrière de nous. Un coup court …/…

 

 

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Mai 1940

 

…/… tombe sur notre 3e pièce. Tué Duguépéroux qui faisait fonction de servant et blesse grièvement le MP Brenugat (œil arraché). Un cheval tué (Cheffe 250), plusieurs blessés. Un cheval échappé. Le canon et le caisson sont détériorés et on les emmène le soir au P.A.D. On apprend avec stupeur que les Allemands sont aux environs de Saint-Quentin – la Fère. Weygand est nommé généralissime ; Pétain est ministre d’Etat ; gouvernement très restreint. Stievenard est passé commandant à T.T. à compter du 1er mai 1940 (J.O. du 14 mai 1940).

 

Mardi 21. Stievenard vient montrer ses ficelles le matin. Le Dr Girault vient chercher le matin, le corps de Duguépéroux qui sera enterré à Mouzay après que l’abbé Rousset, infirmier à la C.R. a dit une messe près du corps vers 7 heures. Le lt Fleury (X.) jésuite, professeur à Ste Geneviève) cdt à la B.D.A.C a été tué hier soir à Cervizy.  Dans la soirée je reçois l’ordre de renvoyer les chevaux à l’échelon sans les avant-trains. C’est la jument Croupière qui s’est enfuie au cours du marmitage d’hier. Les fantassins de la division sont relevés. Une D.I.N.A. monte relever une autre D.I.N.A.

 

Mercredi 22. Alerte à 4h, on craint une attaque de chars imminente, tout le monde est alerté et toutes dispositions prises ; l’alerte dure toute la matinée ; puis l’ordre arrive de départ pour le soir. C’est le 6e R.A.N.A. qui nous relève. Nous devons partir par Stenay vers Mouzon. Puis au dernier moment le contre-ordre arrive ; nous passerons la Meuse à Stenay. Le matin vu Stievenard - - nouvelles mauvaises ; le général Corap serait responsable de l’avance ennemie ayant négligé de faire sauter plusieurs ponts ; il aurait été fusillé (?). L’ennemi aurait poussé une pointe vers Amiens, Bapaume... Dans la soirée, le capitaine Giraud du 6e R.A.N.A. arrive pour nous relever. A 21h45, cette relève s’effectue dans de bonnes conditions. Nous quittons la position en longeant la lisière du bois ; passage …/…

 

 

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Mai 1940

 

…/… de la Meuse à Stenay, sur un pont de bateaux, le pont étant sauté ; on ne peut passer que voiture par voiture et tous les hommes pied à terre ; triste impression que cette ville vide dont bien des maisons ont été pillées. Itinéraire : Stenay – Laneuville – Beauclair et le bois de Nouard, où nous arrivons pour bivouaquer vers 1 heure.

 

Jeudi 23. Nous pensons pouvoir nous reposer un peu ; hélas, il faut déchanter ; dès 4h le cycliste Cuenca vient m’appeler sous la tente. Stievenard m’attends immédiatement pour partir en reconnaissance ; je me harnache en vitesse ayant à peine dormi et sur la route, je retrouve Stievenard qui m’attend en auto avec Moreau et Drappier. Nous devons mettre en brie vers Beaufort-en-Argonne ; les échelons seront à Halles-sous-les-Côtes ; matinée éreintante, nous n’en pouvons plus et nous traînons pour trouver des positions convenables, tous les buissons des haies sont pris. Stievenard installe son P.C. à Beaufort ; nous sommes détachés de la 6e D.I. et mis à la disposition d’un groupement d’artillerie commandé par le colonel Fady. Enfin, je trouve un emplacement où je peux mettre 3 pièces (la 4e abîmée à la position précédente, ne m’a pas été rendue). Retour vers 10h au bois de Nouard. Les avions survolent continuellement. Je m’étends par terre quelques instants, puis je pars en bicyclette avec Boitet et de Beer pour reconnaître l’accès des pièces et l’installation sur la position. Au passage vu Stievenard dormant sur sa table dans une maison de Beauclair. Le soir nous quittons le bois de Nouard à 22h ; embouteillage dans Beaufort : occupation de la position et travaux immédiats de camouflage. Mise en direction des pièces par Guillemin qui a fait le travail topographique. Je reste seul avec Boitet, Vaidès est conservé à l’E.M. par Stievenard pour le P.C.T., Fléchelle …/…

 

 

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Mai 1940

 

…/… partant à la liaison et Motte à l’observatoire. Itinéraire : Bois de Nouard, Beauclair, Beaufort et positions n-e. de Beaufort.

Vendredi 24. Installation sur la position G = 6000 ; pas d’eau pour boire, ni pour se laver. Les herbages sont remplis de bestiaux dont personne ne s’occupe, les vaches ne sont pas traites (essai de traite de certaines pour l’alimentation de la brie). Survols fréquents d’avions. Les 1ère et 2e bries sont à 400 m de moi. Ce matin, Moreau va à l’observatoire toute la journée : difficultés pour obtenir la communication téléphonique. Le soir, visite d’un capitaine cdt une brie antichar ; il vient voir nos possibilités antichars : nulles. A la nuit, notre ravitaillement arrive. On amène aussi 1 000 cps.

 

Samedi 25. 6h15, je pars avec de Beer pour l’observatoire ; à Beaufort, Bruni me prend en voiture jusqu’à l’entrée du bois de Dieulet, vu le colonel Chauvin cdt le 3e R.I. Colo. À son P.C. ; Fléchelle au P.C. du coll Chauvin me conduit à travers bois à l’observatoire où je retrouve Motte. L’observatoire est en lisière de forêt de Dieulet dans la 1ère ligne d’infanterie à côté d’un emplacement de mitrailleuse. Tour d’horizon : ferme qui a brûlé, bois de la Vache, bois carré, bois en c. un Dornier abattu. J’accroche les tirs d’arrêt des 2e et 3e bries. Le 1er R.A.C. tire souvent. Vu le cdt Soupaviac cdt le bataillon en ligne. Je reviens de l’observatoire à 18h. L’échelon a été marmité par des obus de 155. 12 ou 14 chevaux tués ou blessés. Comment attèlera-t-on les voitures pour repartir ? Le charriot de parc vient pour le ravitaillement de munitions ; casse 2 timons et traits, reste en panne.

 

Dimanche 26. Vers 1h, il y a une attaque à côté et nous sommes en état d’alerte à partir de 2h45 ; il ne se passe chez nous rien d’extraordinaire. Boitet reste étendu dans l’abri que nous avons fait creuser à côté du poste téléphonique. Il a une courbature fébrile. Vols nombreux d’avions. Le soir on doit encore recevoir des munitions. A 18h30, Stievenard m’appelle à Beaufort pour m’annoncer des tirs de concentration de 21h à 2h20, en …/…

 

 

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Mai 1940

 

…/… tout 100 cps par brie ; puisque je pars demain matin à l’observatoire pour tirer avec les 3 bries : harcèlement sur lisière de bois ; j’ai une allocation de 300 cps. Nuit agitée : [ ?]]tirs, la riposte ennemie et la pluie qui nous tombe sur la figure à travers les toiles de tente, je me fais réveiller à 4h ¼.

 

Lundi 27. Lever 4h15 ; je pars à l’observatoire avec de Beer ; il fait lourd, le sol est très glissant ; j’arrive en nage à l’observatoire. Je fais de nombreux tirs avec la 1ère, la 2e et la 3e brie sur le bois Carré, bois de la Vache, bois en ruines, bois des liégeois etc. Je déjeune avec Motte auquel j’offre une partie de mon repas froid car il a peu de ravitaillement. L’après-midi Stievenard arrive ; je tire à nouveau ; il vérifie le tir d’arrêt des 1ère et 2e brie ça colle ! transports de tirs ; nous repartons vers 18h. Arrivée au P.C. 69 dans Beaufort. Stievenard qui a de l’eau, m’invite à me laver et à me raser, ce que je fais avec d’autant plus de plaisir que je ne me suis ni lavé, ni rasé depuis 6 ou 7 jours. Je reste à dîner avec lui et ainsi, je mange chaud, ce qui aussi n’est pas arrivé depuis longtemps. A partir de 22h, tirs de harcèlement jusqu’à 24h : 120 cps tirés. L’après-midi consommation pour le groupe environ 300 cps.

 

Mardi 28. A 5h15, au moment où je lis mon courrier qui est arrivé la veille au soir, mais que je n’ai pas pu ouvrir parce qu’il faisait nuit, nous recevons un arrosage sur zone sur les 1ère, 2e et 3e bries ; chez nous pas de mal quoique quelques coups soient à proximité des pièces ; A la 1ère brie, 3 caisses d’obus ont été atteintes et ont fusé. Moreau est parti à l’observatoire ; il tire le matin avec sa batterie et l’après-midi avec les 1ère et 3e bries. Vers 15h marmitage des lisières où est l’observatoire ; le pauvre Motte est tué par un éclat d’obus en plein front qui insère son casque dans le crâne, à côté de Moreau qui a un petit éclat à la cuisse. Le mdl Delevoye à côté n’a rien et le mdl Fauvel blessé au bras. Moreau redescend catas- …/…

 

 

AD14 151J/5 n°042b

Mai 1940

 

…/… trophé, il y a de quoi !  Il a du mal à marcher avec le coup reçu sur la cuisse. Après avoir dîné je vais voir Moreau. C’est Drappier qui doit monter demain à l’observatoire : je dois prêter Boitet qui sera à la 1ère brie pendant la journée, Stievenard préférant que l’aspirant Soussolier ne soit pas seul à la brie. A partir de 22h, tirs de harcèlement en O.D.17 – 6 rafales de 12 cps jusqu’à 2h30.

 

Mercredi 29. Boitet part à la 1ère brie pour que Drappier aille à l’observatoire ; nous ne tirons pas dans la journée. Vers 18h, Boitet va à Halles assister à l’inhumation de Motte avec Moreau – Stievenard – Barette. Je ne peux malheureusement quitter la brie. Pauvre petit Motte, si charmant camarade et qui était si gai la vielle avec moi à l’observatoire !.. Le soir tir de harcèlement jusqu’à 2h30. Ravitaillement en munitions – (Rabaud ne commanderait plus le 3e groupe ; il est arrivé de Poitiers un capitaine Travers d’active qui a pris le commandement). On apprend la capitulation des Belges.

 

Jeudi 30. A 6h45, je pars à l’observatoire avec de Beer. Vu Stievenard au passage, Fléchelle a remplacé Motte comme observateur, emplacement de fusil-mitrailleur à côté de l’observatoire du 1er RAC. Tirs dans la journée : 302 cps (bois de la vache, bois en ruines, bois en c). Observatoire repéré sur la crête – puis transport du tir sur Beaumont et Létanne. Le cdt Stievenard arrive vers 17h, reste 5 minutes et je pars avec lui. Arrêt au P.C. du colonel Chauvin cdt le 3e RIC ; il reçoit cette nuit un renfort de 850 hommes du dépôt. Le communiqué annonce : journée très importante pour nous. Retour à la brie à 19h. Tirs de harcèlement jusqu’à 2h30 au cours desquels Volard se fait arracher l’index droit et est évacué ; il est très sensible et tombe dans les pommes (il était tireur, doigt accroché avant le retour du tube en brie). On apprend que Mellinger et Sauce sont évacués à Biarritz.

 

 

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Mai 1940

 

Vendredi 31. Je vais à Beaufort voir le cdt Stievenard qui me donne une voiture pour aller à l’échelon à Halles ; j’y vais avec Vaidès qui cueille une gerbe de fleurs que nous mettons au cimetière de Halles sur la tombe de Motte en priant pour le repos de son âme. Je vois à l’échelon le lt Delcourt qui commande la C.R. et Wetterwald avec lequel j’examine les questions notamment de chevaux. Je fais venir ma cantine et je change de linge, ce qui n’est pas arrivé depuis le départ des Eparges. Je ne m’étais d’ailleurs pas déshabillé depuis ce moment. Retour à la brie vers 16h. Etude d’une position de batterie de rechange et visite le soir de Stievenard pour disposition de mitrailleuses, organisant la brie en centre de résistance. Tirs de harcèlement de 22h à 2h30.

 

Juin 1940

 

Mercredi 1er. Boitet part à 6h30 à l’observatoire avec de Beer, fait plusieurs tirs dans la journée – 250 cps environs. Je reste à la brie ; nous touchons du matériel, piquets et barbelés pour former un ilot de résistance. Boitet rentre à 18h30 ; il a fait un réglage percutant de précision sur l’ouvrage allemand repéré sur la crête : il a eu un coup dedans. Dans la soirée, visite de Stievenard – ordre du jour Weygand et général Georges. La 6e D.I. est remontée en secteur à notre gauche. Rabaud serait affecté à l’A.D. Tirs de harcèlement jusqu’à 3h30.

 

Dimanche 2. Nous touchons du fil barbelé pour entourer la brie ; journée sans incident ; à 18h arrive l’indication de la relève et Boitet part en reconnaissance préliminaire avec Stievenard. Nous devons quitter le groupement du colonel Fady et monter à gauche (Beauclair, Nouard, Fossé) derrière la 6e D.I. qui est remontée après avoir été recomplétée. Le 119 R.I. serait déjà arrivé. Les 2e et 3e groupes du 43e R.A.D. sont déjà en position. ../...

 

 

AD14 151J/5 n°043b

Juin 1940

 

.../... Nous échangeons nos positions avec le 23e R.A. Colonial, capt Johnson ; le mouvement doit avoir lieu dans la nuit du 3 au 4 juin. Le soir tirs jusqu’à 24h (100 cps) à 4h alerte : déclenchement du tir de contre préparation n°18. Pas de suite. Tuyaux reçus par des lettres de camarades : Courcier blessé par balles – fils Mabille tué – général Déchaux prisonnier, Consigny blessé et prisonnier. Les troupes françaises en Belgique sont encerclées et refluent tant bien que mal vers Dunkerque pour s’embarquer.

 

Lundi 3. Le matin préparation du départ ; je vais à 13h avec Stievenard – Moreau – Drappier en reconnaissance de notre nouvelle position de brie par Beauclair – Nouard – Fossé vers la ferme Bellevue et les bois, P.C. du cdt Maurin du 23e R.A. Colonial. Un cycliste m’accompagne à la position du capt Johnson dans le bois. J’aperçois le capitaine de Caters au P.C. de Joannis. Au retour on apprend que le mouvement est suspendu. On passe à Halles pour prévenir l’échelon : à la brie un cheval abattu avec une patte cassée, un autre paralysé. Tirs de 20h à 22h et de 2h à 4h. Nous recevons du matériel. Les Allemands seraient stoppés, mais l’intervention de l’Italie semble imminente.

 

Mardi 4. Je remonte à l’observatoire avec de Beer ; vu Fléchelle toujours observateur à la place de Motte. Le colonel Chauvin dit qu’on lui a signalé des automitrailleuses entre Beaufort et Létanne. Je tire plus de 300 coups dans la journée : bois de la Vache, bois en c, bois en ruines, observatoire à droite, tranchées en arrière du bois de la Vache. Transport de tir sur brie de D.C.A. repérée par avion. Coup de main en préparation pour 22h. Nous tirons 160 cps à partir de H+25 (H=21h45). Sérieuse préparation d’artillerie. Dans la nuit nous tirons de 2 à 4h des rafales de harcèlement. On apprend le raid des allemands sur Paris : 40 morts et 200 blessés, mais il y a eu 18 appareils abattus (chiffres rectifiés : près de 300 morts).

 

 

AD14 151J/5 n°044a

Juin 1940

 

Mercredi 5. Le matin, visite de Stievenard ; nous allons ensemble voir la position de rechange prévue ; il va peut-être falloir l’occuper demain. Puis on fait monter la 3e pièce restée à l’échelon après réparation du P.A.D. Cette pièce sera antichar sous le commandement du brigadier-chef Fournier ; on aménage son emplacement sur la crête à l’est de notre position normale. Bertrand de la 2e brie est à l’observatoire. Fléchelle voit arriver à côté de lui un obus ennemi… qui n’explose pas et se contente de s’ouvrir en deux ; il a eu chaud. Le soir 4 rafales de tir de harcèlement de 20 à 22h et de 2 à 4h. On apprend au communiqué du soir que les Allemands ont attaqué sur un front de 150 km entre Aisne et Somme.

 

Jeudi 6. Boitet part à l’observatoire avec de Beer. Il tire 300 cps dans la journée sur bois en c - bois en ruines - bois de la Vache – Tir progressif et régressif sur la haie montant au bois en ruines. De 20 à 22h, 2 rafales de harcèlement et un tir demandé par le groupe sur un rassemblement ennemi. Préparatifs pour installer la 3e pièce non pas comme antichar comme prévu hier – il y a eu contre-ordre, mais sur la position à gauche de la 4e pièce. Continuation du réseau de fil de fer pour former point d’appui. Après-midi, visite de Moreau qui a reçu les photos que j’avais prises à Gussainville et aux Eparges.

 

Vendredi 7. Rien de sensationnel dans la matinée. A 11h, Boitet part à l’échelon pour se nettoyer. À 16h30, je reçois l’ordre de départ pour le soir même suivant l’ordre reçu lundi dernier. Les échelons et avant-trains partent de Halles à 21h15 et la brie vers Fossé par l’itinéraire : Beauclair – Champy-Haut – Champy-Bas – Belval-Bois-des-Dames – Ferme Bellevue et longue piste jusqu’au bois. La brie est en lisière. Je pars à 20h30 de Beaufort avec Moreau, en auto pour …/…

 

 

AD14 151J/5 n°044b

Juin 1940

 

…/… achever la reconnaissance ; je reprends contact avec le capitaine Johnson, puis je repars pour 23h à la ferme Bellevue, attendre la brie qui n’arrive que vers 2h après m’avoir causé de grosses inquiétudes, car il y a du marmitage sur les routes et spécialement aux carrefours. La voiture mitrailleuse cassée est restée en panne. La mise en brie se fait vers 3h15, la brie Johnson étant partie dès 24h. Le jour se lève et nous avons juste le temps de nous camoufler, car l’avion d’observation ennemi est déjà en promenade ; et le marmitage sur les pistes de tout ce coin est assez sérieux. L’aspirant Weymann du 23e Colo reste pour les consignes (2e brie du 23e Colo). Nous sommes groupement sous les ordres du lt-colonel Malassinet.

 

Samedi 8. Installation sur la position ; recensement des munitions qui sont en tas un peu partout, et le bois assez touffu. L’aspirant Weymann qui a passé toutes ses consignes part après le déjeuner. Dans la soirée, Stievenard m’apprend qu’à nouveau tout mouvement est suspendu, Drappier qui est resté à Beaufort et nos échelons, ne feront pas mouvement ce soir. Nous recevons des tirs à préparer pour la nuit et un tir d’encagement pour 3h45 à 4h ; puis grosse excitation dans le secteur ; le tir d’arrêt est déclenché 2 fois ; l’ennemi a dû attaquer sur la ligne. Dans l’après-midi, visite de Féron, qui commande une brie du 2e groupe et qui est en position à la lisière d’un bois immédiatement à notre droite.

 

Dimanche 9. Léger recul de la ligne devant nous ; des tirs nous sont constamment demandés. Après le déjeuner, je pars à l’observatoire en avant et à gauche de la brie Moreau – trajet d’une ½ heure en terrain varié ; l’ennemi marmite un peu partout et les avions ennemis d’observation sont constamment au-dessus de nous ; promenade mouvementée avec plats ventre ; enfin, arrivée à l’observatoire d’où on ne voit pas grand-chose : la ligne passe à l’intérieur d’un bois, par endroits nous tenons la lisière sud.

 

 

 

AD14 151J/5 n°018b

Janvier 1940

 

…/… Les bries du D.A.S. sont avec leurs voitures prêtes à se replier derrière la ligne Maginot. Gros brouillard. Alerte toute la journée ; on pose les plateformes à lambourdes et on installe les pièces dans de meilleures conditions. Les appareils d’éclairage ne fonctionnent pas. Je suis gelé – mal à la gorge – extinction de voix. Le soir l’alerte continue. Obligation de coucher habillé.

 

Mardi 16. J’ai la grippe et suis obligé de garder le lit ; plusieurs visites de Rabaud – d’Amadieu – Feron et Lévy pionnier. Amadieu apprend sa nomination de capitaine et sa mutation au service des poudres, mais il ne peut partir car c’est la 1ère brie qui va relever la 2e brie; en principe ce devrait-être moi mais je n’ai pas de lieutenants et suis malade. Traitement : gargarismes, bouillon de légumes et 24 ventouses par jour en 2 séries.

 

Mercredi 17. Je suis obligé de garder le lit ; ma grippe va mieux ; j’ai 37,9° mais je tousse toujours. Même régime : 2 séries de ventouses. C’est le médecin capitaine du 36e R.I., un ancien légionnaire, qui m’ausculte et me soigne. Amadieu est allé voir Joannis à Momerstorf, pour s’entendre avec lui pour la relève. Il prend la place de Clément de la 8e brie à Ham-s/Varsberg. Nombreuses mutations en cours dans le régiment : Amadieu doit rejoindre les poudres à son retour de position (l’autre brie sera celle de Charlent du 2e groupe), Féron passerait à l’E.M.1. Drappier au commandement de la 1ère brie ; de la Fortelle quitte la 2e brie pour remplacer à la C.R. Béhagel qui va au IIe groupe. Il tombe de la neige et il gèle assez fort.

 

Jeudi 18. Le matin, il fait -13° et il neige. Voitures en panne. Amadieu est en panne avec sa voiture pour partir en reconnaissance ; il emmène avec lui Guillemin qui va à la liaison. La 1ère brie doit partir vers 2h30 le 19. Il lui manque 4 servants ; sont volontaires …/…

 

 

AD14 151J/5 n°019a

Janvier 1940

 

…/… à la 3e brie : Lefauconnier – Brault – Arondel et Buisson. J’apprends dans la soirée que les permissions sont rétablies. Je suis toujours obligé de garder la chambre. 2 séries de ventouses.

 

Vendredi 19. La 1ère brie part à Varsberg pour relever la 2e brie. Fléchelle revient dans la matinée après avoir passé ses consignes à Guillemin. Je n’ai plus que 37,2° et le toubib m’autorise à mettre le nez dehors, mais c’est peu réchauffant. A 8h il fait encore -18°, il a dû geler à -20 ou -22°. Je vais déjeuner à la popote ; le lt Lévy garde à son tour la chambre. Rabaud part avec Fléchelle pour trouver des doublements de position de brie. Dans la soirée arrivent la 2e brie et l’E.M.1 ; à dîner : Moreau – de la Fortelle – Requier -  Drappier (ce dernier part en permission le soir).

 

Samedi 20. A 9h, visite du colonel Tisnes qui veut qu’on travaille sur les positions malgré le froid -13° et la neige qui tombe. On casse des pointes de pioche. Fléchelle qui arrive en retard sur la position pour mettre les pièces en direction, manque écoper 8 jours d’arrêt de rigueur du colonel. Lévy va mieux et revient déjeuner à la popote. Je monte à la position avec Fléchelle ; il fait froid ; en redescendant, Requier m’apprend que je suis désigné pour une commission d’examen du permis de conduire auto dont le président est le cdt Debroise. Le chef et Guezennec sont allés aux échelons ; leur cheval est arrivé avec la typhose : piqûre de formol (depuis fin décembre, le chef est Hareng – d’active, jusqu’ici vaguemestre, en remplacement de Boulay évacué pour albumine).

 

Dimanche 21. La neige est tombée cette nuit et continue de monter. Je vais à la messe de 8h30 ; l’église est glaciale. Je téléphone au cdt Debroise pour commission auto ; il me dit d’attendre. Le capt Stievenard ayant passé ses consignes à Varsberg au cdt Joannis … /…

 

 

AD14 151J/5 n°019b

Janvier 1940

 

…/… arrive à Hallering pour déjeuner et reprend le commandement du groupe – et la neige tombe toujours. Arrivée d’un renfort à la brie mdl Doremus – bier chef Fournier – 6 conducteurs, 2 servants : très bons éléments en général du reste comme Saulce.

 

Lundi 22. A 8h, visite du cantonnement et des positions par le capt Stievenard ; avec lui et Moreau la position de la 1ère brie et repère de position du groupe. Le cdt Debroise me demande d’aller voir à 18h à Zondrange avec Ozanne lt au 3e groupe qui doit faire partie avec moi de la commission Auto.

 

Mardi 23. Je vais à Varsberg et Ham-s/Varsberg conduire Foucher qui rentre de permission ; temps superbe – neige – mais froid -20°. Je vois à Ham-s/Varsberg le cdt Joannis chez Amadieu et Féron qui préparent des tirs pour midi : je vois la position de brie. De Joannis, à part, m’expose sa rancœur en me parlant de Debroise ; ils ne peuvent se sentir. Je redescends en voiture emmenant Motte qui réintègre sa batterie ; nous passons par Varsberg dont nous visitons l’église et les anciennes positions de Moreau ; retour par Porcelette – Boucheporn (détour par Bambiderstroff pour acheter du pain) Zimming – Hallering. On doit, le soir, faire une patrouille sérieuse avec une compagnie du corps franc capt Delarat. Le D.A.S. prépare 3 tirs d’arrêt pour protéger la retraite de cette patrouille. Boitet rentre de permission.

 

Mercredi 24. Je pars sur la position avec Boitet et nous revoyons notre plan de travaux ; en descendant, je trouve un camion qui vient chercher les chevaux morts pour les conduire au champ d’équarrissage de Borny. Le cdt Debroise déjeune à la position avec Roger. Après le déjeuner, je pars avec lui à Bionville au G.S.D. pour la visite médicale des permis de conduire : ensemble visite de l’A.D. où je vois le coll Tisnes. …/…

 

 

AD14 151J/5 n°020a

Janvier 1940

 

… /… Le lt Ozanne qui devait être mon adjoint pour le permis de conduire a la grippe et reste couché ; le lt Pimard est désigné pour le remplacer.

 

Jeudi 25. A 9h, je vais à Bionville au G.S.D. pour examen médical du permis de conduire ; médecin Durousseau. Le cdt Debroise vient me chercher, passe à l’A.D. et nous ramenons Théron qui est affecté à la 2e brie ; nous déjeunons à la popote de la B.H.R. à Zondrange et je repars à Bionville l’après-midi ; au G.S.D. on amène un fantassin du 74 R.I. tué la nuit par une grenade qu’il a laissé tomber ; il y a eu 2 autres blessés graves. Le soir retour à Hallering ; Moreau est parti à midi en permission. Stievenard et Requier l’ont emmené à Metz. Nous avons le soir à dîner le lt Guise de la D.C.A. ; Motte commande la 2e brie, de la Fortelle passe à la C.R.1.

 

Vendredi 26. Départ pour Morlange avec Gendron et Pimard ; je fais passer l’examen pratique et Pimard l’examen théorique à tous les chauffeurs de la B.H.R.. Déjeuner chez le cdt Debroise à Zondrange. Suite de l’examen après le déjeuner. Vu le colonel Malassinet qui cantonne à Zondrange. Je retourne à pied à Hallering (de Zondrange) et je m’arrête à l’église de Marange.

 

Samedi 27. A 7h1/4, départ pour Villers-Stoncourt avec Pimard. Il a neigé, mais il dégèle. Examen des permis de conduire du 2e groupe. Déjeuner à la C.R.2 avec Béhagel et Christian de Caters. Retour par Zondrange. Guillemin aux avant-postes aurait été marmité. Le capt Marie, ministre, est à Varsberg à l’EM de Joannis en dilettante… Le capt Cousergue commande la brie Charlent (parti en permission exceptionnelle pour maladie de son enfant). (brie est en position à Canada, groupe de maisons ouvrières pour mineurs).

 

 

AD14 151J/5 n°020b

Janvier 1940

 

Dimanche 28. Départ à 7h15 pour Villers-Stoncourt avec Pimard ; examens de chauffeurs, puis à Vittoncourt où nous déjeunons avec le Cdt Debroise à 14h à Marange pour faire passer les permis du 1er groupe et de certains chauffeurs du 2e groupe. Le dégel s’est transformé en une superbe glace avec -15 et -18°, les routes sont de véritables patinoires et c’est le moment choisi pour faire passer les permis de conduire.

 

Lundi 29. A 7h3/4, je suis à Bionville pour faire passer les permis aux chauffeurs de la 106e Cie du Train ; examen théorique passé par le lt Bardoux de cette compagnie. J’opère jusqu’à la tombée de la nuit. En tout 27 permis poids lourds et 1 touriste (abbé Leprieur curé de Thiberville, Eure). Déjeuner à la popote du train où le cdt Debroise est venu nous rejoindre : capt Maruin cdt la 106e Cie, entrepreneur à Rouen ; Retour à Hallering à 18h.

 

Mardi 30. Je reste à Hallering car j’ai du travail à mettre à jour au bureau et d’autant plus que Boitet reste couché avec un peu de grippe. Impossible de travailler le matin sur la position : tempête de neige et il fait froid. Dans la soirée la jument de Boitet « Fidélité » (?) avorte de 2 poulains d’environ 5 mois et demi. Je préviens le vétérinaire Lelandais du 36e R.I. qui la délivre, tout se passe bien.

 

Mercredi 31. Je retourne à 8h à Bionville, pour la continuation des examens : permis poids lourds et camionnette pour chauffeurs du Q.G.. Il tombe du verglas qui colle sur le parebrise et il faut mettre une bougie allumée à l’intérieur et contre la vitre ; mais elle tombe ou s’éteint constamment. La route devient de plus en plus mauvaise ; dérapage nombreux, amorces de tête-à-queue. A pied même, on ne peut rester debout. Je suis obligé d’arrêter ; aussi le cdt Debroise me prévient que je monte à la relève du D.A.S. samedi.

 

 

AD14 151J/5 n°021a

Février 1940

 

Jeudi 1er. Verglas formidable : impossible de partir en reconnaissance à Varsberg le matin ; j’y pars l’après-midi en auto à 13h avec Boitet qui pour la 1ère fois passe la ligne Maginot. Itinéraire : Hallering – Marange – Zimming – Boucheporn – Ham-sous-Varsberg ; nous prenons contact avec Amadieu – Foucher – Féron de la 1ère brie. Ils tirent comme nous arrivons de leur position de Ham ; résultats immédiats : ils cassent les carreaux de la pièce qui sert de salle à manger et de bureau. Nous reconnaissons la position principale et les positions de section nomade Grünhof et Guerting. Retour à Hallering vers 16 heures après arrêt à Porcelette où doivent être les échelons.

 

Vendredi 2. Préparation de la relève ; on décharge les camions sur la position d’Hallering ; nous devons laisser nos canons sur cette position et reprendre ceux de la 1ère brie (qui sont ceux de la 9e brie) sur la position de Ham ; nous laissons aussi la plateforme Arbel et à lambourdes et nos munitions. Wetterwald doit déménager de Villers-Stoncourt demain matin à 7h. Le lt Théron est définitivement affecté à la 2e brie.

 

Samedi 3. Je pars de bonne heure en voiture avec Bisson et de Beer pour Ham ; arrêt à Varsberg au P.C. du D.A.S. dont le commandant de la Morinière du 243 R.A.D. prend le commandement. Dès l’arrivée à Ham, contact avec Amadieu, Féron et Foucher. Nous retournons aux postions nomades : Guerting et Grünhof. Inventaire des munitions. L’après-midi Amadieu tire de Guerting. A 17h je vais à pied à Porcelette voir si Boitet est arrivé avec la batterie ; le retrouve s’installant à Porcelette où le cdt du 606e Pionniers est major de cantonnement ; Boitet doit repartir à Ham demain à 4h avec la brie de tir et le caisson téléphonique ; la route goudronnée est couverte de neige un peu gelée et assez glissante. Je reviens à Ham pour dîner.

 

 

AD14 151J/5 n°021b

Février 1940

 

Dimanche 4. Boitet est arrivé à Ham à 5h avec la brie de tir et la relève est effective avec la 1ère brie ; d’autant plus facilitée que les canons restent sur la position. Amadieu reste toute la journée en otage pour passer les dernières consignes et mettre en route. Visite le matin de cdt Debroise, puis du cdt de la Morinière avec Joannis. On prépare un tir pour 14h30 sur la ferme Marhof de la section nomade Guerting ; Boitet part mettre la section en direction et déclenche le tir à 14h30 ; il tire même le 1er coup : c’est traditionnel ! C’est le 1er tir de la brie sur territoire ennemi. 43 coups O.E.C.N. – fusées R.Y.G.1 ; riposte allemande auquel nous ripostons nous-même à 15h15 ; difficultés de liaison, la ligne téléphonique est défectueuse avec Guerting et je la fais relever, épissures refaites et remonter.

 

Lundi 5. A 5h30 départ de la 2e section avec Fléchelle à position Guerting pour tir 15h30 sur le Buchenstauden. Dégel et brouillard toute la journée ; l’ennemi riposte à notre tir et nous ripostons 2 fois – 50 cps O.E.C.N. R.Y.G.1. La 4e brie est en H avec Dupré Latour et Khayatt ; nous les voyons tous les 2 au retour du tir.

 

Mardi 6. A 5h30 départ de la 1ère section avec Boitet pour la position Guerting (B) (la position normale de Ham étant A et la position de section normale de Grünhof étant C). Tir à 142-15 de 3 minutes sur les pentes nord de Stettinger : riposte des Allemands : nous tirons que 2 fois – 56 cps tirés O.E.C.N.  R.Y.G.1 ; le matin le dégel s’accentue et on retrouve sur la position normale les emplacements de pièce inondés ; il faut sortir les obus, faire des caillebotis etc. Dans la matinée, je rencontre Prigent sur la route de Creutzwald ; il est capitaine au 119e R.I. et adjoint au capitaine Le Drappier qui commande le bataillon actuellement en ligne ; leur popote est à Ham sur la route de Creutzwald. L’après-midi le capt Lebreton et le lt Houneau du 3e groupe …/…

 

 

AD14 151J/5 n°022a

Février 1940

 

…/… viennent nous amener un jeune aspirant John Moignard récemment sorti de Poitiers et affecté au 3e groupe ; on me le donne pour apprendre son métier.

 

Mercredi 7. La 2e section est sortie de brie vers 6h et mise sous des granges. Elle part à 13h avec Fléchelle pour occuper la position C, ferme de Grünhof dans un petit bois de sapins. Le tir est préparé pour 14h25 sur le carrefour cote 258,9 en O.E.1917. Le tir est déclenché : l’ennemi riposte 2 fois, au total pour nous 78 cps tirés. Les Allemands ont riposté sur un poste d’infanterie p.26 et sur nos observatoires, notamment celui de Neüland ainsi que nous le dit le s/lt Marchal de la 8e brie qui est en liaison au bataillon d’infanterie du 119e R.I. de Prigent. Marchal dîne avec nous. Le matin, nous avons eu la visite du Cdt Debroise, accompagné de Buffet et de Théron. Le soir, à la nuit, je reçois Wetterwald. Le ravitaillement s’effectue de la façon suivante : un fourgon part le matin de Porcelette pour Hallering, charge notre ravitaillement à la 2e brie, revient à Porcelette et un autre fourgon vient de Porcelette à Ham, nous apporter notre ravitaillement. La cuisine pour la batterie se fait dans une maison avec du matériel de fortune ; il y a à Ham les chevaux de la brie de tir, du caisson téléphonique, de la carriole.

 

Jeudi 8. La 1ère section avec Boitet et Moignard à cheval, part à 6h30 occuper la position C ; tir d’arrêt préparé pour 7h45 pour protéger une reconnaissance de fantassins ; le tir n’est pas demandé. Les servants restent toute la journée sur la position. L’après-midi, exécution d’un tir de riposte à un tir ennemi à 16h47 sur la borne 31 – 10 cps O.E.17.

 

Vendredi 9. A 5h, départ de Fléchelle et Moignard au C. Tir à 6h, concentration sur la ferme Smiedhof ; nous recevons à déjeuner …/…

 

 

AD14 151J/5 n°022b

Février 1940

 

…/… Stievenard – Rabaud et Grünenwald. A 13h15, je pars en voiture à l’observatoire Neuland avec Kretmann et Huosch. Visibilité mauvaise, l’observatoire est au 4ème étage d’un grand immeuble qui servait de logement en dortoirs aux mineurs célibataires - ou hôpital, les carreaux sont cassés et il y a des courants d’air ; on voit la ferme Smiedhof et les maisons de douane – P.26 – P.7. Nous tirons à 15h sur le Buchenstauden. Réaction ennemie : nous sommes marmités à Neuland, tous les observatoires arrosés. Nous voyons le plus près à 120m (du 105). Avec Kretmann, après nous cherchons des cafuts dans la neige. A notre gauche, arrive un tir coup par coup pendant 2 heures. Je reçois ainsi le nouveau baptême du feu 1940. Il y a eu des tirs sur le viaduc et non loin de Cousergue en H. ; Stievenard et Rabaud ont été faire dans l’après-midi un tour à Creutzwald.

 

Mercredi 10. A 5h ¼ départ de la 1ère section sur position B ; les servants reviennent, le tir ne devant avoir lieu qu’à 14h ; mais on est obligé de déplacer les pièces de point parce qu’on passe pour en sortir en pleine vue de l’ennemi - de même l’accès aux positions nomades. Le matin Fléchelle va à Bionville pour être entendu par le juge d’instruction dans l’affaire Sergent. A 11h, dans la salle de l’école de Ham, je réunis tous les types de la brie sous-officiers et hommes et on boit le champagne pour arroser le baptême du feu de la brie. On trinque dans des quarts avec du Mercier doux qui est horrible. Je suis dans la chaire du professeur ! Dans l’après-midi grosse excitation dans le secteur. Tir ennemi du côté de Diesen et sur le viaduc cherchant probablement la position H. 4 tirs de chez nous en tout 108 cps O.E.17 R.Y.G.1 et R.Y.G.C.R (14h – 14h27, 15h28 – 15h45). Le soir nouveau tir ennemi vers 21h30- 22h.

 

Dimanche 11. Lequettier à 1h50 nous réveille ayant vu une fusée bleue …/…

 

 

AD14 151J/5 n°023a

Février 1940

 

…/… je téléphone à Varsberg au cdt de la Morinière, pas de suite ; à 5h15 la 2e section va en B en vue d’un tir dans l’après-midi sur la ferme de Smiedhof. Depuis hier matin la gelée a repris. Hier -4°, ce matin à 7h -8°, glace partout et nous n’avons plus de crampons. A 16h20, 3 tirs de B à 16h30 sur ferme de Smiedhof ; à 16h46 sur le Buchenstauden ; à 16h54 sur la ferme de Smiedhof ; en tout 88 cps d’O.E.17 R.Y.G.1. Dans la journée le temps s’est couvert, il fait très gris. Boitet est allé à l’observatoire Neuland avec Marchal. Le soir nous avons à dîner le lt Augrain du G.R.D.I. qui est à la casemate à la sortie de Ham vers Creutzwald ; il est major de cantonnement de Ham et m’envoie souvent des ordres de faire évacuer les tas de fumier qui bordent les rues.

 

Lundi 12. A 5h départ de Boitet et de Moignard à la position C pour tir d’arrêt éventuel sur la cote 271,3 ; il fait très gris et il neige, flocons très fins – température -5°. A midi, le temps devient clair ; l’alerte terminée mais les servants restent sur la position pour les tirs prévus l’après-midi. A 13h30 sur Smiedhof, à 14h42 sur le Buchenstauden, à 14h57 sur Smiedhof. En tout 80 cps O.E.17 R.Y.G.1. L’après-midi visite du cdt Debroise accompagné de Pimard. L’intendant, attaché d’intendance Delagarde, avocat à Rouen, vient chercher du fourrage. Le cdt Debroise annonce des chambardements dans le personnel des officiers de brie du régiment. Charlent va à la B.D.A.C. A 22h le cdt de la Morinière téléphone pour une alerte éventuelle. Il ne se passe rien.

 

Mardi 13. La gelée augmente -15°, il a neigé un peu ; les routes redeviennent très mauvaises, la 2e section est partie à 5h ¼ à la position de Guerting ; A 8h, le cdt Dupré Latour passe chez nous, revenant de mettre cette section en position en C ; il est à la 4ème brie avec Cousergue.

 

 

AD14 151J/5 n°047a

Juin 1940

 

…/… reproductions de la carte Michelin qui vont tout de même permettre de faire les tirs ! Les villages que nous traversons seront cet après-midi même occupés par l’ennemi ; on essaie de les faire flamber ; on scie les arbres qui bordent les routes. La situation est grave. L’ennemi nous pourchasse et nous sommes dépassés à droite et à gauche. Triste repli ! Et Paris serait occupé par l’ennemi – Quel effet moral ! on aurait déclaré Paris ville ouverte pour éviter la destruction.

 

Samedi 15. Au jour, arrivée dans le bois de Moineville. Halte dans le bois pendant la reconnaissance, puis départ pour la mise en position dans l’ordre 1ère, 2e et 3e brie ; les reconnaissances sont gênées par l’avion d’observation constamment au-dessus de nous. A 11h, la 3e brie démarre en voitures espacées mais trop tôt, la 2e brie n’est pas encore casée, embouteillage ; une très forte côte, oblige à monter voiture par voiture en renvoyant des attelages de renfort. Il faut plusieurs heures à la 1ère et 2e brie pour mettre en position. En raison de la fatigue de la brie qui la veille a fait 2 positions, j’obtiens de Stievenard de ne pas mettre en brie. Nous ravitaillons en munitions. Moreau et Drappier tirent ; nous allégeons toutes les voitures abandonnant dans le bois tout ce qui n’est pas indispensable. A 18h l’ordre de repli immédiat arrive c’est tangent ! Départ vers Heppes où j’aperçois Appel. Sérieux cornard sur la route à suivre (St André marmité à travers lequel nous aurions dû passer) en sortant du bois, un de mes caissons verse sur le petit pont en bois ; obligé de le décharger, de le tirer de sa fâcheuse condition et de le recharger. Itinéraire Heppes – Neuville – Longchamp – Pierrefitte – routes embouteillées en arrivant à Pierrefitte et de plus des évacués civils. A Pierrefitte installation au bivouac dans un petit pré à la sortie du village.

 

Dimanche 16. Nous nous étendons et vers 4h30 Stievenard m’appelle en reconnaissance. Départ vers Rupt. Nous reconnaissons des positions de brie dans une rosée qui nous trempe ; puis nous revenons à Pierrefitte chercher …/…

 

 

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Juin 1940

 

…/… les bries ; mais nous recevons immédiatement contrordre ; je donne des indications à Boitet pour qu’il amène la brie par l’itinéraire qu’on m’indique et avec Stievenard, Moreau et Drappier, nous partons à Rupt où est l’A.D. Nous recevons l’ordre de nous porter vers Koeur-la-Grande où nous filons pour les reconnaissances. Les routes sont encombrées d’une façon effrayante ; immenses colonnes qui défilent une grande partie de la journée vers les ponts de la Meuse, qu’il faut passer ce soir, car on va les faire sauter. Boitet amène la brie qui s’installe au bivouac dans un petit pré avec de bien maigres arbres. Avec Stievenard nous reconnaissons des positions très proches que nous pouvons occuper s’il le faut en quelques minutes. Nous recevons l’ordre de partir à 19h ; puis nouveau cornard : à 300m de Koeur, le colonel Tisnes arrête tout le groupe sur route et les cdts de brie sont convoqués à la mairie de Koeur-la-Grande ; s’y trouvent le coll Blanc, un général cdt d’I.D., coll Tisnes, coll Debroise et d’autres fantassins et artilleurs ; ordre de faire demi-tour et de mettre en brie immédiatement. Puis contrordre téléphonique. Il faut partir non moins immédiatement et passer sans délais les ponts de la Meuse. Nous filons le plus vite que nous pouvons – au pas ! Il faut arriver au pont avant l’ennemi qui essaie de nous couper. A Sampigny on passe la Meuse ; Royer et Clément règlent la circulation et nous font hâter ; je suis le dernier du régiment. On mine les ponts à notre passage et il y a juste la place de circuler ; plusieurs ponts commencent à sauter. Bruit lugubre et gros panache de fumée qui s’élève dans le ciel calme. Nous passons à Mécrin puis Pont-sur-Meuse : arrêt place de l’église qui va durer plusieurs heures car nous laissons défiler devant nous toute l’infanterie de la division qui a traversé la Meuse sur un autre pont et nous coupe la route. Plusieurs colonnes se doublent et se triplent sur la route ! embouteillage soigné. Enfin nous passons Boncourt, et arrivée à 2h au bois de Jurieu. Bivouac. Les chevaux restent attelés (A Pont-sur-Meuse, faisant la police sur la place de l’église, le coll Debroise).

 

 

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Juin 1940

 

Lundi 17. Vers 9h, nouvel ordre de repli ; mais à nouveau cela semble tangent ! Le colonel du 74e R.I. près duquel Stievenard a été chercher des ordres, pense être fait prisonnier, parle de brûler ses papiers, de hisser le drapeau blanc ! On défile au trot par Vignot – Euville. L’ennemi tire sur nous à la mitrailleuse, désagréable ; cela dure sur 1 km de route. Arrivée à Vertuzey où est le général Lucien qui rassemble des fuyards. Drappier a dû abandonner 3 canons, des hommes disparus etc. De Vertuzey, je pars en reconnaissance avec Stievenard vers St Germain. Il pleut. Reconnaissance d’une position de brie en lisière de bois sur la route de Void à Ouches ; reconnaissance d’observatoire. Nous sommes soutien d’un régiment d’infanterie coloniale qui, le soir, n’est pas encore arrivé. Boitet arrive avec la brie ; mise en brie vers 2h après avoir cassé la croûte à St Germain ; installation… et à 4h30 ordre de Stievenard de partir. Arrivée à St Germain à 5h où nous trouvons le R.I.C. qui monte, nous stoppons sur la route.

 

Lundi 18. Je pars vers 5h en reconnaissance avec Stievenard : position dans le bas de St Germain – quelle rosée ! Puis nous montons au haut du clocher qui servira d’observatoire (il devait-être descendu dans la journée) ; mais on n’occupe pas cette position : nouvelle position reconnue au-dessus de St Germain devant la voie ferrée ; nous l’occupons vers 8h ; tout le groupe est aligné dans le bled ; l’observatoire est à 400m plus haut, sur le chemin montant au bois. Tirs à vue de l’observatoire et de la brie sur l’ennemi qui avance sur les crêtes et débouche des lisières de bois ; marmitage sérieux, la brie écope et l’observatoire est sérieusement sonné ; j’y suis avec Stievenard et Moreau, un obus nous recouvre de terre ! A la 2e brie Bastien et Boudin blessés (ce dernier aura les 2 pieds coupés). Vers 12h, ordre de départ pour aller occuper une autre position ; en passant en vue sur une crête à la hauteur d’Ugny, des minen nous prennent à partie : ils tirent bien hélas ! Et nous encaissons ; Boitet qui montait Volnay tombe blessé grièvement au ventre – adjdt-chef Wetterwald …/…

 

 

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Juin 1940

 

…/… blessé à la cuisse - Declomesnil, téléphoniste blessé au cou et à la main – Fontaine blessé – Damoville, jeune conducteur tué. Le médecin auxiliaire Saher arrive et fait un pansement à Boitet ; il est blessé à son tour par un éclat dans les fesses (ils seront tous évacués sur Epinal où ce pauvre Boitet succombe à ses blessures. Je ne l’apprendrai que le 25 septembre, Wetterwald, avec sa jambe abîmée reste infirme). Seul Moreau met en brie et j’assiste à son tir : ma brie est trop loin sur la route pour mettre en brie ; elle a continué sa route pendant que je revenais vers mes blessés. Puis nous partons vers une longue étape que je fais le plus souvent à pied et aussi sur un avant-train, mon pauvre Volnay étant blessé lui aussi et se traînant lamentablement. Marmitage sur la route ; le cycliste de la 1ère batterie est tué et on l’enterre sur le bord de la route ; files interminables de convois sur la route, voitures d’infanterie, nègres etc… Les avions survolent constamment. Itinéraire* Blenod et bois d’Allain où nous arrivons vers 1h. Bivouac (adjdt Germain Duron a été évacué, son cheval lui a marché sur la figure, alors qu’il dormait, bier Boucher évacué avec une balle dans le bras - Buisson évacué, un charriot lui est passé sur le pied !).

*[Note dans la marge à gauche] St Germain – Rigny – Blenod – Crézilles – Colombey – Allain.

 

Mercredi 19. De bonne heure, on vient me chercher ; le coll Debroise est avec Stievenard et à 8h nous repartons en reconnaissance ; nous partons aussitôt et mettons en position Moreau et moi à proximité du bois d’Allain. Nous sommes à côté d’une brie du 243 avec de la Morinière, Versavel. Drappier qui fait antichar avec la pièce qui lui reste. Nous tirons dans l’après-midi 800 cps à nous deux sur Autreville – Barizey – harcèlement – Nous sommes sous les ordres du cdt de la Morinière, ne recevant plus d’ordres du coll Debroise. Nous ravitaillons l’après-midi. Le téléphoniste Rouault de la 2e brie a été tué en revenant de l’observatoire, on l’enterre sur le bord de la route. Vers 17h nous repartons vers Crépey, Germigny où nous faisons halte ; on mange (dîner avec Stievenard) puis nous filons sur le bois du Fey, sur la route de Germigny à Viterne où nous arrivons vers 24h. Canonniers égarés : Lochin – Thibier – Langlois – Troussard …/…

 

 

 

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Juin 1940

 

…/… Lefauconnier – Gérard.

 

Mercredi 20. Bivouac au bois du Fey. La situation est désespérée. La tenaille se resserre – Epinal – Toul sont pris ; nos blessés évacués sur Epinal sont prisonniers. Il y aurait 2 gouvernements : un Reynaud à Londres partisan de la lutte à outrance, l’autre Pétain chercherait à négocier un armistice ; des plénipotentiaires seraient à Berlin. L’après-midi, état d’alerte. Chevaux bricolés. C’est Moreau qui va mettre en position en avant de la lisière du bois du Fey devant Germigny. Je lui passe des attelages de renfort et toutes mes munitions ; il part à 4h30 pour aller mettre en position ; l’échelon nous rejoint la nuit. Le bois se garnit de troupes. Du 155 vient mettre en brie à côté de nous (155 long).

 

Jeudi 21. Triste journée. La tenaille se resserre de plus en plus. Nous sommes complètement encerclés et ce n’est plus qu’une question d’heures. Moreau est à l’observatoire avec Stievenard, mais ne tire pas, à cause des nombreuses femmes et enfants qui sont dans les villages. Quelques tirs ennemis, quelques obus chez nous. Le feu des mitrailleuses se rapproche. J’ai fait prendre toutes les dispositions pour faire sauter les tubes en déclavetant. Vers 19h les Allemands arrivent sur la route. C’est fini ! je démolis les canons : nous sommes prisonniers ! les voitures d’abord attelées doivent rester. Nous emportons le minimum. On nous emmène en troupeau à travers le bois du Fey. 3 heures de marche. Arrêt dans un champ ; il est une heure. Nous nous étendons pour dormir ; j’ai avec moi Vaidès et nous retrouvons Stievenard, Requier, Guillemenin, Bonhomme, Lucas, Delcourt.

 

Vendredi 22 juin. A 4h, en route ; nous- faisons 15 km environ jusqu’à Cintrey. Itinéraire : Bois du Fey - Thélod – Parey – Houdelmont – Autrey – Cintrey. A Cintrey courte pause et on nous sépare de nos hommes et sous-officiers qu’on expédie à pied sur Nancy : quel crève-cœur ! Orage effrayant. Nous attendons ; on nous embarque en camion et nous arrivons à Nancy vers …/…

 

 

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Juin 1940

 

…/… 15h. Arrivée à la caserne Molitor où nous retrouvons le coll Debroise – Roger – Drouet – Rabaud –Houneau – Ducasse. Il y aurait dans notre coin 8 divisions de prises dans la poche. De la caserne, on nous met en camion pour nous conduire à l’Ecole professionnelle où on nous campe.

 

Dimanche 23. Nous sommes logés dans le grenier sous tuile, il fait très chaud mais nous avons pu dormir. On parle toujours d’armistice, en réalité il n’y a que des négociations ; ce serait une paix séparée de l’Angleterre qui continue la lutte. Les Allemands sont corrects mais stricts. Très bonne tenue, très bon aspect physique. Beau matériel, chevaux superbes. On ne sait si nous restons à Nancy. Nous sommes arrivés épuisés et nous commençons à nous reposer, mais nous réalisons mieux maintenant l’horreur et les conséquences de la défaite qui est terrible.

 

Cette guerre n’aurait pas dû être déclenchée en septembre par notre gouvernement étant donné notre impréparation. Le soir au dîner : ordre de départ, nous sommes embarqués en camions et arrivons à l’école primaire supérieure ; un monde fou. Avec bien du mal je trouve un lit sans matelas entre Rabaud et Leralu que je n’ai pas vu depuis 20 ans !

 

Lundi 24. Nous déjeunons en nous débrouillant pour faire acheter à l’extérieur et nous apprenons qu’on nous déménage encore, car il n’y a pas de place pour nous. Gros orage le soir ; départ en camions découverts sous la pluie battante, arrivée au lycée Poincaré déjà en partie occupé : troupes allemandes et officiers français. Nous sommes au 2e étage, classe de 3e, couchés sur le parquet avec un peu de paille.

 

Mardi 25. Nous organisons notre installation au lycée Poincaré ; nourriture bonne mais juste : en aurons-nous toujours autant. Un officier est autorisé à aller faire quelques achats : Bonhomme est désigné. Mais certains ont abusé. Un officier a craché sur une sentinelle allemande ; les nancéens ont fait trop bon accueil aux officiers français ; les Allemands sont vexés, serrage de vis, interdiction dorénavant de sortir, d’aller dans la cour d’entrée.

 

 

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Juin 1940

 

Mercredi 26. Lycée Poincaré – RAS – l’ennui ! Communiqué allemand des conditions de l’armistice… sans commentaires ; nous avons encore plusieurs mois de captivité ; les lettres ne doivent pas encore partir.

 

Jeudi 27. Il faut s’habituer à manger peu ; on expédie toujours des lettres, mais les communications ne doivent être rétablies que dans la Meurthe-et-Moselle. Nos lettres ne sont certainement pas encore acheminées.

 

Vendredi 28. Les Anglais auraient bombardé Berlin avec 1 700 avions. Ils auraient débarqué dans le Cotentin. Noguès et Mittehauser continueraient à combattre en Egypte et au Maroc ; 15h15 réunion des officiers dans la cour, présentation au commandant des 5 camps de prisonniers de Nancy, observations sur la tenue et les marques extérieures de respect (le coll Pellion, des spahis commande le camp). 17h30 départ des 3 aspirants Vaidès, Soussolier et Sauvalle pour un nouveau camp avec les adjudants et adjudants-chefs. Le coll Debroise et Stievenard quittent la classe de 3eme et ont une chambre pour deux au 3e étage. Nous restons, Rabaud, Delcourt, Féron, Houneau, Ozanne, Théron, Drouet, Roger, Guillemin, Lamy, Bonhomme, Ducasse, Khayatt, Lucas, Requier et moi.

 

Samedi 29. A 8h dans la chapelle du Lycée, service pour Dupré Latour par un aumônier – L’ennui – Pas de nouvelles.

 

Dimanche 30. A la messe à 7h30. Toujours peu de chose à manger. On dit que les Allemands ne signeront la paix avec la France que lorsque la guerre entre l’Allemagne et l’Angleterre sera terminée. Les trains doivent commencer à repartir de Nancy vers Paris ; mais rien ne prouve que le courrier parvienne. La boîte aux lettres est pourtant vidée de temps en temps. Nos hommes dont nous n’avons aucune nouvelle et qui doivent être dans des camps à Nancy ou environs, après avoir claqué du bec pendant 2 ou 3 jours – pain et eau – seraient un peu mieux nourris.

 

 

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Juillet 1940

 

Lundi 1er. Appel nominal dans la cour du gymnase annoncé pour 8h45 ; mais l’officier qui doit y procéder a fixé à la même heure pour les 5 camps de Nancy ; il arrive à 11h30 – appel de tous les officiers qui quittent la cour aussitôt après avoir répondu présent. Déjeuner : petit morceau de bœuf – lentilles – pain - vin. Temps très lourd – orage. Dîner : soupe à l’oignon et nouilles.

 

Mardi 2. Temps superbe ; le matin grosse occupation : 1 heure d’attente chez le coiffeur pour se faire couper les cheveux. Après-midi établissement d’une liste d’officiers active et réserve, professions. La chair se fait rare : déjeuner lentilles et pain – soir soupe à l’oignon et nouilles. On parle inconsidérément d’Anglais à Dunkerque, Calais, Amiens. Les Allemands disent qu’ils ont débarqué en Angleterre ; ils sont à Jersey et Guernesey. Le ministère Pétain – Darlan – Weygan – Pomaret – Marquet – Doumenc est installé à Clermont-Ferrand. Le colonel Debroise a triomphalement sorti son ruban de nouvelle Croix de guerre (le coll Tisnes l’a eu en lui donnant une citation à l’ordre du régiment !!).

 

Mercredi 3. Toujours du beau temps. Déjeuner : pois secs pain – 1 verre de vin. Répartition de fraises entre toutes les tables, qui ont été achetées par un service de ravitaillement. Dîner : soupe et nouilles. Les jeunes crèvent de faim et nous devons entamer nos réserves : 2 boîtes de singe. Dans la soirée, Leralu qui s’occupe d’une coopération d’achat, nous vend un peu de vin, de bière et 2 paquets de cigarettes pour 18 ! Après le dîner avec soldats allemands qui jouent au ballon dans la cour ; un soldat allemand menace d’une gifle un lieut. de tirailleurs. Soldat allemand punis de prison.

 

Jeudi 4. Le col Peillon nous annonce que des incorrections sont commises dans notre camp et que nous avons un régime moins large que dans les autres camps de Nancy. A 9h messe par l’aumônier pour Motte. Continuation de nouvelles bizarres et contradictoires concernant les Anglais qui auraient torpillé le Dunkerque et d’autres bateaux de guerre français dans le port d’Oran.

 

Vendredi 5. Histoire d’évasion : un officier chargé des cuisines, a profité de ses visites en ville pour s’échapper ; de ce fait nous n’avons pas eu de viande au déjeuner. Nouvel …/…

 

 

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Juillet 1940

 

…/… appel nominal et alphabétique à 8h45 devant le nouveau cdt de camp. Le soir la radio annonce que les relations diplomatiques sont rompues entre la France et l’Angleterre (à n’accepter que sous toutes réserves). Repas : lentilles, nouilles et fromage de Gruyère acheté par Leralu. Le coll Peillon a eu une entrevue avec le maire, Nancy coupé de toutes communications. Ravitaillement seulement pour 4 jours – après ??

 

Samedi 6. 9h service à la chapelle pour le lt Fleury. Un peu de viande au déjeuner. Je commande au bottier une paire de souliers jaunes, semelles crêpes 300 f. Note de service : nous avons droit à 2 lettres par semaine seulement, contrôle par le vaguemestre. A partir du 7, appel tous les jours à 9h30 dans la cour du gymnase : appel numérique.

 

Dimanche 7. Messe à 7h30, appel à 9h30 par le lt allemand cdt le camp, compte unité par unité. Nouvelle règlementation pour les lettres entre en vigueur aujourd’hui, alphabétique : j’ai droit à une lettre le lundi et une le jeudi. Triste après-midi : il pleut. Les repas sont meilleurs et plus substantiels.

 

Lundi 8. Les jours se suivent toujours aussi mornes. Ordre de remettre au colonel français cdt le camp les fonds des officiers payeurs ou les bons détenus par les cdts d’unité ; je verse les 200 f que j’ai de bons contre décharge et après autorisation du cdt Stievenard et du coll Debroise. Repas convenable mais ni viande ni vin.

 

Mardi 9. Pas de café, pas d’appel à 9h30. Les officiers de réserve qui sont des Ponts-et-Chaussées quittent le camp, on doit les employer à reconstituer les ouvrages d’art ou des routes dans la région de Nancy. Quelques achats par le ravitaillement : chaussettes, caleçons, 1 chemise, 1 cravate. Des officiers sortent avec une sentinelle ; encore une histoire, certains s’étant attablés dans une pâtisserie ; attrapade au retour et suppression de toutes visites et sorties, peut-être même des ravitaillements de groupe.

 

Mercredi 10. Pas de café, appel à 9h30 par le coll Peillon. Une partie des Allemands …/…

 

 

AD14 151J/5 n°051b

Juillet 1940

 

…/… qui était au lycée est partie ; il est question d’un nouvel arrivage d’officiers français ; après-midi nouvelle répartition du cantonnement. Une partie de notre classe va en 5eme proche de la nôtre. Restent en 3eme (3) Rabaud, Delcourt, Requier, Guillemin, Bonhomme, Lucas et moi. En 5eme Roger Khayatt, Féron, Théron, Lamy, Drouet, Hounau, Ducasse, Ozanne. Le tailleur me livre mon pantalon (450 f) il va bien, mais je n’ai pas encore mes souliers pour le porter.

 

Jeudi 11. Du thé le matin au lieu de café. Journée pluvieuse. Appel 9h30. A 10h service funèbre pour tous nos morts du 43e R.A.D.. Les visites seraient rétablies. On parle de libérer ceux de la SCNF.

 

Vendredi 12. L’ennui. Repas plus copieux. Orage l’après-midi. Les lettres données lundi matin à la Croix Rouge ne sont pas parties, le commandant allemand ayant refusé leur départ.

 

Samedi 13. J’achète au tailleur des jambières laine imitation molletières 47 f. Les lettres ou cartes que nous avons envoyées jusqu’à présent sont-elles même parties ? On nous distribue des cartes imprimées sur lesquelles il n’y a plus que la signature à apposer ainsi que la date, l’adresse du destinataire et l’adresse de l’expéditeur ; elles sont ainsi rédigées : « Je suis prisonnier et interné au camp de prisonniers du Lycée Henri Poincaré à Nancy. Je suis en bonne santé. Tout va bien. Défense d’ajouter ou rectifier [quoi] que ce soit. Une note indique que nous sommes prisonniers jusqu’à la conclusion du traité de paix. Les Anglais continuent, parait-il, à bombarder les villes allemandes.

 

Dimanche 14. Pétain aurait remplacé Lebrun. Le ministère serait à 12 avec Laval, Weygand, Piétri, Marquet etc. Aujourd’hui jour de deuil dans la France meurtrie et envahie. Réunion à 9h25 cour du gymnase pour une minute de silence avant l’appel. Moment émouvant : le coll Peillon passe devant le front des officiers réunis ; ensuite il demande une minute de silence. Nous avons fabriqué avec du carton un jeu de 52 cartes : Rabaud, Guillemin, Lamy et moi …/…

 

 

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Juillet 1940

 

…/… mais il glisse mal et il est difficile à distribuer.

 

Lundi 15. Mon jour d’écrire, mais toujours pas de nouvelles ! Déjeuner : un oignon cru (essai peu concluant pour ma part) et choux. En parlant avec Roger (professeur agrégé au Lycée Claude Bernard), je découvre que son père était aux chemins de fer Voies et bâtiments, quand papa était chef de section ; son père connaissait aussi l’oncle Henri ; la famille Roger habitait rue de Calix. Roger était dans la classe de Jacques Porin-Troyon et Pierre Guibé. Un colonel (Lasne) aurait reçu une lettre de sa femme datée du 6 juillet d’Angers ! Nous rien. Lucas a écrit au tableau : « chercher à comprendre, c’est commencer à désobéir ». Le colonel ne trouve pas cela de son goût.

 

Mardi 16. Lucas sort à 7h30 pour faire le ravitaillement pour le 1er groupe d’achat. Il revient à 12h pas mal servi (chocolat, confitures et pain). Je retire mon linge de blanchissage et l’ordonnance a pu hier laver mon pyjama ; lavé le matin, il était sec le soir ; je n’en ai donc pas manqué. Je n’ai plus de linge dehors, heureusement car vers 17h on annonce notre départ pour le 18 ou le 19. Nous quitterons le lycée pour aller à Essay à 4 km de Nancy où serait installé un camp de 14 000 officiers, on y grouperait tous les officiers de la région, mais quelle sera l’installation. Houneau a vu Léguiller par la fenêtre ; il est à Bosserville avec tout le reste du 43 : Thiolleau, Moreau, Dappier.

 

Mercredi 17. Le départ reste dans l’air ; mais nouvel incident : le coll cdt les camps de Nancy a fait une inspection inopinée. Il a trouvé beaucoup à redire et des officiers PG non seulement ne l’ont pas salué mais se seraient moqué de lui ; d’où nouvel ordre : suppression de toutes sorties qui n’avaient été autorisées que par un esprit de compréhension et chevaleresque des officiers allemands ; on devra apprendre à reconnaitre les grades ; tous les officiers français devant le salut aux officiers allemands vainqueurs de la guerre. Hier soir arrivée à 22h d’une quarantaine d’officiers prisonniers du secteur de Montmédy. Presque régulièrement nous lisons la même Metzer Zeitung moitié allemand, moitié français. Soirée, visite de Léguiller.

 

 

AD14 151J/5 n°052b

Juillet 1940

 

Jeudi 18. Après déjeuner le colonel Debroise nous apprend que 2 officiers se sont évadés, un lieutt de la légion et un capit. de tirailleurs, en bourgeron par la porte de la cour en portant une échelle sur leurs épaules ; on dit que 3 autres aussi seraient partis. Sanction à craindre ou restriction des allées et venues. Beau temps aujourd’hui, mon jour d’écrire, mais quoi écrire. Une liste au local de la poste n’indique pas le Calvados dans les départements avec lesquels les relations sont reprises.

 

Vendredi 19. Le départ du lycée est remis ; tous les tuyaux circulent ; en réalité personne ne sait rien. Les bruits continuent à courir sur un débarquement loupé des Allemands en Angleterre. Du point de vue du camp, nous continuons à avoir droit aux livres de la bibliothèque, mais les livres d’histoire et les romans sont interdits, les livres d’allemand recommandés.

 

Samedi 20. Arrivée inopinée de Mad. Khayatt venue de Caen voir son mari (elle habite place Saint-Sauveur), elle est partie de Caen mercredi sur de vagues indications du Dr Lhonoré du 2e groupe, gendre Lepetit avoué. Relations normales entre Caen et Paris et entre Paris et Nancy sans aucun papier. A Nancy elle a fait tous les camps pour trouver son mari. Il y aurait eu un combat à Caen à l’entrée de la ville, mais l’occupation est correcte, il n’y a pas de pillages. Les hauts-fourneaux à Mondeville travaillent pour les Allemands, aussi les Anglais viennent-ils les bombarder. On apprend le matin qu’aucun courrier n’a encore été expédié. Inutile de remettre du courrier, il n’est pas acheminé : aucune des cartes envoyées depuis 1 mois n’a dû parvenir, sauf peut-être la carte imprimée de lundi, on doit distribuer de nouvelles imprimées.

 

Dimanche 21. Ce seraient 3 types qui se seraient en définitive évadés : 2 officiers et un homme. Les conséquences se font sentir : toutes visites restent supprimées, les permissions de sorties même médicales supprimées. Appel 3 fois par jour dans la cour du gymnase à 9h30, 14h et 18h. Ce matin messe à 7h30 R.P. Bonduelle dominicain qui organise des conférences sur les béatitudes. A 21h au réfectoire exhibition de la chorale laïque.

 

 

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Juillet 1940

 

Lundi 22. Les visites et sorties continuent à être supprimées et Mad Khayatt ne peut apercevoir son mari que par une fenêtre donnant sur la rue. On affiche le tableau des soldes ; un capitaine touchera 96 marks par mois. Cours 1 mark pour 20 francs. Toujours 3 appels 9h30, 14h et 18h. Le cdt Klein du 4e R.A.D. remplace le cdt Simonpoli au commandement des hommes de troupe prisonniers au lycée : ordonnances, cuisiniers, serveurs environ 250. A 20h15 commencement des conférences du R.P. Bonduelle de Lille lt d’artillerie - « le Bonheur » Heureux ceux qui gardent la parole de Dieu.

 

Mardi 23. Le lt Léguiller lorsqu’il est venu au camp, a annoncé que les cantines avaient été transportées à Vaucouleurs – Rabaud tanne le colonel pour qu’il obtienne l’autorisation d’y aller voir avec un camion ; l’autorisation de principe est accordée. Le coll Malmary du 20e R.A.N.A. reçoit sa femme de Fontainebleau. On s’est battu à Fontainebleau, le 13e R.A.D. s’est défendu ; un cdt de groupe a été tué à 2 km de chez lui. Les Alsaciens Lorrains vont être libérés (le lt Fournaise fait fonction d’interprète depuis le début). A 14h15 conférence « La richesse » Heureux les pauvres – 20h15 « La Chair » Heureux les cœurs purs, conférences absolument remarquables. Rabaud passant par Toul est allé à Vaucouleurs et n’a trouvé aucune cantine. Celles du 1er groupe auraient été brûlées dans le bois du Fey…

 

Mercredi 24. Le service de santé va être libéré, l’aumônier part aujourd’hui. 10h15 conférence « La Liberté » Heureux les persécutés. Long entretien avec Loiseau et Mercier qui sont au 621e pionniers coloniaux. N’ont aussi aucune nouvelle de Caen. Loiseau était à l’office des habitations à bon marché, sa femme gérait la maison des étudiants ; elle est morte au cours d’une de ses permissions, il a un fils mobilisé et d’autres enfants réfugiés dans le nord. 20h15 conférence « Le Droit » Heureux les affamés de justice (lois sociales, le salariat, inégalités sociales). Il continue à faire un temps affreux, il pleut sans cesse.

 

Jeudi 25. Toujours 3 appels par jour. Pluie continuelle. Le cdt Stievenard reçoit une carte de sa file datée du 21, écrite en allemand : espoir pour les autres. A 18h 45 …/…

 

 

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Juillet 1940

 

…/… conférence « La Force » Heureux les doux. De l’eau toute la journée. 20h 15 conférence « La Charité » Heureux les miséricordieux. On dit que les Allemands amènent à Nancy femmes et enfants allemands des régions bombardées par les Anglais ; la caserne Molitor serait aménagée à cet effet ; De même on aménagerait le Lycée Poincaré dans le même but. Il est question de nous envoyer dans des camps en Allemagne.

 

Vendredi 26. Toujours un temps affreux ; il fait très lourd et les averses sont continuelles. Au courrier lettre pour Théron de ses parents habitant Colombes, expédiée le 23. Khayatt est sorti à 7h pour le ravitaillement ; il doit rencontrer sa femme et faire avec elle des achats. A 10h45 conférence « La Fraternité » Heureux les pacifiques ; à la sortie un officier du 152e RAF meurt dans le couloir d’une angine de poitrine. On annonce officiellement que par fournées, on va nous expédier en Allemagne. Officiers d’active d’abord ; des hommes seraient déjà partis. Grande joie à 17h enfin carte de Philippe et une lettre de Simonne. A 20h15 conférence « Le Mal » Heureux ceux qui pleurent.

 

Samedi 27. Le courrier m’apprend que Pierre est prisonnier depuis le 29 mai en Allemagne ; il a donné de ses nouvelles le 13 juillet. Du courrier aussi pour Delcourt d’Yvetot, Lucas, Ozanne (de St Louvent beau-frère d’Ozanne a été tué dans un combat à Pont-d’Ouilly). Les journaux allemands d’hier annoncent la déclaration d’autonomie de la Bretagne. 10h45 conférence « Notre-Dame » Heureux me diront tous les âges. A la sortie le colonel me remet une lettre de Mad. Scherrer ; son mari et elle, ont essayé de me voir, mais ils n’y ont pas réussi. Les visites sont toujours interdites. Stievenard, Drouet, Requier, Roger, Ducasse reçoivent des nouvelles.

 

Dimanche 28. Messe à 7h30. Faisant l’écureuil dans la cour, le colonel me remet 3 cartes : 2 de Denise, 1 de Simonne. Famille disséminée : Simonne à Saint-Jean-d’Angély, maman à Vannes, Marcel à Uzerche (Corrèze), oncle Henri dans la Vienne, Paulette à Clairac. A 9h45 inhumation du lt Marcelo au cimetière sud. 300 officiers désignés pour l’accompagner ; honneurs rendus au cimetière par piquet allemand en armes coll Peillon cdt le camp dirige la délégation. Nous recevons un aspirant du 243 Francou blessé et hospitalisé à …/…

 

 

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Juillet 1940

 

…/… Nancy, guéri (éclat à la jambe le 17 juin brie Ramas). Vers 16h brusquement on annonce notre départ, le camp du lycée Poincaré est dissous ; nous partons demain à 7h sauf les Bretons, les Juifs, les médecins ; le coll Debroise se déclare Breton et reste ainsi que Bonhomme retenu comme payeur.

 

Lundi 29. Départ à 7h du lycée en camions (je devais voir les Scherrer dans la journée). A la gare, embarquement dans un train sur le quai de la P-V., wagon de 3e cl., siège bois. Le train démarre à 9h30 destination inconnue. Le coll au départ parlait du camp de Mailly (?) Jarville, Dombasle, Rosières, Blainville, Mont-sur-Meurthe (je pense à Bacheley), Lunéville, Avricourt. Nous sommes hélas ! fixés. C’est l’internement en Allemagne. Sarrebourg à 14h30 (nombreux ponts sautés, passerelles). A Sarrebourg arrêt assez long, Mercier voit des officiers du 36e R.I. et apprend que son frère a été tué à … . Bertelming, Sarre-Union, Sarralbe (Ducasse et Hounau), Sarreguemines, frontière à Bliesbrück, 19h Homburg. La nuit Bingen, Coblence, alerte D.C.A., raid d’avions anglais, sirènes. Nous sommes très serrés, impossible de dormir.

 

Mardi 30. 6h45 Cologne. Solingen, Haspe, Hagen 9h45, arrivée à Soest 12h30 (Westphalie, environs de Dortmund). Trajet pénible à pied avec tous nos bagages jusqu’au camp. A l’entrée du camp on enlève les cannes ; nous sommes groupés par 200 et formons la 1ère compagnie au rez-de-chaussée du block II. Nombreux Belges, Hollandais prisonniers au camp. Nous posons nos bagages sous un grand hall, ils y restent pour être fouillés. On nous distribue des cuvettes marrons avec lesquelles nous allons aux cuisines toucher une gamelle de soupe que nous mangeons assis par terre dehors. Ensuite installation dans la chambre 46 au rez-de-chaussée du block II, au 1er et 2e étages Belges et Hollandais.

 

Mercredi 31. Chambre 46 ; lits en bois à 2 couchettes superposées. Rabaud couche au-dessus de moi. Nous sommes 14 du 43 R.A.D. (Stievenard, Rabaud, Ozanne, Drouet, Lamy, Roger, Guillemin, Feron, Requier, Théron, Lucas, Delcourt, Khayatt et moi), en outre 3 fantassins. Nous sommes très tassés et on manque d’air. Une …/…

 

 

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Juillet 1940

 

…/… table autour de laquelle 5 ou 6 peuvent d’asseoir. On mange dans les chambres. Les bâtiments sont ceux d’une caserne en construction. Le matin vers 7h, on passe du café (?), à 11h30 soupe aux légumes, 17h30 portion de pain noir, beurre et saucisson. Les bâtiments appelés blocks sont séparés par des réseaux de barbelés sous prétexte de mettre chacun de leur côté Wallon et Flamands. Les Allemands sont d’une grande distinction et très chics. 3 généraux dont un aide de camp de la Reine Wilhemmine. Les Belges sont assez bien habillés et propres ; ils n’ont pas eu le temps de faire campagne ; à côté nous sommes bien moches et sales. L’appel a lieu tous les jours à 16h30. Des prisonniers de Pont-St-Vincent et de l’Ecole professionnelle de Nancy sont avec nous. Rabaud retrouve son cousin Gaston Rabaud capt au 14e R.A.D., habitant Bordeaux. Il y a Dury du 119e, de Challonge du 36e avec son beau-frère de Calan, Prigent du 119 devenu commandant, coll Bleger du 36 R.I., coll Perdrigeon du 119 R.I. Raids anglais – Alertes.

 

Août 1940

 

Jeudi 1er. Les autres blocks doivent passer à la fouille avant nous ; nous y allons à 10 h. A 12h ce n’est pas terminé et on nous renvoie à 14h. Je dépose 6 255f, on me prend appareil photo, boussole, mètre, lampe électrique, encre Waterman, enveloppes, sifflet. Le stylo doit être vide ; interdiction d’écrire à l’encre. Promenades dans les cours, entourés de barbelé, 7 sentinelles grimpées dans des miradors également espacés et munis de mitrailleuses. Les Belges doivent partir incessamment ; démobilisés et rentrer dans leur pays ; il doit revenir d’autres officiers français. Raids anglais – Alerte.

 

Vendredi 2. Nous nous organisons un peu, mais nous sommes très à l’étroit pour 17 et nous ne savons où mettre nos affaires. On peut laver le linge, mais il est difficile de la mettre à sécher. Appel nominatif à 16h30. On nous attribue nos places. Les Belges répondent présent de toutes les façons : Ya – Yawol – Hier – Geworden (?)

 

 

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Août 1940

 

Samedi 3. Lavage de mon linge qui sèche vite car il fait chaud ; je reprise ensuite mes chaussettes… chaleur étouffante. Appel à 12h.

 

Dimanche 4. Alerte d’avions la nuit. Grand-messe à 9h30 dans le hall par des curés belges. Chaleur étouffante. Appel numérique 11h. Nous recevons du fromage auquel personne n’a voulu toucher tant à cause de l’odeur que de l’aspect ; il est parait-il à l’huile de baleine. Il va y avoir des déménagements dans le camp suite au départ des Belges qui doit toujours se produire.

 

Lundi 5. Les Hollandais quittent le block II pour le block I, échange avec des officiers français, arrivée de 6 officiers anglais sortant de l’hôpital. Vu capitaine Brindeau du 34e R.A.D. (du Havre) qui commandait un bataillon d’Annamites et qui a été fait prisonnier du côté de Flers. Départ des officiers Belges et Wallons pour un camp en Prusse orientale. Les Flamands qui sont installés aux blocks I et II doivent toujours partir sur Anvers. A 19h30 dans le grand hall séance par les Hollandais : harmonicas, chants, Revue du camp (chef d’orchestre officier de marine Malais), tours de cartes, y assistent les généraux Hollandais, des Belges, des Français, ils ont un gros succès. Il fait très lourd et orageux.

 

Mardi 6. Alerte la nuit. D.C.A. Ouverture de la cantine. Je touche 20 marks de camp ; ma plaque de matricule 3649, 1 carte et une enveloppe. On permet la communication des blocks I et II avec les blocks III et IV maintenant que les Wallons sont partis. Belle journée plus fraiche à la suite de pluie hier soir. Toujours des Belges ramasseurs de mégots. La cantine est tenue par des Hollandais, il y a du dentifrice, des brosses, des crayons. Après-midi douche chaude. Notre adresse : n°3649 OFLAG VI A Block II ch. 46.

 

Mercredi 7. Alerte la nuit D.C.A. Distribution de savon de toilette et ¼ savon à barbe. On vend à la cantine du pinard à 1,50 m la bouteille. Nous passons à l’immatriculation : taille, empreinte de l’index droit, nom de famille de la mère. Le coll Caldevoir qui commande notre block, a été convoqué par le colonel von Hirsch cdt le camp qui parle des atrocités infligées aux officiers …/…

 

 

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Août 1940

 

…/… allemands prisonniers à la dernière guerre (?) de leur maintien 18 mois après la signature du traité ; il va resserrer la discipline : salut, gymnastique obligatoire pour les lieutenants et sous-lieutenants. A 19h30 chorale française dans le grand hall, gros succès. Alerte D.C.A.

 

Jeudi 8. Affichage du règlement du camp ; séances obligatoires d’éducation physique pour lieutenants et sous-lieutenants. Lit à faire suivant modèle à partir de 8h, extinction des feux 22h. Fouille inopinée de 2 chambres du block III. Nous avons droit à 3 lettres et 4 cartes par mois ; notre chef de block est notaire à Dortmund, notre commandant de compagnie est le commandant d’aviation Poussot, minotier aux environs de Briey, président du tribunal de commerce de Briey. Intrusion bruyante du s/off. allemand dans la chambre. 19h30 très intéressante conférence sous le grand hall sur « Bonaparte en Egypte » par le lt Blancpain professeur au Lycée du Caire.

 

Vendredi 9. Alerte D.C.A. à 1h bruit d’avions, bombardement, projecteurs. 9h début des séances d’éducation physique : pas de soleil, beaucoup de vent. Grands préparatifs des Belges, chorale belge, discours de remerciement – Hip Hip Hourrah. Après réunion chambre 86, laïus du lt Blaton et histoires bruxelloises ; invité par Albert Bruyaux 111 rue Joseph II à Bruxelles qui doit aller à Rouen…

 

Samedi 10. Alerte D.C.A., avions. Enfin on réunit les Belges dans la cour pour le départ vers 10h30. A partir de ce moment, on nous interdit de sortir de notre block jusqu’à leur départ vers 14h ; on évite ainsi toute communication avec eux. Ils voguent vers Anvers et leurs foyers où tous nos vœux les accompagnent !.. Quand sera-ce notre tour. Le tuyau circule toujours que nous devons partir dans les 45 jours de la signature du traité de paix. Mais conditions primordiale, il faut que le traité soit signé et il n’en est pas question.

 

 

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Août 1940

 

Dimanche 11. Alerte D.C.A. Très grand vent. Maintenant que les aumôniers belges sont partis, nos prêtres organisent des messes dans le grand hall et dans le block I. Grand-messe à 9h30 sous le hall par le lt-colonel Colin ingénieur de l’E. Centrale, architecte de Montmédy ; sermon par le Cdt Mirabail de la légion étrangère, professeur dans un séminaire sur l’Apostolat. Tempête fait fort tout l’après-midi qui empêche de mettre les pieds dehors, tourbillons de poussière. Le soir il fait très froid. 3 officiers Anglais arrivent au camp. L’un est amputé d’un bras.

 

Lundi 12. Alerte D.C.A., projecteurs, tirs. Vu un capitaine du 8e R.I. a été blessé à l’épaule à Calais (5e D.I.) a écopé dans les Flandres et a retraité au milieu des évacuations de civils. Le coll Tachet des Combes cdt le 129e R.I. a disparu dès le début, vraisemblablement tué. Le soir arrivée d’un fort contingent d’hommes prisonniers qui viennent de Dortmund pour être équipe de travailleurs et remplacer les soldats belges.

 

Mardi 13. Temps froid et toujours vent d’ouest, avions anglais encore venus cette nuit. Pris numéro d’ordre chez le coiffeur pour mardi, il y a des amateurs. Après l’appel de 16h30 distribution de quelques lettres enfin ! cartes de Simonne et Claude que j’apprends avec joie reçu au P.C.B. de maman. Hier il y a eu aussi de nombreux colis d’arrivés.

 

Mercredi 14. Alerte D.C.A. Avion volant à faible hauteur – 1 carte de M Payen me demandant des nouvelles de son beau-fils Morette. Je vois le capt Charron du GRD 13 de chez nous, adjoint au colonel de St-Vincent. Morette a été tué le 23 mai à Sommauthe le même jour que le colonel et enterré au bois du four. La matinée a été belle, mais il a plu tout l’après-midi. Appel 16h30 couloir.

 

Jeudi 15. Alerte D.C.A., avions survolent. Triste fête de 15 août ; il a plu une partie de la nuit et le matin pluie continuelle. Messe 9h30, chantée sous le grand hall par père de la Rochebrochard capitaine au 20 R.A.N.A., jésuite, directeur de l’Institut …/…

 

 

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Août 1940

 

…/… de Poitiers ; sermon par R.P. Bonduelle. Mauvais temps à l’appel de 16h30 qui a lieu dans le couloir. On annonce une visite probable du colonel von Hirsch cdt le camp pour demain dans la journée.

 

Vendredi 16. Alerte D.C.A., plusieurs avions. Gris et pluie le matin. A 9h30 inspection du lt cdt le block avec le cdt Poussot. A l’appel, lecture d’une note sur les marques extérieures de respect dues aux officiers allemands et français dans tous les cas, assis, débout, en marche, nu tête, avec cigarette etc. Convocation au bureau du Feld Webel pour signature de décharge du matériel touché : cuiller, fourchette, couteau, tasse et matériel de literie.

 

Samedi 17. Longue alerte de D.C.A. Avions viennent et reviennent pendant 3 heures. Le matin on photographie individuellement tous les hommes avec grand écriteau autour du cou. L’après-midi photo des officiers, nous passerons tous ! Vu le capt de la Rochebrochard, jésuite de Poitiers qui connait le père Letellier et de Joannis. Visite dans le camp d’officiers allemands venant de Berlin.

 

Dimanche 18. Alerte courte de D.C.A.. Soleil dès le matin et grand vent. Grand-messe sous le hall 9h30, appel 11h30. Au camp, il y a un capitaine de chasseurs qui était à l’E.M. de Gort ; il confirme que nous n’aurons jamais dû entrer en Belgique en quittant les positions préparées ; et puis les civils encombraient les routes et rendaient les mouvements impossibles ; nous manquions d’armement – fusils environ 700 000. Visite au camp d’un journaliste au « Trait d’Union » petite feuille de chou tendancieuse que nous recevons une ou deux fois par semaine ; il interroge des officiers. 19h séance dans le hall, chorale en progrès et radio-crochet : un monde fou. 4 généraux au 1er rang, 1 français et 3 hollandais.

 

Lundi 19. Pluie. Temps très sombre. Appel dans le couloir, impossible de sortir. A 20h, lettre de Simonne du 26 juillet portée à la main jusqu’à Nancy.

 

Mardi 20. Alerte D.C.A. Pas d’eau mais temps très frais. 10h conférence d’agriculture. A 17h conférence sur l’éducation foirée par le lt Despont. On reçoit une lettre à envoyer le 21.

 

 

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Août 1940

 

Mercredi 21. Il a plu toute la nuit. A 8h douches, ensuite je lave mon linge ! j’ai envoyé ma lettre en réclamant tricot, caleçon Rasurel, 2 p. chaussettes laine, ceinture flanelle. A 16h singe Guillemin – régal. A 17h conférence sur la fermentation : moche, décousue, inepte. Nous touchons 20 L.M. Profitant d’une période sans averses et avec beaucoup de vent, mon linge a séché. L’appel dans le couloir : un officier (s/lt Durand du 199 RI) a été puni de 3 jours de cachot pour avoir fait du feu dans le camp. Drouet catéchise un Hollandais.

 

Jeudi 22. Toujours mauvais temps, froid et grosses ondées, tempête, glacial. Je tiens un bon rhume. 9h conférence sur l’introduction à la Bible, La Genèse par le lt Gasnier, pasteur protestant – très bien. 15h conférence sur la fondation de l’église par le lt Vicaire – très bien. 10h on passe à la photo d’identité, Stievenard et Dommange (capitaine d’infanterie qui est dans notre chambre) se sont rasé la moustache ; un écriteau pendu au cou avec le n° de matricule en grand. Après l’appel on fouille la chambre 63 de la légion étrangère. On prévient qu’on peut faire réparer les verres de montre. Tout le monde doit être rentré dans les blocks à 21h30 extinction 22h30.

 

Vendredi 23. Avions anglais volant bas, D.C.A., mitrailleuses et fusils mitrailleurs. Temps affreux, tempête, pluie, glacial, mon rhume m’a empêché de dormir cette nuit. 9h conférence sur l’Agriculture : travaux du sol, labours, hersage, roulage, binage. A l’appel on demande ceux qui n’ont pas de manteau : la Croix-Rouge doit en fournir. La nuit dernière, le bruit court que 4 maisons de Soest auraient été démolies par raid anglais. Fouille de chambre après l’appel. 19h45 conférence Blancpain « Stendhal et l’Amour ».

 

Samedi 24. Toujours une tempête énorme, glacial, mon rhume me gêne bien. 9h conférence sur l’Agriculture : les assolements et le travail des microbes. Je n’ai plus de mouchoirs et suis obligé de les laver dans la matinée. Appel 12h : on parle à nouveau de libérer les toubibs ; mais il arrive …/…

 

 

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Août 1940

 

…/…- encore plusieurs officiers belges de l’hôpital de Malines.

 

Dimanche 25. J’ai 42 ans, triste anniversaire ; le vent est un peu tombé, il fait meilleur. Mon rhume descend et je tousse. Messe 8h dans les combles du bock I, nous recevons une carte à envoyer pour demain. Les avions sont encore venus cette nuit, bombardements perceptibles. 16h, combles block I conférence sur les origines de l’homme par le cdt Arambourg, professeur au Museum, très documenté et intéressant. Rencontré en me promenant de Clermont-Tonnerre lt d’art. à l’E.M. de la 3e armée (de Villers-Bocage).

 

Lundi 26. Temps plus doux, moins de vent. 15h conférence par lt Vieillard sur la messe combles block I. Très curieux et sur un ton badin (il est aumônier de la Légion d’honneur, il a été archéologue à Rome). Du soleil dans la journée. J’accroche de Clermont-Tonnerre, il a beaucoup maigri et me raconte son odyssée : pas de nouvelles de chez-lui par suite de fréquents changements. A l’appel de 16h30, il s’évanouit ; je le revois après la soupe assez mal en point. A côté de Metz, au 10 mai il a assisté au bombardement par avions de Frescati et autres aérodromes. On doit déménager pour le 15 septembre. Après l’appel fouille de la chambre du Cdt Poussot.

 

Mardi 27. Bombardements avions. Temps assez frais le matin. Mercier parti à l’hôpital depuis quelques jours en revient, dit qu’on est très bien soigné (un homme français est mort d’un abcès au cerveau). 10h conférence sur l’Agriculture : le fumier. J’apprends qu’à la suite de son indisposition de Clermont Tonnerre a dû être envoyé à l’hôpital avec une congestion pulmonaire. 17h conférence sur l’éducation par le cap. de Poret, père de 9 enfants (grand organisateur des conférences du camp) bien creux avec style militaire (la table est le champ de bataille du père de famille). Quelques cartes commencent à arriver à notre nouvelle adresse (Rabaud, Théron, des régions inoccupées). Après l’appel fouille de 2 chambres au 2e étage de notre block (1 officier et 4 hommes).

 

 

 

 

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Août 1940

 

Mercredi 28. Le bruit persiste que nous devons avoir évacué le camp pour le 15 septembre. 10h conférence Vieillard sur les Eglises chrétiennes pendant les persécutions (an 30 à 331) très documentée ; il a été archéologue à Rome. 16h appel, fouille de 2 chambres au 1er étage. 17h conférence du lt Blondet sur les rayons X appliqués à la médecine (un peu trop scientifique !). Mort à l’hôpital d’un officier (fièvre typhoïde).

 

Jeudi 29. Alerte D.C.A. Nuit très fraîche. 9h conférence par le lt Gagnier, pasteur sur la Genèse (Caïn et Abel – Tour de Babel). 10h conférence du lt Avinin sur St Paul (Lazariste). Appel à 12h, les Allemands ont quartier libre (représentation théâtrale pour l’anniversaire de l’entrée en guerre). Pluie diluvienne. Je ne mets pas les pieds dehors de l’après-midi.

 

Vendredi 30. Alerte D.C.A. Temps meilleur, froid, pas d’eau. 9h cours d’agriculture ch. 90 sur les Engrais par un Directeur des Services agricoles du Maine-et-Loire, très intéressant, bien présenté. Après déjeuner, je lave un peu de linge, car je continue à salir beaucoup de mouchoirs. 18h 45, conférence Blancpain sur Ronsard ; je ne peux y aller car je suis gêné pour respirer avec mon rhume. On nous distribue lettres et cartes qi doivent partir lundi, mais nous n’avons toujours pas de courrier, donc rien à répondre.

 

Samedi 31. Alerte D.C.A., avions au-dessous de Soest ; il y a quelques jours les aviateurs Anglais seraient allés sur Berlin où ils auraient causé de gros dégâts. 10h30 solde 20 L.M. aujourd’hui anniversaire de la reine Wilhemine, les Hollandais sont en fête. Appel 12h. 15h conférence agriculture : nomenclature des engrais par le même capitaine qu’hier. C’est la dernière de lui, malheureusement car il est pédagogue. Temps assez doux dans la soirée. Gros arrivage de colis de la région non occupée. Les relations doivent réellement être rompues avec la zone occupée, ni lettres, ni colis. Programme alimentaire au camp : 7h un quart de litre de liquide chaud teinte noire plus ou moins foncée. 11h30 dans la cuvette émaillée marron : une louche de soupe, pommes de terre, carottes …/…

 

 

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Août 1940

 

…/… choux (rouge ou non) assaisonnement au cumin. 15h30 un quart de tisane chaude (menthe ou gland). La soupe au rutabaga ne fera son apparition que plus tard. 18h30 Pain, margarine, confiture et saucisson (blutwurts ou genre pâté) à titre remboursable quelques concombres, fruits, oignons, confiture au début, plus tard mélasse, flocons d’avoine et citrons. Certains jours, le saucisson est remplacé par du fromage au cumin.

 

Septembre 1940

 

Dimanche 1er. Alerte D.C.A. Messe 8h combles 115 block I genre catacombes à l’étage (3e étage). Le matin il fait très beau et nous pensons qu’il va faire une agréable journée au bord de la mer. Appel 11h, mon rhume repique et j’ai la tête lourde malgré l’aspirine. 15h30 grand hall réunion contradictoire par Grimod genre club du faubourg : malheureusement les contradicteurs manquent et le speaker de Radio cité se dépense : l’huitre peut-elle être malheureuse en amour ; pour ou contre Wagner ; pour ou contre Hugo. L’homme est-il omnivore ou fructivore, ou carnivore (singe Guillemin).

 

Lundi 2. Alerte D.C.A. longue et à 2 reprises. A 9h service funèbre sous le grand hall pour le lt d’Avesac. 10h conférence sur la « Paternité divine » par le lt Geoffre. Temps gris, doux, brouillard. Rabaud reçoit son 1er colis : 1 kg de pain de seigle de 15 jours. Le journal le Trait d’union, prétend que les relations ne peuvent fonctionner avec la France occupée et qu’on ne peut avoir de colis. Nous remettons écrites 1 carte et 1 lettre. On nous accorde le droit de circuler sur une partie du mâchefer qui a été passé au rouleau, mais poussière rouge sur les chaussures.

 

Mardi 3. D.C.A. Temps meilleur, un peu de soleil dans la journée, mais du vent et de la poussière. 10h Agriculture, structure de la plante par lt Poirion professeur d’Ecole normale, sort de St Cloud. A l’appel : injonction d’ordre du coll cdt le camp de …/…

 

 

AD14 151J/5 n°059a

Septembre 1940

 

…/… d’être assidus aux exercices physiques du matin pour les jeunes officiers. Après l’appel fouille d’une chambre du 2e étage (ch. 112).

 

Mercredi 4. Temps superbe dès le matin ; grosse activité d’aviation dans la nuit au loin ; sirène à Soest. Il fait chaud comme il n’a pas fait depuis plus de 15 jours. 8h30 douches puis lavage de linge. Soleil splendide. 17h conférence de Lamy sur la SNCF : réussi (le lt Lamy est celui dont la famille à Asnières connaît mon oncle Henri). Toujours ni lettre ni colis de la région occupée. Le soir audition intime de la chorale en l’honneur du départ des 3 généraux hollandais qui vont dans un camp de généraux.

 

Jeudi 5. D.C.A. Alerte. Encore une journée splendide. 10h conférence « L’Eglise primitive » par lt Vieillard, est extraordinaire (fausse légende Pompéi). 13h départ pour la Saxe du général français (ancien professeur de tactique à l’Ecole de guerre) et des 3 généraux hollandais. Entrée au cachot du coll Malmarie pour 3 jours pour avoir écrit incorrectement au coll von Hirsch. Il fait si chaud que je renonce à la conférence de 18h45 par Grimod (Radio-cité) sur les « coulisses d’un grand journal ». On demande liste des officiers bretons et juifs.

 

Vendredi 6. D.C.A. Alerte. Temps très lourd la nuit. 9h sous le hall, service funèbre pour 2 soldats morts au camp. 10h conférence du lt Hoop sur l’histoire « Le 18e siècle en France ». A 14h conférence sur la Genèse par le pasteur Gagnier « Histoire d’Abraham, Isaac, Esaü, Jacob ». Fatigué, je renonce à aller à 17h à la conférence sur le système solaire. Il fait froid à l’appel ; on demande les officiers flamands et corses. On dit que le colonel von Hirsch quitte le commandement du camp aujourd’hui-même.

 

Samedi 7. Alerte D.C.A. bombardements éloignés. Beau temps le matin ; je me décide à laver mon pyjama ; gros morceau pas commode. A 10h, conférence du lt Vicaire « Le Christianisme et la morale », très profond et inspiré. A 15h, conférence sur Agriculture, amélioration des plans, sélection (très technique) …/…

 

 

AD14 151J/5 n°059b

Septembre 1940

 

…/… On affiche que les relations dans les 2 sens avec la France occupée sont rétablies… 17h conférence sur Flaubert et l’éducation sentimentale par le lt Heiszmann (intéressant) c’est un avocat. Le lt Vicaire est un Dominicain, professeur d’histoire à l’université de Fribourg.

 

Dimanche 8. Alerte D.C.A. Changement de temps, froid, aride, beaucoup de vent et de poussière. Nous apprenons un changement de ministère en France avec ministres non parlementaires. Je vais à la messe de 8h aux combles du block I. Pas de représentation de la revue, la censure n’ayant pas encore donné son visa. Nous recevons la carte à envoyer à la date à la date de demain.

 

Lundi 9. Il a plu cette nuit ; le Matin temps très gris et froid. 10h, conférence lt Geoffre : « La Chute originelle et le Sauveur promis ». Il pleut tout l’après-midi. Pas d’appel, nous touchons des biscuits au lieu de pain. Les 70 hollandais du camp ont reçu des colis et en font profiter Requier et Ozanne : tabac, pain d’épice. On annonce notre déménagement du rez-de-chaussée qui doit rester libre pour être achevé, dit-on.

 

Mardi 10. Déménagement à partir de 8h, nous allons au 1er étage ; grande chambre 85. Nous avons beaucoup de place et restons à 16. En plus du 43e R.A.D. : capitaines Domange et Cros, s/lt Azmoniewski. Le cdt Stievenard nous quitte pour aller dans une chambre de commandants au même étage n°66. Temps frais le matin, pluie de nuit. Nous nous installons dans notre nouvelle chambre. Rabaud a une lettre de sa sœur du 25 août, aucune adresse n’était encore parvenue à Caen à cette date.

 

Mercredi 11. Pluie toute la nuit ; le matin douches, puis lavage de linge. L’après-midi, je ne vais pas à la conférence sur la cellulose parce que je reprise mes chaussettes. J’essaie aussi de repriser mes mouchoirs qui sont murs mais sans grand succès. Nouvelle constitution des 2 compagnies pour l’appel (1ère cie commandée par cdt Poussot, 2e commandée par cdt Clément). Puis à 16h30 le nouveau cdt du camp Major von Padberg nous passe en revue. Nous touchons 21,5 M …/…

 

 

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Septembre 1940

 

…/… et nous envoyons une lettre. Vu Raguis capitaine (de Senlis) qui était au C.P.T.A. de Mailly en même temps de moi.

 

Jeudi 12. Temps frais le matin, à peine de soleil. 10h, conférence du lt Vicaire sur le « Monachisme », ses origines, les premiers moines. 14h30 Match de hand-ball entre Hollandais et Français (Ozanne, Drouet, Féron, Theron, Guillemin) perdu par équipe française. 16h30 appel : observation sur l’exactitude et le silence. Inspection d’officiers allemands dans la chambre. A 18h45, brillante conférence de Roger sur la constitution de la matière (molécules, atomes, ions). Je me décide à mettre un gros chandail.

 

Vendredi 13. Alerte dès 22h30, canonnade au loin. J’avais la fièvre hier soir en me couchant et j’ai eu chaud toute la nuit. A 9h, je vais à la visite, temps mauvais. Il a plu la nuit et il pleut le matin ; on me met des ventouses dont 5 seulement prennent bien. Le toubib me commande gouttes nez, potion et aspirine. Je suis mal fichu et je reste étendu sur mon lit tout l’après-midi (je suis sorti de la visite à 11h15, il y a eu à l’infirmerie visite d’inspection du cdt du camp). Temps affreux toute la journée, cafard. Appel dans le couloir, naturellement je ne mets pas les pieds dehors et je manque toutes les conférences.

 

Samedi 14. J’ai eu la fièvre toute la nuit. Dysenterie, maux de ventre. Je retourne à la visite à 9h. J’ai 38,5° et le toubib me fait rentrer à l’infirmerie (Revier) ch. 46. Il fait encore froid et beaucoup de vent. Je suis tout de même mieux à l’infirmerie, moins de bruit. Le soir 38,5°. Nous sommes 8 dans la chambre. Régime alimentaire comme dans les blocks, mais j’ai du pain blanc et ½ litre de lait (on touche un pain pour 3 jours).

 

Dimanche 15. D.C.A., nuit moins mauvaise. Le matin 37,4° toujours diarrhée, je reste couché. L’après-midi représentation de la revue à laquelle je ne peux me rendre « Oflagons un peu » de Grimod et Marc Didier. Les camarades trouvent très réussi décors, rampe électrique, chœurs très bien, morceaux de piano. Temps très maussade toute la journée. (37,7).

 

 

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Septembre 1940

 

Lundi 16. D.C.A. Bonne nuit. Le matin 37,4°, encore douleurs au ventre et coliques. Visite de médecins français accompagnés de médecins allemands. Je réclame le pain blanc ; nous touchons du lait. Beau temps le matin, mais qui se couvre vite ; vent froid. Je ne sors pas, d’ailleurs je ne tiens pas beaucoup sur mes jambes. A 15h, nouvelles représentation de la revue. Le Trait d’union annonce qu’on ne peut toujours pas envoyer de colis. La visite de l’oculiste annoncée pour 16h30 n’a pas lieu. (36,9°).

 

Mardi 17. 36,9°. Mauvaise nuit. La température est descendue, mais j’ai toujours des douleurs de ventre. Pas de visite du toubib et pas de remède ! Beaucoup de vent, du sud, averses. L’épouillage des blocks commence, compagnie par compagnie. Le block 4 y est passé, douche, fly tox et 1h30 nus dans une pièce pendant que toutes les affaires passent à la désinfection (sacs, linge, paillasse, literie). Demain block 3. Je signe le reçu des 5 000f versés (11 260 f). A cette date, j’ai à mon compte 164 marks et à peu près 7 M de plus par dizaine.

 

Mercredi 18. Mauvais temps. J’ai passé une bonne nuit. Il y a dans la chambre capt Loc, d’active du 220e RAL, avec entorse ; capt Reynet du génie E.M. du 43e C.A. (hémor) ; Chantoiseau lt au 149e R.I., engrais à Troyes ; Dr Guillon de Nantes ; Bonamy lt d’infanterie d’active ; capt Mettetal du 139e R.I. ; capt Pacaud du 6e Spahis, assureur à Paris, blessé en Hollande, un œil enlevé par une balle ayant traversé le cerveau.

 

Jeudi 19. D.C.A. Chantoiseau quitte la chambre. Temps gris le matin, beau soleil l’après-midi. Rabaud a eu des nouvelles de sa sœur à Caen. Le 7 septembre, Simonne n’avait pas encore reçu mon adresse à l’oflag VI A de Soest. Je ne peux m’étonner de n’avoir pas de nouvelles. Que le temps est long. Le cdt Prigent a une lettre de sa femme du 12 sept. Date à laquelle pour la 1ère fois elle a reçu l’adresse de l’Oflag VI A. J’ai essayé de passer à la vite de l’oculiste à 16h30, mais à 19h, il n’a pas fini et il s’en va.

 

Vendredi 20. Soleil, averses. La nuit a été bonne et mes intestins vont beaucoup mieux. Arrivée de nombreux colis et nombreuses lettres de la zone occupée. Il y a des …/…

 

 

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Septembre 1940

 

…/… prisonniers français libérés dans la zone occupée. A 17h, nouvelle visite de l’oculiste ; mais il trouve fermée la porte du local d’examen et s’en va furieux. Le reverrons-nous ?

 

Samedi 21. Alerte D.C.A.- F.M. et mitrailleuses et bombes au loin. Averses, temps humide. Le matin visite du médecin capitaine allemand accompagné de notre toubib ; il parait que toute l’infirmerie doit être vidée lundi ou mardi pour épouillage. Nous sommes renvoyés dans nos block après avoir été épouillés. Corvée ! Visite du payeur. Nous touchons 20 L.M. Nos docteurs ont été hier, visiter tous les hôpitaux de Soest qui ont été trouvés très bien tenus. Pas mal de lettres arrivent de la zone occupée et je n’en ai toujours pas. Capt Prigent a des lettres de Caen. Perrotte est démobilisé et travaille chez son père. Loison en congés, Marmitte, Lebonnois prisonniers. Pluie continuelle, temps bouché.

 

Dimanche 22. Visite des toubibs. On doit vider l’infirmerie pour épouillage sans s’occuper si les gens sont ou non malades ; pour nous ce sera vraisemblablement mardi. Arrivée d’une cinquantaine d’officiers venant d’autres camps dont un nouveau cousin de Rabaud. Très beau soleil le matin, je sors un peu après le déjeuner ; c’est la première fois que je mets les pieds dehors depuis que je suis malade. Beau temps, même lourd toute la journée. 15h exhibition de la chorale sous le hall ; je n’y vais pas par crainte d’être fatigué ; c’était paraît-il très bien. J’écris une lettre qui partira demain.

 

Lundi 23. La moitié de l’infirmerie (dont Mercier) passe à l’épouillage à 8h. Ce sera notre tour demain à la même heure et nous rentrerons ensuite dans nos blocks ; moyen comme un autre de vider l’infirmerie et de guérir tout le monde. Ce matin même ceux qui avaient de l’angine ont dû s’exécuter, rester sous la douche et ensuite nus 1 heure dans la pièce d’attente. Beau temps lourd. Les nouveaux arrivés étaient dans un camp au bord de la mer Baltique, bien traités ; on les envoie ici en camp de rassemblement. Les marins aviateurs ont une culotte courte, ils n’auront bientôt pas chaud. …/…

 

 

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Septembre 1940

 

…/… Joie ! Ouverture de lettres Claude et Philippe des 12 et 13 septembre et à 20h une lettre de Simonne enfin ! On annonce aux hollandais qu’ils vont quitter le camp.

 

Mardi 24. D.C.A. Le matin réveil à 7h pour passer à l’épouillage. Temps splendide, soleil et doux. Contre ordre avant l’épouillage on me convoque à 15h, à l’infirmerie pour aller à Soest à la visite de l’oculiste ; nous partons à 11h en groupe (une dizaine) avec un homme en arme. Irruption dans la salle d’attende de l’oculiste où trônent 2 dames respectables revêtues de l’insigne gammé ; oculiste bien installé, mais sourd. En sortant de chez lui, nous visitons un peu Soest, petite ville pittoresque, ancienne ; beaux monuments, magasins clairs et achalandés. Nous rentrons au camp vers 14h et je trouve une soupe au choux froide. Au block II grand branle-bas ; il doit arriver des officiers et nous allons déménager de notre chambre 85 très prochainement. On pose dans tous les blocks des affiches « N’oubliez pas Oran ». Elle est aussitôt arrachée dans le block III et on menace de 15 jours de suppression de courrier. Les affiches de notre block sont lacérées tard dans la soirée. Je reprends la vie un peu moins confortable du block, adieu pain blanc.

 

Mercredi 25. 8h30 douche puis lavage d’une partie de mon linge sale. Arrivée de courrier vers 10h. Guillemin reçoit une lettre de sa femme lui annonçant la mort de Boitet ! pauvre garçon. Je voulais encore conserver l’espoir ; son frère, lieutenant de chasseurs alpins grièvement blessé est prisonnier. Quel Chagrin ! Pauvres parents ! Nous devons être punis à la suite de la lacération de l’affiche d’Oran, peut-être privation de courrier. Je fais la connaissance du lt Marcel Silvain, rotarien de Paris (Monoprix) interprète à l’E.M. du 21e CA, ml 3864, block III ch. 46. Les Hollandais ont reçu contrordre et ne partent pas. Le soir, lettre de M. Le Maître.

 

Jeudi 26. Temps passable assez froid. 10h conférence du R.P. Bonduelle « Tribulations d’un croyant au XXe siècle ». Très bien. Après déjeuner, déménagement. Nous …/…

 

 

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Septembre 1940

 

…/… allons à la chambre 84 à côté de l’escalier. Nous partons à 14 : Cros et Dommange sont à la chambre 72. Nous sommes hélas très tassés et bien mal installés, ne sachant comment ni où mettre nos affaires ; manque de porte-manteaux. Il faut mettre des clous partout ; alors que nous étions plutôt au large à la chambre 85. D’accord avec Silvain, j’envoie pour lui et moi une carte à Berne au gouverneur du Rotary pour réclamer des colis. A 19h conférence magistrale de Roger sur la « Constitution de la matière, électrons, ions ». Beau succès. Le soir, carte de Denise du 17.

 

Vendredi 27. Alerte vers 1 heure. Temps splendide le matin et très frais. Il faut nous habituer à être serrés dans cette chambre. Je vais à la messe de 9h et je demande au R.P. Bonduelle de dire une messe pour Maurice Boitet ; il accepte pour lundi 30 à 9h. Rabaud reçoit 3 colis. Mercier a aussi des nouvelles de chez-lui, sa femme était partie à Toulouse. A midi cartes de Simonne et Maman du 15. Je me livre à un grand raccommodage de chaussettes. Les journaux annoncent l’attaque de Dakar par les Anglais et de Gaulle, représailles sur Gibraltar ? Envoi d’une carte de renseignements à Genève. A l’appel, on prévient de l’inspection du commandant du camp pour demain de 9h à 11h. A 19h conférence de Blancpain sur les Fables de la Fontaine. Trop de monde, je n’y vais pas.

 

Samedi 28. Il a plu cette nuit ; le matin froid et grand vent. 10h conférence du lt Geoffre « Le Christ et la souffrance » (défaite de la France, punition des pêchés, déchristianisation). Pluie et vent. Vers 15h arrivée d’environ 500 officiers français venant de l’Oflag VI B à 80 km de Soest, en partie de la région de Metz. J’y reconnais des officiers du 36e R.A.D. qui nous ont relevé à Ham (cdt Auger qui commandait le D.A.S. ; le lt-colonel Mauvin cdt le 36e R.A.D. que j’avais vu à Mailly au C.P.T.A. Au courrier, lettre du 17 de Claude et du 18 de Simonne. Le colonel Tisnes a écrit à Caen que j’avais une citation à l’ordre de la 6e D.I. J’arrose cela au Bulgarische Tafel Wein. Les nouveaux arrivés s’installent.

 

 

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Septembre 1940

 

Dimanche 29. Alerte de nuit. Temps froid et pluvieux. Messe à 8h de Geoffre. A 9h infirmerie pour voir l’opticien et choisir des lunettes suivant l’ordonnance de l’oculiste ; il doit les livrer dans la semaine. 11h appel des 3 compagnies sur le Marchfeld en formant le carré. L’après-midi temps assez beau, mais très frais. Il ne semble pas qu’il y ait de punitions pour les lacérations d’affiches, on les remplace dans les blocks et on prévient qu’à l’avenir seront punis, les officiers qui lacèreront.

 

Lundi 30. Il a gelé blanc cette nuit et assez fort ; de bonne heure, beaucoup de brouillard puis du soleil. A 9h à la chapelle, messe pour Boitet par le R.P. Bonduelle, à laquelle assistent tous les camarades. Vu Prigent : il y a au camp le capt Chaperon du C.M. du train des équipages de Caen et un fils d’Agier, capitaine d’infanterie. Nous touchons une lettre à envoyer demain. 16h30 appel numérique sur le Marchfeld. A 20h une carte de Simonne du 20. Un Hollandais s’est évadé. Recherches partout. C’est un officier de marine Larive, à barbiche (qu’il a rasé) sorti par la porte avec les soldats français.

Depuis les nouvelles arrivées, nous sommes environ 2 400 officiers et hommes dans le camp. L’Oflag VI A est situé à 2 km environ de Soest, dans des bâtiments à peine terminés destinés à une caserne. Il y a 4 bâtiments principaux, dénommés blocks où sont logés les officiers, plus un bâtiment cuisine, et un bâtiment écurie servant de logement à des hommes, le tout entouré de fils barbelés avec miradors de place en place occupés par des sentinelles armées de mitrailleuses. Dans chaque block, 3 étages plus combles où logent les ordonnances : à chaque étage une compagnie de 200 officiers environ (nous sommes 197). A l’extérieur des barbelés, vers la sortie du camp, un autre bâtiment avec une grande tour verte, c’est là que sont les bureaux de la Kommandantur. La nuit, les sentinelles des miradors s’interpellent toutes les heures ou toutes les deux heures pour se passer l’heure : achtung es ist … uhr : En cas d’alerte tout l’éclairage …/…

 

 

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Septembre 1940

 

…/… de l’entourage du camp s’éteint, mais chaque mirador possède 3 projecteurs qui éclairent dans 3 directions différentes.

 

Octobre 1940.

 

Mardi 1er. Gelée blanche très forte, vent d’est, beau soleil, alerte dès 22h. Je fais la lettre qui part aujourd’hui. Mercier reçoit un colis de St-Hilaire-du-Harcouët et me passe une bonne tablette de chocolat. Les Hollandais vont reprendre la cantine qu’ils avaient abandonnée croyant partir. Toujours des tuyaux sur la libération qui commencerait le 6 octobre ! Difficile d’y croire. Grand retard pour la distribution de la soupe du soir. On tire la langue, plus de beurre mais saindoux suif. A 15h distribution de 20 L.M. Stupéfaction, le chauffage central marche, un radiateur par chambre. L’hiver est commencé. 1 carte de mère.

 

Mercredi 2. Il a encore gelé cette nuit. Pas de soleil, du vent, du froid. A 8h30 douches avec ¼ d’heure d’attente dehors. Après le déjeuner, je vais laver mon linge, il commence à n’y pas faire chaud. 16h30, appel nominatif sur le Marchfeld, nouvelle disposition à cause des nouveaux arrivés. Journée froide avec beaucoup de vent. 12 heures carte maman du 22.  A 20h carte de Simonne du 24 septembre. Dès 22h alertes, sirènes, le courant est coupé pour tout le camp. Nous nous couchons à tâtons. Nous devons avoir le soir tous les 2 jours, patates ou soupe.

 

Jeudi 3. 2e alerte vers 2 heures. Le matin temps plus doux et moins de vent. 10h conférence du R.P. Bonduelle supérieur des Dominicains de Paris sur la situation des catholiques au point de vue social : catholiques sociaux, démocrates-chrétiens, classe bourgeoise, classe ouvrière. 16h30, appel nominatif. Après l’appel, Mercier vient dans la chambre faire mon portrait : profil au crayon de couleur. Il parait que ça n’est pas très …/…

 

 

 

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Octobre 1940

 

…/… ressemblant. Mercier m’a fait goûter un peu de beurre salé sur biscottes, c’est épatant.

 

Vendredi 4. Temps gris, froids. 9h messe à la chapelle des combles 115 par le R.P. Bonduelle. Circulaire : il ne sera pas fourni de manteaux aux officiers ; on prévient que les colis de Noël devront être remis à l’autorité allemande avant le 14 décembre, encourageant ! Menace de sanction pour la lumière qui reste apparente à la nuit tombée, allant pour le block jusqu’à la privation du courrier. Après le dîner, en jouant au bridge, Szmoniewski fait un portrait de profil mieux que celui de Mercier. Rabaud me donne un paquet d’Elesca à dissoudre dans l’eau froide ce qui fait une très bonne crème.

 

Samedi 5. Temps douteux, averses. 9h30 conférence sur la J.O.C. par lt Bricks vicaire à St Médard (Ve Ardt) Historique du mouvement, action anti-communiste, apostolat du fasciste - très intéressant (accent du parigot de banlieue). Appel à 11h, averse. L’après-midi match de hand-ball avec les Hollandais ; les Français remportent la pile. Terrain très glissant, buches nombreuses. Au courrier bonne et longue lettre de Simonne. Alerte à 22h, on nous fait éteindre toutes les lumières. Les Anglais ne semblent pas être venus jusqu’à Soest.

 

Dimanche 6. 8h45 messe basse par abbé Avinin lazariste combles 115. A 9h15 l’opticien Raabe vient à l’infirmerie avec des lunettes, mais les miennes n’y sont pas. Appel 11h, sur le Marchfeld puis l’ennui. Vent très violent toute la journée. L’après-midi je marche 1 heure sur le Marchfeld avec Prigent capt Baratte du 119e R.I. adjoint au colonel, instituteur à Vaudeloges à côté de St Pierre-s/-Dives.

 

Lundi 7. De la pluie toute la nuit et le matin. A 10h conférence du lt Brasillach sur l’Espagne de Franco. C’est un officier récemment arrivé de Warbourg, sort de normale supérieure, homme de lettres, journaliste qui collaborait à Candide, Gringoire, Je suis partout. Type très intelligent qui est intéressant (dans guerre d’Espagne 1 200 000 morts). J’envoie une carte. 16h30 appel …/…

 

 

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Octobre 1940

 

…/… sur Marchfeld sous la pluie avec inspection du commandant du camp major von Padberg. Dès 22h alerte, fusées éclairantes, on entend les avions qui survolent.

 

Mardi 8. Temps passable. Un peu de soleil de temps en temps. Un certain contingent d’hommes quitte le camp et est fouillé le matin. Après la soupe je lave un peu de linge qui sèche vite, car il y a un beau soleil tout l’après-midi. Le cdt Stievenard reçoit des nouvelles : Mathieu est rentré à Caen. Delaruelle est prisonnier. 17h match de hand-ball entre équipes françaises. Prigent me dit : Bigot – libraire ; Schmitt (représentant de Lemeulais) sont prisonniers en Allemagne. Au courrier du soir 2 lettres : Claude du 26 et Simonne du 29 septembre. 19h conférence du capt Bossuat sur « Dakar- Sénégal ». J’y retrouve le lt Gras du 204 de Mulhouse qui était instructeur adjoint au CPTA de Mailly avec capt Janniaud (ce dernier est passé commandant et commandait un groupe du 204 R.A.D.).

 

Mercredi 9. Beau temps dès le matin. Douches. A 12h il pleut, pluie toute la journée. Les matchs de hand-ball qui devaient avoir lieu sont supprimés. Tous les jours, il arrive des tonnes de pommes de terre. Au courrier ce soir, lettre de Denise du 30. Alerte dès 22h. Nous touchons une lettre à envoyer à la date du 11.

 

Jeudi 10. Il y a eu une autre alerte vers 2 heures et un coup de feu dans la nuit. Temps gris. A 10h, conférence du R.P. Bonduelle sur Machinisme et symbolisme religieux. A l’appel, on parle avec insistance du renvoi des officiers du service de santé. 19h, conférence du médecin lt Lefèvre sur séborrhée et calvitie : hygiène du cuir chevelu. Le soir, lettre de Philippe du 2 octobre ; on a passé à la peinture jaune les vitres des fenêtres, aux escaliers et couloirs. Alerte 22h, canonnade, bruit d’avions.

 

Vendredi 11. 2 alertes cette nuit. Le matin de bonne heure, il pleut et cela continue la matinée. Soest a été bombardé la nuit dernière, 3 …/…

 

 

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Octobre 1940

 

…/… bombes vers 22h15. A 13h30, conférence sur « L’éducation de la jeunesse en Italie par lt Lereboullet, chapelain de l’église française de Rome ; intéressant mais mauvaise diction (balillas, avant-gardistes – jeunes fascistes). J’envoie une lettre datée du 11. A 15h nous touchons 22 L.M. A 19h, conférence Blancpain « Promenade au Caire » qui dure 1h30 ; intéressante et agréable. Il a plu toute la journée.

 

Samedi 12. Pluie toute la nuit, qui cesse le matin. Appel à 11h. Je lave du linge après déjeuner. A 15h, début de l’exposition des œuvres des officiers prisonniers à la cantine, transformée pour la circonstance ; il y a un orchestre, piano, violon. A l’appel on prévient que les lettres ou cartes avec écriture trop fine et illisibles ne seront pas expédiées. 21h30 alerte, bruit d’avions, D.C.A.

 

Dimanche 13. Clair de lune superbe. Gelée blanche, brouillard. A 8h, messe de Geoffre. 9h infirmerie ; opticien arrive, mais n’a pas mes lunettes. 9h30, visite de l’exposition à la cantine : dessins, aquarelles, portraits, croquis amusants de Morel Fatio. Portraits très bien de Dilettrez, Barbedette (certains seront édités par souscription après la libération). 14h, réunion des Bas-Normands aux combles C block II : cdt Prigent, Baratte, d’Agier, présidence du coll Gallini de Granville. Alerte à 21h30. Un officier pharmacien est mort en allant à l’hôpital, dans la voiture d’ambulance (foie), son gendre est au camp.

 

Lundi 14. Brouillard. Nouvelle visite de l’exposition des dessins et aquarelles de la cantine. Le niveau est vraiment remarquable et il y a des œuvres très réussies. Nous touchons une à expédier à la date d’aujourd’hui. A 10h conférence « Charles Péguy », poèmes sur la France par le lt Warot. Temps splendide, soleil chaud. A 14h, 3 matchs de hand-ball contre les Hollandais, très animés et spectaculaires, dont match nul, succès ! A 16h, appel sur le Marchfeld. Nouvelle disposition. Lecture de la punition de Henri Larive, officier Hollandais, évadé et rattrapé à Constance : « 21 jours d’arrêt pour avoir tenté de s’évader du camp ».

 

 

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Octobre 1940

 

Mardi 15. 2 alertes dans la nuit claire. La 1ère dès 22h. Dès le matin, temps splendide. Hier le cdt Prigent me disait que Gransard et Préel étaient rentrés à Caen. A 14h, je reçois une lettre de Simonne du 4 ; elle envoie un colis. Jean Leconte est prisonnier sur parole, et une lettre de maman du 5 qui qui connait notre menu par Lamy d’Asnières. La nuit dernière Soest a été bombardé vers 22h, plusieurs maisons démolies. A 16h appel : on demande les officiers orthodoxes. 21h30, alerte, pleine lune et la nuit est très claire.

 

Mercredi 16. Plusieurs alertes dans la nuit. Brouillard le matin et temps splendide avec chaud soleil. A 8h, coiffeur et 10h douches au block III. Je nettoie tout le devant de ma vareuse à l’eau et au savon, le résultat est satisfaisant. Le matin service religieux pour le pharmacien de Luègue, mort le 13 dans l’ambulance qui l’emmenait à l’hôpital. A 14h on m’appelle à l’infirmerie pour toucher mes lunettes commandées chez Raabe. Elles vont très bien et sont beaucoup plus fortes que les anciennes (peut-être trop fortes). Je reçois une lettre du 5 octobre de M. Letellier. 18h appel sur le Marchfeld, étude d’une nouvelle disposition sur le terrain. On nous précise (pour la zone occupée) que nous n’avons droit qu’à 1 colis d’1 kg par mois et 1 colis de 5 kg tous les 2 mois. On nous vend du pâté de poisson de couleur rouge, pouah ! Je reçois une lettre du Rotary de Zurich du 8 octobre.

 

Jeudi 17. Encore une nuit très claire. Alerte dès 21h30. Le matin temps gris mais peu froid. Le secrétaire du Rotary de Zurich me dit qu’il pourrait envoyer un paquet de 2 kg par semaine, mais il faut l’autorisation de la Croix-Rouge Internationale de Genève transmise ensuite à Berne au Département d’Economie Politique Suisse, certaines denrées ne pouvant être exportées : je vois Silvain. Le temps se maintient, beau toute la journée. La coopérative d’achat déménage pour laisser toute la place à la cantine et va dans une baraque en bois, à côté du grand hall. Ce matin …/…

 

 

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Octobre 1940

 

…/… il est parti 7 grands blessés ou malades. Les manteaux et imperméables pourraient être rendus aux officiers auxquels ils ont été pris à condition qu’on leur applique dans le dos 2 grandes initiales K.G. – charmant !

 

18 octobre vendredi. Arrivée de mon premier colis. Encore du beau temps. J’en profite pour laver mon linge à 8h. Puis on annonce une liste de colis ; joie, j’en ai un que je touche à 11h45, après avoir attendu depuis 10h15. Toute la chambre en a ! Le mien est parti le 4 octobre (chocolat, pain d’épices, Nestrovit et tabac.). Chaude journée d’été, splendide et chaud. Après l’appel, je retrouve le cdt Plat, aviateur arrivé de Warbourg. Il était en 1914 à l’ancien 243, il était passé dans l’aviation, officier d’active ; fait prisonnier aux environs d’Amiens en allant récupérer du matériel aux usines Potez de Meaulte. A l’appel on rendra les manteaux sans K.G., mais si un évadé, tout sera repris.

 

Samedi 19. Temps frais le matin, mais beau. La coopérative rouvre dans ses nouveaux locaux. 10h, conférence du lt Vieillard sur les Missions (Japon et Chine. St François-Xavier). Encore très belle journée. 14h30, lettre de M. Gaugain du 14 octobre. 15h, grand hall reprise de Oflagons un peu… J’y vais n’ayant pas pu assister lorsque j’étais à l’infirmerie : chorale d’abord, très réussie, puis la revue avec des trouvailles astucieuses et des airs connus, le tout bien joué ; à la fin, avec des provinces de France. Visite au camp d’un général allemand.

 

Dimanche 20. Belle nuit et gelée blanche le matin. Temps splendide dans la journée. Messe à 8h. Appel inusité à 9h sans officier allemand. 15h, audition de la chorale, je n’y vais pas, préférant rester au soleil avec Rabaud, et puis il y a les patates à 15h30. Nominations arrivent au camp par l’officiel. Intendant Monnier nommé général. Cassagnac (ancien député, journaliste directeur de l’Autorité), colonel plein. Des rosettes de la légion d’honneur, sans doute promotion du 20 juin.

 

 

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Octobre 1940

 

Lundi 21. Gelée blanche le matin, très belle journée. A 10h, distribution de 20 L.M. (reste 26 L.M. popote payée). Nous expédions une lettre (Simonne et 1 carte Zurich). J’apprends que le capitaine Pacaud est parti le 17 octobre avec les grands blessés. 16h, appel sur le Marchfeld avec une nouvelle disposition, est-ce la dernière. 20h, lettre de Claude du 8 octobre. Lecture de la liste des colis : un d’annoncé pour moi à distribuer demain 9h. De qui est-ce ? Prigent a déjà une lettre du 14 de Caen.

 

Mardi 22. Temps gris le matin, puis le soleil perce et belle journée. 9h aux colis. Je touche un petit colis envoyé par de Broglie à X-sur-Indre. Je suis obligé de laisser le papier sans voir. Qui est-ce ? œuvre ? il y a 3 petites boîtes de conserves, petits beurre, petit pot de miel, chocolat noisettes, 1 mouchoir. Je rencontre Fleury, bibliothécaire de la Société de géographie, qui me donne des nouvelles de Clermont-Tonnerre toujours à l’hôpital. 20h longue lettre de Simonne du 11 octobre, qui parle de Boitet dont elle connaissait la mort depuis longtemps. On m’annonce un colis pour demain 9 heures.

 

Mercredi 23. Changement de temps, froid et gris. Vent d’est glacial. 9h colis de Denise annoncé depuis longtemps, envoyé par l’aide aux prisonniers : Plum Plouvier, cake, miel, Virginie, chocolat, Nestrovit, 2 boîtes de conserve, réglisse, 2 mouchoirs, 1 serviette, sucre. 10h30, douches block III : cohue, eau chaude, eau froide, mauvaise installation. 13h30, conférence de Brasillach sur « Paul Claudel », Brasillach ex normalien de 31 ans, rédacteur de « Je suis partout », très intelligent et astucieux. 19h, conférence du Cdt Coudrin sur « L’Education Physique » familiale et pour l’âge mûr. Pas de courrier pour personne.

 

Jeudi 24. Longue alerte cette nuit, temps froid, vent d’est. On affiche des interdictions de recevoir papier à cigarettes, médicaments, les boîtes de conserve seront ouvertes ? 15h, conférence du R.P. Bonduelle « Propriété, salaire, métier ». 14h lettre de Claude du 15 octobre. 16h30, appel et fouille …/…

 

 

AD14 151J/5 n°066b

Octobre 1940

 

…/… de la chambre 86. Le temps se rafraîchit de plus en plus. Affichage très discuté d’articles par Francoul. Alerte 22h bombardement et D.C.A. au loin.

 

Vendredi 25. Il y a eu 2 alertes dans la nuit avec bombardement. Toujours temps très frais, c’est l’hiver qui est brusquement arrivé. 13h30, conférence spirituelle du colonel de Cassagnac sur les « Vins de France ». 15h, conférence su pasteur Gagnier « Introduction à la Bible » la Genèse, David, Absalon, fin de Saül. 16h, appel sous le vent d’est. On s’inquiète de dénombrer les Juifs, les Bretons, les Corses.

 

Samedi 26. Toujours froid. Vent. Après le déjeuner, je lave mon linge avec un savon RIF que Rabaud me prête ; l’eau n’est pas chaude. 14h, 3 matchs intéressants de hand-ball. 1 français et 2 avec les Hollandais. Malgré le manque de soleil, mon linge a à peu près séché. Pas de courrier, ni à 14h ni à 20h. On dit que Laval a rencontré Hitler.

 

Dimanche 27. Dans la nuit, 2 alertes vers 2h. Temps froid mais avec un peu de soleil. Messe 8h45 capitaine Laurent. On voit au nord plusieurs foyers d’incendie allumés soi-disant la nuit dernière par la R.A.F. ; beaucoup de fumée. Appel 11h. Notre lieutenant s’occupe des Bl. I et II. 14h réunion des Bas-Normands block II, combles B (intendant général Monier, d’Agier, nombreux hommes). Après, je vais poser dans la chambre de Mercier qui, au bout de ¾ d’heures, me laisse, n’arrivant pas à la ressemblance. A la réunion, vu de Hédouville, du Syndicat agricole, 9 quai de juillet, neveu de M. de Suin, rue de Bayeux.

 

Lundi 28. 2 alertes la nuit dernière. Il a gelé à glace. 10h, conférence du lt Vieillard « Développement de Rome ». Envoi d’1 carte à Simonne dont c’est la fête. 14h, je vais poser chez Mercier. Est-ce que la ressemblance vient ? Il fait froid et l’appel à 16h30 est réfrigérant. A 20h, on m’annonce un colis pour demain 8h30, de qui ? Hitler aurait rencontré le Maréchal Pétain ? seraient d’accord sur conditions du traité de paix ???

 

 

 

AD14 151J/5 n°067a

Octobre 1940

 

Mardi 29. Il a fait, parait-il -12° cette nuit. Alerte. Froid mais soleil. 8h30, distribution des colis. C’est du Rotary : pain d’épice, petits beurre, gâteaux secs, chocolat, tabac, confitures. 10h, conférence du lt Vicaire « Papes, Papesse, Papauté ». 13h30, conférence du coll de Cassagnac « Les Vins de France » : comment servir les vins, les approprier aux menus. Après la conférence, je vais poser chez Mercier. On dit que l’Italie a envahi la Grèce. 19h, conférence Blancpain sur « Oflag VI A », illustration des dessins de Morel Fatio. Très satirique. Après je reçois une longue lettre de Simonne du 20 octobre et une de mère, même date.

 

Mercredi 30. Alerte 22h, avions, bombes ; le matin douches. Il a encore gelé cette nuit, et le matin il tombe de la neige fine qui cesse vers 12h. Simonne m’a donné des nouvelles de Wetterwald qui a des muscles atrophiés. Fils Molinié jeune tué, Szmoniewski le connaissait. Après le déjeuner, je retourne chez Mercier, je pose jusqu’à l’appel, la ressemblance vient. Après dîner on m’annonce 1 colis pour le lendemain 8h45. Alerte à 21h30. Le vent a tourné, mais il fait encore froid, il vole de la neige fine.

 

Jeudi 31. 8h45, aux colis ! Il fait froid, neige fine, vent fort. Le major von Padberg assiste à la distribution des colis et on prévient que les mesures affichées entrent en vigueur aujourd‘hui : ouverture de toutes les boîtes de conserve, sinon les laisser en dépôt jusqu’à ce qu’on veuille les utiliser. Mon colis 5kg de Simonne : chaussures, linge, cake superbe, chocolat, tabac, beurre, biscottes. 10h, conférence Bonduelle « Renoncement ou Joie de vivre ». Tout à fait épatant, il est très en forme. 14h, je reçois 2 lettres de Claude et Philippe des 19 et 23. Je mets mes chaussures semelles Uskide qui vont très bien. Je pose chez Mercier qui me donne mon portrait fini. J’accepte de devenir vaguemestre de la compagnie en remplacement du capitaine Kaag, qui se démet de ses fonctions.

 

 

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Novembre 1940

 

Vendredi 1er. Il a plu cette nuit, temps plus doux, mais vent. Messe à 8h45 par R.P. Bonduelle. Nous touchons une lettre à envoyer aujourd’hui. Les tuyaux circulent toujours sur les entretiens Pétain – Hitler ; Il semble qu’il y ait eu un certain accord, mais lequel ? Appel 15h30 puis conférence de Roger à 16h sur « La Critique de l’enseignement secondaire ». Requier reçoit une lettre l’informant que Folligny a été détruit.

 

Samedi 2. Temps gris, il pleut. 8h, messe des morts par R.P. Vicaire. A 10h30, reçu 20 L.M., reste 33 L.M.

 

Dimanche 3. Enorme tempête cette nuit qui continue dans la journée avec pluie continuelle : vent d’ouest. Messe 8h45 du R.P. Bonduelle. 11h, appel dans le couloir, pluie toute la journée. Vu Prigent : de Clamorgan est prisonnier. Seigneuret était en Afrique et est rentré à Caen, maigri de 30 livres.

 

Lundi 4. Pluie toujours. 10h, conférence du lt Hache curé dans le Pays de Bray « Mémoire d’un curé de campagne », véritable apôtre dans une paroisse rurale complètement déchristianisée J.O.C, J.A.C. Vu d’Agier, lt Delaunay, gendre de M. Caillard, serait grièvement blessé : jambe, bras coupés, reins cassés. Nous touchons une carte à envoyer à la date de demain. Annonce d’une visite probable du Cdt du camp qui ne vient pas ; il a visité des chambres du block III. Toujours des tuyaux de libération à la suite du discours du Maréchal Pétain ; les Italiens auraient envahi la Grèce.

 

Mardi 5. Toujours de la pluie. Je me décide tout de même à laver mon linge à 9h, il n’y fait pas chaud ; je le donne à l’ordonnance pour qu’il l’étende au grenier ; la pluie cesse dans la journée et je peux enfin sortir. Appel à 15h, annonce de colis pour 15h30, c’est du Rotary de Berne : pain d’épice, chocolat, tabac, cigarettes, gâteaux secs, bonbons. Une boîte de confitures qu’on m’ouvre suivant le règlement. Ce qui m’étonne c’est que Silvain ne reçoit toujours rien. Une carte datée d’aujourd’hui envoyée à …/…

 

 

AD14 151J/5 n°068a

Novembre 1940

 

…/… Simonne. Le soir, je reçois une carte de Simonne du 25 octobre qui parle de paix et de libération. Je vois Sylvain qui a enfin reçu un colis du Rotary.

 

Mercredi 6. Vent et pluie la nuit. Le matin douches. Les tuyaux optimistes circulent à qui mieux-mieux ; libération prochaine. Le capitaine qui s’occupe de la cantine bazar, solde certains articles et a reçu l’ordre de n’acheter que le courant ; pas d’achats massifs. La soupe arrive à partir d’aujourd’hui à 12h30 et l’appel à 15h au lieu de 16h30. Hier il y avait une conférence annoncée de Zousmann sur Proust à 19h ; elle n’a pas eu lieu ; chahut, intervention de Brasillach, Zousmann juif et avocat à Paris aurait été secrétaire de Léon Blum. De ce fait Brasillach ne pourra pas faire sa conférence sur Mauras. Alerte à 21h30, clair de lune. Sur les indications de Simonne, j’ai fait la connaissance de Guernier capitaine d’infanterie de la promotion de Pierre, 1ère Cie Bl. II, cousin des Elie dont la mère habite chez les Chaperon.

 

Jeudi 7. Il a plu une partie de la nuit, et pourtant l’alerte a duré longtemps et a été reprise à 6h30. Toute la matinée il pleut. 10h, conférence remarquable R.P. Bonduelle sur la « Liberté », libre arbitre, le Bien, le Mal, contrainte physique ou morale. Ozanne a rencontré Colibeuf qui est sorti de l’hôpital. 15h, appel dans les chambres par le lieutenant allemand et le feldwebel. Après-midi, je reprise 2 paires de chaussettes avec des trous importants. A 22h : alerte.

 

Vendredi 8. 2 alertes dans la nuit, du vent mais il ne pleut pas le matin. Mercier vient me chercher ver 9h pour mettre un peu de gouache à mon portrait. Dans sa chambre, je vois Loiseau qui me prête un manteau à lui, un peu juste mais qui va me rendre service pour l’hiver car je n’ai que mon imperméable. 18h, conférence « Un an chez Tchang …/…

 

 

AD14 151J/5 n°068b

Novembre 1940

 

…/… Kaï-Tchek » par le colonel Renucci qui faisait partie de la mission française en Chine, comprenant 7 officiers ; très intéressant, anecdotes nombreuses. Appel 15h sur le marchfeld. Temps frais, vent, un peu de soleil. Nous devons fermer les volets noirs de 18h30 à 7h30. On annonce qu’enfin, les draps seront changés lundi. Les Hollandais doivent partir mardi pour Breslau. Clair de lune. Alerte dès 20h30, bombardement et D.C.A. au loin au N.O.

 

Samedi 9. Beau temps toute la journée, froid mais soleil, je reste toute la matinée dehors, d’abord avec Colibeuf que je retrouve : il a été fait prisonnier à Fougères avec la D.A.T. de Caen : Regnier et Tesnières le Juge (en Allemagne), sa ferme de Colleville est occupée et bouclée. Puis j’accroche Silvain qui me prête son journal de marche (assez énorme, vaste rigolade, missions périlleuses, repéré de nuit par un avion étant en auto avec feu rouge allumée) ; il était à l’E.M. du 22e C.A. Gal Flavigny. Appel 11h, au courrier enfin lettre de Simonne du 2 novembre. Je vais à la chapelle dont les fresques sont presque finies, c’est très artistique et très réussi. Exemple pour Silvain : il a une citation à la division : n’a pas hésité à aller interroger des prisonniers sous des bombardements !

 

Dimanche 10. Temps gris, puis soleil dans la journée. Messe 8h, lt de Geoffre. Appel 11h. A 13h30, réunion des Bas-Normands, combles C. Bl. II. Tuyaux de libération de Cassagnac et Brasillach. De Hédouville m’annonce que d’Olliamson est mort et de Neuville tué. 15h sous le grand hall, séance en l’honneur du départ des Hollandais, orchestre, monologues, allocutions Blancpain, réponse d’un major Hollandais, chants par des Hollandais des Indes néerlandaises, violoncelle, 1 prix du conservatoire épatant, puis duettistes très réussis piano et violon, flageolet. Gros applaudissements. On confirme que les Hollandais vont à Breslau. A 13h, match de hand-ball avec les Hollandais battus enfin par notre équipe 11 à 10. …/…

 

 

AD14 151J/5 n°069a

Novembre 1940

 

…/… magnifique partie paraît-il (j’étais à la réunion des Normands).

 

Lundi 11. Anniversaire de l’armistice, fête de la Victoire, hélas ! Qu’en avons-nous fait ? Il a plu cette nuit et il y a eu 2 alertes. Le matin temps incertain, froid, un peu de soleil. On change les draps, taies d’oreiller et l’enveloppe bleue de couverture. J’envoie une lettre à Simonne et une carte au Rotary. Appel 15h, après l’appel, observation d’une minute de silence sous les ordres des officiers français pour commémorer ce triste anniversaire de l’armistice : très émouvant ! Les Hollandais sont à l’appel pour la dernière fois. Demain, pour eux, fouille à 3h. Le soir les jeunes de notre équipe vont boire à la cantine avec les Hollandais qui leur donnent en souvenir 4 chaises dont nous bénéficions dans la chambre. Un dossier ! délicieux confort.

 

Mardi 12. Vent violent et pluie toute la nuit. De bonne heure, je lave mon linge, mouchoirs, serviettes, chaussettes, mais impossible de les étendre dehors tellement le vent est violent. 11h, distribution de 23 L.M., reste 43 L.M. 14h, lettre de Claude du 5 novembre. 15h dans le couloir (on demande les marins de guerre ou les marins au long cours puis fouille de la chambre…85 ! Il pleut toute la journée, impossible de sortir. Courrier du soir, joyeuse avalanche : lettre Simonne du 28 octobre et 7 novembre. Philippe 30 octobre et Denise 4 novembre. Tempête énorme toute la nuit ; malgré cela, deux alertes. 19h, Roger a répété sa conférence.

 

Mercredi 13. Toujours très forte tempête. Le matin coiffeur puis douches. Gros arrivage de colis et toujours rien pour moi, malgré tout ce qui est en route. L’heure de la soupe est ramenée à 12h15 dans les blocks. Appel 15h. A 15h30, conférence de Vieillard passé capitaine, sur Libraires et librairies chrétiennes, toujours intéressant. 20h, lettres de maman du 23 octobre. Liste de colis, toujours rien pour moi. Alerte dès 20h15, beau clair de lune, mais vent. On annonce la visite demain à 9h d’une …/…

 

 

AD14 151J/5 n°069b

Novembre 1940

 

…/… mission de médecins étrangers et après-demain 9h, inspection d’un général allemand.

 

Jeudi 14. Effarante tempête, les ardoises s’envolent, les vitres du grand hall se cassent, l’électricité s’interrompt, la cantine boissons démolie, ainsi que la coopé marchandises, le toit de la prison envolé, une partie de la droite abattue. Sur la route, arbres tombés, autos en panne. Difficile de rester dehors. La tempête se calme dans la journée, mais certaines parties des blocks sont privés d’électricité. Après-midi à l’infirmerie bridge avec les 2 Rabaud (celui de Bordeaux à l’infirmerie avec mal au pied envenimé), puis visite d’inspection de médecins suisses qui interrogent certains. Lettre de mère du 4 novembre. Pour les colis, on informe qu’aucun emballage ne sera laissé, boîtes vidées, paquets de cigarettes vidés. Nous touchons, contre remboursement, du flocon d’avoine.

 

Vendredi 15. Le vent est tombé, temps froid mais sans eau. Appel 11h, on m’annonce un colis pour lundi 10h. A 15h, je vais avec Rabaud et Drouet à l’infirmerie faire un bridge avec Gaston Rabaud. Colibeuf m’a expliqué qu’il avait été fait prisonnier avec Jean Tesnières (juge à Fougères, ce dernier capitaine de justice militaire, était à Dunkerque, Angleterre, Cherbourg, puis reformé à Orbec puis …/…

 

 

AD14 151J/5 n°070a

Novembre 1940

 

…/… mouvement de retraite jusqu’à Fougères. Dans la chambre, fabrication de cuisines diverses à base de flocons d’avoine, mélasse, sucre, flocons d’avoine au caramel, crêpes, caramel Lamy.

 

Dimanche 17. Du vent. Le matin frais et vent violent. Messe 8h combles 115 Bl. I, abbé de Geoffre. Un malade amené hier matin dans la chambre du capitaine Gaston Rabaud avec 39,6° et que nous avons vu en allant jouer au bridge dans la chambre, a été très malade dans la nuit, signes méningiques, tombé de son lit, a été évacué sur l’hôpital à 5h, on craint la cérébrospinale. Chambre de l’infirmerie est consignée pour 21 jours. Le type est du block II 3e étage. Journée vide. Le soir alerte dès 20h. Un peu de pluie.

 

Lundi 18. Beau temps avec soleil le matin, mais froid. Vu Leralu et Mercier à la coopé, où il y a une queue pour les valises. 10h, colis du Rotary (Ovomaltine, chocolat, tabac, cigarettes, confitures, gâteaux secs, lait condensé). On me vide mon Ovomaltine de la boîte et gâteaux secs en morceaux dans la musette ; je suis furieux. 14h envoi d’une carte à Simonne (la 1ère portant Soest) ; Il fait un soleil splendide ; Guernier sur le Marchfeld. 15h, appel, on demande les noms des Corses, Flamands, Bretons !! Les vétos et médecins sont appelés demain à 10h à la Kommandantur ; pas de courrier de la journée. 400 colis pour le block pour demain, rien pour moi (Rabaud en a 4 !) Vu Mercier qui a reçu son colis de 5 kg. ; 80 hommes partent pour une destination inconnue.

 

Mardi 19. Pluie la nuit. Rabaud a eu la fièvre et n’a pas dormi, un peu de grippe. Soleil, très belle journée avec le vent traditionnel. De bonne heure, je vais au lavoir avec mon linge que j’ai mis à tremper hier soir dans l’eau chaude, mais le savon manque ; je le mets à sécher aussitôt et à 14h30 je peux le rentrer sec. J’achète …/…

 

 
 

AD14 151J/5 n°070b

Novembre 1940

…/… un rasoir à la cantine. 15h30, cours d’instruction religieuse par Vieillard : écriture sainte, bible, source de la Révélation transmise aux hommes. 20h, lettre de Philippe du 9 novembre. Alerte à 21h.

 

Mercredi 20. 3 alertes cette nuit, il a plu. Le matin, vent, mais soleil. Douches. Nous touchons une lettre à dater d’aujourd’hui à expédier demain. 16h45, conférence du colonel de Cassagnac sur « Le Champagne » et conseils pour constituer une cave. Amusant et intéressant, comme toujours un peu trop épicurien. Dans la soirée la pluie se met à tomber.

 

Jeudi 21. Alerte la nuit, temps gris, vent. On expédie une lettre (à Simonne) datée d’hier. 15h30, conférence de Vieillard sur les Missions en Chine, Indonésie, Océanie (léproseries) et les régions glacées (le Grand nord). Il part un officier du camp, Pawloski, capitaine d’artillerie, architecte départemental à Bayonne. 5 mois que nous sommes prisonniers. Silvain a reçu une lettre du Rotary qui ne pourra plus envoyer qu’un colis par mois à cause des restrictions en Suisse.

 

Vendredi 22. Soleil dès le matin avec du vent. 10h20, solde 20 L.M., reste 45 L.M. 15h30, cours d’instruction religieuse R.P. Bonduelle : Dieu est un, et partout, n’a pas de commencement et n’aura pas de fin. Très ardu à suivre, mais épatant ! Au courrier ce soir, une carte de Fleury du 5 octobre, un succès de rapidité. Ce soir part Pawloski, architecte municipal non à Bayonne mais à Saint-Jean-de-Luz, probablement pistonné : c’est un commencement ! Alerte dès 20h et coupure de l’électricité dans tous les blocks pendant ½ heure, heureusement nous avons des lampes à graisse. Vers 3h, nouvelle alerte.

 

Samedi 23. Mercier me reprend mon portrait et je vais poser chez lui pour des retouches ; il veut le mettre à l’exposition du 25 à la cantine. Temps frais, un peu brumeux, mais beau. Nous touchons une carte pour lundi. …/…

 

 

AD14 151J/5 n°071a

Novembre 1940

 

…/… Toujours pas de courrier ni de colis. A partir de lundi, nouveau régime. Prisonniers consignés dans leurs chambres à 9h pour fouille. Appel à 12h20 sous le hall. A 14h, il y a séance, pièce chorale, orchestre pour blocks III et IV. Demain pour nous. Alerte 20h.

 

Dimanche 24. Autre alerte à 8h au moment de la messe et fin d’alerte vers 8h45. Messe 8h combles 115, lt de Geoffre. Il a fait froid cette nuit, le matin vent froid. Pluie à partir de 12h, sombre dimanche. 14h30, séance au théâtre libre, moche et glacial, Grimod supprime sa pièce inédite « Lucie » qui a remporté hier un beau sujet de rigolade. Je pars à l’entracte ayant trop froid et je loupe le « Client sérieux » de Courteline. D’Agier prétend que de nombreux prisonniers libérés rentrent en France.

 

Lundi 25. Temps gris et brume. Nouveau régime est entré en vigueur : fouille à 9h, appel à 12h20. 11h conférence du lt Coulon du génie, architecte dans le civil, sur « Notions et tendances de l’architecture moderne ». 15h, envoi d’une carte à Simonne. 16h, conférence de Blancpain sur « Anglais et Français dans le Proche-Orient », le canal de Suez. Agréable à entendre, mais plein d’inexactitudes quant aux chiffres. Pas encore de courrier, ni colis.

 

Mardi 26. Matin temps frais et vent, mais pas d’eau. Je rencontre Mercier, « Le Petit Parisien » annonce paraît-il, la libération de 400 000 prisonniers en commençant par les plus anciens, anciens combattants etc… Est-ce vrai ? 9h, fouille de la chambre 75, pas terrible. 11h, conférence du lt Cellier (fils du directeur général du CNEP) sur la banque de française (crédit affaires).15h, cours d’instruction religieuse par Vieillard : Le nouveau testament, les évangiles, Marc, Mathieu, Luc, Jean, leur authenticité, leur époque. Un Américain visite le camp vers 16h30. Enfin une …/…

 

 

AD14 151J/5 n°071b

Novembre 1940

 

…/… lettre de maman du 12 novembre et un colis annoncé pour demain à 9h45, de Simonne probablement et un autre à 11h45.

 

Mercredi 27. Temps splendide, froid mais soleil. Il y a eu plusieurs alertes cette nuit, la 1ère dès 20h, la dernière à 6h, bruits de bombes ou canonnade. 9h45, arrivée du colis de Simonne en parfait état : confitures de marron, pâté, rillettes, biscuits soldats, cigares, Zan. A 11h15 je touche un colis de Denise : chocolat Menier, noisettes, Nestrovit, une boîte de sardines, casse-croûte, tabac Virginie. Au courrier lettre de Marcel, d’Avize sans doute. 15h, cours de psychologie par le lt Lafon. 20h, enfin lettres de Simonne des 11 et 14 novembre. Alerte dès 20h15, seconde vers 22h. A partir de 12h, mauvais temps et pluie.

 

Jeudi 28. Il a beaucoup plu cette nuit. Le matin temps très frais et humide. 9h, fouille block II 3e compagnie. Appel 12h20, puis la pluie et très froid. 16h, conférence de Vicaire sur les ordres religieux : moines, ordres médiévaux, congrégations modernes. Alerte dès 20h.

 

Vendredi 29. Premières neiges. Le temps s’est beaucoup rafraichi. La neige tombe à gros flocons, mais fond au sol. Aujourd’hui ouverture de l’exposition des œuvres des prisonniers dans la cantine maintenant réparée. Froid humide. 11h, conférence du capitaine Petit Jouvet entrepreneur à Paris sur « Matériaux et chantiers ». 16h, cours d’instruction religieuse du R.P. Bonduelle « Science et amour de Dieu, Mystère de notre création ». 17h30, visite de l’exposition (où Mercier a mis mon portrait) il y a de très jolies choses, fusains Barbedette. 20h, lettre de Simonne du 16 octobre.

 

Samedi 30. Il a gelé et le vent est d’est. Froid vif, mais agréable. 10h20, je touche 20 L.M., reste 48 L.M.. Temps très beau avec soleil. Vu Leralu : Scapini aurait obtenu le renvoi de certaines catégories de prisonniers : père de 4 enfants, plus de 50 ans etc. 16h, sermon d’Avent par le R.P. Bonduelle.

 

 

AD14 151J/5 n°072a

Décembre 1940

 

Dimanche 1er. Le froid continue -8°, ce matin du soleil. 8h, combles 115, messe par l’abbé Lereboullet. Le résultat de l’entrevue Hitler-Scapini est beaucoup moins brillant qu’annoncé ; la libération des prisonniers n’interviendra que lorsque la guerre entre l’Allemagne et l’Angleterre sera terminée ! Quelle déception ! Sommes-nous là encore pour plusieurs années ? Aussi questions courrier. 11h, appel. 13h30 combles Bl. II, réunion des Bas-Normands à côté des gens de la Seine-Inférieure. Vu Ripoche, 1er Prix de violoncelle du conservatoire de Paris, dont les grands-parents habitent Caen rue Porte au Berger. J’ai une conversation à l’infirmerie avec le colonel Bonvalot (dans la chambre de Gaston Rabaud), il était à l’E.M. d’armée puis dans la guerre à l’E.M. du 21e C.A. Flavigny. Les gens avertis connaissaient notre impréparation ; il raconte que le président Daladier en tournée sur le front pendant la guerre de blocus, invité à dîner chez le général cdt de C.A., fut abattu pendant tout le repas et ne put dire que : « Quelle aventure ! Quelle aventure ! » avec son accent du midi.

 

Lundi 2. Il a gelé encore à -8°, du soleil, froid agréable. On apprend que Chiappe, nommé gouverneur de Syrie, se rendant à son poste, a été abattu en avion par les Anglais. 11h, conférence Blancpain « de Khartoum à Fachoda » conclusion personnelle et discutable. Envoi d’une lettre à Simonne datée du 1er décembre. 16h, conférence épatante sur l’Ecole des Sciences-Po par le lt de Calan du 119e R.I. (adjoint au coll Blanc I.D.6) inspecteur des finances. Les Anglais auraient bombardé Casablanca occupé la Nouvelle-Calédonie, Libreville (200 civils tués) où vont-ils en venir ? L’évolution dans les évènements va vite. Le temps change, vent d’ouest, pluie le soir. 20h, carte de Dreux du 17 novembre.

 

 

AD14 151J/5 n°072b

Décembre 1940

 

Mardi 3. Temps gris, mais il fait plus doux. 11h, conférence de Brasillach sur « L’enfance du cinéma ». 16h15, instruction religieuse par Vieillard : « L’Evangile, comment il a été établi » enseignement. 20h, lettre de Simonne du 17 novembre. Il y a un peu de soleil cet après-midi. Alerte à 22h (Drouet s’est blessé au hand-ball en tombant. Il a une fracture du métacarpe de la main droite).

 

Mercredi 4. Nouvelle alerte à 4h, temps gris, neige fondue, douches puis raccommodage. 12h15, appel nouveau. « Zählen » par le sous-officier qui rend compte immédiatement au capitaine Harish, puis « Appel beendt ». 15h, cours de psychologie par le lt Lafon : Introspection. A 16h15, capt Vieillard : Les missions, Océanie et Afrique (il a inspecté lui-même les vicariats d’Afrique). Il a des renseignements sur les missions en Océanie, les Papous. C’est la Ste Barbe, beaucoup de bruit à la cantine ; je n’y vais pas, ça me dégoute. 22h, monôme de la chambre 66 de Stievenard. Pas de courrier ni de colis.

 

Jeudi 5. Alertes à 22h puis à 2h, puis 2 entre 6h et 8h. Il a plu toute la nuit, et le matin, la pluie continue. A 8h, Drouet est parti se faire radiographier la main. Pluie et vent toute la journée ; temps épouvantable. J’achète du Waschmittel et je lave mon linge, aussitôt après la distribution du courrier ; l’eau est froide (4 paires de chaussettes, mouchoirs, caleçon, serviettes !). Le savon est rare. 16h, conférence du lt Lereboullet « De Cumes aux Marais-Pontins » manque de vie. Il y a un départ de malades et grands blessés samedi : coll Calderon, cdt Arambourg, lt Dufour (Cannes), Cdt Mottant (Epernay), Villette (grains à Domfront).

 

Vendredi 6. Tempête cette nuit, pluie le matin, un temps de chien, alerte à 3h. Appel dans le couloir. Tristesse de voir des gens qui, demain, rentreront en France. Mottant est avoué à Epernay, je lui …/…

 

 

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Décembre 1940

 

…/… parle de Marcel. 16h, cours d’instruction religieuse par le R.P. Bonduelle : Dieu une préscience, fatalisme, liberté de l’homme, providence, miséricorde divine. Toujours un temps épouvantable, pluie et tempête, grosse chute de neige dans l’après-midi ; mais elle fond immédiatement, le sol étant tout mouillé.

 

Samedi 7. Grosse tempête toute la nuit. Vent très froid et dans la matinée la pluie revient. Impossible de sortir. A partir de 8h30, on voit les officiers évacués passer les barbelés, les uns vont à Hemer, les autres directement à Constance. Adieux touchants. Le cdt Prigent a retrouvé un des s/lt de son bataillon, Friedrich, porté disparu à Nouard, grièvement blessé : une jambe coupée, arrivé hier soir ; il part ce matin. A 11h, conférence de Cassagnac sur les Demoiselles d’honneur (tous les vins qui ne sont pas Bordeaux, Champagne, Bourgogne). Reçu lettres des 22 et 29 novembre de Simonne. Enfin !! Nous touchons lettres et cartes à envoyer lundi. 2 officiers se sont, parait-il, évadés.

 

Dimanche 8. Temps gris, vent et eau. A 8h, messe abbé Lereboullet, combles 115, Bl. I. A 9h, je vois le capitaine Charrier du 13e G.R.D.I., notre G.R. de division dont le fils aspirant vient d’arriver, il est ravi ; le fils vient d’un stalag de Silésie où il n’était pas bien, avec le frère de Drouet (a été prisonnier à Cherbourg, où l’on s’est battu 36h). J’apprends que le Général Champon est mort en captivité. Boudin est rentré à Caen avec les 2 pieds coupés. 2 officiers doivent partir mardi rappelés par leur maison. Alerte dès 20h.

 

Lundi 9. Temps gris, pluie et vent. Alerte la nuit. 11h conférence du lieut Garay (sciences Po) sur les nouvelles lois et l’organisation du travail en France (fonctionnaires, professions libérales, industrie, commerce, agricultures), Juifs naturalisés de fraîche date, femmes mariées, répartition des chômeurs à l’agriculture. Envoi d’une lettre …/…

 

 

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Décembre 1940

 

…/… et d’une carte à Simonne. Au courrier 3 lettres : maman du 25 novembre, Philippe du 26 novembre, Marcel du 27 novembre. 16h, conférence sur l’école H.E.C. par le lt Gros. On me prévient d’un colis à toucher demain à 9h30.

 

Mardi 10. Départ de Vibert (Ets Huet optique) et Grosnier-Lecomte (comptoir des tubes). Temps gris et vent. 9h30, colis Rotary : pain d’épices, petits gâteaux, Ovomaltine, chocolat, confitures, fromage, charcuterie fumée. 11h, conférence « L’Homme de demain d’après le Dr Alexis Carrel » par le docteur Cadeot ; rasant au possible, le type ne sait pas parler. 16h15, instruction religieuse, capt Vieillard : Actes des apôtres, Epîtres de St-Paul, Apocalypse. Arrivée des vétérinaires de Munster ; Forterre du IIe groupe, qui nous donne des nouvelles de Clément, Buffet, Thuileau, Fléchelle et de la Fortelle.

 

Mercredi 11. Alerte vers 6h. Pluie, neige fondue. 9h20, douches ? 11h, solde 23 L.M., en tout 52 L.M. Il pleut toute la journée. 15h, cours de psychologie, Lafon de Bordeaux. Gros arrivage de colis : 6 listes pour le block, mais rien pour moi (6 pour Khayatt). 14h, lettre de Duval de Ste-Honorine, peu encourageante : les prisonniers sont très bien. Alerte vers 21h. Les vétérinaires partiront demain dit-on. Nous faisons nos recommandations à Lucas.

 

Jeudi 12. Toujours de la pluie, temps froid humide. 11h, conférence du capt Vieillard : Moyens de transport, voyage en Afrique équatoriale, Elisabethville, avion, bateau ; il accompagnait un évêque en tournée d’inspection des vicariats en Afrique. Après-midi, je me décide à laver mon linge, mon pyjama, que j’ai d’abord fait tremper dans le Waschmittel, l’eau est froide. On prévient Lucas pour demain 9h ; nous lui faisons toutes nos recommandations.

 

Vendredi 13. Départ de Lucas. Il fait ses préparatifs et passe les barbelés à 9h15. Dernières recommandations et adieux émouvants. Il est parti, puisse-t-il …/…

 

 

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Décembre 1940

 

…/… rejoindre bientôt la Normandie. Nous ne sommes plus que 13 dans la chambre. 11h, conférence du lt Bricks ; une jeune paroisse des faubourgs de Paris, St François d’Assise, rue du général Brunet. Au courrier, lettre de Simonne du 24 novembre. Vu Silvain à l’infirmerie avec un panaris au pied. 16h, cours d’instruction religieuse par le R.P. Vicaire sur la morale : obligation, bien et mal, la vertu (très belle conférence).

 

Samedi 14. Il a gelé cette nuit, du soleil toute la journée. A 8h, coiffeur. Appel exceptionnellement à 10h50. Punition du commandant Piquet Pellors. 11h, conférence du coll de Cassagnac sur les vins d’Alsace et Cognac. Le matin de bonne heure, je lave mon linge qui arrive à sécher à peu près, mais il gèle quand je l’étends. Vu Silvain à l’infirmerie. Le Rotary l’a prévenu qu’un camarade de Poitiers Mergault était au camp Bl. II, 3e Cie. On m’annonce un colis pour lundi 15h15.

 

Dimanche 15. Très beau clair de lune, il a gelé assez fort et beaucoup de glace le matin. Messe combles 115 à 8h30, capt Laurent. Nous touchons une carte à envoyer demain, le bruit court que le courrier va être règlementé. Appel à 13h. 13h30, réunion des Bas-Normands Bl. V, vu 2 hommes récemment arrivés, un de la rue Haute, l’autre de Mézidon. Matinée sous le hall (il fait gelant), une pièce Mithridate. La chorale dans « la Bataille de Marignan ». Une revue : Oflagrant délit. Pas mal. Il a gelé toute la journée : mais du soleil. Alerte dès 20h.

 

Lundi 16. 3 alertes dans la nuit. Il gèle fort. Le matin beau soleil, froid sans vent. 11h, conférence du lt Delage : l’organisation professionnelle en France, loi du 18 août 1940. Envoi d’une carte à Simonne. Le Trait d’Union annonce le contrôle et la restriction des lettres colis à partir du 1er janvier 1941. Je touche un colis du Rotary …/…

 

 

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Décembre 1940

 

…/… (pain d’épices, confitures, gâteaux secs, 4 chocolats, tabac, cigarettes). J’ai vu Mergault, rotarien de Poitiers (vins), chambre 91 Bl. II, capitaine d’artillerie. Avec Silvain cela fait 3 Rotariens au camp. Reçu une carte de maman du 2 décembre. Alerte à 22h. Lecture de la brochure de Charles Reibel de la commission de l’armée : Comment l’armistice a été signé.

 

Mardi 17. Le vent a tourné. Il a moins gelé, mais vent glacial. Note officielle sur le régime des lettres et colis à compter du 1.1.41 : 2 cartes et 2 lettres par mois au départ et à la réception. Par contre 4 colis de 5 kg par mois. 15h, conférence de Brasillach sur le cinéma 1914-1940. Cinéma parlant est du théâtre en conserve. Au courrier lettre de mère du 4 décembre. 16h15, instruction religieuse : Vieillard, Théologie dogmatique, mystère de la Trinité ; par qui et comment ce mystère a été révélé. Il tombe de la neige. Au courrier, lettre de Claude du 1er décembre, on m’annonce 2 colis pour demain.

 

Mercredi 18. Neige cette nuit ; le matin soleil et pas de vent, température agréable, mais à 12h, temps gris qui sent la neige. Le lt Oudry, qui s’était évadé hier est paraît-il repris à Trèves. Le matin attente ¾ heures à la porte des douches qui n’ouvrent que plus tard. J’abandonne. 14h, reçu lettre de Simonne du 3 décembre. 14h30 colis de 5 kg de Simonne. 15h30, colis de 1kg de Denise. 16h30, je vais avec Mergault voir Silvain à l’infirmerie. 20h, reçu lettre de Simonne du 3 décembre.

 

Jeudi 19. Lever 7h, douche froide aux lavabos, puis messe à 8h30. Il neige toute la matinée. Appel dehors, néanmoins pour les blocks I et II. 11h, conférence dur l’X par le capitaine Monin. A 14h, annonce d’un colis pour demain 15h. 16h15, conférence de Cassagnac : Armagnac et vins de l’Adour ; conclusion sur les buveurs d’eau : anormaux. …/…

 

 

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Décembre 1940

 

…/… infirmes, hypocrites, impuissants ! Alerte des 20h30. Nous recevons chacun 3 cartes imprimées à envoyer pour prévenir de la restriction des lettres et colis. Les lettres adressées aux prisonniers le seront sur formulaires spéciaux envoyés par le prisonnier à sa famille. Pour les colis, des étiquettes adresses.

 

Vendredi 20. Très froid cette nuit, neige fondue sur les rues a gelé et la neige tient. 11h, paiement de la solde 20 L.M., reste 56 L.M. A 11h, conférence du cdt Asplanato sur Mistral. 15h, je touche un colis de Denise (pain d’épices, tabac, chocolat). 16h, cours d’instruction religieuse par le lt Vicaire : « La Volonté » vivre c’est chercher la béatitude, le salut. La volonté c’est le grand moteur de notre libre marche vers le bonheur. Il a gelé toute la journée. Nous touchons la carte avec coupon réponse nouveau régime, restrictions. On m’annonce un colis à toucher le 30 à 8h15 ; pendant ces 10 jours, ce sont les vacances de noël.

 

Samedi 21. 6 mois aujourd’hui que nous sommes prisonniers ! Et l’on nous annonce que nous n’aurons ni lettres, ni colis jusqu’à vendredi. Alerte ce matin à 7h, canonnade. Il a gelé très dur, et le matin un vent d’est violent souffle, glaçant les oreilles. A 9h, départ d’un officier alsacien-lorrain artilleur. Appel à 12h15 sur le Marchfeld au vent d’est : glacial. Après le déjeuner un peu de soleil dont je profite ; quelques lettres au courrier, mais jusqu’à vendredi nos gardiens sont en perme. 16h15, sermon d’Avent du R.P. Bonduelle. Nous aurons une messe de minuit ! et en France parait-il, la messe de minuit sera célébrée à 16h. Alerte dès 20h. J’ai reçu une carte de Dumonteil.

 

Dimanche 22. Au moins 4 alertes cette nuit dont la dernière à 7h. Il gèle toujours et très fort vent d’est glacial. Messe à 8h45 par le R.P. Vicaire. Appel 11h. Le vent souffle la neige à …/…

 

 

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Décembre 1940

 

…/… la figure. 13h30, réunion des Bas-normands au block V ; je n’y ai pas été n’en ayant pas été prévenu ; il y aura réunion le 1er janvier à la cantine avec les hommes. Vu le cdt Prigent. 15h, tirage de la tombola dont je n’ai pas pu avoir de billets.

 

Lundi 23. Alerte à 7h. Toujours du temps froid. Il gèle toute la journée et il vole un peu de neige. Appel à 11h et ramassage des cartes qui partent à la date d’aujourd’hui. Je monte dans la chapelle où il y a une crèche très bien. 16h, conférence de Brasillach sur Normale supérieure (canular Poldève) très amusant. On prétend que nous toucherons des lettres avant la fin de l’année. Le lt Hédouville passe dans nos chambres chercher des dons pour l’arbre de noël des hommes qui doit avoir lieu demain à 15h.

 

Mardi 24 décembre. Encore très froid -13° ou -14°, mais pas de vent et du soleil. Je vais à la messe de 8h après laquelle le R.P. Bonduelle fait une instruction, puis je me confesse à l’abbé Hache de la Seine-Inférieure. Appel à 11h. A 13h, instruction du R.P. Bonduelle ainsi qu’à 20h à la suite des complies. La messe de minuit n’aura pas lieu sous le grand hall, il fait froid ; il y en aura 2 autres aux combles 115 à 23h et 24h et une à 24h au block V écuries. Nous touchons une lettre et une carte avec réponse à envoyer vendredi dans la journée.

 

Mercredi 25. Noël Noël ! 0h messe de communion au block I combles 115 par le R.P. de la Rochebrochard, préfet des jésuites à Poitiers. Retour à la chambre. Réveillon ! A la même table : gâteau aux marrons, crème au chocolat confection Roger, gâteaux secs, dattes (chahut à 2h dans les couloirs). Lever 9h, il neige depuis 2h et toute la journée. Appel à 11h dans le couloir. Déjeuner : choucroute singe (poulet en gelée Rabaud) et crème vanille. 1 cigare à 50 Pf. Quel festin ! Il y a un an, je passai noël en famille. 15h arbre de …/…

 

 

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Décembre 1940

 

…/… noël pour les hommes sous le grand hall. Conte en vers, idiot, du Cdt Piquet Pellorce, orchestre.

 

Jeudi 26. Temps froid, la neige est toujours gelée. 10h, appel dehors pour notre block seulement. Quelques chutes de neige. 16h, conférence du lt Robichez sur « La Jeunesse de Racine », véritable coup de rasoir. C’est un professeur agrégé, je plains ses élèves.

 

Vendredi 27. Dégel et pluie, gadouille partout. Appel dans le couloir à 12h20. Envoi d’une lettre à Simonne et une carte à Claude et Philippe (avec lettre et carte réponse), mais nos cartes écrites le 23 sont toujours là. 16h, cours d’instruction religieuse par le R.P. Vicaire : les Passions, ce qu’elle est, sa place, passions de seule mentalité et passions de réaction : suivre la raison éclairée éduquée par la foi. Pas encore de courrier le soir. Les censeurs sont rentrés à 3 sur 10 et il y a toutes nos cartes du 23 à contrôler.

 

Samedi 28. Regel sur le dégel d’hier ; le résultat est superbe : verglas de première grandeur. Ayant mis mon linge à tremper hier, je me lève à 7h et je descends au lavoir à 8h, l’eau est froide et je reviens à 9h avec l’onglée. Appel 12h20 nominatif ; il fait froid. Courrier, 13 lettres pour toute la compagnie et rien pour moi ! 16h, demi-heure liturgique par le R.P. Bonduelle sur les fêtes et évènements liturgiques de la semaine. 16h30, demi-heure bibliographique par le capitaine Vieillard sur les livres religieux, missels, le christianisme. Redégel avec ses inconvénients.

 

Dimanche 29. Toujours dégel, mais beaucoup de vent qui de bonne heure, n’est pas chaud, car il y a un peu de verglas. Je vais à la messe à 8h15 et communie. Appel à 11h dans le couloir. A 13h30, je vais au block V pensant qu’il y a réunion des Bas-Normands …/…

 

 

AD14 151J/5 n°076b

Décembre 1940

 

…/… mais rien ! Nous recevons à envoyer demain 9h15, 3 lettres vignettes pour les colis ; je les envoie toutes les 3 à Simonne. 20h15, alerte, pourtant quel sale temps. 23h, nouvelle alerte, bruit d’avions, 3 bombes aux environs (Soest). Vent et pluie.

 

Lundi 30. Pluie et vent toute la nuit et toute la journée ; pas moyen de mettre les pieds dehors. 8h15, colis de Simonne du 3 décembre : pain d’épice, chocolat aux noisettes, Virginie, sucettes, réglisse, dattes (on ouvre tout). Envoi à 10h des lettres vignettes. Pas encore de courrier à 14h (15 lettres pour la compagnie). 16h15, conférence sur « Expédition dans le Ténéré » par le cdt de la Maisonneuve (saharien) 2 700 km en 2 mois, chameaux faisant des étapes de 15 jours sans boire. Toujours la pluie et une boue effarante.

 

Mardi 31. Brusque changement de temps la nuit. Regel et abondantes chutes de neige, qui continuent le matin. Vu Mercier sortant de la visite : il a de l’emphysème. Enfin du courrier pour ce dernier jour de l’année : 2 lettres de Simonne du 6 et du 18 décembre. 1 lettre de R. Le Maitre du 1er décembre. 19h, office de fin d’année aux combles 115. Allocution du lt Geoffre, chants du Miserere, Magnificat, De profundis et complies.

 

Ainsi finit une triste année et se lève l’espoir d’une aube nouvelle pour l’année qui va commencer ; sera-ce l’année qui verra le rétablissement de notre chère France, notre libération et notre retour près des chers nôtres ?...

 

(La suite de ces notes se trouve dans mon carnet à couverture verte.)

 

 

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[page vierge]

 

 

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Renseignements sur la marche des opérations

 

Le 21e C.A. du 13 mai au 22 juin 1940

 

1ère Phase. Le 13 mai, le C.A. avec 3 divisions vient boucher le trou creusé par la défection des 35e et 71e D.I. au sud de Sedan.

 

2e Phase. Jusqu’au 23 mai, violents combats locaux (Stonne, La Besace). Le C.A. cède du terrain sur sa gauche tandis que la 1ère D.I.C. tient à sa droite. Le C.A.C. entre alors en secteur à la gauche du 21e C.A. et prend à sa charge le sous-secteur ouest. Le C.A. tient avec la 2e D.I. le front depuis Oches jusqu’à la Meuse.

 

3e Phase. Le front précédent est tenu en gros jusqu’au 12 juin. A cette date un repli sur la L.P.R. d’armée (front du 13/6) après arrêt retardateur sur le front du 12/6. Le mouvement s’effectue en ordre, mais par suite de l’avance ennemie à la gauche du C.A. (C.A.C.) la L.P.R. est à son tour abandonnée et la retraite continue.

 

4e Phase. Elle s’accélère de jour en jour (front des 14-15 et 16) et commence à s’infléchir vers l’est par suite de la poussée des forces ennemies qui ont percé à la gauche du C.A. sur le C.A.C..

 

5e phase. Le rabattement de la gauche du C.A. s’accentue (front du 17/6 et l’encerclement s’amorce (front des 18-19-20).

 

6e Phase. L’encerclement est maintenant complet (front du 21) et la poche ne fera que se resserrer jusqu’au moment de la capitulation.

 

 

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Ordre de Bataille pendant la même période d’ouest en est

13 mai -         36e D.I.                3e D.I.M.             6e D.I.C.               1e D.I.C.               18e C.A.

                        Gal Aublet      Bertin Boussus          Carles                Roucaud                  Doyen

 

                        En face          1er Panzer D             10e D.M., puis 36e D.I. et 24e D.I.

 

 

25 mai -         C.A.C.                  6e D.I.                  1er D.I.C.              18e C.A.

                  Gal Freydenberg     Gal Lucien       (la 6e DI remplace la 6e D.I.C. – le C.A.

                                                                          Perd sa division de gauche)

 

14 juin -         C.A.C.                  6e D.I.                  3e D.I.C.               R.F.V.

                  Gal Carles                                                                           Dubuisson

 

 

15 juin -         C.A.C.                  35e D.I.                6e D.I.            3e D.I.C.            R.F.V.      Le 21e C.A. devient

                                                  Decharme                                                groupement Flavigny absorbe le G.U. voisin

 

Jusqu’au 22 juin situation confuse par suite de la déroute. Le R.F.V. est redevenu autonome.

Le 22 juin le groupement Flavigny comprend : C.A.C. – 3e D.I.C. – 3e D.I.N.A. (Gal Mast) récupérée in extremis.

En face :        212e I.D. allemande              24e I.D. allemande           seules identifiées.

 

 

AD14 151J/5 n°078b

 

Renseignements complémentaires

 

Vers le 10 juin le général Freydenberg quitte le commandement du C.A.C. où il est remplacé par le général Carles qui commandait la 6e D.I.C. et a été nommé chef de la IIe armée à la place du général Huntzinger (nommé commandant du groupe d’armée à la place du général Billotte, tué dans un accident d’auto).

 

-Le 12 juin. Au petit jour, le décrochage commence. L’escadrille du C.A. – 8 sur 9 des Potez 63 sont hors d’état. L’un d’eux abattu en flamme près de Sedan, les autres rentrés criblés d’éclats. Le seul avion restant se multiplie en missions photos et reconnaissances.

 

-Le 13 juin. La basse-Seine est franchie. Rouen prise – Paris sous la menace. La radio allemande annonce la chute de Reims et Soissons.

 

-Le 14 juin. On apprend que l’E.M. de la IIe armée s’est replié sans crier gare presqu’au sud de Dijon, nous sommes sans ordres et sans nouvelles de la IIe armée.

 

-Le 16 juin L’encerclement a progressé, l’ennemi converge de 3 côtés en direction de la Meuse venant de l’ouest, au-delà de la ligne Maginot qui vient d’être évacuée ; venant de l’est et débouchant de Verdun au nord.

 

-Le 17 juin. L’E.M. de la IIIe armée, général Condé est à Gérardmer ainsi que l’E.M. de la Ve armée, général Bourret.

 

-Le 21 juin au soir, alors que nous sommes faits prisonniers à 19h au bois du Fey, le général Flavigny, à Vaudémont radiotélégraphie à l’armée « Nous sommes encerclés de toutes parts ». L’armée répond « Sommes dans situation identique, sommes de tout cœur avec vous » (général Condé).

 

 

AD14 151J/5 n°079a

 

Convention entre le général Flavigny et le général Hube.

 

« Entre le général Flavigny, commandant le 21e C.A. français et le groupement 21e C.A. et C.A.C. dans la région de Vaudémont et le général Hube commandant la 16e D.I. allemande et représentant le Haut commandement allemand.

La convention suivante a été arrêtée le 22 juin 1940.

1° En attendant la conclusion de l’armistice, une ligne de démarcation sera établie entre les troupes françaises et les troupes allemandes de manière à éviter tout incident. Cette ligne sera définie comme suit : Sortie NE de Praye, point cote 303 (700m de Praye) embranchement des routes Praye-Forcelles et Praye-Housséville, par la Censé Rouge, They-s/Vaudrecourt route They-s/Vaudrécourt-Dommarie -Eulmont – moulin de la forge – Thorey, route de Thorey-Ognéville jusqu’à l’embranchement du chemin de la ferme de Narmont, point cote 316 (1 km N.O. de l’église d’Etreval) embranchement 500m S.O. de l’église de Vroncourt, lisière nord de la zone boisée de Han, embranchement des chemins de terre 1 km N de l’église de Praye-s/Vaudrémont (la ligne définie ci-dessus aux troupes françaises).

2° Les troupes allemandes qui ont pénétré dans cette zone, l’évacueront le 23 juin à 6h, heure allemande.

3° Les troupes françaises conserveront leur organisation, leur commandement, leurs armes, leurs équipages et leurs bagages puis seront soumises aux conditions de l’armistice.

4° Aucun acte d’hostilité ne sera fait de part et d’autre.

5° Toute question relative à l’application de cette …/…

 

 

AD14 151J/5 n°079b

 

…/… convention, au ravitaillement et aux évacuations, feront l’objet d’accords particuliers entre le général Flavigny et le général Hube.

6° La présente convention entrera en vigueur le 23 juin à 6 heures (heure allemande).

Fait au quartier général                                                                                         Fait quartier général

de Vaudémont                                                                                                          de la 16e D.I.

Le général Flavigny cdt le                                                                                       Le général Hube cdt

21e C.A. et le groupement 21e C.A. et C.A.C.                                                       la 16e D.I.

 

 

AD14 151J/5 n°080a et b

 

Opérations du 21e C.A. du 23/5 au 21/6 1940

 

 

 

AD14 151J/5 n°081a

 

Itinéraires et stationnement de la 3e batterie du 43e R.A.D.

 

Du 11 mai au 21 juin 1940

11 mai. Les Eparges – Fresnes – Ville-en-Woëvre – bois de Braquis (bivouac)

12 mai. Bois de Braquis – Warcq – Etain – Rouvres (bivouac)

14 mai. Rouvres – Etain – Morgemoulin – Gincrey – Maucourt – Ornes – Gremilly – Azannes – Soumazannes (bivouac)

15 mai. Azannes – Damvillers – Remilly – Fontaine-St-Clair – Milly – Lion-devant-Dun (position anti char)

16 mai. Lion-dev.-Dun – Charmois – Baalon – Stenay – Bronelle – Bois de Bronelle (position anti char)

22 mai. Bois de Bronelle – Stenay –Laneuville – Beauclair – Bois de Nouard (bivouac)

23 mai. Bois de Nouard – Beauclair – Beaufort (position de bries)

7 juin. Beaufort – Beauclair – Champy-Haut – Champy-Bas – Belval-Bois-des-Dames – Ferme Bellevue et bois (position de bries)

10 juin. Bois de … Fossé – Bois de la Folie – Bayonville (position de bries)

11 juin. Bayonville – Remonville – Bantheville – Romagne-sous-Montfaucon (position de bries)

12 juin. Romagne – Gesnes-en-Argonne – Epinonville – Véry – Cheppy – Vauquois (position de bries)

13 juin. Vauquois – Boureuilles – Neuvilly – Aubréville – Parois – Forêt de Hesse (position de riBes)

14 juin. Forêt de Hesse – Récicourt – Brocourt (position de bries)

15 juin. Brocourt – Jubécourt – Ville – Julvécourt – Ippécourt – St-André-en-Barrois – Bois de Moineville (bivouac).

16 juin. Bois de Moineville – Heippes – Neuville – Longchamp – Pierrefitte (bivouac) – Rupt-devant-St-Mihiel …/…

 

AD14 151J/5 n°081b

 

…/… Koeur-la-Grande – Koeur-le-petite – Sampigny – Mecrin – Pont-sur-Meuse – Boncourt – Bois de jurieu (bivouac)

17 juin. Bois de Jurieu – Vignot –Euville –Vertuzey – St-Germain (bivouac – puis position de brie)

18 juin. St-Germain – Blenod – Colombey-les-Belles – bois d’Allain (bivouac – puis position de brie)

19 juin. Bois d’Allain – Crepey – Germigny – bois du Fey (route de Germigny à Viterne) (bivouac)

21 juin. -   - capture – déplacement dans bois du Fey

22 juin.  Bois du Fey – Thelod – Parey – Houdelmont – Autrey – Ceintrey – Nancy

 

24 juillet. → vers l’Allemagne

Nancy – Jarville – Dombasle – Rosières – Blainville – Mont-s/Meurthe – Lunéville – Avricourt – Sarrebourg – Saralbe – Sarreguemines – Frontière Bliesbrück – Hombarg – Bingen – Coblence – Cologne – Solingen – Haspe – Hagen – Soest.

 

 

AD14 151J/5 n°082a

 

Copie des certificats délivrés en captivité

 

6e Division d’infanterie

43e R.A.D.           Attestation

               Le lieutenant-colonel DEBROISE, commandant le 43e R.A.D., certifie que le capitaine LECONTE était présent au régiment pendant la période du 10 mai au 22 juin 1940, qu’il a pris part aux opérations de guerre de cette unité, qu’il s’est constitué prisonnier en raison d’un ordre de la D.I. (verbal) et dirigé de la région de Thelod – Bois du Fey sur Nancy où il a été interné le 22 juin 1940 vers 16heures.

               L’intéressé n’a pu récupérer sa cantine et ses bagages personnels.

               Il a dû remettre à l’ennemi : armes, harnachement et équipement.

               Cet officier n’a pas reçu l’indemnité de combat à laquelle il avait droit pour la période du 10 mai au 22 juin 1940.

Fait en captivité, le 30 juin 1940

Le lt-colonel DEBROIS

Signé : Debroise

 

 

AD14 151J/5 n°082b

 

 

43 RA

1er groupe

Le sous-lieutenant Bonhomme, officier de détails du 1er groupe du 43 RA

43, certifie que le livret de traitement de la Légion d’honneur du capitaine Leconte resté dans la caisse de comptabilité du groupe, a été pris par des Allemands dans le Bois du Fey, le 21 juin 1940. Cet officier n’a pas perçu le traitement du 2e semestre 1939 et du 1er semestre 1940.

Nancy, le 30 juin 1940

Signé : Bonhomme

 

Le chef d’escadron Stievenard

Cdt le 1/43

Signé : Stievenard

 

Certifié le 1er juillet 1940

Le lt-colonel cdt le régiment

Signé :  L Debroise

 

 

AD14 151J/5 n°083a

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AD14 151J/5 n°083b

 

Article sur la VIe Division d’Infanterie

Par le lt Dubois, officier de liaison du 119e R.I. à l’I.D.6

(Prisonnier Oflag 13 A)

Extrait du journal du Trait d’Union du 7 août 1941

 

IN MEMORIAM

 

Ce dernier printemps fut si long à venir - le 5 mai les stalactites de glace ne pendaient-elles pas encore aux gouttières de nos baraques ? – nous a ramenés invariablement vers l’autre printemps, le printemps 1940. L’hiver aussi avait été long et rude, et tout à coup, vers la mi-avril, il jeta son manteau de feuilles rousses et d’herbes gelées et la grande plaine de Woëvre, où nous reposions entre 2 secteurs, se mit à luire, toute verte sous le soleil.

 

L’aube du 10 mai nous trouva en route vers Sierck « le plus sale secteur de la ligne Maginot » disait-on ; hélas ! nous devions en connaître de pires à l’écart de la belle ligne où s’abritaient nos illusions ou nos inquiétudes. Aube lumineuse et fraîche, peine de promesses. Un demi-sommeil rempli de coups sourds, de vrombissements d’avions, de cris joyeux d’enfants « Il l’a, il tombe ! » et deux heures plus tard, par la fenêtre ouverte, l’annonce de l’entrée en Belgique et en Hollande – 10 tués aux usines d’Homécourt. La « drôle de guerre » était terminée.

 

Changement de direction. La petite ville de Piennes, noire de réfugiés belges et luxembourgeois, la poussière, les appels de femmes et d’enfants et toujours ce soleil brûlant en avance d’une saison - 14 mai : embarquement pour la Meuse, autobus calcinés, « Junkers » volant à flanc de coteaux, au ras des collines – Dun-s/Meuse, Mouzay, Stenay, l’abcès de Sedan se vide ; civils, chariots et soldats confondus ; courage, nous arrivons !

 

 

AD14 151J/5 n°084a

 

Et c’est l’enfer des bois d’Inor et du Ligant, Olizy-sur-Chiers. 2 divisions superposées sur 4 km de front. Les 2 adversaires se pilonnent sans arrêt. Attaques et contre-attaques se succèdent sans beaucoup de résultats. Un seul abri, les bois où les bataillons fondent les uns après les autres. Le 22, c’est la relève, et quelle relève : 100 km à pied vers l’Argonne où, renforcés nous tiendrons un nouveau secteur. Depuis le 4 juin la vague déferle d’ouest en est, arrachant les digues légères sans profondeur aucune. Elle nous atteint le 9. Le 10 au soir, nous n’avons pas perdu un pouce de terrain et c’est alors qu’arrive l’ordre de repli. 20 km seulement sur une « position préparée d’avance ». Il parait que le front est crevé en Champagne. Et nous qui tenions si bien, en pleurerait mon lieutenant !... »

 

Cette position, nous ne la connaitrons jamais, nous en changeons chaque soir, réglés par l’avance qui se poursuit à 10 lieues, à notre gauche, sous la protection des « bouchons » qui s’accrochent au terrain, marches épuisantes d’un « doigt de gant » à l’autre, dont on sort chaque fois par miracle, pour aboutir à la reddition du 22 juin, 20 km au sud de Nancy.

 

Pour moi, dans mon exil, je pense à ce bataillon de mon régiment qu’une contrattaque avec chars avait porté un soir sur une croupe dénudée. A l’aube, des tirs d’artillerie d’une violence inouïe le rejeta sans protection, sans abris sur l’orée des bois, 300 m en arrière.

 

« Ledrapier vivant, il n’est pas possible que son bataillon recule ! » s’écriait le général, et quelques instants plus tard il apprenait la mort du commandant Ledrapier, jadis instructeur à St-Cyr, mais en même temps que lui 13 officiers sur 14 …/…

 

 

AD14 151J/5 n°084b

 

…/… manquaient à l’appel, tués ou blessés. Le seul survivant, le capitaine Prigent tenait encore avec une poignée d’hommes sous un feu d’enfer 3 jours et 3 nuits sur sa position. Lorsque je lui apportais à son P.C. (un trou d’obus) la citation à l’ordre de l’armée de son bataillon, il me confia « J’ai fait le chemin des Dames et Verdun, je n’ai pas connu pire, ah ! les braves enfants ! » et il éclata en sanglots.

 

Je pense à tous les autres, à Lefebvre qui commandant une C.A. mourut en chargeant à la baïonnette, à la tête de sa 3 section de commandement contre un nid de mitrailleuses, à mon camarade René de Tramond, si fier l’hiver précédent de sa section franche à laquelle il veillait ou patrouillait dans la neige en avant de la forêt de la Houve ; aujourd’hui il repose dans le petit cimetière de Vaux-en-Dieuilet, près du village en ruines. Un bel après-midi de juin sa patrouille rencontra des éléments de reconnaissance adverse, il s’élança comme un fou à la tête de ses hommes et fut criblé 20 mètres plus loin par une rafale de mitraillette. Et oui, comme en 14 !..

 

Je pense aux 1 000 morts de la 6e division, à ceux aussi nombreux de nos voisins : 1ère D.I.C., 3e D.I.N.A., 3e D.I.C., 35e DIv, aux 100 000 morts de la France, à tous ceux qui partirent le 1er septembre 1939 pleins d’espérance, dans la foi qu’ils combattaient pour la liberté de la Patrie, à tous ceux qui n’ont pas connu la défaite mais dont les familles paient aujourd’hui doublement la nôtre. Non ! si la France se ressaisit et demeure derrière ses chefs, il n’est pas possible que leur sacrifice ait été vain.

 

Le sort des armées ne décide pas toujours seul de la victoire, il est des défaites qui sont inscrites dans la vie d’un peuple avant …/…

 

 

AD14 151J/5 n°085a

 

…/… même que la guerre n’éclate, notre désastre, aboutissement logique d’une longue période de désarroi moral et social, pouvait en engendrer de pires encore : le pouvoir aux mains d’aventuriers, la révolution matée avec les mitrailleuses du vainqueur.

 

               Nous n’avons pas connu 2 fois le miracle de la Marne, mais nous avons eu le miracle Pétain. Il appartient au destin de la France, de descendre périodiquement aux limites même du néant, et puis de s’en écarter, parce que jaillit chaque fois la petite étincelle issue de son génie même, Jeanne d’Arc, Henri IV, Pétain…

 

               On a reproché au gouvernement de la France vaincue 9 mois de tâtonnements. Aujourd’hui la France suit une politique. Cette politique il ne nous appartient pas de la juger ; sur le plan sentimental elle peut plaire ou déplaire sur celui des réalités il n’est que d’acquiescer.

 

               Nos chefs sont les meilleurs que nous puissions avoir. L’amiral Darlan, qui détient 4 portefeuilles dans le gouvernement français, est un militaire et un marin, il représente une classe qui n’a trempé dans aucune politique, une arme qui n’a pas subi la défaite. Le Maréchal Pétain et lui possèdent le maximum d’informations sur la situation véritable de l’Europe et ils portent en même temps la responsabilité du pouvoir. Si notre critique pouvait s’exercer avant 1940 c’est que nous subissions seulement des courants- et des remous politiques. Aujourd’hui nous sommes dirigés pour le seul bien de la Patrie. Nous n’avons plus droit à la discussion. Nous suivons nos chefs vers le destin nouveau qu’ils forgent pour la France.

 

 

AD14 151J/5 n°085b

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AD14 151J/5 n°086b

 

Liste d’Adresses

 

Arthus Bertrand 46 rue de Rennes, Paris 6e A

Amadieu 126 Bd Montparnasse 14e

 

B

Bastid Charles 87 rue Reaumur Paris (bas de soie)

                              et Vals-les-Bains

Brevedent de Bernard Genneville par la Rivière-St-Sauveur (Calvados)

Bataille 21 rue Mirabeau, Roubaix (33e brie 27 RA S.P. 83)

Boussard 1 rue Dupanloup bibliothécaire à Orléans (cousin Malfilatre)

Boitet 41 rue Madame

 

C

Colvée 135 rue Blouet 15ème, Vaug. 17.91

Cherche-Midi 71 rue du 6e A, Littré 06.22

Clair 79bis rue du Maréchal Foch, Versailles

 

AD14 151J/5 n°087a

 

D

 

E

Fleury 28 rue Hoche 8e A

 

G/sell Bottier 10, rue des Dominicains, Nancy

Guillemin 21 rue du Cherche-Midi, Paris

 

AD14 151J/5 n°087b

 

H

Imbert et Contassot Aubenas, Ardèche (marrons) de la part de Charles Bastide

 

J

 

K

 

L

 

AD14 151J/5 n°088a

 

M

Moreno 43 avenue Thiers, Nice (Usine à gaz)

De Montlivault Armand Les Bordes, Gennetines (Allier)

Motte-Lepoutre Edouard 7 rue Henri Bossuet, Roubaix

Mauviel Docteur ses parents à Villedieu-les-Poêles

 

N

 

 

AD14 151J/5 n°088b

 

Orliaguet 52 rue de Bondy, Paris 10e A

 

P

 

Q

 

R

 

 

AD14 151J/5 n°089a

 

Scherrer 2 rue Girardet, Nancy

 

T

 

 

AD14 151J/5 n°089b

 

U

 

V

du Vignaux 19 rue Dareau, Paris 14e A (paroisse derrière barbelés)

 

 

AD14 151J/5 n°090a

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AD14 151J/5 n°090b

[page agréentée de deux images chocolat Nestlé]

 

 

AD14 151J/5 n°091a

[page agréentée de cinq images chocolat Nestlé]

 

 

AD14 151J/5 n°091b - AD14 151J/5 n°113a

[Almanach allemand année 1940]

 

Annotation « Prisonnier de guerre » sur calendrier de l’année 1940 à la date du vendredi 21 juin : AD14 151J/5 n°112b

 

Annotation « Retour à Caen » sur calendrier de l’année 1941 à la date du dimanche 17 août : AD14 151J/5 n°113a

 

 

 

***

 

 

 

 

 

5 août 2023

Index des noms de personnes du Journal de R. Leconte (1939-1940)

 

 

Raymond Leconte

 

Journal de campagne et de prisonnier de Guerre

de Raymond Leconte, capitaine de réserve

commandant la 3e bartterie du 43e R.A.D.

1939 - 1940

 (AD14 151J/5)

 

 

 

 

INDEX DES NOMS DE PERSONNES

 

 

Eléments documentaires associés :

 

Introduction au journal du capitaine Raymond Leconte

 

Retranscription du journal

 

Index des noms de lieux

 

Index des abréviations militaires

 

 

 

Parmi les éléments documentaires associés, la référence Liste officielle des prisonniers de guerre propose un renvoi à la version numérisée  du périodique : Liste officielle de prisonniers français : d'après les renseignements fournis par l'autorité militaire allemande : nom, date et lieu de naissance, unité, éditée par le Centre national d'information sur les prisonniers de guerre (N° 1 - 12 août 1940 ; n° 100 -15 juin 1941), disponible sur le portail de la Bibliothèque nationale de France (voir ici sur Gallica). Pour toutes précisions concernant cette publication, nous renvoyons à l'analyse critique des listes que nous en avons extraites pour le 43e et 243e régiments d'artillerie : 1939-1945, Prisonniers de guerre du 43e R.A.D. et 1939-1945, Prisonniers de guerre du 243e R.A.L.D.

 

Agier de Rufosse d' : Agier de Rufosse Guy (Caen 1909 – Caen 1992), capitaine d’infanterie (3e régiment d'infanterie Alpine ?). Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°062b - AD14 151j/5 n°064b - AD14 151j/5 n°066b - AD14 151j/5 n°067b -AD14 151j/5 n°071a

Amadieu, lieutenant commandant la 1° batterie du 43e R.A.D., domicilié Paris 14e, 126 boulevard du Montparnasse : AD14 151j/5 n°004b - AD14 151j/5 n°009a - AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°013a- AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°018b - AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°086b

Andrieu canonnier conducteur 3e batterie 2° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Andrieu canonnier servant 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Andrieu, 3e batterie 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°007b

Appel, capitaine au 36e R.I. prêtre et professeur à l’institut Saint Joseph du Havre : AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°047a

Arambourg : Arambourg Louis Joseph Camille (Paris 1885 - Paris 1969), commandant au 246e R.I., professeur au Museum d'histoire naturelle de Paris [dossier Léonore] ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle prisionniers de guerre 1940/12/09 (N50).] : AD14 151j/5 n°057b - AD14 151j/5 n°072b

Arnaud, capitaine 243e RALD ? : AD14 151j/5 n°025a

Arondel canonnier servant 3e batterie 4° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°019a

Artus, capitaine A.D.14 (4e R.A.D. ?) : 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°029a

Arthus Bertrand à Paris : AD14 151j/5 n°086b

Asplanato : Asplanato Jean (Marseille 1887 - ) commandant au 11e régiment de zouaves, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle prisionniers de guerre 1940/12/09 (N50).] : AD14 151j/5 n°075a

Aublet : Aublet Marcel Louis Marie (Evry 1881 - Bayonne 1965) général commandant la 36e Division d’infanterie à compter du 02/09/1939 [dossier Léonore] : AD14 151j/5 n°078a

Auger, capitaine au 36e R.A.D. ; commandant du  D.A.S. de la 26e D.I. à Ham-sous-Varsberg (Moselle) au 19/03/1940 : AD14 151j/5 n°030b - AD14 151j/5 n°031a - AD14 151j/5 n°062a

Augrain, lieutenant au 13e Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie (6e D.I.), major de cantonnement de Ham-sous-Varsberg (Moselle) au 11/02/1940 : AD14 151j/5 n°023a - AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°036a

Avesac d’,  voir Avezac de Moran d’

Avezac de Moran d’ : Avezac de Moran d’ René (Mugron 1912 - Soest 1940), lieutenant au 18e Répigment de pionniers ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Mort pour la France le 23/08/1940 à Soest, hôpital annexe, Allemagne] : AD14 151j/5 n°058b

Avinin : Avinin Henri (Aubervilliers 1900 - Lille 1977), lieutenant à l'Etat-Major Corps d'Armée Dubuisson ; Abbé lazariste ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle prisionniers de guerre  1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°058a - AD14 151j/5 n°063b

Azmoniewski voir : Szmoniewski Albert

 

Bacheley, de Mont-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle) ? : AD14 151j/5 n°054a

Bailleul, brigadier mitrailleur 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°033b

Bailly, colonel commandant l’artillerie divisionnaire de la 6e Division d’infanterie (A.D.6) ; AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°005b - AD14 151j/5 n°006a - AD14 151j/5 n°011b - AD14 151j/5 n°013a

Barbedette : Barbedette André (Bordeaux 1897 - ), capitaine au 3e R.I.C., prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle prisionniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°064b - AD14 151j/5 n°071b

Bardoux, lieutenant de la 106e compagnie du train : AD14 151j/5 n°020b

Baratte : Baratte Fernand Edouard Joseph (Saint-Pierre-sur-Dives 1904 - Saint-Pierre-sur-Dives 1966), capitaine au 119e R.I. adjoint au colonel, instituteur à Vaudeloges (Saint-Pierre-sur-Dives, Calvados) ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle prisionniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°063b - AD14 151j/5 n°064b

Barrette ou Barette, état-major du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°017a - AD14 151j/5 n°032b - AD14 151j/5 n°042b

Barthelemy, canonnier servant 3e batterie 4° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Basdevant, lieutenant au 243e R.A.L.D. : AD14 151j/5 n°014a

Bastide Charles, à Paris (bas de soie) : AD14 151j/5 n°086b - AD14 151j/5 n°087b

Bastien, 2e batterie du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°048a

Bataille, à Roubaix, 27e R.A. 33e batterie: AD14 151j/5 n°086b

Baur, 29e R.A.D. : AD14 151j/5 n°013a

Beausire, Monsieur à Avillers : AD14 151j/5 n°031a

Beaussieu, canonnier servant 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. brigadier le 20/02/1940 : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°013a - AD14 151j/5 n°025a

Beer de, brigadier de tir 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. (active) : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°006b - AD14 151j/5 n°012a - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°041b - AD14 151j/5 n°042a - AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°043b

Beguin Heidoker, espion ? à Routières : AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°029a

Béhagel, lieutenant au C.R.1. du 43 R.A.D. puis 2e groupe du 43e R.A.D. ? : AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°018b - AD14 151j/5 n°015a

Bertin Boussus : Bertin-Boussu Paul Jean Léon (Laon 1884 - Paris 1982), général commandant la 3e Division d’infanterie motorisée : AD14 151j/5 n°078a

Bertrand, 2e batterie du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°044a

Biberon, 243e R.A.L.D. : AD14 151j/5 n°025b

Bigot : Bigot René Gustave Anatole (Saint-Lô 1892 - Caen 1967), libraire propriétaire de la Librairie Générale du Calvados, 98 rue Saint-Pierre à Caen, Prisonnier de guerre en Allemagne : AD14 151j/5 n°064a

Billotte : Billotte Gaston Henri Gustave (Sommeval 1875 - Ypres 1940), général commandant le 1er groupe d’armées [Dosiier Léonore] : AD14 151j/5 n°078b

Bisson : Bisson René ( - Mouzay 1940) maréchal des logis mécanicien 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. (active) ; maréchal des logis-chef tué le 16/05/1940 [Mort pour la France] : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°030b - AD14 151j/5 n°031a - AD14 151j/5 n°034b - AD14 151j/5 n°039b

Blanc : Blanc Paul Auguste (Castelnaudary 1886 - Paris 1968) colonel commandant l’infanterie divisionnaire de la 6e Division d’infanterie (I.D.6) commandant du D.A.S. à Ham-sous Varsberg (Meurthe-et-Moselle) au 05/01 et 07/03/1940 [Dossier Léonore] : AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°047b - AD14 151j/5 n°072a

Blanc, lieutenant d’artillerie rencontré au quartier d’artillerie de La Fère (a habité Caen comme inspecteur d’assurances) : AD14 151j/5 n°010b

Blancpain : Blancpain Marc (Nouvion-en-Thiérache 1909 – Neuilly-sur-Seine 2001), lieutenant au 261e Régiment de Pionniers ; professeur au Lycée du Caire ; prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest [Liste officielle prisionniers de guerre 1940/12/04 (N48)] ;  auteur de Oflag VI A, raconté par Marc Blancpain vu par Morel Fatio. Wuppertal-Elberfed M.M.J.H. Boorn, impr., aux dépens des O.P.G., 1941 voir son portrait p. 67 : AD14 151j/5 n°055b - AD14 151j/5 n°057a - AD14 151j/5 n°058a -AD14 151j/5 n°062a - AD14 151j/5 n°067a - AD14 151j/5 n°068b - AD14 151j/5 n°071a - AD14 151j/5 n°072a

Blaton, lieutenant belge ? prisonnier Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°055b

Bleger : Bleger Marcel (Caen 1889 - Paris 1981), commandant du 36e R.I. par intérim ; Prisonnier de guerre [Liste officielle prisionniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°054b - AD14 151j/5 n°039b

Blin, canonnier servant 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Blondet, lieutenant ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°058a

Blum : Blum Léon (Paris 1872 - Jouy-en-Josas 1950) : AD14 151j/5 n°068a

Bois du Tilleul du : Bois du Tilleul Jean (Montreuil 1882 - Saint-Germain-en-Laye 1967) colonel de la justice militaire (Commissaire au Tribunal militaire de Rouen à la mobilisation) : AD14 151j/5 n°026a

Boitet : Boitet Maurice Henri (Paris 1913 – Gobley 1940), sous-lieutenant de réserve, licencié ès-science qui prépare l’actuariat, lieutenant de tir (chef de la 1ère section) 3e batterie 43e R.A.D. ; blessé au ventre à Saint-Germain-sur-Meuse le 18/06/1940, évacué sur Epinal, décédé le 19/06/1940 (Hôpital Naxo à Golbey (Vosges) [Mort pour la France] : AD14 151j/5 n°002 - AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004b - AD14 151j/5 n°007a - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°010a - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°011b - AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°013a - AD14 151j/5 n°013b - AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°015a - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°016a - AD14 151j/5 n°017a - AD14 151j/5 n°017b - AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°020b - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°023a - AD14 151j/5 n°024a - AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°030a - AD14 151j/5 n°030b - AD14 151j/5 n°031b - AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°0034b - AD14 151j/5 n°035aAD14 151j/5 n°035b - AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°039a - AD14 151j/5 n°039b - AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°041b - AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°045a - AD14 151j/5 n°045b - AD14 151j/5 n°046a - AD14 151j/5 n°046b - AD14 151j/5 n°048a - AD14 151j/5 n°048b - AD14 151j/5 n°061b - AD14 151j/5 n°062a - AD14 151j/5 n°062b - AD14 151j/5 n°066a

Boitet, parents de Maurice Henri Boitet, Paris 41 rue Madame : AD14 151j/5 n°031b - AD14 151j/5 n°086b

Bonamy : Bonamy Henri (Cholet 1910 - ) lieutenant d’infanterie au 18e R.I. (active) ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle prisionniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°060b

Boncour : voir Paul-Boncour Augustin Alfred Joseph

Bonduelle : Bonduelle André Marie Joseph (Marquette-lez-Lille 1901 - Levallois 1980), lieutenant au 145e Régiment d'Artillerie Lourde Hippomobile, R.P. dominicain ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle prisionniers de guerre 1940/12/07 (N49)] ; [biographie] Directeur de publication avec René Vieilliard de Une paroisse sous les barbelés. Permiers mois de captivité. Paris, Les éditions du cerf ed., 1943 voir son portrait p. 29 ; voir son portrait dans Blancpain Marc, Morel Fatio Louis Oflag VI A raconté par Marc Blancpain et Morel Fatio, aux dépens des O.P.G., Wuppertal-Elberfeld, M..J.H. born Impr., 1941, fig. p. 72 : AD14 151j/5 n°052b - AD14 151j/5 n°053a - AD14 151j/5 n°061b - AD14 151j/5 n°062a - AD14 151j/5 n°062b - AD14 151j/5 n°063b - AD14 151j/5 n°064a - AD14 151j/5 n°067a - AD14 151j/5 n°067b - AD14 151j/5 n°068a - AD14 151j/5 n°070b - AD14 151j/5 n°071b - AD14 151j/5 n°075a - AD14 151j/5 n°075b - AD14 151j/5 n°076a

Bonhomme, sous-lieutenant, officier de détail du 1er groupe, C.R.1 du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°049b - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051b - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°082b

Bonvalot : Bonvalot Raoul (Oran 1894 - ) lieutenant-colonel, état-majot du 21e Corps d’armée (général Flavigny), prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle prisionniers de guerre 1940/12/07 (N49)] ; [Registre de matricule, bureau d’Alger, classe 1914, matricule n°161] : AD14 151j/5 n°072a

Boris, général inspecteur général de l’artillerie : AD14 151j/5 n°036b

Bossuat : Bossuat Jean (Gannat 1904 - ) capitaine au 203e R.A.C, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°064a

Boucher, brigadier 3e batterie du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°048a

Boudin, cuisinier du capitaine Moreau commandant la 2° batterie du 43e R.A.D. ; rentré à Caen les 2 pieds coupés : AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°048a - AD14 151j/5 n°073a

Bouillet, lieutenant mécanicien à la C.R. d’un groupe du 404e R.A. contre avions (garagiste à Tours) : AD14 151j/5 n°010b - AD14 151j/5 n°011a

Boulay, maréchal des logis (faisant fonction de maréchal des logis chef) 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D., évacué pour albumine fin décembre 1939 : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°019a

Bourret : Bourret Victor (Bastia 1877 - Cerans-Foulletourte 1949), général commandant la Ve armée : AD14 151j/5 n°078b

Boussard : Boussard Jacques (Paris 1910 - Paris 1980), lieutenant au 23e R.I.C., bibliothécaire à Orléans (cousin Malfilatre) [biographie]: AD14 151j/5 n°086b

Boutry, lieutenant du 74e R.I. : AD14 151j/5 n°033b

Brasillach : Brasillach Robert (Perpignan 1909 - Arcueil 1945), lieutenant à l' état-major de la 3e armée, officier récemment arrivé de Warbourg [Ofl. VI B], sort de normale supérieure, homme de lettres, journaliste qui collaborait à Candide, Gringoire, rédacteur-en-chef de Je suis partout ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/24 (N57)voir son portrait dans Blancpain Marc, Morel Fatio Louis Oflag VI A raconté par Marc Blancpain et Morel Fatio, aux dépens des O.P.G., Wuppertal-Elberfeld, M..J.H. born Impr., 1941, fig. p. 70 : AD14 151j/5 n°063b - AD14 151j/5 n°066a - AD14 151j/5 n°068a - AD14 151j/5 n°068b - AD14 151j/5 n°074b

Brault : Brault Henri Léon Auguste (Mellé 1911 - Fougères 1979) canonnier servant 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D [Liste officielle des Prisonnier de guerre 1940/09/27 (N22)] : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°019a

Bredevent de : Bredevent du Plessis de Bernard (Caen 1898 - Genneville 1967), Maire de Genneville (Calvados) 1935-1945 : AD14 151j/5 n°086b(Caen 1898 - Genneville 1967), Maire de Genneville (Calvados) 1935-1945 : AD14 151j/5 n°086b

Brenugat, canonnier servant 3e batterie 2° pièce du 43e R.A.D. blessé le 20/05/1940 : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°040b

Bricks : Bricks André (Aubervilliers 1899 - ), lieutenant au 332e R.I.F. vicaire à Saint-Médard de Paris ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] voir son portrait dans Bonduelle André, Vielliard René (dir.) Une paroisse sous les barbelés. Permiers mois de captivité. Paris, Les éditions du cerf ed., 1943 fig. p.28: AD14 151j/5 n°063b - AD14 151j/5 n°074a

Brindeau : Brindeau Pierre Alphée Ferdinand (Le Havre 1892 - Senlis 1975), capitaine au 34e R.A.D., du Havre, fait prisonnier du côté de Flers, Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/09 (N50)] : AD14 1515j/5 n°55a

Brochard, canonnier conducteur 3e batterie 2° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Broglie de, à X-sur-Indre : AD14 151j/5 n°066a

Bruyaux : Bruyaux Albert, 111 rue Joseph II Bruxelles ; prisonnier Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°055b

Buisson, canonnier conducteur 3e batterie 4e pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°019a - AD14 151j/5 n°048a

Buffet, capitaine adjoint au colonel Debroise commandant état-major du 43e R.A.D., prisonnier de guerre Oflag VI D Münster : AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°012a - AD14 151j/5 n°013b - AD14 151j/5 n°014a - AD14 151j/5 n°017a - AD14 151j/5 n°017b - AD14 151j/5 n°020b - AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°026b - AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°030b - AD14 151j/5 n°032b - AD14 151j/5 n°033a - 51j 5 n°033b - AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°073b

 

Cadeot : Cadeot Clair Joseph Marcelin (Eauzé 1908 - Eauzé 2001) capitaine Camp. Av. 72, médecin militaire, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/09 (N50)] : AD14 151j/5 n°073b

Caillard: Caillard Henri Achille Auguste (Equeurdreville-Hainneville 1876 – Rouen 1963) receveur d’enregistrement à Caen, beau-père de Louis Marie Alexis Delaunay,: AD14 151j/5 n°067b

Caldevoir, colonel prisonnier de guerre commandant le block II de l’Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°055a

Calderon, colonel, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°072b

Calan de : voir Lanade de Calan de Pierre

Carles : Carles Emile Jacques Gabriel (Cahors 1881 - Cazes-Mondenard 1943), général commandant la 6e Division d’infanterie coloniale à compter du 05/06/1940 puis du Corps d’Armée Coloniale à compter du 02/06/1940] : AD14 151j/5 n°078a - AD14 151j/5 n°078b

Cassagnac de : voir Granier de Cassaniac de Paul Julien

Caters de : Cater de Alain Robert Alexandre Marie Jacques (Paris 1895 - Louveciennes 1971), capitaine au 2e groupe du 43e R.A.D. [dossier base Léonore]frère de l'écrivain Christian de Caters ; Prisonnier de guerre [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/09/19 (N18)] : AD14 151j/5 n°043b ?

Caters de : Cater de Christian (Paris 1900 - Lisbonne 1981), ingénieur école centrale, écrivaifn, frère du capitaine Alain de Caters : AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°043b ?

Cahours, canonnier conducteur 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Cellier, lieutenant, l'un des fils d’ Alexandre Marie Paul Cellier (Paris 1881 - La Suinte 1952), président du Comptoir national d'escompte de Paris (CNEP) : soit Cellier Jacques (1913-2001),Cellier Jean (1915-1944) ou  Cellier Pierre (1917-2010)  : AD14 151j/5 n°071a

Challonge de : voir Gillet de Challonge Jacques Auguste Raymond

Champon : Champion Pierre Louis Célestin Michel (Grenoble 1882 – Königstein 1940),général commandant le 12e C.A. en juin 1940, prisonnier de guerre, forteresse de Königstein (Saxe) : AD14 151j/5 n°073a

Chantoiseau : Chantoiseau Julien (Avon 1906 - ) lieutenant au 149e R.I.F., engrais à Troyes ; prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°060b

Chapelle, brigadier 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°033b

Chaperon, capitaine du C.M. du train des équipages de Caen, Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°062b

Chaperon, famille de Robert Charles Chaperon (Vire 1895 – Caen 1979) Docteur en médecine ; professeur de clinique chirurgicale; Fondateur de la clinique Pasteur à Caen; époux de Germaine Marie Jeanne Elie (Caen 1901 – Caen 1990) cousine de Jean Guernier : AD14 151j/5 n°068a

Charlent, officier commandant la 4e batterie du 2e groupe du 43e R.A.D. puis batterie divisionnaire antichars : AD14 151j/5 n°018b

Charron : Charron Paul (Forges-d'Aunis 1891 - ) capitaine au G.R.D. 13, adjoint du colonel Saint-Vincent (élément de la 6e D.I.) ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°056a - AD14 151j/5 n°073a

Charron, aspirant, fils du capitaine Charron du G.R.D. 13 ; prisonnier de guerre dans un stalag en Silésie (avec le frère de Drouet fait prisonnier à Cherbourg où on s’est battu 36h), puis Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°073a

Chauvin, colonel commandant du 3e R.I.C. : AD14 151j/5 n°041b - AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°043b

Chenel, capitaine état-major du 36e R.I. : AD14 151j/5 n°017a

Chevalier lieutenant (jésuite) de l’état-major du capitaine Fasquelle qui commande par intérim le 5e groupe ? du 243e R.A.L.D. : AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°029b

Chiappe : Chiappe Jean (Ajaccio 1878 – 1940), nommé haut-commissaire de France en Syrie du gouvernement de Vichy le 25/11/1940 : AD14 151j/5 n°072a

Chitel, canonnier servant à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Clair, à Versailles : AD14 151j/5 n°086b

Clamorgan de : Clamorgan de Claude de (Pirou 1894 - ), capitaine au 208e R.I. ; Prisonnier de guerre Frontstalag 192 [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/10/09 (N28)] : AD14 151j/5 n°067b

Claude : voir Leconte Claude Paul Emile (fils de Raymond Leconte)

Clément, commandant la 8e batterie du 43e R.A.D., prisonnier de guerre Oflag VI D Münster : AD14 151j/5 n°018b - AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°046a - AD14 151j/5 n°047b - AD14 151j/5 n°073b

Clément, commandant ; Prisonnier de guerre Oflag VI A : AD14 151j/5 n°059b

Clermont Tonnerre : Clermont Tonner de Amédée (Paris 1898 - Glageon 1990) lieutenant d’artillerie à l’état-major. de la 3e Armée ; de Villers-Bocage ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A Soest [Liste officielle des prisoniers de guerre 1940/12/09 (N50)] : AD14 151j/5 n°057b - AD14 151j/5 n°066a

Colibeuf, fait prisonnier à Fougères avec la D.A.T. de Caen, possède une ferme Colleville, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°068ba - AD14 151j/5 n°068b - AD14 151j/5 n°069b

Colin, lieutenant-colonel, ingénieur de l’Ecole Centrale, architecte de Montmédy ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°056a

Colline Paul : voir Duard Paul Louis Elisée dit Paul Colline

Colombel, maître-pointeur à la 3e batterie 2e pièce du 43e R.A.D. ; employé chez Schneider au Havre, est rappelé comme affecté spécial au Havre : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°010b

Colvée, à Paris : AD14 151j/5 n°086b

Condé : Condé Charles Marie, (Saint-Omer 1876 - Paris 1945) général commandant la 3ème armée : AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°078b

Consigny : AD14 151j/5 n°043b

Corap : Corap André Georges (Pont-Audemer 1878 – Fontainebleau 1953), général commandant la 9e armée [Dossier Léonore] : AD14 151j/5 n°040b

Cormier, capitaine commandant de batterie au 243e RALD : AD14 151j/5 n°008b

Corret, colonel du 36e R.I. : AD14 151j/5 n°016b - AD14 151j/5 n°017a - AD14 151j/5 n°039b

Coudrin : Coudrin Alexandre (Marans 1896 - ) commandant au 123e R.I., prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisionniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°066a

Coulon : Coulon René (Paris 1908 - ) lieutenant du génie, architecte, prisonnier de guerre, Oflag VI A [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°071a

Courcier : AD14 151j/5 n°043b

Cousergue, capitaine commandant par intérim la 4e batterie du 2e groupe du 43e R.A.D. (batterie Charlent) AD14 151j/5 n°0020a -  AD14 151j/5 n°0022b -  AD14 151j/5 n°023a -  AD14 151j/5 n°024a -  AD14 151j/5 n°025a - AD14 151j/5 n°026b

Coutard, lieutenant au C.R. d’un groupe du 404e R.A. contre avions, professeur de taupe à La Flèche : AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°010b - AD14 151j/5 n°011a

Courteil, canonnier servant 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Courtive, officier à l’A.D.6 ; gars de Cherbourg : AD14 151j/5 n°034a

Cretz, capitaine du 111e R.A.L (105 L) : AD14 151j/5 n°013b

Crochemore, canonnier servant 3e batterie 3° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°038a

Cros : Cros Paul (La Bruguière 1893 - ) capitaine 80e R.I; Prisonnier de guerre, Oflag VI A [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/09 (N50)]: AD14 151j/5 n°059b - AD14 151j/5 n°062a

Cuenca, canonnier cycliste de liaison 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°040b

 

Daladier : Daladier Edouard (Carpentras 1884 – Paris 1970), Président du Conseil 10/04/1938 – 20/03/1940, Ministre de la défense nationale et de la guerre 22/03 – 16/06/1940 (gouvernement Reynaud)] : AD14 151j/5 n°072a

Damoville : Damonville Léon Pierre Aimable (La Haye-du-Puits 1917 - Saint-Germain-sur-Meuse 1940), canonnier conducteur 3e batterie 3° pièce du 43e R.A.D. (Mort pour la France) : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°048b

Danjou, maréchal des logis-chef 3e groupe du 43e R.A.D. ; fils du pharmacien Danjou, place Malherbe à Caen; voisin du cap Leconte à Caen : AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°030a

Dappier : voir Drappier

Darlan : Darlan François Darlan (Nérac 1881 - Alger 1942) amiral, ministre puis vice-Président du Conseil du gouvernement de Vichy (1941-1942)] : AD14 151j/5 n°050b - AD14 151j/5 n°085a

Davenay, canonnier servant 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Debroise : Debroise Pierre (Nantes 1890 - Paris 1964), colonel commandant du 43e R.A.D. (05/12/1939 - 21/06/1940) ; promu lieutenant-colonel le 01/03/1940 ; [dossier Léonore] ; prisonnier de guerre Lycée Poincaré à Nancy [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/09/27 (N22)] : AD14 151j/5 n°013b - AD14 151j/5 n°014a - AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°015a - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°017a - AD14 151j/5 n°017 - AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°019a - AD14 151j/5 n°19b - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°022a - AD14 151j/5 n°023a - AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°025a - AD14 151j/5 n°025b - AD14 151j/5 n°026b - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°030a - AD14 151j/5 n°031a - 51j 5 n°033b - AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°035a - AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°046a - AD14 151j/5 n°047b - AD14 151j/5 n°048b - AD14 151j/5 n°049b - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°050b - AD14 151j/5 n°051a - AD14 151j/5 n°052b - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°082a - AD14 151j/5 n°082b

Decharme : Decharme Pierre Nicolas Louis (Paris 1881 - Paris 1956), général commandant le 35e Division d’infanterie [Dossier Léonore] : AD14 151j/5 n°078a

Declomesnil, canonnier téléphoniste 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°048b

De Gaulle : De Gaulle Charles (Lille 1890 - Colombey-les-deux-Eglises 1970) : AD14 151j/5 n°062a

Delacourt, lieutenant d’une Section de Munitions d’Artillerie affecté à la C.R.I. du 43e R.A.D. (voir Delcourt ?) : AD14 151j/5 n°033a

Delagarde, intendant – attaché d’intendance avocat à Rouen : AD14 151j/5 n°023a

Delage, lieutenant : AD14 151j/5 n°074a

Delaunay, Delaunay Léon Louis Eugène (Villy-Bocage 1908 - 1944) (Mort pour la France), canonnier conducteur 3e batterie 2° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Delaunay : Delaunay Louis Marie Alexis (Javené 1909 - Le Mans 1998) lieutenant au 129e R.I. ; gendre de M. Henri Achille Auguste Caillard (Equeurdreville 1875 - Rouen 1963) receveur de l'enregistreemnt à Caen ;  serait grièvement blessé : jambe, bras coupés, reins cassés : AD14 151j/5 n°067b

Delarat, capitaine du corps franc : AD14 151j/5 n°019b

Delaruelle, prisonner : AD14 151j/5 n°064a

Delatre, lieutenant d’état-major d’infanterie stagiaire à la 3e batterie du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°030a

Delcourt : Delcourt Georges (Saint-Amand-les-Eaux 1897 - Yvetot 1949), lieutenant, commandant la colonne de ravitaillement du 43e R.A.D. ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] ; [Registre de matricule, bureau de Valenciennes, classe 1917, n°395] : AD14 151j/5 n°033a ? - AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051b - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a

Delesse, officier du 119e R.I. : AD14 151j/5 n°029a

Delettrez : Delettrez Lucien (Paris 1885 - ) capitaine, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°064b

Delevoye, maréchal des logis 2e batterie du 43e R.A.D. ? : - AD14 151j/5 n°042a

Deluègue : Delègue Benjamin Henri Joseph (Lille 1889 – Soest 1940), phamacien, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest ; décédé le 13/10/1940 lors de son transport à l’hôpital [Mort pour la France]  : AD14 151j/5 n°064b - AD14 151j/5 n°065a.

Denise : voir Leconte Denise Marie Berthe (soeur de Raymond Leconte)

Desjouis, Déjouis Jules André Auguste (Courgeoust 1913 - Clermont-Ferrand 1945) (Mort pour la France) canonnier conducteur 3e batterie 2° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Despont : Despont Joseph (Noisy-le-Sec 1901 - ), lieutenant au 167e R.I. ; Vicaire à Saint-Lambert de Vaugirard ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48) voir son portrait dans André Bonduelle, Vielliard René (dir.) Une paroisse sous les barbelés. Permiers mois de captivité. Paris, Les éditions du cerf ed., 1943 fig. p.28 : AD14 151j/5 n°056b

Des Pallières, Emmanuel canonnier 8e batterie du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°014b

Didier : Didier Marc (Neuville-aux-Larris 1899 - 1981), lieutenant au 145e R.A. ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°060a

Dommange : DommangeGeorges (Matton 1897 - ), capitaine d’infanterie 132e R.I.F. ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest, block II chambre 46 ; [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°057a - AD14 151j/5 n°059b - AD14 151j/5 n°062a

Doremus, maréchal des logis 3e batterie du 43e R.A.D. maréchal des logis-chef : AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°030a - AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°034b

Dossin Fernand Marcel, (Clécy 1887 - Avize 1975), oncle maternel de Raymond Leconte, médecin à Avize (Marne), 19, rue d’Oger, a soutenu sa thèse en 1922 [registre de matricule, bureau de Falaise, classe 1907, n°219] : AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°071 - AD14 151j/5 n°073a - AD14 151j/5 n°073b

Dossin Fernande Ernestine Victoire, (Clécy 1874 - Paris 1957), mère de Raymond Leconte ; maman/mère : AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°056a - AD14 151j/5 n°062a - AD14 151j/5 n°063a - AD14 151j/5 n°069a - AD14 151j/5 n°073b - AD14 151j/5 n°074b ; Mère : AD14 151j/5 n°067a - AD14 151j/5 n°069b - AD14 151j/5 n°074b

Doumenc : Doumenc Joseph Edouard Aimé (Grenoble 1880 - Massif du Pelvoux 1948), général ; Commissaire général à la reconstruction nationale (gouvernement Pétain) : AD14 151j/5 n°050b

Doyen : Doyen Paul André (Cabanac-et-Villagrains 1881 - Veyrier-du-Lac 1974), général commandant le 18e Corps d’Armée à compter du 21/05/1940 [Dossier Léonore] : AD14 151j/5 n°078a

Drappier, état-major du 1er groupe du 43e R.A.D., puis commandant de la 1ère batterie ; prisonnier à la Chartreuse de Bosserville (Art-sur-Meurthe, Meurthe-et-Moselle) en juillet 1939 : AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°018b - AD14 151j/5 n°019a - AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°039a - AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°045b - AD14 151j/5 n°047a - AD14 151j/5 n°047b - AD14 151j/5 n°048a - AD14 151j/5 n°048b - AD14 151j/5 n°052a

Drouet : Drouet Pierre Louis (Bar-le-Duc 1909 - Cannes 1981), état-major du 43e R.A.D. ; prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre  1940/12/04 (N48) : AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°008a - AD14 151j/5 n°013b - AD14 151j/5 n°026b - 151j5 n°028b - AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°049b - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051a - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°057a - AD14 151j/5 n°060a - AD14 151j/5 n°069b - AD14 151j/5 n°072b - AD14 151j/5 n°073a

Drouet, frère de Pierre Drouet, a été prisonnier de guerre Stalag en Silésie avec l'aspirant Charron : AD14 151j/5 n°073a

Duard : Duard Paul Louis Elisée dit Paul Colline (Paris 1895 - Paris 1991), lieutenant, chansonnier [Registre de matricule, 3e bureau de la Seine, classe 1918, n°1820] : AD14 151j/5 n°011b

Duboc, médecin au 199e R.I., d’Isigny neveu de Plessard : AD14 151j/5 n°023b - AD14 151j/5 n°024a

Dubois, lieutenant, officier de liaison du 119e R.I. à l’I.D.6, prisonnier de guerre Oflag 13 A : AD14 151j/5 n°083a

Dubuisson : Dubuisson René Paul (Louvroil 1879 - Toulon 1964), général commandant la Région fortifiée de Verdun à compter du 17/05/1940 : AD14 151j/5 n°078a

Ducasse, officier ? du 3e groupe du 43e R.A.D ; prisonnier de guerre lycée Henri Poincaré, Nancy (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°049b - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051a - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a

Duchemin, canonnier servant (cuisinier) 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Ducrotoy, maréchal des logis à la B.D.A.C., affecté à la 3e batterie 12/01/1940 ; sergent de ville parisien : AD14 151j/5 n°017b - AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°036b

Dufour : Dufour Jacques Paul Marie (Longwy 1914 - Asnières-sur-Seine 1992) lieutenant d'intendance, de Cannes, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/09 (N50): AD14 151j/5 n°072b

Duguépéroux : Guguépéroux Louis François Isidore ( 1911 - Stenay 1940), canonnier conducteur  à la 3e batterie 3° pièce du 43e R.A.D. tué bois de Bronelle à Stenay, faisant fonction de servant, le 20 mai 1940, [Mort pour la France  113e R.A.D] : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°040b

Duhail, canonnier téléphoniste 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°035a

Duhamel, canonnier conducteur 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°031a

Dupong, canonnier conducteur 3e batterie 4° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Dupré Latour : Dupré Latour Joseph Théophile Marie (Lyon 1910 - Malancourt 1940), commandant (active) de la 4e batterie du 43e R.A.D., tué le 13/06/1940 sur la route d’Avocourt [Mort pour la France] : AD14 151j/5 n°0023a - AD14 151j/5 n°046b - AD14 151j/5 n°050a

Durand : Durand André (Garchy 1898 - Montfermeil 1989) capitaine 18e batterie du 243e R.A.L.D.. Prisonnier de guerre Oflag XVII A (Döllersheim) [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/12 (N51)] : AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°029a

Durand, sous-lieutenant 119e R.I. ; prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°057a

Duron, canonnier conducteur 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Duron Germain, adjudant 3e batterie du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°048a

Durousseau, médecin au G.D.S. 6e D.I. : AD14 151j/5 n°020a

Dürr, lieutenant au 243e R.A.L.D. : AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°037a

Dury : Dury Robert (Courbevoie 1907 - ) lieutenant du 119e R.I. ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°054b

Duthilleul, sapeur au 3e génie : AD14 151j/5 n°006a - AD14 151j/5 n°006b

Duval, de Sainte-Honorine : AD14 151j/5 n°073b

 

Etasse, canonnier téléphoniste 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Etienne, capitaine état-major de l’artillerie divisionnaire de la 6e Division d’infanterie (A.D.6), commande le 6e groupe du 243e R.A.L.D. à compter du 06/04/1940 : AD14 151j/5 n°005b - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°033a

Etot, canonnier 3e batterie 43e R.A.D. ? : AD14 151j/5 n°003a

 

Fady, colonel commandant d’un groupement d’artillerie : AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°043a

Fasquelle Roger Lucien (Montataire 1896 - 1954), capitaine, commandant du 6e groupe du 243e R.A.L.D., commandant du groupement mixte 43e R.A.D.- 243e R.A.L.D. à Ham-sous-Varsberg en mars 1940, commandant du Parc d’Artillerie Divisionnaire de la 6e DI à compter du 06/04/1940 [dossier Léonore] ; [Registre de matricule, bureau de Compiègne, classe 1916, n°230]  : AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°030a - AD14 151j/5 n°030b - AD14 151j/5 n°031a - AD14 151j/5 n°033a

Fauvel, maréchal des logis 2e batterie du 43e R.A.D. ; blessé à Beaufort-en-Argonne (Ardennes) le 28/05/1940 : AD14 151j/5 n°042a

Fektz, capitaine 3e batterie du 33e R.A.N.A., filateur à Epinal : AD14 151j/5 n°014a

Ferré (voir Ferey ?) brigadier : AD14 151j/5 n°034b

Ferey, canonnier conducteur 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. (voir également Ferré) : AD14 151j/5 n°003b

Ferin : voir Féron

Féron, lieutenant 1° batterie du 43 R.A.D. puis E.M.1, puis batterie du 2e groupe du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004b - AD14 151j/5 n°010a - AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°018b - AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051a - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°060a

Flavigny : Flavigny Jean Adolphe Louis Robert (Elbeuf 1880 – Mesnil-Panneville 1948), général commandant le 21e C.A, puis groupement Flavigny (C.A.C. – 3e D.I.C. – 3e D.I.N.A.) : AD14 151j/5 n°068b - AD14 151j/5 n°072a - AD14 151j/5 n°078a - AD14 151j/5 n°078b - AD14 151j/5 n°079a - AD14 151j/5 n°079b

Fléchelle, sous-lieutenant qui termine son service actif au 43e R.A.D., ingénieur électricien - HEC - lieutenant en second (chef de la 2e section) 3e batterie du 43e R.A.D., officier de liaison au 119e RI, prisonnier de guerre Oflag VI D Münster : AD14 151j/5 n°002 - AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004b - AD14 151j/5 n°006a - AD14 151j/5 n°007a - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°008a - AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°010b - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°011b - AD14 151j/5 n°012a - AD14 151j/5 n°013b - AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°016a - AD14 151j/5 n°016b -  AD14 151j/5 n°019a - AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°022a - AD14 151j/5 n°023b - AD14 151j/5 n°024a - AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°025a - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°029b- AD14 151j/5 n°033a - AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°034b - AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°041b - AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°073b

Fleury : Fleury Charles Jacques François (Lugrin 1897 - Cervizy 1940) lieutenant commandant la Batterie de Défense Antichar du 43e R.A.D., (X 1919) , R.P. jésuite, professeur de philosophie à Sainte-Geneviève, tué le 21/05/1940 à Cervizy [Mort pour la France] : AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°033a - AD14 151j/5 n°040b - AD14 151j/5 n°051a

Fleury : Fleury Louis Napoléon Emile Marius Jacques (Paris 1892 - Paris 1979) , capitaine 21e R.A.L., bibliothécaire de la Société de Géographie, [registre de matricule, 2e bureau de la Seine, classe 1912, n°512] ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°066a

Fleury (une carte de) : AD14 151j/5 n°070b

Fleury, à Paris : AD14 151j/5 n°087a

Floquet, canonnier téléphoniste 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Foliot, canonnier conducteur 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Fontaine, canonnier servant 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D. ; [Liste officielle des risonniers de guerrre  voir : Fontaine (Arthur), 11-9-11, Pleine-Fougères, 1ère cl., 43e R.A.D., Frontstalag 121, 1940/10/17 (N33) ou [ontaine (Joseph), 24-3-14, Rouen, 2e cl., 43e R.A., Frontstalag 124, 1940/10/17 (N33)] ? : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°031a ? - AD14 151j/5 n°048b

Fontaine, canonnier conducteur 3e batterie 3e pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°031a ? - AD14 151j/5 n°048b ?

Formey de Saint-Louvent Jean (Caen 1910 – Pont-d’Ouilly 1940), beau-père du lieutenant Ozanne 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°053b

Fortelle de la, lieutenant 2e batterie du 43 R.A.D. puis C.R.1, prisonnier de guerre Oflag VI D Münster : AD14 151j/5 n°003a - AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°008a - AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°018b - AD14 151j/5 n°019a - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°033a - AD14 151j/5 n°073b

Forterre, vétérinaire du 2e groupe du 43e R.A.D., Oflag VI D Münster, puis Oflag VI A : AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°073b

Fouché : AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°031a

Foucher, lieutenant de la 1ère batterie du 43 R.A.D. : AD14 151j/5 n°004b - AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°037b

Fouquet, sergent de la 1ère compagnie du 119e R.I. : AD14 151j/5 n°029a

Fournaise, lieutenant interprète au camp de prisonniers du lycée Henri Poincaré à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°053a

Fournier, brigadier-chef à la 3e batterie du 43e R.A.D. commandement de la pièce antichar : AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°044a

Francou, aspirant au 243e R.A.L.D. batterie du capitaine Ramas ; blessé et hospitalisé à Nancy ; prisonnier de guerre lycée Henri Poincaré à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a

Francoul : Francoul Georges (Alger 1893 - ) capitaine au 3e C.I.D. ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest  [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/09 (N50)] : AD14 151j/5 n°066b

Freydenberg : Freydenberg Henri (Paris 1876 - Paris 1975), général commandant du Corps d’Armée Coloniale puis de la 2e Armée à compter du 02/06/1940 [dossier Léonore] : AD14 151j/5 n°078a - AD14 151j/5 n°078b

Frémont, ami de Sauvalle, a une ferme à Lasson : AD14 151j/5 n°012a - AD14 151j/5 n°014b

Friedrich, sous-lieutenant au 119e R.I, bataillon du commandant Prigent ; porté disparu à Nouart (Ardennes), grièvement blessé, une jambe coupée : AD14 151j/5 n°073a

 

Galli, commandant du 1er groupe du 43 R.A.D. (avant la mobilisation) : AD14 151j/5 n°004b

Gallini : Gallini Jacques (Cherbourg 1887 - ) colonel du 14e G.R.D.I., de Granville, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°064b

Gaube, capitaine 7e batterie du 29e R.A.D. : AD14 151j/5 n°013a

Gasnier : voir Gagnier Pierre

Gagnier : Ganier Pierre (Crozon 1909 - ) lieutenant 35e D.I., pasteur protestant ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°057a - AD14 151j/5 n°059a - AD14 151j/5 n°066b

Garay : Garay Jean (Paris 1913 - ) lieutenant au 3e R.A ; Sciences Po ;  prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre  1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°073a

Gaugain, Monsieur : AD14 151j/5 n°065b

Geffroy, canonnier conducteur à la 3e batterie 4° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Geigues, officier du 3e groupe du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°026b

Gendron, officier de l’état-major du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°030a - AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°032b - AD14 151j/5 n°034a

Geoffre de, Geoffre de Chabrignac de Raymond (Saint-Pardon-de-Conques 1902 - Saint-Pierre-de-Mons 1967), lieutenant au 214e R.A. ; prêtre de Saint-Sulpice, supérieur du grand séminaire de Toulouse ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] voir son portrait dans Bonduelle André, Vielliard René (dir.) Une paroisse sous les barbelés. Permiers mois de captivité. Paris, Les éditions du cerf ed., 1943 fig. p. 30 : AD14 151j/5 n°058b - AD14 151j/5 n°062a - AD14 151j/5 n°062b - AD14 151j/5 n°064b - AD14 151j/5 n°068b - AD14 151j/5 n°070a - AD14 151j/5 n°071a - AD14 151j/5 n°076b

Georges : Georges Alphonse (Montluçon 1875 – Paris 1951), général adjoint du général Weygand au Grand Quartier Général de l’armée française : AD14 151j/5 n°043a

Gérard, canonnier conducteur à la 3e batterie 3° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°049a

Gillet de Challonge : Gillet de Challonge Jacques Auguste Raymond (Bois-Guillaume 1911 - Paris 1999) lieutenenant au 36e R.I. (ou 35e R.I. ?); Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/09 (N50)] : AD14 151j/5 n°054b

Girard, capitaine commandant la C.R. d’un groupe du 404e R.A. contre avions, de Caen ; fils de vétérinaire : AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°010b - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°012b

Giraud, capitaine au 6e R.A.N.A. : AD14 151j/5 n°040b

Girault, lieutenant-médecin du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°040b

Gognet, brigadier à la 3e batterie 3° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°010a - AD14 151j/5 n°010b - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°012b

Gort : Gort Standish Surtees Prendergast Vereker (Londres 1886 - Londres 1946), Field Marshal,commandant en chef du British Expeditionnary Force : AD14 151j/5 n°056b

Goueslain, canonnier conducteur à la 3e batterie 6° pièce ; servant rappelé à Cherbourg le 06/11/1939 aux usines Amiot comme affecté spécial : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°011a

Goument, canonnier servant à la 3e batterie 3° pièce du 43e R.A.D. ; brigadier le 20/02/1940 : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°025a

Gosselin, lieutenant état-major du 1er groupe du 43 R.A.D. ; affecté au parc à essence de Montcornet 01/01/1940 : AD14 151j/5 n°004b - AD14 151j/5 n°011b - AD14 151j/5 n°014a - AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°015b

Graillaud, lieutenant au 243e R.A.L.D. : AD14 151j/5 n°008a

Grambard, lieutenant commandant d’une compagnie du 1er bataillon du 199e R.I. : AD14 151j/5 n°027b

Granier de Cassaniac de Julien Paul dit Paul de Cassagnac (Paris 1880 - Couloumé Mondebat 1966), lieutenant-colonel au 416e Régiment de pionniers ; ancien député du Gers (1919-1924), journaliste directeur de l’Autorité ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)voir son portrait dans Blancpain Marc, Morel Fatio Louis Oflag VI A raconté par Marc Blancpain et Morel Fatio, aux dépens des O.P.G., Wuppertal-Elberfeld, M..J.H. born Impr., 1941, fig. p. 65 : AD14 151j/5 n°065b - AD14 151j/5 n°066b - AD14 151j/5 n°067a - AD14 151j/5 n°068b - AD14 151j/5 n°070b - AD14 151j/5 n°074a - AD14 151j/5 n°074b

Gransard : voir Grandsard Paul et Gransard Pierre

Grandsard Paul (Caen 1910 - Le Coudray 1990), officier du 119e R.I. ; neveu (?) du général Pierre Paul Charles Grandsard : AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°030b

Grandsard Pierre Paul Charles (Vanves 1881 - Clamart 1966) commandant le 10e C.A ; oncle (?)  de Paul Grandsard officier du 119e R.I.AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°065a

Gras, lieutenant au 204e R.A.D. de Mulhouse, instructeur adjoint au C.P.T.A. de Mailly ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°064a -

Grignard, canonnier conducteur à la 3e batterie 3° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Grimod : Grimod Jean Georges René (Laval 1897 - Paris 1964), capitaine de cavalerie ; chroniqueur à Radio-cité ; [Registre de matricule, bureau de Laval-ouest, classe 1917, n°900] ; Prisonnier de guerre Oflag VI A: AD14 151j/5 n°058b - AD14 151j/5 n°059a - AD14 151j/5 n°060a - AD14 151j/5 n°071a

Gros : Gros Jacques (Gassin 1911 - ) lieutenant au 10e R.I.; prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/09 (N50)] : AD14 151j/5 n°073b

Grosnier-Lecomte : Grosnier LeconteLouis (Paris 1904 - ) lieutenant 3e armée ; Comptoir des tubes ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/09 (N50)] : AD14 151j/5 n°073b

Grünenwald, capitaine commandant la C.R.1 du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°022b - AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°033a

G/sell : G’sell bottier à Nancy : AD14 151j/5 n°087a

Guérin, canonnier conducteur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Guernier : Gernier Jean (Pierrefitte 1902 – Paramé 1962) capitaine commandant du 1er Bataillon du 307è Rég. d'Infanterie ; de la même promotion que Pierre Letellier ; cousin des Elie et dont la mère, Marguerite Mall, habite chez les Chaperon à Caen ; prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°068a - AD14 151j/5 n°070a

Guesbe, canonnier conducteur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Guezennec, maréchal des logis fourrier à la 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004a -AD14 151j/5 n°015b

Guibé, Pierre : AD14 151j/5 n°050b

Guillemare, maréchal des logis chef de pièce à la 3e batterie 2° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°011b - AD14 151j/5 n°028b

Guillemin : Guillemin François (Avize 1913 - ) lieutenant, orienteur état-major du 1er groupe du 43e R.A.D. ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des Prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°004b – AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°009a - AD14 151j/5 n°010a - AD14 151j/5 n°011b - AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°016a - AD14 151j/5 n°016b - AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°018b - AD14 151j/5 n°019a - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°033a - 51j 5 n°033b - AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°034b - AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051b - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°058b - AD14 151j/5 n°060a - AD14 151j/5 n°061b

Guillemin, à Paris : AD14 151j/5 n°087a

Guillon Dr ; Prisonnier de guerre, Oflag VI, Soest : AD14 151j/5 n°060b

Guintaine, canonnier conducteur à la 3e batterie 3° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Guise, lieutenant de la D.C.A. : AD14 151j/5 n°020a

Guynot de la Boissière : Guynot de la Boissière Raymond Marie Jules Joachim (Pontivy 1904 - Nantes 1980), médecin : AD14 151j/5 n°012a

Guyon de Montlivault Maxence Joseph Armand (Yzeures 1900 - Gennetines 1978) : AD14 151j/5 n°088a

 

Hache : Hache André (Fécamp 1903 - Bonsecours 1997) lieutenant au 622e R.P.C. ; curé de Haudricourt (Seine-Maritime) ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°067b - AD14 151j/5 n°075b

Hardy, capitaine commandant la 4e Brie du 36e R.A.D. : AD14 151j/5 n°030b - AD14 151j/5 n°031a

Hareng, maréchal des logis chef (active), vaguemestre 43e R.A.D. 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. à partir de fin décembre 1939 : AD14 151j/5 n°019a

Hébert, canonnier conducteur à la 3e batterie 4° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Hédouville de : Hédouville de Jean (Nancy 1907 - Caen 1980) lieutenant 9e R.C. ; du Syndicat agricole, Caen 9 quai de juillet ; neveu de M. de Suin ; prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle de prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°066b - AD14 151j/5 n°068b

Heidoker, espion ? à Routières : AD14 151j/5 n°009b

Heiszmann  : Heiszmann Gilbert (Paris 1907 - Boulogne-Billancourt 1986), lieutenant 149e R.I.F., avocat ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°059b

Helaine, maréchal des logis artificier 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004a

Hémard, commandant, Hemard Alcide Victor Albert (Montreuil-sous-Bois 1887 - ) chef d'escadron de réserve (registre de matricule), voir sa vareuse (coll. particulière) commandant le 3° groupe du 43 R.A.D., évacué du front le 13/01/1940 : AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°006b - AD14 151j/5 n°018a

Henri, voir Leconte Henri Charles Elie (oncle paternel de Raymond Leconte)

Herbillon, canonnier servant à la 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°031a

Héry, officier du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°018a

Hirsch von, colonel commandant l'Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°055a - AD14 151j/5 n°056b - AD14 151j/5 n°059a

Hitler : Hitler Adolf (Braunau 1889 - Berlin 1945) chancelier du Reich : AD14 151j/5 n°066b - AD14 151j/5 n°067b - AD14 151j/5 n°072a

Hoop d' : Hoop d' Jean (Lille 1909 - Paris 1994) lieutenant 110e R.I.  ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/12 (N51)] : AD14 151j/5 n°059a

Houde, ancien instituteur au Radois : AD14 151j/5 n°007a

Houdeville, médecin : AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°028a

Hougue de la, sergent fourrier au 119e R.I. : AD14 151j/5 n°006a - AD14 151j/5 n°006b

Hounau : voir Houneau

Houneau, lieutenant du 3e groupe du 43e R.A.D. ; prisonnier de guerre lycée Henri Poincaré, Nancy (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°049b - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051a - AD14 151j/5 n°052a - AD14 151j/5 n°054a

Hube : Hube Hans Valentin (Naumbourg 1890 - près d'Obersalzbzerg 1944), général commandant la 16e  Infanterie-Division allemande : AD14 151j/5 n°079a - AD14 151j/5 n°079b

Hulvoet, fermier flamand à Seraincourt : AD14 151j/5 n°005b

Huosch : AD14 151j/5 n°022a

Huntzinger : Huntzinger Charles Léon Clément (Lesneven 1880 - Bréau-et-Salagosse 1941) général commandant de la 2e Armée, puis commandant du 4e groupe d’armées : AD14 151j/5 n°078b

 

 

Imbert et Contassot, confiseurs à Aubenas : AD14 151j/5 n°087b

 

Jacques, brigadier de la 3e batterie 4° pièce du 43e R.A.D. marécl-des-logis le 20/02/1940 : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°017b - AD14 151j/5 n°025a

Janniaud : Janniaud François (Montceau-les-Mines 1899 - ) chef d'escadron, commandant un groupe du 204 R.A.D. [Registre de matricule, bureau de Châlon-sur-Saône, classe 1912, matricule 743] : AD14 151j/5 n°064a

Joannis de, commandant, commandant le 2° groupe du 43 R.A.D. commandant par intérim du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°018b - AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°019a - AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°032b - AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°056b

Johnson, capitaine au 23e R.A.Col. : AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°044b

Joly : Joly Calibert (Molliens-au-Bois 1914 - Dijon 1943) canonnier conducteur à la 3e batterie 2° pièce du 43e R.A.D. ; Prisonnier de guerre Frontstalag 124 [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/10/17 (N33)] [Mort pour la France]: AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°006b - AD14 151j/5 n°018a

Joret, adjudant à la 2° batterie du 43 R.A.D. : AD14 151j/5 n°032a

 

Kaag : Kaag François (Paris 1884 - ), capitaine, commandant de groupe au 70e R.A.F. ; [registre de matricule, buerau de la Seine, classe 1904, n°592] ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest, vaguemestre de compagnie, [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°067a

Khayatt : Kahyatt de Chessé Jean Joseph Jacques Gabriel (Paris 1914 – Argenteuil 2002), sous-lieutenant à la 4e batterie du 43e R.A.D. ;  Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste offiicielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°052b - AD14 151j/5 n°053a - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°073b

Khayatt, Madame : AD14 151j/5 n°052b - AD14 151j/5 n°053a - AD14 151j/5 n°053b

Kerzreho : Kerzreho Jean Noël François (Toulon 1906 - Paris 1994), capitaine médecin, état-major du 1er groupe du 43 R.A.D. : AD14 151j/5 n°004b

Klein, commandant du 4e R.A.D. ;commandant des hommes du rang prisonniers de guerre au camp du Lycée Henri Poincaré à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°053

Knidelberger, brigadier-chef nommé maréchal des logis le 14/10/1939;  chef de pièce 3e batterie 3° pièce du 43e R.A.D. ; Affecté spécial aux hauts-fourneaux de Quevilly le 21/11/1939 : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°008 - AD14 151j/5 n°012b

Kretmann, lieutenant au 243e R.A.L.D.: AD14 151j/5 n°014a - AD14 151j/5 n°022a - AD14 151j/5 n°030a

Kury : AD14 151j/5 n°015b

 

La Capelle, lieutenant de l’A.D.6 : AD14 151j/5 n°017b - AD14 151j/5 n°031a

Lafon, lieutenant ; de Bordeaux ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°071b - AD14 151j/5 n°072b - AD14 151j/5 n°073b

Lailler, canonnier conducteur à la 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D., puis brigadier : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°034b

Lalande, sous-lieutenant au 74e R.I. sorti de Saint-Cyr, fils du commandant Lalande qui fut en garnison à Caen au 119e .R.I. et chef de l’état-major de la 6e D.I. au début de la guerre : AD14 151j/5 n°027a

Lanade de Calan : Lanade de Calan Pierre de ( Paris 1911 - Louvecienne 1993), lieutenant au 36e R.I., inspecteur des finances, beau-frère de Chalonge, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/09 (N50)] : AD14 151j/5 n°054b - AD14 151j/5 n°072a

Lamarre, canonnier conducteur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. ; Liste officielle des prisonnier de guerre voir : Lamarre (Marcel), 22-5-17, Guipel (I.-et-V.) [Ille-et-Vilaine], 2e cl., 43e R.A.D. 1940/09/27 (N22) ?] : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°035a

Lambin (Madame) veuve d’un instituteur hameau de Routières à Origny : AD14 151j/5 n°009b

Lamy : Lamy Pierre (Rennes 1912 - Nantes 1981), lieutenant orienteur du 2e groupe du 43e R.A.D. ; dont la famille habite Asnières ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/09 (N50)] : AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051a - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°059a - AD14 151j/5 n°065a

Lancrenon, lieutenant 243e R.A.L.D. : AD14 151j/5 n°025a - AD14 151j/5 n°026b

Langlois, canonnier conducteur à la 3e batterie 4° pièce du 43e R.A.D. ; [Liste officielle des prisonnier de guerre  voir : Langlois (Maurice), 16-2-11, Val-David (Eure), 1ère cl., 43e R.A.D. 1940/09/12 (N15) ?] : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°048b

Laniel : Laniel Maurice Emile (Caen 1901 - ), couvreur à Caen [registre de matricule, bureau de Caen, classe 1921, n°1068] : AD14 151J/5 n°002

Lard, officier à l’A.D.6 ? : AD14 151j/5 n°034a

Larive, officier de marine hollandais ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest évadé : AD14 151j/5 n°062b

La Rochebrochard de voir Rochebrochard de la Pierre Joseph Marie

Lasne, colonel ; d’Angers ? : AD14 151j/5 n°050b

Lasserre, capitaine du 3e bataillon du 36e R.I. : AD14 151j/5 n°035a

Latour, 4e batterie du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°021b

Laudrun, brigadier à la  3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D.(ordinaire) : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004a

Laurent : Laurent Henri, capitaine 136e R.I.F. ; Curé du district de la Croix-aux-Bois (Ardennes) ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A : AD14 151j/5 n°066b - AD14 151j/5 n°074a

Lauzié, médecin lieutenant au G.R.D.6 ; avant la guerre au 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°024a

Laval : Laval Pierre (Chateldon 1883 - Fresnes 1945), vice-président du Conseil du régime de Vichy : AD14 151j/5 n°051b - AD14 151j/5 n°066b

Lebarbanchon, canonnier conducteur à la 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Lebert, canonnier conducteur à la 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Leblond : AD14 151j/5 n°030a

Lebonnois : Lebonnois Robert (Tury-Harcourt 1902 - ), 1ère cl. au 43e R.A.D.; Prisonnier de guerre Frontstalag 201 1940/10/15 (N31)] : AD14 151j/5 n°061a

Lebrethon, capitaine de la 8e batterie du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°025a- AD14 151j/5 n°026a

Lebreton : voir Lebrethon

Lebrun : Lebrun Albert (Mercy-le-Haut 1871 - Paris 1950), Président de la République (1932-1940) : AD14 151j/5 n°051b

Le Canuet :Lecanuet Francis Adolphe Joseph (Canisy 1897 - Le Rouret 1984) capitaine 3e groupe du 43e R.A.D. ; Prisonnier de guerre Oflag XVII A, Edelbach  [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/12 (N51)] : AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°026b - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°030a - AD14 151j/5 n°033a - AD14 151j/5 n°046a

Lecesne, canonnier conducteur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Leconte Jean, prisonnier sur parole : AD14 151j/5 n°065a

Leconte Claude Paul Emile (Caen 1922 - Tours 2011) (Claude) fils du capitaine Raymond Leconte et père du cinéaste Patrice Leconte : AD14 151j/5 n°056a - AD14 151j/5 n°061b - AD14 151j/5 n°062a - AD14 151j/5 n°064a - AD14 151j/5 n°064a - AD14 151j/5 n°066a - AD14 151j/5 n°067a - AD14 151j/5 n°069a - AD14 151j/5 n°074b - AD14 151j/5 n°076a

Leconte Denise Marie Berthe (Montoire-sur-Loir 1901 – Granville 1985) soeur de Raymond Leconte : AD14 151j/5 n°066a - AD14 151j/5 n°069a - AD14 151j/5 n°071b - AD14 151j/5 n°074b - AD14 151j/5 n°075a

Leconte Henri Charles Elie (Les Bordes 1872 - Montmorency 1965), oncle paternel de Raymond Leconte (registre de matricule, bureau de Chartres, classe 1884, n°904) ; Inspecteur principal des chemins de fer à Caen (témoin au mariage de son neveu) ; Chef de service 8e subdivision des chemins de fer de l’Etat (cf. J.O du 13/08/1921) : AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°052a - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°059a

Leconte Philippe François (Caen 1927 - ), (Philippe) fils du capitaine Raymond Leconte :  AD14 151j/5 n°013b - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°061b - AD14 151j/5 n°067a - AD14 151j/5 n°069a - AD14 151j/5 n°070b - AD14 151j/5 n°073b - AD14 151j/5 n°073b - AD14 151j/5 n°076a

Lecot, canonnier servant à la 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°034a

Lecourbe,canonnier servant à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°018a

Lecourbe, mitrailleur : AD14 151j/5 n°011b

Ledilicoq, lieutenant au 119e RI : AD14 151j/5 n°023b - AD14 151j/5 n°028a

Le Drappier ou Ledrapier  : voir Ledrappier Marcel Marie Eugène Clément

Ledrappier : Ledrappier Marcel Marie Eugène Clément (Chamvoncourt 1897 – Mouzay 1940), capitaine commandant du 3e bataillon du 119e R.I. [mort pour la France]: AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°023b - AD14 151j/5 n°024b -

Lefauconnier, canonnier servant à la 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D. ; [Liste officielle des prisonniers de guerre voir : Lefauconnier (Marcel), 9-6-18, St-Pierre-Eglise, 2e cl., 43e R.A. St. XI B 1941/06/15 (N100) ?] : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°019a - AD14 151j/5 n°049a

Lefebvre : Lefebvre Louis Epiphane Ernest Jean (Paris 1940 - Olizy-sur-Chiers 1940), capitaine, commandant d’une compagnie d’appui du 119e R.I., [mort pour la France] : AD14 151J/5 n°084b

Lefèvre ; Lefebvre Pierre (La Madeleine 1914 - ), médecin lieutenan au 409e D.C.A. ; prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°064a

Lefrique, canonnier conducteur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Lehericy voir Lehéricy

Lehéricy, maréchal des logis chef de pièce à la 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D. ; de Clécy : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°018a

Leguiller, officier du 3e groupe du 43e R.A.D. ; prisonnier de guerre à la Chartreuse de Bosserville (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°032a- AD14 151j/5 n°052a - AD14 151j/5 n°053a

Lehoux, canonnier conducteur à la 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Le Lièvre de la Morinière Henri Marie Gabriel (Saint-Lô 1897 - Rennes 1977) commandant, commande le 5e groupe du 243e R.A.L.D. [Registre de matricule, bureau de Saint-Brieuc, classe 1917, matricule no 1337] : AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°021b -  AD14 151j/5 n°023a - AD14 151j/5 n°023b - AD14 151j/5 n°024a - AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°025b- AD14 151j/5 n°026b - AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°033a

Lemaitre, canonnier conducteur à la 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Le Maître R., Monsieur : AD14 AD14 151j/5 n°061b - AD14 151j/5 n°076b

Lemeulais (Schmitt représentant de Lemeulais) : AD14 151j/5 n°064a

Lepetit, avoué à Caen, beau-père du Dr Lhonoré du 2e groupe du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°052a

Lepeu Aimable Maurice (Hautevillle-sur-Mer 1899 - Caen 1975), officier au 119e R.I. [registre de matricule, bureau de Saint-Lô, classe 1919, n°1457] ; pharmacien à Dives-sur-Mer ; père de 7 enfants : AD14 151j/5 n°023b

Lepeux : voir Lepeu Aimable Maurice

Leprieur, abbé curé de Thiberville, Eure : AD14 151j/5 n°020b

Lequettier, 3e batterie du 43e R.A.D. ? : AD14 151j/5 n°022b

Leralu, officier, prisonnier de guerre, Nancy puis Oflag VI A, Soest  : AD14 151j/5 n°049b - AD14 151j/5 n°050b - AD14 151j/5 n°051a - AD14 151j/5 n°070a - AD14 151j/5 n°071b

Lereboullet : Lereboullet André (Paris 1909 - ), lieutenant de l'administration du service de santé (au 1er A.K. ?) ; chapelelain de l’église française de Rome ; vicaire à Saint-Sevrin ; prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°064b - AD14 151j/5 n°072a - AD14 151j/5 n°072a - AD14 151j/5 n°072b - AD14 151j/5 n°073a

Lesachez, canonnier servant à la 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Lestrelin, canonnier téléphoniste à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Letellier, canonnier servant à la 3e batterie 3° pièce du 43e R.A.D. ; [Liste officielle des prisonniers de guerre voir : Letellier (Jules), 10-2-09, Neuville-lès-Dieppe [Seine-Maritime], 2e cl., 43e R.A.D. Stalag XI A, Altengrabow 1940/11/20 (N41) ?] : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°018a

Letellier, Monsieur ;  Letellier Paul Lucien (Moncy 1869 - ), beau-père de Raymond Leconte : AD14 151j/5 n°065a

Letellier, prêtre (père Letellier) : AD14 151j/5 n°056b

Letellier Pierre Léon Jean (Caen 1912 – Saint-Mandé 1998), beau-frère de Raymond Leconte ; lieutenant au 7e régiment de Spahis en 1929 ; de la même promotion que le capitaine Guernier ; (Pierre) : AD14 151j/5 n°053b

Letellier Simonne Jeanne Lucienne (Caen 1901 – Caen 1995) épouse du capitaine Raymond Leconte ; (Simonne) : AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°056a- AD14 151j/5 n°056b - AD14 151j/5 n°060b - AD14 151j/5 n°061b - AD14 151j/5 n°062a - AD14 151j/5 n°062a - AD14 151j/5 n°062b - AD14 151j/5 n°063a - AD14 151j/5 n°063b - AD14 151j/5 n°064a - AD14 151j/5 n°065a - AD14 151j/5 n°066a - AD14 151j/5 n°066b - AD14 151j/5 n°067a - AD14 151j/5 n°068a - AD14 151j/5 n°068b - AD14 151j/5 n°069a - AD14 151j/5 n°070a - AD14 151j/5 n°070b - AD14 151j/5 n°071a - AD14 151j/5 n°071b - AD14 151j/5 n°072a - AD14 151j/5 n°072b - AD14 151j/5 n°073b - AD14 151j/5 n°074a - AD14 151j/5 n°074a - AD14 151j/5 n°074b - AD14 151j/5 n°076a - AD14 151j/5 n°076b

Letellier, vaguemestre du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°037a

Letenneur entrepreneur à Caen ? : AD14 151j/5 n°002

Levy, lieutenant pionnier : AD14 151j/5 n°016b - AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°019a

Lhonoré, médecin du 2e groupe du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°052b

Liberos, capitaine d’état-major d’infanterie, stagiaire à la 3e batterie du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°030a - AD14 151j/5 n°030b

Libert, canonnier conducteur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Lieureau, 243e R.A.L.D. ? : AD14 151j/5 n°025b

Lieutaud : Lieutaud Raymond Prosper Ernest (Etain 1899 - Cerisy-la-Forêt 1976), lieutenant du 243e R.A.L.D. état-major VI ; Prisonnier de guerre Oflag VI D Mûnster [Registre de matricule, bureau de Bar-le-Duc, classe 1919, n°1228]: AD14 151j/5 n°015a - AD14 151j/5 n°026b

Loc, capitaine d’active du 220e R.A.L. ; Prisonnier de guerre, Oflag VI, Soest : AD14 151j/5 n°060b

Lochin, canonnier conducteur à la 3e batterie 3° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°048b

Loiseau : Loiseau Marie Félix Henri (Cléry 1879 - Paris 1969), général commandant l’AD 26 [Dossier Léonore]: AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°030a

Loiseau, officier du 621e pionniers coloniaux ; de l’office des habitations à bon marché à Caen ; prisonnier de guerre Lycée Henri Poincaré à Nancy (Meurthe-et-Moselle) ; prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°053a - AD14 151j/5 n°068a

Loison, lieutenant au 119e R.I. : AD14 151j/5 n°006a - AD14 151j/5 n°006b - AD14 151j/5 n°061a

Louet, canonnier conducteur à la 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. ; Prisonnier de guerre [Louet (Ernest), 22-11-11, La Boussac [Ille-et-Vilaine], 2e cl., 43e R.A.D. [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/09/30 (N23)] : AD14 151j/5 n°004a

Lucas : Lucas Jean (Condé-sur-Noireau 1914 - Le Pecq 2007), sous-lieutenant vétérinaire, état-major du 1er groupe du 43e R.A.D. ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°004b - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°011b - AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°035a - AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051b - AD14 151j/5 n°052a - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°073b

Lucien : Lucien Auguste Eugène (Paris 1887 - Bury 1965), général commandant la 6e Division d’infanterie (6e DI) [dossier Léonore] : AD14 151j/5 n°013b - AD14 151j/5 n°017a - AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°046b - AD14 151j/5 n°048a - AD14 151j/5 n°078a

Luègue de : voir Deluègue Benjamin Henri Joseph

 

Mabille (fils) : AD14 151j/5 n°043b

Maisonneuve de la : voir Toubeau de la Maisoneuve Ernest Marie Charles

Malassinet : Mallassinet René Georges Amand (Caen 1888 - Paris 1975), colonel commandant le 243e RALD puis lieutenant-colonel ; blessé évacué le 09/06/1940 [Registre de matricule, bureau de Rouen, classe 1908, n°703] ; [Dossier Léonore] : AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°014a - AD14 151j/5 n°020a -  AD14 151j/5 n°024a - AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°025a - AD14 151j/5 n°044b

Malfilatre, cousin de Broussard bibliothécaire à Orléans : AD14 151j/5 n°086b

Malher, 29e R.A.D. ? : AD14 151j/5 n°013a - AD14 151j/5 n°013b

Malmarie : voir Malmary Emile Etienne Marie

Malmary : Malmary Emile Etienne Marie (Garches 1888 - ), colonel 20e RANA ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] [Registre de matriciule, 2e bureau de la Seine, classe 1908, n°3062] : AD14 151j/5 n°053a - AD14 151j/5 n°059a

Maman : voir Dossin Fernande Ernestine Victoire (mère de Raymond Leconte)

Mariau, canonnier conducteur à la 3e batterie 3° pièce du 43e R.A.D. ; [Liset officielle des prisonniers de guerre voir : Mariau (Pierre), 28-9-11, St-Ouen-la-Rouërie (I.-el-V,), 2e cl., 43e R.A.D. 1940/09/27 (N22) ?] : AD14 151j/5 n°004a

Marcel : voir Dossin Fernand Marcel (oncle maternel de Raymond Leconte)

Marcelo : MarceloLéon (Paris 1892 - Nancy 1940), lieutenant au 153e RAF (152e R.A.F.) ; mort d’une angine de poitrine le vendredi 26 juillet 1940 camp de prisonniers de guerre du Lycée Henri Poincaré à Nancy (Meurthe-et-Moselle) ; inhumé le dimanche 28 juillet 1940 à 9h45 au cimetière sud de Nancy avec les honneurs militaires [Mort pour la France] [Registre de matricule] : AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a

Marchal, sous-lieutenant à la 8e batterie du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°022a

Margot, lieutenant du Parc d’Artillerie Divisionnaire (P.A.D.6): AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°026b - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°028a

Marie : Marie André Désiré Paul (Honfleur 1897 - Rouen 1974), capitane commandant la Colonne de Ravitaillemeent du 2e groupe du 43e R.A.D. ; député de Seine Maritime (1928-1942), membre du gouvernement en 1933 et 1934 ; après guerre Président du conseil en 1948 {Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/09/19 (N18)] prisonnier de guerre à Sarrebourg [Dictionnaire des parlementaires français] [Registre de matricule, bureau de Rouen- Nord, classe 1917, n°1201] : AD14 151j/5 n°013b - AD14 151j/5 n°020a

Marie :  Marie Georges Léon François (Bayeux 1919 – Bras 1940), brigadier (active), nommé maréchal des logis le 14/10/1939 à la 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D. mortellement blessé bois du Chenois à Baâlon (Meuse) le 16/05/1940 [Mort pour la France]: AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°008a  - AD14 151j/5 n°039b

Marion, lieutenant au 13e Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie (6e D.I.) : AD14 151j/5 n°036a

Marquet : Marquet Adrien (Bordeaux 1884 - Bordeaux 1955), ministre d'Etat ministère Pétain (23-27/06/1940) ; ministre de l'intérieur du gouvernement du régime de Vichy (27/06 - 06/09/1940) : AD14 151j/5 n°050b – AD14 151j/5 n°051b

Martin, canonnier servant à la 3e batterie 4° pièce du 43e R.A.D.  ; Prisonnier de guerre [Martin (Gilbert), Commercy, 2e cl., 43e R.A.D.A.N. St. IV B  1941/01/25 (N68)] ? : AD14 151j/5 n°004a -

Martin F., canonnier conducteur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Martin, sergent au 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Maruin, capitaine commandant la 106e Cie du Train, entrepreneur à Rouen : AD14 151j/5 n°020b

Mast : Mast Charles (Paris 1889 - Clamart 1977), général commandant la 3e Division Nord-Africaine : AD14 151j/5 n°078a

Mathieu (rentré à Caen) : AD14 151j/5 n°064a

Maudouin, canonnier conducteur à la 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Mauras : Mauras Charles (Martigues 1868 – Saint-Syphorien-lès-Tours 1952) : AD14 151j/5 n°068a

Maurier, lieutenant au 243e R.A.L.D., EM du 6e groupe du capitaine Fasquelle : AD14 151j/5 n°028b

Maurin, colonel commandant le 36e R.A.D. : AD14 151j/5 n°030b - AD14 151j/5 n°062a

Maurin, commandant au 23e régiment d’artillerie colonial : AD14 151j/5 n°043b

Mauviel : Mauviel Ernest Louis Robert Mauviel (Villedieu-les-Poêles 1914 - Brest 1969) médecin gynécologue : AD14 151j/5 n°088a

Mellinger, 1er groupe du 43e R.A.D. ? : AD14 151j/5 n°042b

Mercier : Mercier Jean (Nancy 1904 - Plan-de-Cuques 1956), officier du 622e régiment de pionniers (621e pionniers coloniaux) ; prisonnier de guerre Lycée Henri Poincaré à Nancy (Meurthe-et-Moselle) ; prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] fils de l’universitaire caennais collaborationniste Louis Mercier (1879-1954) et frère de Lucien Paul Mercier lieutenant du 36e RI (Malzéville 1912 – Aubréville 1940) [Mort pour la France] : AD14 151j/5 n°053a - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°061a - AD14 151j/5 n°063a - AD14 151j/5 n°063b - AD14 151j/5 n°066b - AD14 151j/5 n°067a - AD14 151j/5 n°068a - AD14 151j/5 n°070a - AD14 151j/5 n°070b - AD14 151j/5 n°071a - AD14 151j/5 n°071b - AD14 151j/5 n°076b

Mère : voir Dossin Fernande Ernestine Victoire (mère de Raymond Leconte)

Mergault : Mergault Maurice (Poitiers 1895 - Colombes 1976), capit., 220e R.A.L., de Poitiers (vins) ; rotarien, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest, Block II chambre 91, 2e Compagnie [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°074a - AD14 151j/5 n°074b - AD14 151j/5 n°074b

Merveilleux du Vignaux : Merveilleux du Vignaux Charles (Bourges 1908 - Iteuil 2006) capitaine au 20e R.A.N.A [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48) ; Secrétaire général à la Présidence de la République (1954-1959) ; voir son portrait dans Bonduelle André, Vielliard René (dir.) Une paroisse sous les barbelés. Permiers mois de captivité. Paris, Les éditions du cerf ed., 1943 fig. p. 38] : AD14 151j/5 n°089b

Mesnil, canonnier conducteur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Mettetal, capitaine au 139e RI ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°060b

Mingeot, de l’artillerie d’armée (3e armée ?) : AD14 151j/5 n°036b

Mirabail : Mirabail Léopold (Toulouse 1885 - ), commandant chef de bataillon au 21e R.I.F, de la légion étrangère ; prêtre, professeur de 1ère du Collège Saint-Caprais d’Aget ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] voir son portrait dans Bonduelle André, Vielliard René (dir.) Une paroisse sous les barbelés. Permiers mois de captivité. Paris, Les éditions du cerf ed., 1943 fig. p. 31 : AD14 151j/5 n°056a

Mittehauser : voir Mittelhauser Eugène Désiré Antoine

Mittelhauser Eugène Désiré Antoine (Tourcoing 1873 - Paris 1949), général commandant le théâtre d'opération de la Méditerranée orientale ; AD14 151j/5 n°050a

Moignard : Moignard John Edwin (Paris 1915 – Antony 2003), aspirant au 3e groupe du 43e R.A.D. ; Prisonnier de Guerre Stalag I A de Gross-Hesepe, auteur de L'An quarante. manuscrit inédit de 31 pages ; Moignard John-Edwin, Thomas Raymond, Cent jours, quarante années, Gross-Hesepe – histoire d’une amitié, manuscrit inédit 153 p. documents conservés aux Archives Nationales à Pierrefitte cote 72AJ/2638 (Fonds de l'Amicale du camp des Aspirants du Stalag I A) ; voir dans Floriane Chiffoleau. Captivité des prisonniers de guerre français pendant la Seconde guerre mondiale. Le cas des aspirants du Stalag I A (1940-1945). Mémoire de Master Histoire. 2017 : D14 151j/5 n°022a - AD14 151j/5 n°023a - AD14 151j/5 n°023b - AD14 151j/5 n°024a- AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°025a - AD14 151j/5 n°026b - AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°032a

Mogne, boucher à la 2e batterie du 43e R.A.D. : - AD14 151j/5 n°035a

Molinié (fils) : Molinié Jean René Victor (Saint-Sever 1904 – Harancourt 1940) capitaine 120e RI  [Mort pour la France]AD14 151j/5 n°067a

Mondon, canonnier conducteur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Monin :  Monin Jacques Henri Edouard (Paris 1909 - Paris 1986), capitaine au 1er Régiment de Pionniers ;  X 1908 ;  [Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest 1940/12/09 (N50)] : AD14 151j/5 n°074b

Monnier ou Monier Intendant nommé général, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°065b - AD14 151j/5 n°066a

Monpellier, canonnier conducteur à la 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Monsabert de, 243e R.A.L.D. : AD14 151j/5 n°025b - AD14 151j/5 n°027b

Montlivault de : voir Guyon de Montlivault Maxence Joseph Armand

Moreau, capitaine commandant la 2° batterie du 43e R.A.D. prisonnier de guerre à la Chartreuse de Bosserville (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°003a - AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°008a - AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°010a - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°013a - AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°017a - AD14 151j/5 n°019a - AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°025a - AD14 151j/5 n°031b - AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°032b - AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°035a - AD14 151j/5 n°035b - AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°037b - AD14 151j/5 n°038a - AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°039a - AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°041b - AD14 151j/5 n°042a - AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°044b - AD14 151j/5 n°045a - AD14 151j/5 n°045b - AD14 151j/5 n°046a - AD14 151j/5 n°046b - AD14 151j/5 n°047a - AD14 151j/5 n°047b - AD14 151j/5 n°048a - AD14 151j/5 n°048b - AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°052a

Morel-Fatio : Morel-Fatio Louis Charles Auguste (Paris 1904 - Paris 1988), lieutenant 298e Aér. ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre VI A 1940/12/07 (N49)] ; avocat et  illustrateur de l’ouvrage Oflag VI A, raconté par Marc Blancpain vu par Morel Fatio. Wuppertal-Elberfed M.M.J.H. Boorn, impr , aux dépens des O.P.G., 1941. ; voir son portrait dans Bonduelle André, Vielliard René (dir.) Une paroisse sous les barbelés. Permiers mois de captivité. Paris, Les éditions du cerf ed., 1943 fig. p. 36 : AD14 151j/5 n°064b - AD14 151j/5 n°067a

Moreno, à Nice (usine à gaz) : AD14 151j/5 n°088a

Morette :Morette-Alde Charles-André (Amiens 1918 –Sommauthe 1940) 13e Groupement de reconnaissance de division d'infanterie (6e D.I.) ; décédé à Sommauthe (Ardennes) le 23/05/1940 ; [Mort pour la France] ; gendre de M. Payen : AD14 151j/5 n°056a

Morinière de la : voir  Le Lièvre de la Morinière Henri Marie Gabriel

Mottant : Mottant Pol Maurice Pierre (Avize 1893 - ), commandant au 35e J.M. ; avoué à Epernay ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] ; [base Léonore] : AD14 151j/5 n°072b

Motte : Motte Joseph Marcel Edouard Marie (Neuilly-sur-Seine 1917 - Beaufort-en-Argonne 1940), aspirant nommé sous-lieutenant le 16/10/1939 à la 2° batterie du 43e R.A.D. ; tué à Beaufort-en-Argonne (Ardennes) le 28/05/1940 ; [Mort pour la France] : AD14 151j/5 n°003a - AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°008a - AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°033a - AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°034b - AD14 151j/5 n°041b - AD14 151j/5 n°042a - AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°050b

Motte-Lepoutre : Motte Edouard Louis Marie Joseph (Roubaix 1914 - Roubaix 1992), industriel textile à Roubaix (Maison Motte-Lepoutre) : AD14 151j/5 n°088a

Mouquet, commandant d’infanterie : AD14 151j/5 n°012a

Moutier,canonnier servant à la 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Mulot, canonnier conducteur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°012a

 

Neuville de : voir Rioult de Neuville Ernest Louis Marie Joseph

Noguès : Noguès Auguste Paul Charles Albert (Monléon-Magnoac 1876 - Paris 1971), général commandant en chef du théâtre d'opérations d'Afrique du Nord : AD14 151j/5 n°050a

Norgeot, canonnier conducteur à la 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

 

Olive, brigadier à la 3e batterie 2° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Olliamson d’ : Olliamson d' Pierre Marie François (Saint-Germain-Langot 1867 – Fontaine-Henry 1940) maire de Fontaine-Henry (Calvados) : AD14 151j/5 n°068b

Orliaguet, à Paris :AD14 151j/5 n°088b

Orvain : Orvain Maurice (Montigny 1911 - Saint-Lô 1980), canonnier conducteur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. (ordonnance du capitaine Leconte) ; Prisonnier de guerre  Stalag VIII A  [Liste officielle des prisonniers de guerre 1941/01/11 (N62)] : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°009b

Oudry, lieutenant évadé, repris à Trèves ?, Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°074b

Ozanne, canonnier conducteur à la 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Ozanne, lieutenant au 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°025b - AD14 151j/5 n°026b - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051b - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°059b - AD14 151j/5 n°060a - AD14 151j/5 n°068a

 

Pacaud, capitaine du 6e Spahis, assureur à Paris, blessé en Hollande, un œil enlevé par une balle ayant traversé le cerveau ; Prisonnier de guerre, Oflag VI, Soest : AD14 151j/5 n°060b - AD14 151j/5 n°066a

Padberg von, major, commandant de l’Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°059b - AD14 151j/5 n°064a - AD14 151j/5 n°067a

Padieu, capitaine à la 4e batterie du 29e R.A.D. : AD14 151j/5 n°016b

Pain, canonnier conducteur à la 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D. ; AD14 151j/5 n°003b

Panchou, canonnier conducteur à la 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Papelard, canonnier conducteur à la 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Paquias, maréchal des logis 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. ; (ingénieur ITN de la Société Eaux-Assainissement) ; évacué en décembre 1939 à la suite d’un coup de pied reçu en jouant au foot : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°015b

Paul-Boncour:  Paul-Boncour Augustin Alfred Joseph (Saint-Aignan 1873 - Paris 1972), Président du conseil (19332-1933) ; beau-père du général Lucien : AD14 151j/5 n°029a

Pavlovsky : Pavlovsky André (Paris 1891 - Saint-Jean-de-Luz 1961), capitaine au 214e R.A. ; architecte départemental à Bayonne ; architecte municipal non à Bayonne mais à Saint-Jean-de-Luz, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liset officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] ; [Base Léonore] : AD14 151j/5 n°070b

Pawloski : voir Pavlosvsky André

Payen, beau-père de Charles-André Morette-Alde. : AD14 151j/5 n°056a

Peccavé, canonnier servant à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. ; originaire de Rouen : AD14 151j/5 n°004a- AD14 151j/5 n°035b

Peillon, colonel des spahis, commandant du camp de prisonniers Lycée Poincaré à Nancy : AD14 151j/5 n°049b - AD14 151j/5 n°050b - AD14 151j/5 n°051b

Pellion : voir Peillon

Pépin : Pépin Henri Amédée Emile (Caen 1872 - 1942), notaire à Courseulles : AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°027b : AD14 151j/5 n°050a

Perdrigeon, colonel du 119e RI ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest : AD14 151j/5 n°054b

Périchon, commande le Centre Mobilisateur n°3 à Caen ; du 43e R.A.D. ? : AD14 151j/5 n°003b

Perine maréchal des logis (active) chef de section à la 3e batterie 1ère pièce passé chef de la 6e pièce ; [Liste officielle des prisonniers de guerre voir : Perine (Marcel), 15-6-13, St-Laurent-de-Conde, serg., 43e R.A. St. IV B 1941/01/29 (N69) ?]  : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°005b - AD14 151j/5 n°015a - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°034b - AD14 151j/5 n°035b - AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°037a

Perrotte Jacques, lieutenant au 1er bataillon du 199e R.I. : AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°061a

Pétain : Petiain Philippe (Cauchy-à-la-Tour 1856 - L'Ile-d'Yeu 1951), Maréchal de France, Président du conseil (1940), chef de l’Etat français (1940-1944) : AD14 151j/5 n°050b - AD14 151j/5 n°051b - AD14 151j/5 n°066b - AD14 151j/5 n°067b - AD14 151j/5 n°067b - AD14 151j/5 n°085a

Petit, canonnier servant à la 3e batterie 4° pièce du 43e R.A.D. ; [Lisete officielle des prisonniers de guerre voir : Petit (Fernand), 2-12-18, Sens (Yon.) [Yonne], 2e cl., 43e R.A.D. Frontstalag 171, Rouen (Seine-Maritime) 1940/10/15 (N31) ?]  : AD14 151j/5 n°004a

Petit-Jouvet : Petit-Jouvet Casimir (Saint-Cyr 1894 - ), capitaine 145e R.A ; entrepreneur à Paris, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°071b

Philippe : voir Leconte Philippe François (fils de Raymond Leconte)

Philippe, capitaine adjoint du commandant Fasquelle commandant du 6e groupe du 243e R.A.L.D. et commandant du groupement mixte 43e R.A.D.- 243e R.A.L.D. à Ham-sous-Varsberg en mars 1940 : AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°030a - AD14 151j/5 n°031a

Piard, capitaine au 74e R.I. : AD14 151j/5 n°026b

Piat(t)ier, canonnier servant à la 3e batterie 4° pièce du 43e R.A.D. ; des Hauts-fourneaux de Caen : AD14 151j/5 n°004a – AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°017b

Pierre : voir Letellier Pierre Léon Jean Letellier (beau-frère de Raymond Leconte)

Piétri : Pietri François (Bastia 1882 - Sartène 1966), membre du gouvernement de Vichy (12/07-06/09/1940 : AD14 151j/5 n°051b

Pimard, lieutenant du 1er groupe du 43e R.A.D. ? : AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°020b - AD14 151j/5 n°023a - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°032b - AD14 151j/5 n°034a

Piquet Pellors : voir Piquet-Pellorce  Emmanuel Jean-Baptiste Charles Georges

Piquet-Pellorce : Piquet-Pellorce Emmanuel Jean-Baptiste Charles Georges (Paris 1885 – Marseille 1965) commandant, chef de bataillon au 98e R.I.prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1941/06/10 (N99) Oflag. VI B] ; [reg. matric. Paris 6e bureau, classe 1905, matric. 421]  : AD14 151j/5 n°074a - AD14 151j/5 n°076a

Plainchant, lieutenant au 13e Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie (6e D.I.), major de cantonnement à Ham-sous-Varsberg (Moselle) au 24/02/1940 premier clerc de notaire de maître Bernard Robineau notaire à Paris) : AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°036a

Plat : Plat Maurice (Joigny 1889 - Bruges 1987) commandant de l'armée de l'air, ancien lieutenant au 243e R.A.C. (1916) [fiche de matricule, bureau d’Angoulème, classe 1909, matricule n°1174], prisonnier de guerre, Oflag VI B Warbourg, puis Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre. 1940/12/28 (N58) Oflag X B, Nienburg] : AD14 151j/5 n°065b

Plessard, oncle du Dr Duboc d’Isigny : AD14 151j/5 n°023b

Poirion, professeur d’Ecole normale, sort de Saint-Cloud voir son portrait dans Blancpain Marc, Morel Fatio Louis Oflag VI A raconté par Marc Blancpain et Morel Fatio, aux dépens des O.P.G., Wuppertal-Elberfeld, M..J.H. born Impr., 1941, fig. p. 61 : AD14 151j/5 n°058b

Pomaret : Pomaret Charles (Montpellier 1897 - Saint-Paul-de-Vence 1984), ministre de l'intérieur du, Ministre du Travail gouvernement Pétain (1940) : AD14 151j/5 n°050b

Porée, brigadier de pièce à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004a

Poret de : Poret de Léon Marie Jean (Dinan 1888 - Paris 1977) capitaine à la 61e D.I. ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] voir son portrait dans Blancpain Marc, Morel Fatio Louis Oflag VI A raconté par Marc Blancpain et Morel Fatio, aux dépens des O.P.G., Wuppertal-Elberfeld, M..J.H. born Impr., 1941, fig. p. 61 ;voir son portrait dans Bonduelle André, Vielliard René (dir.) Une paroisse sous les barbelés. Permiers mois de captivité. Paris, Les éditions du cerf ed., 1943 fig. p. 37 : AD14 151j/5 n°057b

Porin-Toyon Jacques : AD14 151j/5 n°052a

Potin, brigadier (maréchal) à la 3e batterie 6e pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°023b

Poulain, commandant chef de cantonnement à Routières ? : AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°010a - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°011b - AD14 151j/5 n°012a - AD14 151j/5 n°013a

Poussot : Poussot Georges Lucien (Dijon 1895 - Vandoeuvre-lès-Nancy 1983), commandant de la Base Aérienne d'Opérations 193, minotier aux environs de Briey, président du tribunal de commerce de Briey ; prisonnier de guerre, commandant de compagnie Oflag VI A, Soest, block II [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/09 (N50)] : AD14 151j/5 n°055b - AD14 151j/5 n°056b - AD14 151j/5 n°057b - AD14 151j/5 n°059b

Préel [de Caen ?] : AD14 151j/5 n°065a

Prételat : Prételat André Gaston (Wassy 1874 - Paris1969), général commandant le 2ème groupe d’armées : AD14 151j/5 n°029b

Prigent : Prigent Jean Louis (Saint-Pierre-Quilbignon 1897 - Oissel 1968), capitaine adjoint du capitaine Le Drappier commandant du 3e bataillon du 119e RI ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°022a - AD14 151j/5 n°023b - AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°054b - AD14 151j/5 n°060b - AD14 151j/5 n°061a - AD14 151j/5 n°062b - AD14 151j/5 n°063b - AD14 151j/5 n°064a - AD14 151j/5 n°064b - AD14 151j/5 n°065a - AD14 151j/5 n°067b - AD14 151j/5 n°075b - AD14 151j/5 n°084a

 

Quetel, conducteur : AD14 151j/5 n°011b

 

Raabe, opticien à Soest : AD14 151j/5 n°063b - AD14 151j/5 n°065a

Rabaud : Rabaud Claude Henri (Marmande 1899 - Appoigny 1991), capitaine à l'état-major du 1er groupe du 43e R.A.D.. Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/09 (N50)] : AD14 151j/5 n°004b - AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°013b - AD14 151j/5 n°014a - AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°015a - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°016a - AD14 151j/5 n°016b - AD14 151j/5 n°017a - AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°019a - AD14 151j/5 n°022b - AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°031a - AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°033a - 51j 5 n°033b - AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°049b - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051b - AD14 151j/5 n°053a - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°057b - AD14 151j/5 n°059b - AD14 151j/5 n°060b - AD14 151j/5 n°061a - AD14 151j/5 n°062a - AD14 151j/5 n°063b - AD14 151j/5 n°065b - AD14 151j/5 n°069b - AD14 151j/5 n°070a - AD14 151j/5 n°075b

Rabaud : Rabaud Gaston Noël (Bordeaux 1897 - Talence 1985), capitaine au 14e R.A.D., habitant Bordeaux, cousin du capitaine Claude Henri Rabaud. ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°054b - AD14 151j/5 n°069b - AD14 151j/5 n°070a - AD14 151j/5 n°072a

Raguis : Raguis Robert (Nogent-le-Rotrou 1897 - Senlis 1971), capitaine d'Artillerie de Forteresse ; de Senlis ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre  1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°060a

Ramas, capitaine commandant une batterie du 243e R.A.L.D. : AD14 151j/5 n°025b - AD14 151j/5 n°027b

Ravet,canonnier servant à la 3e batterie 3° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Real del Sarte : Real del Sarte Maxime (Parois 1888 – Paris 1954) sculpteur du monument dit des Revenants du 106e R.I. aux Eparges (Meuse) : AD14 151j/5 n°035b

Regnier, prisonnier en Allemagne : AD14 151j/5 n°068b

Reibel : Reibel Charles (Vesoul 1882 - Paris 1966), sénateur français (1936-1940) de la commission de l’armée ; auteur de la brochure : Pourquoi et comment fut décidée la demande d’armistice (10-17 Juin 1940), 30 pages, format 13,5 x 21 cm, avant-propos du 3 septembre 1940. Impr. Kapp 130, rue de Paris à Vanves : AD14 151j/5 n°074b

Renucci : Renucci Dominique (Lambese 1897 - Paris 1969), commandant à la 3e D.I.C. ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] [Base Léonore] : AD14 151j/5 n°068b

Requier : Requier-Desjardins Rémi Marie Roger (Granville 1906 - Issy-les-Moulineaux 1994), lieutenant, Etat-major du 1er groupe du 43e R.A.D. ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest,  1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°019a - AD14 151j/5     n°020a - AD14 151j/5 n°030a - AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051b - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°059b - AD14 151j/5 n°067b

Requin : Requin Edouard Jean (Rouen 1879 - Paris 1953), général commandant la 4e armée : AD14 151j/5 n°029b

Restout, vétérinaire 43e R.A.D. ? : AD14 151j/5 n°014a

Revier, médecin (toubib), prisonnier de guerre, Oflag VIA, Soest : AD14 151j/5 n°060a

Reynet, capitaine du génie à l'état-major du 43e C.A. ; Prisonnier de guerre, Oflag VI, Soest : AD14 151j/5 n°060b

Richez (les) Hôtel de la Paix à Saint-Quentin, (Richez étant mobilisé sur place et ne faisant plus restaurant) : AD14 151j/5 n°010b

Riess : voir Ryes

Ringot, officier à la 8e batterie du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°028a -AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°030b - AD14 151j/5 n°031a

Rioult de Neuville Ernest Louis Marie Joseph (Courtonne-la-Meurdrac 1897 - Caen 1996), capitaine au 329e R.I. ; gendre de Pierre d’Olliamson ; [Mort pour la France] : AD14 151j/5 n°068b

Ripoche : Ripoche Jacques Jules Franois (Caen 1918 - Rio de Janeiro ), 2e classe, 2e R.I.F ; 1er Prix de violoncelle du conservatoire de Paris, dont les grand-Parents habitent Caen rue Porte au Berger, prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/09 (N50)] : AD14 151j/5 n°072a

Robichez : Robichez Jacques (La Madeleine 1914 - ), sous-lieutenant au.15e R.T.A. ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre .1940/12/04 (N48)] ; voir son portrait dans Blancpain Marc, Morel Fatio Louis Oflag VI A raconté par Marc Blancpain et Morel Fatio, aux dépens des O.P.G., Wuppertal-Elberfeld, M..J.H. born Impr., 1941, fig. p. 63 ; voir son portrait dans Bonduelle André, Vielliard René (dir.) Une paroisse sous les barbelés. Permiers mois de captivité. Paris, Les éditions du cerf ed., 1943 fig. p. 36 : AD14 151j/5 n°076a

Robin, capitaine vétérinaire de la 6e D.I. : AD14 151j/5 n°026b - AD14 151j/5 n°034b

Robineau : Robineau Bernard Marie Pierre (Paris 1903 - Neuilly-sur-Seine 1991), notaire à Paris : AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°027b

Rochebrochard de la : Rochebrochard de la Pierre Joseph Marie (Chanteloup 1894 - Nantes 1988), capitaine au 20e R.A.N.A. ; jésuite, Directeur de l’Institut de Poitiers ; préfet des jésuites à Poitiers ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest ;  voir son portrait dans Bonduelle André, Vielliard René (dir.) Une paroisse sous les barbelés. Permiers mois de captivité. Paris, Les éditions du cerf ed., 1943 fig. p.29 : AD14 151j/5 n°056a - AD14 151j/5 n°056b - AD14 151j/5 n°075b

Roger, officier de l’état-major du 43e R.A.D. ; BHR du 43e R.A.D. ; Professeur agrégé au Lycée Claude Bernard, famille originaire de Caen : AD14 151j/5 n°032b - AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°039a - AD14 151j/5 n°049b - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051a -AD14 151j/5 n°052a - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°060a - AD14 151j/5 n°062a - AD14 151j/5 n°067b - AD14 151j/5 n°069a - AD14 151j/5 n°075b

Rosière de la, capitaine à l’AD6 : AD14 151j/5 n°017b

Rouault : Rouaud Fernand Louis Joseph André (Saint-Guinoux 1911 – Colombey-les-Belles 1940), téléphoniste à la 2e batterie du 43e R.A.D. (mort pour la France) : AD14 151j/5 n°048b

Roucaud : Roucaud Guillaume Charles (Fumel 1883 - Paris 1944),  général commandant le 1er régiment d’infanterie coloniale [Dossier Léonore] : AD14 151j/5 n°078a

Rousselin, maréchal des logis chef de pièce à la 3e batterie 4° pièce du 43e R.A.D. blessé à Lion-devant-Dun (Meuse) le 16/05/1940 : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°014a - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°039b

Rousset, abbé infirmier à la C.R.1 du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°040b

Roux, canonnier conducteur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. ; [Liste officielle des prisonnier de guerre voir : Roux (Louis), 2-8-11, St-Georges-de-Gréhaigne, 1ère cl., 43e R.A.D. 1940/09/30 (N23) ?] : AD14 151j/5 n°003b

Rouxel, canonnier conducteur à la 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D. ; [Liste officielle des prisonnier de guerre voir : Rouxel (Jean), 8-7-11, Cugnen (I.-et-V.), 2e cl., 43e R.A.D. 1940/09/30 (N23) ou Rouxel (Louis), 24-5-17, La Blaye (La Blaye, Trans-la-Forêt, Ille-et-Vilaine), 2e cl., 43e R.A.D. Frontstalag 162, Toul (Meurthe-et-Moselle)] 1940/12/20 (N55) ?] : AD14 151j/5 n°003b

Royer, : AD14 151j/5 n°046a - AD14 151j/5 n°047b

Ryes, 243e RALD ? : AD14 151j/5 n°025b - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°030a

 

Saher, médecin auxiliaire au 43e R.A.D. ?, blessé par éclat d’obus aux fesses, évacué le 18/06/1940 : AD14 151j/5 n°048b

Sailly, maréchal des logis observateur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Saint-Louvent de : voir Formey de Saint-Louvent Jean

Saint-Quentin de, capitaine groupe de reconnaissance ? du 4e Spahis : AD14 151j/5 n°040a

Saint-Vincent : Saint Vincent de Amédée Bernard (Soissons 1882 – Vienne-le-Château 1940), colonel commandant le 13e G.R.D. [Mort pour la France] : AD14 151j/5 n°056a

Sanson, canonnier conducteur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Sauce, ordonnance du sous-lieutenant Boitet de la 3e batterie du 43e R.A.D., originaire de Saulx-en-Woëvre : AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°040a - AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°042b

Saulce : 3e batterie du 43e R.A.D. originaire de l’Est : AD14 151j/5 n°019b

Sauvalle, lieutenant du 36e R.I. (ami de Frémont a une ferme à Lasson) : AD14 151j/5 n°012a - AD14 151j/5 n°036b

Sauvalle, aspirant 43e R.A.D. ? prisonnier de guerre lycée Henri Poincaré, Nancy (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°050a

Savary, 3e batterie du 43e R.A.D. ? : AD14 151j/5 n°036a

Scapini: Scapini Georges (Paris 1893 – Cannes 1876), chef du service diplomatique chargé des prisonniers de guerre français en Allemagne sous le gouvernement de Vichy : AD14 151j/5 n°071b - AD14 151j/5 n°072a

Scherrer, Madame et Monsieur, 2, rue Girardet à Nancy : AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°089a

Sébire, canonnier servantà la  3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Seigneuret, était en Afrique est rentré à Caen : AD14 151j/5 n°067b

Sergent, canonnier servant 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D. (docker à Rouen) : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°006b - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°017a - AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°022a - AD14 151j/5 n°024a - AD14 151j/5 n°028a

Schmitt, représentant de Lemeulais, Prisonnier de guerre en Allemagne : AD14 151j/5 n°064a

Silvain : Sylvain Marcel (Paris 1897 - ), rotarien de Paris (Monoprix) lieutenant au 42e C.A., interprète à l’E.M. du 21e C.A. (général Flavigny) ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest ml 3864, Block III ch. 46, [Liste officielle des prisionniers de guerre 1940/12/09 (N50)] : AD14 151j/5 n°061b - AD14 151j/5 n°062a - AD14 151j/5 n°065a - AD14 151j/5 n°067b - AD14 151j/5 n°068a - AD14 151j/5 n°068b - AD14 151j/5 n°070b - AD14 151j/5 n°074a - AD14 151j/5 n°074a - AD14 151j/5 n°074b

Simonne : voir Letellier Simonne Jeanne Lucienne (épouse de Raymond Leconte)

Simonpoli, commandant,commandant des hommes du rang, prisonniers de guerre au camp du Lycée Henri Poincaré à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°053a

Souiard, nommé brigadier téléphoniste le 14/10/1939 à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°008a - AD14 151j/5 n°035a

Soupaviac, commandant commandant un bataillon du 3e R.I. ? : AD14 151j/5 n°041b

Soussolier, aspirant à la 1ère batterie du 43e R.A.D. ? prisonnier de guerre lycée Henri Poincaré, Nancy (Meurthe-et-Moselle) AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°050a

Stievenard : Stievenard Henri Hubert (Fontaine-Notre-Dame 1892 – Roye 1975), capitaine, commandant du 1er groupe du 43e R.A.D. (dès la mobilisation) commandant à titre temporaire (à compter du 1er mai 1940) ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49). ; [Registre de matricule, bureau de Cambrai, classe 1912, n°2101]: AD14 151j/5 n°004b - AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°008a - AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°010a - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°011b - AD14 151j/5 n°012a - AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°013a - AD14 151j/5 n°013b - AD14 151j/5 n°014a - AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°016b - AD14 151j/5 n°019a - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°025a - AD14 151j/5 n°025b - AD14 151j/5 n°030a - AD14 151j/5 n°031b - AD14 151j/5 n°033a - AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°035a - AD14 151j/5 n°035b - AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°037a - AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°039a - AD14 151j/5 n°039b - AD14 151j/5 n°040a - AD14 151j/5 n°040b - AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°042a - AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°044b - AD14 151j/5 n°045a - AD14 151j/5 n°046a - AD14 151j/5 n°046b - AD14 151j/5 n°047a - AD14 151j/5 n°047b - AD14 151j/5 n°048a - AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051a - AD14 151j/5 n°053a - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a- AD14 151j/5 n°057a - AD14 151j/5 n°059b - AD14 151j/5 n°064a - AD14 151j/5 n°072b - AD14 151j/5 n°082b

Suin de, Monsieur, rue de Bayeux à Caen, oncle de Jean de Hédouville : AD14 151j/5 n°066b

Szmoniewski ; Szmoniewski Albert (Vitry-sur-Seine 1906 - Vitry-sur-Seine 1995), sous-lieutenant au 132e R.I.F. ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°059b - AD14 151j/5 n°063b - AD14 151j/5 n°067a

 

Tachet des Combes : Tachet des Combes Jean Xavier Marie Alexandre (Thonon-les-Bains 1889 - 1940), colonel, commandant le 129e R.I. [Mort pour la France] : AD14 151j/5 n°056a

Tesnières : voir Tesnière Jean Paul Victor

Tesnière Jean Paul Victor (Caen 1894 - Bernières-sur-Mer ), Commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de la 68e D.I. [registre de matricules, bureau de Caen, classe 1914, n°1036] : AD14 151j/5 n°068b - AD14 151j/5 n°069b

Tessier, colonel major de cantonnement à Origny colonel de réserve, architecte à Rennes : AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°010b

Texier, capitaine 243e RALD ? : AD14 151j/5 n°014a

Théron ou Theron : Theron Marcel François Edmond (Paris 1915 - Paris 1993), sous-lieutenant au 43e R.A. ; lieutenant à la 2e batterie du 43e R.A.D. puis batterie antichar ; parents habitant Colombes (Hauts-de-Seine) ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°017b - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°025a - AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°051a - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°057b - AD14 151j/5 n°060a

Thibier, canonnier conducteur à la 3e batterie 6° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a - AD14 151j/5 n°048b ?

Thibier, canonnier (?) à la 3e bratterie du 43e R.A.D. venant d’une affectation spéciale aux usines Renault (P.R.)  : AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°048b ?

Thiolleau, officier ? du 43e R.A.D. ; prisonnier à la Chartreuse de Bosserville (Art-sur-Meurthe, Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°052a

Thorel, canonnier servant à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Thuileau, officier du 43e R.A.D., prisonnier de guerre, Oflag VI D Münster : AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°073b

Tisnes : Tisnes Franck Émile (Castres 1881 - Castres 1964), colonel commandant le 43e R.A.D. (juin 1936 -  23/11/1939) puis commandement de l'A.D.6 à partir de cette date: AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°007a - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°008a - AD14 151j/5 n°012a - AD14 151j/5 n°013a - AD14 151j/5 n°014a - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°017a - AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°019a - AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°030a - AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°039a - AD14 151j/5 n°046a - AD14 151j/5 n°047b - AD14 151j/5 n°050b - AD14 151j/5 n°062a

Tison, canonnier conducteur à la 3e batterie 2° pièce du 43e R.A.D. Tizon Jean Marie (Saint-Hilaire-des-Landes 1918 - Nogent-le-Rotrou 1940) (Mort pour la France) : AD14 151j/5 n°003b

Tissot, lieutenant des pionniers ; RS bénédictin de l’abbaye de Solesmes : AD14 151j/5 n°008a - AD14 151j/5 n°009a

Toubeau de Maisoneuve Ernest Marie Charles (Bourges 1899 - ), commandant 35e R.T.A. (saharien), prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] [Registre de matricule, bureau de Bourges, classe 1919, n°1438] ; voir son portrait dans Bonduelle André, Vielliard René (dir.) Une paroisse sous les barbelés. Permiers mois de captivité. Paris, Les éditions du cerf ed., 1943 fig. p. 37 : AD14 151j/5 n°076b

Tramond de, René, officier du 119e R.I. ; tué à l’ennemi en juin 1940 ; inhumé à Vaux-en-Dieulet (Ardennes) : AD14 151j/5 n°084b

Travers, capitaine (d’active, venant de Poitiers) commandant du 3e groupe du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°042b

Tricault : AD14 151j/5 n°037a

Tripied, curé aux Eparges : AD14 151j/5 n°036a              

Troussard, canonnier au 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°048b

 

Vaidès, aspirant 3e batterie du 43e R.A.D. sorti de Fontainebleau ; prisonnier de guerre lycée Henri Poincaré, Nancy (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°034b- AD14 151j/5 n°035b - AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°045b - AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°050a

Vatin (les), rencontrés avec les Richez à Hôtel de la Paix à Saint-Quentin : AD14 151j/5 n°010b

Vedie, canonnier conducteur à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°004a

Velasco, canonnier téléphoniste à la 3e batterie 5° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Verdonck, canonnier conducteur à la 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b

Versavel, lieutenant au 243e RALD : AD14 151j/5 n°009a - AD14 151j/5 n°048b

Vibert : Vibert Roger Albert (Lyon 1913 - Pleugueneuc 1962), lieutenant au 153e R.A.F. ; Ets Huet optique ; Prisonnier de Guerre Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49) : AD14 151J/5 n°073b

Vicaire : Vicaire Paul (Brest 1906 - Fribourg 1993), lieutenant à l'état-major de la 71e D.I. ; Dominicain, professeur d’histoire à l’université de Fribourg ; Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/07 (N49)] : AD14 151j/5 n°057a - AD14 151j/5 n°059a - AD14 151j/5 n°060a - AD14 151j/5 n°067a - AD14 151j/5 n°067b - AD14 151j/5 n°071b - AD14 151j/5 n°074a - AD14 151j/5 n°075a - AD14 151j/5 n°076a

Victor, canonnier servant à la 3e batterie 1ère pièce du 43e R.A.D., Victor Marcel Aimé Julien (Tracy-sur-Mer 1910 - ) Mort pour la FranceAD14 151j/5 n°003b

Vieillard : voir Vielliard René Marie Jules

Vielliard : Vielliard René Marie Jules (Paris 1901 - Meaux 1974), lieutenant 132e R.I.F. ; aumônier de la Légion d’honneur, archéologue à Rome ; Prisonnier de guerre Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] Directeur de publication avec André Bonduelle de Une paroisse sous les barbelés. Permiers mois de captivité. Paris, Les éditions du cerf ed., 1943 voir son portrait fig. p. 29 ; voir son portrait dans Blancpain Marc, Morel Fatio Louis Oflag VI A raconté par Marc Blancpain et Morel Fatio, aux dépens des O.P.G., Wuppertal-Elberfeld, M..J.H. born Impr., 1941, fig. p. 73 : AD14 151j/5 n°057b - AD14 151j/5 n°058a - AD14 151j/5 n°059a - AD14 151j/5 n°065b - AD14 151j/5 n°066b - AD14 151j/5 n°069a - AD14 151j/5 n°070b - AD14 151j/5 n°071a - AD14 151j/5 n°072b - AD14 151j/5 n°073b - AD14 151j/5 n°073b - AD14 151j/5 n°074b - AD14 151j/5 n°076a

Vigan, colonel qui était commandant au 43e R.A.C. en 1919 : AD14 151j/5 n°005a

Vignaux du : voir Merveilleux du Vignaux Charles

Villette : Villette Pierre Eleonor (Domfront 1908 - La Londe 1987) lieutenant au 109e R.A.L. ;  (grains à Domfront), prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre  1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°072b

Volard, canonnier conducteur à la 3e batterie 2° pièce du 43e R.A.D. : AD14 151j/5 n°003b - AD14 151j/5 n°042b

 

Warot : Warot Jean (Alger 1910 - ), lieutenant au 61e G.R.D., Prisonnier de guerre, Oflag VI A, Soest [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°064b

Wetterwald, adjudant-chef à la 3e batterie 43e R.A.D., blessé à la cuisse, évacué le 18/06/1940 : AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°013a - AD14 151j/5 n°014a - AD14 151j/5 n°016b - AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°022a - AD14 151j/5 n°022b - AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°048a - AD14 151j/5 n°048b - AD14 151j/5 n°067a

Weygand : Weygand Maxime (Bruxelles 1867 – Paris 1965), commandant en chef de l’armée française ; membre du gouvernement Pétain ; membre du gouvernement du régime de Vichy : AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°051b

Weymann, aspirant à la 2e batterie du 23e Régiment d’artillerie coloniale : AD14 151j/5 n°044b

Wilhemine ou Wilhemmine : voir Wilhelmine, reine des Pays-Bas

Wilhelmine, reine des Pays-Bas : Helena Pauline Maria van Oranje-Nassau (La Haye 1880 - Apeldoorn 1962) (Wilhemine ou Wilhemmine) : AD14 151j/5 n°054b - Wilhemine AD14 151j/5 n°058a

 

Zousmann : voir Zoussmann Alexis

Zoussmann Alexis (Odessa 1908 - ) lieut., Ravit.; à la Libération instruit le procès de Je suis partout [Liste officielle des prisonniers de guerre 1940/12/04 (N48)] : AD14 151j/5 n°068a

 

 

 

5 août 2023

Index des noms de lieux du Journal de R. Leconte (1939-1940)

 

Raymond Leconte carte de combattant

Journal de campagne et de prisonnier de Guerre

de Raymond Leconte, capitaine de réserve

commandant la 3e bartterie du 43e R.A.D.

1939 - 1940

 (AD14 151J/5)

 

 

 

INDEX DES NOMS DE LIEUX

 

 

Eléments documentaires associés :

 

Introduction au journal du capitaine Raymond Leconte

 

Retranscription du journal

 

Index des noms de personnes

 

Index des abréviations militaires

 

 

 

La retranscription du manuscrit n’a donné lieu à aucune correction orthographique ou grammaticale.

Cet index établi à partir du relevé des occurences non corrigées ou incomplètes, propose une correction orthographique ou une restitution des noms complêts et pour les lieux-dits, un renvoi aux noms de communes. La source consultée pour l'établissement de ces corrections ou renvois est la plateforme Géoportail.

 

Achères (Yvelines) : AD14 151j/5 n°031b

Ailly-sur-Meuse (Meuse) : AD14 151j/5 n°080a

Alexandre, carrefour, voir Saint-Michel (Aisne)

Allain (Meurthe-et-Moselle) : Allain/bois d’Allain AD14 151j/5 n°048b  -AD14 151j/5 n°081b

Allemagne : AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°064a - AD14 151j/5 n°068b

Amiens (Somme) : AD14 151j/5 n°040b - AD14 151j/5 n°050b

Anarville (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°016a

Angers (Maine-et-Loire) : AD14 151j/5 n°052a

Angleterre :  AD14 151j/5 n°050b - AD14 151j/5 n°052b - AD14 151j/5 n°069b

Angoulème (Charente) : AD14 151j/5 n°032a

Antrey (Vosges) : AD14 151j/5 n°081b

Anor (Nord) : Anor/Etang de la Galoperie/ bois Milourd AD14 151j/5 n°013a - AD14 151j/5 n°013b - AD14 151j/5 n°014a

Anvers (Belgique) : AD14 151j/5 n°055a - AD14 151j/5 n°055b

Apach (Moselle) : AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°037a

Arbalète l’, voir Bouteille la (Aisne)

Ars-sur-Moselle (Moselle) : pont de Jouy-Ars AD14 151j/5 n°031b

Art-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle) Bosserville : AD14 151j/5 n°052a

Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) : AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°059a - AD14 151j/5 n°065a

Aubenas (Ardèche) : AD14 151j/5 n°087a

Aubenton (Aisne) : Aubenton/Hurtebise AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°015a

Aubréville (Meuse) : AD14 151j/5 n°046a - AD14 151j/5 n°081a

Auge, rue d’, voir Caen (Calvados)

Augny, plateau de Frescati (Moselle), base aérienne 128 Metz-Frescati : AD14 151j/5 n°016a

Autreville (Vosges) : AD14 151j/5 n°048b

Autrey (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°049a

Avillers-Sainte-Croix (Meuse) : Avillers AD14 151j/5 n°031b - AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°032b - AD14 151j/5 n°033a

Avocourt ((Meuse) : AD14 151j/5 n°080a

Avricourt (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Azannes (Azannes-et-Soumazannes, Meuse) : AD14 151j/5 n°038a - AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°081a

Baâlon (Meuse) : Bâalon/ bois du Chenois AD14 151j/5 n°039a - AD14 151j/5 n°039b - AD14 151j/5 n°081a

Bairon-et-ses-environs (Ardennes) : Le  Chesne AD14 151j/5 n°080a

Bancigny (Aisne) : AD14 151j/5 n°009a

Bantheville (Meuse) : AD14 151j/5 n°045b - AD14 151j/5 n°080a - AD14 151j/5 n°081a

Bapaume (Pas-de-Calais) : AD14 151j/5 n°040bb

Barisey-au-Plain (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°04

Bar-le-Duc (Meuse) : AD14 151j/5 n°015a - AD14 151j/5 n°031b - AD14 151j/5 n°080b

Bayeux, rue de, voir Caen (Calvados)

Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) : AD14 151j/5 n°070b

Bayonville (Ardennes) : AD14 151j/5 n°045a - AD14 151j/5 n°045b - AD14 151j/5 n°081a

Beauclair (Meuse) : AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°081a

Beaufort (Beaufort-en-Argonne, Meuse) : AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°041b - AD14 151j/5 n°042a - AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°044b - AD14 151j/5 n°081a

Beaumé (Aisne) : AD14 151j/5 n°014b

Beaumont-en-Argonne (Ardennes) : AD14 151j/5 n°042b

Bellevue ferme (Belval-Bois-des-Dames, Ardennes) : AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°044b - AD14 151j/5 n°081a

Belval-Bois-des-Dames (Ardennes) : AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°081a

Berlin (Allemagne) : AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°056b - AD14 151j/5 n°058a

Berne (Suisse) : AD14 151j/5 n°062a - AD14 151j/5 n°065a - AD14 151j/5 n°067b

Bertelming (Berthelming, Moselle) : AD14 151j/5 n°054a

Berus, voir Überhrren, Sarre (Allemagne)

Besace la (Ardennes) : AD14 151j/5 n°077a

Billy-sous-les-Côtes (Vigneulles-lès-Hattonchâtel, Meuse) : Billy AD14 151j/5 n°032b - AD14 151j/5 n°037a

Bingen (Bingen-am-Rhein, Rhénanie-Palatinat, Allemagne) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Bionville-sur-Nied (Moselle) : Bionville/Morlange AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°020b - AD14 151j/5 n°022b - AD14 151j/5 n°024a - AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°037b

Bisten, voir Überhrren, Sarre (Allemagne)

Bisten (Bisten-en-Lorraine, Moselle) : Bisten AD14 151j/5 n°027b

Blainville (Blainville-sur-l’Eau, Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Blénod (Blénod-lès-Toul, Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°048b - AD14 151j/5 n°081b

Bliesbrück (Moselle) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Bois carré (Létane Ardennes ?) : AD14 151j/5 n°041b - AD14 151j/5 n°042a

Bois en C (Létane Ardennes ?) : AD14 151j/5 n°041b - AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°044a

Bois en ruines(Létane Ardennes ?) : AD14 151j/5 n°042a - AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°044a

Boncourt, bois de Jurieux (Boncourt-sur-Meuse, Meuse) Boncourt/bois de Jurieu : AD14 151j/5 n°047b - AD14 151j/5 n°081b

Bordeaux (Gironde) : AD14 151j/5 n°054b

Bordes Les, voir Gennetines (Allier)

Borny quartier Bridoux (Metz, Moselle) : AD14 151j/5 n°031a

Bosserville (voir Art-sur-Meurthe, Meurthe-et-Moselle)

Boucheporn (Moselle) : AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°030b

Boureuilles (Meuse) : AD14 151j/5 n°046a - AD14 151j/5 n°081a

Bouteille la (Aisne) : l’Arbalète AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°010a - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°012a - AD14 151j/5 n°012b

Bovette la (Saint-Michel, Aisne) : AD14 151j/5 n°012b

Bradin ferme (Montigny-lès-Mets, Moselle) : AD14 151j/5 n°031b

Braquis (Meuse) : Braquis/Bois de Braquis AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°034b - AD14 151j/5 n°035a - AD14 151j/5 n°037b - AD14 151j/5 n°081a

Bray (Hannogne-Saint-Martin, Ardennes) : AD14 151j/5 n°006a

Breslau (voir Wroclaw, Pologne)

Briey (Val-de-Briey, Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°037b - AD14 151j/5 n°055b

Brocourt (Brocourt-en-Argonne, Meuse) : AD14 151j/5 n°046a - AD14 151j/5 n°046b - AD14 151j/5 n°081a

Bronelle bois de (Stenay, Meuse) : AD14 151j/5 n°039b - AD14 151j/5 n°081a

Bruxelles (Belgique) : AD14 151j/5 n°055b

Buchenstauden le (Überhrren, Sarre, Allemagne) : AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°022b - AD14 151j/5 n°023a - AD14 151j/5 n°023b - AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°025a - AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°029b

Bucilly (Aisne) : AD14 151j/5 n°014b

Buire (Aisne) : AD14 151j/5 n°011a

Buzancy (Ardennes) : AD14 151j/5 n°084a

Buzancy route de (voir Fossé, Ardennes) : AD14 151j/5 n°045a

Buzy-Darmont (Meuse) : Buzy AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°034b

Caen (Calvados) Caen/place Saint-Sauveur/quai de Juillet/quartier Claude Decaen/rue d’Auge/rue de Bayeux/rue Porte au Berger/venelle Canchy : AD14 151j/5 n°002 - AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°010b - AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°015a - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°031b - AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°046b - AD14 151j/5 n°052a - AD14 151j/5 n°052b - AD14 151j/5 n°060b - AD14 151j/5 n°062a - AD14 151j/5 n°064a - AD14 151j/5 n°065a - AD14 151j/5 n°066a - AD14 151j/5 n°066b - AD14 151j/5 n°067b - AD14 151j/5 n°072a - AD14 151j/5 n°074a - AD14 151j/5 n°113a

Calais (Pas-de-Calais) : AD14 151j/5 n°050b - AD14 151j/5 n°056a

Calix rue de (Caen, Calvados) : AD14 151j/5 n°052a

Canada voir Ham-sous-Varsberg (Moselle)

Canchy, venelle, voir Caen (Calvados)

Caponière, rue (Caen, Calvados) : AD14 151j/5 n°002

Carlsbrünn bois de (Sarre, Allemagne) : AD14 151j/5 n°026b

Casablanca (Maroc) : AD14 151j/5 n°072a

Caserne Molitor (Nancy, Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°049b

Castres (Tarn) : - AD14 151j/5 n°008a

Caucréaumont (Saint-Michel, Aisne) : AD14 151j/5 n°010a - AD14 151j/5 n°010b - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°011b - AD14 151j/5 n°012a - AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°013a - AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°015a

Ceintrey (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°081b

Censé-Rouge la, voir Saxon-Sion (Meurthe-et-Moselle)

Cerisy-la-Forêt (Manche) : AD14 151j/5 n°015a

Cervisy (Stenay, Meuse) : AD14 151j/5 n°040b

Châlons-en-Champagne (Marne) : Châlons AD14 151j/5 n°031b

Champy-Bas (Nouart, Ardennes) : AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°081a

Champy-Haut (Nouart, Ardennes) : AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°081a

Charmois (Mouzay, Meuse) : AD14 151j/5 n°039b - AD14 151j/5 n°081a

Chaudron le (Origny-en-Thiérache, Aisne) : AD14 151j/5 n°009a - AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°010a - AD14 151j/5 n°010b

Chaumontagne (Seraincourt, Ardennes) : AD14 151j/5 n°008b

Chaumont-Porcien (Ardennes) voir Wadimont

Chenois bois du, voir Baâlon (Meuse)

Cheppy (Meuse) : AD14 151j/5 n°045b - AD14 151j/5 n°081a

Cherbourg (Manche) : AD14 151j/5 n°005a - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°069b

Chéry-lès-Rozoy (Aisne) : Chery AD14 151j/5 n°009a

Chesne le, voir Bairon-et-ses-environs (Ardennes)

Cintrey (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°049a

Clairac (Lot-et-Garonne) : AD14 151j/5 n°053b

Claude Bernard, lycée, voir Paris

Clécy (Calvados) : AD14 151j/5 n°007b

Clermont-en-Argonne (Meuse) : bois de Hesse/ forêt de Hesse/Jubécourt/Parois AD14 151j/5 n°045b - AD14 151j/5 n°046a - AD14 151j/5 n°046b - AD14 151j/5 n°081a - AD14 151j/5 n°081a

Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) : AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°050b

Coblence (Rhénanie-Palatinat, Allemange) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Cologne (Rhénanie-Palatinat, Allemagne) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Colombey (Colombey-les-Belles, Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°048b - AD14 151j/5 n°080b - AD14 151j/5 n°081b

Combres (Combres-sous-lès-Côtes, Meuse) : Combres/point X  / [monument du] Coq AD14 151j/5 n°035b - AD14 151j/5 n°036b

Commercy (Meuse) :AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°080a

Condé-sur-Noireau (Calvados) : Condé-s/Noireau AD14 151j/5 n°036b

Conflans-en-Jarnisy (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°037a

Constance (Bade-Wurtemberg, Allemagne) : AD14 151j/5 n°073a

Coq, monument du, voir Combres-sous-lès-Côtes (Meuse)

Cormelles (Cormelles-le-Royal, Calvados) : AD14 151j/5 n°003a

Courseulles-sur-Mer (Calvados) : CourseullesAD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°027b

Crépey (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°048b - AD14 151j/5 n°081b

Creue (Vigneulles-lès-Hattonchâtel, Meuse) : AD14 151j/5 n°032a

Crézilles (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°048b

Creutzwald (Moselle) : Creutzwald/observatoire Nëuland AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°022a - AD14 151j/5 n°022b - AD14 151j/5 n°023a - AD14 151j/5 n°023b - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°030a

Cumières (Cumières-le-Mort-Homme (Meuse) : AD14 151j/5 n°080a

Cuvry (Moselle) : AD14 151j/5 n°016a

Dagny-Lambrecy : AD14 151j/5 n°009a

Dakar (Sénégal) : AD14 151j/5 n°062a

Damvillers (Meuse) : AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°081a

Danemark : AD14 151j/5 n°032a

Darmont (Buzy-Darmont, Moselle) : AD14 151j/5 n°034a

Diesen (Moselle) : AD14 151j/5 n°022b

Dieulet fôret domaniale de (Beaufort-en-Argonne, Meuse) : AD14 151j/5 n°041b

Dijon (Côte-d’Or) : AD14 151j/5 n°078b

Dives-sur-Mer (Calvados) : AD14 151j/5 n°023b

Dole (Jura) : AD14 151j/5 n°013a

Dolignon (Aisne) : AD14 151j/5 n°009a

Dombasle [Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle)] : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Dommarie-Eulmont, (Meurthe-et-Moselle) Dommarie ou Eulmont : AD14 151j/5 n°079a

Dommartin-la-Montagne (Meuse) : Dommartin AD14 151j/5 n°035b

Dortmund (Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°055b - AD14 151j/5 n°056a

Douaumont-Vaux (Meuse) : Thiaumont/Tranchée des baïonnettes AD14 151j/5 n°032b

Douclon (Meuse) : AD14 151j/5 n°080a

Dreux (Eure-et-Loir) : AD14 151j/5 n°072a

Dugny [Dugny-sur-Meuse (Meuse)] : AD14 151j/5 n°080a

Dunkerque (Nord) : AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°050b - AD14 151j/5 n°069b

Dun-sur-Meuse (Meuse) : AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°080a - AD14 151j/5 n°083b

Ecly (Ardennes) : AD14 151j/5 n°005b

Epinal (Vosges) : AD14 151j/5 n°014a

Eparges les (Meuse) Les Eparges/monument de Real del Sarte/cimetière du Trottoir : AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°035a - AD14 151j/5 n°035b - AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°037a - AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°081a

Epinal (Vosges) : AD14 151j/5 n°049a

Epinonville (Meuse) : AD14 151j/5 n°045b - AD14 151j/5 n°081a

Essay à 4 km de Nancy (Essey-lès-Nancy, Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°052a

Etain (Meuse) : AD14 151j/5 n°031b - AD14 151j/5 n°037b - AD14 151j/5 n°038a - AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°080a - AD14 151j/5 n°081a

Etreval (Meurthe-et-Moselle) : Ferme de Narmont AD14 151j/5 n°079a

Eulmont (voir Dommarie-Eulmont, Meurthe-et-Moselle)

Euville (Meuse) : AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°048a - AD14 151j/5 n°081b

Evreux (Eure) : AD14 151j/5 n°046b

Faulquemont chemin de, voir Redlach (Moselle)

Fère la (Aisne) : AD14 151j/5 n°010b - AD14 151j/5 n°040b

Ferme de Narmont, voir Etreval (Meurthe-et-Moselle)

Ferté-sur-Chiers la (Ardennes) : AD14 151j/5 n°084a

Fey (Moselle) : AD14 151j/5 n°016a

Fey, bois du, voir : Viterne (Meurthe-et-Moselle)

Finlande : AD14 151j/5 n°014a

Flack (Moselle) : AD14 151j/5 n°029b

Flèche la (Sarthe) : AD14 151j/5 n°009b

Flers (Orne) : AD14 151j/5 n°055a

Fleury-devant-Douaumont (Meuse) : ossuaire de Douaumont/tunnel de Tavanne AD14 151j/5 n°032b

Fleury-sur-Aire (Ardennes) : AD14 151j/5 n°080a

Foigny (Bouteille la, Aisne) : AD14 151j/5 n°010a

Folie la, voir Fraillicourt (Ardennes)

Folie, bois de la, voir Sivry-les-Buzancy (Meuse)

Folligny (Manche) : AD14 151j/5 n°067b

Fontainebleau (Seine-et-Marne) : AD14 151j/5 n°034b - AD14 151j/5 n°035b

Fontaine-Saint-Clair (Meuse) : AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°081a

Forbach (Moselle) : AD14 151j/5 n°011a

Forcelles (Forcelles-sous-Gugney, Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°079a

Forcelle-Saint-Gorgon (Meurthe-et-Moselle) lisière de la zone boisée de Han : AD14 151j/5 n°079a

Forest (Ardennes) : Forest/ferme Hulvoët : AD14 151j/5 n°005b - AD14 151j/5 n°006a - AD14 151j/5 n°006b - AD14 151j/5 n°007a - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°008b

Forges-les-Eaux (Seine-Maritime) : AD14 151j/5 n°045a

Fort de Queleu voir Metz (Moselle)

Fossé (Ardennes) : AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°045a - AD14 151j/5 n°084a - AD14 151j/5 n°081a

Foucaucourt (Foucaucourt-sur-Thabas, Meuse) : AD14 151j/5 n°080a

Fougères (Ille-et-Vilaine) : AD14 151j/5 n°068b - AD14 151j/5 n°069b - AD14 151j/5 n°070a

Fouligny (Moselle) : AD14 151j/5 n°018a

Fourmies (Nord) : AD14 151j/5 n°014a

Fraillicourt (Ardennes) : Fraillicourt / La Folie / Le Radois AD14 151j/5 n°007a - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°008a - AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°009a

Frécourt (Servigny-lès-Raville, Moselle) : AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°030b - AD14 151j/5 n°031a

Frescati aérodome de, voir Augny, plateau de Frescati (Moselle) base aérienne 128 Metz-Frescati.

Fresnes-en-Woëvre (Meuse) : Fresne / Fresnes / Fresnes-en-Woëvre AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°035a - AD14 151j/5 n°037a - AD14 151j/5 n°037b - AD14 151j/5 n°081a

Fribourg (Suisse) :AD14 151j/5 n°059b

Friedrichweiler voir Wadgassen, Sarre (Allemagne)

Galoperie, étang de la, voir Anor (Nord)

Genève (Suisse) : AD14 151j/5 n°062a

Gennetines, Les Bordes (Allier) : AD14 151j/5 n°088a

Gerardmer (Vosges) : AD14 151j/5 n°078b

Germigny (Meurthe-et-Moselle) Germigny et route de Germigny à Viterne : AD14 151j/5 n°048b - AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°081b

Germont (Ardennes) : AD14 151j/5 n°084a

Gesnes-en-Argonne (Meuse) : AD14 151j/5 n°081a

Gibraltar : AD14 151j/5 n°062a

Gincrey (Meuse) : AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°081a

Gisors (Eure) : AD14 151j/5 n°034b

Grandpré (Ardennes) : AD14 151j/5 n°080a

Grand-Quevilly (Seine-Maritime) : AD14 151j/5 n°012b

Gravelotte (Moselle) : AD14 151j/5 n°031b

Grèce : AD14 151j/5 n°067a - AD14 151j/5 n°067b

Grémilly (Meuse) : AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°081a

Grentheville (Calvados) : AD14 151j/5 n°003a - AD14 151j/5 n°005a

Grüenhof (Porcelette Moselle) : Grünhof/ferme de Grünhof AD14 151j/5 n°021a -AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°030a -AD14 151j/5 n°030b

Grünhof, voir Grüenhof (Moselle)

Guernesey : AD14 151j/5 n°050b

Guerting (Moselle) : AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°023a - AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°030b

Guesnes-en-Argonne (Meuse) : AD14 151j/5 n°045b

Guise (Aisne) : AD14 151j/5 n°010b

Gussainville (Meuse) : AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°034a - AD14 151j/5 n°034b - AD14 151j/5 n°035a - AD14 151j/5 n°044a

Hagen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne) : Haspe AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Hallering (Moselle) : Hallering/le Haut bois AD14 151j/5 n°016a - AD14 151j/5 n°016b - AD14 151j/5 n°017a - AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°020b - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°023b

Halles-sous-les-Côtes (Meuse) : Halles / Halles-sous-les-Côtes AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°042a - AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°044a

Ham-sous-Varsberg (Moselle) : Ham-s/Varsberg/Ham/Ham-sous-Varsberg/Canada AD14 151j/5 n°018b - AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°022b - AD14 151j/5 n°023a - AD14 151j/5 n°023b - AD14 151j/5 n°024a - AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°025a - AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°026b - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°030a - AD14 151j/5 n°030b - AD14 151j/5 n°062a

Han, lisière de la zone boisée de, voir : Forcelle-Saint-Gorgon (Meurthe-et-Moselle)

Hannogne-Saint-Rémy (Ardennes) Hanogne : AD14 151j/5 n°006a

Hannonville-sous-lès-Côtes (Meuse) : Hannonville AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°035b - AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°037a - AD14 151j/5 n°080a

Haspe, voir Hagen, Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne)

Hatton-Chatel, voir Vigneulles-lès-Hattonchâtel (Meuse) 

Hattonville (Vigneulles-lès-Hattonchâtel, Meuse) : AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°080a

Haut-Bois le, voir Hallering (Moselle)

Haute, rue (Caen ?) : AD14 151j/5 n°074a

Haute-Grève ferme de la, route de Metz à Strasbourg, voir Pontoit (Moselle)

Hauteville (Ardennes) : AD14 151j/5 n°005b

Havre le (Seine-Maritime) : Le Havre/Institut Saint-Joseph AD14 151j/5 n°010b - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°055a

Hayange (Moselle) : AD14 151j/5 n°036a

Heippe (Meuse) : AD14 151j/5 n°047a - AD14 151j/5 n°081a

Hemer (Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Alemagne) [Stalag VI A] : AD14 151j/5 n°073a

Henri IV Lycée, voir Paris

Henri Poincaré, lycée, voir Nancy (Meurthe-et-Moselle)

Heppes, voir Heippe (Meuse)

Herbeuville (Meuse) : AD14 151j/5 n°035b - AD14 151j/5 n°036a

Hesse bois de et Forêt de :  voir Clermont-en-Argonne (Meuse)

Hirson (Aisne) : AD14 151j/5 n°005b - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°009a - AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°010a - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°012a - AD14 151j/5 n°015a

Hollande : AD14 151j/5 n°037b

Hombarg (Homburg, Sarre-Palatinat, Allemagne) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Homécourt (Meurte-et-Moselle) usines d’ : AD14 151j/5 n°083b

Homme-fort, bois de l’, voir Zimming (Moselle)

Houdelmont (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°081b

Housséville (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°079a

Hulvoët ferme, voir Forest (Ardennes)

Hurtebise, voir Aubenton (Aisne)

Inor (Meuse) : AD14 151j/5 n°039b - AD14 151j/5 n°080a - AD14 151j/5 n°084a

Ippécourt (Meuse) : AD14 151j/5 n°046b - AD14 151j/5 n°080a - AD14 151j/5 n°081a

Isigny (Calvados) : AD14 151j/5 n°023b

Italie : AD14 151j/5 n°067a

Jarville (Jarville-la Malgrange, Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Jersey : AD14 151j/5 n°050b

Jonville (Jonville-en-Woëvre, Meuse) : AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°037a

Jouy (Jouy-aux-Arches, Moselle) : pont de Jouy-Ars AD14 151j/5 n°031b

Jubécourt : voir Clermont-en-Argonne (Meuse)

Julvécourt (Meuse) : AD14 151j/5 n°046b - AD14 151j/5 n°081a

Juillet, quai de, voir Caen (Calvados)

Jurieu, bois de, voir Boncourt-sur-Meuse (Meuse)

Kœur-la-Grande (Meuse) : AD14 151j/5 n°047b - AD14 151j/5 n°081b

Koeur-la-Petite (Meuse) : AD14 151j/5 n°081b

Lambrecy : (voir Dagny-Lambrecy, Aisne)

Landouzy-la-Cour (Aisne) : AD14 151j/5 n°009a - AD14 151j/5 n°012b

Landrecourt (Landrecourt-Lempire, Meuse) : AD14 151j/5 n°080a

Laneuville (Meuse) : AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°081a

Lanhère route de, voir Buzy-Darmont (Meuse)

Lasson (Calvados) : AD14 151j/5 n°012a

Laon (Aisne) : AD14 151j/5 n°005b - AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°010b - AD14 151j/5 n°015a

Létannes (Létane, Ardennes) : Létannes/bois des Liègeois/bois de la vache AD14 151j/5 n°041a  -AD14 151j/5 n°041b - AD14 151j/5 n°042a - AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°044a

Leuze (Aisne) : AD14 151j/5 n°014b

Libreville (Gabon) : AD14 151j/5 n°072a

Liègeois bois des, voir Létane (Ardennes)

Ligne Maginot : AD14 151j/5 n°016b - AD14 151j/5 n°018b - AD14 151j/5 n°021a – AD14 151j/5 n°031a

Lille (Nord) : AD14 151j/5 n°037a

Liny-devant-Dun (Meuse) : AD14 151j/5 n°038b

Lion-devant-Dun (Meuse) : Lion-dev.Dun/forêt de Woëvre à côté de Lion-devant-Dun AD14 151j/5 n°039a  AD14 151j/5 n°039a - AD14 151j/5 n°039b - AD14 151j/5 n°081a

Londres (Grande-Bretage) : AD14 151j/5 n°049a

Longchamp (Longchamp-sur-Aire, Meuse) : AD14 151j/5 n°047a - AD14 151j/5 n°081a

Longuyon (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°080a

Lunéville (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Luxembourg : AD14 151j/5 n°040a

Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) : Luxeuil AD14 151j/5 n°037a

Lyon (Rhône) : AD14 151j/5 n°037a

Maginot ligne : AD14 151j/5 n°016b - AD14 151j/5 n°018b - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°031a - AD14 151j/5 n°078b - AD14 151j/5 n°084a - AD14 151j/5 n°083b

Mailly-le-Camp (Aube) : AD14 151j/5 n°015a - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°054a – AD14 151j/5 n°060a - AD14 151j/5 n°062a

Malines, hôpital de (Belgique) : AD14 151j/5 n°057b

Mantes (Mantes-la-Jolie, Yvelines) : AD14 151j/5 n°005b

Marange-Zondrange (Moselle) : Marange/Zondrange AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°020b - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°030b - AD14 151j/5 n°031a

Marhof ferme voir Überhrren, Sarre (Allemagne)

Mars-la-Tour (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°015a

Maucourt (Maucourt-sur-Orne, Meuse) : AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°081a

Méaulte (Somme), usine Potez : AD14 151j/5 n°065b

Mécrin (Meuse) : AD14 151j/5 n°047b - AD14 151j/5 n°081b

Merten (Moselle) : AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°029b

Metz (Moselle) : Metz/Fort de Queleu/le Sablon AD14 151j/5 n°015a - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°016a - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°031a - AD14 151j/5 n°031b - AD14 151j/5 n°057b

Mézidon (Mézidon-Vallée-d’Auge, Calvados) : AD14 151j/5 n°074a

Milly (Milly-sur-Brandon, Meuse) : - AD14 151j/5 n°081a

Milourd bois de voir Anord (Nord)

Mizy-le-Comte, voir Nizy-le-Comte (Aisne)

Mlerhern, voir Merten (Moselle)

Moineville bois de, voir Saint-André-en-Barrois (Meuse)

Molitor caserne, voir Nancy (Meurthe-et-Moselle)

Momerstorf (Moselle) : AD14 151j/5 n°018b

Mondrepuis (Aisne) : - AD14 151j/5 n°013a

Montcornet (Aisne) : AD14 151j/5 n°015b

Montigny-lès-Metz (Moselle) : Montigny-lès-Metz/Saint-Privat AD14 151j/5 n°016a - AD14 151j/5 n°031b

Montmédy (Meuse) : AD14 151j/5 n°031b - AD14 151j/5 n°056a - AD14 151j/5 n°084a

Mont-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Moranville (Meuse) : AD14 151j/5 n°080a

Morgemoulin (Meuse) : AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°081a

Morlange, voir Bionville-sur-Nied (Moselle) : AD14 151j/5 n°020a

Moulin de la forge, voir Thorey-Liautey (Meurthe-et-Moselle)

Mouzay (Meuse) : Charmois AD14 151j/5 n°039b - AD14 151j/5 n°040a - AD14 151j/5 n°040b - AD14 151j/5 n°081a - AD14 151j/5 n°083b

Mouzon (Ardennes) : AD14 151j/5 n°040b - AD14 151j/5 n°080a

Mulhouse (Haut-Rhin) : AD14 151j/5 n°064a

Münster (Rhénanie-Palatinat), forteresse de (Oflag VI D) : AD14 151j/5 n°073b

Nancy (Meurthe-et-Moselle) : Nancy/caserne Molitor/lycée Henri Poincaré AD14 151j/5 n°015a - AD14 151j/5 n°037a - AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°049b - AD14 151j/5 n°050a - AD14 151j/5 n°050b - AD14 151j/5 n°051a - AD14 151j/5 n°051b - AD14 151j/5 n°052a - AD14 151j/5 n°053b - AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°054b - AD14 151j/5 n°056b - AD14 151j/5 n°081b - AD14 151j/5 n°082a - AD14 151j/5 n°083b - AD14 151j/5 n°087a - AD14 151j/5 n°089a

Nantes (Loire-Atlantique) : AD14 151j/5 n°060b

Narbéfontaine (Moselle) : AD14 151j/5 n°024a

Neufchâteau (Vosges) : (Meuse) : AD14 151j/5 n°080b

Neüland, observatoire, voir Creutzwald (Moselle)

Neuve-Maison (Aisne) : AD14 151j/5 n°013a

Neuville (Neuville-en-Verdunois, Meuse) : AD14 151j/5 n°034b - AD14 151j/5 n°081a

Neuvilly (Neuvilly-en-Argonne, Meuse) : AD14 151j/5 n°047a - AD14 151j/5 n°081a

Nice (Alpes-Maritime) : AD14 151j/5 n°088a

Nicey (Nicey-sur-Aire, Meuse) : AD14 151j/5 n°080a

Nizy-le-Comte (Aisne) : Mizy-le-Comte AD14 151j/5 n°006a

Norvège : AD14 151j/5 n°032b

Nouard (Nouart, Ardennes) : bois de Nouard AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°041b - AD14 151j/5 n°043a - AD14 151j/5 n°043b - AD14 151j/5 n°044a - AD14 151j/5 n°073a - AD14 151j/5 n°081a

Nouvelle-Calédonie : AD14 151j/5 n°072a

Novean (Novéant-sur-Moselle, Moselle) : AD14 151j/5 n°016a

Novion (Novion-Porcien, Ardennes) : AD14 151j/5 n°005b

Observatoire 053 cote 362, voir Zimming (Moselle) 

Oches (Ardennes) : AD14 151j/5 n°077b - AD14 151j/5 n°080a

Oflag VI B Dössel/Warburg, voir Warburg, Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne)

Ognéville (Meurthe-et-Moselle) route de Thorey-Ognéville : AD14 151j/5 n°079a

Olizy-sur-Chiers (Meuse) : AD14 151j/5 n°084a

Onville (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°016a - AD14 151j/5 n°031b

Oran (Algérie) : AD14 151j/5 n°050b - AD14 151j/5 n°061b

Orbec (Calvados) : AD14 151j/5 n°069b

Origny-en-Thiérache (Aisne) : Le Chaudron / Le Routières / Origny AD14 151j/5 n°009a - AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°010a - AD14 151j/5 n°010b - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°011b - AD14 151j/5 n°012a - AD14 151j/5 n°013a

Orléans (Loiret) : AD14 151j/5 n°086b

Ornes (Meuse) : AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°081a

Orny (Moselle) : AD14 151j/5 n°016a

Ossuaire de Douaumont, voir Fleury-devant-Douaumont (Meuse)

Ouches route de, voir Saint-Germain-sur-Meuse (Meuse)

Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°015a - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°024a

Pagny (Pagny-sur-Meuse, Meuse) : AD14 151j/5 n°080b

Parbéfontaine route de, voir Zimming (Moselle)

Parey (Parey-Sainte-Césaire, Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°081b

Paris : Paris/lycée Claude Bernard/lycée Henri IV/lycée Sainte-Geneviève AD14 151j/5 n°015a - AD14 151j/5 n°031b - AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°034b - AD14 151j/5 n°040b - AD14 151j/5 n°047a - AD14 151j/5 n°060b - AD14 151j/5 n°078b - AD14 151j/5 n°087a - AD14 151j/5 n°088b - AD14 151j/5 n°089b

Parois : voir Clermont-en-Argonne (Meuse)

Petite Saule la, voir Flack (Moselle) : AD14 151j/5 n°029b

Piennes (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°083b

Pierrefitte (Pierrefitte-sur-Aire, Meuse) : AD14 151j/5 n°047a - AD14 151j/5 n°081a

Plomion (Aisne) : AD14 151j/5 n°009a

Point X voir Combres-sous-lès-Côtes (Meuse)

Poitiers (Vienne) : AD14 151j/5 n°022a - AD14 151j/5 n°039a - AD14 151j/5 n°042b - AD14 151j/5 n°056b

Pont-Saint-Vincent (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°054b

Pontoise (Val-d’Oise) : AD14 151j/5 n°037a

Pontoy (Moselle) : ferme de la Haute-Grève/route de Metz à Strasbourg AD14 151j/5 n°016a - AD14 151j/5 n°016b

Pont-sur-Meuse (Meuse) : AD14 151j/5 n°047b - AD14 151j/5 n°081b

Porcelette (Moselle) : AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°023b - AD14 151j/5 n°025a –AD14 151j/5 n°026a - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°030a - AD14 151j/5 n°030b

Porte au Berger, rue, voir Caen (Calvados) : AD14 151j/5 n°072a

Praye (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°079a

Quartier Claude Decaen, voir Caen (Calvados)

Quevilly, voir Grand-Quevilly (Seine-Maritime)

Radois le, voir Fraillicourt (Ardennes)

Raillimont (Aisne) : AD14 151j/5 n°009a  

Raville (Moselle) : AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°030b - AD14 151j/5 n°031a

Real del Sarte, monument de, voir Eparges les (Meuse)

Récicourt (Meuse) : AD14 151j/5 n°046a - AD14 151j/5 n°081a

Redlach (Moselle) : AD14 151j/5 n°017b

Reims (Marne) : AD14 151j/5 n°078b

Rémilly bois de (à situer) près de Damvillers (Meuse) : AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°081a

Rémonville (Ardennes) : AD14 151j/5 n°045b - AD14 151j/5 n°081a

Renneval (Aisne) : AD14 151j/5 n°009a

Renneville (Ardennes) : AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°015a

Revigny-sur-Ornain (Meuse) : Revigny AD14 151j/5 n°015a

Rezonville-Vionville (Moselle) : Vionville / Rezonville AD14 151j/5 n°031a - AD14 151j/5 n°031b

Rigny-la-Salle (Meuze) : Rigny AD14 151j/5 n°048b

Rivière-Saint-Sauveur La (Calvados) : AD14 151j/5 n°086b

Romagne (Romagne-sous-Montfaucon, Meuse) : Romagne/Vauloup AD14 151j/5 n°045b - AD14 151j/5 n°080a - AD14 151j/5 n°081a

Rome (Italie) : AD14 151j/5 n°057b - AD14 151j/5 n°064b

Rosières (Rosières-aux-Salines, Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Roubaix (Nord) : AD14 151j/5 n°086b - AD14 151j/5 n°088a

Rouen (Seine-Maritime) : AD14 151j/5 n°013b - AD14 151j/5 n°020b - AD14 151j/5 n°023a - AD14 151j/5 n°035b - AD14 151j/5 n°045a - AD14 151j/5 n°055b - AD14 151j/5 n°078b

Routières les, voir Origny-en-Thiérache (Aisne)

Rouvres (Rouvres-en-Woëvre, Meuse) : AD14 151j/5 n°037b - AD14 151j/5 n°038a - AD14 151j/5 n°038b - AD14 151j/5 n°081a

Rozoy-sur-Serre (Aisne) : Rozoy AD14 151j/5 n°009a

Rubigny (Ardennes) : AD14 151j/5 n°009a

Rumont (Meuse) : AD14 151j/5 n°080b

Rupt-devant-Saint-Mihiel (Meuse) : Rupt AD14 151j/5 n°047a - AD14 151j/5 n°047b - AD14 151j/5 n°081a

 

Sabelskraur / Sabelskraut / Skadelskraut / Sabelskaut, voir Überhrren, Sarre (Allemagne), Sabelkaul :

Sablon le, voir Metz (Moselle) : AD14 151j/5 n°031b

Saint-André (Saint-André-en-Barrois, Meuse) : St André /bois de Moineville/Moineville AD14 151j/5 n°046b - AD14 151j/5 n°047a - AD14 151j/5 n°081a

Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) : AD14 151j/5 n°058b

Saint-Cyr, école de : AD14 151j/5 n°027a

Saint-Germain (Saint-Germain-sur-Meuse, Meuse) : Saint-Germain/route de Voïd AD14 151j/5 n°048a - AD14 151j/5 n°048b - AD14 151j/5 n°081b

Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche) : AD14 151j/5 n°063a

Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime) : AD14 151j/5 n°053b

Saint-Jean-de-Buzy (Saint-Jean-lès-Buzy, Meuse) : AD14 151j/5 n°034a

Saint-Joseph, institut, voir Havre le (Seine-Maritime)

Saint-Juvin (Ardennes) : AD14 151j/5 n°080a

Saint-Maurice (Saint-Maurice-sous-les Côtes, Meuse) : AD14 151j/5 n°031b - AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°032b - AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°035a - AD14 151j/5 n°037a

Saint-Michel (Aisne) : St Michel/La Bovette/Carrefour Alexandre/Caucréaumont AD14 151j/5 n°010a - AD14 151j/5 n°010b - AD14 151j/5 n°011a - AD14 151j/5 n°011b - AD14 151j/5 n°012a - AD14 151j/5 n°012b - AD14 151j/5 n°013a - AD14 151j/5 n°014b - AD14 151j/5 n°015a

Saint-Mihiel (Meuse) : AD14 151j/5 n°031b - AD14 151j/5 n°080a

Saint-Privat, voir Montigny-lès-Metz (Moselle)

Saint-Pierre-en-Auge (Calvados) : Vaudeloges AD14 151j/5 n°063b

Saint-Pierre-sur-Dives (Saint-Pierre-en-Auge, Calvados) : AD14 151j/5 n°063b

Saint-Quentin (Aisne) : AD14 151j/5 n°009b - AD14 151j/5 n°010b - AD14 151j/5 n°040b

Saint-Rémy (Saint-Rémy-la-Calonne, Meuse) : AD14 151j/5 n°035b - AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°036b

Saint-Sauveur, place, voir Caen (Calvados)

Sainte-Geneviève, lycée, voir Paris

Sainte-Honorine (Calvados) [Sainte-Honorine-du Fay ou Sainte-Honorine-des-Pertes ?] : AD14 151j/5 n°073b

Sainte-Menehould (Ardennes) : AD14 151j/5 n°080a

Sampigny (Meuse) : AD14 151j/5 n°047b - AD14 151j/5 n°081b

Sarralbe (Moselle) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Sarrebourg (Moselle) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Sarreguemines (Moselle) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Sarre-Union (Bas-Rhin) ; AD14 151j/5 n°054a

Saulnoy (Saulmaury-Villefranche, Meuse) : AD14 151j/5 n°084a

Saulx-en-Woëvre (Saulx-lès-Chaplon, Meuse) : Saulx / Saulx-en-Woëvre AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°035b - AD14 151j/5 n°037a - AD14 151j/5 n°040a

Saxon-Sion (Meurthe-et-Moselle) : la Censé-Rouge AD14 151j/5 n°079a

Sedan (Ardennes) : AD14 151j/5 n°078b - AD14 151j/5 n°083b

Selve La (Aisne) : AD14 151j/5 n°006a - AD14 151j/5 n°006b - AD14 151j/5 n°007a

Seraincourt (Ardennes) : AD14 151j/5 n°005b - AD14 151j/5 n°006a - AD14 151j/5 n°006b - AD14 151j/5 n°007b - AD14 151j/5 n°008a - AD14 151j/5 n°008b - AD14 151j/5 n°009a

Sery (Ardennes) : AD14 151j/5 n°005b

Servigny-lès-Raville (Moselle) : AD14 151j/5 n°018a

Seuzey (Meuse) : AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°037a

Sevigny-Valeppe (Sévigny-Waleppe, Ardennes) : AD14 151j/5 n°006a

Sierck (Sierck-les-Bains, Moselle) : AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°037a

Silésie (Pologne) : AD14 151j/5 n°073a

Sissonne (Aisne) : AD14 151j/5 n°006a - AD14 151j/5 n°006b

Sivry-les-Buzancy (Meuse) Bois de la Folie : AD14 151j/5 n°081a

Schmiedof voir Überhrren, Sarre (Allemagne)

Soest (Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne) Oflag VI A : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°057b - AD14 151j/5 n°058a - AD14 151j/5 n°060b - AD14 151j/5 n°061a - AD14 151j/5 n°061b - AD14 151j/5 n°062a - AD14 151j/5 n°062b - AD14 151j/5 n°063b - AD14 151j/5 n°065a - AD14 151j/5 n°070a - AD14 151j/5 n°076b - AD14 151j/5 n°081b

Soissons (Aisne) : AD14 151j/5 n°078b

Solesmes Abbaye de (Orne) ; AD14 151j/5 n°008b

Solier (Calvados) : AD14 151j/5 n°003a

Solingen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne) : AD14 151j/5 n°054a - AD14 151j/5 n°081b

Sommauthe (Ardennes) : AD14 151j/5 n°056a - AD14 151j/5 n°080a

Son (Ardennes) : AD14 151j/5 n°005b

Soumazannes, voir Azannes-Soumazannes (Meuse)

Sponville (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°037a

Stenay (Meuse) : AD14 151j/5 n°039a - AD14 151j/5 n°039b - AD14 151j/5 n°040a - AD14 151j/5 n°040b - AD14 151j/5 n°041a - AD14 151j/5 n°081a - AD14 151j/5 n°083b

Stettinger voir Überhrren, Sarre (Allemagne) ; AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°030a

Stonne (Ardennes) : AD14 151j/5 n°077b

Sivry-sur-Meuse (Meuse) : AD14 151j/5 n°038b

Syrie : AD14 151j/5 n°072a

Tavanne tunnel de, voir Fleury-devant-Douaumont (Meuse) 

Tergnier (Aisne) : AD14 151j/5 n°015a

Thélod (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°081b

They-sous-Vaudrecourt (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°079a

Thiaucourt (Thiaucourt-Regniéville, Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°033b

Thiaumont, voir Douaumont-Vaux (Meuse)

Thillot (Meuse) : AD14 151j/5 n°031b - AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°037a

Thionville (Moselle) : AD14 151j/5 n°036a

Thorey (Thorey-Liautey, Meurthe-et-Moselle) Thorey, Moulin de la Forge : AD14 151j/5 n°079a

Toul (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°080b

Tranchée des baïonnettes, voir Douaumont-Vaux, Meuse)

Trésauvaux (Meuse) : AD14 151j/5 n°035a

Triaucourt (Triaucourt-en-Argonne, Meuse) : AD14 151j/5 n°080a

Trottoir cimetière du, voir Eparges les (Meuse)

Troyon (Meuse) : AD14 151j/5 n°036a - AD14 151j/5 n°036b - AD14 151j/5 n°037a

Überhrren (Sarre, Allemagne) : Überhrren /Berus/Bisten/ferme Marhof/ Sabelskraur/Sabelskraut/Skadelskraut/Sabelskaut/Smiedhof/Stettinger AD14 151j/5 n°021b - AD14 151j/5 n°022a - AD14 151j/5 n°022b - AD14 151j/5 n°023a - AD14 151j/5 n°023b - AD14 151j/5 n°024b - AD14 151j/5 n°025a - AD14 151j/5 n°026b - AD14 151j/5 n°027a - AD14 151j/5 n°027b - AD14 151j/5 n°028a - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°029b - AD14 151j/5 n°030a - AD14 151j/5 n°030b

Uckange (Moselle) : AD14 151j/5 n°036a

Ungy-sur-Meuse (Meuse) : AD14 151j/5 n°048a

U.R.S.S. : AD14 151j/5 n°014a

Uzerches (Corrèze) : AD14 151j/5 n°053b

Vache, bois de la, voir Létane (Ardennes)

Val-de-Briey (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°037b

Vals-les-Bains (Ardèche) : AD14 151j/5 n°086b

Vandleville (Vadeléville, Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°080b

Vannes (Morbihan) : AD14 151j/5 n°053b

Varennes-en-Argonne (Ardennes) : AD14 151j/5 n°080a

Varsberg (Moselle) : AD14 151j/5 n°016b - AD14 151j/5 n°017a - AD14 151j/5 n°019a - AD14 151j/5 n°019b - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°023a - AD14 151j/5 n°023b - AD14 151j/5 n°024a - AD14 151j/5 n°025a - AD14 151j/5 n°028b - AD14 151j/5 n°029a - AD14 151j/5 n°031a

Vaucouleurs (Meuse) : AD14 151j/5 n°053a - AD14 151j/5 n°080b

Vaudeloges, voir Saint-Pierre-en-Auge (Calvados)

Vaudémont (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°079a - AD14 151j/5 n°079b

Vauloup voir Romagne-sous-Montfaucon (Meuse)

Vauquois (Meuse) : AD14 151j/5 n°045b - AD14 151j/5 n°046a - AD14 151j/5 n°081a

Vaux, voir Douaumont-Vaux (Meuse)

Vaux-en-Dieulet (Ardennes) : AD14 151j/5 n°080a - AD14 151j/5 n°084b

Vaux-les-Rubigny (Ardennes) : AD14 151j/5 n°009a

Verdun (Meuse) : AD14 151j/5 n°032b - AD14 151j/5 n°038a - AD14 151j/5 n°045b - AD14 151j/5 n°079a - AD14 151j/5 n°080a

Versailles (Yvelines) : AD14 151j/5 n°086b

Vertuzey (Euville, Meuse) : AD14 151j/5 n°048a - AD14 151j/5 n°081b

Vervins (Aisne) : AD14 151j/5 n°005b - AD14 151j/5 n°010b

Véry (Meuse) : AD14 151j/5 n°045b - AD14 151j/5 n°081a

Vézelise (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°080b

Vigneulles-lès-Hattonchâtel (Meuse) : AD14 151j/5 n°032a - AD14 151j/5 n°032b - AD14 151j/5 n°033a

Vignot (Meuse) : AD14 151j/5 n°048a - AD14 151j/5 n°081b

Villedieu-les-Poêles (Manche) : AD14 151j/5 n°088a

Ville (Ville-sur-Cousances, Meuse) : AD14 151j/5 n°046b

Ville-en-Woëvre (Meuse) : AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°034b - AD14 151j/5 n°035a - AD14 151j/5 n°037b - AD14 151j/5 n°081a

Villecey-sur-Mad (Meuthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°015b

Villers-Bocage (Calvados) : AD14 151j/5 n°057b

Villers-Stoncourt (Moselle) : AD14 151j/5 n°016a - AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°020a - AD14 151j/5 n°020b - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°024b

Vionville (Rezonville-Vionville, Moselle) : AD14 151j/5 n°031a - AD14 151j/5 n°031b

Viterne (Meurthe-et-Moselle) : Viterne/bois du Fey AD14 151j/5 n°048b - AD14 151j/5 n°049a - AD14 151j/5 n°079a - AD14 151j/5 n°080b - AD14 151j/5 n°081b - AD14 151j/5 n°082a - AD14 151j/5 n°082b

Vitry-le-François (Marne) : Vitry AD14 151j/5 n°031b

Vittoncourt (Moselle) : AD14 151j/5 n°020b

Voïd, route de, voir Saint-Germain-sur-Meuse (Meuse)

Vouziers (Ardennes) : AD14 151j/5 n°080a

Vroncourt (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°079a

Wadgassen, Sarre (Allemagne) : Friedrichweiler AD14 151j/5 n°028a

Wadilont (Chaumont-Porcien, Ardennes) : AD14 151j/5 n°009a

Warboug (Warburg, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne) Oflag VI B Dössel/Warburg, Oflag VI B : AD14 151j/5 n°063b - AD14 151j/5 n°065b

Warcq (Meuse) : AD14 151j/5 n°033b - AD14 151j/5 n°034b - AD14 151j/5 n°035a - AD14 151j/5 n°037b - AD14 151j/5 n°081a

Waville (Meurthe-et-Moselle) : AD14 151j/5 n°015a - AD14 151j/5 n°015b - AD14 151j/5 n°016a

Woël (Meuse) : AD14 151j/5 n°032b - AD14 151j/5 n°037a

Woëvre forêt domaniale de la, voir Lion-devant-Dun (Meuse)

Wroclaw, Basse-Silésie (Pologne) (anciennement Breslau, siège de la 8e région militaire allemande ou Wehrkreis VIII) : AD14 151j/5 n°068b - AD14 151j/5 n°068b

Xonville (Meurthe-et-Moselle) : Yonville AD14 151j/5 n°037a

Yonville, voir Xonville (Meurthe-et-Moselle)

Zimming (Moselle) :Zimming/route de Ourche/bois de l’Homme fort/observatoire 053 cote 362 AD14 151j/5 n°017b - AD14 151j/5 n°018a - AD14 151j/5 n°021a - AD14 151j/5 n°030b

Zondrange voir Marange-Zondrange (Moselle)

Zurich (Suisse) : AD14 151j/5 n°065a - AD14 151j/5 n°066a

3 août 2023

Index des abréviations Journal de R. Leconte

 

 

Raymond Leconte carte de combattant

 

Journal de campagne et de prisonnier de Guerre

de Raymond Leconte, capitaine de réserve

commandant la 3e batterie du 43e R.A.D.

1939 - 1940

 (AD14 151J/5)

 

 

 

 

INDEX DES ABREVIATIONS

 

 

Eléments documentaires associés :

 

Introduction au journal du capitaine Raymond Leconte

 

Retranscription du journal

 

Index des noms de personnes

 

Index des noms de lieux

 

 

Adjdt : adjudant ; Adjdt-chef : adjudant-chef

A.D. : Artillerie Divisionnaire / A.D.6 : Artillerie de la 6e Division d’infanterie

B.D.A.C. : Batterie de Défense Antichar

B.H.R. : Batterie Hors Rang

Bier : brigadier ; Bier-chef : brigadier-chef

Bl. : Block (bâtiment de l’Oflag VI A de Soest. Bl. I : block n°I ; Bl. II : Block n°II … Bl. V : block n°5V)

Brie : batterie

C.A. : Corps d'Armée

Capt : capitaine

Cdt : commandant

C.M. : Centre de Mobilisation / C.M.3  = C.M.A.3 Centre de Mobilisation d’Artillerie n°3 (Caen)

Coll : colonel

C.P.T.A. : Cours Pratique de Tirs d'Artillerie

Cps : coups

C.R. : Colonne de Ravitaillement régimentaire ; C.R.1 : Colonne de Ravitaillement du 1er groupe du 43e RAD ; C.R.2 : Colonne de Ravitaillement du 2e groupe du 43e RAD.

C.T. : Colonne de Train régimentaire

D.A.N. : Détachement Avancé N… ?  à préciser (voir 151j/5 n°025a)

D.A.S. : Détachement Avancé de Soutien

D.A.T. :  Détachement Avancé de Transmissions ? à préciser D.A.T. de Caen (fait prisonnier à Fougères) (voir 151j/5 n°068b)

D.C.A. : Défense Contre l’Aviation

D.E.A. : fusée détonateur à Double Effet de 24/31 Allongée

D.I.N.A. : Division d'Infanterie Nord-Africaine

Dr : Docteur médecin

E.M. : Etat-Major ; E.M.1 Etat-Major du Ier groupe du 43e RAD

E.M.I. : Etat-Major d’Infanterie

E.R.22 : poste Emetteur Récepteur de type ER 22, utilisé par l’armée française pour les communications entre groupes d'artillerie divisionnaire et entre groupes et observateurs.

Ffn : faisant fonction

F.M. : Fusil Mitrailleur

Gal : Général

G.R. : Groupe de Reconnaissance                                                                       

G.R.D. : Groupe de Reconnaissance de Division

G.R.D.I. : Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie / GRDI 13 : 13e Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie (appartenant à la 6e Division d’infanterie)

G.S.D. : Groupe Sanitaire Divisionnaire

H.E.C. : Ecole des Hautes Etudes Commerciales, Paris.

I.D. (France) : Infanterie Divisionnaire / I.D.6 Infanterie de la 6e Division d’infanterie

I.D. (Allemagne) : Infanterie Division (division d’infanterie)

I.T.N. : ? à préciser : ingénieur I.T.N. (voir 151j/5 n°007b)

J.A.C. : Jeunesse Agricole Chrétienne

J.O.C. : Jeunesse Ouvrière Chrétienne

L.M. : Lagergeld Mark (Mark de camp)

Lt : lieutenant

Lt-col : lieutenant-colonel

Mdl : maréchal des logis ; Mdl chef : maréchal des logis-chef

Mp : Maître-Pointeur

Ml : Matricule

O.E. : Obus Explosif

O.E.C.N. : Obus Explosif à Charge Normale

O.E.17 : Obus Explosif modèle 1917 (calibre 75 mm)

P.A.D. : Parc d’Artillerie Divisionnaire / P.A.D.6. : Parc d’Artillerie Divisionnaire de la 6e Division d'Infanterie

P.C. : Poste de Commandement

P.C.B : certificat d'études Physiques, Chimiques et Biologiques

P.C.D.I : Poste de Commandement de Division d’Infanterie

P.C.R. : fusée Percutante Court Retard

P.C.T. : Poste de Conduite de Tir

P.V. : ? à préciser : gare de Nancy quai de la P.V. (voir 151j/5 n°054a)

Q.G. : Quartier Général

R.A. : Régiment d’Artillerie

R.A.C. : Régiment d’Artillerie de Campagne / 243e RAC régiment créé en 1917 et dissous en 1923 (batteries intégrées au 43e RAD)

R.A.D. : Régiment d’Artillerie Divisionnaire ; 43e R.A.D. 43e Régiment d’Artillerie Divisionnaire ; 243e RAD ici employé pour 243e R.A.L.D (243e Régiment d’Artillerie Lourde Divisionnaire créé en 1939 à partir de deux batteries du 43e R.A.D équipés de canons de 155 mm)

R.A.F. : Royan Air Force (armée de l'air Britannique)

R.A.L.D. : Régiment d’Artillerie Lourde Divisionnaire ; 243e R.A.L.D. : 243e Régiment d'Artillerie Lourde Divisionnaire

R.A.N.A. : Régiment d’Artillerie Nord-Africaine

R.I. : Régiment d’Infanterie

R.I.C : Régiment d’Infanterie Coloniale

S.M.A. : Section de munitions d’Artillerie

S.M.H. : Section de munitions Hippomobile

S.O.M. : Société d’Optique et de Mécanique de précision, Paris (fabricant de télémètres d’artillerie destiné au réglage des tirs : réglage S.O.M.)

S/lt : Sous-Lieutenant

S/off : Sous-Officier

T.T. : nomination à Titre Temporaire

T.R. : Train régimentaire

T.S.F. : Télégraphie Sans Fil

Véto : vétérinaire

 

 

 

 

 

 

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A LA UNE


Le 43e RAC  : de Rouen à Caen 1911-1940
 

     Introduction - Création du 43e RA

     43e RA cantonnement à Versailles 1911-1915

     43e RA cantonnement à Saint-Cloud hiver 1914-1915

     43e RAC cantonnement à Rouen 1911-1913

     43e RAC casernement à Caen 1913-1918

     43e et 243e RAC retour des poilus à Caen 1919

     243e RAC occupation de la Rhénanie 1920-1922

    43e RAD casernement à Caen et Cherbourg 1923-1938

     43e RAD et 243e RALD 1939-1940

    I/43 RA 1956-1966 et épilogue


Le 43e RAC, 1914-1918


43e RAC, Recrues en formation, 1915

Pyrotechnie militaire de Caen et 43e RAC

L’équipe médicale du 3/43e RAC

André Roussel combattant photographe du 43e RAC

Les lettres du Capitaine Eugène Jobit 1914-1915

Lettres et correspondances des poilus du 43e d'artillerie


Les lettres du sous-lieutenant Maurice Alliot 43e RA

Premières victoires aériennes : le 43e RAC pour témoin

La guerre des gaz et la 5e Division d'infanterie

Chemin des Dames et mutineries à la 5e DI

L'Escadrille C4 - été 1915


Photographies aériennes, Neuville-St-Vaast 09/1915

Base Mémoire des hommes : le 43e RAC Indexé !

La Belle jardinière en deuil (1914-1918)


J. Brunel de Pérard : Témoin de 20 ans au 43e RAC

Patrimoine, destructions et "tourisme de guerre"


Médecin dans l'enfer de Verdun avril-mai 1916

BRAUN père et fils :  de Verdun à Verdun 1e RAC5 /04/1916

Véhicules et armements motorisés 1915-1918


Fausse batterie sur la Somme, janvier-février 1916


Troupes coloniales : 1915 et 1916

Artillerie lourde : 1915,1916 et 1917


L'hymne du 43e d'Artillerie


1939-1940 - Journal du capitaine R. Leconte 43e RAD

1939-1945 Prisonniers de guerre du 43e RAD


1939-1945 Prisonniers de guerre du 243e RALD


 

JOURNAL RESTITUE ILLUSTRE DE RENE VERNEY

 

 

I Mobilisation, Belgique, Bataille de la Marne (1er août - 12 septembre 1914)

-Journal de marche restitué I

 

 

II Front de l'Aisne (13 septembre 1914 - 22 mai 1915)

-Journal de marche restitué illustré II

Les 137 clichés du front de l'Aisne 43e RAC

 

 

 

III Front d'Artois (23 mai - 25 octobre 1915)

-Journal de marche restitué illustré III

Les 159 clichés du front d'Artois 43e RAC

 

 

 

IV La Somme (25 octobre 1915 - 28 mars 1916)

-Journal de marche restitué illustré IV

Les 32 clichés du front de la Somme 43e RAC

 

 

 

V Verdun : 29 mars - 20 juin 1916

-Journal de marche restitué illustré V

Les 47 clichés de Verdun 43e RAC

 

 

 

VI Les Eparges : juin 1916 - mars 1917

-Journal de marche restitué illustré VI

Les 42 clichés du secteur des Eparges 43e RAC

 

 

 

VII Chemin des Dames : 28 mars - 1er sept. 1917

-Journal de marche restitué illustré VII

Les 73 clichés du Chemin des Dames 43e RAC

 

 

 

VIII Saint-Quentin : 2 sept. 1917 - 17 janv. 1918

-Journal de marche restitué illustré VIII

Les 34 clichés du secteur de Saint-Quentin 43e RAC

 

 

 

IX Champagne (18 janvier - 20 juin 1918)

-Journal de marche restitué illustré IX 43 RAC (18 janvier - 14 mars 1918)

Les 7 clichés du secteur de Champagne 43e RAC

 

-74e RI - Souain, printemps 1918

-Journal de marche restitué illustré IX 74e RI (14 mars - 25 mai 1918)

Les 24 clichés du secteur de Champagne 74e RI

 

-24e RI été-automne 1918

-Journal de marche restitué illustré IX 24e RI (1er-20 juin 1918)

Les 4 clichés du secteur de Champagne 24e RI

 

 

 

X Aronde et Matz 24e RI : 21 juin - 8 sept. 1918

-Journal de marche restitué illustré X

Les 27 clichés de l'offensive sur l'Aronde et le Matz 24e RI

 

 

 

XI Aisne et Sissonne 24e RI : 9 sept. - 11 nov. 1918

-Journal de marche XI illustré HD

Les 2 clichés de l'offensive sur l'Aisne, Sissonne 24e RI

 

 

XII Armistice et Palatinat 24e RI : 11 nov. 1918 - 23 fév. 1919

-Journal de marche restitué XII 24e RI

 

 

Les 217 planches de l'Album original

 

 

 

LIENS ESSENTIELS


Les JMO régimentaires
Mémoire des hommes (SDH)



Morts pour la France
Mémoire des hommes (SDH)


Le 43e RAC
Historique régimentaire




Le 74e RI
Bleu horizon le site du 74e  RI
et

Historique régimentaire


Le 24e RI
Historique régimentaire



Le 129e RI
Histoire des régiments havrais
et
Historique régimentaire



Le 36e RI
Le 36e RI des normands dans la Grande Guerre
et

Historique régimentaire



Le 39e RI
Historique régimentaire



Le 274e RI
Historique régimentaire




Le 5e RI
Historique régimentaire




Le 11e RAC
Historique régimentaire



Le 22e RAC
Historique régimentaire




Escadrille C4
albindenis



La Petite revue bas-normande
durant la guerre



Les Albums Valois
50 000 clichés de la Section phtographique de l'armée (SPA)
accessibles en ligne



Cartographie 1914-1918
Le front ouest de la première guerre mondiale
au jour le jour



MemorialGenWeb
bases de données :  monuments commémoratifs ;
hommes morts par fait de guerre ; sépultures de guerre



Tableau d'honneur de la guerre 1914-1918
planches parues dans le journal l'Illustration


Index alphabétique des héros

Accès aux planches

 


Répertoire des sites web sur la Grande guerre

Guerre 14-18.fr

 

 

Actualités & ressources sur la Grande guerre

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